vendredi 17 août 2012 - par Gelezinis Vilkas

Vers l’Europe fédérale à la sauce allemande ?

Je suis le premier à déplorer vis-à-vis de la situation économique grecque l’intransigeance dont le gouvernement d’Angela Merkel fait preuve, car c’est beaucoup demander, et j’ajoute beaucoup trop demander d’efforts aux Grecs alors que leur nouveau gouvernement ne pourra pas de toutes façons prendre à son échelle les mesures indispensables, car ce n’est pas une simple réforme du fonctionnement du pays qu’il faudrait entreprendre, et parce que je doute que Samaras prendra des mesures de rétorsion vis-à-vis du lobby des armateurs ou bien du lobby orthodoxe.

Le souverainisme à l’heure d’une mondialisation féroce, et alors que les agences américaines de notation matraquent la pauvre Grèce, n’est vraiment pas l’outil adapté. Ce n’est pas en effet l’Union Européenne qui est responsable de cette situation, mais c’est l’appartenance de la Grèce à la zone euro qui oblige les autres états membres à intervenir, et heureusement pour les Grecs d’ailleurs. L’extrême-gauche et l’extrême-droite, en France comme en Grèce, se rejoignent pour affirmer l’indépendance de ce qu’ils appellent encore des « nations ». Bien au contraire, il faudrait mettre la Grèce sous tutelle européenne, étatiser les biens des églises, mettre à contribution les armateurs grecs, sanctionner ceux qui ne paient pas leurs impôts, structurer un véritable service des impôts, réviser le cadastre et modifier de nombreuses lois.

Mais est-il compatible avec la démocratie de mettre un pays européen sous tutelle, le privant ainsi de ses capacités d’action, indépendamment de l’expression populaire des citoyens par leur vote, et même si c’est pour leur bien ? Cela ne l’est pas. La seule façon de pouvoir concilier efficacité, réforme et démocratie, c’est de transférer l’expression du pouvoir du peuple à une autre échelle, à l’échelle européenne, en ce qui concerne des enjeux qui dépassent largement le cadre national classique. La crise des dettes souveraines exige une réponse européenne et non la synthèse médiocre issue de réponses nationales contradictoires. Les Grecs ne voteront plus en tant que citoyens grecs, mais en tant que citoyens européens, au même titre que les Français ou les Allemands. Ils ne voteront plus pour Syriza ou pour la Hrysi Avgi, ni pour la Nouvelle Démocratie ou le PASOK, mais directement pour le PPE, le PSE, l’extrême-gauche européenne ou une coalition de mouvements nationalistes, et nous l’espérons, pour un parti vraiment européiste et social.

La droite européenne (UMP, CDU) insisterait pour que le budget européen, et les budgets des euro-régions, car il ne faut pas mutualiser l’ensemble de la dette afin de ne pas déresponsabiliser les dirigeants politiques locaux, soient rigoureux et les dépenses maîtrisées. La « gauche » européenne (PS, SPD) insistera sans doute pour une meilleure redistribution des gains économiques de la zone euro. Puis, la prise de conscience européenne aidant, les électeurs se tourneront vers une mouvance « européiste identitaire », déterminée à encourager la relance de la natalité européenne et à inverser des flux migratoires inassimilables qui déstabilisent gravement les sociétés européennes (émeutes en France en 2005, émeutes au Royaume-Uni en 2010).

L’Allemagne a compris la nécessité d’une Europe politique de type plus ou moins fédéral. La notion, certes contestable dans la forme, d’Etats-Unis d’Europe, est désormais mise en avant par les formations politiques principales allemandes. La SPD prône un saut fédéral vers une Europe plus unie ; elle souhaite la mutualisation des dettes des 17 états membres de la zone €, ce qui serait à mon sens une erreur en l’état, et son dirigeant, Sigmar Gabriel, prône même un référendum pour modifier la constitution allemande. En Allemagne, le référendum, rappelant trop les plébiscites hitlériens, même si de nombreux allemands approuvent cette pratique référendaire, est généralement mal vu de la classe politique. C’est dire que la prise de position de Gabriel est courageuse, même si cette mutualisation est impopulaire en Allemagne, car les allemands ont le sentiment, à tort ou à raison, de payer le prix du laxisme d’autres états membres.

La CDU en la personne de son ministre du travail, Ursula von der Leyen, avait déjà pris position en 2011 en faveur des « Etats-Unis d’Europe », et Angela Merkel en 2012 a évoqué à de nombreuses reprises la nécessité d’une Europe fédérale. Mais la France traîne les pieds et ce même si François Hollande a accepté de mettre en place la règle d’or, au grand dam d’une partie de sa majorité. Le PS se révèle au final beaucoup plus souverainiste que l’UMP à laquelle il succède aux affaires nationales.

