mardi 15 mai 2007 - par Dominique Larchey-Wendling

Comment l’Amérique s’oriente vers la dictature

Je propose ici une traduction de l’article « America’s Coming Dictatorship » de Justin Raimondo. Cet auteur est un libertaire américain, éditeur du site Antiwar.com. Dans cet essai, il décortique la mécanique du déclin de la démocratie américaine, mise en oeuvre par une élite autoproclamée dont la raison d’être est devenue la sauvegarde d’un empire. Comme l’écrivait fort justement Zbigniew Brzezinski, « la démocratie est antagoniste de la mobilisation impériale. » Le mantien de l’empire doit-il aller jusqu’au sacrifice de la liberté républicaine telle qu’elle est définie par la Constitution américaine ? Telle est la question fondamentale à laquelle fait aujourd’hui face le peuple américain et son choix - si toutefois il lui reste encore la force de l’imposer - déterminera certainement l’avenir des hommes dans ce XXIe siècle qui s’ouvre sur des perspectives aussi graves que celles de celui qui l’a précédé.

La marche de l’Amérique vers la dictature
Théorie et pratique du "conservatisme" oligarchique Justin Raimondo, Article original en anglais

La guerre en Irak et la question ses motivations a suscité de l’intérêt pour un certain nombre de sujets qui étaient jusqu’alors considérés comme obscurs et dont l’évocation était autrefois limitée à de rares cercles académiques et journaux spécialisés. Parmi ces sujets, on trouvera la notion de néoconservatisme, la théorie de la guerre juste, et de manière plus surprenante, les théories de Léo Strauss, le pendant philosophique d’un machiavélisme cynique qui promeut l’idée du "mensonge noble." Alors que le désastre Irakien se matérialisait, des sujets autrefois considérés comme abscons se sont immiscés dans les articles de la presse populaire, au point où nous fûmes un jour instruits d’une longue explication des doctrines de Strauss dans les colonnes du New York Times.

Ainsi que l’a écrit Jeet Heer dans le Boston Globe,

"Aussi curieux que cela paraisse, nous vivons dans un monde de plus en plus façonné par les idées de Léo Strauss, un philosophe controversé qui mourut en 1973. Bien qu’il soit inconnu du grand public, Strauss fait partie des deux ou trois intellectuels les plus influents de la vision conservatrice du monde qui domine Washington sous le règne de George W. Bush. L’envie de décrypter la pensée de la maison blanche a conduit les éditeurs du New York Times et du journal Le Monde à plonger des journalistes dans les travaux de Strauss et à pister ses disciples dans les cercles du pouvoirs. Le New Yorker a même trouvé un contingent de Straussiens affecté à des missions de renseignement au Pentagone."

Cet intérêt soudain fut initié par le constat d’un nombre anormalement élevé de Straussiens ayant trouvé une place à proximité des centres de pouvoir à Washington — un nombre extraordinaire d’étudiants de Strauss (ou de ses disciples les plus en vue) étant employés à l’intérieur et aux alentours de l’administration Bush, en particulier aux postes clefs de la bureaucratie de la sécurité nationale. Comme l’a fait remarquer William Pfaff, il inclut alors "le sous secrétaire à la défense Paul Wolfowitz, Abram Shulsky de l’office de plan spéciaux du Pentagone, Richard Perle conseillé spécial du Pentagone, Elliott Abrams du conseil national de sécurité, ainsi que les auteurs Robert Kagan et William Kristol."

Il est facile de comprendre comment le concept de "mensonge noble" s’inscrit naturellement dans la conception néoconservatrice, et la course vers la guerre d’Irak constitue sans doute un cas d’école d’implantation de la méthode Straussienne : une élite éclairée manipule l’opinion du public dans le but de le conduire à une action qui, en fin de compte, doit être menée pour son propre bien. Dans le cas de l’Irak, on nous a menti dans le but d’envahir et d’occuper ce pays, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les "armes de destruction massive" ou les liens prétendus entre Saddam, Al Qaida et les attaques du 11 septembre, deux affirmations dont les promoteurs savaient qu’elles étaient mensongères, et qu’ils n’ont pourtant eu de cesse de réitérer.

Alors que nous sommes aujourd’hui dans un état de guerre permanent, c’est à dire une atmosphère idéale au développement des théories d’un Straussien (ou de tout autre personnage autoritaire,) il est temps pour le Parti de la Guerre d’affirmer franchement sa théorie de la gouvernance, qui en temps normal serait maquillée sous les termes de "la paix par la force," mais qui aujourd’hui s’affiche sous les traits de "la paix par la dictature." En plus de rationaliser les pratiques d’un régime fondé sur le mensonge, la méthode Straussienne et la philosophie qui l’accompagne ont d’autres utilités. Harvey Mansfield, une figure Straussienne, professeur de la gouvernance à l’université de Harvard, démontre son utilité comme promoteur de l’autorité du régime, et plus particulièrement de la prééminence de l’exécutif sur les autres branches du gouvernement en temps de guerre. Mansfield "plaide en faveur d’un exécutif fort" dans les colonnes du Wall Street Journal, et il y développe un argumentaire fondateur du modèle de dictature dont j’ai parlé l’autre jour.

Mansfield commence par un panégyrique sur la compréhension incorrecte mais malheureusement presque universelle de la Constitution comme un document "souple," d’où il résulte la notion de "Constitution vivante," un de ces clichés que presque personne ne pense jamais à contester — sauf quand il est trop tard. C’est à dire, lorsque les tanks sont déjà en train de circuler dans les rues...

Regardez : il n’y a rien de "souple" dans la Constitution. Elle signifie très exactement ce qu’elle affirme, et son texte n’est en aucun cas obscur ou même complexe. Je noterai en plus qu’à chaque fois que quelqu’un essaye de nous priver de certaines de nos libertés, ou encore de contourner d’une certaine manière les pleines intentions des pères fondateurs [Ndt : de l’Amérique,] il préface invariablement ces intentions d’une ode à la "souplesse" de la Constitution. Balivernes ! Les pères fondateurs pensaient ce qu’ils ont dit, et ont dit ce qu’ils pensaient dans un anglais simple et compréhensible, une langue que même un professeur de Harvard peut comprendre. Ainsi, après examen de l’argumentaire de Mansfield en faveur d’une dictature de l’exécutif — et il est indubitable que telle est son intention — nous pouvons observer la vieille méthode Straussienne de "réinterprétation" des claires intentions de l’auteur pour les détourner en leur exact contraire.

Il semble au premier abord que les pères fondateurs, des révolutionnaires, et mêmes libertaires par certains aspects (sauf pour Hamilton,) avaient l’intention de fonder une république d’hommes libres, c’est à dire une forme de gouvernement constitutionnellement limité et qui n’avait certainement rien à voir avec le royalisme contre lequel ils venaient de se rebeller. Certes, mais un Straussien est capable d’y lire des messages "cachés" qui restent invisibles aux autres, et Mansfield y détecte une contradiction interne, un lien délibéré entre "le règne d’un seul homme" et l’esprit républicain qui imprègne la Constitution, vous l’aurez compris, d’une teinte d’autoritarisme :

"Il apparaît que la règle de la loi présente deux faiblesses, toutes les deux suggérant le besoin du règne d’un seul homme. La première est que la loi restera toujours imparfaite par sa vocation d’universalité, constituant ainsi une solution médiane même dans le meilleur des cas, qui reste inférieure à la clairvoyance d’un homme avisé, capable de juger des circonstances particulières. Cette faiblesse est discutée par Aristote dans le fameux passage de sa `Politique’ lorsqu’il se demande `s’il est plus avantageux d’être commandé par le meilleur des hommes ou par les meilleures lois.’

"L’autre faiblesse consiste en l’incapacité de la loi à se faire obéir par elle même ... Une police est obligatoire, et les maîtres de la police sont dans l’obligation de mettre en oeuvre la volonté [Ndt : `energy’ est terme utilisé par Alexander Hamilton] en plus de la raison. Il est illusoire de penser que les gouvernements puissent montrer leur volonté sans jamais recourir à l’usage de la force".

"La meilleure source de volonté se trouve être la même que la meilleure source de raison - un seul homme. Un seul homme, ou pour reprendre l’expression de Machiavel, uno solo, constituera la meilleure source de volonté s’il considère nécessaire le maintien de son propre pouvoir. Un tel individu aura la plus grande détermination à rester vigilant, et tout à la fois cruel ou charitable dans d’équitables proportions. Nous sommes en train d’évoquer le prince de Machiavel, l’homme qu’il s’oublia quelquefois à qualifier de tyran."

Tel est le sujet abordé par Mansfield dans son livre, Taming The Prince, dans lequel il affirme que la conception moderne de l’exécutif est simplement le vieux portrait aristotélicien du personnage royal qui personnifie le droit du plus fort à régner sur le plus faible. Notre incapacité actuelle à reconnaitre ouvertement cet héritage ancestral nous conduit à l’habiller de la mythologie de la Constitution. Nous couvrons une réalité royaliste des atours du républicanisme et promouvons le mythe d’un exécutif au service du peuple. "Les pères fondateurs de l’Amérique" avaient une autre idée en tête, affirme Mansfield, parce qu’ils

"étaient conscients de ces deux faiblesses de la règle de la loi lorsqu’il ont créé la présidence. Le président sera la source de volonté du gouvernement, c’est à dire dans l’administration du gouvernement, la volonté étant un terme neutre qui recouvre à la fois la vertu discrétionnaire aristotélicienne et la tyrannie de Machiavel — notions que seul un parti-pris peut distinguer."

Tyrannie ou vertu discrétionnaire, peu importe. Il s’agit là d’une question partisane, totalement subjective. En tous cas, le culte de Strauss se fonde sur le culte du leader, ou de "l’homme avisé," ainsi que le présente Mansfield, le uno solo qui voit plus loin que ce que les citoyens ordinaires peuvent percevoir. Bien sûr, il est conduit par la volonté acharnée d’affirmer et de maintenir son propre pouvoir, mais c’est dans ce caractère impitoyable que la république puise sa "volonté" et sa capacité à survivre à sa fragilité inhérente.

"Un gouvernement libre" affirme Mansfield, "devrait montrer son respect pour la liberté même lorsqu’il est conduit à en priver ses citoyens." Ce petit aphorisme, méritant d’être gravé dans le marbre de la pierre tombale de la république américaine, résume presque parfaitement le ton et le contenu du panégyrique de Mansfield à la "grandeur" de la présidence, et à la nécessaire "extension" de son pouvoir en temps de guerre — ce qui signifie, dans le lexique des néoconservateurs, à partir de maintenant.

