vendredi 5 mars 2010 - par Henry Moreigne

Le plan Balladur pour relancer l’Europe

Parlez-moi d’Europe. A quelque chose malheur est bon estime Edouard Balladur qui, par le biais d’une tribune dans les colonnes du Figaro, propose de dépasser la crise Grecque pour franchir une nouvelle étape dans la construction européenne par le renforcement du rôle de l‘Eurogroupe . Une évolution loin d’être anodine, qui nécessiterait de modifier le Traité de Maastricht et de remettre sur la table la question du pacte fondateur de l’UE.

On a toujours vanté le pragmatisme de l’Europe mais vient un moment où le pragmatisme doit s’accompagner d’un peu de cohérence” estime Edouard Balladur. On ne pourra suspecter la démarche de l’ancien Premier ministre d’être animée par une ambition personnelle. L’ancien ami de trente ans de Jacques Chirac fait désormais partie du club des sages de la république qui jouissent d’une liberté de parole et d’un recul précieux. De Smyrne dont il est natif à Byzance, il n’y a que quelques pas. Cette proximité géographique relative explique peut être que dans la tourmente de la crise actuelle Edouard Balladur ne souhaite pas discuter du sexe des anges mais des fortifications européennes. Ce n’est donc pas un hasard si sa tribune a été publiée le 17 avril au moment ou se tenait à Bruxelles un sommet européen dont l’ordre du jour portait sur l’attitude de l’UE à l’égard de la Grèce.

Le sommet a certes sauvé les meubles en affirmant une solidarité de principe mais les moyens financiers, nerfs de la guerre, sont restés en suspens, renvoyant les Grecs à leur propres turpitudes en les invitant à se serrer la ceinture.

Edouard Balladur refait rapidement l’histoire de la construction européenne. Il rappelle que le grand marché européen a donné lieu dans les années 80 à la création du SME (Système Monétaire Européen) à partir duquel est venue naturellement l’idée d’instaurer une monnaie unique. Avec la création de l’euro, l’Union est restée au milieu du gué, orpheline de la mise en place d’une union politique et/ou économique. Chacun faisait confiance à la fois à la bonne volonté des uns et des autres, et à la force contraignante des mécanismes collectifs. Conscient toutefois qu’il y avait un problème, la création de l’euro a été accompagnée d’un pacte de stabilité dans lequel les états s’engageaient à maintenir leur déficit budgétaire en deçà des 3 %.

Cette limite symbolique n’a pas été respectée par des états aussi importants que la France et l’Allemagne au titre, de circonstances exceptionnelles. Dans les faits, ce pacte de stabilité a été suspendu depuis quelques années. Personne ne le respecte plus sauf, quand c’est conforme à ses intérêts.

De la crise actuelle, l’ancien Premier ministre conclut qu’il est nécessaire d’accompagner l’union monétaire par une union économique. Séparant le bon grain de l’ivraie, il fait remarquer que les racines du mal sont plus profondes que les gouvernements ne le disent. Le niveau d’endettement actuel des états résulte tout autant du cumul de déficit sur plusieurs années (35 de suite pour la France) que de la crise économique. Tout le problème vient du fait que l’union monétaire n’est pas accompagnée d’une cohérence budgétaire qui évite l’endettement excessif des états. Si certains d’entre eux à l’image de la Grèce sont coupables de turpitudes, la commission européenne n’a pas rempli son rôle. On savait que l’État grec ne remplissait pas ses obligations et masquait les choses mais, on a fermé les yeux.

Au-delà du constat de la situation, Edouard Balladur observe que L’Europe a l’habitude de progresser à travers les crises. Le moment serait donc venu de démontrer que nous avons pris conscience du problème et que nous sommes prêts à franchir une nouvelle étape dans la construction européenne. Une étape qui réside dans l’acceptation de processus plus contraignants que ceux qui existent. Car l’union économique, ce ne sont pas seulement les budgets ce sont aussi des rapprochements des législations fiscales, sociales : une “coordination des systèmes sociaux et fiscaux à l’intérieur de la zone euro, afin d’éviter les disparités excessives générant des concurrences anormales“.

D’où la proposition très concrète de l’ancien chef de gouvernement basée sur la théorie des cercles qui lui est chère. Si, on ne peut pas tout faire à 27, il ne faut pas s’interdire à progresser à moins de 27.

