Hadopi : le vote du 7 juin plus important que celui du 29 avril
La loi Hadopi, même si elle était finalement votée le 29 avril et approuvée par le Conseil Constitutionnel. Même si le Gouvernement publiait ses décrets d’application, ne pourrait pas être mise en oeuvre. Un règlement européen voté le 10 avril 2008 par le Parlement Européen a déclaré que la riposte graduée est contraire aux droits de l’homme, aux droits civiques et à la proportionnalité des peines.
Le Parlement Européen a souvent le dernier mot pour influencer notre vie quotidienne. Les élections européennes du 7 juin auront plus d’importance que la nouvelle lecture de la loi Hadopi le 29 avril.
La loi HADOPI instaurant la coupure de la ligne internet aux internautes qui téléchargerait des fichiers a été rejetée la semaine dernière à l’Assemblée nationale par 21 députés contre 15 sur 577 - les autres étaient absents-. Le Gouvernement présentera une nouvelle mouture identique de la loi à l’Assemblée nationale et sifflera un peu plus fort pour faire venir en nombre ses députés aux ordres.
Peu importe. La future loi française déjà inapplicable sera bientôt contraire aux règlements européens. En effet, le 10 avril 2008, le Parlement Européen a déjà voté sur le sujet. Ils ont estimé que l’interruption de l’accès à internet allait à l’encontre des droits de l’homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d’efficacité et d’effet dissuasif.
Le vote a été serré avec 314 Pour et 297 Contre.
Les députés Européens MODEM ont voté Pour le rapport du Parlement (qui s’opposait à la riposte graduée) avec une abstention. Les députés UMP et nouveau centre ont voté Contre (mais il y avait deux absents). Les socialistes ont voté Pour à 21 voix, 2 abstentions et 8 absents. Parmi les abents du PS on compte Harlem Désir, Pervenche Bérès et Stéphane Le Foll qui sont à nouveau candidat. Les Villiéristes étaient tous absents, tout comme Marine Le Pen. Avant de se représenter ces députés européens devraient commencer par assumer leur mandat actuel.
Quel que soit le résultat du vote de la nouvelle lecture de la loi HADOPI le mercredi 29 avril à l’Assemblée nationale, cela n’aura aucune conséquence sur le quotidien des internautes. Si la loi n’est pas censurée par le Conseil Constitutionnel, il est probable que cette loi ira rejoindre le vaste cimetière des lois qui n’ont jamais eu de décret d’application. Les tribunaux ne pourront pas appliquer cette loi qui est contraire au droit Européen.
Le seul vote qui compte est celui des élections européennes du dimanche 7 juin. Les internautes auront un grand besoin de députés européens présents et qui ne votent pas aux ordres sans réfléchir des lois inapplicables et disproportionnées.
Au contraire, rien n’a été dit. Je connais bien le problème technique et légal de tout ça. Ce que je peux dire, c’est que ni les arguments de l’extrême gauche (taxe sur le téléchargement) ni ceux du centre (contre tout) ni ceux du centre droite (Hadopi) ne sont valables. Ce que je reproche à la loi Hadopi c’est le flou technique dans lequel elle navigue, et le manque de cohésion juridique, mais le problème remonte à sa source : des lois laxistes sur les brev^ts imposés par les Etats-Unis, et des lois ubuesques sur les droits d’auteur (où la France qui n’a pas voulu s’aligner sur le principe de base du copyright, et a imposé la propriété intellectuelle de l’auteur, a une responsabilité de longue date). La version originelle du copyright anglo-saxoon et le maintien du brevet tel qu’il avait encore cours dans les années 80 auraient permis de résoudre tout ça juridiquement sans problème.
Non ce n est pas fini ! Notre nain de jardin qui se fout de l Europe et encore plus des votes democratique qui ne vont pas dans son sens a decide de faire comme meme passer sa loi. D apres eux, cette loi vivra comme meme deux ans, temps que les recours juridique aupres de l Europe arrivent a terme.
Le nain a t il trop ecoute Coluche dans sa jeunesse « La democratie c est cause toujours » ????
« Quand l’Europe veut, l’Europe peux » ... Sauf si Sarkozy ne veux pas, cf le traitement de l’amendement 138 / 46 / Bono (rayez la mention inutile) par la France.