Les droits ne sont pas inhérents, dans l’univers de Strauss et Mansfield, mais purement conditionnés, et notre condition actuelle ne nous permet pas de nous payer ce luxe. D’après Mansfield :

"À notre époque ... l’opinion que les libertés civiles doivent rester intactes quelles que soient les circonstances a émergé dans les cercles progressistes. Cette opinion admet comme principe que les libertés civiles ont le statut de libertés naturelles et sont inaliénables. Ceci signifie que la Constitution possède le statut de ce qui était appelé au 17ième siècle, la loi publique naturelle ; elle est aussi naturelle que l’état de la nature duquel elle émerge. Dans cette conception, la liberté n’a qu’un seul ensemble de loi et d’institutions susceptibles de la protéger et elles doivent rester inviolées sauf à remettre en cause la liberté elle-même".

"Mais Locke était un libéral plus avisé. Ses institutions ont été `constituées’ moins par création que par modification des institutions anglaises existantes, et non pas déduites des conséquences invariables du désordre de l’état de la nature. Il reconnaissait la différence, ainsi que les autres Américains de l’époque, entre les libertés naturelles, inaliénables mais peu sécurisantes, et les libertés civiles, plus sécurisantes mais modifiables. Parce les libertés civiles sont assujetties aux circonstances, une constitution libre a besoin d’une institution qui puisse répondre à ces circonstances, un exécutif capable d’être fort lorsque c’est nécessaire."

Je ne vais pas me lancer dans une contestation de la réinterprétation de la position de Locke sur les droits naturels, si ce n’est qu’elle décrit un Locke étrange, en renversant la défense par le philosophe des notions de droits naturels et de gouvernements limités, pour pratiquement parvenir à un manifeste en faveur d’un super-centralisme qui ferait reculer d’horreur ce libéral du 17ième siècle. Voilà un exemple typique de la méthode Straussienne.

En laissant Locke de côté, intéressons nous de plus près à la théorie Mansfieldienne de "libertés civiles" pour toujours "contraintes par les circonstances" — tout comme celle de notre Constitution souple et bien-sûr celle "sécurisante mais modifiable" de la Déclaration des Droits. Dans le monde étrange de Mansfield de la "liberté" parfaite, où "un gouvernement libre doit montrer son respect pour la liberté même lorsqu’il lui est nécessaire de la reprendre à ses citoyens," il n’existe pas de droit à la liberté d’expression, pas de droit de se rassembler, et en fait pas de droit du tout, même celui de la propriété : toutes ces notions ne sont simplement que des privilèges temporaires, et sont éthérées en temps de guerre. Des droits inaliénables ? Sauf si le président en décide autrement.

Il ne s’agit rien de moins que d’un argumentaire visant à légitimer la dictature. C’est de l’autoritarisme déguisé en un verbiage "américanisant," une prescription pour le fascisme aussi surement que les déclamations d’Alfred Rosenberg ou les polémiques de Robert Brassillach. Ainsi que John T. Flynn, le libéral converti à la `vieille droite’ conservatrice et opposé au New Deal l’affirmait :

"Lorsque le fascisme arrivera, il n’aura pas la forme d’un mouvement anti-Américain ou celle d’une apologie de l’Hitlerisme, pratiquant la déloyauté. Il ne prendra pas non plus la forme d’une croisade contre la guerre. Il apparaitra sous les atours lumineux d’un patriotisme enflammé ; il prendra des formes et des couleurs authentiquement ingénues, et se propagera uniquement parce que ses leaders, encore invisibles, sauront identifier les grandes aspirations, désirs et pensées de l’opinion publique et sauront attirer sous leur bannière les leaders qui commandent aux minorités influentes de la vie publique américaine. Le danger ne se situe pas tellement dans les führers en devenir qui pourraient émerger, mais dans la présence en notre sein de certaines aspirations profondes d’espoirs, d’appétits et d’opinions. La guerre contre le fascisme doit commencer à partir de là."

Flynn, l’un des opposants les plus virulents à Franklin Delano Roosevelt, a écrit ces mots dans As we go marching, son réquisitoire contre une Amérique d’après-guerre ayant combattu le national-socialisme — et commençant à combattre le soviétisme totalitaire au moment où le livre a été publié — mais, il le craignait, qui perdrait son combat interne contre un autoritarisme naissant. Flynn définissait le fascisme comme l’émergence de l’état providence et guerrier, fondé sur le principe des gouvernements tentaculaires en interne et du militarisme à l’étranger. "Tout d’abord, posons nous la question de la définition du fascisme," écrivait-il :

"Il s’agit, pour le dire simplement, d’un système d’organisation sociale dans lequel la politique de l’état est conduite par une dictature fondée sur une élite politique et dans laquelle le système économique est un capitalisme oligarchique, fermé et planifié, où le gouvernement assume la responsabilité de la création du pouvoir d’achat par l’instrumentalisation de la dette publique nationale et où le militarisme est adopté comme un grand projet économique visant à créer des emplois autant qu’un grand projet romantique au service de l’état impérial."

Quelle anticipation presque parfaite de notre situation actuelle ! Comment ne pas imaginer qu’il ait dû le voir en rêve. Alors même qu’une guerre impopulaire approche de son crescendo horrifiant, et que le président proclame son "droit" de la mener en défiance avec le congrès et la volonté populaire, les théoriciens de nouveau fascisme — que Lew Rockwell qualifie de manière incisive de "fascisme rouge" — se voient offrir de larges espaces sur les pages éditoriales du War Street Journal pour défendre leur point de vue. Les masses seraient-elles en train d’affirmer un mécontentement croissant envers la "sagesse" de leurs dirigeants, qui ne sont, après tout et par définition, que les meilleurs d’entre eux ? Et bien dans ce cas, nous n’avons qu’à donner au président les pouvoirs d’un roi, de sorte qu’il puisse ignorer les "illusions temporaires" du peuple, ainsi que l’affirme Mansfield — telles que par exemple, "l’illusion" que nous ne pouvons pas gagner la guerre en Irak, et que de toutes façons, nous n’aurions jamais dû nous y rendre — pour laisser notre glorieux leader et commandant en chef s’occuper de ce travail. Ceci affirme Mansfield, constitue la vraie "grandeur." Bien évidement, il rappelle l’esprit de Franklin Delano Roosevelt, parmi d’autres (Lincoln, le grand "émancipateur," qui emprisonnait ses opposants et interdisait des journaux pour des propos "séditieux," reçoit lui aussi la forte approbation de Mansfield.)

Ce qui est étrange, c’est qu’à la fois Flynn et Mansfield soient considérés comme des conservateurs, des hommes de la Droite — pour autant, leurs prises de positions politiques et morales ne pourraient être plus opposées. De quelle espèce de "conservatisme" s’agit-il que celui qui exalte le principe du chef, n’a que dédain pour la Constitution et le concept de "droit" inaliénable, et appelle ouvertement à une direction autoritaire en cas "d’urgence" ?

Aujourd’hui, nous contemplons un "conservateur" ostensible, Thomas Sowell, se languissant d’un coup d’état militaire dans les colonnes du National Review, et dans le même magazine, le colonel "Buzz" Patterson, auteur de War Crimes : The Left’s Campaign to Destroy Our Military and Lose the War on Terror, émettre l’avis que le parti Démocrate, et plus particulièrement sa branche du congrès, sont légalement coupables de "trahison," et devraient être immédiatement punis pour ce crime. Mansfield avance sa théorie, alors que Sowell et Patterson — accompagnés des Anne Coulter et des David Horowitz d’un mouvement "conservateur" néoconnisé — montrent l’exemple pratique de la politique des fascistes rouges. La Droite américaine est aujourd’hui très éloignée de La Conscience d’un Conservateur.

Les bases légales du nouvel autoritarisme — le "Patriot Act," le Military Commissions Act, la croissance de l’état policier — sont soutenues par la théorie de Mansfield sur la suprématie de la présidence et le concept de "présidence unitaire" — en clair, le principe du chef, qui est la pierre angulaire du fascisme moderne.

Centrée sur l’impérialisme et le mouvement qui vise à imposer son système sur presque toute la Terre, cette idéologie "volontariste" utilise la centralisation économique et administrative qui constitue la marque de fabrique du "libéralisme" américain moderne, et le militarisme et l’impérialisme caractéristiques du "conservatisme" moderne, dans une synthèse parfaite de la "gauche" et de la "droite" qui satisfait tout le monde et ne laisse aux dissidents que les espaces marginaux de "l’ultra gauche" et de "l’ultra droite". C’est ainsi que nos fascistes modernes peuvent, non sans raisons, se qualifier eux-mêmes de "centristes", voire de "modérés."

Dans le monde étrange dans lequel nous sommes entrés après le 11-Septembre - lorsqu’un accident de l’espace-temps causé par le pouvoir explosif des impacts des avions sur les tours du World Trade Center nous a poussés vers une autre dimension - qui pourrait leur dénier cette autoqualification ? Après tout, dans ce monde étrange, le haut est en bas, la vérité est mensonge, et la "démocratie" signifie le règne d’une élite autoproclamée. Un Straussien est tout à fait à l’aise avec ces inversions universelles : pour le reste d’entre nous, il faudra juste nous y habituer.



121 réactions


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 mai 2007 11:30

    Strauss’s central theme is excellence, both moral and intellectual. Excellence is the supreme end of political life (Edward Skidelsky). [...] L’homme moderne est un géant comparé à l’homme d’autrefois. Mais il nous faut aussi noter qu’il n’y a aucun progrès équivalent en sagesse et en bonté. L’homme moderne est un géant dont nous ne savons pas s’il est meilleur ou pire que l’homme d’autrefois." (Leo Strauss, Progrès ou retour, in La Renaisssance du rationalisme politique classique)

    Monsieur Larchey-Wendling

    Excellente initiative d’avoir porté à notre attention ce philosophe peu connu du grand public mais fort bien installé au sein des stratèges néo conservateurs américains. Il faut convenir que nous avons eu l’occasion - maintes fois répétée - d’expérimenter la notion du mensonge noble, propre à Léo Strauss.

    Puis-je recommander Leo Strauss et le droit naturel - (site de Claude Rochet) - une page remarquable, d’une richesse documentaire exceptionnelle, qui permet de saisir les enjeux des polémiques récentes en Europe et de l’autre côté de l’Atlantique autour de la pensée de Strauss. Pour toute personne qui désire approfondir la personnalité complexe de ce philosophe de derrière les rideaux, je vous recommande ce site fort bien inspiré.

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 11:48

      J’avoue que je ne suis pas assez fin connaisseur de Léo Strauss pour savoir si on peut lui imputer les dérives fascistes/autoritaires de ses disciples et l’utilisation qu’ils ont fait/font de la notion de mensonge noble.

      Par contre, l’idéologie néoconservatrice me parait néfaste au plus haut point. Il faut rapidement la comprendre, la combattre et la vaincre avant qu’elle ne mue en une forme moderne de nazisme.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 11:55

      Je tiens à m’excuser auprès des lecteurs. Le texte qui j’ai soumis contenait les citations en italique ce qui rendait sa lecture plus aisée dans les changements de contexte, d’autant plus que l’auteur utilise souvent le second degré. Cette mise en forme a disparu à la publication. Je trouve cela très dommageable ... Est-ce un problème logiciel ou une décision délibérée de l’éditeur (Agoravox), je n’en sais rien.