En l’espèce que les 16 membres de la zone euro à l’occasion d’une modification du traité de Maastricht s’obligent à soumettre à l’Eurogroupe leurs projets nationaux de budget. L’Eurogroupe serait invité à se prononcer sur le caractère crédible, pour tout dire honnête, des chiffres qui lui seraient soumis et des mesures envisagées pour l’atteindre. Sa décision serait prise par un vote de membres de l’Eurogroupe, non pas à l’unanimité mais à la majorité qualifiée, chacun des Etats disposant, un peu à l’image de ce qui se fait au FMI comme au Conseil européen ou au Parlement européen, d’un nombre de voix fixé en fonction de son poids économique et financier. Un Etat qui ne recueillerait pas cette approbation ne serait pas autorisé à soumettre son projet de budget à son Parlement national ; il lui faudrait le modifier pour tenir compte des observations de l’Eurogroupe, avant de le soumettre à nouveau à ce dernier, qui aurait la possibilité d’édicter des mesures de surveillance et de contrôle lui permettant de vérifier les données qui lui seraient soumises. 

Un tel dispositif touche directement à la souveraineté nationale et à l’essence de nos démocraties parlementaires construites sur la notion de contrôle du budget par le parlement. Pourquoi alors, un tel sacrifice ? Edouard Balladur estime que les européens doivent s’interroger sur le maintien de leurs acquis face au reste du monde. Ces acquis ont été financés par une rente de situation de l’Europe face au reste du monde et qui va s’amenuisant au fur et à mesure que la mondialisation s’opère.

L’Europe ne pourra assurer le financement de son modèle social que si elle s’appuie sur une forte productivité qui lui permettra, dans une économie ouverte de maintenir sa compétitivité. Faute de quoi l’affaiblissement sera trop fort avec le risque de tomber dans une gestion à la Grecque voire l’Espagnole où l’on fuit des réalités qui tôt ou tard finissent par vous rattraper.

Inquiet face à la tendance populiste française, Edouard Balladur rappelle que le repli national n’est pas possible dans une économie ouverte. Il a bien conscience toutefois que sa proposition pour aboutir devra passer sous les fourches caudines de l’acceptation allemande d’une part et de l’existence d’une volonté à Bruxelles d’autre part.

En attendant, par sa proposition, Edouard Balladur vient d’apporter sa pierre dans le champ du débat sur la gouvernance économique de l’UE. “Ce n’est pas une Europe trop organisée qu’il faut redouter, mais une Europe restée à mi-chemin ; l’union monétaire doit devenir aussi une union économique” écrit-il dans Le Figaro. Voilà les Etats prévenus.

Cette union économique est peut être dans les faits déjà engagée. C’est le sentiment de Jean Quatremer sur son blog “Coulisses de Bruxelles “. Le journaliste de Libération note que la crise Grecque témoigne du fait que “le Pacte de stabilité a partiellement échoué : une politique monétaire fédérale et des politiques économiques et budgétaires nationales, cela ne peut pas fonctionner durablement“. “Le débat sur l’après crise a donc commencé et chacun s’accorde à reconnaître que la zone euro ne pourra pas faire l’économie d’un véritable « gouvernement économique » sauf à sombrer à la prochaine tempête“.

Jean Quatremer cite le témoignage d’un diplomate européen de haut rang selon lequel : “ nous sommes en train de les modifier (ndlr : les traités européens) sans le dire pour faire entrer dans les faits un véritable gouvernement économique de la zone euro“. Signe que l’idée commence à germer, Joseph Daul, le président du groupe des conservateurs européens a déjà repris à son compte les propositions d’ Édouard Balladur : “les États ne doivent plus s’accrocher à des apparences de souveraineté économique qui ne sont que des faux semblants“.



19 réactions


  • Antoine Diederick 5 mars 2010 10:50

    bon article , intéressant.....

    L’Europe , de l’échec à la dérive, pourrait-on dire....

    Un peu plus de la même chose, on reprend les même et on recommence, on change l’étiquette ....

    fuite en avant, emplâtre, ou résurrection ?


  • Jacques Jacques 5 mars 2010 10:53

    Après guerre, les salariés des différents pays occidentaux avaient arraché des droits (non pas aux chinois, ni aux indiens, mais à leurs patrons) ; Au nom de la « concurrence libre et non faussée », ils devront s’aligner sur les moins bien lotis. Un économiste, Jean Duret, écrivait en 1956 :

    « On invoquera les dures lois de la compétition internationale pour démontrer qu’un niveau d’emploi élevé ne pourra être assuré que si les travailleurs se montrent « raisonnables ».

