mardi 25 juillet 2006 - par Henri Masson

Des brèches dans le mur de la désinformation

Internet a ouvert des brèches dans le mur du silence, de la désinformation et de l’indifférence. Perceptible dans divers domaines, ce fait l’est particulièrement à propos du monde espérantophone qui, depuis quelques années, étend le champ d’application de la Langue Internationale en dépit d’obstacles qu’elle est amenée à surmonter.

Le 26 juillet 2006 marquera le 119ème anniversaire de la parution du premier manuel d’espéranto publié d’abord en russe à Varsovie puis, quelques mois après, en polonais, allemand et français sous le titre Langue Internationale.

Le 29 juillet 2006, dans le pays vainqueur de la coupe du monde de football, à Florence, sous le patronage de Giorgio Napolitano, président de la république italienne, des ministres de la culture et des affaires étrangères, s’ouvrira un autre “Mondial“ moins médiatique mais riche de signification : le 91ème congrès universel d’espéranto. 2115 participants de 62 pays étaient inscrits à la date du 21 juillet. Les Japonais figurent parmi les groupes les plus nombreux avec 179. En 2007, le 92ème se tiendra en effet à Yokohama.

En 1998, lors du congrès universel de Montpellier, alors qu’elle était ministre de la Culture, Catherine Trautmann n’avait pas daigné donner suite à une invitation des organisateurs alors que c’est chose courante, et depuis longtemps, que des représentants de l’État du pays d’accueil et des hautes personnalités patronnent un tel événement. Parmi les diplomates, ambassadeurs et consuls étrangers, il arrive que certains s’expriment dans la langue du congrès. L’année dernière, à Vilnius, l’ambassadrice de Belgique en Lituanie, Mme Marie-Louise Vanherk, qui le parle couramment, avait invité les espérantistes belges à son ambassade. Lors de la clôture, elle avait formulé ses vœux aux congressistes et les avait encouragés à persévérer après avoir constaté un intérêt et une curiosité réels pour la langue dans les milieux diplomatiques qu’elle fréquente : “L’intérêt existe, des personnes sont prêtes à écouter ce que l’espéranto veut leur dire, et en apprendre le but“. Il arrive même que des ambassadeurs de pays anglophones, dont les États-Unis, aient l’audace de faire usage de cette langue. L’ancien ambassadeur d’Australie à l’Onu, Ralph L. Harry, dont la sonde spatiale Voyager II porte un message enregistré en anglais et en espéranto, l’a utilisé dans toutes les villes où il a été en poste (Genève, Bruxelles, Saïgon, New-York...). Il a reconnu que c’est l’espéranto, et non l’anglais, qui lui a procuré les échanges les plus authentiques et intéressants avec des gens du peuple. Il l’estimait par ailleurs adapté à l’usage diplomatique. Un essai autobiographique intitulé The Diplomat who Laughed, traduit de l’anglais par l’auteur, peut être téléchargé gratuitement sous le titre La diplomato kiu ridis (Le diplomate qui riait).

Au niveau gouvernemental, en France, malgré de belles paroles du président Chirac envers l’espéranto, depuis sa présidence du Conseil Général de la Corrèze jusqu’à la présidence de la République, on s’est toujours contenté d’ignorer superbement que des gens donnent beaucoup d’eux-mêmes pour favoriser et faciliter des relations constructives entre les peuples et saper ainsi les fondements de l’extrémisme, du fanatisme, de la xénophobie et du racisme.

Une comédie pas très divine

Ceci pour dire que La Divine Comédie, de Dante, a été traduite et publiée en espéranto dans un ouvrage luxueux... Dans un traité intitulé De l’éloquence en langue vulgaire, rédigé en 1303 et 1304, Dante avait exposé sa vision d’une synthèse des meilleurs éléments des dialectes italiens. Et il l’avait réalisée. C’est ce que fit Zamenhof quelques siècles plus tard sur une autre échelle. Dante essuya de vives critiques pour son audace. Il en fut de même pour Zamenhof. Dans Il convivio (Le Banquet), Dante avait écrit, à propos de la langue italienne que nous lui devons : “Et on la critique cependant par méconnaissance, par le doute qu’elle conviendrait pour la littérature, seulement par fierté personnelle parce que l’on connaît plusieurs langues étrangères." L’espéranto a subi et continue de subir de semblables critiques.

Des espérantistes, parmi lesquels Zamenhof, avaient été parmi les premiers à proposer, dès 1915, la création d’États-Unis d’Europe. Or, en parlant de la construction de l’Europe, de Gaulle, avait ironisé en 1962 sur l’espéranto à la façon de tous ceux qui n’en savent rien : par une boutade. En 1932, celui qui devint plus tard son vis-à-vis allemand, Konrad Adenauer, avait eu une attitude plus digne à l’égard de la Langue Internationale. Alors qu’il était maire de Cologne, le futur chancelier allemand avait invité le 25ème Congrès Universel d’Espéranto à se tenir l’année suivante dans sa ville. Il n’eut pas le loisir de le saluer en personne. Ceux qui allaient mener l’Allemagne vers les pages les plus sombres, les plus tragiques et les plus déshonorantes de son histoire étaient déjà installés. Son arrestation par les nazis jeta la communauté espérantophone allemande dans le désarroi. Fait assez significatif et assez évocateur de la situation : le congrès qui s’était tenu à Nuremberg en 1923 avait accueilli 4963 participants, celui de Cologne, en 1933, seulement 950.

Dépourvu de fondements, l’avis de personnages tels que de Gaulle a sans nul doute influencé les médias et les décideurs pour longtemps. Tant qu’il n’y avait pas Internet, rien ne s’opposait à ce que les citoyens, depuis l’école primaire jusqu’à la retraite, soient comme maintenus dans la Caverne de Platon , condamnés à ne rien voir d’autre qu’une image inversée, imprécise et floue, comme celle que voyaient les prisonniers de la caverne imaginée par le grand philosophe grec. Aujourd’hui, le français - langue de la république - recule en France devant l’anglais grâce à la collaboration de préfets qui donnent la priorité, la préférence et même l’exclusivité à l’anglais (par exemple l’obligation à des entrepreneurs locaux de fournir un devis en anglais pour un projet à Cadarache, donc en France !). Internet permet aux citoyens de voir l’image réelle au grand jour.

On nous cache tout, on nous dit rien

Air connu.

L’année dernière, l’Agence France Presse (AFP) n’avait pas vraiment brillé en se contentant de relater un fait certes peu banal et quelque peu amusant (voir un article précédent paru sur AgoraVox : L’événement le plus important de l’été en Lituanie), mais en occultant totalement un événement autrement plus significatif.

Mais le record de désinformation est sans nul doute détenu jusqu’à ce jour par le quotidien Le Monde, qui, en 1998, à l’occasion du congrès universel de Montpellier, avait publié un article d’une malveillance ahurissante. Bien des quotidiens avaient alors donné un compte-rendu irréprochable, depuis La Croix jusqu’à L’Humanité en passant par Le Figaro, Midi-Libre et bien d’autres. Jacques Molénat, dans La Croix, avait noté les raisons économiques, sociales, politiques et culturelles qui justifiaient la promotion d’une langue libre de tout lien avec quelque puissance que ce soit. Alors que Midi-Libre avait titré un article : "Espéranto : les vrais succès d’une utopie réalisée", le correspondant du Monde à Nîmes, qui avait "couvert" ce congrès, disait avoir vu des "adeptes de cette langue apatride" (sic) se rencontrer "pour le simple plaisir de bavarder". Là où le correspondant du Monde affirmait que les occasions de pratiquer la langue étaient "plutôt rares" (Internet existait pourtant déjà), il démontrait la superficialité de son travail face aux journalistes d’autres quotidiens qui, eux, avaient souligné qu’ "Internet pourrait bien donner une nouvelle jeunesse à l’espéranto" (La Croix). Et c’est bien ce qui s’est produit. Ce fait avait d’ailleurs déjà été signalé bien avant, le 17 juin 1996, sur le site de Libération sous le titre “Le web, terre d’asile pour l’espéranto“. Là où le correspondant du Monde avait conclu que "le mouvement, porté avant guerre par les cheminots, est en perte de vitesse et, malgré les efforts déployés, le public des congrès est chaque année un peu plus vieillissant", d’autres journalistes avaient tout simplement fait leur travail conformément à la Charte du Journalisme de juillet 1918 révisée en 1939 selon laquelle “Un journaliste digne de ce nom (...) tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles (...)“.

Rien n’y manquait pour amener les lecteurs à croire que l’espéranto appartenait au passé et pour faire prendre ses usagers pour de doux illuminés, des demeurés, des “adeptes“ d’une chose insignifiante et sans intérêt, ceci avec le côté insidieux qu’évoque le mot “adeptes“ qui amène à penser à “secte“. Souiller une idée et une démarche sans avoir l’air d’y toucher a été et est encore une façon courante de donner de l’espéranto une image déformée. Mais n’a-t-on jamais vu des propos et procédés semblables destinés à humilier la femme, à la faire passer pour un être inférieur et à la maintenir dans cet état ? Ne peut-on en dire autant de langues et cultures peu répandues et peu connues ?

Il convient de signaler que ce congrès était placé sous le patronage de Marie-George Buffet, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, qu’Albert Jacquart et Théodore Monod appartenaient au Comité d’Honneur, et que Kep Enderby, ancien procureur général et ministre australien de la justice, fut alors élu président de l’Association Universelle d’Espéranto. Il assuma cette présidence jusqu’en 2001. Ce n’est pas dans Le Monde, la référence journalistique (?), qu’il fallait espérer trouver ces quelques faits et bien d’autres. Suite aux nombreuses protestations venues du monde entier par Internet, Le Monde avait tout de même publié un article de pleine page sur l’espéranto pour rétablir les faits et réparer le préjudice.

Comme dans la Caverne de Platon, un autre monde semble inimaginable, même si ça n’exige pas un effort surhumain de se faire un avis par une vision directe des choses, à la lumière du jour, et non à partir d’une image imprécise, inversée, déformée. Nous constatons encore l’effet néfaste de la pseudo-information livrée par des colporteurs de préjugés qui déshonorent la profession de journaliste. Certains commentaires à mes précédents articles donnent une idée de la déformation à laquelle peut conduire une telle pseudo information. L’affaire TV5-Europe avec Costa Gavras et la dérive d’une émission de Laurent Ruquier à la suite d’une citation du cinéaste Jean-Pierre Mocky publiée dans le journal 20 minutes montrent où cela peut conduire. Le chanteur Jacques Dutronc n’avait que trop raison.

Le professeur Umberto Eco avait lui-même considéré l’espéranto avec condescendance jusqu’au jour où, pour des raisons scientifiques, pour la préparation d’un cours au Collège de France sur le thème de La recherche de la langue parfaite (qui a fait l’objet d’un ouvrage publié en 1994 au Seuil et aussi en traduction espéranto), il fut amené à reconsidérer son attitude : “(...) il pourrait s’avérer que demain, dans une Europe unie, chaque pays refusant que la langue véhiculaire soit celle de l’autre, on arrive à accepter l’idée d’une langue véhiculaire artificielle.“ (Le Figaro, 19 août 1993, p. 11). C’est aussi par le fait d’avoir assisté en observateur au congrès universel de Prague, en 1996, que le professeur Robert Phillipson, un ancien du British Council, auteur de Linguistic Imperialism et English-only Europe ? a été conduit à avoir un avis conforme à la réalité : “Le cynisme à propos de l’espéranto a fait partie de notre éducation“.

Hormis Le Figaro et le quotidien suisse Le Temps, les médias français ont été particulièrement silencieux sur le Rapport Grin traitant de “L’enseignement des langues étrangères comme politique publique“, publié en octobre 2005 et rédigé sur demande du Haut Conseil de l’évaluation de l’école. Sans doute parce que l’auteur considère l’espéranto comme une proposition digne d’attention et d’examen et parce qu’il a l’audace traiter la question taboue de la situation de monopole de l’anglais, par exemple à propos “des risques politiques et culturels que comporte l’hégémonie linguistique“ et de “la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais“ .

Qu’en sera-t-il cette année, dans les jours prochains, chez les grands médias, y compris la TV, à propos du 119ème anniversaire de l’espéranto et du congrès mondial d’espéranto au pays qui a remporté la coupe de football ?

Quoi qu’il en soit, Internet sera toujours là. AgoraVox a démontré et aura toujours la possibilité de prouver son utilité, sa nécessité.

D’ici quelques jours, à l’occasion du congrès de Florence, un DVD libre de droit de copie intitulé Esperanto Elektronike permettra, pour un prix dérisoire, en plus de la possibilité d’apprendre la langue, d’avoir un vaste tour d’horizon en 25 langues sur ses aspects culturels et pratiques. Comme la version de Wikipedia en espéranto, qui a dépassé les 50 000 articles le 8 juillet 2006 et se classe en quinzième place sur 229 langues, ce DVD est le fruit d’une collaboration internationale dans laquelle prennent part de plus en plus de jeunes à qui l’étude de l’espéranto, par rapport à celle de l’anglais, a donné l’impression d’avoir chaussé des bottes de sept lieues.



381 réactions


  • Kelsaltan (---.---.178.45) 25 juillet 2006 10:41

    Artiklo interesega, dankon.


    • Henri Masson 24 août 2006 08:52

      Pour ce qui est de la masturbation intellectuelle collective qui rend sourd, nous avons en effet pu constater que, quoi qu’on dise, il y en a des obsédés textuels qui reviennent sans cesse sur le sujet du nombre d’espérantistes, ce qui est ridicule car il est démontré que son utilisation est suffisamment vaste pour que nul ne puisse affirmer avec aplomb que « personne ne le parle », même en sortant du sens littéral de l’expression. Ce que je constate, c’est qu’on nous détourne du sujet initial : la désinformation autour de l’espéranto. Aussi, quand on discute en théorie sur une langue qui fonctionne et qui satisfait un grand nombre d’usagers, j’estime que l’on gaspille en vain un temps précieux. Déjà en 1918, dans « Les langues dans l’Europe nouvelle », le grand linguiste Antoine Meillet avait pu en venir à la conclusion « Toute théorie est vaine, l’espéranto a fonctionné ». Et voilà que, en 2006, certains lancent une controverse stérile qui avait peut-être lieu d’être avant 1918. L’espace des commentaires est réservé à des commentaires et non à un débat sans fin. La conception d’AgoraVox ne permet pas cela car j’imagine combien de temps ont besoin ceux qui n’ont pas le haut débit, encore très nombreux, pour voir la page s’afficher en entier.

      Je trouve curieux que certains estiment que dire d’une chose que c’est « une merde » n’a rien de préjudiciable ou de condamnable. Déduire que Bénichou n’a rien dit de mal à l’encontre de l’espéranto du fait qu’il a effectivement dit, et même répété à la seconde émission que « L’espéranto est une des plus belles inventions du monde », c’est mal connaître les subtilités du langage. J’ai été obligé, pour la transcription des deux parties concernées des émissions du 26 et du 29 juin, de réécouter pas mal de fois certains passages plus où moins confus. Or, le rire méprisant de Bénichou en dit plus long que des mots, et son allusion merdique ne laisse aucun doute sur son hypocrisie. Et je suis loin d’être le seul à constater cela. Mais après tout, il n’est interdit à personne d’aimer se faire traiter de merde, il existe au monde toutes sortes de déviations sexuelles et textuelles.

      A part ça, les profits énormes de la Grande-Bretagne du fait de l’anglais vont sans nul doute dans la poche des plus riches. La majorité du peuple britannique n’en voit pas la couleur. Un bref reportage aux informations de France 2, hier au soir, a justement montré d’autres profits énormes qui existent dans l’immobilier. Nous ne pouvons que nous en attrister car tout donne l’impression d’un retour à un Moyen Âge social.

      S’il est vrai que l’anglais permet à une majorité d’anglophones de « pantoufler dans leur langue natale », il donne aussi et surtout les moyens de prendre de l’avance dans de multiples domaines, et en particulier celui des sciences. On remarquera que les prix Nobel sont en large majorité des natifs anglophones et en particulier des États-Uniens. J’avais hébergé un espérantistes étasunien, Dennis Edward Keefe, quand j’habitais en région parisienne, et il m’avait écrit, lors d’un séjour ultérieur aux États-Unis, qu’il travaillait dans une université où il y avait eu 12 prix Nobel. Bon nombre de pays, en particulier dans le Tiers monde, n’en ont pas un seul. Ainsi, tout se concentre et se centralise, au moyen de l’anglais, dans le plus puissant des pays anglophones, celui qui a construit sa puissance entre autres au moyen de sa langue. J’ai déjà mentionné le livre « La mise en place des monopoles du savoir » qui est très révélateur, mais aucun de ceux qui asticotent ici n’en a vraisemblablemnt pris connaissance. Quand des choses aussi graves se passent, il faut rechercher un remède, une alternative. On a donc l’impression que certains sont là pour détruire, entraver plus que pour améliorer et construire.

      Enfin, car j’ai d’autres tâches qui m’attendent avec la rentrée, si « l’exemple de google est ridicule » il n’en est pas moins révélateur d’un certain niveau d’activité.

      Si le mot « français » donne un milliard 290 millions d’adresses, ce n’est vraiment pas folichon pour une langue parlée par plus de 100 millions d’hommes, d’autant plus que le mot « français » désigne le peuple, la langue et l’adjectif. Sur cette base, on peut s’amuser à calculer par déduction (simpliste, d’accord, mais juste histoire de s’amuser) le nombre d’espérantistes au monde sachant qu’il y a 183 000 000 de pages avec les mot « espéranto » (ça peut varier selon les navigateurs), 53 600 avec le mot « espérantiste », 1 560 000 avec le mot « esperanta » (l’adjectif correspondant a son équivalent français), donc arrondissons à 190 millions (inutile de chipoter car c’est seulement pour la blague ! smiley sachant qu’il y a au monde selon http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/francophonie/francophones-monde.shtml 175 000 000 de francophones (cependant 112 666 000 « francophones réels », pour lesquels le français est langue première, seconde ou d’adoption,soit 1,92 % de la population mondiale) .

      A vos calculettes !


    • Romain Desbois 28 décembre 2009 18:16

      Il semble que nombre de ceux qui condamne l’espéranto, pensent que cette langue est l’ennemie du français et plus largement des langues maternelles. Or en défendant une langue maternelle comme outil linguistique internationale, ils creusent la tombe de leur propre langue.
      Mais là nous nous heurtons à de l’irrationnel. Pour des raisons d’économie, l’état français accepte que l’institut Pasteur ne publie qu’en anglais alors qu’est refusé de considérer l’énorme économie que serait de passer par l’espéranto comme langue pont au sein du parlement européen.
      Tout le monde se plaint d’une trop faible efficacité de l’enseignement des langues en France et l’on refuse d’y remédier en enseignant l’espéranto en primaire ; enseignement reconnu propédeutique.
      Tout ce que nos élus proposent c’est d’enseigner l’anglais dès la primaire.