    • L'équipe AgoraVox L’équipe AgoraVox 15 mai 2007 13:14

      Ils ont en effet sauté par erreur. On vient de les remettre. Merci de vérifier qu’on ait rien oublié.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 14:17

      Merci pour les corrections. C’est déjà beaucoup mieux. Cependant, il y a encore quelques corrections que je vous envoie par e-mail.


    • Claude Rochet Claude 26 novembre 2008 16:54

       Dont acte, mais la moindre des choses, surtout lorsque l’on se veut "reporter", est de vérifier ses sources, surtout quand on colle sur un mort qui n’y peut mais, une étiquette de "fasciste". Je sais que c’est à la mode, mais quand même
      Strauss n’était pas un positiviste, s’est opposé à tous les totalitarismes et certains commentaires lu sur lui ci-dessous sont tout simplement affligeants de bêtise et d’ignorance crasse.
      Il suffit de lire Leo Strauss.


  • aquad69 15 mai 2007 11:38

    Bonjour Dominique,

    excellent article, auquel je souscris absolument.

    L’inquiétant est que celà n’est pas limité à l’Amérique, mais qu’il s’agit d’une gigantesque vague de fond qui se prépare à engloutir l’ensemble des sociétés développées, et, par suite, l’humanité toute entière.

    Quand nous auront réussi la synthèse entre le culte du chef fasciste, la toute-puissance de la « société » sur l’individu, et le système sécuritaire d’un stalinisme de masse, le tout aménagé avec les techniques génétiques, psychologiques et policières d’aujourd’hui, les anticipations à la George Orwell pourraient paraître bien naîves et optimistes...

    Vous avez aimé le troisième reich ou l’URSS stalinienne ? Vous allez adorer le vingt-et-unième siècle !

    Cordialement Thierry


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 12:37

      Bonjour Thierry. Nous avons effectivement de graves problèmes : énergétiques et climatiques, dérive autoritaire/fasciste « justifiée par »/fondée sur le terrorisme, capitalisme prédateur et destructeur. Peut-être serait-il temps que l’on comprennent que ces problèmes sont indissociables de la mondialisation néolibérale, c’est à dire la globalisation de l’insoutenable modèle économique américain. Ce modèle nous conduit droit à la guerre.


    • ju ju 16 mai 2007 00:26

      En parlant d’Orwell, je vous conseille de voir le très bon documentaire Orwell Rolls In His Grave http://video.google.com/videoplay?docid=-4467655342219448521

      Ce documentaire fait un parallèle entre les concepts Orwellien et ce qui se passe dans les médias américains. Le documentaire s’intéresse entre autre à la couverture par les médias américains de l’élection de Bush en 2000,la décision de la cour suprême, ainsi qu’à la façon dont les médias américains ont « vendu » la guerre en Iraq « en mars 2003, 51% des américains croyaient que Saddam Hussein était personnellement responsable des attentats du 11 septembre 2001. »

      Sinon en ce qui concerne « une élite éclairée manipule l’opinion du public dans le but de le conduire à une action qui, en fin de compte, doit être menée pour son propre bien »

      Ceci est très bien expliqué par Noam Chomsky dans le documentaire Manufacturing Consent.

      Chomsky s’intéresse également à cette élite éclairée qui manipule l’opinion du public dans ses articles sur les médias.

      Extrait de l’un d’eux : ...Walter Lippman, who was the dean of American journalists, a major foreign and domestic policy critic and also a major theorist of liberal democracy...argued that what he called a « revolution in the art of democracy, » could be used to « manufacture consent, » that is, to bring about agreement on the part of the public for things that they didn’t want by the new techniques of propaganda....

      ...He argued that in a properly-functioning democracy there are classes of citizens. There is first of all the class of citizens who have to take some active role in running general affairs. That’s the specialized class. They are the people who analyze, execute, make decisions, and run things in the political, economic, and ideological systems. That’s a small percentage of the population... Those others, who are out of the small group, the big majority of the population, they are what Lippman called « the bewildered herd. » We have to protect ourselves from the trampling and rage of the bewildered herd...

      article complet : http://www.zmag.org/chomsky/talks/9103-media-control.html

      un autre article de Chomsky qui s’intéresse aux médias « mainstream » : http://www.chomsky.info/articles/199710—.htm


  • faxtronic faxtronic 15 mai 2007 11:53

    magnifique article, qui commente si justement les manoeuvres des conservateurs. je rajouterais aussi les manouvres des declinologues en France (Baverez, etc...) qui sont associé a Sarkozy.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 12:26

      Je me permets de signaler que l’auteur Justin Raimondo est un (paléo)conservateur/libertaire, dans la terminologie américaine, c’est à dire, il est pour la préservation des valeurs telles qu’elles sont décrites par la Constitution américaine. Et que bien-sûr, il se démarque radicalement des néoconservateurs. Il faut donc faire attention à la précision quand on utilise le terme de conservateur.


    • faxtronic faxtronic 15 mai 2007 13:19

      je fais aussi la distinction entre conservateur et neoconservateur. Le neoconservatisme sera rapproche du fascisme par :

      La primauté de l’etat

      La fin justifie les moyens

      Le patriotisme comme arme de segregation (nationalisme) et comme outil pour la guerre

      Utilisation ouverte de la guerre a des fins economiques (lebensraum) sous couvert de guerre ideologique.


  • frédéric lyon 15 mai 2007 12:02

    Magnifique article, qui permet de se rendre compte de la faillite intellectuelle et morale qui frappe la gauche antilibérale en France.

    Il est urgent de la circonscrire et de la marginaliser, soyons clairs (enfin !) : L’ultra-gauche antilibérale ne vaut pas mieux que le Front National, tous ces gens n’ont pas vocation à diriger le pays et la famille social-démocrate n’a pas à se commettre avec ces gens-là.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 12:09

      Je ne vois absolument pas le rapport entre votre commentaire et l’article. Pourriez-vous préciser votre pensée svp ?


    • frédéric lyon 15 mai 2007 12:38

      L’antiaméricanisme est le socialisme des imbéciles. Vous comprenez mieux maintenant ?

      Notre pays a mieux à faire que de se complaire dans une politique antiaméricaine systématique.

      Pour le plus grand profit de qui ?


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 12:48

      Pourriez-vous préciser encore plus car je dois être un peu dur de la feuille ? Qu’est-ce que l’américanisme ? Est-ce celui que Justin Raimondo dénonce, c’est à dire celui des néoconservateurs qui veulent détruire la Constitution et la Déclaration des droits ? Ou est-ce celui que des français attaque dans la politique de l’administration américaine ? Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais Raimondo se classe lui-même dans la catégorie ultra-gauche/ultra-droite lorsqu’il tient compte du paysage politique américain d’aujourd’hui.

      Alors c’est quoi être anti/pro-américain selon vous ?


    • Francis, agnotologue JL 15 mai 2007 14:32

      A Dominique Larchey-Wendling : il semble que ce soit Frédéric Lyon qui, aveuglé par sa haine pour les antilibéraux, n’ait rien compris à votre article.

      Pour preuve sa phrase : «  »L’antiaméricanisme est le socialisme des imbéciles. «  » aussi absurde qu’incongrue dans cette discussion.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 01:47

      Ceci est une copie d’un commentaire que j’avais mis poliment dans la file d’attente, mais vue la façon dont les choses évoluent, je pense utile de l’insérer ici à ce qui m’apparaît comme le point de dérapage...

      «  » Juste mon grain de sel dans un débat qui ne peut que s’étendre et dépasser le cadre de ce blogue. 1) Un petit texte de référence pour ceux qui s’intéressent à la droite américaine : http://www.projectcensored.org...

      2. Je pense faire oeuvre pie en référant les véhéments défenseurs de l’américanisme qui intervienntt à cet échange à un article de mon site qui conduit à tout un florilège de petits pamphlets assez critiques sur les USA. http://www.nouvellesociete.org...S’ils veulent bien me répondre directement,j’y trouverai plaisir et la discussion ici pourra se poursuivre plus civilement. smiley

      Réagir à l’article | Réagir au commentaire | SIGNALER UN ABUS


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 01:56

      Ceci est une copie d’un commentaire que j’avais mis poliment dans la file d’attente, mais vue la façon dont les choses évoluent, je pense utile de l’insérer ici à ce qui m’apparaît comme le point de dérapage...

      «  » Je pense faire oeuvre pie en référant les véhéments défenseurs de l’américanisme qui intervienntt à cet échange à un article de mon site qui conduit à tout un florilège de petits pamphlets assez critiques sur les USA. http://www.nouvellesociete.org/5142.html S’ils veulent bien me répondre directement, j’y trouverai plaisir et la discussion ici pourra se poursuivre plus civilement. smiley


  • Sylvio Sylvio 15 mai 2007 12:23

    Super article, un peu difficile à lire mais qui décrit bien la situation actuelle de l’évolution de nos démocraties.

    A voir cet article également très intéressant : « L’Amérique cadenassée, ou la démocratie dictatoriale à la recherche d’un “dictateur à rebours” »

    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3121

    Pour voir comment ces principes philosophiques réfléchis et apliqués dans le concret, aujourd’hui, il suffit de lire les rapports du PNAC (Project For a New American Century : think tank, « groupe de réflexion » qui prône la suprématie américaine et l’impérialisme américain pour le XXIe siècle de quelconque manière : politique, économique, culturel ou militaire) : http://www.newamericancentury.org/publicationsreports.htm

    Le 1er rapport « Rebuilding America’s Defenses : Strategy, Forces and Resources For a New Century » montre clairement la stratégie américaine de l’administration pour les prochaines années.

    Les objectifs de la guerre en Irak y étaient par exemple clairement énoncé (ce rapport a été publié en 2000) par ceux qui ont lancé cette guerre (beaucoup de membres du PNAC ont ou ont fait partie de l’administration Bush). Pourquoi la presse qui a longuement édicté les différentes causes possible de cette guerre n’est elle pas aller les chercher à la source dans ce rapport ? Pourquoi les journalistes disent-ils « Oui c’est vrai cette guerre est aussi une guerre du pétrole » et ne disent-ils pas « Les néo-conservateurs de l’administration Bush ont décrit dans le rapport du PNAC pourquoi ils souhaitaient entrer en guerre contre l’Irak. », est-ce que les journalistes n’ont jamais entendu parler du PNAC ? Suivent-ils des communiqués de presse sans faire aucune investigation (pourtant je suis sûr que des journalistes ou écrivains doivent s’être intéresser au PNAC).