    « Les capitaux auront tendance à déserter les régions et les pays où la classe ouvrière fera preuve de combativité, où les salaires seront relativement élevés, où certaines lois sociales seront susceptibles de gêner une exploitation trop éhontée. »

    http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article3


  • Jacques Jacques 5 mars 2010 10:54

    Aujourd’hui M.Balladur reprend le même discours, en agitant les bras pour faire peur : vous finirez comme les grecs si vous n’acceptez pas la dure loi de la « compétitivité internationale » et d’une "économie ouverte". Inconscients qui gaspillez encore des sous pour les dépenses sociales !

    « Economie ouverte »... Ouverte aux profits des grandes firmes, pas un doute. Il faudrait surtout s’interroger sur le maintien des « acquis » de M.Balladur et de ses petits copains des affaires, qui jouent depuis vingt ans sur tous les tableaux, piochant leur main d’oeuvre là où elle est maintenue dans un état de soumission par des gouvernements irresponsables, et reprochant par ailleurs aux autres de ne pas mettre assez leur population au service du marché du travail.

    Ca fait depuis bien trente ans qu’on nous bassine avec cette rhétorique simpliste, en désignant la « compétitivité » comme seule planche de salut.

    S’il veut harmoniser les régimes de protection sociale, il n’a qu’à retenir la proposition de Mendès-France lors des pourparlers pour le traité de Rome : une harmonisation par le haut, seule permettant une concurrence fiscale et sociale par le bas.


    • Jacques Jacques 5 mars 2010 10:56

      Euh oups : "une harmonisation par le haut, seule permettant d’éviter une concurrence fiscale et sociale par le bas." Héhé


    • Antoine Diederick 5 mars 2010 11:13

      harmonisation par le haut....oui pourquoi pas.....ce qui permettrait d’éviter de mettre les pays en concurrence....

      avec l’Europe , c’est toujours un mélange des genres.....du style :

      le constitutionnel c’est de l’économique, le social c’est de l’ergonomie si pas du marketing, l’industrie c’est de la finance et les banques etc.....


  • BA 5 mars 2010 10:54

    Vendredi 5 mars 2010 :

    Berlin « ne donnera pas un cent » à la Grèce.

    Le Premier ministre grec Georges Papandréou, attendu à Berlin ce vendredi, a assuré dans la presse allemande qu’il venait chercher « le soutien » de son homologue Angela Merkel, pas de l’argent, et a affirmé que les Grecs n’étaient pas plus corrompus que les Allemands nazis.

    Le ministre allemand de l’Economie Rainer Bruderle a affirmé pour sa part vendredi que « le gouvernement (...) ne donnera pas un cent » à la Grèce, à quelques heures d’une rencontre entre la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre Georges Papandréou à Berlin.

    Le chef du gouvernement grec s’est insurgé contre l’image renvoyée par la presse allemande, qui suggère que les Grecs attendent une aide financière de l’Allemagne. Le quotidien le plus lu d’Allemagne « Bild » est en outre parti en campagne contre le gaspillage et la corruption en Grèce.

    « Nous n’avons pas demandé au contribuable allemand de nous payer nos vacances et nos retraites, affirmer cela est injuste », s’emporte M. Papandréou. « Et les Grecs n’ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n’ont pas le nazisme dans les leurs », ajoute-t-il.

    Certaines personnalités grecques avaient mis en rapport la misère économique grecque actuelle et les dégâts causés par la deuxième guerre mondiale dans le pays, renvoyant la responsabilité à l’Allemagne. Pour M. Papandréou, mettre les deux choses en rapport n’est « pas à l’ordre du jour ». Il estime toutefois que la question des réparations de l’Allemagne est « une question en suspens », alors que Berlin a indiqué la semaine dernière que le sujet était clos depuis des années.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=79a8bd53f13d50f9d5d1dd4a6cf8d88d


  • Antoine Diederick 5 mars 2010 10:55

    sur ce coup, ok , d’accord

    Un tel dispositif touche directement à la souveraineté nationale et à l’essence de nos démocraties parlementaires construites sur la notion de contrôle du budget par le parlement. Pourquoi alors, un tel sacrifice ? Edouard Balladur estime que les européens doivent s’interroger sur le maintien de leurs acquis face au reste du monde. Ces acquis ont été financés par une rente de situation de l’Europe face au reste du monde et qui va s’amenuisant au fur et à mesure que la mondialisation s’opère.

    sur ceci :

    L’Europe ne pourra assurer le financement de son modèle social que si elle s’appuie sur une forte productivité qui lui permettra, dans une économie ouverte de maintenir sa compétitivité. Faute de quoi l’affaiblissement sera trop fort avec le risque de tomber dans une gestion à la Grecque voire l’Espagnole où l’on fuit des réalités qui tôt ou tard finissent par vous rattraper.

    moins sûr


  • Antoine Diederick 5 mars 2010 11:08

    “ nous sommes en train de les modifier (ndlr : les traités européens) sans le dire pour faire entrer dans les faits un véritable gouvernement économique de la zone euro“.

    notons le « sans le dire »

    Plus que c’est le « bordel » plus que c’est le désordre dans la confusion, plus que cela foire plus qu’on dit que cela va s’arranger smiley

    Plus qu’on va agir en catimini plus qu’on démontre que ce qui avait été pensé avant n’éclaire pas ce qui pourrait être pensé maintenant.