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 25 juillet 2006 12:43

    Quelqu’un pourra-t-il m’indiquer un site accessible et exhaustif a la fois sur l’esperanto ?


  • skirlet (---.---.255.122) 25 juillet 2006 12:45

    Exhaustif, hum... smiley)

    Celui-ci est bien, par exemple : http://www.esperanto.qc.ca/frame-fr.htm

    Sinon il y en a tant smiley


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 13:24

      Merci !

      Nous avons eu récemment, à notre siège de Paris, la visite de jeunes espérantistes Québécois. J’espère que les contacts se multiplieront.


  • Olso (---.---.193.52) 25 juillet 2006 12:59

    Kara / cher Henri,
    quelques commentaires sur ton article (kaj kelkaj kritikoj, nur en Esperanto ;) et quelques critiques, mais seulement en Eo ;) )
    Les plus : article intéressant, bien documenté, comme toujours, pas mal de liens, plusieurs faits remémorés, récents ou plus anciens.
    Sed : kiel ofte, tro longa :( kaj tro negativa, agresema, atakema :(
    Alia korekteto : la DVD lau mia scio *ne* estas libere kopiebla.
    - > Kiam vi faros artikolon nure laudan, pozitivan, gratulan, kaj laueble ne tro longan ? (A quand un article uniquement positif, de félicitations, de louanges, si possible plutôt court ?) Kuraghon al vi !


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 13:39

      Merci pour les compliments smiley

      Mais alors pour les critiques :

      Mi ja shatas vinagron en salato, pipron en pladoj, pimentan saucon en kuskuso : oni ne refaros min ! smiley)))

      Cetere mi scias ke multaj shatas mian stilon kaj esprimmanieron ech se ghi shokas kelkajn smiley

      Povas okazi ke mi iam havos motivon por verki pli mildan artikolon, sed, chu tio ne jam okazis ?

      Pri la DVD kaj ties libera uzado, chu vere ghi ne estas libere kopiebla ? Chu mi mislegis che :

      http://vikio.ikso.net/Projektoj/ElektronikaEsperantio?v=fqn

      Rezultoj / Utileco ? :

      Estas planataj du fazoj de la projekto : Esperanta kaj nacilingva. Unua fazo celas disponigi la DVDn al Esperantistoj, kiuj povos ĝin libere uzi kaj disvastigadi (distribui, donaci, plusendi) al aliaj. (La E-a versio de la DVD havos liberan kopirajton, tiel ni povos pli rapide kaj facile atingi la celon - disvastigi DVDn (kaj la informojn sur ĝi) al plejeble vasta publiko - kaj konatigi tiel amasojn kun la amplekseco kaj samtempe kun apartaj ecoj de la Esperanta kulturo.) Rim : * Nun strebata celo estas akiri interkonsenton/mendon de UEA, por ke ĉiu ĉeestonto ĉe UK kaj IJK ricevu po unu ekzemplero - tiel estos bone atingita vasta (kaj nombre kaj nacie) publiko Esperanta - kiu povos utiligi la DVDn por propraj celoj (Informado, Instruado, Utiligado).

      Tamen, efektive, shajnas ke tio koncernas nur la E-an version... Estus utile tion konfirmi au malkonfirmi.

      Amike.

      Henri


    • Asphodèle (---.---.180.71) 25 juillet 2006 17:51

      Bonjour Monsieur

      J’avais cru lire que vous donniez quelques critiques seulement en Espéranto !..(kaj kelkaj kritikoj, nur en Esperanto ;) , et je constate que vous prenez le soin de les traduire en Français.

      Serait-ce parce que finalement vous vouliez que tout le monde comprenne ce que vous auriez pu dire en confidences, vu le travail, la précision et l’article de haute volée que vient d’écrire Henri !

      Je n’ose croire que, de la part d’un espérantiste, ce soit intentionnellement quelque peu....contradictoire

      Mes lunettes me joueraient elles des tours à leur façon ?

      Mais la critique est facile.....Chu ne ?

      Des critiques ?........ L’Espéranto en subit journellement et il faut des gens courageux qui , fort heureusement, n’ont plus besoin d’un professeur d’école qui revoit leur copie, pour rétablir (sans faire des ronds de jambes et des courbettes) la réalité des faits , lutter contre la désinformation et y consacrer la plus grande partie de son temps !

      Ce n’est que mon point de vue, mais Il me semble y avoir des priorités.

      Peut être ces dernières n’encouragent-elles pas forcément aux remerciements, aux félicitations et à « l’à-plat-ventrisme » ce qui semble malheureusement être une attitude « à la mode » aujourd’hui, face justement et notamment à la politique du « tout-anglais » et aux « campagnes de dénigrement de l’Espéranto dans les médias ».

      A ce propos, Einstein disait que « pour être un « mouton » il faut déjà faire partie du troupeau » !

      Quoiqu’il en soit, un grand « merci » à Henri pour son engagement, et encore une fois pour ce nouvel article digne du plus grand intérêt ! Asphodèle


    • Olso (---.---.99.80) 25 juillet 2006 21:04

      Kara Asphodele,
      Miaj (malmultaj) kritikoj iras de « Sed : kiel ofte » à « kopiebla », et elles ne sont pas traduites en français, sauf erreur. Bravo pour votre action à Toulon. Petite critique, pendant que j’y suis : je n’ose pas croire qu’un(e) espérantophone, théoriquement défenseur du français entre autres, peut écrire le barbare et angliciste « mail » :( (au lieu de mel, message, courriel etc)
      Kore via,


  • krokodilo (---.---.255.122) 25 juillet 2006 13:31

    Très intéressant article, à la fois synthèse et rétrospective, d’autant plus pour moi que je ne suis dans l’Eo que depuis moins de deux ans. Olso critique une sorte d’aspect négatif dans l’article, mais ce n’est que le reflet d’un vrai mur du silence de nombre de médias en France, même s’il semble se lézarder. Vous citez Le Monde, mais le Nouvel Obs est pas mal dans son genre : il ne critique pas mais n’écrit jamais le mot Eo sauf comme métaphore désobligeante. Je leur ai écrit deux fois, sans effet ni réponse... je vais bientôt faire une nouvelle tentative justement à propos du congrès.


    • skirlet (---.---.255.122) 25 juillet 2006 13:38

      Un très bon article où j’ai appris des choses pour moi inconnues. Il met le doigt sur le parti-pris des « grands » médias français envers l’espéranto. Critique, oui, car il y a tellement de matière à l’être...

      Tant que la France maintient l’interdiction d’enseigner l’espéranto dans le cadre des activités scolaires (abolir cette interdiction serait la moindre des choses !), il n’y a pas de quoi jubiler.

      On peut saluer des initiatives dans les médias locaux, et le seul média national - « Marianne » - pour un article positif au sujet de l’espéranto, même s’il est paru uniquement dans leur version Internet.


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 14:21

      En ce qui concerne le Nouvel Obs, oui, je connais très bien. Il y avait eu une allusion positive à l’espéranto lorsque Jean Daniel avait eu un entretien avec le fameux orientaliste Maxime Rodinson qui avait appris l’espéranto dans sa jeunesse (il apprit par la suite de nombreuses langues jusqu’à en connaître une trentaine) et avait fait l’éloge du Dr Zamenhof : un génie.

      Mais en dehors de ça, le mot « espéranto » était presque systématiquement inséré dans un contexte dévalorisant.


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 15:17

      En fait ce n’est là qu’une partie infime de tout ce que certains médias ont jeté sur l’espéranto. Ça représente une pile de plus d’un mètre de haut de dossiers rien que sur une trentaine d’années et rien que pour ce que je connais... Je tiens quand même à préciser qu’il ne faut pas mettre tout le monde (journalistes, animateurs de radio et de TV, etc.) dans le même sac.

      Aussi, quand je lis l’expression « échec de l’espéranto », je suis franchement plus amusé que blessé. Le cuir s’est endurci ! smiley))

      En effet, si l’on considère d’un côté une langue à propos de laquelle on assène, martelle, qu’il n’est point de salut sans elle, que c’est LA langue internationale, une langue qui est enseignée en surdose presque partout dans le monde au détriment d’autres matières, y compris les autres langues, et qu’en face de ça, de la même façon, on assène, martelle, que l’espéranto ne sert à rien, qu’il est mort, qu’il n’a pas d’histoire, de littérature, de poésie, qu’il ne permet pas l’humour, et qu’en plus de ça il est rarement présenté de façon honnête dans les médias, qu’il n’a pas droit de cité à tous les niveaux de l’enseignement (en tous cas en France), je pense que c’est au contraire un formidable succès.

      Le professeur Umberto Eco ne s’y est pas trompé quand il a dit à la revue italienne d’espéranto : “Voyez, on a enseigné l’espéranto à moitié, dans de très mauvaises conditions durant quelques décennies, et voici que des hommes s’aiment en espéranto. On a enseigné le latin durant des siècles très intensivement, mais vous pouvez être certain que même un prêtre et une religieuse, s’ils font l’amour, ne l’utilisent pas dans une telle circonstance. Concluez vous-même !" (9/1993).

      Il faut aussi considérer le fait que rien n’a été ménagé pour le couper de la jeunesse. Nous en avons eu un exemple récent avec l’affaire Bénichou quand il s’est adressé aux jeunes pour leur dire entre autres que l’espéranto avait vu le jour dans les années 30’ 40 smiley)) Mais vu que plus c’est gros, plus ça passe, et que le public est au moins à 50% totalement ignorant de ce qu’est l’espéranto, ça passe !

      Mais voila ! Les jeunes sont curieux, et ils ont raison de l’être. C’est le président Abraham Lincoln qui avait dit : " “Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps ; vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps ; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps”.


    • krokodilo (---.---.52.52) 25 juillet 2006 16:43

      HM, Nouvel Obs : J’ignorais ça : une allusion par un invité en plusieurs décennies, il faut être vigilant pour apprendre par eux que l’espéranto existe ! Alors qu’ils se veulent à la pointe de la culture et à l’écoute de la société... Jean Daniel étant un ardent défenseur de la francophonie, on peut supposer que la rédaction dans son ensemble se fourvoie dans l’idée que l’Eo nuirait au français. Toujours l’anglais contre le français.


  • L'enfoiré L’enfoiré 25 juillet 2006 14:19

    Bonjour Henri,

    Merci, pour cet article qui complète parfaitement les commentaires que vous avez fait à la suite de mon article « Parlez-vous français ? ». Comme je l’ai dit, alors, j’envisage vraiment dit mettre, un peu plus tard, un bout dans l’étude de l’esperanto. Je vous signale que le lien vers la « Divine Comédie », avec le texte traduit en esperanto, ne fonctionne pas.


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 14:31

      Bonjour !

      As-tu déjà oublié qu’on se tutoyait ? smiley

      Ceci dit, merci de ton mot.

      Bien sûr, tu seras bienvenu chez ces « toqués » que l’on nomme « espérantistes » smiley))

      Ceci dit, scrongneugneu, je ne sais pas ce qui s’est passé pour le lien vers Dante. Le voici :

      http://www.cilea.it/ bottoni/eo/dk/e02_1.htm

      Et j’ai trouvé une autre page pas mal non plus : http://www.geocities.com/kalblando/enc/d/danto.htm

      Agrablan tagon !

      Henri


    • L'enfoiré L’enfoiré 25 juillet 2006 15:21

      Merci, Henri, celui-ci fonctionne parfaitement. Je ne suis pas encore dans les esperantophone. Cela me donne déjà une première approche. Jusqu’ici, je dois l’avouer, ça me semble un langage sovieto-polono-slovaque. Comme je le disais ailleurs, je me sens « timide » (dans ce domaine du moins), mais je me soignerai. Bien sûr, il faut se tutoyer. Je trouve que ce ne serait pas mal d’ajouter cette « obligation » sur Agoravox. J’ai eu certain pseudo ou nom de la « haute » (que je ne vais pas citer pour ne pas relancer un débat) qui m’ont imposé de ne pas user de mon langage de tous les jours.


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 15:51

      « Je ne suis pas encore dans les esperantophone. »

      Oui, mais tes notions ou connaissances d’autres langues peuvent déjà t’aider à comprendre déjà pas mal de mots ? Et quand tu auras appris la prononciation des lettres, ça t’aidera encore plus à comprendre. Vu qu’une lettre = un son, et qu’il y a 28 lettres, ça ne devrait pas te demander beaucoup de temps.

      « Cela me donne déjà une première approche. Jusqu’ici, je dois l’avouer, ça me semble un langage sovieto-polono-slovaque. »

      Ou plutôt « russo- » que « sovieto- » smiley Mais c’est normal vu que Zamenhof s’est inspiré des alphabets latino-slaves pour obtenir une langue phonétique. En effet, si tu inverses l’accent circonflexe sur les consonnes, tu obtiens des lettres qui ressemblent étrangement à celles du tchèque et du slovaque. D’ailleurs, lors d’un voyage à Prague, j’avais demandé à une étudiante en médecine (qui connaissait le français mais pas l’espéranto) de me lire un texte en espéranto, et elle l’avait lu parfaitement. Même chose dans un train, une autre année, en Pologne. Là, j’avais demandé, bien qu’elle ne parlait pas le français et moi le polonais, de lire à haute voix un texte en espéranto (elle avait réussi à me comprendre ! smiley, et là, ce fut la même chose.

      « Comme je le disais ailleurs, je me sens »timide« (dans ce domaine du moins), mais je me soignerai. Bien sûr, il faut se tutoyer. Je trouve que ce ne serait pas mal d’ajouter cette »obligation« sur Agoravox. »

      On peut toujours le suggérer, au moins entre rédacteurs.

      « J’ai eu certain pseudo ou nom de la »haute« (que je ne vais pas citer pour ne pas relancer un débat) qui m’ont imposé de ne pas user de mon langage de tous les jours. »

      Ha ha ! Figure-toi qu’il y a pas mal d’« égarés » smiley de ce milieu dans le monde espérantophone, et que les relations se passent bien.

      Amike.

      Henri


    • L'enfoiré L’enfoiré 25 juillet 2006 15:56

      Juste encore un mot, Henri. J’ai personnellement habité dans ma jeunesse pendant 7 ans dans la rue Zamenhof à Bruxelles (Anderlecht). Ma mère y habite toujours. N’est-ce pas un prémonition pour m’atteler à l’étude de cette langue universelle ? A+


    • Henri Masson (---.---.145.196) 25 juillet 2006 16:16

      Amusant !

      Sauf erreur, cette rue Zamenhof, qui me semble être une avenue, d’après un bouquin, a reçu ce nom en 1960.

      Ah ! qui sait si tu ne participeras pas à une version d’AgoraVox en espéranto dans le futur ? smiley En fait il existe quelque chose d’assez proche : http://gxangalo.com/

      Il existe une liste, à compléter, des rues, places, monuments, etc. consacrés au Dr Zamenhof ou à l’espéranto sur : http://eo.wikipedia.org/wiki/Listo_de_ZEO-j

      Il en existe près de 1400 dans plus de 50 pays.

      Henri


    • skirlet (---.---.40.150) 25 juillet 2006 16:30

      Excusez-moi de m’introduire dans la discu entre rédacteurs - j’ai encore mes 5 kopecks à ajouter smiley

      « Jusqu’ici, je dois l’avouer, ça me semble un langage sovieto-polono-slovaque »

      Euh, vu que la majorité des racines espéranto sont latines et grecques, je vois mal, où est la prépondérance polono-slovaque smiley Quant à « sovieto », je n’arrive pas à situer c’té composante en espéranto. Les espérantistes en URSS de Staline ont subi des représailles en masse, des millions ont laissé leur vie à cause du simple fait de pratiquer la langue jugée subversive. A mon époque, plus de représailles « physiques », mais à l’université j’étais sur la liste des personnes non dignes de confiance, surveillée en tant que telle plus attentivement que les « dignes ». Curieux, qu’une langue qui paraît aux certains une émanation de l’idéologie communiste, a été perçue en URSS comme une émanation de l’idéologie capitaliste pourrie smiley)


    • L'enfoiré L’enfoiré 25 juillet 2006 19:14

      Henri, Bien sûr, « avenue Dr Zamenhof ». J’ai été voir http://gxangalo.com/ Il s’agit d’un site pour initiés. Ce qui m’intéresserait, c’est un cours de base d’esperanto sur internet qui me permettrait de faire mes premiers pas. Pas de difficulté pour apprendre l’esperanto, dit-on. Je voudrais apprécier cette affirmation. Merci d’avance. A+


    • skirlet (---.---.40.150) 25 juillet 2006 19:46

      Je dirais plutôt que la difficulté est bien moindre que pour d’autres langues, mais c’est tout de même une langue étrangère smiley Je vous propose mon aide pour éclaircir quelques points un peu « exotiques », si et quand vous vous mettrez à apprendre Eo, sans aucune contrepartie (mais vous n’avez aucune obligation de l’accepter smiley)


    • Henri Masson (---.---.240.194) 25 juillet 2006 19:54

      Pour commencer l’étude par Internet, tu peux aller sur le site de « Lernu » (= apprenez) :

      http://fr.lernu.net (en français, il y a d’autres langues à partir du menu déroulant ; après le choix on clique sur « ek » (= vas-y !)

      Aide comment débuter : http://fr.lernu.net/helpo/kiel_komenci.php

      Tu peux voir aussi qu’il y a une « Studosemajnfino » prévue aux Pays-Bas du 3 au 5 novembre...

      Règle le codage de ton navigateur sur « UNICODE UTF-8 » si ce n’est déjà fait (ça permet de lire la plupart des systèmes d’écriture).

      Bonan kuraghon ! Bonan kuraĝon !

      Henri

      Henri


    • Marcelo Casartelli (---.---.242.52) 26 juillet 2006 04:55

      Cher Enfoiré : Si vous voulez un cours de base d’espéranto sur internet, je vous conseille mon « Kurso de Esperanto » : http://www.institutoesperanto.com.ar

      Je suis à votre disposition. Cordialement Marcelo Casartelli


    • Asphodèle (---.---.39.61) 27 juillet 2006 07:45

      Bonjour Monsieur,

      En réponse à votre souhait,

      « Ce qui m’intéresserait, c’est un cours de base d’Espéranto sur Internet qui me permettrait de faire mes premiers pas. Pas de difficulté pour apprendre l’espéranto, dit-on. Je voudrais apprécier cette affirmation. Merci

      Voici un lien où vous pourrez télécharger gratuitement un programme de « Cours pour débutants » que j’ai moi-même eu la joie de pouvoir expérimenter lorsque j’ai désiré étudier cette langue en octobre 2004

      http://www.cursodeesperanto.com.br/bazo/index.html?fr

      Vous bénéficierez également d’un correcteur gratuit pour les exercices progressifs que l’on vous y propose ! Mon expérience d’apprentissage, je dois le dire, a été un tel plaisir que je continue actuellement à me « régaler » en poursuivant mon expérience ! Je vous laisse la surprise de la découverte de cette langue merveilleuse ( et je pèse mes mots) qui ne cessera de vous passionner et de vous encourager d’elle-même à poursuivre son étude ! Je m’en réjouis à l’avance ! Vous trouverez peut-être sur mon site et celui d’Henri d’autres possibilités de cours pour la suite ! Vous voyez je suis optimiste, mais j’ai de nombreuses raisons de l’être ! Amicalement. Marie (Asphodèle)


  • Diantino (---.---.5.186) 25 juillet 2006 15:35

    Merci pour cet article et pour tous les liens qui le complètent, c’est un ensemble d’informations précises, pas toujours connues, parfois oubliées et qu’il est bon de remettre en mémoire.

