lundi 8 octobre 2007 - par Pierre R. Chantelois

Georges W. Bush n’a plus que le mensonge pour seule vérité !

Ces dernières semaines, le président des États-Unis a, dans l’esprit de plusieurs observateurs, atteint les bas-fonds : il a refusé aux enfants américains un accès aux soins de santé par l’intermédiaire d’une couverture médicale élargie et il soutient, malgré des preuves évidentes, que son pays ne pratique pas la torture parce que cela ne fait pas partie de la culture américaine. Georges W. Bush s’enfonce davantage dans le mensonge et n’a plus que ce dernier pour seule vérité.

Au pays de l’Oncle Sam, 47 millions d’Américains ne disposent d’aucune assurance santé. De ce nombre, 9 millions sont des mineurs. Pour compenser cette carence grave, le Congrès avait élaboré un projet ambitieux : investir une somme supplémentaire de quelque 35 milliards de dollars, répartie en cinq ans, pour élargir la couverture médicale, du Programme pour l’assurance santé des enfants (SCHIP), au million et plus d’enfants américains qui en sont dépourvus. Ce plan avait fait l’objet d’un plébiscite populaire à hauteur de 70 % auprès de la population qui approuvait son adoption.

Georges W. Bush, obnubilé par la guerre en Irak, en est venu au point d’oublier ou d’ignorer la misère qui sévit dans son propre pays. Le président américain vient d’atteindre les plus bas niveaux qu’on puisse imaginer d’un chef politique : au prétexte d’un déficit qui n’a cessé de se creuser ces dernières années, en raison surtout de la guerre d’Irak, Bush, l’homme du mensonge, ne peut s’imaginer décevoir l’aile la plus conservatrice de son parti. Il vient d’apposer son veto au plan du Congrès : du programme en faveur des enfants, il avait fait un symbole. Ce programme ne s’adresse pas exclusivement aux familles pauvres, mais pourrait profiter à une classe moyenne qui, à ses yeux, a les moyens de s’offrir une assurance privée : « Le projet de loi s’oppose aux objectifs de réduction des dépenses... », soutient Bush qui propose plutôt une augmentation du programme limitée à cinq milliards.

L’homme, qui se dit privilégié d’avoir des entretiens avec Dieu, lui-même, ne veut pas, par son veto, investir 35 milliards sur cinq ans pour donner accès à des millions d’enfants américains aux soins de santé. Soutenir ce programme était « la chose qui est moralement juste », expliquait le sénateur de l’Utah, Orrin Hatch, dont les prises de position en faisaient plutôt jusqu’ici un proche du président. Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a beau jeu de noter que les fonds requis représentent « l’équivalent de ce que le président dépense en moins de quatre mois en Irak ».

Relativement à cette championne olympique américaine, Marion Jones, qui a avoué s’être dopée pendant deux ans avant les Jeux de Sydney, le président Georges W. Bush s’en est ému. « Il a été attristé de cette nouvelle », a dit sa porte-parole, Dana Perino, enchaînant qu’il espérait que les parents parleront à leurs enfants pour faire en sorte qu’ils se gardent de consommer ce type de stéroïdes en grandissant. Et que répondront ces parents aux enfants qui n’ont pas, en raison de leur pauvreté, accès aux soins de santé américains ? Que le président en est triste ? Non, pas du tout. Le président a besoin de cet argent pour sa sale guerre en Irak.

Georges W. Bush est l’un des rares présidents, dans un pays démocratique, qui a trouvé le chemin de la méditation tout en acculant le peuple irakien à la plus grande déchéance, qu’on puisse imaginer, et son propre peuple, au sein duquel se trouvent des enfants à qui l’État refuse un accès aux soins de santé. Le président médite et prie, pendant ce temps.

Laura Bush, première dame des États-Unis, a demandé à la junte au pouvoir en Birmanie de « céder la place » et a souhaité que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution en faveur d’une transition pacifique vers la démocratie dans ce pays. « Nous appelons les autres gouvernements à se joindre aux États-Unis pour condamner l’usage de la violence par la junte et pour travailler au rétablissement de la liberté en Birmanie », a lancé Mme Bush. Pendant ce temps, que se passe-t-il à New York ?

Il se passe que le New York Times révèle l’existence d’un avis juridique secret : Alberto Gonzales, le 5 février 2005, a signé un document, quelques semaines seulement après que le département de la Justice a étendu sa définition officielle de la torture, qui donne le feu vert à certaines méthodes d’interrogatoire violentes dont la technique dite de la baignoire, qui consiste à maintenir la tête d’un détenu sous l’eau pour lui faire croire qu’il va être noyé. L’administration Bush a confirmé l’existence de ce mémo secret. Un deuxième mémo, daté du 5 février 2005, toujours selon le New York Times, stipule que les méthodes d’interrogatoire ne violaient pas le nouveau texte de loi tout en assurant que la loi n’empêche pas de frapper un détenu au visage, de le soumettre à des températures extrêmes ou au supplice de la baignoire, entre autres. Parmi ces nouvelles techniques destinées à recueillir le maximum d’informations, sont autorisés les coups sur la tête, la simulation d’étouffement et l’exposition à des températures polaires.

Le directeur du bureau du Conseil juridique, au département de la Justice, depuis 2005, Steven G. Bradbury, signataire du mémo, a défendu ses méthodes en déclarant : « La Maison-Blanche n’a jamais précisé comment il fallait faire avouer les présumés terroristes ». Un autre juriste, John Woo, jeune professeur de droit à l’université de Berkeley, sollicité pour donner un avis préalable au mémo du 5 février 2005, estime que ces méthodes d’interrogatoire ne sont pas illégales, à moins qu’elles ne provoquent « la défaillance d’un organe ou la mort ». Faux, répond Georges W. Bush. « Ce gouvernement ne torture pas les gens. Nous observons la loi américaine et nos obligations internationales », a rétorqué, sans coup férir, Georges W. Bush (« This government does not torture people »). China View n’a pas raté l’occasion de traiter de l’affaire.

En éditorial, dimanche, le New-York Times accuse Georges W. Bush « de mener une campagne systématique pour tromper le Congrès, les Américains et le monde au sujet de cette politique ». Le quotidien poursuit sa charge en s’en prenant à la CIA qui a « copié ces techniques sur celles des cachots de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et de l’Union soviétique ». Ces révélations choquent l’Amérique, comme le montre ce commentaire, d’Andrew Sullivan, du Times (online). « C’est bouleversant et renversant ! ». « Bush’s torturers follow where the Nazis led ». Le président américain a insisté sur la nécessité et l’efficacité des « techniques alternatives » dans les interrogatoires de terroristes présumés, notamment dans les prisons secrètes de la CIA. Il persiste et signe : « J’ai mis ce programme en place pour une bonne raison : mieux protéger les Américains, et quand nous trouvons quelqu’un qui pourrait avoir des informations sur une attaque potentielle contre l’Amérique, nous n’allons pas nous gêner pour le garder prisonnier, et nous n’allons pas nous gêner pour l’interroger ». Le président Georges W. Bush médite et prie pour donner à l’Amérique la paix et la sérénité.



172 réactions


    • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 16:01

      Non. les Irakiens auraient eu droit à un sursis de quelques mandats tout simplement.

      Bush n’explique en rien la politique pétrolière des Etats-unis depuis 1/2 siècle.et si ça se trouve pendant la première guerre d’Irak l’actuel président n’était même pas au parfum.

      l’alternance politique au Etats-Unis ça sert ausSi à ça.nous faire croire que l’Amérique tergiverse sur l’utilité ou non de frapper le Moyen Orient.

      ceux qui nous expliquent que Bush entouré de son équipage sont les seuls repsonsables accréditent l’idée qu’au fond personne n’est véritablement responsable.pourtant si !


    • NPM 8 octobre 2007 16:40

      « Attention Marcel, certaines personnes (comme Frédéric de lyon, NPM, Arthur Mage ou lerma) ne comprendront pas votre position ! Comment diable faites vous pour être pro américain et anti Bush ? En réfléchissant, probablement ! ;) »

      Sans doute que parce que, pour lui, dans une démocratie, les élus ne représente pas leur peuple ou leur pays. Par contre, ca doit être le contraire dans une dictature ? Non ? Bref, le peuple, on s’en fou, de toute façon. Sa position est donc : je nique les interets du peuple américain, mais je n’ai rien contre eux. Comme les français contre les Allemands, quoi, rien contre eux, on voulait juste les tuer jusqu’au dernier..


    • Zalka Zalka 8 octobre 2007 17:03

      NPM : Ce que tu viens de dire n’a AUCUN sens. En plus de tes fautes de français, tu es visiblement incapable d’exprimer clairement quelque chose de plus compliqué que ta propagande raciste.