    PNAC :
    http://www.newamericancentury.org/
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Project_for_the_New_American_Century


  • fouadraiden fouadraiden 15 mai 2007 12:49

    salut ,

    je vois que tu tiens vraiment à ton sujet,sans doute juste.

    ceci dit,les philosophes ont toujours été borgnes au sujet de l’histoire et quelle drôle d’idée de relier l’administration américaine à l’un d’entre-eux.

    avec le même raisonnement on pourrait s’interroger pour savoir quels sont les auteurs classiques qui représentent le mieux les quatre siècles qui viennent de s’écouler et qui sont exclusivement occidentales ?

    à Léo Strauss ? à lui seul ?

    c’est encore un moyen détourné pour nous désigner des coupables expiatoire,non ?


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 12:59

      Bonjour,

      Comme je l’ai fait remarqué dans un commentaire précédent, je ne sais pas si on peut attribuer au philosophe Strauss la mise en oeuvre qui a été faite de ses préceptes. Je ne le connais pas assez pour cela. Mais il me semble que l’auteur attaque plutôt l’utilisation d’une forme très cynique de rhétorique qui veut convaincre que l’Amérique qu’ont toujours voulu les pères fondateurs est une dictature.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 mai 2007 16:47

      Bonjour

      Il faut voir Léo Strauss agissant, au plan des idées et en tant que facteur d’influence critique, auprès d’une sphère sélecte et bien circonscrite, évoluant très près du pouvoir américain. Cette sphère a la particularité d’avoir réuni un groupuscule très puissant et très déterminé qui n’a pu d’abord intervenir auprès de Bush père et de Clinton mais qui a enfin atteint ses objectifs avec Bush fils. L’un des plus fervents disciples de Strauss aura été Wolfowitz et sa suite qui ont travaillé à une seule grande oeuvre : la démocratisation du moyen-orient à l’aide d’un mensonge noble.

      Strauss, s’il n’est pas la source de tous les maux, aura été une caution philosophique à plusieurs de ces derniers.

      L’existentialisme français a eu ses disciples sauf que Jean-Paul Sartre, à l’exception de son adhésion au parti communiste, n’a pas érigé sa philosophie en doctrine politique.

      Pierre R.

      Montréal (Québec)


    • fouadraiden fouadraiden 17 mai 2007 17:00

      Peirre m,

      c’est n’importe quoi ,car vous mesurez comment cette prétendue influence ?

      le mot influence n’explique rien comme tous ces faux concepts issus des sciences humaines .

      et il y a bien une doctrine politique dans la philospohie de Sarte contrairement à ce que vous dites ou ce que la neutralité relative de notre génie laisserait croire.

      Léo Strauss n’est la cause de rien du tout quand bien même il servirait, dans la bouche de nos protagonistes, à justifier leur politique actuelle.


  • ZEN zen 15 mai 2007 14:27

    @ L’auteur

    Merci pour cette analyse foisonnante et salutaire.

    Leo-Strauss, que j’ai un peu lu, a donné lieu à des gauchissements discutables, à des interprétations récupératrices ; Pas étonnant, état donné l’aspect assez hermétique et sans doute équivoque de sa pensée parfois (voir le site indiqué par Pierre). C’est le propre de toute pensée philosophique d’être soumise à des manipulations et à des distorsions( Platon, Rousseau, entre autres , ont subi ce sort...)

    Je conseille le blog de JP IMMARIGEON, rédacteur occasionnel sur AV, qui montre que l’affaiblissement de la puissance US est en route...


  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 15 mai 2007 14:28

    Article fort intéressant, qui confirme et valide tout ce que j’ai pu écrire depuis 5 ans dans Défense Nationale, ainsi que mon ouvrage paru l’année dernière, ou encore l’article de mon blog d’il y a 3 mois, « Feu la constitution US ».


  • Francis, agnotologue JL 15 mai 2007 14:30

    Texte ardu, bourré de références, mais passionnant. Impossible de tout digérer en une fois.

    Vous écrivez : «  »Les pères fondateurs de l’Amérique« avaient une autre idée en tête, affirme Mansfield, parce qu’ils  »étaient conscients de ces deux faiblesses de la règle de la loi lorsqu’il ont créé la présidence .«  »

    Au sujet de « la règle de la loi », est-ce un effet de la traduction ? Pouvez-vous préciser ce qu’il faut comprendre de cette expression que, selon Baudrillard, j’appellerai un oxymore ? En effet, dans « De la Séduction » Baudrillard écrit : « Le contraire de la loi ce n’est pas l’absence de loi, c’est la règle. On peut transgresser la loi, on ne peut pas transgresser la règle, sinon à sortir du »jeu«  ».

    Le lis plus loin : «  »Un gouvernement libre« affirme Mansfield, »devrait montrer son respect pour la liberté même lorsqu’il est conduit à en priver ses citoyens.«  »" : Ces propos sont Typiquement des propos d’obscurantistes.


    • Francis, agnotologue JL 15 mai 2007 14:31

      Je lis : «  »Ainsi que John T. Flynn, le libéral converti à la `vieille droite’ conservatrice et opposé au New Deal l’affirmait : « Lorsque le fascisme arrivera, il n’aura pas la forme d’un mouvement anti-Américain ou celle d’une apologie de l’Hitlérisme, pratiquant la déloyauté. Il ne prendra pas non plus la forme d’une croisade contre la guerre. Il apparaîtra sous les atours lumineux d’un patriotisme enflammé ; il prendra des formes et des couleurs authentiquement ingénues, et se propagera uniquement parce que ses leaders, encore invisibles, sauront identifier les grandes aspirations, désirs et pensées de l’opinion publique et sauront attirer sous leur bannière les leaders qui commandent aux minorités influentes de la vie publique américaine »".

      Pourrait-on remplacer « américain(e) » par « français(e) » et s’interroger au sujet de la récente élection présidentielle française ?

      «  »Les leaders qui commandent aux minorités influentes de la vie publique …«  » : Des leaders comme Bernard Kouchner, par exemple ?


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 14:43

      Merci de vos remarques sémantiques. N’étant pas juriste ou avocat moi-même, j’espère que je n’ai pas commis trop d’impaires sur la traduction des mots. Sur le mot « règle de la loi, » c’est la traduction de « rule of law » en anglais. Peut-être « règne de la loi » est mieux ?

      En ce qui concerne « Ces propos sont Typiquement des propos d’obscurantistes », vous faites référence à la citation de Mansfield, le professeur néocon de la gouvernance à Harvard ... effectivement le néoconservatisme est une forme d’obscurantisme qui veut combattre les héritages de combats sociaux et pour les libertés civiles fin-60 début 70 ... en clair et en français, l’héritage de 68. Mais peut-être ne s’agit-il que d’une coïncidence.

      Pour en savoir plus sur le néconservatisme et ses origines, voir le reportage « The Power of Nightmares » par exemple sur archive.org.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 15:09

      « Des leaders comme Bernard Kouchner, par exemple »

      C’est « ouverture » de NS à « gauche » est assez curieuse pour plusieurs raisons. D’abord elle succède à une proposition faite à H. Védrine, chantre de l’hyper-puissance et certainement pas atlantiste béat (ou pire) comme Kouchner. Ensuite parce qu’elle fait de l’ombre à un autre atlantiste à deux balles comme Pierre Lelouche.

      Peut-être que le problème de la classe politique française vis-à-vis de l’attitude à adopter face aux USA serait simplement résolu si elle acceptait de qualifier l’administration Bush pour ce qu’elle est : d’ouvertement fasciste. Ensuite, on pourrait expliquer qu’on souhaite un « changement de régime » pour la « libération démocratique » du peuple américain. Mais bon, il faudrait expliquer comment un gouvernement fasciste est arrivé au pouvoir dans la « démocratie modèle » et nos dirigeants auraient peut-être quelques difficultés à y parvenir ...


    • GRL GRL 15 mai 2007 15:55

      Constatez ,

      Allegre ( gauche ) , education => étudiants , reforme des universités , possibilité d’une grande force contestataire et émeutière. Sale boulot pour Allegre

      Védrine ( gauche ) , justice => réformes impopulaires en voie de réalisation , durcissement des peines annoncé , eugénisme renaissant , Védrine , porte parole de la honte.

      Kouchner ( gauche ) 2008 France présidente de l’europe , et sortie possible des néocons en Amérique , qui peuvent toutefois esperer rester au pouvoir si guerre d’Iran il y a et si les hostilité sont trop engagées. Peuple français et même européen largement opposé à la guerre, contre un Sarkozy pret à la faire ... et Kouchner , porte parole de la honte , avatar médiatique d’un echec populaire possible.

      Il y a un rapport entre les domaines les plus sujets à la contestation populaire et à un rapport de force à l’interieur du pays, et la nomination possible de gens de gauche pour en mener les missions. Cà peut etre comme une sorte de parachute pour Sarkozy si la situation tourne mal. C’est aussi un moyen de canaliser une partie de la vindicte populaire sur des personnalités de gauche ayant accepté de travailler avec Sarkozy , de continuer à garder la gauche la tete sous l’eau tout en avançant dans le programme, et peut etre aussi de mieux faire passer des restrictions de droits individuels avec un Hortefeux à l’intérieur. C’est aussi un moyen de pouvoir changer de ministre et ne pas jouer ses va-tout d’entrée. ( voire Villepin grillé avec le CPE , etc ... )

      Mais j’attends la composition du gouvernement pour me faire une idée plus précise.


  • frédéric lyon 15 mai 2007 15:43

    Cet article n’a pas tardé à susciter des commentaires « antisionistes », qui lui vont d’ailleurs comme un gant.

    Finalement l’antiaméricanisme, l’antilibéralisme et « l’antisionisme » d’aujourd’hui se calquent étroitement sur l’antiaméricanisme et l’antisémitisme d’avant-guerre d’Adolf Hitler, d’Hermann Goering, de Jacques Doriot et de Marcel Déat, dont ils reprennent les réthoriques « révolutionnaires » et « socialistes » pour désigner les mêmes ennemis : Les Juifs et les Anglo-Saxons.

    Les Kollabos de la dernière guerre, ceux qu’on a oublié de fusiller à la Libération, ont apparemment fait des petits.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 15:51

      Heureusement, vous êtes là pour veiller au grain. Et je vais faire comme vous. Le texte ne parle ni des sionistes, ni des Israëliens, ni des juifs et est écrit par un conservateur Américain. Alors je vais essayer de déclarer toute récupération sur ces thèmes comme hors sujet.

      Quand à l’(anti-)américanisme ... vous ne m’avez toujours pas répondu ... L’américanisme est-il pour vous le suivisme aveugle et criminel de tous les délires d’une administration fasciste ?


  • didu didu 15 mai 2007 15:44

    Et pourquoi on ne parle jamais de la France ?

    Les USA sont bien loin d’etre une dictature...Les minorités sont trés bien traitées et respectées et la liberté de parole est completement respectées.