  • le naif le naif 5 mars 2010 11:16

    @ Merci l’auteur pour cet article

    "Un tel dispositif touche directement à la souveraineté nationale et à l’essence de nos démocraties parlementaires construites sur la notion de contrôle du budget par le parlement. Pourquoi alors, un tel sacrifice ? Edouard Balladur estime que les européens doivent s’interroger sur le maintien de leurs acquis face au reste du monde. Ces acquis ont été financés par une rente de situation de l’Europe face au reste du monde et qui va s’amenuisant au fur et à mesure que la mondialisation s’opère."

    Illustration parfaite de la stratégie du choc de Naomi Klein
    Une bonne crise économique et adieu la démocratie et le progrès social.......
    Monseigneur Balladur renoncera t-il à ses acquis et privilèges ???


  • dom y loulou dom 5 mars 2010 12:34


    comme si c’était quelque chose de nouveau ou même une solution...

    avec Van Rompuy sorti des tiroirs caisses des banques belges c’est bon... un non-élu qui siège à la tête de l’union... et 27 tsars économiques dont Ashcroft une Lord britanique, tous non-élus par les peuples, mais par les instances financières sous gouverne des Bilderberg qui se croient aujourd’hui arrivés à leur dictature rêvée.

    Monsieur Balldur ne fait que suivre les directives et l’agenda implanté PAR la crise économique organisée de toutes pièces par les mêmes banques qui s’unissent sur toute la planète en UN système monétaire global, sans et contre l’avis des peuples.

    Et on nous présente cela comme un remède bien sûr.

    Les banquiers anglo-saxons veulent nous gouverner à l’impériale, s’endettent dans une guerre ignoble et infecte, font faillite en voulant sauver le dollar, les états doivent les sauver à leur tour en endettant les gens jusqu’à la quatorzième génération et avec cette nouvelle « manne » que font-elles ?

    Elles se croient toutes-puissantes et agressent de plus belle des états comme l’Islande , la Grèce, le Portugal et l’Espagne ... imposent le traité de Lisbonne et prétendent tout régenter ???


    et maintenant elles jouent les grands sauveurs en déclarant qu’un seul establishment bancaire suffit et nous apportera le nirvana... tout en continuant à nourrir la bête OTAN... 

    leur version du nirvana piscine chlorée privée tandis qu’en toile de fond se livrent massacres et tortures pour assurer leur bien-être on connait déjà.

    Tandis qu’on s’enfonce tous dans la misère. 


    Chaque pièce de céramique qui fait leur piscine nous appartient, mais ils ont réussi à faire avaler à la foule divertie que c’est l’inverse. Tout fut échangé contre des papiers sans valeur et maintenant ils nous déclarent que ces papiers ne valent rien tandis qu’ils ont tout acheté avec et parce qu’ils entretiennent une guerre contre la citoyenneté.


    Warren Buffet de wall street dixit, en été 2009 :

    « oui nous sommes en guerre et c’est nous qui l’avons voulue, une guerre entre les riches et les pauvres et nous la gagnons parce que nous sommes riches »


  • Voris 5 mars 2010 13:53

    Le plan Balladur pour sauver l’Euurope + le plan Sarkozy pour sauver la France et nous voilà sauvés ! smiley



  • paoum 5 mars 2010 14:18

    beurk !
    sa courtoise suffisance me révulse au lu de cet article !
    ben voyons !les travailleurs doivent assumer toutes les charges financières, bien sûr, ces pauvres hères !
    Sacrifiez-vous petites gens, pour le salut de ceux qui vous donnent conseil le cul dans la soie que vous avez tissée !
    beurk !