      Reste en aux invectives racistes dont tu es coutumier. Là au moins tu arrives à t’exprimer de manière compréhensible (quoiqu’également nauséeuse).


    • faxtronic faxtronic 8 octobre 2007 18:08

      Oui, les americains en tant que peuple, malgres le taux de red necks spectateur de Fox, sont globalement nos amis, amis du peuple francais. Car nous avons a peu pres les memes interets (il ne faut pas que la pression monte neanmoins).

      Oui, les americains en tant que dirigeants, malgres le taux de red necks spectateur de Fox, sont globalement des amis, amis des dirigeants francais. Car ils ont a peu pres les memes interets (il ne faut pas que la pression monte neanmoins).

      Par contre les dirigeants et les peuples ne sont pas sur la meme longueur d’onde.

      Et l’irak. Ce n’est qu’un champ de petrole !


    • NPM 8 octobre 2007 18:40

      « NPM : Ce que tu viens de dire n’a AUCUN sens. »

      Je viens de me relire, et, je confirme.

      Ce n’est pas ta faute..


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 9 octobre 2007 07:24

      Bonjour Pierre R. Je vais risquer ici une proposition qui n’est que marginalement pertinente au débat, mais que je crois utile. Je vous prie de m’en excuser

      Ceux d’entre nous qui cherchons à échanger des idées sur ce site ou d’autres sommes conscients, je crois, que n’eut été de l’internet et des blogues, un nombre significatif d’horreurs dont nous discutons maintenant seraient passées largement inaperçues et seraient déjà oubliées. Il serait incroyablement naïf de croire que des plans ne sont pas en gestation pour colmater cette brèche dans le Système.

      A la limite, l’internet lui-même peut être facilement interrompu et c’est certainement ce qui sera fait si aucune autre solution n’est trouvée. Rien de plus facile que d’en accuser le « terrorisme ».

      Avant qu’on n’en arrive à cette extrémité, toutefois, je pense qu’on fera plutôt l’impossible pour décrédibiliser l’internet. Il y a diverses façons de le faire auxquelles nous pouvons tous penser. Je ne voudrais ici qu’attirer l’attention sur la plus bénigne de ces méthodes, celle qui consiste à saturer le réseau d’agents provocateurs et à abaisser le niveau de la communication en augmentant le ’bruit’ jusqu’à ce que ce medium ne soit plus un porteur(carrier) satisfaisant.

      Cette approche est insidieuse, car elle engendre une réaction de censure qui est contreproductive et qui vient attaquer d’une autre façon la signifiance et l’exhaustivité de l’information qui est véhiculée.

      Nous pouvons tous collaborer à réduire les effets de ce sabotage ou du moins à en retarder l’impact, si : a) nous adoptons immédiatement la stratégie d’ignorer totalement les commentaires qui nous apparaitront de cette nature et b) si nous diffusons largement cette recommandation.

      Je crois qu’il y a urgence à le faire, car le « bruit » semble augmenter plus vite que ne le suggérerait la croissance naturelle du trafic, ce qui me semble de mauvais augure.

      Pierre JC Allard


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 11:05

      @ Pierre JC

      Merci.

      Pierre R.


    • Zalka Zalka 9 octobre 2007 12:48

      NPM, effectivement ce n’est pas de ma faute si ce que tu dis n’a aucun sens, d’ailleurs tu confirmes...

      Putain, même pour me contredire, tu n’arrives pas à t’exprimer. Du coup, tu vas dans mon sens et tu t’enfonces toi même.

      Alors petite leçon : pour me contre dire il fallait rajouter à la fin de ton premier paragraphe :« je confirme que cela a un sens ».

      Et à la fin de ton texte : « ce n’est pas de ta faute si tu ne comprends pas »

      voilà comment il aurait fallu faire. En oubliant les détails important, tu dis le contraire de ce que tu voulais. bravo, mon con


  • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 14:51

    la démoctarie ,et le monde, aura supporté ce type durant 8 années alors qu’il aurait suffit de louer les services d’une p...pour nous en débarrasser.

    une gâterie pour empêcher cet imposteur américian de nous nuire. y -a-t’il encore quelle qu’une prête à s’exécuter pour la bonne cause ?


    • kingofshifumi 8 octobre 2007 15:16

      Commentaire très pertinent. Une tâche de sperme a failli compromettre le mandat de Clinton, alors que les crimes de l’administration Bush ne rencontrent aucune indignation publique. Cela résume très bien les Etats Unis.


    • Zalka Zalka 8 octobre 2007 15:25

      Question : est ce que parce que c’est pire ailleurs qu’on doit s’abstenir de faire bien ?

      si la réponse est non, alors le commentaire de Thierry Jacob est ridicule.


    • NPM 9 octobre 2007 10:58

      « Question : est ce que parce que c’est pire ailleurs qu’on doit s’abstenir de faire bien ? »

      Qui fait l’ange fait la bête, et l’enfers est pavé de bonnes intentions..


    • Zalka Zalka 9 octobre 2007 12:59

      En même temps je doute que vos intentions (qui sont les pires imaginables) vous situent au paradis.


    • Zalka Zalka 8 octobre 2007 17:07

      Oui, mais cela n’a tout de même aucun intérêt de montrer les carences de ces pays en matière de démocratie. Tu montres certes une évidence, mais dans quel but ? Qu’on arrête de montrer les carences de nos systèmes démocratique ?

      Si on suit cette logique, alors cela revient à ne pas progresser tant que les autres ne nous « rejoignent » pas, ce qui est (à mon avis) idiot. Ensuite, cela revient à interdire toutes critiques lorsque nos dirigeants prennent de mauvaises décisions. Et là , c’est carrément une régression (limitée, mais tout de même) vers les systèmes que tu décris.

      Voilà le pourquoi de mon commentaire.


    • Zalka Zalka 8 octobre 2007 18:00

      Mais nos « grandes démocraties » n’ont malheureusement JAMAIS travaillé dans cet objectif de démocratisation.

      Depuis la décolonisation, jamais les démocraties n’ont essayé de promouvoir la démocratie, mais au contraire des régimes autoritaires à leurs bottes (je ne jette pas la pierre aux USA, la France étant clairement dans le même camp, à ce niveau).

      Pour protéger les intérêts à court terme de notre « bloc » démocratique, nous avons étouffé l’éclosion de démocraties dans le reste du monde. C’est sûr, il y avait les méchants cocos en face. Pour moi, ce n’était pas une bonne raison.

      Bref, il faut également se poser la question du crédit que l’on peut apporter dans le tiers monde à nos initiatives. Même sans les intégristes d’Al Qaeda, je vois mal les irakiens, les syriens ou les iraniens croire à nos bonnes intentions quand ils peuvent observer le résultat en arabie saoudite.


    • Zalka Zalka 9 octobre 2007 13:03

      Vous avez raison. A court terme seulement...

      Le Shah d’Iran était pro occidental, voyez le résultat. Le sud-Vietnam aussi. A long terme, un régime autoritaire pro occidental s’écroule et laisse place à son anti thèse.

      Bref, c’est mauvais pour nous aussi.


  • Bulgroz 8 octobre 2007 16:00

    Je serai, à compter de Dimanche absent pendant 5 mois dans des lieux difficilement accessibles à internet (liaison satellitaire seulement) et je m’en voudrai de ne pas apporter ma petite pierre à l’édifice du grand Pierre.

    Je serai relativement bref, sachant que Pierre saura dans les jours à venir compléter ses dithyrambes sympathiques si éloignées des chics salons, on le sait, le défouloir/dégueuloir, c’est pas son genre.

    Ma brève intervention s’articulera en 13 points (14 en comptant le quatorzième) que je résume ici pour en faciliter la lecture.

    (pour les malentendants, une version audio à faible tonalité est disponible sur mon mobile)

    Bon, je commence et comme je l’avais déjà dit, d’abord le sommaire :

    i)SE GROUPER POUR ABATTRE L’IMPERIALISME AMERICAIN PARTOUT DANS LE MONDE,

    ii) LES REBELLES AU NOUVEL ORDRE MONDIAL REDRESSENT LA TETE

    iii) LA CONSCIENCE ANTI-AMERICAINE DEVIENT UNE REALITE EN EUROPE

    iv) SE GROUPER POUR ABATTRE L’IMPERIALISME AMERICAIN

    v) LE POIDS DES CRIMES DE GUERRE AMERICAIN

    vi) L’EUROPE NE POURRA SE FAIRE QUE CONTRE LES ETATS-UNIS

    vii) LE MYTHE EUROPEEN CONTRE LA SUPERPUISSANCE AMERICAINE

    viii) BUSH, LE BOUFFON DE L’AMERIQUE

    ix) LA VICTOIRE FINALE CONTRE LES USA NE POURRA ETRE REMPORTEE QU’EN EUROPE

    x) LA COMPLEMENTARITE DES FORCES ANTI-AMERICAINES DANS LE MONDE

    xi) LA LUTTE ANTIAMERICAINE DOIT PRENDRE UN CARACTERE OFFENSIF

    xii) L’ETHIQUE COMMUNAUTARISTE EUROPEENNE CONTRE L’IMPASSE CONSUMERISTE AMERICAINE

    xiii) VAINCRE LES ETATS-UNIS EN EUROPE ET AU CANADA

    xiv) Bulletin d’adhésion

    xiv) ne pas oublier de ramener du pain pour ce soir

    Il est pas sympa, mon sommaire, hein ??