Mais c’est l’économiste plutôt conservateur Hans-Werner Sinn (voir photographie)qui, dans un article du Monde du 1er août 2012, tient un discours ouvertement européiste, un discours qui n’est pas bien éloigné de celui que le PSUNE prône depuis sa naissance. Citons les extraits les plus remarquables de son propos, qui valent davantage que de longues analyses.

hans-werner sinn,nation européenne,europe fédérale,souverainisme,de gaulle« Les pays européens devront en premier lieu former une seule et même nation, capable de garantir aujourd’hui aux créditeurs qu’ils pourront les aider s’ils venaient un jour à être dans le besoin. La nation européenne devra se doter d’une Constitution, d’une structure légale, d’unpouvoir unique assurant le respect de la loi et d’une armée commune pour se défendre contre l’étranger. (…) Malheureusement, les conditions préalables à la naissance d’une nation ne se réaliseront pas tant que les pays européens, et en particulier la France, se montreront réticents à l’idée d’abandonner une part de leur souveraineté nationale. »

Sinn met la France face à ses contradictions. Ce n’est pas en effet l’Allemagne qui rejette l’idée européenne, pas du tout même, mais bien le gouvernement « socialiste » de François Hollande. Alors que l’européisme est inscrit dans les fondements de la gauche socialiste européenne historique, la « gauche » française trahit le rêve de Saint-Simon, de Hugo, de Jaurès et de Briand. Et pourquoi donc ? Parce que la « gauche » ne veut surtout pas remettre en cause sa politique suicidaire de laxisme migratoire et sa politique d’assistanat, l’un et l’autre étant d’ailleurs souvent liés. Elle ne veut surtout pas qu’une instance européenne lui dicte une autre politique que de ponctionner les classes moyennes pour payer le coût de l’immigration et de l’insécurité. Peut-être en effet qu’une Europe politique exigerait de donner l’indépendance à Mayotte, de couper le financement des plans « banlieue » et d’appliquer une vraie politique de sécurité publique.

S’il faut que l’Europe mette en place en Grèce une tutelle rigoureuse, qui devra tenter d’épargner le plus de souffrance possible à la population grecque, tout en lui obtenant un taux d’intérêt très réduit, en s’en prenant en revanche aux « profiteurs de crise », qui sont de la même nature morale que les profiteurs de guerre, il faudra aussi que l’Europe mette sous tutelle la France et l’oblige à une politique enfin responsable, bien loin des trahisons de la « gauche » et des lâchetés de la droite depuis plus de trente ans. La France aussi doit être réformée et elle ne pourra pas l’être de l’intérieur.

Les européistes de France n’ont pas le choix. Même si le modèle allemand est par ailleurs tout à fait contestable, il faut reconnaître malgré tout que l’Allemagne va dans le bon sens. Il est vrai qu’elle se sait européenne et a compris depuis longtemps son destin continental, à la différence d’une France devenue folle et qui, dans le sens exactement opposé à celui impulsé par De Gaulle, qui était une France européenne, lorgne vers la Françafrique.

Aujourd’hui, et contrairement à ce que prétendent les souverainistes français, De Gaulle serait allemand !
 
Gelezinis Vilkas
 


38 réactions


  • foufouille foufouille 17 août 2012 11:12

    ben, tu vas aller ramasser les asperges pour 3.45€/h
    brut bien sur


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 11:54

    L’ Allemagne va dans le ’ bon ’ sens néolibéral depuis plus de 10 ans maintenant

    Par bon sens, je parlais bien évidemment de l’idée de fédéraliser l’Europe, ce qui paassez clair. Il me semble en outre que l’Allemagne est le pays qui a la production industrielle la plus efficace d’Europe, au point où des entreprises automobiles françaises envisagent sérieusement de s’y installer. Bien sûr, on peut s’interroger sur la redistribution à l’oeuvre au sein du pays, mais visiblement les électeurs semblent plébisciter Angela Merkel, même si en revanche la CDU est affaiblie par l’effondrement de son partenaire libéral (la FDP), ce qui laisse penser pour 2013 à la réédition d’une « grande coalition », une tradition allemande impensable en France en raison de son mode de scrutin.

    - 5 Millions de salariés à 400 Euros / mois.

    Combien de chômeurs en France, de gens en fin de droit ? Bien sûr, il y a le RSA mais qui peut croire que ces avantages vont durer longtemps en période de vache maigre budgétaire. Je vous signale que le président français s’est engagé à faire respecter la règle d’or, mais ne vous inquiétez pas, il fera porter l’effort par l’impôt sur les classes moyennes.

    avec les autres pays membres de la traîtrise de Lisbonne

    Comment voulez-vous être pris au sérieux lorsque vous parlez par exemple de la « traîtrise » ? Qui a « trahi » les intérêts de la France depuis trois ou quatre décennies ? Les gouvernements français de gauche et de droite. Et pas par européisme du tout, ni par volonté d’établir une convergence économique européenne. Non, par mondialisme !

    Ensuite, j’ai bien précisé qu’il ne fallait pas considérer que le modèle allemand était fantastique, pas du tout même, mais qu’il allait dans le bon sens, à savoir moins d’assistanat, une production nationale conservée et non délocalisée, un chômage moindre. D’ailleurs, Die Linke s’effondre totalement dans les sondages, et la NDP est au plus bas. Ce n’est pas le cas en France où FN et FG ont obtenu réunis près de 30% des voix aux élections présidentielles, preuve manifeste d’une profonde insatisfaction.