    Je souhaite qu’il ait beaucoup de lecteurs.

    Merci aussi à Agoravox pour cet espace d’expression .


  • Asp Explorer (---.---.82.42) 25 juillet 2006 23:04

    Cet article est fort intéressant à étudier, pas tant pour la thèse qu’il défend, que pour la manière dont il la défend. On y retrouve en effet avec un bonheur mitigé quelques unes des tares que l’on reproche à la presse « mainstream » :

    - Article éditorial de parti-pris, sans investigation, sans mise en perspective, volontiers méprisant envers toute opinion critique (c’est l’effet TCE)
    - Amalgame de toute opinion critique au régime nazi (c’est l’effet BHL)
    - Titre et accroches commerciales, sans rapport avec le contenu de l’article (c’est l’effet Marianne, mais au moins, Marianne fait ça pour vendre du papier)
    - Références multiples autant qu’invérifiables visant à semer la confusion dans l’esprit du lecteur, afin de le persuader de son infériorité intellectuelle (ce qu’on appelle le techno-babble)
    - Répétition inlassable des mêmes arguments ressassés ad nauseam jusqu’à leur donner consistance dans l’esprit du lecteur (monsieur Masson poste un message par semaine, je vous engage à en comparer le contenu, c’est toujours le même, seuls changent l’ordre et le prétexte - et au risque de tomber dans le travers dénoncé au premier point, il me semble bien que la technique a été théorisée par M. Goebbles)

    Mais le plus intéressant, et qui ne concerne pas que le monde des media, de constater à quel point le zèle missionnaire d’un groupuscule peut aisément contrebalancer le peu d’importance numérique de ses rangs clairsemés. Trois crieurs font plus de bruit que cent parleurs.

    En tout cas, je n’ai pas pu m’empêcher d’extraire quelques données objectives de l’article de M. Masson, et en particulier, des données chiffrées : Congrès universel de Nuremberg, 1923, 4963 participants Congrès universel de Cologne, 1933, 950 participants Congrès universel de Florence, 2006, 2115 participants

    D’où l’on en déduit deux choses. Premièrement, en 1933, les nazis (qui ont pris le pouvoir cette année là) avaient visiblement fort peu persécuté les espérantistes, puisque le congrès s’est tout de même tenu. Voilà une retenue que l’on ne connaissait pas à la gent vert-de-grise. A moins que le congrès ne se fut tenu AVANT la prise du pouvoir par Hitler, auquel cas il me semble douteux d’en imputer la faible fréquentation aux brimades fascistes. Il ne faut pas oublier qu’en 1933, le monde sombrait dans la crise économique, et que les rentiers oisifs qui constituaient le public de 1923 avaient largement disparu dans le krach de 29.

    Le deuxième point à souligner est qu’entre 1923 et 2006, le nombre de participants au Congrès universel a fort diminué. Alors que dans le même temps, les durées et les tarifs des transports ont considérablement décru, les formalités douanières se sont assouplies, la publicité du congrès a pu être faite plus efficacement... et la population terrestre a été multipliée par trois. L’affluence que M. Masson présente comme un grand succès est en fait fort modeste, surtout si l’on considère que la manifestation en question avait lieu à Florence, une des plus belles villes du monde, à la belle saison. « C’est la faute à Hitler et à Staline », m’objectera-t-on. Or, ces deux personnages sont morts depuis plus de cinquante ans. En outre, de leur vivant, ils n’ont jamais exercé leur férule que sur une faible fraction de l’humanité, et ce sur une période brève dans le cas du dictateur nazi. Mais supposons que leur influence ait été prodigieuse au point d’éteindre la divine flamme de l’esperanto. Donc, disons qu’en mars 1953 (mort de Staline), l’esperanto en est au même point qu’en 1887 (création du langage). 36 ans après la publication du livre de Zamenhof se tenait le Congrès de Nuremberg, qui faisait 4963 participants. 53 ans après la mort de Staline se tenait le Congrès de Florence, qui faisait 2115 participants. Qu’est-ce qui a pu à ce point retarder la renaissance de la langue universelle - à supposer que sa diffusion ai réellement pâti à ce point sous la férule bolcho-fasciste, ce qui reste à démontrer ? Est-ce que le monde d’après-guerre était moins démocratique qu’avant ? Plus enferré dans le nationalisme identitaire ? Il est permis d’en douter.

    Restent donc deux hypothèses que je soumets à votre sagacité : 1 - C’est la faute au complot des anglo-saxons qui empoisonnent notre belle jeunesse avec leur sous-culture de drogue et de malbouffe, comme en témoigne les propos d’ivrognes de je ne sais quel professeur du British Council recueillis à la sortie du pub, un soir de beuverie, en 1963. 2 - La nécessité de l’esperanto ne s’impose pas au monde moderne.


    • skirlet (---.---.20.35) 26 juillet 2006 00:26

      Tiens, Asp est revenu smiley) Alors, vous n’avez pas voulu jouer au jeu de la logique ? L’envie vous reprend de ramener sur le tapis le nombre d’espérantistes ?

      Je vous éclaire sur un seul point : la guerre froide, vous en avez entendu parler ? Le maccartisme, tout ça ? En tant que témoin de l’époque soviéque et de son ambiance, je connais au moins les facteurs dans un des pays les plus grands au monde qui ont retardé la progression de l’espéranto. Mais bon, je suppose que vous avez fait une enquête profonde, ou étiez sur place smiley)

      « Trois crieurs font plus de bruit que cent parleurs. »

      Evidemment, c’est peu comparé aux 6% par rapport aux 94% smiley Tant pis, il vous faudra accepter que tout le monde n’est pas anglomaniaque aplatventriste.

      Le monde a besoin d’une langue de communication. L’anglais, imposé dans les faits, remplit ce rôle fort mal. Et la tendance de s’exprimer sur les sujets où vous êtes incompétent cadre mal avec votre « formation scientifique ».

      Au fait, si l’espéranto était une chose insignifiante, pourquoi venez-vous le décrier ?.. Surtout ne dites pas que la pub pour l’espéranto vous submerge dans votre quotidien et que les epérantistes campent devant votre maison smiley


    • (---.---.124.57) 26 juillet 2006 00:53

      Si vous voulez connaître avec un peu plus de données (! !) l’attitude des nazis envers l’Espéranto il faudrait lire le livre d’ulrich Lins « La dangxera lingvo », malheureusement s’il a été traduit en 8 langues (dont le polonais et le japonais) il n’existe pas en français). Je résume : dès le début Hitler écrivait dans son Mein Kampf, que l’E-o est « la langue des juifs et des franc-maçons, et autre amabilités de ce genre. Le congrès en questio a eu lieu en 1933, préparé avant la prise de pouvoir d’Hitler, il s’est déroulé qq mois après. Entre temps »seuls« les espérantistes de gauche (qui représentaient quand même les 2/3 des espérantistes allemands à l’époque, le GLEA, d’allégeance communiste (comme ça j’en connais qui vont pouvoir se défouler ! »voyez l’E-o c’est un ramassis de communistes, de terroristes, de populistes archaïques !« profitez-en, mais je crains que ça ne vous profitera pas ...) était la plus puissante organisation d’espérantistes »lutte de classe« , s’étaient retrouvés dans les camps, tout simplement parce que les premières catégories de personne dont s’est débarassé ce monsieur, c’était bien sûr ceux qui risquaient le plus de protester : la gauche et les syndicalistes, souvenez-vous de la phrase du pasteur Niemoller, elle commence par »quand ils ont enmenné les communistes..." Donc restait le mouvement « neutre », qui pendant 3 ans a essayé de se faire tolérer (de manière d’ailleurs pas très digne, mais ils ne furent pas les seuls, loin de là !) mais ça ne leur a servi à rien car finalement en 1936 (3 ans après le congrès de Cologne) toute activité espérantiste fut interdite. Entre-temps les accusations d’espionnage (pensez ! des gens qui corerespondent avec l’etranger) de menace à la pureté de la culture nationale allemande, de collusion avec les communistes, etc, allèrent bon train.


    • krokodilo (---.---.20.35) 26 juillet 2006 02:15

      Asp : il n’y a qu’un point que je trouve presque acceptable dans votre laius, c’est que nous sommes quelques uns à régulièrement commenter les articles de HM. Agora Vox étant un des rares médias où on puisse trouver régulièrement des articles intéressants sur l’Eo, rien d’étonnant à ce qu’on en discute sur le forum, c’est fait pour ça. Certes, un peu de contradiction est plutôt utile dans un forum, sauf que la vôtre est délirante quand vous jouez à l’historien, en citant Goebbels et ses méthodes de propagande. Le militantisme n’a rien de honteux quand on croit à quelque chose, le lobbying est même un mode de fonctionnement légal et courant à Bruxelles et aux USA. Aucun espérantiste ne sonne à votre porte comme les témoins de Jehovah, pas de coups de téléphone comme ceux des call-centers délocalisés d’entreprises françaises. Question propagande, vous feriez mieux de compter le nombre de fois où un prof ou un journaliste répète que l’anglais est une langue facile ! et incontournable. Rappelez-vous que certains ont essayé d’imposer l’étiquetage des aliments européens en anglais, la rédaction des brevets uniquement en anglais, qu’il n’y a souvent plus d’autre choix possible à l’école en première langue en 6e, etc.


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 26 juillet 2006 07:52

      « Réagir au jeu de la logique », c’est précisément ce que je fais, en appuyant volontairement mon raisonnement sur les seuls éléments d’information fournis par l’estimable M. Masson. Et je raisonne sur les données chiffrées parce que M. Masson s’appuie dessus pour démontrer que l’espéranto est répandu dans le monde, alors qu’à l’évidence, à la lecture de ces seuls chiffres, ce n’est pas le cas.

      Quant à savoir pourquoi j’interviens, ce n’est pas par haine de l’esperanto ni par mépris des esperantistes. Il se trouve simplement qu’il y a des gens influençables qui vous lisent, et voyant la file de commentaires laudatifs que soulèvent les articles de M. Masson, pourraient croire qu’il y a réellement des millions de gens dans le monde qui parlent esperanto au quotidien. Mes propos visent à les inviter à la reflection.

      Travaillant dans une banque, j’ai dans mon entourage professionnel l’exemple de plusieurs personnes de grande valeur dont la carrière stagne faute d’une pratique courante de l’anglais. Ne pas apprendre l’anglais est un choix que je désapprouve mais que je respecte, chacun est libre, pour peu que ce choix soit une décision personnelle, éclairée et dont les conséquences auront été pesées.


    • Henri Masson (---.---.204.140) 26 juillet 2006 08:16

      Et voilà la « formation scientifique » que se manifeste à nouveau !

      L’acharnement de l’« explorateur » à motiver son rejet de l’espéranto a quelque chose de pathologique. Il ne démontre rien d’autre que sa mauvaise foi. Contre l’espéranto au départ — et on ne sait trop pourquoi, et le sait-il lui-même ? —, il s’efforce ensuite de broder des motifs autour de ce postulat alors que toute personne mentalement équilibrée cherche d’abord à s’informer, à étudier l’histoire de la langue, à l’expérimenter (ce qui est la moindre des choses pour un scientifique !) et à se faire ensuite un avis. Ce comportement s’apparente au négationnisme.

      Ah la science, qu’elle était belle ! La voilà qui devient amusante !

      Et comme c’est plaisant d’être comparé à Goebbels ! Quelle gentillesse ! Quel gentil Hess !

      A propos de Goebbels, lorsque Reynard Heydrich, le remplaçant d’Himmler comme chef de la police politique, avait demandé la dissolution de toutes les associations d’espéranto et la confiscation de leurs biens, il avait tenté de freiner son ardeur en répondant prudemment, le 23 octobre 1935 : ”Parmi les millions d’adeptes de l’espéranto à l’étranger, il s’en trouve certainement un très grand nombre qui sont apolitiques et qui ne voient la promotion de l’espéranto qu’en tant qu’idée. Pour une activité à leur avis tout à fait anodine, telle que l’est certes l’apprentissage d’une nouvelle langue, ces gens recevront l’impression que de telles associations sont persécutées même en Allemagne. Les innombrables pamphlets que les unions d’espéranto diffusent à travers le monde montreront naturellement cet avis. La presse étrangère utilisera cette occasion pour faire de la propagande contre l’Allemagne”. (La dangera lingvo, Ulrich Lins, Bleicher Verlag, 1988, p. 116)

      Le 17 mai 1935, Bernard Rust, ministre de l’éducation du 3ème Reich, avait interdit l’utilisation des locaux scolaires pour l’enseignement de l’espéranto, précisément ce qu’avait fait, le 3 juin 1922, le ministre de l’instruction publique Léon Bérard, alors que le gouvernement français, s’opposait à tout débat sur l’espéranto à la Société des Nations (le français était déjà en perte de vitesse comme langue diplomatique). Avec leur conception tout à fait particulière de la communication entre les peuples, les nazis avaient donc bien assimilé la leçon de la France sur le choix d’une langue « adéquate » pour cet usage. Les motivations de Bernhard Rust : “L’attention soutenue aux langues auxiliaires artificielles mondiales telles que la langue espéranto n’a pas de place dans l’État national-socialiste. Son utilisation mène à l’affaiblissement des valeurs essentielles du caractère national. C’est pourquoi toute accélération de l’enseignement de telles langues est à éviter ; les classes d’enseignement ne doivent pas être mises à disposition dans ce but.” (Décret du 17 mai 1935)

      J’ai écrit : quel gentil Hess !

      Ceci pour dire que le dauphin d’Hitler, Rudolf Hess, avait donné son avis sur l’espéranto au journaliste suisse Hans Unger : « L’espéranto est une salade linguistique absolument inacceptable issue d’un cerveau juif ; mais ce n’est pas le seul obstacle, du moins à mon point de vue. L’Allemagne est une grande puissance, et ses idées, où son idéologie, vainquent peu à peu le monde entier - au moins l’Europe. C’est sans doute NOUS, et notre Führer, non point les fantaisistes, qui organiserons ce continent, qui créerons la »Paneurope« , cet état fédéral européen auquel ont vainement rêvé les générations passées... Naturellement, nous devrons alors avoir une langue pour toute l’Europe. Ce sera l’allemand ! Des linguistes allemands ont déjà créé une langue simplifiée que nous avons baptisée »Weltdeutsch« . Nous n’avons pas besoin de la salade linguistique artificielle mélangée par un juif polonais, car nous avons une charmante langue naturelle dont la vie et l’évolution sont garanties par le vigoureux peuple allemand. L’espéranto est un dangereux jouet de fantaisistes. Et puisque nous vivons la vie réelle, nous devons le combattre par tous les moyens, pour qu’il ne tourmente pas les têtes ».

      (Germana Esperanto-Revuo, n° 1967, p 5)

      Les références de tout ce que j’ai écrit existent alors que l’« explorateur » essaie de puiser ci et là des éléments de mon article qu’il interprète de travers.

      Par exemple le nombre de congressistes.

      Il y a aujourd’hui pas moins de 250 congrès et rencontres d’ampleur diverses à travers le monde. Elles étaient quasi inexistantes sur quatre des cinq continents à part des pays tels que le Japon ou le Brésil. En Afrique, où il y a beaucoup d’espérantistes, alors que l’implantation de l’espéranto y a été tardive et y est freinée par le manque de moyens financiers et beaucoup d’autres préoccupations particulièrement pressantes, très rares sont ceux qui peuvent se rendre à Florence et même à des congrès se tenant dans d’autres pays du continent africain, ceci pour des raisons de coût des voyages. Un congrès se tiendra dans quelques jours pour la première fois au Burundi, du 7 au 10 août, au Lycée Kuninga de Rumonge, au bord du Lac Tanganyika. Au Népal, la 7ème rencontre internationale himalayenne aura lieu en 2007 du 26 février au 10 mars pour ne pas gêner la participation, pour ceux qui en ont les moyens, au congrès asiatique qui aura lieu en Inde. Le premier congrès mongol d’espéranto ne s’est tenu qu’en 2002, et l’une des figures les plus emblématique du mouvement dans ce pays fut le professeur Yöngsiyebu Rintchen (1905-1977), linguiste mongol, membre de plusieurs académies scientifiques, éminent spécialiste des langues finno-ougriennes, traducteur (russe, français, allemand, polonais, tchèque et espéranto vers le mongol). Il fut l’une des personnalités mongoles les plus connues hors de son pays. Son avis sur l’espéranto en vaut sans doute bien d’autres : « L’espéranto - mon avis - joue un rôle toujours plus grand dans la traduction des oeuvres littéraires dans les langues asiatiques. J’ai moi-même traduit de l’espéranto en mongol, entre autres, les fables d’Andersen. Après achèvement des travaux de traduction de Pan Tadeusz [Monsieur Thaddée], pour lesquels la traduction en espéranto de cette oeuvre m’aide beaucoup, je m’efforcerai par l’intermédiaire de l’espéranto de faire avoir au lecteur mongol encore d’autres oeuvres de la littérature polonaise éditées en Langue Internationale. »

      En ce qui concerne les congrès, n’y a que l’embarras du choix pour les calendriers (certes, ils se recoupent plus ou moins) :

      http://www.eventoj.hu/2006.htm

      http://www.esperanto-france.org/kalendaro/

      http://www.esperanto-turismo.com/index.php?go=kalendaro

      http://www.aliaflanko.de/kalendaro.php

      http://gxangalo.com/modules/piCal/index.php?caldate=2005-7-15&PHPSESSID=89341823c137222eee3d0da59882bf13 (vu la longueur de cette adresse, j’ai créé le minilien http://minilien.fr/a0jv6i )

      http://www.kava-pech.cz/article-arangoj2006e-esperanto.html

      Bon, à part ça, je n’ai pas de références !!! smiley)))

      Et que dire de pays tels que la Roumanie, où l’espéranto a vécu dans la clandestinité depuis 1928 jusqu’à la mort de Nicolae Ceauşescu (1989) alors que ce pays a donné de grands noms à la langue et aurait pu en donneer bien d’autres : Andreo Cseh (tché), Tiberio Morariu, Fischer-Galati... ?

      Bien sûr, tout ceci ne peut en rien favoriser l’évolution mentale d’un individu borné.