    Bon, je me lance, mon dieu, je sens que ça va me faire du bien, j’annonce sans plus tarder le corps du texte..

    La puissance des Etats-Unis est telle qu’on ne pourra la détruire qu’en s’y mettant tous ensemble. Partout dans le monde, main dans la main, de Piong Yong à Bruxelles et de Tripoli à la Havane.

    Hier, la seule URSS n’a pas été capable de contenir les USA, où que ce soit dans le monde. Moscou a disparu devant Washington, laissant une Russie simple puissance régionale, malgré les rêves de grandeurs qu’elle caresse encore. La naissance de l’Europe impériale (à « impérial » nous donnons le sens romain antique : « l’Empire, c’est la paix »), ne pourra se faire que sur le cadavre politique des Etats-Unis. C’est la Quatrième guerre punique que nous devons provoquer, préparer et gagner. La nouvelle Carthage est puissante, mais elle est déjà attirée dans de nombreux guêpiers. Devenue la seule superpuissance mondiale, Washington a dû dilater son empire à la taille du monde. Son économie qui se porte mal, comme toute l’économie capitaliste mondiale, a bien du mal, comme l’a prouvé hier la Guerre du Golfe, à faire face à l’entretien des armées que les Etats-Unis doivent déployer pour assurer leur hégémonie mondiale. Par ailleurs, en voulant assurer ce rôle de gendarme du monde, les Etats-Unis, partout, suscitent leurs ennemis, des ennemis déterminés, des ennemis implacables en Asie, en Afrique, au Moyen Orient, en Amérique latine et en Europe même.

    LES REBELLES AU NOUVEL ORDRE MONDIAL REDRESSENT LA TETE

    Partout dans le monde, une rancune tenace fermente contre les Américains. Les crimes de guerre américains pèsent aussi lourd dans la balance, même s’ils sont occultés par les media de l’Occident américanisé. Au napalm, aux défoliants, aux armes chimiques employées hier au Vietnam, répondent aujourd’hui les missiles de croisière et les armements sophistiqués qui ont frappé Tripoli ou Bagdad. Les dizaine de milliers de civils tués pendant la guerre du Golfe ou les raids contre la Libye font échos aux crimes d’hier au Vietnam, aux dizaines de milliers de civils massacrés au napalm et aux bombes à billes. Tous ces morts vont demain peser lourd dans la détermination des peuples à venger le meurtre de leurs enfants. Et nous y ajouterons les dizaines de milliers de morts, de femmes, d’enfants que suscitent les nombreux embargos imposés par Washington pour détruire commercialement et biologiquement ses adversaires. Ainsi, les Etats-Unis, dont la puissance industrielle est colossale mais cependant insuffisante, se sont fourvoyés dans une aventure mondiale disproportionnée. « Les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre », affirmaient nos ancêtres grecs.

    L’EUROPE NE POURRA SE FAIRE QUE CONTRE LES ETATS-UNIS

    Au sein même de l’Occident américanisé, sur notre continent, une conscience se dessine en Europe contre l’hégémonie du capitalisme américain. Il faut accélérer cette contradiction, mettre du sel sur la plaie, opposer au capital yankee un capitalisme national grand-européen, où parmi les têtes les plus avancées de l’industrie européenne existent déjà un fort sentiment anti-américain, et mettre celui-ci au service l’unification européenne. Il existe une large école ploutocratique pour qui l’Europe doit être un des moyens du renforcement du capitalisme et de la Mecque de celui-ci qui se situe aux Etats-Unis. Ce sont les fameuses théories du « second pilier », qui voient notamment dans une organisation européenne de défense un pilier européen rénové de l’OTAN. Il existe une autre école, la nôtre, pour laquelle l’Europe se fera inexorablement contre les Etats-Unis, pour qui il est impératif qu’elle se fasse contre Washington. Le calcul des Américains et de leurs collaborateurs européens est en effet évident, seul l’URSS hier ne l’a pas vu et elle en est disparue. La puissance industrielle américaine, renforcée de la puissance industrielle européenne, fait de celle-ci une super-puissance mondiale. C’est cette alliance des deux industries mondiales les plus avancées qui a contraint à la capitulation complète, économique et militaire, une URSS débile et asphyxiée. L’URSS est aujourd’hui disparue, le mythe communiste est usé, l’URSS a été battue à plat de couture sur le terrain de l’économie pure par le néo-capitalisme américain renforcé de sa colonie européenne.

    LE MYTHE EUROPEEN CONTRE LA SUPERPUISSANCE AMERICAINE

    Il ne reste plus aujourd’hui qu’un seul mythe nationaliste capable de s’opposer à l’hégémonie planétaire de Washington : c’est le mythe européen, qui seul sera capable de susciter un courant continental qui conduira à chasser politiquement et économiquement les Américains d’Europe. Paradoxalement, c’est la disparition de l’URSS qui donne toute sa force à ce mythe, puisque aujourd’hui l’Europe, de Reykjavik à Vladivostok, est une même réalité, une même aire de domination impérialiste, une arène où Washington joue les uns contre les autres. Aujourd’hui, plus que jamais, l’Unité de Destin de toutes les composantes de l’Europe est évidente. Aujourd’hui aussi, la disparition du mythe du « danger communiste » et de l’impérialisme soviétique laisse la place libre à un processus d’unification pan-européen de l’Atlantique au Pacifique. Moscou ne pouvant plus jouer le rôle de répulsif dans la propagande américaine, d’où d’ailleurs la volonté de Washington d’étendre l’OTAN à l’Europe orientale.

    LA VICTOIRE FINALE CONTRE LES USA NE POURRA ETRE REMPORTEE QU’EN EUROPE

    Le rôle de l’Europe dans la lutte contre les Etats-Unis est le rôle primordial, le rôle capital. Pour déséquilibrer le colosse américain, il faut lui faire perdre son terrain d’action européen. Pour vaincre les Etats-Unis, il faut leur opposer une super-puissance économique, militaire et politique qui soit de nature à leur contester le leadership mondial. Seule l’Europe, déjà de facto première puissance économique mondiale, peut prétendre à ce rôle, à ce « challenge ». La lutte anti-américaine dans le reste du monde, quel que soit le courage de ceux qui l’animent, ne fait pas le poids, comme l’a prouvé la Guerre du Golfe. Sans l’industrie lourde du quadrilatère Birmingham-Essen-Turin-Bilbao, il n’y aura pas de lutte sérieuse contre Washington. Il faut que toutes les capitales où l’on ose encore s’opposer à Washington, à Tripoli, à Bagdad, à Piong Yang, dans certains cercles russes, l’on discerne l’énorme enjeu de la carte du Nationalisme européen. Une Europe contre les Etats-Unis, c’est la seule carte qui permette de renverser l’hégémonie yankee. L’Europe actuellement inconsistante sur le plan politique est par contre déjà une réalité concrète sur le plan industriel. Ce qui l’empêche de devenir une réalité politique, c’est la clique politique actuelle, la particratie américanisée, les collabos de Washington qu’il faudra un jour réduire à l’impuissance.

    LA COMPLEMENTARITE DES FORCES ANTI-AMERICAINES DANS LE MONDE

    L’inventaire des forces anti-américaines dans le monde révèle leur complémentarité. Pour l’Europe sa puissance économique disponible à condition de la réorienter, en défaveur par contre de celle-ci la lâcheté des classes politiques possédantes qui collaborent depuis cinq décennies avec l’occupant américain. En faveur de l’Europe le fermant du nationalisme pan-européen, la prise de conscience de plus en plus ferme au sein des élites européennes politiques, diplomatiques, industrielles et militaires de la nécessité d’opposer l’Europe à Washington. Pour la Russie, les restes de sa puissance militaire, l’étendue de la surface que contrôle encore Moscou, la rancœur de sa classe politique et militaire humiliée. En sa défaveur la débilité économique de la Russie et l’effondrement diplomatique et militaire de sa présence en Europe orientale. Pour le monde arabe, ses chefs durs, en Libye ou en Irak, et sa puissance pétrolière qui reste considérable. Pour l’Amérique latine, la volonté de résistance de CASTRO et la valeur psychologique exemplative du défi lancé il y a trois décennies par le CHE GUEVARA. Un défi qui n’a pas perdu son actualité comme exemplairement le montre le sacrifice de nos courageux camarades péruviens. En Asie, la valeur psychologique également exemplative du défi nord-coréen, qui malgré les coups du sort assénés par les désastres climatiques, n’en pas moins construit un outil militaire puissant qui s’oriente chaque jour davantage vers l’indépendance nucléaire. Dans le reste du monde, le sacrifice le courage et la détermination de centaines de mouvements politiques, de guérillas, de groupes d’action directe ou de maquis qui, partout, s’opposent au Nouvel Ordre Mondial.