    Un discours de vérité est sans doute dur à entendre, et c’est bien pourquoi la cote de cet article commence à un niveau assez faible, ce qui me paraît assez logique, car c’est un « pavé dans la mare », donc ça fait mal au début.

    il est possible qu’une telle ’ économie ’ soit si ’ chérie ’ par les marchés quant aux financements et regarder du côté des biens et acquis sociaux, enfin, si vous n’êtes pas totalement aveuglé par les œillères néolibérales de la médiacratie...

    Je suis désolé mais je ne suis absolument pas libéral. Mais prôner le socialisme à une autre échelle qu’à l’échelle de l’Europe est idiot. Or, avec une Europe fédérale, et si l’Allemagne est prise au mot, puisque son gouvernement le souhaite, abandonnant toute souveraineté, comme nous ferions de même de notre côté, une Europe socialiste serait même tout à fait imaginable, car l’Europe a la masse critique, et pas la France. Une France indépendante, c’est la grenouille qui se prend pour le boeuf et au final éclate... c’est un mythe complet, que les souverainistes (et notamment le FN) nous vendent mensongèrement, mais aussi à leur manière le PS et le Front de Gauche.

    On connaît la chanson... abandonner l’€ (ce qui serait un véritable suicide économique) voire quitter l’Union Européenne elle-même.

    Or il existe une bonne méthode pour la sauver, et nous sauver nous-mêmes, c’est de faire l’Europe fédérale. Si cela doit se faire en passant par certaines exigences allemandes, qui ne sont pas si absurdes, alors il n’y a pas à débattre. C’est l’occasion d’obliger l’Allemagne à faire ce qu’elle prône.

    Dans une Europe fédérale, tous les européens seront gagnants et notamment les français. On pourra enfin se faire respecter des américains et faire taire les agences de notation.

    Je préfère une Europe fédérale dont l’Allemagne aura été le pilote qu’une France souveraine dirigée par le PS, qui n’a de « socialiste » que le nom.

    Très exactement la même chose qu’en France il y a un peu plus de 100 jours

    Quel beau résultat en effet ! L’actualité récente le démontre.

    concernant l’européisme des Allemands, qui sont majoritairement d’accord pour sortir de la traîtrise de Lisbonne, contrairement aux Grecs...

    Je vous parle dans cet article des dirigeants des différentes formations allemandes, la CDU et la SPD. Que l’opinion allemande soit plus partagée, surtout lorsqu’on lui raconte n’importe quoi sur des « grecs voleurs » (et la presse allemande a une grande responsabilité en véhiculant ces stéréotypes mensongers), parce qu’elle a le sentiment de payer pour les autres, c’est exact. Mais à qui la faute ? A un Hollande qui veut financer ses délires mondialistes avec l’argent allemand.

    La tutelle de la finance internationale n’est pas que sur la Grèce, elle est sur l’ensemble des pays signataires de la traîtrise de Lisbonne

    Très bien. Que proposez-vous pour mettre fin à cette tutelle ? Moi, je propose l’Europe fédérale. Et vous, la France seule, cette vieille rengaine ? Ou l’oxymorique « Europe des nations », foutaise promue notamment par les droites radicales ? Enfin, n’oublions pas que les américains ne veulent surtout pas que l’€ réussisse ou que l’Europe s’unisse vraiment, puisqu’elle doit servir de supplétif (via l’OTAN) et ne surtout pas à s’allier à la Russie et être ainsi vraiment libre et indépendante.

    Je résume. Une Allemagne dont les dirigeants sont prêts, disent-ils, à bâtir avec nous une Europe fédérale, acceptant ensuite, et ensuite seulement, la mutualisation des dettes, une Europe unie qui serait même capable en position de force de renégocier les dites dettes ! De l’autre, une France dirigée par de pseudo-socialistes, qui tiennent à la souveraineté nationale pour continuer leur politique d’assistanat et acheter la paix civile à Amiens et ailleurs. Le choix est donc on ne peut plus simple à faire, et c’est celui que je prône.

    Vous avez choisi par ailleurs un pseudonyme qui est tout à fait adapté. Démosthène, orateur brillant, s’est opposé au panhellénisme pendant toute sa vie. Résultat, il a favorisé indirectement la stratégie de Philippe de Macédoine. Isocrate en revanche avait compris l’absolue nécessité de l’unité de la Grèce, au-delà des querelles de cité. Si Sparte, Thèbes et Athènes, en particulier, avaient mis en place cette unité, ce n’est pas la Macédoine qui se serait emparé de la Grèce mais sans doute l’inverse. En revanche, les Romains ont su faire l’Italie.

    Démosthène finit d’ailleurs mal, exécuté par les macédoniens.

    Nous sommes dans la même situation en pire. Nous avons connu nos guerres du Pélopponèse (première puis seconde guerre mondiale) et désormais c’est l’or de l’empire (américain et non « perse ») qui dirige notre politique nationale. Jusqu’à ce que l’Europe se fasse dévorer, ce qui est de plus en plus son cas.