      Pour terminer sur un sourire, c’est à l’industriel Henri Fischer, qui représentait neuf cents espérantistes roumains au congrès universel de Dresde en 1908, que nous devons l’anecdote suivante. Il rapporta alors une expérience personnelle vécue en 1903 :

      “Au cours d’un voyage vers l’Extrême-Orient, j’avais pris place dans le wagon-restaurant du train de Bucarest à Constantinople. A peine installé, je remarquai un voyageur qui essayait en vain de faire comprendre au garçon ce qu’il désirait. Ce dernier mit en pratique ses connaissances linguistiques ; il parlait le roumain, le serbe, le turc, le bulgare et le russe. Hélas, l’étranger ne comprenait pas. Prêt à lui tendre une main secourable, je m’approchai - outre le roumain, je parle sept langues - et lui demandai en allemand, français, anglais, italien, hongrois, espagnol et grec, si je pouvais lui rendre service. Mais en vain. L’étranger ne comprenait aucune de ces douze langues. Je me rappelai alors un article de journal traitant de l’espéranto que j’avais lu quelque temps auparavant, mais sans y ajouter foi. Je finis donc par lui demander : “Chu vi parolas Esperanton ?”. Un cri de joie me répondit : “Jes, mi parolas !”. Et il continua à me parler une langue qu’à mon tour je ne comprenais pas, car mes connaissances de l’espéranto se bornaient alors à cette seule phrase. Dès que l’étranger s’en aperçut, il remédia de suite à mon ignorance en me mettant dans la main une petite “Clef de l’Espéranto”, de celles qui existent dans la plupart des langues. Malgré son poids minime, ce livre contient la grammaire complète et le vocabulaire de la Langue Internationale. Je me mis aussitôt à l’étude et, dix heures plus tard, quand nous nous retrouvâmes sur le pont d’un bateau, je pouvais déjà me faire comprendre en espéranto.”


    • Henri Masson (---.---.204.140) 26 juillet 2006 11:49

      « Réagir au jeu de la logique’, c’est précisément ce que je fais, en appuyant volontairement mon raisonnement sur les seuls éléments d’information fournis par l’estimable M.Masson. »

      Bon, voilà que le Goebbels de l’espéranto devient « estimable ». La prochaine étape sera le paradis, à la droite de Dieu smiley))

      Comme si mes écrits sur AgoraVox, forcément limités en espace, suffisaient por se forger un jugement ! Ils ne visent rien d’autre qu’à donner des pistes, des bases de recherches et de réflexion face au bourrage de crâne exercé pour ne rien voir d’autre que l’anglais, comme dans la Caverne de Platon...

      « Et je raisonne sur les données chiffrées parce que M.Masson s’appuie dessus pour démontrer que l’espéranto est répandu dans le monde, alors qu’à l’évidence, à la lecture de ces seuls chiffres, ce n’est pas le cas. »

      A propos de données chiffrées, il y en aurait beaucoup d’autres, mais vu l’interprétation qui en est donnée, certains seraient tentés de bien faire et de laisser dire. Ce n’est pas mon cas.

      Par exemple à propos de l’enseignement officiel de l’espéranto au niveau supérieur (universités, grandes écoles, instituts...), les premières statistiques suivies ne datent que de 1953, donc 66 ans après l’apparition de la langue. En 1974, il n’était enseigné que dans 30 établissements d’enseignement supérieur de 15 pays. En décembre 1986, le nombre s’était élevé à 151 dans 28 pays dont 95 hors d’Europe. La chute du bloc de l’Est, peu après, a entraîné la disparition d’un grand nombre de ces cours. Même problème en France où tout a été fait pour décourager toute initiative en ce sens. Il y a eu jusqu’à quatre universités où il a été enseigné, principalement celles de Clermont II (qui fut la première en 1969, par le professeur d’anglais auteur du « Que-sais-je ? » n° 1511), puis Aix-en-Provence à partir de 1970. A l’Université de Rennes, j’avais connu un professeur d’anglais qui avait abandonné l’enseignement de l’espéranto parce qu’il n’avait aucune rénumération... Il n’y a actuellement, à ma connaissance, aucun cours officiel au niveau universitaire en France.

      En janvier 2006, il y en avait 69 dans 23 pays : Autriche : 3 - Belgique : 1 - Brésil : 2 - Bulgarie : 1 - Rép. tchèque : 2 - Chine : 19 - Allemagne : 6 - Espagne : 2 - Hongrie : 2 - Israël : 1 - Italie : 2 - Japon : 2 - Corée du Sud : 2 - Costa-Rica : 2 - Lituanie : 3 - Mexique : 2 - Pays-Bas : 1 - Pologne : 3 - Russie : 4 - Slovaquie : 1 - Suède : 1 - États-Unis : 5 - Ouzbékistan : 1

      Bien, je vois tout de suite notre « explorateur » s’exclamer, en ignorant le contexte politique et économique particulièrement défavorable que l’espéranto a dû surmonter, mais qui peut évoluer en sens inverse : « Ben c’est bien ce que je disais : de 151 à 69 ! »

      Mais en 2002 il n’y en avait que 66... Donc la croissance s’amorce à nouveau.

      Sur le plan des thèses universitaires et dissertations en relation avec l’espéranto, un document figure sur http://www.esperanto-sat.info/article204.html

      « Quant à savoir pourquoi j’interviens, ce n’est pas par haine de l’esperanto ni par mépris des esperantistes. »

      Noooooon ! Ça n’en a pas l’air ! Ça me rappelle l’intervention plus bête que méchante de Bénichou, mais exprimant une satisfaction parfaitement perceptible (ricanement, « une merde ! ») dans le fait que cette idée « magnifique, humaniste » et j’en passe, devait vaincre des obstacles. smiley)))

      Et parmi ces obstacles, il y a la connerie humaine dans laquelle s’insère d’ailleurs sa forme extrême : le comportement d’individus tels d’Hitler, Staline et ceux qui les ont suivis.

      « Il se trouve simplement qu’il y a des gens influençables qui vous lisent, et voyant la file de commentaires laudatifs que soulèvent les articles de M.Masson, pourraient croire qu’il y a réellement des millions de gens dans le monde qui parlent esperanto au quotidien. Mes propos visent à les inviter à la reflection. »

      La réflexion, les lecteurs ont tous les éléments pour la nourrir dans mes articles. Ils peuvent visiter des sites, étudier la langue (ce qu’avait fait Tolstoï avant de donner un avis — favorable). Comme s’il n ’y avait pas des « gens influençables », autrement plus nombreux, qui fonçent tête baissée vers les cours d’anglais sans se poser de questions sur les conséquences exposées dans le rapport Grin : L’enseignement des langues étrangères comme politique publique : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000678/index.shtml

      Mais l’« explorateur » formé à la méthode « scientifique », se garde bien de consulter les références indiquées.

      « Travaillant dans une banque, j’ai dans mon entourage professionnel l’exemple de plusieurs personnes de grande valeur dont la carrière stagne faute d’une pratique courante de l’anglais. Ne pas apprendre l’anglais est un choix que je désapprouve mais que je respecte, chacun est libre, pour peu que ce choix soit une décision personnelle, éclairée et dont les conséquences auront été pesées. »

      Ben voilà ce qu’il fallait dire au départ ! Les non-natifs anglophones qui apprennent l’anglais sont tout aussi respectables que ceux qui préfèrent, apprennent et utilisent d’autres langues, y compris l’espéranto, et inversement.

      C’est un fait de plus en plus courant qu’une personne parfaitement nulle maîtrisant l’anglais, toutefois moins qu’un natif, est préférée à une autre ayant de réelles compétences professionnelles. Pas étonnant que tout va de travers ! Voir les ouvrages de Charles Durand :

      « La mise en place des monopoles du savoir » (éd. L’Harmattan, Paris. 2002)

      « La nouvelle guerre contre l’intelligence » (éd. François Xavier de Guibert, Paris. Trois tomes, 2002-2003)

      Voir aussi des annonces qui montrent que des natifs anglophones sont de plus en plus préférés pour des postes de responsabilité à des personnes pour qui l’anglais est une langue étrangère. L’original est préféré à la copie. Ça ressemble curieusement à une politique de colonisation, voire d’occupation, qui a besoin de collabos. Voir :

      « English mother tongue only.. » http://www.mef.qc.ca/english_mother_tongue_only.htm

      et http://www.lingvo.org/eo/2/15

      C’est assez amusant quand on sait que c’est à l’espéranto que Tivadar Soros, un grand nom de l’espéranto en Hongrie, fondateur de la revue « Literatura Mondo », auteur d’un livre sur le nazisme en Hongrie (« Maskerado ĉirkaŭ la morto » — Mascarade autour de la mort, sous le pseudonyme Theodor Schwartz http://fr.wikipedia.org/wiki/Tivadar_Soros ), père de l’un des plus riches financiers du monde, George Soros, doit d’avoir passé à l’Ouest en 1956.

      Et c’est à un banquier, Raymond Schwartz, que l’on doit les meilleurs écrits humoristiques en espéranto. Il créa des cabarets espérantistes à Paris : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Schwartz


    • skirlet (---.---.223.254) 26 juillet 2006 12:17

      Maintenant, Asp se pose en sauveur de l’humanité smiley) Avez-vous une estime si basse des gens pour les croire incapables d’une réflexion (pas reflection) sans votre intervention salutaire ? Sur quelles données établissez-vous l’incapacité de ces gens de se servir d’un moteur de recherche et de faire travailler leurs cerveaux ?

      Et si votre argument principal est le nombre d’espérantistes, par conséquent ils ne représentent pas un « danger ». Non, la logique n’est décidément pas votre fort...

      Par ailleurs, en quoi le fait d’apprendre l’espéranto excluerait l’apprentissage de votre cher anglais ? La plupart d’espérantistes maîtrisent les deux et même bien plus. Ou vous pensez que chaque mois consacré à l’espéranto est le temps soutiré à l’anglais, SEULE VRAIE LANGUE à apprendre ? smiley Allons, votre point de vue n’est qu’un point de vue parmi tant d’autres, pas une vérité absolue. Ne prenez pas les gens pour des débiles.

      Alors, votre anglais est-il celui d’un natif ? Tant que vous n’avez pas répondu à cette question, vos interventions manqueront de consistance smiley


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 26 juillet 2006 22:01

      Cher M. Masson

      En premier lieu, si j’avais effectivement l’ambition d’attaquer les qualités linguistiques de la langue qui vous est chère, sa facilité d’apprentissage, sa grammaire, son orthographe ou toute autre attribut réel ou supposé de l’espéranto, j’aurais en effet grand besoin, pour appuyer mon argumentaire, de l’apprendre, de collationner des coupures de presse et des citations d’auguste nationaux-socialistes, de faire des études linguistiques et de vous pondre des kilomètres de verbiage universitaire bourré de références à Wittengstein ou à Chomsky. Ce qui demanderait que j’y consacre l’essentiel de mon temps pendant des années. Il se trouve que tel n’est pas mon propos (d’autres s’en sont chargé), et qu’en outre, comme je l’ai écrit plus haut, j’ai d’autres choses à faire de ma vie, en particulier, j’ai un vrai métier. Mon propos, qui recolle d’ailleurs au titre de votre article (sur la désinformation, je vous le rappelle) consiste à mettre en doute votre assertion selon laquelle l’espéranto est une langue sufisamment répandue pour que son étude soit rentable pour celui qui s’y lance. Pour ce faire, je m’appuie sur les chiffres que vous avez la bonté de nous transmettre, et je vous en remercie.

      En outre, j’aimerais bien savoir à qui s’adressent vos diatribes. Est-ce à des espérantiste ? Auquel cas, pourquoi ne pas leur en faire part en espéranto ? Le fait que vous vous exprimiez en français (et qui me permet de vous lire) semble indiquer qu’au contraire, vous vous adressez aux non-espérantistes, dans le but de les « convertir ». Je ne vous en conteste nullement le droit. Mais alors, pourquoi vous offusquer des interrogations d’un candide perplexe, au point de les considérer illégitimes ?

      Au lieu d’opposer des arguments rationnels à mes interrogations, vous me balancez des tirades certes impressionnantes en volume, mais largement à côté de la plaque, me prêtez des intentions que je n’ai pas, me narrez des contes de fée aussi abracadabrants qu’invérifiables, et m’attaquez même sur mon pseudonyme (que pour votre information, j’ai choisi il y a douze ans dans un jeu video, voyez à quel point c’est significatif).

      Oui, dans l’absolu, dans le monde merveilleux de Walt Disney où les méchants sont punis à la fin, ce serait sûrement une bonne chose que l’espéranto soit universellement répandu, pour les raisons que vous soulignez. Sauf que visiblement nous n’avons pas choisi la même pilule. Moi, je vis dans le monde réel. Accepter que le monde n’est pas parfait, ce n’est pas être « vendu » ou « collabo » ou « infiltré par le Département d’Etat ». C’est être adulte.

      Sinon, pour Skirlet, qui ne cesse de me harceler sur mon niveau en anglais, qu’il se souvienne que j’ai déjà abordé la question dans la première intervention que j’ai faite au sujet de l’esperanto. N’ayant pas pour principe de répéter cent fois les mêmes choses, j’en resterai là.


    • Wàng (---.---.83.186) 26 juillet 2006 23:59

      Pour constater la simplicité et la conception géniale de l’espéranto, point n’est besoin d’être linguiste ou de s’appeler Chomski. Ca saute aux yeux dès lors qu’on lit la grammaire et quelques petits exemples concrets. Une « exploration » internet suffit, même pour un étudiant en sciences ignare comme moi. Pour le reste, apprendre une quinzaine de terminaisons( conjugaisons et catégories grammaticales indiquant la nature et la fonction des mots), quelques dizaines d’affixes, quelques racines et combiner le tout. C’est à la portée du premier imbécile venu et ça ne prend pas 10000 heures. :) http://perso.orange.fr/enotero/lang_eur.htm


    • skirlet (---.---.27.118) 27 juillet 2006 01:00

      « Il se trouve que tel n’est pas mon propos (d’autres s’en sont chargé), et qu’en outre, comme je l’ai écrit plus haut, j’ai d’autres choses à faire de ma vie, en particulier, j’ai un vrai métier. »

      Et vous croyez que les espérantistes n’ont pas de vrais métiers ?.. Détrompez-vous : ils ont des métiers très réels, ils ont leurs origines ethniques, leurs racines et tout ce qu’il faut.

      « Mon propos, qui recolle d’ailleurs au titre de votre article (sur la désinformation, je vous le rappelle) consiste à mettre en doute votre assertion selon laquelle l’espéranto est une langue sufisamment répandue pour que son étude soit rentable pour celui qui s’y lance. »

      Chacun sa notion du « rentable ». Si avec l’espéranto on trouve sont compte, où est le problème ? Et personne n’a jamais dit que les espérantistes sont hyper nombreux. Vous enfoncez là une porte ouverte.

      « Mais alors, pourquoi vous offusquer des interrogations d’un candide perplexe, au point de les considérer illégitimes ? »

      C’est vous le candide ?.. Une blague smiley Dès le debut, vous donnez des conseils, assénez des « vérités », prenez les espérantistes pour des farfelus... Il n’y a aucune interrogation dans vos propos, juste envie de nous « faire comprendre » qu’on devrait faire autre chose.

      « Sauf que visiblement nous n’avons pas choisi la même pilule. »

      Prenez la vôtre et laissez les autres prendre la leur.

      « Moi, je vis dans le monde réel. »

      Comme nous tous, cher monsieur, comme nous tous...

      « Accepter que le monde n’est pas parfait, ce n’est pas être »vendu« ou »collabo« ou »infiltré par le Département d’Etat« . C’est être adulte. »

      Les uns essaient de l’améliorer, d’autres suivent. Vous avez choisi de suivre, c’est votre droit. Seulement ne vous postez pas en suppôt de la modernité, par définition.

      « qu’il se souvienne »

      C’est pas « il », c’est « elle ».

      « N’ayant pas pour principe de répéter cent fois les mêmes choses »

      Mais vous faites exactement le contraire ! Vous passez votre temps à répéter des « arguments » sur le nombre d’espérantistes, mais vous êtes dans l’incapacité de répondre « oui » ou « non » ?.. Votre réponse est dépourvue de rigueur scientifique. Незачёт.

      Et tant que vous y êtes, répondez en toute logique : pourquoi, parmi les 6000 langues « naturelles » et environ 600 construites, seul l’espéranto est frappé d’interdiction d’être enseigné dans les écoles françaises ? Ca vous aidera peut-être à comprendre votre désir de le dénigrer.


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 27 juillet 2006 07:43

      J’avoue ne pas très bien saisir les raisons de votre étrange acharnement à me voir faire une réponse que vous connaissez déjà. Quant à votre conception de l’esprit scientifique, permettez-moi de l’estimer sujette à caution.


    • skirlet (---.---.198.207) 27 juillet 2006 11:24

      Quelles que soient les raisons, je ne vous demande rien de tellement personnel ni secret. C’est plutôt votre refus de répondre clairement qui donne à réfléchir. Опять незачёт.

      « Quant à votre conception de l’esprit scientifique, permettez-moi de l’estimer sujette à caution. »

      Faites donc, très cher smiley) Pour ma part, je peux également émettre des doutes sur la vôtre, surtout quand on prend en considéraiton le critère principal : un scientifique (vrai) ne discute pas sur les sujets où il n’a aucune compétence. Il commence par les étudier.


    • Henri Masson (---.---.215.243) 27 juillet 2006 14:11

      “Cher M.Masson“

      Ça fait tout drôle ! Le Goebbels de l’espéranto devient finalement un individu fréquentable smiley

      Eh bien, bonjour au “répugnant spéculateur !“ smiley))

      Comme skirlet, je ne vois pas l’utilité de se tourner vers Chomsky, qui a peut-être étudié l’espéranto (?) mais qui n’est certainement pas capable d’en faire usage pour des recherches. Sinon, ça se saurait. Il y a des gens d’une fiabilité totale qui en font usage. J’en choisirai quelques uns dans le monde anglophone :

      Bruce Sherwood, à qui j’avais demandé l’autorisation de publier deux articles dans la revue “SAT-Amikaro“, a enseigné à Carnegie Mellon qui, dans le monde de la recherche aux États-Unis, figure sur le haut du panier. Il avait en effet publié, dans la revue “Physics today“, un article fort éloquent dans lequel, lui, natif anglophone parlant aussi d’autres langues de grande diffusion, plaidait pour l’espéranto : “Universal language requirement“. Cet article peut être lu en anglais et en français sur http://www.esperanto-sat.info/article353.html

      Un autre article de lui est paru sous le titre “Valeur pédagogique de l’étude de l’espéranto“ (“SAT-Amikaro“, supplément “Objectif 87“, juin 1983). A lire sur : http://www.esperanto-sat.info/article210.html Bruce Sherwood est cité sur une liste bibliographique du “China Daily“ QUI PEUT DONNER UNE PETITE IDÉE (vraiment toute petite !) DES DOCUMENTS À CONSULTER POUR SE PERMETTRE DE FORMULER UN AVIS SUR L’ESPÉRANTO ! : http://bbs.chinadaily.com.cn/redirect.php?tid=510212&goto=lastpost Mais voilà : l’avis d’un spécialiste qui sait, et même de dix, de cent ou de mille, n’a guère de poids face à des millions de gens qui ignorent leur ignorance et maintiennent les autres dans le même état.