    NECESSITE D’UNE COALITION ANTI-IMPERIALISTE QUADRICONTINENTALE

    LA LUTTE ANTIAMERICAINE DOIT PRENDRE UN CARACTERE OFFENSIF

    Aujourd’hui, la lutte anti-américaine dans le monde est une lutte statique, une lutte défensive, une lutte éclatée ou localisée, où chacun tente de préserver un peu d’indépendance face au gendarme planétaire qu’incarne au sein de leur Nouvel Ordre Mondial les Etats-Unis. Il faut réorienter le style de la lutte anti-américaine. Celui-ci doit être essentiellement offensif ! La paix, la paix mondiale, la paix relative même perturbée par des dizaines ou des centaines de conflits locaux profite à Washington du fait de l’efficacité de son système économique, du fait de sa puissance militaire et de l’unicité de celles-ci face à la multiplicité de leurs adversaires. Les Etats-Unis liquideront ceux-ci un par un si on se maintient dans le cadre d’une confrontation pacifique. La paix mondiale travaille pour les Etats-Unis, on ne pourra abattre ceux-ci que par une collection de guerres, d’insurrection. Contre les Etats-Unis, il faut appliquer le principe de la meute, comme les loups savent le faire pour terrasser un fauve, un fauve plus fort que chacun d’eux. Il ne faut pas laisser de répit aux Etats-Unis, il faut percer sur des théâtres d’opération très éloignés les uns des autres. La lutte anti-américaine doit être portée sur le plan tragique, car sur le plan trivial les Etats-Unis dominent. L’action des guérillas introduit cette notion du tragique, indispensable climat à la préparation du temps révolutionnaire. Le tragique soulève des passions et oblige à prendre des positions. Sur le plan pacifique de la vie quotidienne, sur le plan trivial, les Etats-Unis présentent un économisme qui a réussi tandis que le communisme soviétique a représenté hier un économisme qui a échoué.

    L’ETHIQUE COMMUNAUTARISTE EUROPEENNE CONTRE L’IMPASSE CONSUMERISTE AMERICAINE

    Si nous, Communautaristes européens, voulons détruire politiquement les Etats-Unis, c’est parce que notre vision du monde se situe aux antipodes de cet économisme, que ce soit celui des riches ou des pauvres. L’Europe est pour nous une esthétique de l’homme, notre Europe est une solution à proposer à toute l’Humanité. Les Etats-Unis mènent habilement la carotte et le bâton. La carotte se sont les subventions économiques, l’argent qui sert à acheter les élites, les industriels, les politiciens, les militaires. Le bâton c’est pour les autres, pour la Libye, pour l’Irak. C’est le lent étouffement du blocus économique, suivi d’ailleurs de propositions d’« aides », à condition que la classe politique du pays qu’on a asphyxié hier se couche demain. C’est ce que propose par exemple les Etats-Unis à Cuba. Si l’état de paix mondial, de paix généralisée se prolonge, les Etats-Unis étoufferont économiquement toutes les nations qui leur tiennent tête, une par une. Les blocus sont spectaculaires, ils sont efficaces, ils sont mortels, on le sait aujourd’hui à Tripoli, à Cuba, ou à Bagdad. Les nations qui sont les victimes de cette guerre économique souterraine qui ne vise ni plus ni moins qu’à l’écroulement de leur régime, doivent réagir par une offensive politique sur d’autres théâtres. Pour desserrer l’étreinte, pour obtenir des répits, ces nations doivent tendre la main à ceux qui, au sein même de l’empire américain, luttent contre Washington. Ils doivent organiser, ce qui est totalement inexistant aujourd’hui, les campagnes politiques qui viseront à ébranler l’opinion mondiale et à assurer leur survie.

    VAINCRE LES ETATS-UNIS EN EUROPE

    Ceci nous conduit à développer notre thèse des « tremplins réciproques ». Toute action révolutionnaire a besoin d’un humus local et national, il est rare qu’elle puisse réussir sans un poumon extérieur. C’est au départ des protections marocaine et tunisienne que la révolution algérienne, hier, a pu réussir. Et tous les régimes qui sont arrivés au pouvoir de façon révolutionnaire dans le monde depuis un siècle ont répondu à cette règle générale. Le poumon ou le tremplin extérieur joue un rôle capital dans toute action subversive. Il faut en toute logique et en toute efficacité, que chaque pays anti-américain puisse être un tremplin à n’importe quel type d’action anti-américaine, en particulier la Révolution nationale-européenne ne commencera sur le terrain que quand elle aura trouvé un sanctuaire pour ses bases logistiques, pas avant. Les Etats-Unis sont un géant, le dernier géant mondial. Pour abattre celui-ci, il faudra se mettre à plusieurs, il faudra coordonner des types de révolutions bien différentes entre-elles. Nous insistons sur le caractère déterminant de la destruction des Américains en Europe et au Cabada. Le pourrissement anti-américain de l’Europe constituerait pour Washington un coup dix fois plus dur à encaisser que le pourrissement de l’Amérique du Sud. Pour abattre le colosse économique américain, il faut mettre dans son jeu un autre colosse économique. Ce second colosse économique, c’est l’Europe. Laisser l’industrie européenne dans les mains de Washington, c’est se condamner à ne jamais réussir à abattre l’impérialisme américain . L’arme technico-économique, la seule qui puisse abattre la puissance américaine, se trouve dans le quadrilatère industriel Essen-Birmingham-Turin-Bilbao.

    Pierre R ne peut être seul dans ce combat, rejoignons le et remplissons le bulletin d’adhésion disponible sur mon site :

    http://bulgroz.com


    • Bulgroz 8 octobre 2007 16:05

      J’ai oublié d’indiquer mes sources :

      http://www.pcn-ncp.com/Inventaire.htm


    • Dégueuloir Dégueuloir 8 octobre 2007 16:14

      ôla,ôla,c’est la marseillaise !!!! et le peuple Américain ? laissons le châtier cette « junte buschiste »comme il se doit,....avant qu’il ne soit trop tard !! aidons les !!! le s’est fait manipulé,à commencer par l’élection usurpée de 2000.....


    • NPM 8 octobre 2007 16:47

      Woua !

      Tu as déja consulté ?


    • Zalka Zalka 8 octobre 2007 17:09

      "par NPM (IP:xxx.x9.101.4) le 8 octobre 2007 à 16H47

      Woua ! Tu as déja consulté ? "

      L’hopital qui se fout de la charité...


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 8 octobre 2007 18:09

      @ Bulgroz

      Je crois dans le rapport des forces. Je crois aux rapports bipolaires ou multipolaires. Je crois à la possibilité que l’Europe joue un rôle fondé sur un rapport de force d’égalité avec les États-Unis. Je crois que la Russie s’est relevée de son humiliante et fâcheuse situation au lendemain de la tombée du rideau de fer. Je crois que les États-Unis sauront retrouver une approche non de domination mais de concertation avec les pays alliés. Et je crois qu’il faut que la France poursuive sa politique de vigilance et de non-alignement - cela sans agressivité - à l’égard des politiques des États-Unis.

      Je crois que par les négociations l’Europe, les États-Unis et l’Asie sauront infléchir l’Iran à respecter ses engagements internationaux. Je crois que la Syrie ne demande qu’à participer aux négociations, telle la Corée du Nord qui n’est plus dans l’axe du mal.

      Je crois qu’il faut combattre le terrorisme non parce qu’il menace le pétrole mais parce qu’il constitue un danger contre les populations.

      Simplement.

      Pierre R.


    • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 18:32

      Pierre,

      vous dites qu’il faut combattre le terrorisme car il constitue(rait) une menace pour les populations(mais lesquelles ??), et n’est-ce pas le même raisonnement qui motive les terroristes quand ils expliquent qu’ils combattent les USA pour défendre les leurs des agressions des armées américianes .

      seriez-vous prêt à combattre les Etats-Unis pour défendre les populations civiles ou estimez -vous que seuls les populations auxquelles vous vous rattachez peuvent se prévaloir d’une telle logique défensive ?