Merci Roux j’ai parcouru un peu ce site c’est affligeant ! J’ai entendu dans une émission Allemande que les députés Européens Allemands se plaignaient des députés Européens Français dont certain ne se seraient jamais ( est ce possible ?) rendu à aucune assemblée. J’aimerais bien connaitre aussi nos godillots Européens
Les députés européens, en raison de l’absentéïsme chronique de députés d’un certain pays un peu gaulois, sont indemnisés avec une part variable prenant en compte la présence du député à Strasbourg, ça motive forcément
Autant les deputes francais sont godillots, cumulards et absenteistes.. autant les deputes europeens... meme les francais sont presents.
Au Parlement Europeen le vote est personnel, il n’y a pas de delegation de pouvoir comme a l’Assemblee. Seuls les presents votent. Les indemnites sont versees proportionnellement a la participation au vote. En seance, l’hemicycle europeen est plein.
Maintenant les deputes francais ne sont pas forcement les plus actifs et les plus presents des deputes europeens. Vincent Peillon en particulier n’a pas beaucoup brille par son activisme. Par contre meme les moins presents des deputes europeens sont beaucoup beaucoup plus presents que les deputes nationaux francais.
C’est d’ailleurs une autre raison pour laquelle le vote du 7 juin sera vraiment important.
Bonsoir, vous avez raison mais les godillots restent meme partout et meme chez les européens (surtout pihilip de villiers qui est le gagnant du taux d’absence........) 0 /100%
J’aimerai bien que ça se passe selon la loi... mais avec un régime de plus en plus autoritaire, pour ne pas dire dictatorial ou la plupart des députés ne sont plus que des godillots, il se pourrait bien que le gouvernement français ne prenne pas en compte l’amendement Bono et paye à l’Europe une astreinte annuelle. La France est déjà hors la loi avec l’affaire des chasseurs d’oiseaux migrateurs dans les Landes qu’elle n’empêche pas de sévir. Elle paye donc une amende chaque année à l’Europe depuis 10 ans... ce qui met le prix du « canard plombé » grosso-modo au prix du canard en or massif.
Je pense que ce n’est pas le prix de l’astreinte qui va les arrêter. de toutes façons elle serait payée avec nos impots... Non, ce qui peut les arrêter, c’est la « pyramide des lois ». En effet, en France, la constitution est la valeur la plus haute dans la hiérarchie des règles de droit. Or, depuis l’après guerre, et grace à René Gassin, la Constitution de la 5e République est soumise à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Or, la loi Hadopi est contraire à cette Déclaration, le parlement européen vient de le confirmer. Si le Conseil Constitutionnel avalide la loi Hadopi, cela signifirait que la plus haute autorité consultative de la nation n’est plus garante de la constitution française ! Ce ne serait ni plus ni moins qu’un coup d’état.
C’est pour cette raison que la manif du 25 avril prochain est si importante... Je le répète encore à l’intention des artistes surtout : TOUS A LA MANIF ! Bon ! elle se passe à Paris et nous deux on est en Haute-Savoie... mais, comme vous le dites : RDV aussi aux élections européennes. Il faut que tous les députés qui ont voté pour cette loi anticonstitutionnelle soient proprement débarqués hors jeu définitivement. Personnellement, j’aimerai bien entendre Bayrou avec un ton un peu plus virulent sur cette question. Si on laisse la démocratie se coucher devant la loi Hadopi... alors on est prêt à abdiquer partout dans l’avenir...
Vous avez fondamentalement raison : où est la démocratie quand sa règle du jeu consiste à représenter une loi jusqu’à son adoption ??? Notre « Démocratie » fabriquée sur mesure pour un général mégalomane va décidément de mal en... Hadopi !!!
On votera donc le 7/06, sans se tromper !.. J’ai envoyé un mail à ma députée de circonscription pour qu’au moins, elle se rende sur son lieu de travail le 29/04 !..
On ne le répétera jamais assez : qu’une loi pareille soit votée dans une République née selon les principes philosophiques des Lumières en dit long sur l’état de décrépitude de nos institutions et de nos décideurs.
J’ai la dent dure mais je pense qu’en face il y a tellement de parti pris, de mauvaise volonté et d’incompétence que ça passe fort mal pour ma part. Et cela ne tient pas malheureusement qu’à la loi Création & Internet (j’apprécie particulièrement les titres ronflants des projets et propositions de loi qui masquent souvent la réalité de l’objectif à atteindre).
Oui courriel personnalisé (pour ne pas finir dans la corbeille comme simple pourriel) et envoyé un peu avant le vote à l’assemblée (pour ne pas prendre de court non plus mais pas trop en avance pour que ça soit oublié du fait de son agenda chargé).
L’article ne s’impose pas directement en droit francais, mais le fait que le Parlement Europeen affirme a la majorite que de telles dipositions sont contraires aux droits de l’homme, aux droits civiques et a la proportionnalite des peines appuira les recours qui seront fait devant la cour de justice europeenne sur la base des textes fondamentaux.