      Le site de Bruce Sherwood : http://www4.ncsu.edu/ basherwo/

      Est-il vraiment du genre demeuré, rêveur, naïf, paumé, fumeur de moquette, maniaque des jeux vidéo, d’un avaleur de pilules qui vit dans un autre monde ?

      J’ajouterai qu’il avait fait des travaux fort intéressants sur la synthèse de parole avec diverses langues et que l’espéranto s’était révélé supérieur aux autres langues et en particulier l’anglais. La raison en est simple : en espéranto une lettre représente un son unique. En anglais, il y a des prononciations multiples sans compter l’intonation et l’accent absolument chaotiques. A ce sujet, sur un ton humoristique, le professeur John Wells avait dit lors de la conférence dont je fais mention ci-après : « Chomsky et des amis ont réussi à fournir un ensemble de règles extrêmement compliquées qui, avec cinq règles principales et quarante classes d’exceptions, et cent-vingt classes d’exceptions aux exceptions, vous permettent de déterminer avec justesse la position de l’accent sur 90% des mots. »

      Autre personne que j’avais invitée, quand je travaillais à Paris, à présenter une conférence au Centre Pompidou (la cassette existe au service librarie et au siège de SAT-Amikaro) dans le cadre de la réunion culturelle annuelle de SAT-Amikaro : John C. Wells : http://www.phon.ucl.ac.uk/home/wells/

      Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter beaucoup par rapport au contenu très riche de son site à part que la conférence, présentée évidemment en espéranto, remettait l’anglais en question dans le rôle de langue internationale : “Kial ne la angla ?“. Il est l’un des spécialistes de la phonétique de la langue anglaise les plus renommés au monde, notamment pour avoir écrit un ouvrage reconnu comme magistral : “ Accents of English“.

      William Auld est l’un des plus grands poètes et écrivains du monde espérantophone. C’est à ce titre qu’il avait été proposé plusieurs fois pour le prix Nobel depuis 1999 : http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Auld

      Et il y a d’autres noms de natifs anglophones usagers de l’espéranto à l’Académie Internationale des Sciences de Saint Marin dont la principale langue de travail est l’espéranto http://www.ais-sanmarino.org/ . Elle a un prix Nobel en son sein depuis 1994 en la personne du professeur Reinhard Selten (sciences économiques ; au fait, voilà qui devrait intéresser un “répugnant spéculateur“ ! smiley).

      C’est ce qui montre qu’il vaut mieux se fier à sa propre jugeote qu’à des médias qui nous maintiennent dans la Caverne de Platon. Si une palme de l’honnêteté devait être décernée — même si ce n’est pas la perfection (mais où existe-t-elle ?) —, je pense qu’elle devrait être décernée au groupe Radio France, et en premier lieu à France Inter

      “Ce qui demanderait que j’y consacre l’essentiel de mon temps pendant des années. Il se trouve que tel n’est pas mon propos (d’autres s’en sont chargé), et qu’en outre, comme je l’ai écrit plus haut, j’ai d’autres choses à faire de ma vie, en particulier, j’ai un vrai métier.“

      Quand j’étais à Paris, l’espéranto représentait pour moi une seconde journée de travail, d’écriture et de recherches, et tout ceci sans profit financier mais beaucoup de joies et de satisfactions.

      “En outre, j’aimerais bien savoir à qui s’adressent vos diatribes. Est-ce à des espérantiste ? Auquel cas, pourquoi ne pas leur en faire part en espéranto ?“

      N’est-ce pas clair ? Tous les espérantistes qui ont proposé des communiqués de presse ont connu des expériences de ce genre : tout ce qui montrait une avancée de l’espéranto était systématiquement supprimé, et bon nombre d’articles de journaux donnaient toujours le même refrain sur les origines de la langue, une brève description mais omettaient d’en présenter des applications ou avancées qui auraient suscité la curiosité des lecteurs bien plus qu’une présentation comportant souvent des erreurs ou des lacunes. Donc le public était enfermé dans un cercle vicieux de désinformation qui s’auto-alimentait et l’espéranto apparaissait ainsi d’une totale inutilité, comme un truc dépassé. Internet, et AgoraVox en particulier, contribuent à rompre ce cercle vicieux.

      “Le fait que vous vous exprimiez en français (et qui me permet de vous lire) semble indiquer qu’au contraire, vous vous adressez aux non-espérantistes, dans le but de les « convertir ». Je ne vous en conteste nullement le droit. Mais alors, pourquoi vous offusquer des interrogations d’un candide perplexe, au point de les considérer illégitimes ?“

      Savez-vous comment s’est faite la “conversion“ à l’anglais à travers le monde ? Les missionnaires de Bush y contribuent fortement aujourd’hui, surtout dans les pays riches en ressources ou présentant un intérêt stratégique. Avez-vous entendu parler de l’Anglo-American Conference Report 1961 ? Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%A9rialisme_linguistique Je suis tout a fait pour des interrogations sauf quand elles ont tout l’aspect d’insinuations ou d’affirmations. Le tout premier commentaire que vous avez ajouté après mon article n’avait absolument rien à voir avec “des interrogations candides“. Ça ne trompe personne. C’était le comportement arrogant de l’homme qui sait tout, et plus encore ce dont il ne sait rien. Les usagers de l’espéranto n’aspirent pas à “convertir“ mais seulement à informer de façon à ce que tout citoyen de quelque pays que ce soit puisse se forger un avis. Je ne crois pas que le professeur Umberto se soit “converti“ à l’espéranto. Il n’a fait que corriger un point de vue qui était erroné du fait qu’il avait vécu dans un milieu où c’était de bon ton de ricaner de l’espéranto : “Mais je dois dire que, dès que pour des raisons scientifiques j’ai commencé à m’occuper un peu de l’espéranto, j’ai changé d’avis et adopté une attitude plus souple.” (à la revue “Esperanto“, janvier 1993)

      “Au lieu d’opposer des arguments rationnels à mes interrogations, vous me balancez des tirades certes impressionnantes en volume, mais largement à côté de la plaque, me prêtez des intentions que je n’ai pas, me narrez des contes de fée aussi abracadabrants qu’invérifiables, et m’attaquez même sur mon pseudonyme (que pour votre information, j’ai choisi il y a douze ans dans un jeu video, voyez à quel point c’est significatif).“

      J’ai déjà écrit qu’il ne s’agit pas d’interrogations mais d’affirmations. Que faut-il de plus rationnel que des informations exactes et vérifiables ? Où trouvez-vous les références de vos doutes ? Ne cherchez pas Docteur : c’est dans la tête ! Oui, le pseudo m’a amusé tout autant que la référence à une formation scientifique, et je suppose ne pas être le seul. Si c’est ça la science, on n’est pas fauché avec ça ! smiley)) Pour ceux qui ont l’esprit joueur, j’ajouterai qu’il n’y a pas de langue plus ludique au monde que l’espéranto. C’est un jeu rationnel qui exerce la créativité.

      “Oui, dans l’absolu, dans le monde merveilleux de Walt Disney où les méchants sont punis à la fin, ce serait sûrement une bonne chose que l’espéranto soit universellement répandu, pour les raisons que vous soulignez. Sauf que visiblement nous n’avons pas choisi la même pilule. Moi, je vis dans le monde réel. Accepter que le monde n’est pas parfait, ce n’est pas être « vendu » ou « collabo » ou « infiltré par le Département d’Etat ». C’est être adulte.“

      N’est-ce pas plutôt vous qui êtes encore scotché devant un jeu video ? F.-Vincent Raspail avait écrit : « Les philosophes et les novateurs qui se placent en tête de la civilisation rencontrent la plus opiniâtre résistance, et de la part de ceux qui souffrent par suite de leur paresse, et, de la part de ceux qui profitent de cette paresse pour retarder de tout le poids de leur égoïsme le char si lent de la raison humaine. »

      “Sinon, pour Skirlet, qui ne cesse de me harceler sur mon niveau en anglais, qu’il se souvienne que j’ai déjà abordé la question dans la première intervention que j’ai faite au sujet de l’esperanto. N’ayant pas pour principe de répéter cent fois les mêmes choses, j’en resterai là.“

      Je rappelle que Skirlet est une jeune femme et, quand elle parle de son expérience sous le régime soviétique, ça me rappelle une anecdote assez révélatrice concernant Stepan Titov, le père du cosmonaute German Titov. Après 17 tours autour de la terre, son fils était revenu sur terre après une mission réussie à bord de Vostok II, en 1961 : “Après des années de souffrance et de peur, tout le monde ne se fiait pas encore au dégel : lorsque des étrangers découvrirent la qualité d’espérantiste de Stepan Titov, le père du cosmonaute soviétique, et après que le Congrès Universel d’espéranto, qui cette année-là s’était tenu dans la ville anglaise d’Harrogate, lui avait envoyé un télégramme de félicitations pour le succès de son fils, Titov fut d’abord très choqué. Ce n’est que peu à peu qu’il parvint à se convaincre que la période durant laquelle on persécutait des hommes pour la connaissance et l’usage de l’espéranto était terminée.“ Bien sûr, je vois déjà l’“observateur“ doublé d’un “répugnant spéculateur !“ me demandeer des références : “La dangera lingvo“, de Ulrich Lins, Bleicher Verlag, 1988, p. 395. Au Portugal, durant la dictature de Salazar, la réception d’un courrier portant une marque relative à l’espéranto (le mot ou un emblème tel que l’étoile verte à cinq branches) exposait son destinataire à une visite de la police secrète (PIDE) : perquisitions, arrestations, confiscation de documents et de matériel, etc.. Le livre mentionné ci-dessus révèle une quantité inimaginable de faits semblables. Ce n’est pas malsain de savoir douter, au contraire. Par contre, quand ça devient maladif, il faut voir un psy.


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 27 juillet 2006 20:57

      Comme je plains feu mes grands-parents, qui tenaient un café, et qui on passé leur vie à tenter de raisonner des clients enivrés. Ah que c’est exaspérant !

      Pour Skirlet, comme je l’expliquais plus haut, j’ai étudié mon sujet. Mon sujet, ce n’est pas l’espéranto, c’est l’article d’Henri Masson. Malgré les invitations que vous m’y faites, je tâche de ne jamais m’en éloigner. Il n’entre pas dans mes ambitions de critiquer les qualités intrinsèques du langage esperanto, car comme vous le soulignez à juste titre, je n’ai aucune compétence pour ce faire. En revanche, il n’y a pas besoin d’éplucher les téra-octets de références webesques citées par votre estimé mentor pour relever des incohérences dans son discours, qui nous assure avec la plus inflexible rectitude à quelques phrases de distance que l’espéranto est immensément répandu (au point qu’on trouve facilement des espérantophones dans toutes les gares de Limoges jusqu’à Vladivostok), mais que s’il n’est pas répandu, c’est à cause des nazis et des communistes, et que d’ailleurs c’est pour ça qu’à la chute du mur de Berlin, l’eo cessa d’être enseigné dans les écoles bulgares. Il n’y a pas besoin de sortir de Normale Sup pour faire remarquer que 2115 participants à un congrès international, c’est une affluence médiocre. Ce n’est pas moi qui ai sorti ce chiffre, ni qui ai tenté d’en faire une preuve de la popularité de l’Esperanto, c’est monsieur Masson.

      Cela dit, comme je suis doté d’une certaine curiosité, j’ai traîné un peu sur le web pour me documenter sur l’esperanto (et je vous remercie de me donner l’occasion de pratiquer mon anglais). J’ai découvert sans grande surprise que je n’étais pas le premier à être dubitatif sur les grandes vertus du langage du docteur Zamenhof(*), et aussi, j’ai observé que la question du nombre de locuteurs est à peu près aussi âprement débattue que la question du « qui était là le premier » peut l’être concernant les relations israélo-palestiniennes. Je suis navré d’avoir mis les pieds dans le plat de façon aussi grossière.

      Et pour vous éviter de faire des recherches dans le très complexe système d’Agoravox, je vous mets le lien pour la réponse à la question qui vous taraude :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11132

      Ceci étant réglé, passons à monsieur Masson. Ou devrais-je vous donner du « Maître » pour ne pas me faire moquer ? En premier lieu, j’attire votre attention sur le fait que je ne vous ai jamais traité de Goebbles, ni ne vous ai jamais attribué une quelconque parentée spirituelle avec ce personnage, et si j’ai pu laisser penser le contraire, c’est bien malgré moi, et je vous prie de m’en excuser. Je me suis au contraire étonné qu’un homme qui se flatte à tous propos d’être démocrate emploie pour convaincre de ces méthodes malhonnêtes et déloyales qui firent les beaux jours des propagandistes totalitaires, et dont le thread ci-dessus fournit un beau catalogue d’exemples. Ensuite, puisque vous me traitez d’« ignoble spéculateur », il serait sans doute juste que vous expliquiez aux lecteurs qui ne m’auraient pas fait l’honneur de visiter mon site en quoi ce qualificatif peut m’être attribué (à moins bien sûr que le concept d’ironie vous échappe). Et puisqu’on parle d’honnêteté intellectuelle, je note que pour vous, le fait de jouer aux jeux vidéo vous suffit pour me classer parmi les gamins, il semble que vous soyez passé sur le « il y a douze ans ». Je vais sûrement vous étonner, mais il y a douze ans, eh bien, j’étais plus jeune qu’aujourd’hui. Et quand bien même, est-ce infâmant de pratiquer les jeux vidéo ? A quelle décennie du XIXe siècle avez-vous cessé toute évolution intellectuelle pour poser avec aplomb de tels a-prioris ? C’est d’autant plus gonflé que dans le même texte, vous me reprochez de juger de ce que je ne connais pas. Voulez-vous savoir de quel jeu il s’agissait ? Eh bien ça s’appelait « Elite II : Frontier ». Pour vous éviter de juger sans connaître, je vais vous en parler un peu : il s’agissait d’un simulateur spatial conjuguant combat, navigation et commerce. Ce qui m’avait incité à l’acheter, c’était qu’il s’agissait du premier jeu (et aussi le dernier, il n’y en a pas eu depuis) qui présente une version réaliste de l’espace, respectant les distances entre étoiles, la taille des corps célestes, les accélerations, etc... Il se trouve qu’en effet, je nourris quelque intérêt pour ces matières que sont l’astronomie, l’astrophysique, l’exobiologie, la planétologie, l’astronautique. Sans pour autant en faire le centre de ma vie. Sans en écrire des bouquins. Sans en inonder agoravox toutes les semaines. Sans non plus me mettre à croire aux soucoupes volantes, ni construire des fusées dans mon garage, ni soutenir mordicus que dans dix ans, tout le monde passera ses vacances sur la lune, ni braire des diatribes de possédé pour dénoncer le scandaleux complot du « American Illuminati Association Against the Sky » pour empêcher les jeunes gens de devenir astronomes, liens et citations à l’appui. En effet, contrairement à ce que vous affirmez à l’issue de votre dernière réponse, je ne crois pas être un dangereux monomaniaque.

      Ah, et s’il vous faut un exemple de votre incohérence intellectuelle, je m’en vais vous reprendre :

      « Comme skirlet, je ne vois pas l’utilité de se tourner vers Chomsky, qui a peut-être étudié l’espéranto (?) mais qui n’est certainement pas capable d’en faire usage pour des recherches. Sinon, ça se saurait. Il y a des gens d’une fiabilité totale qui en font usage. J’en choisirai quelques uns dans le monde anglophone : »

      Comme de coutume, vous comprenez exactement ce qui vous fait plaisir. Je ne me suis pas tourné vers les travaux qu’a pu faire le professeur Chomsky concernant l’esperanto, à ma connaissance, il n’en a pas fait (le sujet n’a d’ailleurs pas l’air d’inspirer les chercheurs). J’ai pris des exemples de deux linguistes éminents, qui se trouvent avoir étudié les mécanismes de formation des langues - un autre de mes centres d’intérêt, mais que je n’ai malheureusement pas le temps d’approfondir comme il le devrait.

      Il se trouve que je connais aussi Noam Chomsky pour ses écrits politiques, que j’estime beaucoup. C’est curieux, n’est-ce pas, car s’il a le grand tort d’écrire en anglais (Pouah ! L’anglais ! POUAH !), c’est une personnalité qu’on peut difficilement soupçonner de soutenir l’impérialisme anglo-saxon sur le monde. C’est pourquoi, quand je parle de Chomsky à mes collègues de la CIA, le matin, autour de la machine à café du siège de Langley, je m’attire souvent des regards torves et suspicieux. Me prendraient-ils pour une taupe rouge à la solde de la dangereuse secte espérantiste ?

      Au fait, puisque vous mettez en doute tout à la fois ma santé mentale et mes compétences, tout en prétendant, pour simplifier, que je suis payé par les Américains, comment expliquez-vous ce curieux paradoxe ? Pensez-vous que les lobbyistes yankees gaspillent leur temps et leurs dollars à recruter des demeurés, rêveurs, naïfs, paumés, fumeurs de moquette, maniaques des jeux vidéo, avaleurs de pilules(**) qui vivent dans un autre mondes ?

      Je vous laisse méditer sur cette interrogation.

      (*) Découverte intéressante : j’ai appris que le docteur Zamenhof, inventeur de l’esperanto, était docteur en ophtalmologie, et pas du tout en liguistique ou en quoi que ce soit du même genre, comme on pourraît être naturellement incliné à le croire. Or, le titre universitaire de docteur en ophtalmologie, dont je ne conteste ni la valeur ni l’utilité, confére autant de compétence pour créer une langue qu’un CAP boucherie, un diplôme d’ingénieur hydraulique ou le titre meilleur joueur du mondial 2006. Ce détail n’apparaît nulle part dans les écrits périodiques de monsieur Masson sur Agoravox, c’est probablement un oubli, que je me permets donc de rectifier.

      (**) Apparemment la référence vous est passée au-dessus de la tête. Vous êtes décidément d’une autre époque.


    • skirlet (---.---.188.115) 27 juillet 2006 21:50

      « Ah que c’est exaspérant ! »

      Soit c’est votre métier, alors assumez votre choix. Soit ce n’est pas votre métier, et si une telle occupation ne vous amuse pas, ne la faites donc pas. J’ajoute que la vérité est ailleurs : personne ici n’est votre client.

      « Mon sujet, ce n’est pas l’espéranto, c’est l’article d’Henri Masson »

      Oui, votre approche est, en résumé, la suivante : « je ne crois pas un mot à ce que vous dites, prouvez-moi que vos chiffres et références sont vraies ». Cependant vous oubliez que ce n’est pas à l’auteur de prouver son « innocence », c’est à vous de prouver sa « culpabilité ». Dire « je n’y crois pas » n’est pas un argument.