    La France face à la montée en puissance de la Chine et de l’Inde se comporte en vassale des USA. Plus elle se prétend souveraine, plus elle est sous tutelle. En revanche, avec l’Allemagne... et la Russie, et tous nos partenaires européens, nous aurions une réelle chance d’oeuvrer à l’émergence d’une Europe indépendante, d’une troisième force face aux USA et à la Chine.

    Cordialement.


    • epicure 20 août 2012 02:47

      une europe socialiste, avec le processus actuel ?
      Tu as dû rater quelques épisodes depuis les années 50 du feuilleton eurpopéen.
      C’est une union économique, faite pour défendre des intérêts économique.
      Et tu sais quoi ?
       ce n’est pas ceux de la majorité du peuple.
      Si tu as un doute regardes ce qu’ils imposent à la Grèce, et de quelle façon.
      Comment peux tu te dire socialiste, et demander que la Grèce soit dépossédée de sa souveraineté au profit d’une autorité technocratie au service du grand capital ? ( le petit patron de PME ils s’en foutent )


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 12:00

    Correction ligne 2

    « ce qui paraît assez clair »


  • filo... 17 août 2012 12:19

    Angela Merkel, personnage égocentrique, ancienne communiste qui joue aux conservatisme et ultra libéralisme. Contradictoire et ridicule !
    En plus elle n’a pas compris (les allemands peut être non plus) qu’il est préférable que l’Allemagne soit une Allemagne européenne au lieu d’essayer de faire à tout prix une Europe allemande.

    Une Europe allemande ; celle du 3em Reich ?
    Bonjour les dégâts.


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 12:27

      Il me semble en vérité que l’Allemagne est plus européenne que la France. Par ailleurs, si vous craignez une Europe allemande, il suffit d’équilibrer l’ensemble en y ajoutant la Russie. Or l’Allemagne est plutôt russophile ces dernières années, comme sous Bismarck, et c’est un axe sur lequel on peut appuyer.

      Angela Merkel, ancienne communiste ? Parce qu’elle vivait en RDA ? Après tout, on ne sait pas, elle était peut-être membre de la CDU d’Allemagne de l’Est, car je vous rappelle qu’en RDA il y avait les mêmes partis ou presque qu’en RFA, et même un parti « néo-nazi » (NDPD) et un parti libéral (LDPD). Il est vrai que tous ces partis n’avaient aucun pouvoir à côté du SED, et n’existaient que pour donner aux citoyens l’illusion d’une pluralité politique.

      Je suis d’accord, bien sûr, avec vous, sur le fait qu’il faut une Allemagne européenne et non une Europe allemande, mais « l’Europe allemande » est une idée enterrée, et ce n’est pas avec sa démographie actuelle que l’Allemagne pourrait y prétendre de toutes façons.

      Par contre, la comparaison avec le IIIème reich est totalement infondée et ridicule. Au contraire, l’Allemagne actuelle joue à fond la carte slave, et on devrait aussi la jouer d’ailleurs. Dire non à la Turquie une bonne fois pour toutes et s’intéresser à l’Ukraine et demain à la Russie.


  • filo... 17 août 2012 13:17

    @Galeznis Vilkas

    Quoi, vous dit que « l’Allemagne joue à fond la carte slave »
    Vous avez alors complétement oublié que l’Allemagne de Kohl et Genscher étaient à l’origine de la destruction de la Yougoslavie !

    Et probablement de la disparition de la Tchécoslovaquie. Ces deux pays étaient créer par le traité de Versailles. 
    Mémoire courte oui sélective !
    Concernant Merkel et communisme peu importe si elle était vraiment mais surtout ce que je voulais dire de se prétendre maintenant, comme elle le fait, d’être libéral et conservateur est ridicule. Être conservateur, par rapport à quoi ; si’ont admet l’idée que à l’origine le terme conservatisme veut dire préserver les anciennes valeurs.


    • epicure 20 août 2012 02:58

      libéral et conservateur, ce n’est pas du tout incompatible, à partir du moment où les domaines sont bien délimités.
      libéral : pour l’économie de marché capitaliste, pour la concurrence libre et non faussée (enfin bon sauf pour les copains , pas fous quand même).
      Conservatisme sociétal : famille traditionnelle, en allemagne pour le rôle de la femme il y a une expression : KKK, et non cela n’a rien à voir avec un groupe raciste américain, mais trois initiales de mots allemands qui signifient : enfants, cuisine et église ( Kinder, Küche und Kirche, ), donc rôle important accordé à la religion et sa morale dans la société, et une police répressive plutôt que préventive etc...

      Bref c’est laxisme pour les puissants et autoritarisme pour le citoyen lambda.
      Les deux renforçant l’emprise des puissants sur la société.


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:26

    @ filo...

    Les Croates et les Slovènes sont quoi déjà ? Ah oui, des Slaves ! Quant à la disparition de la Tchécoslovaquie, elle n’a rien à voir avec l’Allemagne, qui s’entend bien avec les deux, qui s’est réconcilié avec la Pologne (même si les Kaczynski jusqu’en 2005 ont joué la carte germanophobe) et qui travaille en bonne entente avec les Russes (Schröder travaille d’ailleurs pour eux).