    • Bulgroz 8 octobre 2007 18:42

      Pierre R,

      L’alignement ou le non alignement de la France ne changera rien à l’affaire, les USA feront ce qui leur semble intéressant et utile de faire. Essayez de les en dissuader eux, directement.

      Par ailleurs, si vous prônez le retour des USA à la concertation internationale, vous vous trompez de public, essayer plutôt de convertir les Américains eux mêmes.

      Moi, je sens que ma liberté est à risque islamique dans mon pays, je ne vois personne d’autre pour me sauver.

      Je ne pense pas que rameuter les anti américains pro islamiques de France soit la solution.

      Ce ne sont pas leurs vociférations qui vont ébranler le crédo des USA.

      Taper sur Bush est totalement contreproductif. Essayez de lui parler, à lui et à ses amis.


    • Marie Pierre 8 octobre 2007 23:27

      Bonsoir Pierre,

      Merci pour cet article, je voudrais, concernant l’Iran, vous faire part de cet article d’Akram Belkaïd sur le Quotidien d’Oran. Article très pessimiste, en relation avec le mensonge.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 00:57

      @ Marie-Pierre

      Merci pour ce lien. L’auteur apporte un point de vue qui mérite d’être souligné sur le rôle de Mahmoud Ahmadinejad comme facteur de raidissement aux États-Unis.

      Pierre R.


  • Adama Adama 8 octobre 2007 17:24

    Etre pro-impérialiste et/ou sioniste empêche t’il donc vraiment de penser ?! dixit actavista

    Vous en avez pas marre d’être facho et de cogner sur les juifs ?


    • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 17:35

      mON cher cousin,

      t’inquiète,un facho qui n’utilisent que des mots ça rime souvent à rien,ce qui n’est pas le cas contre tes cousins.


  • Walid Haïdar 8 octobre 2007 17:38

    C’est drôle, je commence presque déjà (je suis sur AgoraVox depuis seulement hier) à croire qu’on ne peut discuter de rien, du moins dans la partie internationale.

    Quel que soit le sujet, il faut systématiquement qu’on se reprenne le chou entre pro et anti américains primaires, sionistes et antisionistes, gens de droite plus ou moins extrême et gauchistes...

    C’est super fatigant.

    Dans cet article, j’aurais plutôt pointé le problème de l’accès au soin, puisqu’il est d’actualité en France.

    La réforme de la santé qui est en cours ne résoudra pas du tout les problèmes structurels de l’assurance maladie en France, selon la quasitotalité des experts de la question.

    Parallèlement, Sarkozy nous promet d’ouvrir en quelque sorte l’offre d’assurance maladie à la concurence, en mettant en avant un système un peu plus ouverts aux assurances maladies privées (en plus des mutuelles déjà existantes, qui signifient que l’accès au soin n’est déjà pas si égalitaire que ça).

    J’essaie d’éviter au possible les procès d’intentions, mais il me semble que la manoeuvre se goupillerait bien : laisser la sécu sombrer, dire que ça peut pas marcher parceque c’est public, et commencer doucement la privatisation.

    Il faut se rappeler qu’aux état-unis, lorsque les démocrates, et notemment Hillary Clinton avait avancé les projets pour l’assurance maladie des plus démunis, une propagande massive avait déferlé pour diaboliser l’assurance maladie publique. Elle aurait constitué, disaient-ils, une déni de liberté pour les assurés, qui n’auraient pas choix.

    Avec l’assurance privée généralisée, ils n’ont de fait ni le choix, ni l’assurance, faute de moyens.

    D’autre part ce système de santé américain est très coûteux et très peu efficace, en plus d’être extrêmement inégalitaire.

    Alors qu’est-ce qui peut bien pousser la droite à prendre un chemin qui nous rapprocherait de ce modèle médiocre ? Est-elle ignorante ? Ou est-elle en proie à l’influence de libéraux dogmatiques qui parasitent son devoir de construire un projet cohérent et républicain, fidèle à l’esprit de notre pays, et à sa devise : Liberté, égalité, Fraternité ?

    Walid, qui est pour une droite républicaine moderne, et une gauche libérale progressiste (au sens authentique du mot libéral, pas au sens débile de dogme économique), et qui constate que la gauche manque de représentants brillants, et que la droite devient plutôt réactionnaire.


  • Sz 8 octobre 2007 18:02

    @ Non666

    Par rapport à votre premier commentaire, je me dis que Bush a choisi et accepté cette place d’homme de paille. Dès lors, même si ceux qui sont derrière méritent d’avoir à rendre des comptes, il est normal que Bush soit le premier à morfler. S’il morfle un jour, bien entendu.

    Qui plus est, dans ceux que vous énumérez, (Kouchner BHL etc..) je ne suis pas certain que tous soient aussi...favorable disons, à la torture que Bush. Enfin, tout ça pour dire que si un jour il devait y avoir un peu de justice dans cette situation compliquée, taper plus sur Bush, ou à la limite Rumsfeld, ça me paraitrait tout à fait normal.


    • Sz 8 octobre 2007 18:10

      @ NPM

      « On ne voit pas pourquoi les diverse communautés américaines payeraient pour les enfants noirs. Tout ca n’est que de la poudre au yeux démocrate pour se faire bien voir, mais ils devaient savoir que leur plan n’avait aucun espoir de voir le jour. D’ailleur, Clinton... »

      Les Noirs sont peut être statistiquement la plus pauvre des communautés, mais il est aussi vrai que de nombreux Noirs sont riches, tandis que d’encore plus nombreux Blancs, Latino, Asiats sont pauvres. Dès lors, je ne suis pas certains de la pertinence de votre point de vue.

      "Quand à la torture, c’est évident qu’elle est pratiquer, car c’est la guerre et donc tout est permit.

      Pas de pitié, soyons implacable."

      A la base, la justification de cette guerre, c’était l’exportation de la démocratie en Irak. Si c’est pour étendre la pratique de la torture, on pouvait laisser Saddam en place, il faisait ça très bien.

      Parfois, j’aime bien vous voir mettre les pieds dans le plat, parfois moins.


    • NPM 8 octobre 2007 23:50

      « Les Noirs sont peut être statistiquement la plus pauvre des communautés, mais il est aussi vrai que de nombreux Noirs sont riches, tandis que d’encore plus nombreux Blancs, Latino, Asiats sont pauvres. Dès lors, je ne suis pas certains de la pertinence de votre point de vue. »

      Oui, mais non. Les noirs sont tres différents du reste des communautés US (en tout d’aprés les stats que j’ai lu). Par ex, ils ont un nombre incroyable de mére célibataire. D’ou la necessité d’éviter, un développement, de l’allocation braguette.


    • non666 non666 9 octobre 2007 10:34

      @SZ : argument de la defense accepté.

      Bush, responsable et donc coupable sera crucifié, après un traitement a la « abuh grahib ».

      Les autres seront crucifiés sans torture.

      Non666, comme le judge Dredd ; sévère mais juste !


    • Zalka Zalka 9 octobre 2007 13:23

      Statistique France échos, NPM, précise que c’est ton institut de sondage favori, KKK, qui l’a réalisé.


  • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 18:11

    quoi qu’à bien y réfléchir on pourrait appliquer ici la théorie de la main invisible ou celle de la marche de l’Esprit qui rusent avec la Raison des hommes pour comprendre que sans l’intervention américaine les irakiens n’auraient jamais réussi à se débarrasser du régime autoritaire qui les opprimait depuis 25 ans.

    au fond, c’est la main invisible que nous devrions tous remercier.sans elle les choses seraient restées en l’état avec notre passivité à négocier avec les tyrans.


  • veda veda 8 octobre 2007 18:27

    Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

    Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

    Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.

    C’est exactement ce qui se produit dans la société où nous vivons. D’année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. Pourtant, comme la grenouille que l’on plonge brusquement dans de l’eau à 50°, il suffirait de prendre le Français moyen du début des années 80 et, par exemple, de lui faire regarder la TV d’aujourd’hui ou lire les journaux actuels pour observer de sa part une réaction certaine de stupéfaction et d’incrédulité. Il peinerait à croire que l’on puisse un jour écrire des articles aussi médiocres dans le fond et irrespectueux dans la forme que ceux que nous trouvons normal de lire aujourd’hui, ou que puissent passer à l’écran le genre d’émissions débiles qu’on nous propose quotidiennement. L’augmentation de la vulgarité et de la grossièreté, l’évanouissement des repères et de la moralité, la relativisation de l’éthique, se sont effectués de telle façon - au ralenti - que bien peu l’ont remarqué ou dénoncé.