      « que l’espéranto est immensément répandu »

      Immensement, non, et personne ne le dit. Comme j’ai déjà dit, la densité est faible, mais la dissémination grande. A vous de prouver que c’est faux.

      « je vous remercie de me donner l’occasion de pratiquer mon anglais »

      En ben, s’il faut que les espérantistes vous incitent à pratiquer votre anglais... smiley))))))))))

      « Ce n’est pas moi qui ai sorti ce chiffre, ni qui ai tenté d’en faire une preuve de la popularité de l’Esperanto, c’est monsieur Masson. »

      Donc, vous pensez que ce chiffre est vrai. CQFD.

      « Ou devrais-je vous donner du »Maître« pour ne pas me faire moquer ? »

      Boutade de bas étage.

      « Sans en inonder agoravox toutes les semaines. »

      Je me demande, pourquoi venir inonder de commentaires un sujet qui ne vous intéresse pas... Encore une fois, vous ne voulez pas répondre. Surtout pas de coup « je veux sauver mon prochain de l’influence néfaste de l’espéranto » smiley)

      « C’est pourquoi, quand je parle de Chomsky à mes collègues de la CIA, le matin, autour de la machine à café du siège de Langley, je m’attire souvent des regards torves et suspicieux. »

      Décidément, ça ne s’arrange pas smiley)

      « j’ai appris que le docteur Zamenhof, inventeur de l’esperanto, était docteur en ophtalmologie, et pas du tout en liguistique ou en quoi que ce soit du même genre, comme on pourraît être naturellement incliné à le croire »

      Voila !!! Asp a découvert le grand secret des espérantistes, si jalousement gardé que le métier de Zamenhof est mentionné sur plein de sites et en plein de langues.

      Félicitations smiley Encore un peu, et vous découvrirez que le soleil ne tourne pas autour de la Terre. En plus, ce n’est pas le diplôme qui a initié la langue smiley

      « Pensez-vous que les lobbyistes yankees gaspillent leur temps et leurs dollars à recruter des demeurés, rêveurs, naïfs, paumés, fumeurs de moquette, maniaques des jeux vidéo, avaleurs de pilules(**) qui vivent dans un autre mondes ? »

      Ah oui, j’avais oublié que tous les fumeurs de moquette et les extraterrestres parlent anglais smiley

      Bon, conclusion : un loooong discours, pas de réponse aux questions, et maintenant il n’est même pas clair ce que vous voulez prouver exactement. Учёный вы наш smiley)


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 27 juillet 2006 22:20

      Eh oui, j’ai découvert avec une certaine surprise que Zamenhof était docteur en ophtalmologie, car en lisant la prose de monsieur Masson, je le croyais diplômé de linguistique. Je n’avais pas l’intention de remettre en cause l’honnêteté de feu le bon docteur Z., ni de sous-entendre que sa profession était gardée secrète par la communauté éophone. Comme vous l’avez fort bien compris mais feignez de l’ignorer, ma petite sortie avait pour but de démontre une nouvelle fois les mauvais procédés de Henri Masson qui sème la confusion dans les esprits en tentant de parer le Dr Zamenhof d’une autorité universitaire qu’il n’a jamais eue et dont il n’a sans doute jamais cherché à se prévaloir.

      Car si Zamenhof avait été avocat, croyez-vous sincèrement que Masson l’appellerait, dans ses articles, « Maître Zamenhof » ?


    • skirlet (---.---.141.153) 27 juillet 2006 22:39

      Votre surprise est en effet très évidente. Cependant, il n’y a aucune manipulation, car personne n’est interdir d’aller chercher l’info ailleurs que dans les articles de M. Masson (c’est même le but - même vous êtez allé chercher des informations smiley) Donc, le procédé est tout à fait honnête. Quant à vos « si »... Les suppositions n’ont rien de scientifique, c’est un procès d’intention.

      Je vais vous dévoiler encore un « secret » : la brochure où Zamenhof jette les bases de « lingvo internacia » a été signée « Doktoro Esperanto ». Vous pouvez contactez Zamenhof et lui reprocher de ne pas avoir précisé son métier, en trompant ainsi des tas de gens smiley)


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 27 juillet 2006 22:44

      Votre conception de l’honnêteté intellectuelle me semble aussi floue que celle que vous avez de l’esprit scientifique.


    • skirlet (---.---.141.153) 27 juillet 2006 23:58

      Ma foi, je sais ce que c’est, des procédés véritablement malhonnêtes, et je sais ce que c’est un manque d’information. Rien à voir avec la possibilité de s’informer sur la Toile, quand on a un doute au sujet d’une info. Manifestement, pas vous.

      Quant à l’esprit scientifique, c’est plutôt votre approche qui est fort curieuse smileyPourquoi, je l’ai déjà dit. Mais je n’ai toujours pas eu de réponse à mes questions. Je présume que c’est votre esprti scientifique qui vous empêche de répondre smiley


    • Henri Masson (---.---.150.246) 28 juillet 2006 13:46

      Bonjour l’ambiance !

      À celles et à ceux qui préfèrent rire d’une démonstration aussi affligeante de la « formation scientifique », en guise d’entr’acte, je me permets d’offrir la traduction d’une blague de celui qui signe « L’Enfoiré » sur AgoraVox. Elle est placée comme commentaire après un article intitulé « Faites l’amour, pas la guerre ! » :

      Blago (blague)

      Tiun ĉi blagon aperigis « L’Enfoiré » (= La Aĉulo smiley el Belgio ĉe http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11363 post artikolo titolita « Faites l’amour, pas la guerre ! » (Amoru, ne militu !)

      Un contrôleur du fisc épouse une femme qui a déjà été mariée 6 fois.

      Impostkontrolisto edziĝas kun virino jam sesfoje edziniĝinta.

      Au cours de la nuit de noce, la jeune épouse dit à son mari :

      Dum la geedziĝa nokto, la juna edzino diras al sia edzo :

      Mon chéri, sois plus doux, s’il te plait. Je suis vierge.

      Kara mia, estu pli dolĉa, mi petas. Mi estas virga.

      Les bras en tombent à notre inspecteur ! Hein, quoi ? Mais tu as déjà été mariée 6 fois !!!

      Miregas la inspektoro ! Nu, kion ? Sed jam sesfoje ci edziniĝis !

      Ben oui,mon premier mari était psychiatre. Il ne faisait que parler de sexe.

      Nu, jes, mia unua edzo estis psikiatro. Li nur parolis pri sekso.

      Mon deuxième était gynécologue. Il ne faisait qu’ausculter.

      Mia dua estis ginekologo. Li nur min aŭskultumis

      Mon troisième était philatéliste et se contentait de lécher.

      Mia tria estis filatelisto kaj kontentiĝis per lekado.

      Mon quatrième était manager des ventes : il disait qu’il connaissait le produit, mais ne savait pas comment l’utiliser.

      Mia kvara estis manaĝero de la vendoj : li diris ke li konas la produkton sed ne scias kiel ĝin uzi.

      Le cinquième était fonctionnaire : il disait qu’il savait ce qu’il fallait faire, mais que ce n’était pas de sa compétence.

      La kvina estis ŝtatoficisto : li diris ke li scias kion fari, sed ke tio ne apartenas al lia kompetenteco.

      Et mon sixième, enfin, était informaticien. Il disait que si tout fonctionne normalement, il vaut mieux ne toucher à rien.

      Kaj mia sesa, fine, estis informadikisto. Li diris ke se ĉio bone funkcias, estas pli bone nenion tuŝi.

      Alors, je t’ai épousé toi, un contrôleur des impôts, pour être certaine de bien me faire baiser.

      Tial, kun ci mi edziniĝis, la impostkontrolisto, pour esti certa ke ci fikos min.

      Les explications ci-après sont nécessaires à ceux qui ne comprennent que l’espéranto pour la dernière phrase du fait qu’en espéranto « baiser » dans le sens où l’attend visiblement l’épouse se dit « fiki » à l’infinitif et « fikos » au futur, alors que dans le sens de tromper c’est « trompi » et « trompos ».

      En la franca la vorto « baiser » (beze) povas havi la sencon « fiki » aŭ « trompi », do la vorto estas interpretebla duoblasence kiel « fiki » kaj « trompi », konsiderante ke impoŝtkontrolisto trompas smiley


  • Yann (---.---.202.27) 26 juillet 2006 05:52

    Il y’a quand même des sujets plus importants que les médias occultent, je pense en premier lieu aux crimes que perpétuent les immigrés musulmans sur notre sol. Je ne comprends pas un traitre mot de vos échanges, je croyais que cette langue pouvait être comprise facilement par des gens bas de plafond, sans doute suis-je encore bien plus bas de plafond donc.. Et puis apprenez plutôt le Français à vos enfants.


    • Henri Masson (---.---.204.140) 26 juillet 2006 09:06

      N’ai-je pas écrit au départ, dans l’introduction, que ce fait (la désinformation) était « perceptible dans divers domaines » ? Je me suis contenté d’en traiter un seul aspect que je connais bien, pour lequel j’ai énormément de références, et pour lequel le public est sous-informé et même désinformé.

      Il se produit en France pas mal de crimes dans lesquels les immigrés musulmans n’ont rien à voir. A propos du fanatisme, Zamenhof avait écrit : "les plus grands mensonges et calomnies pourraient-ils donner de tels fruits si les peuples se connaissaient bien les uns les autres, si entre eux ne se dressaient des murs épais et élevés qui les empêchent de communiquer librement et de voir que les membres des autres peuples sont des hommes tout à fait semblables à ceux de notre propre peuple, que leur littérature ne prêche pas de terribles crimes mais la même éthique et les mêmes idéaux que la nôtre ?”

      Il y a donc un problème d’information et d’éducation. Quelle place consacre-t-on dans les médias à la présentation de films où le crime est omniprésent, et quelle est celle consacrée à une réflexion et à une recherche telle que celle offerte par l’espéranto ? Quelle place consacre-t-on à l’espéranto dans l’enseignement pour améliorer l’apprentissage des langues, aussi bien nationale qu’étrangères, faciliter l’étude de la géographie en la rendant plus intéressante et attrayante, et aussi pour favoriser l’émergence d’un sentiment de civisme planétaire, d’un humanisme sans frontières ? Je connais même un professeur de collège qui a pu donner des leçons de mathématiques à des élèves ayant découvert la langue une heure auparavant. Il en parlera dans le cadre d’un atelier qui aura lieu du 26 au 28 octobre à Clermont-Ferrand à l’occasion du congrès de l’Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public — APMEP). Que l’on essaie la même chose avec d’autres langues étrangères !

      Quant à la langue française, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer, durant la Semaine de la Francophonie, sur le rôle bénéfique que pourrait jouer l’espéranto dans l’amélioration de son enseignement : « Quel parti la langue française peut-elle tirer de la défense et de l’illustration de l’espéranto ? » sur http://www.esperanto-sat.info/article708.html


    • skirlet (---.---.223.254) 26 juillet 2006 12:06

      Une langue facilement compréhensible, c’est la langue maternelle de chacun. Sinon quelle langue, d’après vous, pourrait être comprise d’emblée par une personne en Chine, en Pologne et en France ? Ceci n’existe pas. Par contre, une langue qui prend peu de temps à un Chinois, un Polonais et à un Français, elle existe.

      Concernant le français : vous serez étonné, mais les enfants ayant appris les bases de l’espéranto sont bien meilleurs en français.


    • krokodilo (---.---.209.195) 26 juillet 2006 15:09

      Yann, ne jouez pas au troll, le fait que nous parlions de l’espéranto n’implique pas que tous les autres sujets au monde soient insignifiants à nos yeux ! Il y a actuellement sur Agora Vox une discussion très chaude sur l’immigration et la démographie ; votre message serait plus à sa place là-bas. Pour la facilité, je ne suis pas moi-même doué en langues. L’espéranto est beaucoup plus facile (estimation 10 fois, pour faire simple), mais reste une langue étrangère, nécessitant une motivation et un effort régulier. C’est plus facile pour nous, occidentaux, parce que les racines sont souvent familières, mais la grammaire est différente.


    • Henri Masson (---.---.210.86) 29 juillet 2006 08:35

      Je viens de remarquer une erreur dans la dernière phrase de ma traduction « por esti certa ke ci fikos min » : il faut « por » et non « pour ».

      Ceci dit, c’est pour un tout autre but qu’une motion a été votée par les Jeunes Socialistes italiens à propos des problèmes de langues et de communication, et ceci suite à la publication du rapport Grin et d’interventions auprès des institutions européennes telles que celles d’Emma Bonino et de Marco Panella : http://parole_a_tous.blog.lemonde.fr/parole_a_tous/2006/07/les_jeunes_soci_ 1.html


  • Adolphos (---.---.59.170) 26 juillet 2006 06:40

    « on s’est toujours contenté d’ignorer superbement que des gens donnent beaucoup d’eux-mêmes pour favoriser et faciliter des relations constructives entre les peuples et saper ainsi les fondements de l’extrémisme, du fanatisme, de la xénophobie et du racisme. »

    Pffffff...... Tout ca ce sont des conneries mon bon messieurs : ouvrez donc un livre d’histoire.

    « Dante avait exposé sa vision d’une synthèse des meilleurs éléments des dialectes italiens. Et il l’avait réalisée. C’est ce que fit Zamenhof quelques siècles plus tard sur une autre échelle. »

    Ca n’a strictement aucun rapport. L’Italien de Dante est du Florentin prononcé « à la romaine ». Nous, nous avons Vaugelas.

    « Des espérantistes, parmi lesquels Zamenhof, avaient été parmi les premiers à proposer, dès 1915, la création d’États-Unis d’Europe. »

    Pfffff.... C’est une idée trés vielle, au moins du XVIéme sous François I.

    « “la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais“ . »

    Justement, puisqu’ils sont en position dominante, ils ne vont pas s’emmerder avec de l’esperonto. Votre démarche est contradictoire et illogique et utopique.

    Maintenant, si c’est juste pour le plaisir, je vous comprend (il y a bien des gens qui apprenent et parlent le Klingon ou le corse). Mais enfin, personnellement, je préféres une langue de culture, ancienne (the older the better) ou il y a de la littérature.


    • skirlet (---.---.223.254) 26 juillet 2006 12:02

      Hadelfausse, pfffff, ça fait du bien pendant la canicule, je vous l’accorde smiley)

      Utopique ? Et alors ? Les utopies de hier sont les réalités d’aujourd’hui. Mais étant donné que votre matière grise n’est pas capable même à retenir l’orthographe du mot « espéranto », je doute que vous puissiez le comprendre. Et quand vous maîtriserez votre « better » comme un natif, on reparlera de la logique.


    • Adolphos (---.---.59.170) 26 juillet 2006 12:09

      « Les utopies de hier sont les réalités d’aujourd’hui. »

      Citez moi une seule utopie qui soit réalité d’aujourd’hui. (Et évitez SVP la république, qui existait à athénes il y 2500 ans et dans toute l’europe pendant toute l’époque moderne, merci, on gagnera du temps).

      « Mais étant donné que votre matière grise n’est pas capable même à retenir l’orthographe du mot »espéranto« , je doute que vous puissiez le comprendre. »

      Ah, parce que votre langue à encore une orthographe ? Pour quoi faire ? C’est totalement réactionnaire, ca, l’othographe !

      « Et quand vous maîtriserez votre »better« comme un natif, on reparlera de la logique. »

      Voila, vous avez compris : « comme un natif ». L’aispéranto n’a pas de natif, pas de mentalité, pas d’altérité, contraiment à l’anglais (par exe). Au fond, vous refusez l’altérité, c’est à dire le fait que, quoique vous fassiez, il y a une part de l’autre qui vous demeure à jamais inaccessible et différente. Vous ne seriez pas un vulgaire matheu, en fait ?


    • krokodilo (---.---.209.195) 26 juillet 2006 15:20

      Nonsense ! Quand un français étudie l’anglais, vous ne lui reprochez pas de perdre son altérité française. Eh bien c’est pareil pour l’espéranto : un chinois qui étudie l’espéranto demeure un chinois avec sa culture, pareil pour un français ou un américain. C’est une langue inter-nationale ou trans-nationale, pas votre fantasme de langue mondiale, et c’est le meilleur moyen de respecter les « petites » langues, au lieu de les perfuser d’anglais dès l’école primaire comme la Finlande, la Suède ou autre, voire plus tôt en engageant des nounous natives pour mieux choper l’accent.


    • Henri Masson (---.---.204.140) 26 juillet 2006 15:21

      « Pfffff ! » : C’est ainsi que raisonne une chatte du voisinage quand elle est surprise.

      Les livres d’histoire passent énormément de choses sous silence. L’histoire a fait l’objet de nombreuses manipulations. Il y a beaucoup de démarches espérantistes qui, même si ce n’est qu’à une petite échelle, du fait que certains cherchent à confiner l’espéranto dans un ghetto par la désinformation, entrent dans le cadre d’initiatives de paix. Il y a par exemple des initiatives espérantistes visant à rapprocher les peuples de Corée du Sud et du Japon qui ont connu ce que les générations précédentes ont connu entre la France et l’Allemagne. Aussitôt après la première guerre mondiale, les espérantistes furent parmi les premiers à oeuvrer au rapprochement franco-allemand avec les volontaires du Service Civil International et d’autres organisations en proposant le moyen d’un dialogue direct à tous les niveaux de la société. Après la première guerre mondiale, le congrès de SAT se tint à Cassel en 1923 sous la présidence d’Honneur d’Albert Einstein et le congrès universel la même année à Nuremberg.

      Umberto Eco rappelle dans « La recherche de la langue parfaite » que « les gouvernements ne se sont jamais distingués dans la détermination de ce qui était bon pour l’ensemble de la société ». Le 11 avril 1958, le président Eisenhower avait dit, devant la 51ème Conférence de la Fédération Aéronautique Internationale : « Les gouvernements sont plus stupides que leurs peuples ». Que dire de cette citation en ce moment dans le pays qu’il a gouverné ?

      « Ca n’a strictement aucun rapport. L’Italien de Dante est du Florentin prononcé »à la romaine« . Nous, nous avons Vaugelas. »

      La primauté effective de la langue de Florence ne signifie pas que ce soit exclusivement du florentin, pas plus que l’on ne pourrait dire que l’espéranto, avec environ 75% de racines latines, est du latin.

      Dans l’encyclopédie « Alpha » (18 vol.), je lis à propos de Dante : « Son traité ’De l’éloquence en langue vulgaire’ (1303-1304) est une sorte d’histoire du langage qui s’ouvre sur une projection idéale : une synthèse des meilleurs éléments des dialectes italiens ».