  • ffi ffi 5 mars 2010 14:29

    Balladur, en tant que chef de Cabinet de Pompidou, a déjà participé à démunir l’a République Française de sa souveraineté monétaire, du fait de la loi 73-7. Du coup, grâce à Mr Balladur, la France s’est obligé à emprunter sur les marchés financiers, ce qui lui a coûté beaucoup d’intérêt, prélevés en taxe dans la société. Certains parlent de 1200 milliards d’Intérêts payés en toute inutilité. Par an, c’est 45 milliards qui sont payés (soit 10 lignes de TGV-est), sans qu’il n’y ait un bénéfice clairement établi d’un point de vue de l’intérêt général.

    Après avoir démuni le pays d’un instrument essentiel de sa souveraineté, qui fut fort utile lors des 30 glorieuses, Mr Balladur propose maintenant d’abdiquer la souveraineté d’élaboration du budget du pays...

    L’UE de Balladur, c’est le corset pour faire maigrir de force Marianne. C’est le coup du FMI permanent.

    L’interdiction des services publics avait déjà montré que le secteur public, ce bien commun de la République, était de vu de manière fort étriquée par l’UE. En 2005, on a constaté l’UE très peu concernée par le vote des peuples.

    Il semble que la République, pour Balladur, consiste en :
    - Une armée pour permettre la construction de pipeline à l’étranger (Afghanistan), où l’appropriation des ressources (Iran)
    - Des percepteurs pour récolter les taxes à verser aux péteurs de l’état (Banques privées)
    - Des policiers pour garantir les biens, assister les percepteurs, réprimer les contestations.

    L’UE est vu comme le moyen de pratiquer une politique FMIste, dont l’idée de l’économie rime avec « rationnement » pour tous afin de verser des taxes maximales aux banques.

    Peut-être me dira-t-on que Mr Balladur est Démocrate et Républicain ?
    Certes, mais il plaide pour une République impuissante dans une démocratie inutile.

    Il y a évidemment d’autres alternatives que cette fuite en avant prolongeant les politiques de ces 50 dernières années. Comme les pays Africains dans les années 90, les pays Sud-Américains dans les années 95, Le pays de l’Asie du Sud-est et la Russie en 98, les pays occidentaux au sein de l’UE, démunis politiquement de toutes capacité d’action économique sont sommés d’organiser la paupérisation de leur population. Il ne faut pas laisser faire. L’argent se crée, les banques le crée tous les jours.

    Il suffit de récupérer nationalement les instruments du crédit et de mener les politiques qui permettront de construire l’économie qui garantira les progrès sociaux.

    Mr Balladur est un traitre.


  • BA 5 mars 2010 16:11

    Le 14 novembre 2007, Edouard Balladur a publié un livre intitulé « Pour une Union occidentale entre l’Europe et les Etats-Unis », édition Fayard.

     

    http://www.amazon.fr/Union-occidentale-entre-lEurope-Etats-Unis/dp/2213634211/ref=sr_1_5?ie=UTF8&s=books&qid=1267801484&sr=1-5

     

    Aujourd’hui, Edouard Balladur est content. Cette union occidentale est déjà réalisée : l’Europe est déjà devenue une colonie des Etats-Unis.

    « La politique de l’Union européenne au sens de la présente section n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »

    Traité de Lisbonne, Titre V, Chapitre 2, Section 2, Article 42.


  • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 5 mars 2010 21:24


    Les partisans de l’Europe de la concurrence libre et non faussée ont la main depuis au moins 35 ans.

    Le malade est en train de crever et ils lui proposent toujours une saignée supplémentaire !

    Quand un organisme se vide de son sang, il n’y a qu’un remède : le garrot. A la vitesse ou l’Europe se vide de sa substance économique, il n’y a qu’un remède : le protectionnisme.

    Et ça urge !



  • Branck2012 6 mars 2010 13:20

    Le plan Balladur pour relancer l’Europe

    ...déjà que sarko son fils ’spirituel ’ a du mal a relancer sa queue tous les soirs pour contenter la belle..... tellement les problèmes qui s’amoncellent lui gâche sa libido !

    ...Autant demander à Giscard de sauver le TCE !


  • Totoro Totoro 12 mars 2010 23:27

    Je n’entends aucune proposition....
    Comme d’hab, faire l’Europe comme on la conçoit.....sans tenir compte de l’avis des autres, et contester la mondialisation....certes, mais encore ?
    réguler ? nationaliser la révolution mondiale...le grand soir quoi ? alors quoi !?!
     les chinois, les US...que sont-ils prêts à accepter dans leur intérêt ET l’intérêt de tous ?
    On geint et les chinois rigoles et sortent de la pauvreté.
    Quelles solutions viables ?


  • Totoro Totoro 12 mars 2010 23:29

    nationaliser ? la révolution mondiale....
    les chinois rigolent....
    Oulala ça va pas....


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