    De même, si nous pouvions être subitement plongés en l’an 2022 et y observer ce que le monde sera devenu d’ici là, s’il continue de dévaler la pente sur laquelle il se trouve, nous en serions sans doute encore plus interloqués, tant il semble que le phénomène s’accélère (accélération rendue possible par la vitesse à laquelle nous sommes bombardés d’informations nouvelles et en oublions le reste). Notons d’ailleurs que les films futuristes s’accordent pour ainsi dire tous à nous présenter un futur certes « hyper-technologique » mais surtout des plus lugubres.

    Chaque fois qu’un changement est trop faible, trop lent, il faut soit une conscience très aiguisée soit une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Il semble que l’une et l’autre soient aujourd’hui chose rare.

    Sans conscience, nous devenons moins qu’humain.

    Sans mémoire, nous pourrions passer chaque jour de la clarté à la nuit (et inversement) sans nous en rendre compte, car les changements d’intensité lumineuse sont trop lents pour être perçus par la pupille humaine. C’est la mémoire qui nous fait prendre conscience a posteriori de l’alternance du jour et de la nuit.

    Gavée par trop d’informations inutiles, la mémoire s’émousse.

    Abrutie par un excès de stimulations sensorielles, la conscience s’endort.

    Et notre civilisation s’enfonce ainsi dans l’obscurité spirituelle, avec le délitement social, la dégradation environnementale, la dérive faustienne de la génétique et des biotechnologies, et l’abrutissement de masse - entre autres symptomes - par lesquels elle se traduit.

    Le principe de la grenouille dans la marmite d’eau est un piège dont on ne se méfie jamais trop si l’on a pour idéal la recherche de la qualité, de l’amélioration, du perfectionnement, si l’on refuse la médiocrité, le statu quo, le laisser-faire.

    Incidemment, ce principe fonctionne aussi au positif et même en cela il peut nous jouer des tours. Les efforts que l’on fait quotidiennement provoquent eux aussi des changements - positifs, cette fois - mais parfois trop faibles pour être immédiatement perçus ; ces améliorations sont pourtant bien là, et à ne pas les observer, certains se laissent décourager à tort.

    Comment, alors, ne pas succomber au piège du principe de la grenouille dans la marmite d’eau, individuellement ou collectivement ?

    En ne cessant d’accroître sa conscience, d’une part, et en conservant un souvenir intact de l’idéal et des buts que l’on s’est fixés.

    L’entraînement et le développement de la conscience sont l’un des points communs de toutes les pratiques spirituelles : conscience de soi, conscience du corps, conscience du langage, conscience de ses pensées, conscience de ses émotions, conscience d’autrui, etc. Au-delà de tout dogme, de toute doctrine, de toute idéologie, l’élargissement et l’accroissement de la conscience devraient donc être considérés - bien plus que le développement des seules facultés intellectuelles - comme un comportement fondateur de notre statut d’humain et comme un moteur indispensable à notre évolution.


    • Marie Pierre 8 octobre 2007 23:32

      Oui Veda, c’est aussi le sens de cet article : rappeler, remettre en mémoire ce qui a été promis il y a quelques années.


    • Dégueuloir Dégueuloir 9 octobre 2007 13:54

      excellent post veda (le roi lion !) bonne analyse,la comédie dure depuis 1 siécle......de toute évidence il y un plan d’égémonie mondiale,préparée depuis longtemps par un regroupement de malfaiteurs de haute volée,qu’importe le nom donné à ce groupuscule néo-nazi,beaucoup circulent(illuminati,bidelberg,trilatérale,skull and bone,........) implication dans de nombreuses sectes ,une pieuvre géante ,dont seuls les yeux ont la vraie vision des choses,......que faire ? crever les yeux du monstre............révéler le secrêt de l’arme qui détruit les armes......le courage de regarder la vérité en face ,de s’informer,et de relever la tête smiley


  • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 18:40

    Pierre,

    vous dites qu’il faut combattre le terrorisme car il constitue(rait) une menace pour les populations(mais lesquelles ? ?), et n’est-ce pas le même raisonnement qui motive les terroristes quand ils expliquent qu’ils combattent les USA pour défendre les leurs des agressions des armées américianes .

    seriez-vous prêt à combattre les Etats-Unis pour défendre les populations civiles ou estimez -vous que seuls les populations auxquelles vous vous rattachez peuvent se prévaloir d’une telle logique défensive ?


    • Bulgroz 8 octobre 2007 18:57

      Fouad expliqué aux enfants

      Cela fait maintenant un moment que les arabes (comme (Fouad) et les africains viennent nous bassiner avec leurs sempiternelles obsessions : la colonisation, l’esclavage et le rejet de l’idéologie islamico musulmane.

      Il existe une raison assez évidente à leur attitude et à celle de leurs « frères ».

      Ces types se baladent (certains par obligation étant nés sur place, certains par mégarde, leur bateaux de plaisance ayant échoué sur nos rivages) en France, en Occident et rien, absolument rien de tout ce qu’ils y voient, de tout ce qu’il utilisent, de tout ce dans quoi ils baignent, ne doit quoi que ce soit aux leurs. Rien. Zéro.

      Ecoutez les alors pleurer leur douleur d’avoir à vivre dans nos pays.

      Ni la technologie (avions, automobiles, bateaux, routes, numérique, hôpitaux...), ni la science (physique, chimie, médecine, recherche fondamentale), ni la philosophie, ni le patrimoine culturel, rien, rien, rien.

      Pas même, les boites de nuit où Fouad se fait immanquablement blackboulé.

      Quand ils tournent leurs yeux vers la Chine, vers le Japon, vers la Corée, c’est la même chose. Rien.

      Vision effrayante et terrifiante Tout a été crée en dehors et sans eux.

      Alors, Fouad nous sort sa musulmanie, c’est la seule fierté qu’il peut arborer.


    • fouadraiden fouadraiden 8 octobre 2007 20:50

      les xénophobes savent rarement parler des enfants.

      puis le monde n’est pas si mal fait. depuis le temps qu’il existe des charters Tanger-Bruxelles pour la modique somme de 40 euros, le problème des boîtes de nuit refusées aux Arabes ne se pose plus.enfin pour ceux qui peuvent se payer un aller- retour tous les 15 jrs vers Tanger car pour les Congolais j’ai pas de solution efficace à leur proposer si ce n’est de continuer régulièrement à emmerder les p’ti archivistes républicain comme Bulgros.

      vous avez inventé la machine à café...et alors ?


    • el bourrico 9 octobre 2007 12:42

      Si je reprends ta phrase, que je l’applique à l’occident, je trouve que c’est tout à fait d’actualité.

      Soyons sérieux, les civilisations naissent et meurent, elles ont leur heure de gloire, puis déclinent et en général, finissent pas être absorbées, même les plus solides, et parfois, c’est comme la grenouille.

      Rome n’a pas vu son déclin arriver, tout occupée qu’elle était à se protéger des « Barbares », avec ses légions de mercenaires issus des 4 coins de l’empire. Ce phénomène est encore à l’oeuvre en ce moment même chez l’occident dominé par les USA.


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 16:02

      votre inculture aurait dû vous enseigner que les Arabes n’ont jamais été un peuple. y a qu’un théoricien de la race peuplée des mêmes autochtones pour penser ainsi.


  • koton 8 octobre 2007 19:00

    maintenant,en france,on a sarko...bush et sarko meme combat

    on est mal....


  • Stephanesh 8 octobre 2007 23:58

    Toutes ces affaires me font pensé au XIX e s.

    Je ne sais plus quel philosophe socialisant avait demandé à je ne sais plus quel milliardaire chrétien philanthrope Français, de participer à la lutte contre la pauvreté.

    Cet homme habituellement si généreux renvoya l’importun en disant : « Faire disparaître la pauvreté, mais monsieur, vous n’y pensez pas, à qui ferai-je la charité »

    Après tout si ces enfants sont sans couverture, des organisations caritatives chrétiennes pourront les prendre en charge et ... en faire de bons chrétiens...

    Merci pour ce rappel Pierre, enfin soit dit en passant ce véto lui coutera plus cher politiquement qu’une attaque contre l’Iran.

    Il est deux manières d’aider les pauvres : la charité et le progrès social. Bush a choisi, ce sera la charité, ainsi quelques milliardaires pourront se donner bonne conscience et l’armée du salut pourra continuer d’oeuvrer.

    Faut pas croire mais les pires opposants à ce genre de lois c’est justement les sectes chrétiennes... au moins elles peuvent continuer de se vanter des bienfaits qu’ils font. Ah oui cela existe aussi dans l’Islam, même dans le judaïsme.

    @+


    • Stephanesh 9 octobre 2007 00:00

      @ oui j’oubliais on paye cher la chute de l’URSS, finalement le progrès social qu’on a eut c’est par peur qu’on devienne communiste et qu’on renvoie le capitalisme dans les poubelles de l’histoire. Mais depuis l’effondrement de l’Urss et depuis que l’on sait que la Chine ne s’intéresse qu’à une chose, c’est à elle même, le capitalisme est sans contre pouvoir.