      Sur http://www.italialibri.net/international/francais/alighierid.html je lis, à propos de Dante : « Il fonde la théorie d’une langue vulgaire qu’il appelle illustre, laquelle ne peut être l’un des parlers locaux italiens mais une langue issue d’un travail de polissage confié à l’ensemble des écrivains italiens. Cette œuvre est un premier manifeste pour la création d’une langue littéraire nationale italienne. »

      Sur http://www.bribes.org/trismegiste/rivarol.htm en note 8 d’un écrit de Rivarol, on peut lire : « (...) il se mit à chercher dans chaque patois ce qu’il y sentait de bon et de grammatical, et c’est de tant de choix qu’il se fit un langage régulier, un langage de cour, selon sa propre expression ; langage dont les germes étaient partout, mais qui ne fleurit qu’entre ses mains. Voyez son traité ’De Vulgari Eloquentia’, et la nouvelle traduction de son poème de L’Enfer, imprimée à Paris. »

      Dans « La recherche de la langue parfaite », Umberto Eco écrit : « et il [Dante] critique tous ceux qui, à commencer par les Florentins, croient que leur langue natale est la meilleure, alors qu’il existe de très nombreuses langues et que beaucoup sont meilleures que le vulgaire italien. » (p. 59)

      Adolfosse-septique (puiske l’ortograf è le dairnié de sais soussis !) écume AgoraVox pour y déposer ses âneries comme un petit chien à qui l’on n’a pas appris le caniveau dépose sa crotte là où un passant, une femme avec son landeau, un enfant ou un aveugle doivent passer pour éviter le trafic. Tout est du même tonneau : l’idée d’une Europe date même d’avant François 1er. Charlemagne avant lui, Napoléon après lui, y ont pensé, mais Zamenhof pensait à tout autre chose qu’à l’élargissement d’un empire ou d’un royaume. Voilà qui montre le niveau de culture d’une personne dont l’argument principal est « Pfffff » avec 5, 6 ou 7 « f ».

      « la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais ».
      - « Justement, puisqu’ils sont en position dominante, ils ne vont pas s’emmerder avec de l’esperonto. Votre démarche est contradictoire et illogique et utopique. »

      Merci d’écrire l’« esperonto », langue d’avenir, car le suffixe « ont », en espéranto, indique le participe futur alors que le suffixe « ant » indique le présent !!! smiley))

      C’est encore une fois l’ignorance qui se manifeste. Et le degré de maturité politique.

      Il fut un temps où l’Allemagne était dominante, d’autres époques où ce fut la France, d’autres encore où ce furent des puissances dont on ne parle guère aujourd’hui. La démarche de ceux qui préconisent l’espéranto est parfaitement logique et sans contradiction : « À chacun sa langue, une langue pour tous : l’espéranto ».

      Utopique. L’euro est lui-même né de l’utopie ! C’était inimaginable. Mieux encore, le nom a été proposé par un enseignant belge d’Ostende, Germain Pirlot. Voir aussi : « L’euro, une monnaie sortie de l’utopie » sur http://www.esperanto-sat.info/article244.html


    • skirlet (---.---.45.204) 26 juillet 2006 16:57

      « Citez moi une seule utopie qui soit réalité d’aujourd’hui. »

      Décidément, se renseigner est dur smiley) Encore heureux que vous connaissez le mot « république ». Les utopies, selon les époques, varient beaucoup. Jamais un appareil plus lourd que l’air ne volera ; jamais les femmes ne voteront ; jamais la vente d’ordinateurs ne dépassera 5 exemplaires ; jamais les gens n’écouteront la radio ; jamais personne ne pourra regarder la télé plus de 2 heures ; jamais un char ne pourra rouler tout seul ; jamais les esclaves ne seront libres... et puis faites un effort, pas gaspiller l’espace sur le serveur d’Agoravox pour faire du likbez ! Je mentionnerai encore une utopie - le laser. Décrit pour la première fois par l’écrivain russe Alekseï Tolstoï dans le roman « Hyperboloïde de l’ingénieur Garine » sous le nom de « hyperboloïde » justement

      http://www.magister.msk.ru/library/prose/tolsa004.htm ,

      cet appareil était une utopie jusqu’à son invention, et actuellement il est utilisé dans plein de domaines. Même l’homme dans l’espace était une utopie pendant longtemps...

      « Ah, parce que votre langue à encore une orthographe ? Pour quoi faire ? C’est totalement réactionnaire, ca, l’othographe ! »

      Réveillez-vous, mon grand ! Vous êtes en train d’écrire en français, et vous n’allez pas nier l’existence de son orthographe. Jé né sé pa si sé réacsionnère, mé sa exist. Et en espéranto aussi il y en a une.

      « L’aispéranto n’a pas de natif »

      Si, Hadeaulhfosse, il en a :

      http://www.ethnologue.com/14/show_language.asp?code=ESP

      « pas de mentalité, pas d’altérité »

      Chacun y apporte l’altérité et la mentalité de son peuple, pour les faire connaître aux autres.

      « Au fond, vous refusez l’altérité, c’est à dire le fait que, quoique vous fassiez, il y a une part de l’autre qui vous demeure à jamais inaccessible et différente. »

      C’est la canicule qui vous fait délirer ? Et vous, comment accédez-vous à cette part cachée de l’autre ? Comment proposez-vous de communiquer dans une pièce où se trouvent les locuteurs des 25 langues ? En leur imposant votre langue et donc votre altérité ? En anglais, tout en écrasant les autres altérités, sauf l’anglo-saxonne ?

      « Vous ne seriez pas un vulgaire matheu, en fait ? »

       smiley)))))))))))))))))))))))))))))))

      Dans tous les cas, je ne suis pas « un » mais « une ». Je ne suis sûrement pas vulgaire. Les maths ont toujours été assez difficiles pour moi, mais je ne vois pas en quoi les matheux seraient vulgaires. Et vous, ne seriez-vous pas un troll, par hasard ? smiley


    • Jérémie (---.---.233.62) 29 juillet 2006 04:06

      Des utopies qui se sont réalisées : la fin des guerres en Europe entre les pays de l’UE actuelle, l’Euro, marcher sur la lune, voler dans les airs comme des oiseaux (avions, ULM, etc.), faire Paris-Montpellier en 3h30, etc. !


  • Kventino (---.---.179.21) 27 juillet 2006 00:04

    J’ai hésité à réagir à cet article, parce que, c’est bien connu, chaque intervention complimentant Mr Masson se retrouvera en spam sur toutes les boites internet, et même sera envoyée, à ceux qui n’ont pas internet, avec la pub.

    Je me demande quand même pourquoi certains perdent leur temps à lire des articles sur des sujets qui les desintéressent. Moi personnellement si le sujet ne m’intéresse pas, il y a peu de chances que je le lise (bon, j’avoue, peu de sujets ne m’intéressent pas), mais arriver au bout, toujours trouver ça inintéressant, et quand même provoquer un debat à la fin ... une fois d’accord, mais systématiquement ... Mais il y a une chose que je ne comprendrais vraisemblablement jamais : Comment peut-on juger ce qu’on ne connait pas ? Surtout en se réclamant « scientifique » ? Déja que j’ai une mauvaise image des scientifiques ... (L’explorateur me fait penser aux physiciens ... mais passons ce n’est qu’un point de vue) Bon en tout cas la majorité des réactions me font penser que cet article est très optimiste (en fait ce n’est pas tout à fait ce que je pense. Mais, alors que la nuance me vient immédiatement en esperanto, il n’existe pas de terme en français). Mais c’est quand même intéressant. Et puis ... kiam unu esperanto estos unu esperinto ? (jeu de mot intraduisible ... quand un esperantiste sera-t-il quelqu’un qui a esperé, sous-entendu quelqu’un qui n’a pas hurlé avec les loups, qui n’a pas ricané avec les hyènes, quand est-ce que ses efforts seront reconnus ?- deux lignes pour traduire une petite phrase ...)


    • skirlet (---.---.27.118) 27 juillet 2006 01:03

      Comme l’a dit quelqu’un fort judicieusement, « l’espéranto est la seule langue dont quelqu’un qui ne la connaît pas du tout peut parler longuement » smiley)


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 27 juillet 2006 00:09

    En dehors du fait que son opinion ne va pas dans votre sens, qu’est-ce qui vous permet d’écrire que Charles de Gaulle ne savait rien de l’espéranto ??


    • skirlet (---.---.27.118) 27 juillet 2006 01:07

      Une personne qui connaît sur l’espéranto autre chose que le nom et « langue artificielle », ne dirait pas « quelque espéranto » et saurait que cette langue a très peu de choses en commun avec le volapük. Il saurait également que l’espéranto n’a pas la vocation de remplacer les langues nationales. Les clichés viennent de la méconnaissance.


    • Henri Masson (---.---.215.243) 27 juillet 2006 09:35

      Je ne doute pas que Charles de Gaulle connaissait l’espéranto à la façon dont la quasi totalité des hommes politiques le connaissent, ce qui équivaut à zéro. Car pour mettre l’espéranto au niveau du volapük, il faut ne connaître de l’une et de l’autre de ces langues à peine plus que le nom. Si de Gaulle avait connu l’espéranto, ça n’aurait pu être qu’à travers des rapports datant de la période quand le gouvernement français s’était farouchement opposé à toute discussion sur l’espéranto à la SDN, c’est-à-dire de 1921 à 1923. On peut supposer qu’il y avait un dossier noir au quai d’Orsay, dans lequel se trouvait l’espéranto (qui sait s’il n’existe pas toujours ? C’est d’ailleurs ce qu’avaient suspecté Edmond Privat et l’ingénieur général de la Marine Maurice Rollet de l’Isle, deux des plus éminents espérantistes de l’époque). C’est la période peu glorieuse durant laquelle le gouvernement fit occuper la Ruhr. La circulaire Bérard du 3 juin 1922, interdisant l’utilisation des locaux scolaires pour les cours d’espéranto, fut abrogée en 1924 par son successeur sous le gouvernement d’Édouard Herriot. La même année, 42 savants de l’Académie française avaient émis un voeu en faveur de la Langue Internationale : http://www.esperanto-sat.info/article207.html

      Une comparaison de l’« avis » méprisant de de Gaulle à celui émis par d’autres hommes politiques français montre déjà un tout autre niveau d’approche :

      Georges Clemenceau : "Ne laissons pas partir sans un adieu cet homme de bonne foi, de volonté et d’apostolat... Il passa sa vie à bâtir de toutes pièces une langue internationale, l’Esperanto, qui a peut-être des chances, même après la mort de son créateur, de rester une oeuvre vraiment vivante. Je m’empresse de dire que je n’ai point lu le fameux Fundamento de Esperanto du Dr Zamenhof, ni les traductions qu’il a faites des oeuvres de Molière, Shakespeare, Goethe ou Gogol. Mais je suis prêt à reconnaître que l’Esperanto a des qualités de logique, de clarté, de simplicité et surtout de facilité, qui donnent de la valeur et de la force... Son vocabulaire, bien que restreint, est assez riche et assez nuancé pour s’assouplir à la rude discipline de la traduction des chefs-d’oeuvre de toutes les littératures étrangères ; il est assez souple pour exprimer toutes les pensées humaines.« ( »L’homme enchaîné", 18 avril 1917, donc 4 jours après la mort du Dr Zamenhof)

      Cette reconnaissance des mérites de Zamenhof appelle quelques commentaires qui ont été publiés dans « Espéranto-Vendée ». C’est erreur de dire, par exemple, que l’espéranto a été créé « de toutes pièces ». L’expression « vocabulaire restreint » mérite aussi des éclaircissements. voir : http://www.esperanto-sat.info/article148.htm

      voir aussi : http://www.esperanto-sat.info/article147.html

      et http://www.esperanto-sat.info/article139.html

      Paul Painlevé (1863-1933), membre de l’Académie des Sciences, député, Président du Conseil en 1917 et 1925, Ministre de l’Instruction publique en 1915 et 1916 (aux espérantistes) :

      “De quel aveuglement faut-il vraiment être victime pour ne pas voir que l’œuvre que vous poursuivez est une œuvre grandiose et qu’en la poursuivant vous servez à la fois les intérêts de la France et de l’Humanité“

      Léon Blum : « Je voudrais que dans tous les villages et dans toutes les villes, on enseigne l’espéranto qui serait un facteur pour l’entente des peuples et le plus sûr moyen pour maintenir la paix universelle. »

      La fin est peut-être exagérée, mais il est hors de doute que l’espéranto peut contribuer fortement à une évolution des mentalités qui renforcerait le sentiment d’appartenance à une entité plus vaste que celle de la nation, premier pas vers la « République Universelle » dont rêvait Victor Hugo. Sans doute un « petit pas », mais autrement plus important pour l’humanité que celui du jour où l’homme marcha sur la Lune.

      Hors de France, il existe des avis autrement plus dignes de foi du fait que ceux qui les ont prononcés étaient des locuteurs de l’espéranto :

      Franz Jonas, président de la république d’Autriche, en espéranto lors de son discours d’accueil prononcé dans un parfait espéranto (l’enregistrement existe) au congrès universel de Vienne en 1970 :

      « Bien que la vie internationale devienne toujours plus intense, le monde officiel perpétue les vieilles et inadéquates méthodes de compréhension linguistique. Il est vrai que la technique moderne contribue à faciliter la tâche des interprètes professionnels lors des congrès, mais rien de plus. Leurs moyens techniques sont des jouets inadaptés par rapport à la tâche d’ampleur mondiale à accomplir, c’est-à-dire s’élever au-dessus des barrières entre les peuples, entre des millions d’hommes. »

      A noter en passant (ça cadre parfaitement avec le contenu de cet article), que, lors d’une visite officielle à Paris, le 22 mars 1972, le président Jonas avait réservé un instant pour une délégation de trois espérantistes français (dont Roland Grandière pour SAT-Amikaro) à l’Hôtel Crillon, où se tenait une réception avec de nombreux ambassadeurs étrangers, ministres et journalistes. A la grande surprise de tout ce beau monde, il avait eu l’audace de parler en espéranto, comme à des amis de longue date, avec ces trois représentants. Il avait manifesté de l’intérêt pour la situation de la langue en France, en particulier auprès des jeunes. Dans son numéro du 25 avril 1974, après la mort du président (le 24.4), le correspondant à Vienne du « Monde » n’avait rien trouvé de mieux que de faire une allusion désobligeante à son goût immodéré pour l’espéranto. Il me semble qu’une allusion du même tonneau était déjà parue dans le numéro de ce quotidien après la visite du président à Paris. Si un lecteur ou une lectrice peut me procurer l’image jpg de cet article, merci d’avance ! Ça mérite d’être encadré et montré dans des musées de l’espéranto et aussi de la presse.

      Après cette digression, il semble utile d’ajouter l’avis de Wilhem Drees (1886-1988), qui fut longtemps premier ministre des Pays-Bas à partir de 1947 et l’artisan du relèvement de ce pays après la seconde guerre mondiale : « Nous devons enfin avoir une langue commune pour l’utilisation internationale et, aussi séduisante que puisse paraître l’idée de choisir pour cette langue internationale l’une de celles qui sont déjà parlées par des centaines de millions d’hommes, je suis malgré tout convaincu qu’une langue neutre comme l’espéranto - devant laquelle tous les hommes se trouvent égaux en droits - est préférable. »

      Lui aussi le parlait parfaitement et il était membre de FLE, l’équivalent de SAT-Amikaro pour les Pays-Bas.

      Ferdinand Eisen, Ministre de l’Education d’Estonie (genre vilain petit canard pas vraiment apprécié par le pouvoir soviétique !) : « L’enseignement et la diffusion de l’espéranto aident ensemble à une meilleure compréhension entre les peuples, à l’accroissement de la communication entre les jeunes de divers pays, à leur éducation dans l’esprit de l’internationalisme, dans l’esprit de compréhension et d’estime des autres cultures. »

      Il y a eu aussi Tito, qui l’avait appris en prison : “L’espéranto doit être introduit dans les écoles, non point par un décret d’en haut, mais par l’exigence consciente de l’opinion publique informée, par conséquent depuis la base d’une manière vraiment démocratique.“

      Ce que visent mes articles, c’est précisément d’informer l’opinion publique. Ceux qui y voient de la propagande ou du prosélytisme ont l’esprit sérieusement tordu, car en matière de propagande, de bourrage de crâne et de prosélytisme, il y a surdose pour l’anglais.


    • skirlet (---.---.228.170) 27 juillet 2006 12:00

      Je voudrais juste préciser que, si le décret a été partiellement aboli, l’espéranto est autorisé dans le cadre d’activités périscolaires, mais toujours pas scolaires. Par contre, pour enseigner l’anglais il n’y a même plus besoin d’un diplôme... Il suffit d’être « native english speaker » (je parle d’un fait réel).

      « en matière de propagande, de bourrage de crâne et de prosélytisme, il y a surdose pour l’anglais »

      J’ajouterai à cette liste la coércition, quand on prive les élèves d’un autre choix que l’anglais.


  • tereza (---.---.247.233) 27 juillet 2006 09:44

    Très intéressant et complet. Il en faudrait beaucoup de tels


  • (---.---.202.101) 27 juillet 2006 18:23

    Pour continuer à découvrir un monde inconnu et plein de héros extraordinaires, un article sur Valdemar Langlet ça serait interessant. Ceux qui connaissent sa vie voient de quoi je veux dire.


    • Henri Masson (---.---.215.243) 27 juillet 2006 19:43

      Merci pour la proposition. C’est un fait que Valdemar Langlet est une grande figure de l’espéranto, intéressante à bien des égards. Comme les lecteurs ne savent sans doute pas grand’chose, pour la plupart, des multiples facettes de cette langue, je préciserai que Valdemar Langlet fut d’abord un pionnier de l’espéranto en Suède. Il fut aussi parmi les premiers espérantistes, après le journaliste polonais Jozef Wasniewski — lui aussi une figure extraordinaire hélas disparue trop tôt —, à parcourir divers pays d’Europe avec l’espéranto comme bagage linguistique. Il fut le premier à former, en 1899, un couple avec une partenaire d’une autre nationalité : une Finlandaise, et après la mort de celle-ci, il épousa Nina Borovko, la fille d’un pionnier russe de l’espéranto. Et enfin, on peut le considérer comme le Schindler de l’espéranto pour avoir sauvé de nombreux juifs en Hongrie en leur procurant des documents d’identité qui leur permirent d’échapper à l’arrestation et à la déportation. Dans la mesure du possible, je m’efforce d’adapter les sujets à l’actualité : affaire Dreyfus, dérives médiatiques... Donc, qui sait ?


    • Asp Explorer (---.---.82.42) 27 juillet 2006 21:00

      Je ne comprends pas, vous faites l’apologie de Langlet ce soir ?


    • skirlet (---.---.188.115) 27 juillet 2006 21:19

      Dictionnaire d’Asp :

      « faire apologie » = parler de quelque chose de façon positive.

      A suivre smiley


    • Henri Masson (---.---.150.246) 28 juillet 2006 07:50

      Je ne vois vraiment pas pourquoi un personnage aussi intéressant que Langlet — certainement plus intéressant que l’« explorateur » qui se bouche les yeux — ne mériterait pas d’être présenté dans le cadre d’un article.