    En France on se coltine des lepéniste et nazillons qui votent Sarko et des discriminations qui n’en finissent plus.

    Espèce de sales fachos. Vous essayez de concentrer le regard sur les US pour avoir bonne conscience ici mais vous ne trompez plus personne...

    On sait trés bien que la France est une putain de sale dictature avec journalistes menacés et RACISME d’Etat.


    • didu didu 15 mai 2007 15:50

      Quid des crimes de la France en Afrique ?

      Du génocide Rwandais et de l’implication de la France ?

      Et quid du Racisme d’Etat qui sevit en France ?

      Les US sont sur le point de choisir un noir comme président et la France en est toujours à bruler des noirs (affaires de Marseille,il ya un mois), à discriminer ceux qui sont arabes ,à stigmatiser les chinois et les indiens...Ce pays de nazillons et de collaborateurs n’a toujours pas compris que ces minorités sont FRANCAISES !

      Et dire que ce pays de grenouilles et d’escargots se prend pour le pays des droits de l’homme...


    • didu didu 15 mai 2007 15:56

      Espèce de sales RACISTES, bande de nazillons...

      Vous essayez de vous donner bonne conscience en insultant un autre pays...

      Maire noir de Los Angeles : Tom bradley en 1973.

      Condi Rice a un des plus hauts postes dans le gouvernement, Colin Powell

      sans citer tout les arabes,juifs,indiens,noirs,pakistanais,hispanics dans les gouvernements succesifs et dans les hopitaux,dans les universités, grandes entreprises...

      Personne ne va oublier que le France est impliquée dans des crimes contre l’humanité en Afrique et partout ailleurs. Personne ne va oublier le racisme latent qui sevit en France.

      Plus d’articles pour faire diversion comme celui-ci=Plus de racisme en France=plus d’emeutes, d’entreprises et de bus brulés.

      Quand est-ce que vous comprendrez donc ?


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 15:57

      Vous n’avez pas compris ce qui est écrit dans le texte. Il défend la CONSTITUTION américaine contre le mouvement néoconservateur qui s’est donné pour objectif de raser les libertés civiles américaines et soumettre le monde entier (global dominance). Et si en France on s’inquiète de l’attitude américaine, c’est qu’hélas elle entraine le monde entier dans SES CHOIX catastrophiques.

      Vos pires ennemis ne sont pas extérieurs, si toutefois vous êtes un américain.


    • didu didu 15 mai 2007 16:08

      Mais retourne à l’école ignare !

      J’en ait définitivement MARRE de ce qui est devenu une tradition dans ce pays, c’est à dire attaquer tout ce qui vient de l’étranger et de cet anti-américanisme que les gens pratiquent pour se donner bonne conscience...

      Les US restent le pays le plus libre sur la planète, pays où l’on peut dire ce que l’on veut dans les limites du respect et de l’acceptable...Il n’ya qu’en France où l’on a le privilège d’entendre pibliquement Sevran nous dire qu’il faut euthanasier tout les noirs de la planète et aprés se rallier à Sarko, Il n’ya qu’en France où l’on peut allumer son poste télé et apprendre jour aprés jour les dérives RACISTES ET NAZIE qui s’opèrent dans ce pays(reportages sur les supposés "sauvages d’Afrique,meurtres racistes, discriminations à l’embauche, d’ailleurs les talents discriminés s’expatrient et trouvent du travail en moins d’une semaines aux US et au Royaume-Uni...)

      PS : Sarko n’a rien à voir avec le modèle de société américain...Il est à strictement à son opposé...

      A quand des articles sur la France comme dictature... ?


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 16:15

      Vous insultes ne constituent en rien des arguments et je vous rappelle que l’AUTEUR du texte est un AMERICAIN, libertaire et (paléo-)conservateur. Pour ma part, je m’inquiète de ce que fait l’administration américaine à l’intérieur et à l’extérieur et j’ESPERE que le PEUPLE américain saura l’arrêter avant qu’il soit trop tard.

      Vous ne vous placez absolument pas sur le terrain de l’analyse mais de la vindicte autoritaire. Calmez-vous et servez-vous de votre cerveau au lieu de cracher votre haine.


    • didu didu 15 mai 2007 16:16

      Ce que vous appelez le « mouvement néo-conservateur » (gimmick obligé de tout les faux-intello...) a régularisé plus de 12 millions de sans-papiers depuis 2002 sous l’impulsion de Bush notament...La liberté de parole y est respectée, en tout cas bien plus qu’en France...

      allez vous informer au lieu de reprendre une rhétorique désuète.

      PS ; si vous ne l’avez toujours pas compris en lisant mes messages, je suis de GAUCHE.


    • didu didu 15 mai 2007 16:20

      J’en ait rien à battre que l’auteur du texte est américain, ce n’est en aucun cas un argument...Les plus grands anti-américains sont les américains eux-même et c’est bien connu...

      A quand la vérité sur la France au lieu d’attaquer les Etats-Unis ?


    • fouadraiden fouadraiden 15 mai 2007 16:23

      DIDU,

      calme ton esprit.

      mais tu as raison ,les USA sont une authentique démocratie et c’est ce qui empêche les théoriciens du complot à penser correctement le rapport entre l’Occident et les Autres.

      le postulat défendu par l’auteur veut que si les Américians tuent pour le pétrole c’est par ce qu’ils seraient devenus méchants,comme par magie,alors que l’Occident à toujours procédé de la sorte.

      rien de nouveau en sorte.


    • Matozzy Matozzy 15 mai 2007 16:24

      « A quand des articles sur la France comme dictature... ? »

      Hé bien, vous n’avez qu’a vous y mettre, puisque vous avez tant à nous apprendre sur le sujet. Cela vous évitera de polluer le sujet présent, qui traite de quelque chose que vous n’avez visiblement pas compris.


    • didu didu 15 mai 2007 16:26

      Si seulement cet auteur connaissait l’état de la démocratie et du racisme en France, des crimes contre l’humanité commis par la France,il changerait bien rapidement d’avis...

      Tout ces faux-intellectuels nous bassinent avec leur théories du déclin et de la prétendue « dictature des Etats-Unis » mais qu’ils viennent voir en France...qu’ils y viennent pour voir Ô combien la situation est affreuse en France.

      On vous a tellement bouffer le cerveau avec cette fausse rhétorique qui dit « Ah ouais les USA sont racistes et blah blah blah... »


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 16:29

      « Les plus grands anti-américains sont les américains eux-même et c’est bien connu »

      Je ne sais pas si c’est bien connu mais je ne vous contredirai pas ... La question est : qu’est-ce que votre Amérique ? Est-celle défendue par les néocons à la Wolfowitz, les impérialistes à la Cheney, les globalistes à la Clinton, les libertaires à la Chomsky, les isolationnistes à la Buchanan ?

      Est-ce que vous êtes de gauche comme Gluksmann ou comme Kouchner ?


    • ZEN zen 15 mai 2007 16:31

      Où le sieur Didou a-t-il appris à lire un texte ?...


    • didu didu 15 mai 2007 16:40

      On vous a tellement menti sur la société américaine, tellement bouffer le cerveau avec le prétendu « système social en panne » aux USA et toute cette fausse rhétorique...Tout cela pour justifier toutes les politiques liberticides et racistes en France...

      Les USA ont le meilleur système social au monde et quiquonque à vecu dans les deux pays sait Ô combien la différence en matière sociale, en matière de sécurité sociale est grande...


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 16:45

      Sans doute s’est-il arrêté au titre qui essaye d’être fidèle au titre original tout en reprenant l’idée d’un processus construit de fascisation. Encore a-t-il du lire Amérique = dictature ce qui est assez éloigné du message du texte.

      Justin Raimondo est inquiet et je comprends son inquiétude. J’essaye de la présenter aux non-anglophones qui sont encore nombreux en France. Je pense que Didu souffre du syndrome d’inculpabilité, typique de l’américanisme. Visiblement, ça lui fait du bien de se lâcher de temps en temps.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 16:50

      @ Didu,

      Vous êtes un oiseau rare !!! D’extrême gauche, vous êtes pro-américain et en particuliers vous défendez le système social américain, vous êtes un français antifrançais ... encore autre chose ?

      Non parce que là, je dirais même que vous êtes unique au monde. J’aimerais vraiment en savoir plus sur vous.


    • didu didu 15 mai 2007 17:08

      Syndrome d’inculpabilité ?typique de l’américanisme ?

      Mais les Américains se sentent coupables tout le temps... !!

      A votre avis pourquoi ils ont voté majoritairement démocrate au Congrés ? La majorité de la population est anti-guerre et ne croit plus un mot de la rhétorique Bushiste.

      Et oui, je suis un oiseau rare.

      Le « mouvement néo-conservateur » est majoritaire en Europe au jour d’aujourd’hui et non pas aux Etats-Unis:Les freres Kasinski,Sarko,Berlusconi etc...etc...

      En 1983, la Californie a eut un gouverneur d’origine IRANIENNE, Arménien D’IRAN je dis bien :Courken Deukmejian.

      Ca fait pas bizarre ça ? Quid d’Obama ?de Keith Elisson ?de Khalilzad ?

      et j’en oublie...

      TOUT LE MONDE, y compris les sans-papiers ont droit aux soins GRATUITS etc...aux Etats-Unis,

      Il existe des hopitaux dit « County Hospitals » qui sont GRATUITS pour les pauvres et du niveau des hopitaux normaux en France.

      Bien sûr les Etats-Unis ont commis une faute avec cette affreuse guerre d’Irak mais la société Etat-Unienne est loin de ce qu’en pense les médias français....


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 mai 2007 17:08

      @ Didu

      Vous écrivez : Les USA ont le meilleur système social au monde et quiquonque à vecu dans les deux pays sait Ô combien la différence en matière sociale, en matière de sécurité sociale est grande...

      Vu de ce côté-ci de l’Amérique, monsieur, votre affirmation est fausse. Il suffit de savoir que la pire crainte d’un américain, vieillissant, est d’être ruiné en raison de la maladie et du système de santé privé qui le vide de toutes ses économies.

      Je doute que vous viviez en Amérique, monsieur. Vos positions extrêmes ne vous font pas honneur.

      Pierre R.

      Montréal (Québec)


    • didu didu 15 mai 2007 17:14

      Les Etats-Unis ce n’est pas que Cheney et Wolfowitz,

      c’est aussi Obama,Elisson,Tom Bradley,Villaraigosa,Steve Jobs(Apple) est arabe-américain,Edward Said, Spencer Abraham, etc...etc... et j’en oublie des tonnes.........

      Alors qu’en France on a que Sarko, Le Pen, et Royal...


    • GRL GRL 15 mai 2007 17:19

      « USA , le meilleur systeme au monde ... » et « Quiconque a vécu dans ... les deux pays ... »

      d’où , ...