      À quand le retour de la gauche...


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 01:02

      @ Stephanesh

      « ce véto lui coutera plus cher politiquement qu’une attaque contre l’Iran ».

      Le Congrès voudrait bien renverser - avec deux tiers (’’2/3’’) des voix incluant des républicains - ce veto. Il faudra voir comment le Parti républicain réagira dans les prochains jours sur cette décision de Georges W. Bush, surtout après la manifestation, la semaine dernière, des enfants devant la Maison blanche.

      Pierre R.


    • Stephanesh 9 octobre 2007 01:11

      Ouai surtout que toucher aux enfants c’est pas un truc que les américains aiment...


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 00:52

    @ Toutes et tous

    Je vous remercie d’avoir bien accepté de commenter cet article. Est-il trop anti-américain ? Cela est possible. Suis-je trop anti-américain ? Cela aussi est possible. Ce qui m’anime, dans les débats, ce sont les décisions que des hommes et des femmes sont amenés à prendre dans l’exercice de leur pouvoir. Au même titre que je remets en question ce qui se passe aux États-Unis d’Amérique, au même titre je suis inquiet de certaines dérives de pays occidentaux, tels la France avec son débat sur les ADN, Israël à l’égard du peuple palestinien, de ce qui se passe à Gaza, de ce qui se passe en Birmanie pour laquelle j’ai publié deux articles de fond sur d’autres forums.

    Je reconnais que ces sujets heurtent des convictions profondes. Nous reprochons aux théocraties l’absence de laïcité, et nous reprochons aux états laïcs l’absence d’une vision spirituelle et transcendante. Où se trouve l’équilibre ? Ce n’est pas ma modeste personne qui peut régler seule ces drames et ces déchirements intérieurs. Un État laïc gère-t-il mieux les intérêts d’une population qu’une théocratie ? Les pays qui souhaitent imposer la démocratie en sont-ils eux-mêmes des exemples à toute épreuve ?

    Que le pays le plus riche du monde se permette - par une décision - de créer un chaos humanitaire dans une partie vulnérable du monde, ne peut me laisser indifférent. C’est ainsi. Pour rassurer le lecteur, je dénoncerai l’injustice qui s’applique aux populations sans distinction de race ou de religion. Je n’ai pas abordé le veto de Georges W. Bush sur la reconnaissance de l’injustice faite au peuple arménien parce qu’il ne souhaitait pas heurter la Turquie. Est-ce que cela devrait faire l’objet d’un article ? Pourquoi ce veto est-il passé sous silence ? Je crois devoir exposer librement - à travers des faits avérés et validés - ces injustices qui ne sont plus dénoncées seulement à l’extérieur des États-Unis mais également par le peuple lui-même.

    Je propose des analyses de situations qui m’interpellent. Là où je n’ai pas la connaissance ou la compétence requise pour juger ou analyser d’une situation, je m’abstiens. C’est ainsi.

    Vous avez toute ma reconnaissance pour le temps que vous mettez à lire, à analyser et à commenter sur un forum comme celui-ci. J’imagine que c’est pour cela qu’il existe.

    A Patrick, merci pour ce commentaire dont je sens parfaitement qu’il vient d’un homme de cœur et de justice.

    Pierre R. Montréal (Québec)


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 15:11

      Pierre, personne ne vous demande votre profession de foi.elles sont en général fort respectables,mais la mauvaise foi caractérise toujours les sincérités les plus pures.Vous le savez.

      Permettez-moi s’il vous plaît une nouvele fois de vous reposer ma question.

      Qu’entendiez-vous par :« il faut combattre le terrorisme, qui constitue une menace pour les populations ? »

      Serait-ce pour cette raison que les guerres, qui secouent le Proche et Moyen Orient, ont lieu ?

      Merci.


  • frédéric lyon 9 octobre 2007 01:05

    Encore un n + 1 ème article qui s’attaque à la personne du président américain !!!!

    Etait-ce vraiment nécessaire ? On va finir par le rendre sympathique, c’est totalement contre-productif.

    Quant à l’Irak, redisons-le une fois de plus : Tous ceux qui se lamentent de cette intervention ne sont ni kurdes, ni chiites, ce sont des arabes sunnites et voilà tout.

    La cinquième colonne qui vient nous casser les pieds chez nous avec des problèmes qui ne nous concernent pas et qui inonde Agoravox de messages sans aucun intérêt, puisque ce n’est même pas de la bonne propagande !

    Quant aux français moyens, ils s’en foutent, l’Irak est le cadet de leur souci !


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 06:52

      @ Frederic

      Le comité de rédaction pourrait vous inviter à faire partie de son cénacle et vous pourriez ainsi éliminer tout ce qui apparaît à vos yeux de contre-productif. Entre temps, si la chose vous intéresse, vous pourriez lire l’analyse de The Nation, et traduit par Courrier International, qui porte sur « Bush le destructeur ». Pourquoi diable le Courrier international publie-t-il, à l’intention des lecteurs français, cette énième traduction d’un article négatif sur le président américain ? Cet article ne vous plaîra pas mais le point de vue est formulé par quelqu’un d’autre que le soussigné.

      Et pour vous attirer davantage votre curiosité, voici un seul paragraphe de cet article américain signé par un américain : « En six ans, ce gouvernement a envahi un pays en violation de la charte des Nations unies, justifié la torture, refusé de demander des mandats pour installer des écoutes, organisé la fuite d’informations secrètes dans des objectifs partisans, fait arrêter sans preuve des milliers d’Américains musulmans, emprisonné sans inculpation à Guantanamo des centaines d’entre eux et revendiqué son pouvoir d’ignorer des centaines de lois adoptées en bonne et due forme. Tout cela au nom d’une “guerre contre le terrorisme” dont personne ne voit la fin ».

      Mais vous avez encore la liberté de détourner votre regard.

      Pierre R.


    • Bulgroz 9 octobre 2007 09:04

      Je vous le redis, Pierre R, ce n’est pas nous qu’il faut convaincre, mais les américains.

      Je comprends qu’il soit jouissif sur le plan intellectuel de se donner bonne conscience en criant « Bush pourri » et de vouloir le crier avec les citoyens Français.

      Moi, cela me parait contreproductif et malsain.

      La France sait parfaitement ce qu’il faut penser de ce président qui termine son second mandat et qui disparaitra de la scène politique très bientôt.

      Convainquez nos amis américains de ne pas nommer un homme aussi primaire.

      A mon avis, ce n’est pas l’activisme répétitif anti US qui va faire basculer l’opinion des électeurs américains.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 11:07

      @ Bulgroz

      Message reçu. Merci.

      Pierre R.


  • Walid Haïdar 9 octobre 2007 02:09

    @ NPM, Dantoncul, fouadraiden, frédéric lyon, et autres furieux... smiley

    Mais non de dieu (auquel je ne crois pas), vous n’en avez pas assez de prendre systématiquement en otage les discussions auquelles vous participez ? Pourquoi ne vous organisez vous pas des petites joutes privées où vous pourrez vous faire plaisir en déversant vos certitudes les uns sur les autres sans chercher à vous comprendre ?

    Parceque vous devez quand même, au bout d’un moment, vous rendre compte que vos échanges sont stériles non ? Que vous ne faites que vous confirmer à n’en plus finir que vous ne vous aimez pas, que vos idées ne s’aiment pas...mais à quoi ça sert mon capitaine ?

    Vous n’avez pas l’impression de perdre votre temps ? Je suis sûr, c’est forcé, que vous avez mieux à faire ! smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 9 octobre 2007 04:48

      Cher Pierre,

      J’arrive en retard (encore une fois) sur cet article qui a attiré visiblement quelques commentaires d’un vide accablant et beaucoup de bonnes observations, ce qui prouve que vous nourrisisez bien le débat sur le sujet.

      Je vous livre un article pris ce matin-heure locale- dans le Taipei Times, ne sachant pas si vous en avez eu connaissance avant.

      Le bilan est accablant pour la politique de Bush en matière de « guerre contre le terrorisme ». On le sentait bien, mais expliqué par des faits et des arguments de ce niveau, les choses sont encore plus limpides.

      Bien amicalement,

      War on terror’ has feuled terrorism, says Oxford group `DISASTER’ : ORG said ousting the Taliban had been of `direct value’ to al-Qaeda, while detention stories have been used for propaganda campaigns

      AFP, LONDON Tuesday, Oct 09, 2007, Page 6

      The US-led « war on terror » has been a « disaster » and Washington and its allies must change their policy in Iraq and Afghanistan to defeat al-Qaeda, an independent global security think tank said yesterday.