Cette position apportera aussi un poids significatif lors du recours devant le Conseil Constitutionnel qui ne manquera pas d’etre depose.
Tiens, dites donc, vous n’auriez pas remarqué qu’il y a des députés Verts au Parlement européen ?
C’est vrai qu’il n’y a même pas besoin de préciser comment ils ont voté sur un tel sujet. Votez pour les Verts, puisqu’on l’admet par inadvertance : il n’y a aucun doute sur leur engagement en matière de libertés publiques, y compris sur Internet !
vous avez raison... je ne sais pas pourquoi j’ai oublie les Verts. Un acte manque sans doute. Les Verts ont tous vote pour et etaient bien presents egalement.
En revanche on peut regretter que sur tous les deputes verts francais il n’y en a qu’un qui est a nouveau candidat. Le renouvellement c’est bien... mais on ne sait pas vraiment si l’amalgame de candidats tres varies qui figure sur les listes de Daniel Cohn Bendit seront des deputes actifs et presents comme l’ont ete les deputes verts.
Ce sont des instances mondiales qui veulent sanctionner les pirates pour sauver l’industrie culturelle . C’est un cas de force majeure et rien ne saura empêcher ces sanctions globalement.
Le droit d’auteur est un des droits de l’Homme selon la Charte Européenne des Droits de l’Homme. HADOPI défend un droit de l’Homme qui est bafoué par les pirates.
Un article très intéressant sur la politique et l’internet qui semble inviter à l’humilité de l’internaute devant les rapports de force classiques... :
"Le rapport de force politique ne se crée pas devant un écran. Car
scoops et révélations n’entraînent pas mobilisations. Car ces
informations et cette masse de connaissances accessibles, aussi
critiques soient-elles, si elles n’entrent pas dans la « réalité de nos
situations », c’est-à-dire dans un ordre constitué de croyances, de
valeurs, de repères et de pratiques, ne produisent aucune puissance
politique. Or la société communicationnelle nous condamne à n’être que
des émetteurs-récepteurs d’informations, perpétuellement plongés dans
l’univers des machines, extérieurs au monde "
Il ne s’agit pas d’une loi, mais d’un racket. Un de plus.
Est-il question. avec les débours obtenus des fautifs de dédommager les « auteurs » ?...Selon quel critère ?... quel pourcentage ?...Y aura-t-il une autre institution, genre Adami, censée redistribuer les droits télévisuels aux artistes ?... Vaste escroquerie montée par J.Lang dont personne à ce jour n’a vu la couleur, sinon celle, rose évidemment de son joli château en Anjou.
Laissez tomber vos colères, elles sont inutiles, ce gouvernement, son opposition, tous ne travaillent qu’à la confrérie des initiés qui fait qu’un profane comme vous et moi l’aura toujours assez profondément là où vous savez.
L’article n’est pas exacte car en première lecture le Conseil européen sur l’insistance de la France a rejetè l’amendement dont l’instigatrice avait été C. Trautmann la députée socialiste. Si à la deuxiéme lecture cela se reproduit il est probable que l’amendement sera finalement rejeté sur quoi le gouvernement français compte. Comme on le voit le parlement est loin d’être décideur, au contraire il est la dernière roue de la charette, après la commission et le Conseil européen... En fait, il ne sert pas à grand chose.
Aux dernières nouvelles, l’Europe a voté le 22 avril dans le sens de l’anticonstitutionnalité que représenterai une suspension d’Internet qui ne passerait pas par une procéfure judiciaire standard.
Pas de coupure sans jugement ont affirmé les députés Européens... Hadopi entre dans le cadre de cette décision puisque la coupure dans le texte Hadopi est administrative et non judiciaire.
Oui, mais un vote en seconde lecture doit avoir lieu le 6 mai puisque rejeté par le Conseil qui est codécideur. Même si elle est revotée il faudra encore l’aval du Conseil, ce qui n’est pas evident avec la pression que met Sarkozy, qu’on le veuille ou non le parlement n’est pas décideur sur le fond. Il faut de temps en temps se renseigner sur le fonctionnement de l’Europe, ce qui, il faut l’avouer, n’est si évident que cela.
D’autant que l’amendement est stipulé comme suit : « aucune restriction ne peut être imposée aux droits et liberté fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires... » mais il y a aussi cela à la suite... sauf lorsque la sécurité publique est menacée".
Il est évident que ce petit rajout donne l’ouverture à tout et à n’importe quoi !