      « USA ... et Reste Du Monde », ...

      bref , on a pas beaucoup avancé dans la soit disante gauche révolutionnaire américaine de mr DIDU.

      Non , j’plaisante , j’rrigoole !


    • didu didu 15 mai 2007 17:19

      @Pierre R.

      Vous etes canadien, cela explique tout...Occupez-vous du racisme et de la haine qui sevit fortement là-bas.

      Je crois que les quebecquois les personnes les plus racistes qui puissent y avoir sur terre...j’ai même vu qu’il ya des villes là-bas qui votent des lois anti-étrangers et ABSURDES pour leur faire peur du genre à la Sarko : pas de moutons,pas de voile etc...

      Et oui je le maintiens le système social US est trés performant.Les hopitaux gratuits dit « County Hospitals » accueillent tout les pauvres et les sans-papiers.

      Indemnités pour les handicapés aux USA : 1500$

      Indemnités pour les handicapés en France (cotorep) : 300-400 €...


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 17:37

      « La majorité de la population est anti-guerre et ne croit plus un mot de la rhétorique Bushiste. »

      Moi je veux bien croire que le peuple a enfin ouvert les yeux et se trouve prisonnier d’un système politique et médiatique qui lui confisque la parole. Mais si vous aviez lu le texte, vous ne vous seriez certainement pas emporté comme cela. Il dénonce les impérialistes et les néoconservateurs. Les mêmes que vous dénoncez.

      Mais quand il fallait entrer en guerre, le peuple a été d’accord et les français qui ont essayé de vous empêcher de faire une connerie, ils n’étaient que de stupides et lâches fromages qui puent mangeurs de grenouilles vichisants. Ah j’oublais, il faillait « mettre sur la gueule à ces d’Arabes qui ont attaqué le 11/9 » et de toutes façons, les « Arabes sont tous les mêmes. »

      Si le peuple américain avait juste écouté ses vieux amis à ce moment-là, les USA ne seraient pas dans ce merdier. Mais est-ce l’idée de la guerre qui était mauvaise et le peuple est-il juste en colère de l’avoir perdu et d’y être coincé.


    • didu didu 15 mai 2007 17:59

      Alors comment expliquez-vous qu’au moment où les USA ouvrent les yeux, les Français votent pour un président ouvertement raciste à la rhétorique archaique ?

      Et les guerres post 9/11 ne sont pas dirigées contre les arabes comme vous le laissez entendre.

      Bush avait clairement avertit le 12 septembre : « Quiquonque s’attaquera aux arabes d’amérique en guise de revanche sera sévèrement punis et traités comme des criminels ».

      Les guerres post 9/11 ont des enjeux qui échappent à tout le monde et que moi même j’ai du mal à saisir...Mais tout ce que je sais c’est que l’Arabie Saoudite y est pour beaucoup dans ces affaires là.

      Quoi qu’il en soit le vent souffle de l’autre coté en ce moment et c’est trés interressant d’observer ce mouvement là...

      Pourquoi toute cette inquiètude à propos des Etats-Unis d’ailleurs ?

      C’est au sujet de la France qu’il faut l’avoir cette inquiètude.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 18:11

      « Les guerres post 9/11 ont des enjeux qui échappent à tout le monde et que moi même j’ai du mal à saisir... »

      Je suis désolé mais vous avez bien tord. Les enjeux n’échappent pas à tout le monde. Je vous invite à lire ce texte de William Clark.

      Quand à l’élection française, je n’ai jamais dit que j’étais d’accord avec son résultat. Je suis moi-même très critique et ma critique commence avant même le choix du candidat de la gauche. Mon analyse est que le choix de Sarkozy ET Ségolène a été imposé par les inactifs de plus de 60 ans qui n’aspirent qu’à la sécurité et à la tranquillité. Ca ne va pas plus loin que cela.


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 18:20

      Désolé, je me suis trompé dans le lien précédent. Le texte est le suivant :

      C’est bien l’énergie et l’économie qui sont en jeu


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 mai 2007 18:36

      @ Didu

      Vous persistez. Je persiste.

      Le Docteur Brian Day est le président de l’Association médicale canadienne. J’imagine que son malheur est d’être canadien et évidemment, à vos yeux, il est très certainement incompétent pour porter un jugement sur le système de santé américain. Tout de même. Voici ce qu’il écrit  : « Je ne suis pas en faveur d’un «  système de santé USA », lequel est dispendieux, inefficace et non universel. Un accès opportun au système de soins de santé pour les personnes étant moins privilégiés, particulièrement les enfants, les personnes âgées et les pauvres, est essentiel. Les Canadiens doivent faire des choix tandis que nous tentons de définir les services « médicalement nécessaires » et « de base » - la réalité le dicte. De même, les frais d’utilisation et les quotes-parts, lesquelles existent à travers notre système, ne doivent pas empêcher un accès égal et opportun pour les Canadiens aux faibles revenus  ».

      Les américains réclament un système de santé public depuis plus de 40 ans ! Plus de 43 millions d’américains n’ont aucune assurance-maladie, cette dernière étant systématiquement supprimée en cas de mise à pied. La non-transparence d’un système de santé déréglementé fait exploser les frais administratifs : en 2003, ils se montaient à 399,4 milliards de dollars aux USA (calculés sur 1660,5 milliards de dollars de coûts de santé au total), ce qui revient à 24% des frais intégraux. Cette part dépasse de deux fois celle du Canada (Himmelstein et al, 2003).

      Pourquoi devrais-je tenter de vous convaincre ?

      Pierre R.

      Montréal (Québec)


    • jako jako 15 mai 2007 18:55

      Mr didu vous étes pitoyable ! mais bon en gros article difficile à digérer pour des baudets de base comme moi par contre cela colle très bien à l’actualité je pense , merci à l’auteur de cet eclairage


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 02:13

      A’Auteur. A titre documentaire. Didu est de toute évidence un agent provocateur. Vous n’avez pas plus de chance de mener a terme un débat sensé avec lui que d’avoir le dernier mot avec votre echo. Sa mission est de saboter les débats d’idées. Lyon, au contraire, semble présenter les symptômes du « true believer » et on a donc quelque chose a apprendre des Américanistes en suivant sa dialectique. Se sufre... pero se aprende !

      PJCA


    • Gilles Gilles 16 mai 2007 08:58

      @ l’auteur. A propos de l’Iraq, vous dîtes :

      « Moi je veux bien croire que le peuple a enfin ouvert les yeux »

      On retrouve souvent ce genre de commentaires maintenant que la guerre d’Iraq devient impopulaire et l’auditeur peu avertit en déduit que le peuple américain est dorénavant contre la guerre. Seulement, d’aprés ce que je vois, les nouveaux anti-guerre ne sont pas majoritairement contre la guerre en tant que telle, mais contre le fait qu’ils la perdent, contre le fait que leurs gosses y meurent. Nuance.... Si la guerre avait pu être présentée comme un succés, même avec 1 million de morts, nul doute que le peuple la soutiendrait en masse et glorifierait les néocons au pouvoir.

      Idem pour la guerre du Liban. Les israêliens manifestent, mais contre les erreurs, pas contre le fait d’être entré en guerre et d’avoir tué plus de mille civils libanais et ruiné le pays.

      Le monde est plus belliciste que jamais, ne nous y trompons pas !


    • Dominique Larchey-Wendling 16 mai 2007 09:36

      « Les nouveaux anti-guerre ne sont pas majoritairement contre la guerre en tant que telle, mais contre le fait qu’ils la perdent, contre le fait que leurs gosses y meurent. Nuance.... »

      C’était bien le sens de ma remarque qui suivait :

      « Mais est-ce l’idée de la guerre qui était mauvaise et le peuple est-il juste en colère de l’avoir perdu et d’y être coincé. »

      En même temps est-ce vraiment surprenant. Je veux dire la vision romantique de la guerre se transforme en une vision plus réaliste ... la mort, et surtout la mort des notres. Je me rappelle avoir entendu une remarque de Rumsfeld du style : « il est malheureux que le nombre de victimes influence les gens dans une vision négative de la guerre ... » Sidérant.


    • Dominique Larchey-Wendling 16 mai 2007 09:39

      « Didu est de toute évidence un agent provocateur. »

      Je ne sais pas peut-être ... en tous cas il est clairement idéologiquement perturbé. Jamais rencontré un cas pareil. Ceci dit, j’ai déjà rencontré des provocateurs sur les forums de mes autres articles. C’est parfois dur de garder son sang froid mais avec l’expérience on s’améliore.


  • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2007 16:30

    excellent article , les néoconservateurs transforment peu à peu la démocratie américaine en tyrannie orwellienne . Pour maintenir les tyrans au pouvoir , rien de mieux que la peur et la haine des autres . Adolf et Josef qui n’avaient pourtant pas lu strauss l’avaient bien compris .


  • didu didu 15 mai 2007 17:21

    Tiens je vais reposter ce message ici :

    Les Etats-Unis ce n’est pas que Cheney et Wolfowitz,

    c’est aussi Obama,Elisson,Tom Bradley,Villaraigosa,Steve Jobs(Apple) est arabe-américain,Edward Said, Spencer Abraham, etc...etc... et j’en oublie des tonnes.........

    Alors qu’en France on a que Sarko, Le Pen, et Royal...


    • jako jako 15 mai 2007 19:17

      didu divague complétement faut arréter la beu, encore une fois ces gens dont tu parles ne se voient pas comme négres surtout condela par exemple et plein d’autres , ils en arrivent à oublier leurs origines au travers de harward et autre machines à lessiver


  • Mysticlolly Mysticlolly 15 mai 2007 17:51

    Excellent article, très instructif smiley

    Dommage que dudi soit venu polluer ce fil de messages agressifs, haineux et irrespectueux...

    Balancer autant d’absurdités est aberrant ! Les États-Unis auraient le meilleur système social au monde ? Une totale liberté d’expression ?

    Arrêtez s’il vous plaît d’étaler votre « culture » comme si vous maîtrisiez le sujet, c’est bien connu, la culture moins on en a plus on l’étale, vous en êtes l’exemple parfait !