    Merkel est sur la ligne qui dans le cadre du mondialisme est la plus payante, « libérale » et « conservatrice », un peu à l’américaine. Est-elle opportuniste ? Bien sûr, sinon elle ne serait pas là où elle est. Elle est moins russophile que Schröder, mais elle n’est pas seule à décider.


  • foufouille foufouille 17 août 2012 13:34

    " 5 Millions de salariés à 400 Euros / mois.

    Combien de chômeurs en France, de gens en fin de droit ? Bien sûr, il y a le RSA mais qui peut croire que ces avantages vont durer longtemps en période de vache maigre budgétaire. Je vous signale que le président français s’est engagé à faire respecter la règle d’or, mais ne vous inquiétez pas, il fera porter l’effort par l’impôt sur les classes moyennes."

    tu comptes ouvrir des camps libertaryens ?
    en ce momment, libertasplusrien te proposes les vendanges avec dors dans ta maison en carton
    et manges sur le pouce
    faut aussi prendre ta voiture pour aller dans les vignes


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:57

    @ foufouille

    Absolument pas. Je suis pour un socialisme (modéré et réaliste) qui se donne les moyens de sa politique, donc un socialisme européen au sens fort, pour les Européens et à l’échelle de l’Europe.

    Ce qu’il convient de faire, c’est d’agir réellement pour lutter contre le chômage, ce qui est incompatible avec l’ouverture à l’immigration, et dans le même temps de briser le système d’assistanat qui décourage la recherche d’emploi et grève les budgets nationaux. Ca ne veut évidemment pas dire supprimer le minimum vital pour les citoyens européens, pas du tout même.

    Après, il faut relocaliser la politique de l’emploi, en tenant compte du besoin d’enracinement. Les propositions d’emploi doivent avoir lieu dans un périmètre géographique raisonnable et à échelle humaine. Je peux vous dire qu’avec une autre politique, on n’aurait pas besoin d’importer de la main d’oeuvre dans le BTP... et avec des salaires corrects.

    La différence entre vous et moi c’est que je souhaite à moyen terme l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les Européens, même si à court terme je suis favorable à des mesures qui ne paraissent libérales qu’aux démagogues voulant flatter le « bon peuple ».

    Par exemple, je suis pour que l’Etat donne à chaque citoyen un travail de base rémunéré convenablement et la propriété d’un domicile, afin que personne ne vive dans la rue. Mais tout cela a un coût considérable qu’on ne peut pas faire porter sur les classes moyennes. Il faut donc économiser d’un côté pour redistribuer de l’autre. Dans une Europe fédérale, les marges de manoeuvre sont beaucoup plus fortes !

    A moins que vous ne préfériez financer la paix civile à Amiens et ailleurs... ce qui n’est pas mon cas :)

    Bien cordialement


  • foufouille foufouille 17 août 2012 14:57

    mal partit, car ton allemagne est tres loin du socialisme
    tu as aussi des chauffeurs de bus a 2.20€/h, aussi
    on dit solidarite pas « assistanat » comme sur TF1 et ses viellards qui travaillent


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:02

    @ fouifouille

    L’assistanat c’est la solidarité devenue folle, c’est la version maçonnique de la charité chrétienne.

    La différence entre l’assistanat du PS et la solidarité socialiste, c’est que le vrai socialisme veut sortir les gens de la misère alors que l’assistanat se complait à les y maintenir mais sous respirateur. Ca permet au PS d’avoir un électorat qui lui est redevable et qui vote en sa faveur, comme lorsque 93% des musulmans de nationalité française votent pour François Hollande en 2012.

    Le PS dit à l’homme à genoux, reste à genoux, je vais te donner des sous.
    Le vrai socialiste dit à l’homme à genoux, lève-toi !


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:03

      Précision : « lève-toi ! » (et il lui permettra en revanche de s’appuyer sur son épaule)

      GV


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:17

      @ edelweiss

      Mort de rire.

      1. Je ne suis pas libéral mais socialiste.
      2. En effet, je ne suis pas catholique, mais encore moins protestant. Puisque je suis païen. Et donc pour l’esprit prométhéen.


    • foufouille foufouille 17 août 2012 15:42

      "La différence entre l’assistanat du PS et la solidarité socialiste, c’est que le vrai socialisme veut sortir les gens de la misère alors que l’assistanat se complait à les y maintenir mais sous respirateur."

      on y croit, mais genre arbeit macht frei
      quand les socialos sont pour un RU, on verra


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 16:02

    Un RU, « revenu unique » ? Ca n’a pas marché en URSS, ça ne marchera pas. Parce qu’il y a des gens qui sont courageux, intelligents, travailleurs, créatifs, et il est normal de les récompenser davantage que ceux qui sont moins actifs.

    Par contre, même l’URSS reconnaissait le principe du « travailler plus pour gagner plus », même si elle ne l’a jamais vraiment appliqué. Cela s’appelle « le stakhanovisme ».