Comme je vois qu’il y a beaucoup de confusion dans les esprits un petit récapitulatif n’est pas inutile....
Dans de nombreux cas, les directives
relèvent d’une procédure de codécision entre le Conseil européen
et le Parlement européen.
C’est notamment le cas des sujets
économiques et sociaux. Le Parlement peut, soit adopter purement et
simplement une directive, soit la rejeter, soit proposer des
amendements.
Si la Commission les accepte,
totalement ou partiellement, elle transmet un nouveau projet au
Conseil qui peut soit l’adopter, soit y apporter, à l’unanimité,
des modifications.
Si le Parlement et le Conseil ne
parviennent pas à se mettre d’accord sur cette nouvelle
proposition, elle est examinée par un Comité de conciliation
composé d’un nombre égal de représentant-e-s du Conseil et du
Parlement. Lorsque le comité arrive à un accord, le texte est
renvoyé, pour adoption éventuelle, au Conseil et au Parlement.
Cette procédure peut conduire à
plusieurs allers- retours entre le Parlement et le Conseil.
Merci Michel pour ces précisions qui me permettent de voir un peu plus clair dans ce « mammouth » qu’est le fonctionnement de l’Europe.
Néanmoins, politiquement parlant, je cite Marianne2 : " Le
Conseil européen se trouve donc dans une situation compliquée :
difficile de rejeter un texte soutenu massivement par le Parlement sans
risquer d’avoir l’air de nier l’expression de cette institution, censée
représenter les citoyens européens. En pleine campagne des européennes,
la crédibilité de Bruxelles en prendrait un sacré coup ! "
C’est là justement que l’on va voir jusqu’où Sarkozy peut aller...
Pour l’administratif ou le pénal, finalement la question est bonne, comme qui dirait ! Il faut que je me renseigne, effectivement il y a à piocher vu sous cet angle. Merci en tout cas d’avoir soulevé cette hypothèse.
Je reviens vers vous pour une question puisqu’il semble que vous « touchiez vo’t bille » en droit administratif... et peut-être constitutionnel ?
En lisant le commentaire juste ci-dessus d’ Emile Red,« ... la coupure (Internet) dans le texte Hadopi est administrative et non judiciaire. », il y a un truc qui m’a fait « tilt ». Effectivement ! la décision de coupure, dans le texte Hadopi est administrative ! Hors, depuis l’Arrêt « Notre dame du Kreikser » en 1954 suite à un recours contre les circulaires administratives au Conseil d’Etat, une décision administrative est déclarée nulle par incompétence car sans pouvoir réglementaire de faire droit. Cet Arrêt défini 2 sortes de circulaires : les vraies qui doivent être neutres et interprétatives et les fausses circulaires à caractère règlementaire. En cas de litige,si une circulaire administrative révèle dans son contenu un caractère règlementaire, elle est considérée comme nulle.
Alors, comment vont être jugés les futurs litiges : en droit publique ou en droit pénal ? Et pourquoi un plaigant accepterait-il de se faire juger en droit pénal alors que son « délit » n’est pas de nature pénal mais administrative... et que, de toute façons, sa « coupure internet » relève d’une décision administrative qui n’a pas pouvoir de faire droit ?
Comment Bayrou a-t-il pu ainsi feindre d’ignorer ce cas d’école de connivence
politico-industrielle, de confusion des intérêts privés et publics et
de violation des principes républicains ?
Apparemment Hadopi est avant tout une opération de propagande et de désinformation gouvernementale qui n’a pas vocation à être appliquée mais à terroriser.
Heureusement, car ce serait une des premières briques de la privatisation de la justice en fRance. Et avec la disparition de la présomption d’innocence, on aurait pris les mauvais cotés de la justice américaine, après avoir écarté ses bons cotés tels les class actions qui auraient pu permettre un rétablissement d’une équité entre les entreprises et les citoyens ordinaires.
De plus inapplicable dans le schéma d’un réseau mixte linux/windows, un ordinateur windows avec espion suffisant à « légaliser » le réseau...
Le droit à la copie privé ne semble pas près d’être respecté sur internet : « grosso modo, toute personne disposant d’un original peut en faire un nombre illimité de copie dans le cadre privé (la famille, les amis)... »
Le seul bon coté d’Hadopi, c’est de donner l’occasion de faire connaitre l’offre légale gratuite au plus grand nombre par exemple les compilations de musique hors norme en libre diffusion Necktar www.necktar.info ou le site de musique libre Dogmazic qui héberge des labels de tous horizons tels le Colibri Nécrophile http://www.dogmazic.net/Le_Colibri_Necrophile