  • perditadeblanc perditadeblanc 15 mai 2007 18:00

    quel article..... ! enfin,quelqu’un qui parle de LÉO STRAUSS ça déconne pas vous pouvez me croire,et merci aussi à PIERRE R de montréal qui indique d’excellentes sources.

    vous n’avez pas entendu parler de LÉO STRAUSS.. ? c’est le monsieur qui conduit depuis belle lurette et de sa tombe(s.v.p) la politique trés humaine de l’amérique.Ce chantre du positivisme qui n’a eu de cesse de recréer une querelle jamais enfouie , celles des anciens et des modernes ; ce maître du nihilisme s’est appuyé sur cette fausse querelle pour pouvoir mieux entérrer à jamais l’idée de tradition.et s’accaparer les esprits relayés bien entendu par d’autres « réseaux de bienfaiteurs ». Philosophe du tout autoritaire inspirateur d’une nouvelle philosophie qui consiste à s’emparer de l’homme tout entier en l’orientant durant toute sa vie ,Il préchait surtout pour un droit naturel aux élites « aux élites marrons évidemment » maiiiiis au services d’une seule nation et opposé de fait aux puissances génantes et concurentielles que sont tout d’abord LA FRANCE & L’ALLEMAGNE et autres concurents potentiels « NON MÉSSIANIQUES » ; qu’il faut avant tout empêcher de s’approvisioner en ressources énergitiques. Ce qui justifiait entre autres l’invasion de l’irak. Sous couvert de mensonge noble toutes les hypocrisies et tous les moyens doivent être utilisés surtout si ont peu manipuler les opinions en créant de toutes piéces des monstres (sous contrôle évidemment).Voila en gros, monsieur léo strauss, juif orthodoxe né au début du siécle dans la hesse en allemagne sa thése de doctorat fut consacré à jacobi,il eut comme assistant heiddeger à hambourg et fut le collégue de husserl ;en 32 il quitte l’allemagne pour paris et cambridge ,en 38 il s’installe définitivement aux USA et y professe sa « religion » qui a comme principe actif la raison mais une raison fondée sur sa toute puissance en se détachant de la réflexion et des valeurs ;qui s’exprime par les pleins pouvoirs de l’homme sur la nature et sur l’homme évidemment.


  • HELIOS HELIOS 15 mai 2007 19:43

    Merci, l’auteur (de cet article) pour nous l’avoir proposé et pour la traduction que vous en avez faite.

    Globalement et apres tous les commentaires, on ne peut que rajouter peu de chose. Je passe les interventions violentes de Didu, personnage interressant dans sa psychologie, mais hélas peu digne de figurer dans un groupe de discussion détendu. Je trouve que tous les intervenants m’ont apporté quelque chose en les lisant, merci à vous tous.

    J’aimerai rajouter mon petit commentaire, un peu à la marge, qui evidement va faire bondir 45% d’entre nous : Ceci prouve, oh combien, il est important d’avoir des institutions soignées. Nous voyons que les hommes profitent de tout l’espace qui leur est disponible pour tordre le cou d’un coté ou de l’autre a une bonne gouvernance sous de (bons) pretextes, issus de cerveaux que nous jugeons actuellement de « qualité ».

    La France a rejeté le traité constitutionnel, premisce de la future (vraie) constitution pour l’Europe. Au dela bien sûr des raisons politiciennes, il ne faut pas oublier es débats passés quelquefois inaperçus qui nous ont présenté de solides arguments contre ce TCE.

    L’organisation proposée, où le parlement ne pouvait pas proposer de loi ni rejeter la commission montre que les germes de la dictature y étaient present. Je suivrai avec attention les futurs projets de Sarkozy dans ce domaine mais son envie d’une version simplifiée ne me rassure pas du tout tant j’ai peur qu’on ne se preoccupe pas de ces éléments de démocratie (entre autre) et le fait de la faire passer directement par l’assemblée me parait encore plus dangereux.

    La constitution américaine, a elle aussi bien des défauts. ce n’est pas une raison suffisante pour que la notre soit également fragile voire dangereuse.

    Voila, merci de vos interventions, j’ai aimé cet article (lourd, c’est sûr).


  • Stoïque 15 mai 2007 21:11

    Si les risques de voir basculer les USA vers une dictature semblent bien exister, les prochaines élections aux USA seront déterminantes et il faut donc espérer qu’un président démocrate passe. Mais le parti démocrate ne prend t-il pas des risques en présentant soit un homme de couleur, soit une femme ?

    Si j’étais américain, cela ne me gènerait absolument pas de voter pour l’un(e) ou l’autre de ces démocrates, mais Quel serait l’état d’esprit de l’américain moyen vis à vis de ces deux candidatures d’un type nouveau ?


    • Gilles Gilles 16 mai 2007 09:14

      Est-il sûr qu’un président démocrate modifierait les tendances de dérives autoritaires ?

      Les néocons ont investit la plupart des rouages de la machine administrative (CIA, Pentagone, Départment d’Etat, court suprême totalement acquise à Bush depuis peu) + les rouages internationaux (Banque mondiale, ONU...)

      L’Amérique reviendra t-elle sur le Patriot Act, l’espionage industrialisé de la population, l’enfermement de suspects sans droits ni jugements objectifs, la torture légalisée (que la court suprême a décidé dernièrement de ne pas combattre) ?

      Le nouvel homme fort du pays (démocrate ou républicain), s’il veut gagner le pouvoir et s’y maintenir, ne devra t-il pas jouer le jeu, du moins en partie des valeurs « morales » et sécuritaires néoconservatrices ?

      Si le nouvel exécutif avalise et se sert de l’héritage des néocons il n’en sera que plus légitimé et pérein ; c’est là le vrai danger !


    • Dominique Larchey-Wendling 16 mai 2007 09:45

      « Est-il sûr qu’un président démocrate modifierait les tendances de dérives autoritaires ? »

      Non ce n’est absolument pas évident. Mon opinion est que le peuple américain ne guérira qu’à la condition de rechercher à la racine de ses peurs, au mensonge fondateur qui a fait basculer ses élites dans un impérialisme assumé.


  • moebius 15 mai 2007 22:04

    Ne t’en fait pas petit, ne t’en fait pas, l’américain moyen n’est pas si mauvais que ça, j’en ai meme rencontré qui ne mangeaient pas les enfants


    • Dominique Larchey-Wendling 15 mai 2007 22:29

      Personne ne dit cela. Personne. Mais c’est ce qu’on disait en France des Allemands avant la première guerre mondiale. Et on n’est pas loin aujourd’hui de dire la même chose des Iraniens. Alors méfiance.


  • moebius 15 mai 2007 22:09

    Ne t’en fait pas petit, n’ai pas peur les américain ne sont pas si mauvais que ça, j’en ai meme rencontré qui ne mangeais pas les enfants


    • moebius 15 mai 2007 22:12

      non tu ne vois pas double, ceci est un message subliminal émis par la CIA et non une mauvaise manip.


    • Francis, agnotologue JL 16 mai 2007 10:07

      Moebius, je crois comprendre... J’y avais déjà pensé, à cet indice.


  • herbe herbe 15 mai 2007 23:06

    A noter sur France inter cette semaine dans l’emission « la bas si j’y suis » http://www.la-bas.org/ :

    "Une série exceptionnelle d’entretiens avec Noam Chomsky. Ainsi que Michael Albert, Jean Bricmont, Normand Baillargeon, Andrew Bacevich, Max Wallace... Du lundi 14 mai au vendredi 18 mai 2007"

    ça vaut vraiment le « coup d’oreille »


    • Grasyop 15 mai 2007 23:35

      Il y a un double-point en trop à la fin de votre lien. Voici le lien correct et complété (tant qu’à faire).


    • herbe herbe 15 mai 2007 23:37

      merci beaucoup smiley


    • Dominique Larchey-Wendling 16 mai 2007 00:23

      Evidement, cette émission est une bonne introduction mais j’invite les lecteurs de cet article à lire Chomsky. « Hegemony or Survival », « Imperial Ambitions » et « Failed States ». J’invite aussi à lire Chalmers Johnson « Sorrows of Empire » et « Nemesis ». Ou encore Andrew Bacevich « American Empire » et « The New American Militarism ».

      Voilà des références incontournables pour vous préparer à résister aux torrents de propagande qui ne vont pas manquer de bientôt se déverser sur nous tous si les USA se risquent à attaquer l’Iran ou Israël les y force par une attaque unilatérale.


    • finael finael 17 mai 2007 19:56

      Pour ceux qui ne lisent pas couramment l’anglais, ou qui ne cherchent pas à impressionner, la plupart des ouvrages de Noam Chomsky ont été traduits et publiés en français :

      - Le profit avant l’homme, chez Fayard

      - Pouvoir et terreur, Ed Le serpent à plume

      - Le bouclier américain, idem

      - La fabrique de l’opinion publique,(manufacturing consent) idem

      - Propagande, médias et démocratie, chez Ecosociété

      - 11/09 , le Serpent à plume

      - Dominer le monde ou sauver la planète,(Hegemony or survival), chez 10-18

      - Les états manqués, (Failed states) chez Fayard

      et d’autres ...


  • Grasyop 15 mai 2007 23:10

    L’auteur a beau être anti-impérialiste, il confond quand-même l’Amérique avec les États-Unis (et le traducteur n’était pas forcé de relayer cette erreur).


    • Dominique Larchey-Wendling 16 mai 2007 00:14

      Critique acceptable. Sans doute l’utilisation du mot Amérique pour désigner les Etats-Unis d’Amérique est-elle perceptible comme insultante à l’égard des autres peuples d’Amérique. Cependant, le terme ne prête pas à confusion dans ce texte je pense. Au moins, l’auteur n’utilise-t-il pas la terminologie de « monde civilisé » ou de « notre monde » ...


  • Stoïque 15 mai 2007 23:38

    Pas de condescendance, STP, Moebius. J’ai passé l’âge d’être un « petit » et ai posé une question peut-être sotte, mais pour laquelle j’aimerais autre chose comme réponse que tes gamineries smiley sans rancune.


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 mai 2007 01:35

    Juste mon grain de sel dans un débat qui ne peut que s’étendre et dépasser le cadre de ce blogue. 1) Un petit texte de référence pour ceux qui s’intéressent à la droite américaine : http://www.projectcensored.org/downloads/Global_Dominance_Group.pdf

    2. Je pense faire oeuvre pie en référant le véhément défenseur de l’américanisme qui intervient à cet échange à un article de mon site qui conduit à tout un florilège de petits pamphlets assez critiques sur les USA. http://www.nouvellesociete.org/5142.html. S’il veut bien me répondre directement,j’y trouverai plaisir et la discussion ici pourra se poursuivre sans heurts smiley


  • joseW 16 mai 2007 09:39

    Bon article !

    Le pire de tout cela, c’est quels néconservateurs de gauche et de droite sont en train de nous préparer le même chemin en France...

    Effrayant !