    Quant à la reductio ad hitlerum que vous pratiquez (arbeit...), je ne vois pas du tout le rapport avec le sujet.


  • foufouille foufouille 17 août 2012 16:28

    revenu universel
    et pour le momment, on est parti pour le arbeit comme en 40
    surtout avec hartz IV


  • foufouille foufouille 17 août 2012 16:40

    "même si à court terme je suis favorable à des mesures qui ne paraissent libérales qu’aux démagogues voulant flatter le « bon peuple ».« 

    tous les libertaryens disent ca
    comme pour la grece
    on diminue le smic, entre autres, pour etre »competitif" et tout racheter pas cher


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 17:00

    RU, cette lubie de Jean-Claude Martinez ? Le revenu universel est totalement impratiquable et une aberration, à moins que vous ne vouliez vivre avec le revenu moyen d’un africain. C’est une façon ceci dit de pratiquer une forme de solidarité...

    Si vous me connaissiez, vous sauriez que je n’ai vraiment rien d’un libertarien, mais alors vraiment rien... lol


  • foufouille foufouille 17 août 2012 17:13

    « briser le système d’assistanat qui décourage la recherche d’emploi et grève les budgets nationaux. »

    lesquels ?
    APL, allocations familialles ?
    on dirait du sarkozy


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 17:17

    @ foufouille

    On pourrait déjà appliquer le principe d’ « exclusivité citoyenne » en la matière. Mais je sais, c’est « pas beau ».


  • foufouille foufouille 17 août 2012 17:59

    donc lesquels ?
    les tiennes d’aides a ton « assistanat » ?


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 18:01

    Moi, personnellement, je gagne ma vie.

    J’ai évoqué l’exclusivité citoyenne, je crois que c’est assez clair en matière d’assistanat ciblé.


    • foufouille foufouille 17 août 2012 18:45

      donc tu es pas concerne
      tu me fais penser a JL
      pas concerne par un RU, mais concerne par les allocs (donc contre leur suppression)
      n’ayant pas d’enfant et etant egocentriste comme vous deux, je devrais etre pour la suppression des allocs ......... ;


  • bert bert 18 août 2012 00:05

    vive l’Empire et la maison des Hohenstaufen smiley)


  • Tzecoatl Claude Simon 18 août 2012 00:20

    C’est ça la théorie du choc à la sauce européenne ? Profiter de la crise pour renforcer la pinochetterie bruxelloise ?


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 18 août 2012 01:17

      Bonjour Claude,

      L’Europe bruxelloise n’est pas la seule Europe politique possible.

      Par exemple, la politologue italienne Andrea Manzella, dans La Repubblica, déclare ceci :

      Mais tout cela n’a de sens que si présenté de manière convaincante aux électeurs de 2014, que si ceux-ci ont le sentiment qu’ils vont voter pour une Europe différente. Une Europe capable d’affronter la crise, non seulement avec des règles mais surtout avec des mécanismes institutionnels unitaires. Cela s’appelle l’euronationalisme.
      Si l’Allemagne et les autres pays vont dans le sens d’une Europe unitaire (fédération européenne ou Europe Nation), il appartiendra aux véritables européistes d’en changer profondément la nature.

      Je penche personnellement pour « un coup d’état démocratique européen », une auto-proclamation du parlement européen en assemblée européenne constituante, de manière à mettre à bas la Commission et les deux Conseils. C’est ainsi que pourra naître une Europe unie, démocratique et sociale, mais surtout une Europe libre, libre de la tutelle américaine, libre du mondialisme économique.

      Mon article, je vous l’assure, ne va pas dans le sens d’un renforcement de la commission, car introduire la démocratie à tous les niveaux mettra fin assez naturellement à cette entité oligarchique pas sa nature non élue même.

      Il va dans l’idée qu’il faut encourager le fédéralisme européen, même dans le cadre totalement inapproprié actuel, afin de réveiller la conscience européenne endormie et bâtir enfin la grande Europe ! Il y a urgence, alors il convient de profiter de toutes les opportunités historiques, y compris cette crise lamentable.

      Ce ne sont pas les institutions qui posent en soi un problème, ce sont les gens qui sont à leur tête. Changeons en pour commencer !

      Cordialement.

  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 18 août 2012 01:19

    Propos de Mme Manzella (la citation n’est pas passée dans le message précédent) :

    Mais tout cela n’a de sens que si présenté de manière convaincante aux électeurs de 2014, que si ceux-ci ont le sentiment qu’ils vont voter pour une Europe différente. Une Europe capable d’affronter la crise, non seulement avec des règles mais surtout avec des mécanismes institutionnels unitaires. Cela s’appelle l’euronationalisme.


  • TSS 18 août 2012 01:34

     Plus de 80% du commerce exterieur de l’Allemagne est fait avec les autres nations européennes

    plus ils etranglent les pays endettés plus ils sont appelés à plonger !

    il suffit d’attendre ... !!


  • bert bert 18 août 2012 21:27

    elle est pas très claire ta sauce brune..........