      The Oxford Research Group (ORG) said in a report that Western strategy since the Sept. 11, 2001, attacks on the US had failed to extinguish the threat from Islamist extremism and even fueled it.

      « Every aspect of the war on terror has been counterproductive in Iraq and Afghanistan, from the loss of civilian life through mass detentions without trial. In short, it has been a disaster, » report author Paul Rogers said. « Western countries simply have to face up to the dangerous mistakes of the past six years and recognize the need for new policies. »

      Rogers, professor of peace studies at the University of Bradford, northern England, also warned that any military action against Iran over the Islamic republic’s disputed nuclear program would further aggravate the situation.

      « Going to war with Iran will make matters far worse, playing directly into the hands of extreme elements and adding greatly to the violence across the region, » he added. « Whatever the problems with Iran, war should be avoided at all costs — the mistakes already made will be completely overshadowed by the consequences of a war with Iran. »

      Chief among the report’s criticisms is that the US-led invasion of Iraq in March 2003 was a « grievous mistake, » which had created a combat training zone for extremist elements linked to or inspired by Osama bin Laden’s al-Qaeda.

      The report, Towards Sustainable Security : Alternative Approaches to the War on Terror, said the situation was comparable to the rise of the mujahidin that rose against the Russian occupation of Afghanistan in the 1980s.

      On Afghanistan, the ORG said ousting the hardline Taliban from power in late 2001 had been of « direct value » to al-Qaeda and militia sympathetic to its violent Islamist ideology were now re-invigorated, it added.

      In addition, mass detentions of suspected extremists, torture, prisoner abuse and the « extraordinary rendition » of suspects for questioning in third countries outside US legal jurisdiction was a useful propaganda weapon.

      Rogers said the US and its allies needed to better understand the roots of the al-Qaeda movement and its support base and systematically undercut it through policy changes at every level.

      Among the ORG’s recommendations are the withdrawal of foreign forces from Iraq and an increase in diplomacy, including with Syria and Iran ; greater civil aid to Afghanistan, a scaling down of military action and talks with militia.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 octobre 2007 06:55

      @ Philippe

      Merci d’avoir porté à ma connaissance cet article fort intéressant, au demeurant.

      Pierre R.


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 15:12

      t’es flic ou concièrge, WALID ?


  • stephanemot stephanemot 9 octobre 2007 07:13

    Le grand public américain semble découvrir enfin le véritable George W. Bush : un imposteur.

    Un gamin né une cuiller d’argent dans la bouche en Nouvelle Angleterre qui se fait passer pour un gars du peuple texan, un cynique amoral qui se fait passer pour un homme de valeurs compatissant, un défenseur de la liberté et de la démocratie qui les mine de l’intérieur depuis le sommet de l’Etat, un adversaire du terrorisme et du fondamentalisme qui a plus fait pour leur développement international que Ben Laden lui-même...

    Il est temps de procéder à son impeachment, en prenant soin d’inclure Lobby Dick Cheney dans le paquet.


  • dup 9 octobre 2007 09:44

    c’est trop tard pour le changer . on change pas de Jockey au millieu du Grand prix . ou quand le vin est tiré ,il faut le boire . Autant qu’il accélère la casse ,ça permettre de découvrir les têtes qui manipulent cette marionnette. l’agonie du monde en sera plus courte


  • Tzecoatl Tzecoatl 9 octobre 2007 10:00

    Ce que je retiendrais de positif de « G.Diblibli Wush » c’est sa capacité à faire tout en théorie et son contraire en pratique :
    - rejet de la doctrine du réchauffement climatique et refonte de l’économie énergétique américaine (biocarburants, hydrogène) ;
    - valeurs chrétiennes et appui de la guerre ;


  • frédéric lyon 9 octobre 2007 10:36

    La cinquième colonne est perdue dans son délire et répète inlassablement les mêmes âneries, sans même plus s’apercevoir que celà en devient contre-productif.

    Pauvre Pierre R, qui en est déjà à son millième article, pour ne rien dire qu’il ne nous ait déjà dit neuf cent quatre vingt dix neuf fois !

    George Bush est un grand vilain, sauf qu’il se moque sans doute de la petite clique de médiocres qui vient nous annoncer la nouvelle sur un disque rayé.

    Et pourquoi s’interesser autant à l’Irak aujourd’hui ? Si on est pas soi même un musulman sunnite, très faché d’avoir vu pendre son fuehrer bien aimé ?

    Tout ceci est puéril, mais n’empêchera pas bien sûr, notre ami obsédé de revenir à la charge demain ou après demain, avec son mille-unième article, qui nous expliquera en long en large et en travers qu’il n’est pas seul à penser que George Bush est...... vous connaissez la suite.

    Et toujours la même petite cohorte de crétins viendra le féliciter.

    Ridicule.


    • Zalka Zalka 9 octobre 2007 13:35

      Si ces articles t’insupportent, que tu n’as rien d’autre à dire que ridicule, que tu ne rends même pas compte qu’il s’agit d’opinions issues de la presse américaine, va t’engager chez les marines, comme le « non-médiocre » que tu es.


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 15:58

      je ne sais pas ,ca les Etats ont le monopole de la guerre normalement.

      selon votre théorie, diriez-vous que les USA use de la terreur quand ils font la guerre aux Irakiens ?


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 16:50

      D’accord, Jacob.


    • Dégueuloir Dégueuloir 9 octobre 2007 19:24

      Benoît XVI : « La lutte contre le terrorisme doit respecter les droits fondamentaux »

      La lutte contre le terrorisme ne doit jamais enfreindre les fondements de l’Etat de droit. C’est ce que le Pape Benoît XVI a précisé devant des représentants de l’Internationale chrétienne-démocrate, politiciens chrétiens venus du monde entier. Il a déploré « ce grave phénomène, cette tendance du terrorisme à instrumentaliser Dieu à des fins meurtrières, à prétendre agir en son nom pour justifier des attaques injustifiables. Contre ce grave phénomène qu’est le terrorisme, la société a bien sûr le droit de se défendre, mais ce droit ne doit être exercé qu’à condition de respecter la justice et la morale. Dans les systèmes démocratiques, l’usage de la force d’une façon contraire aux principes de l’Etat constitutionnel ne peut en aucun cas se justifier. En effet, comment prétendre vouloir protéger la démocratie si on s’autorise à en menacer les fondements ? »

      Source : Radio Vatican du 21/9/07 (www.chretiente.info du 7/10/07)


    • fouadraiden fouadraiden 9 octobre 2007 22:02

      oui ,Jacob, Israel est une gande nation.


    • el bourrico 10 octobre 2007 12:31

      Et euh... il est censé libérer quoi ton groupe de libération ? Y a quelque chose qui m’échappe, autant un pays occupé peux réclamer sa libération, autant un pays occupant je vois pas.


  • Walid Haïdar 11 octobre 2007 02:08

    Si je puis me permettre thierry, les méthodes Israëliennes n’ont pas trop porté leurs fruits jusqu’à présent. Alors l’aide des Israëliens pour débarasser les arabes du terrorisme, ça va aller. Le Hezbollah se porte merveilleusement bien depuis que vous avez détruit le Liban. Merci mille fois pour les bombes à fragmentations qui n’ont pas encore explosé aussi, c’est très gentils. Les petits libanais du sud adorent ça vous savez : c’est pétillant à souhait.

    Et puis bon, dire qu’il pleut des roquettes tous les jours sur Israël, c’est un mensonge, même si évidemment, le hamas est une mafia dégueulasse, il exploite la misère des palestiniens, et il envoie des roquettes sur Israël de temps à autres.

    Par contre Israël continue de coloniser. Alors votre grande nation propre sur soit et tout et tout...

    Je me demande jusqu’à quand vous (les sionnistes dogmatiques) allez vous complaire dans votre malheur, et celui de vos voisins. A ressasser : ah mais oui mais nous on est gentils, tout est de la faute des sales arabes. Vous êtes au niveau des pires crétins qui s’opposent à vous, car vous êtes un fanatique aveuglé.

    Et vous ne vous en sortirez lorsque vous admettrez des faits simples, et surtout que vous remettrez en question une politique qui n’a fait qu’engendrer la haine, la confusion, et la colonisation illégale (si j’ose dire) de la cisjordanie, en faisant un véritable gruyère.

    Le meilleur allié de la mafia qu’est le Hamas, c’est Israël.

    Les victimes ? Les palestiniens, et l’image du grand peuple qu’est le peuple juif.

    Les idées que vous défendez sont pour moi une insulte au peuple juif, et j’espère qu’un jour vous sortirez de l’horreur paranoïaque et autiste dans laquelle vous vous complaisez actuellement.


Réagir