  • perditadeblanc perditadeblanc 16 mai 2007 13:20

    le plus terrible c’est que sur agora beaucoup d’intervenants pourfendent la pensée unique. mais je ne retrouve pas du tout ce courant de pensée au fil des jours...sommes nous perdus. ?

    il est inquiétant de ne pas se soucier des enjeux en cours ...sans être alarmistes les bidoullages de l’information déja tronquée et au service d’une seule et même cause ferment toutes les vannes de l’information sur les vrais merdes.les délices qui nous guettent sont autrement plus croustillants que la bataille de l’environnement ou autre bonne cause trés hypocrite.tiens le darfour... ! pétrôle pardi.l’ex embargo lybien pétrôle encore...guerre civile en algérie ...encore le pêtrole.Mr AL GORE nous culpabilise sur une catastrophe annoncée dont il est un des premiers acteurs,me bouffe la tête sur l’état de la planéte dans 100 ans,entre temps ses complices ravagent nos coeurs nos cerveaux et nos poches. à quand le réveil des bossuets arabes,quand donc pourront ils s’affranchir d’un occident toujours plus affamé,l’islam m’interpelle serait t’il l’unique recours contre« la buscherie ».. ? quoique que l’on dise sur l’iran ou sur les peuples arabes(ces derniers outre leurs dirigeants dévoyés aux américains) n’ont peut être pas de démocratie,mais conservent malgré toutes leurs difficultés une certaine dignité ,celle de dire merde à l’amérique.


  • Aurel 17 mai 2007 11:39

    Comme si elle n’y était pas déjà en dictature, l’Amérique ! Et surtout, comme si la France ne suivait pas dangereusement le même chemin !!!


  • Adama Adama 17 mai 2007 14:01

    La poulette Larchey a encore pondue un article haineux et creux-O

    Passez votre chemin, il n’y a rien à voir !


  • leloup leloup 17 mai 2007 15:11

    Ayant séjourné (et séjournant) sur les blogs progressistes américains (Democratic underground, Daily Kos etc...) je pense être pas mal informé de la culture et du débat « over there »...

    je veux simplement dire que la théorie comme quoi l’Amérique est en dérive vers le « fascisme » est tout simplement du pipeau.

    Même si il est vrai que l’administration Bush est partie dans une dérive fanatique (religieusement) et surtout autoritaire (homeland security) et a enfreint certaines lois tacites et factuelles dans une démocratie (torture, pratiques judiciaires) - dois-je rappeller que la France n’était pas « fasciste » pendant la guerre d’Algérie, surtout si on considère le verrouillage de l’information à l’époque - tout ça n’a rien à voir avec du fascisme, ni même une sorte de « pré-stade ».

    Les choses étaient autrement plus dures il y a 40 ans avec le Mc-Carthysme, la ségrégation raciale dans le sud et l’emploi d’armes à feu contre des manifestants dans les universités pendant la guerre du Vietnam, entre autres.

    Les gens ont la mémoire courte

    Je ne vois pas de « fascisation » quand par élections à peu près convenables une majorité d’Américains (malgré un système majoritaire) mettent en place une opposition démocrate à la fois au Congrès (Assemblée Nationale) et au Sénat. Essayez de coller une majorité socialiste au Sénat en France...

    Je ne vois pas de « fascisation » quand des humoristes extrêmement populaires type Colbert et John Stewart peuvent se permettre de se foutre de la gueule de Bush chaque soir en prime time ; et même en sa présence physique. Essayez de foutre un humoriste type Ruquier à un diner télévisé ou Sarko serait présent et de le laisser « assassiner » le président pendant un quart d’heure. Même si c’était théoriquement possible, Sarko partirait en claquant la porte, 30 procès en diffamation seraient intentés et toutes les têtes de l’audiovisuel français sauteraient. Hors ce que je décris c’est bien passé en présence de Bush, sans commentaires de la part de la Maison Blanche.

    Essayez en France d’avoir une radio libre de tendance « socialiste » captable par tous et qui passe son temps à démonter le pouvoir en place (Air America) avec une réthorique limite à l’insulte... elle serait fermée au bout de 3 jours et les intervenants condamnés à de lourdes amendes, voires peines de prison pour « diffamation », « insulte au chef de l’état » etc...

    sans parler de la blogosphère, essayez d’avoir des journalistes qui fassent vraiment leur boulot en France et harcélent de questions pernicieuse tous les politiques ici...

    Essayez d’avoir des juges en France qui mettent en taule le leader de la majorité, interrogent comme ils veulent les plus haut fonctionnaires/politiciens de l’état et on réussi à en expédier au moins trois derrière les barreaux en l’espace de 4 ans.

    Et bien ça existe dans « l’état fasciste » américain et interdire un livre est pratiquement impossible...

    Donc tant que la liberté d’expression marche, les juges font leur boulot sans entraves et que les élections portent des oppositions au pouvoir, je ne vois pas d’évolution vers le « fascisme ».

    Finalement quelques mots sur Justin Raimondo

    Il est inspiré par cette ordure libertaire Ayn Rand qui a eu l’influence la plus néfaste possible sur la gauche Américaine. Cette bonne femme était un concentré d’égoisme pur. Toute forme de solidarité est bannie. Sa « philosophie » est en gros « je jouis et j’emmerde tout le monde parce que ma liberté est absolue ». Ensuite si les gens souffrent, ce n’est pas mon problème, d’ailleurs c’est certainement de leur faute.

    Il a toujours été républicain libertaire (touche pas à mes flingues et à ma 4x4), soutient l’archi-conservateur Pat Buchanan (une mixture de Le Pen et De Villiers).

    Il s’est opposé à l’intervention en Bosnie/Kosovo et son copain idéologique Ramsey Clark est allé faire l’éloge funèbre de Milosevic...

    Ses vues on été comparées à celles de Charles Lindbergh qui était un antisémite notoire, même si lui même a partiellement une certaine ascendance juive...

    Donc prenez Le Pen est peignez le en « rouge » est vous aurez un Raimondo...

    Il serait peut-être bien qu’avant de publier un article sur Agoravox, l’auteur contrôle un peu ses sources. Mais faire de l’anti-américanisme sous prétexte de faire de l’anti-Bush, c’est tellement facile...

    Si on avait simplement la moitié des libertés américaines, on crierait à la révolution en France. Mais bien sûr la liberté n’empêche pas de faire de grosses conneries...


    • Dominique Larchey-Wendling 17 mai 2007 16:28

      Je pense que l’auteur explique assez bien ce qu’il entend par conservateur et la distinction qu’il fait avec les néoconservateurs. Faire la comparaison, avec Le Pen ou De Villiers n’a a peu près aucun sens. Beaucoup de républicains américains pourraient souffir cette comparaison si on se base sur leur position sur les armes ou les 4x4 ... Les clivages politiques sont très différents aux USA de ceux qui existent en France et globalement, les USA sont beaucoup plus à droite dans leur représentation politique. Pat Buchanan est un isolationniste. Historiquement, les démocrates sont beaucoup plus interventionnistes/impérialistes que les conservateurs qui sont attachés au maintien du modèle républicain et se méfient d’un Etat tout puissant. Le mouvement néoconservateur a brouillé les cartes du côté conservateurs et l’article l’explique bien je pense.

      En ce qui concerne la dérive autoritaire des USA, je ne suis pas de votre avis et pas seulement à cause des raisons invoquées dans votre article. Les USA ont un modèle économique qu’ils ne peuvent plus soutenir tant du point de vue du pétrole qu’ils ne produisent plus (ils sont importateurs net) que de l’industrie qui est sinistrée, sauf le secteur de la « sécurité nationale ». Bref, c’est un empire sur le déclin et ils se trouvent devant le choix du maintien de la structure impériale par la force (hard power), globalement incompatible avec la démocratie en interne, ou celui de l’abandon de leur empire au prix d’une chute très importante de leur niveau de vie et de leur influence dans le monde. Un choix auquel les Britanniques ont déjà été confrontés.

      Les lois et les dérives idéologiques soulignées dans l’article existent. Elles ne font pas encore des USA une dictature mais indique clairement que cette voie est envisagée par certaines élites. Il est exact que les USA ont déjà vécu des périodes sombres d’autoritarisme. A l’époque, leur situation économique/financière/militaire était bien meilleure que celle d’aujourd’hui. Le texte est une mise en garde et je pense qu’elle est justifée. Nous en rediscuterons quand les USA auront attaqué l’Iran, oubien quand ils entreront en récession, voir les deux ...

      Sur la méthode, critiquer un article en s’attaquant uniquement à l’auteur est une technique assez lamentable. J’ai du mal à discerner dans votre commentaire où vous remettez en cause l’article sur le fond. Sauf à faire semblant de croire que l’auteur affirme que les USA sont une dictature, ce qui n’est ni le cas, ni ce qu’écrit l’auteur. Ceci n’est pas en contradiction avec l’idée que certains néocons sont des fascistes.


    • fouadraiden fouadraiden 17 mai 2007 17:03

      tu penses que cette administration va attaquer l’Iran, avant la fin de son mandat ?


    • Dominique Larchey-Wendling 17 mai 2007 18:54

      Je ne peux évidement pas affirmer avec certitude que cette administration va pouvoir attaquer l’Iran. Il est certain que ça fait partie des plans de Cheney et de sa clique de néocons depuis longtemps. Pas du tout à cause du nucléaire mais pour contrôler les champs de pétrole à la frontière Irako-Iranienne et s’assurer un « stupendous source of strategic power » sur leurs concurrents : Europe, Chine, Russie.

      Le problème, c’est que leur plan de domination du MO a échoué et qu’au lieu d’affaiblir l’Iran, ils ont surtout réussi à le renforcer en éliminant un de ses principaux concurrents.

      La volonté d’attaquer l’Iran, ils l’ont toujours mais le problème c’est les capacités qu’il leur reste. Vu le merdier en Irak et l’oppinion publique, ils ont renoncé à envahir le pays. Ils peuvent éventuellement bombarder mais l’Iran ne manquera pas de répliquer en utilisant l’arme pétrolière et cela risque de provoquer une récession mondiale. Le remède pourrait s’avérer pire que le mal. Autre problème, il n’est pas du tout certain qu’une campagne de bombardement altère significativement les capacités d’enrichissement Iraniennes et cela risque de donner un signal fort au monde entier, un de plus : si vous voulez que les USA vous laissent tranquille, il vous faut l’arme atomique.

      Donc d’un point de vue opérationnel et stratégique, c’est une opération qui risque de n’avoir aucun avantage et des inconvénients énormes, voir catastrophiques.

      D’un point de vue politique, c’est autre chose. Quel sera le leg de Bush/Cheney ? Ne courent-ils pas le risque de procès voir d’emprisonnement pour crime de guerre ? Ils vont laisser l’économie dans un état catastrophique. Il ne faut pas non plus négliger la réaction du complexe militaro-industriel qui est le pillier de l’économie américaine. Bref, ils pourraient ne pas avoir le choix, politiquement parlant.

      Alors je ne peux pas répondre à cette question. Mais c’est un risque évident. Et les USA font tout pour se mettre en position de pouvoir attaquer : militairement, politiquement (propagande), et légalement. Mais ce ne sera qu’une fuite en avant vers le pire.


  • schwindel 17 mai 2007 18:49

    Apprendre à DISCERNER... Il faut absolument l’apprendre à nos enfants. Juste ce petit mot afin de lutter contre la non compréhension des choses et la complexité des événements.


Réagir