  • epicure 20 août 2012 03:13

    étiquette socialiste, européanisme, vocabulaire plutôt d’extrême droite, et derrière des propositions de droite, antisocialsites et antirépublicaines , comme le droit du sang.
    Déjà vu ce pseudo socialisme brun sur internet. tellement brun qu’un des leaders de ce mouvement n’est pas capable de faire la différence entre le socialsime et l’extrême droite.


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 23 août 2012 02:03

      des propositions de droite, antisocialsites et antirépublicaines , comme le droit du sang

      Rien que cette remarque ridicule invalide l’ensemble de votre propos.

      Un petit rappel des faits.

      Le ius sanguinis ou « droit du sang » a été mis en place en 451 avant J.C par Périclès à Athènes, la première cité démocratique.
      Le ius soli ou « droit du sol » a été mis en place en 212 après J.C par l’empereur Caracalla, qui a accordé la citoyenneté romaine (la « sujétion » romaine devrait-on dire à l’époque) à tous les hommes libres de l’empire.
      Le ius soli est aussi le droit féodal, « est serf d’un seigneur celui né sur les terres du dit seigneur » et de la monarchie.

      Moralité :
      Le « droit du sang » est la règle républicaine en matière de nationalité. Le « droit du sol » en revanche est un droit spécifiquement oligarchique et donc anti-démocratique.

      Voilà pour ceux qui croient que le « droit du sang » qui est la règle de base dans tous les pays d’Europe encore aujourd’hui, y compris en France, est « d’extrême-droite ». Le Japon actuellement applique le ius sanguinis uniquement. Est-ce un pays « d’extrême-droite » ?

      Idem ceux qui croient qu’être contre la peine de mort serait « de gauche » alors que les états marxistes sont ceux qui l’ont le plus pratiqués (et souvent de manière scandaleuse).

      Idem ceux qui croient que l’avortement est une mesure de « gauche » alors que tous les états marxistes l’ont interdite.

      Idem ceux qui croient qu’être pour le mariage gay est une mesure de « gauche », alors que LO considérait il n’y a pas si longtemps l’homosexualité comme « un vice bourgeois » et qu’elle était condamnée là encore dans les états marxistes.

      Est ainsi qualifié de « propos d’extrême-droite » tout ce qui ne plait pas aux bobos bien pensants (et mal sachants).

      Enfin, je ne sais pas ce qu’est un « vocabulaire d’extrême-droite » et d’ailleurs je devine que vous ne savez pas vous-même bien faire la différence entre une des branches du socialisme et l’extrême-droite, étiquette « fourre-tout » et bien commode pour faire oublier les errements de la « gauche » traditionnelle.

      On peut (et on doit) être socialiste, et c’est très bien de l’être, mais on doit aussi avoir le courage de regarder les faits en face et de voir ce que de prétendus « socialistes » ont fait du socialisme, qu’ils soient internationaux (communistes), nationaux (fascistes) ou libéraux (sociaux-démocrates).

      Mais j’imagine que pour les conformistes modernes, les socialistes français du XIXème siècle par exemple sont tous « d’extrême-droite ».

      Merci donc de ne pas dire n’importe quoi, de ne pas diffamer autrui (et en l’occurrence l’auteur de l’article qui fait l’effort de vous répondre) en pratiquant une insupportable reductio ad hitlerum (selon la formule consacrée par Leo Strauss) et de ne pas associer le dit auteur à des « déjà vu » et des « un des leaders » (on ne sait même pas qui).

      Savoir débattre, c’est aussi savoir rester correct et ne pas atteindre le point godwin en deux petites phrases... c’est si « facile » et ça évite ainsi de réfléchir.

      Cordialement.


  • Brennus Brennus 21 août 2012 10:51

    Finalement ce sont les descendants d’Adolf qui ont gagné cette putain de 2ème guerre mondiale... smiley) C’était bien la peine de faire tant d’histoires et de résistances quand ils nous ont envahis et occupés. smiley


  • yohann 27 août 2012 14:36

    Il est vrai qu’elle se sait européenne et a compris depuis longtemps son destin continental, à la différence d’une France devenue folle et qui, dans le sens exactement opposé à celui impulsé par De Gaulle, qui était une France européenne, lorgne vers la Françafrique.

    Votre analyse n’est pas bonne. En effet, le général de Gaulle n’était pas européen il s’est juste servis de l’Europe pour essayer de controler l’Europe. Pour plus de precision allez voir le dossier : De Gaulle était-il vraiment pour l’Europe sur le site de l’upr.

    S’il faut que l’Europe mette en place en Grèce une tutelle rigoureuse, qui devra tenter d’épargner le plus de souffrance possible à la population grecque, tout en lui obtenant un taux d’intérêt très réduit, en s’en prenant en revanche aux « profiteurs de crise », qui sont de la même nature morale que les profiteurs de guerre, il faudra aussi que l’Europe mette sous tutelle la France et l’oblige à une politique enfin responsable, bien loin des trahisons de la « gauche » et des lâchetés de la droite depuis plus de trente ans. La France aussi doit être réformée et elle ne pourra pas l’être de l’intérieur.

    Donc vous baffuez la démocratie. Mais c’est le sens même de l’UE donc c’est cohérant.

    Les pays européens devront en premier lieu former une seule et même nation, capable de garantir aujourd’hui aux créditeurs qu’ils pourront les aider s’ils venaient un jour à être dans le besoin. La nation européenne devra se doter d’une Constitution, d’une structure légale, d’unpouvoir unique assurant le respect de la loi et d’une armée commune pour se défendre contre l’étranger. (…) Malheureusement, les conditions préalables à la naissance d’une nation ne se réaliseront pas tant que les pays européens, et en particulier la France, se montreront réticents à l’idée d’abandonner une part de leur souveraineté nationale. »

    Il n’y a pas et n’aura jamais de nation européenne. En effet pour former une nation européenne il faut un peuple européen hors le peuple français ne peut se fondre avec des peuples qui n’ont pas la même culture la même histoire... Ensuite concernant la constitution européenne il y a déjà eu un vote et ils ont votés non. Ensuite pour l’armée européenne elle sera controlé par les Etats-Unis, les pères de l’Europe. En effet la politique de défense de l’Europe est piloté par l’OTAN.

     

    En conclusion je dirai qu’il faut abandonner ce mythe des européiste qui consiste a dire qu’on est plus fort ensemble et revenir à une France souveraine pouvant redevenir une grande nation et pas une vulgaire région européenne.

     


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 10 septembre 2012 00:19

    Votre analyse n’est pas bonne. En effet, le général de Gaulle n’était pas européen il s’est juste servis de l’Europe pour essayer de controler l’Europe. Pour plus de precision allez voir le dossier : De Gaulle était-il vraiment pour l’Europe sur le site de l’upr.

    L’UPR d’Asselineau ? Crédibilité zéro pointé. Asselineau ne comprend rien à rien et est d’une mauvaise foi à toutes épreuves. De Gaulle était pour l’Europe, et j’ajoute pour l’Europe européenne. Les déclarations d’Asselineau sur l’immigration extra-européenne sont d’ailleurs en totale contradiction d’avec la vision du général De Gaulle qui en 1946 (voir l’ouvrage de Patrick Weil) souhaitait limiter l’immigration aux seuls européens (et oui) et qui selon ce qu’en a dit Peyrefitte dans « C’était De Gaulle » lui aurait valu d’être emmené au tribunal.

    Donc vous baffuez la démocratie. Mais c’est le sens même de l’UE donc c’est cohérant.

    En France, quand une mairie est déficitaire, elle est mise sous la tutelle du préfet. On n’organise pas pour autant de nouvelles élections municipales. Et bien, pour le cas grec, c’est la même chose. On met la Grèce sous la tutelle d’un « préfet européen » qui s’appelle l’UE.

    La démocratie n’est pas et n’a jamais été de demander aux gens s’ils veulent payer des impôts ou tuer leur voisin.

    Il n’y a pas et n’aura jamais de nation européenne. En effet pour former une nation européenne il faut un peuple européen hors le peuple français ne peut se fondre avec des peuples qui n’ont pas la même culture la même histoire...

    Il y a un peuple européen comme il existe une nation européenne. Par ailleurs, votre propos est illogique, surtout si vous défendez Asselineau. En effet, les européens ne pourraient pas fusionner puisqu’ils n’auraient pas la même culture. En revanche, pour Asselineau, des millions d’africains peuvent parfaitement devenir français... De quoi se moque-t’on ? La culture des autres pays européens est extrêmement peu différente entre eux, et nous avons désolé de vous le dire la même histoire. Ce qui n’est pas le cas avec l’Afrique.

    Ensuite concernant la constitution européenne il y a déjà eu un vote et ils ont votés non.

    Il n’y a jamais eu de constitution européenne mais un traité entre états (un de plus) qualifié malhonnêtement de « constitution ». Une constitution relève d’une assemblée constituante, et une constitution européenne, on ne la vote pas par pays mais à l’échelle de l’Europe.

    Par ailleurs, savez-vous qu’en 2005, les électeurs français de souche européenne ont voté majoritairement oui au traité et ce sont les banlieues qui ont voté non et fait basculer le résultat (notamment par un fort lobbying des communistes) ?

    Ensuite pour l’armée européenne elle sera controlé par les Etats-Unis, les pères de l’Europe. En effet la politique de défense de l’Europe est piloté par l’OTAN.

    Qui dit armée européenne dit Europe indépendante et dit aussi « mort de l’OTAN ». C’est la faute des souverainistes de l’époque en 1954 si la CED a été rejetée et que nous vivons sous la botte américaine.

    Par ailleurs, il n’y a pas d’armée européenne et on est revenu dans l’OTAN... moi j’y vois un lien de cause à effet. L’armée française ne serait même plus capable de se battre comme en Indochine ou en Algérie... et ce n’est pas à cause de l’UE.

    Non, décidément, les souverainistes racontent n’importe quoi et sont les meilleurs alliés, à l’image des conservateurs europhobes britanniques, des USA. Souveraineté nationale ? Tutelle de la CIA plutôt...


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