      Pour les curieux, une recherche avec « valdemar langlet » donne 9280 occurences en diverses langues. Sur Wikipedia (en espéranto) : http://eo.wikipedia.org/wiki/Valdemar_Langlet

      Certes, c’est vain de fournir des références à l’« explorateur » vu que sa « formation scientifique » est à la science ce que l’infaillibilité pontificale est (ou était) au catholicisme. Nous trouvons en lui un esprit aussi borné que celui d’Idéfix, le toutou d’Astérix (qui existe en traduction espéranto ! smiley et le flair et le raisonnement de Rantanplan, le chien de la BD de Lucky Luke smiley)).

      Ses références, il va les chercher chez des trolls qui ont les mêmes idées fixes que lui, qui sévissent sur AgoraVox et d’autres forums et qui ont le même esprit de déduction que lui, c’est-à-dire celui de Rantaplan :

      Zamenhof était donc ophtalmologiste et non linguiste ! Quelle trouvaille !!! smiley))) Voilà de quoi s’en déboîter la mâchoire ! On découvre là le flair et l’esprit d’observation de l’« explorateur » qui a bénéficié d’une « formation scientifique » ! smiley))

      Où l’« explorateur » va-t-il chercher tout ça ? Chez des gens qui, au départ, sont gênés sans trop savoir pourquoi par les succès de l’espéranto et qui se réjouissent des obstacles qu’il doit vaincre (genre Bénichou). Et ensuite ils cherchent à justifier leur attitude par n’importe quel argument. Toute personne équilibrée irait en premier lieu vers des références fiables. Et voilà que notre « scientifique » court à toute berzingue là où l’on déblatère contre l’espéranto. Vive la référence !!! Tout bon dictionnaire ou ouvrage encyclopédique indique que Zamenhof était ophtalmologue, entre autres le QUID : http://www.quid.fr/2006/Geographie_Humaine/Langues_Universelles/1

      Lamentable « l’explorateur » !

      Devrais-je rappeler à chaque article que j’écris que Zamenhof était ophtalmologue et non linguiste, comment a-t-il eu la passion des langues, etc. ? Ne devrais-je pas faire un copier-coller systématique des 342 pages de la biographie de Zamenhof dont je suis coauteur avant tout article que je proposerais pour publication sur AgoraVox, une biographie où, nulle part, il n’est écrit que Zamenhof était linguiste ?

      Et puis, à la façon de Voltaire, puis de Clemenceau, on pourrait dire que la linguistique (ou plus précisément l’interlinguistique dans ce cas — la science des langues internationales construites) est une chose trop sérieuse pour la laisser à des linguistes. Qui sait, en dehors du monde des linguistes, qui était Otto Jespersen ? C’était un linguiste danois de renommée mondiale. Sa tentative de créer une langue internationale sous le nom de Novial a été un lamentable échec. À propos de ces linguistes professionnels par rapport au passionné de langues qu’était Zamenhof, le professeur Gaston Waringhien, un érudit, traducteur polyglotte depuis et vers l’espéranto, qui fut lexicologue et grammairien chez Larousse, avait écrit dans son ouvrage « Lingvo kaj vivo » (Langue et vie) : “Cela prouve que l’on peut être un excellent anatomiste et un mauvais accoucheur, et que ni l’érudition ni la prétention n’ont jamais remplacé l’amour”. Le professeur André Martinet, linguiste de renommée mondiale, qui avait pourtant participé aux travaux de l’International Auxiliary Language Association (IALA), et qui avait lui-même claqué la porte de cette association avec d’autres linguistes après s’être rendu compte que le professeur Alexander Gode avait imposé son point de vue sur le projet « Interlingua » et n’avait guère tenu compte de l’avis de cet aréopage de linguistes qu’était l’IALA, avait comparé, voici quelques années, l’espéranto face à l’anglais sans même faire mention d’autres tentatives comme l’Ido, l’Interlingue (Occidental), l’Interlingua ou autres, ni même du Novial de son très éminent confrère Otto Jespersen : « Ma conclusion est que le problème d’une langue de communication internationale se ramène à un conflit entre une langue issue d’un travail conscient de composition, l’espéranto, qui donne manifestement toute satisfaction à ses usagers, et une langue nationale à visées hégémoniques, laquelle, nul n’en doute, ne peut être de nos jours que l’anglais. » (1989)

      Lamentable l’« esprit scientifique » ! Il s’énerve tellement qu’il s’emberlificote. Mais ceci a un côté positif, car les visiteurs peuvent ainsi découvrir les préjugés, les raisonnement les plus communs et la mauvaise foi que l’on trouve à l’encontre de l’espéranto. Et ce cas est particulièrement intéressant.

      Bien sûr, lorsque j’indique des sites qui dirigent à des gens qui ont un tout autre niveau de formation scientifique que lui (par exemple Bruce Sherwood — pourquoi s’en priver vu que ça donne des occasions de parfaire son anglais, ce qui confirme que son niveau est inférieur à celui de natifs !!! smiley)), il se garde bien d’y aller, car sa belle assurance en prendrait un coup. Mais ce n’est pas grave car les visiteurs qui suivent cette discussion, eux, y vont et se font une idée plus précise et fiable sur la question.

      J’ai cité quelques noms d’usagers de l’espéranto aux États-Unis. Je pense que d’autres méritent d’être connus, tels que le professeur Humphrey Tonkin, d’origine britannique, professeur d’anglais et de littérature, puis directeur de l’Université de Hartford aux États-Unis. En 2003, il avait dit : “Il y a tant de choses en espéranto sur le Réseau que, même pour ne lire que les titres, votre vie entière ne suffirait pas.” Un telle activité est-elle vraiment le signe que le nombre d’espérantistes est infime alors que les espérantiste n’ont pas tous accès à Internet ? Des radios de portée internationale telles que Radio Pologne Internationale (Radio Polonia), Radio Chine Internationale, Radio Rome, Radio Vatican, Radio La Havane et bien d’autres (voir http://osiek.org/aera/fr.html — bien sur je dis ça aux autres visiteurs car l’« explorateur » se gardera bien d’aller sur des terrains où il risque de perdre pied :- ) utiliseraient-elles régulièrement l’espéranto pour des émissions ? Ceci dit, le congrès de Florence sera couvert par la rédaction d’espéranto de Radio Polonia : http://www.radio.com.pl/polonia/eo/

      Bien sûr, que l’« explorateur » se garde d’y aller voir car son idée fixe, son obsession maladive sur le nombre de congressistes à Florence risquerait de s’acheminer sur la voie de la guérison smiley)) .

      Un autre site à visiter en terre anglophone est celui de Donald Harlow qui fait un travail remarquable autour de la littérature en espéranto : http://donh.best.vwh.net/Esperanto/Literaturo/literaturo.html http://donh.best.vwh.net/Esperanto/Literaturo/literaturo.tradukita.b.html http://www.webcom.com/ donh/don/don.html

      L’« explorateur » s’obstine, tel Idéfix, à ne voir que le congrès de Florence alors que les espérantistes n’attendent plus, aujourd’hui, avec Internet, Skype et les techniques audio-visuelles de communication, les congrès universels pour pratiquer la langue et faire connaissance d’autres gens de toute la planète. Je n’ai moi-même participé qu’une seule journée à un congrès universel. C’était en fait une simple visite d’à peine une journée à celui de Montpellier en 1998, et je ne suis même pas certain d’y avoir été inscrit comme participant... Les usagers de l’espéranto sont nombreux à voyager individuellement en sachant qu’ils auront des points de chute où on les renseignera mieux qu’à un guichet. Non loin de chez moi, j’ai le cas d’une dame qui revient juste d’une visite de deux villes du Japon (Hiroshima et Kyoto) et qui n’a jamais participé à un congrès universel. Même chose pour une autre qui a, voici quelques mois, voyagé en Chine.

      Avec des gens comme l’« explorateur », on serait tenté de dire « sauve qui peut, v’là la science qui se manifeste ! » smiley)))


    • Henri Masson (---.---.121.150) 30 juillet 2006 15:47

      Voici le communiqué (normalement bilingue) envoyé à propos de questions traitées après cet article. Toute personne qui le souhaite peut demander l’inscription libre et gratuite à la liste d’information de SAT-Amikaro :

      Bien plus important que le nombre d’espérantistes dans le monde, c’est le champ des applications pratiques qui se développe autour de lui qui a de l’importance, par exemple pour les logiciels libres utilisables en espéranto, Wikipedia (15ème position par le nombre d’articles parmi plus de 220 langues), sciences (AIS), commerce (TAKE, IKEF), tourisme, enseignement, radiophonie, chanson, littérature, arts, action sociale, échanges, etc.. Internet aide beaucoup à étendre le domaine des applications et aidera de plus en plus à en développer d’autres.

      L’“Atlas des langues du monde“ du professeur Roland Breton (éd. Autrement, Paris, 2003, p. 21), indique de “500 000 pratiquants à une audience de 8 000 000 de par le monde“. Donc le nombre souvent avancé de 3 millions se situe dans la moitié inférieure de la fourchette.

      ##

      Depuis quelques années, la rédaction d’espéranto de la Radio polonaise ‘Radio Polonia‘, qui émet en sept langues, diffuse des reportages sur le congrès universel, cette année-ci celui de Florence. Des entretiens avec des espérantistes connus sont habituellement diffusés par la suite.

      Les possibilités d’écoute (ondes courtes, satellite, horaires et fréquences) apparaissent sur : http://www.polskieradio.pl/polonia/czestotliwosci.asp?rId=11

      Ou sur Internet en temps réel : http://www.polskieradio.pl/polonia/ramowkaOnLine.asp?rId=11

      Pour faire connaissance avec la rédaction d’espéranto et lui transmettre des informations en liaison avec la Pologne et l’espéranto qui peuvent l’intéresser : http://www.polskieradio.pl/polonia/onas.asp?tId=76

      Radio Chine Internationale annonce aussi le congrès de Florence :

      http://es.chinabroadcast.cn/

      Voici quelques jours, les auditeurs de la rédaction d’espéranto ont reçu le très beau numéro de “Mikrofone“ (mars-juin 2006) en couleurs et format A3 qui peut être reçu sur simple demande. La rédaction organise un concours sur le thème “Moi et Radio Chine Internationale“. Des auditeurs espérantistes ont déjà gagné un voyage en Chine. La rédaction vient d’accueillir Line, une nouvelle rédactrice, toute jeune et souriante, qui souhaite recevoir des chansons et des disques pour son programme du samedi : “L’espéranto en marche“ : Esperanto-Redakcio, China Radio Internacia, Pekino, Chinio 100040

      Lorsque j’ai habité à Courbevoie, entre La Défense et Paris, ce n’est qu’au bout de quelques années, en octobre 1974, que j’ai découvert un espérantiste qui vivait à environ 200 m de chez moi. Il n’avait eu jusqu’alors aucun contact avec les espérantistes mais, bien qu’il existait des publications chinoises en français, il était abonné depuis déjà longtemps à la revue “El Popola Chinio“ (De Chine populaire) qui paraît maintenant sur le web : /www.chinareport.com.cn/> Les espérantistes sont trop discrets smiley

      Des informations réticulaires sur le congrès apparaissent aussi sur : /www.liberafolio.org/2006/uk0729/>

      ===

      C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert, dans un ancien numéro de « La Parizano », que j’ai rédigé durant des années jusqu’en 1995, une anecdote vécue lors d’un voyage à Londres en 1974 : Un monsieur m’a demandé dans la rue : « De kie vi venas ? » (D’où venez-vous ?). J’ai répondu « De Francio ». Il m’avait demandé ça après avoir vu un autocollant plastique « Esperanto parolata » sur mon fourre-tout de matériel photo. Il me dit qu’il avait appris l’espéranto voici pas mal d’années mais qu’il avait perdu le contact avec le mouvement. J’avais connu une expérience du même genre à Tromsö, en Norvège. Durant le même voyage à Londres, j’avais logé dans un hôtel proche de Kings Cross et du siège d’une association de travailleurs italiens qui avaient aussi remarqué mon autocollant. Je leur poposai un prospectus en anglais, mais ils me firent comprendre qu’ils parlaient l’anglais et qu’ils n’étaient pas capables de le lire...

      Par le même hasard j’ai retrouvé la citation suivante de Garry Davis /fr.wikipedia.org/wiki/Garry_Davis> parue dans « World Service Authority » :

      “Saint Louis, 10-12-75 Chers Amis, cher Ami , C’est avec un plaisir mêlé de regret que j’écris enfin en français pour notre bulletin WSA ; plaisir, car plus de la moitié des gens qui nous écrivent le font en français et de plus, c’est en France qu’a démarré l’action des citoyens du monde en 1948. Regret, parce que les citoyennes et les citoyens du monde ne parlent pas une langue universelle, ce qui nous vaut une édition anglaise, une française et une allemande - que d’énergie gâchée ! Les espérantistes ont bien raison. Persone, mi lernas esperanton nun, la lingvo monda.“

      La dernière phrase, écrite en espéranto, se traduit par : « Personnellement, j’apprends maintenant l’espéranto, la langue mondiale ».

      ===

      GAZETARA SERVO DE SAT-AMIKARO

      SERVICE DE PRESSE DE SAT-AMIKARO

      Enskribiĝo kaj malenskribiĝo laŭ simpla peto.

      Inscription et désinscription sur simple demande.

      espero.hm @ wanadoo.fr

      Kontraŭ trudmesaĝoj : forigu la spacojn ambaŭflanke de « @ »

      Contre les pourriels : supprimez les espaces de part et d’autre de « @ ». www.esperanto-sat.info


  • Roland (---.---.202.101) 27 juillet 2006 22:07

    En tout cas il y des prises de conscuience qui font leur chemein, regardez la motion que viennent de voter la fédération des jeunes socialistes italiens :


    • Henri Masson (---.---.150.246) 28 juillet 2006 08:03

      Merci d’avoir annoncé cette nouvelle.

      Effectivement, le rapport Grin, sur lequel l’« esprit scientifique » de l’« explorateur » interdira de se pencher, suscite une réflexion dans certains milieux hors de France

      Et ceci bien que le Haut Conseil de l’évaluation de l’école, qui l’avait commandé, l’a tout de suite fourré au plus profond d’un tiroir, si ce n’est à la corbeille, et qu’il y ait eu à l’encontre de ce rapport un remarquable silence médiatique (à comparer avec le rapport Thélot dont pratiquement tout le monde a eu des échos).

      Donc l’idée fait son chemin.

      Voir aussi http://citron-vert.info/article.php3?id_article=378


  • Amicalement (---.---.122.5) 30 juillet 2006 00:21

    Une petite breche pour l’information : un blog de France Television annonce le congrés de Florence et fait réference à votre article.


  • Henri Masson (---.---.139.50) 4 août 2006 12:40

    C’est chose fréquente, sur AgoraVox comme sur les forums, dans des réunions ou en d’autres circonstances, que des gens ramènent leur science sur un sujet dont ils ne savent rien, dont ils viennent seulement de découvrir l’existence ou alors dont ils ont eu connaissance par ouï-dire. C’est particulièrement vrai pour l’espéranto, et nous avons pu nous en apercevoir dans certains commentaires à cet article.

    Zamenhof en savait déjà quelque chose lorsque, en 1900, sous le pseudonyme “Unuel“ (unu el = un parmi...), il publia un article intitulé “Essence et avenir de l’idée d’une langue internationale.). Il parut en 1907 sous la forme d’une brochure avec sa traduction en français aux éditions Hachette. En voici l’introduction :

    “Toutes les idées qui doivent jouer dans l’histoire de l’humanité un rôle important ont toujours un sort pareil et égal. Quand elles apparaissent, elles rencontrent chez les contemporains non seulement une obstination et une méfiance remarquables, mais encore une hostilité incompréhensible. Les pionniers de ces idées doivent beaucoup lutter et beaucoup souffrir ; on les regarde comme des fous, comme des enfants insupportables, ou même comme des êtres directement dangereux. Pendant que ceux qui s’occupent de la bagatelle la plus frivole et la plus inutile, du moment qu’elle est à la mode et conforme aux idées routinières de la foule, jouissent non seulement de tous les biens de la vie, mais encore du nom « d’homme instruit » ou de « d’homme de bien public », les pionniers des idées nouvelles ne rencontrent que des sarcasmes et des attaques : le premier polisson venu les regarde du haut de son ignorance et leur dit qu’ils s’occupent de stupidités ; le moindre plumitif écrit à leur sujet dans son journal des articles et faits divers « spirituels », sans se donner la peine de se rendre au moins compte par lui-même de l’objet dont il parle : et le public, qui suit partout comme un troupeau de moutons ceux qui crient le plus fort, rit et se tord, sans se demander même une minute s’il se trouve une goutte de logique et de bon sens dans ces « spirituelles » moqueries. Quand il s’agit de ces idées-là, « il est de mode » de n’en parler qu’avec un sourire ironique et méprisant parce que A ou bien B ou bien encore C agissent de cette manière ; chacun craint que cette idée ridicule n’occupe sa pensée même un instant ; « sachant d’avance » qu’il « ne peut y avoir là-dedans qu’une insanité », chacun redoute d’être mis au rang « des fous » qui la partagent, si même pendant une minute il essayait d’entrer sérieusement en rapport avec elle. Les hommes s’étonnent : « Comment, à notre époque, des fantaisistes aussi ridicules peuvent-ils apparaître ? et pourquoi ne les met-on pas dans une maison d’aliénés ? »
    Mais le temps passe. Après une longue alternative de luttes et de souffrances, les « fantaisistes » ont atteint le but. L’humanité s’est enrichie d’un trésor nouveau et important, d’où elle tire les profits les plus larges et les plus variés.
    Alors les circonstances changent. La nouvelle invention a acquis de la force et elle paraît tellement simple, tellement compréhensible par elle-même, qu’on ne s’explique pas comment on a pu vivre sans elle pendant des milliers d’années.

    Zamenhof y évoquait ensuite, comme exemple, les objections et critiques que dût entendre Christophe Colomb lorsqu’il imagina que la terre était ronde et que, par conséquent, il devait exister une voie occidentale pour atteindre l’Inde. À part le fait qu’il n’avait pas prévu qu’un continent ferait obstacle, que le parcours aurait encore été très long après et que bien des terres se seraient présentées à lui avant de l’atteindre, il avait vu juste et il avait détruit un préjugé soutenu par la science officielle comme, bien plus tôt, Galilée et Copernic.

    À l’époque où cette brochure a été publiée par Hachette, l’espéranto n’avait que vingt ans, encore peu d’applications pratiques, une littérature qui pouvait encore paraître indigente (de 1896 à 1904, le nombre de livres publiés n’était que de 300, y compris les manuels, dictionnaires, brochures de présentation). Il n’était pas encore organisé sur le plan mondial (la fondation de l’Association Universelle d’Espéranto ne remonte qu’à 1908). Le recueil d’adresses de l’année 1905 en indiquait 13 103. Il est donc facile d’imaginer la gêne des personnes que l’idée intéressait au départ face à l’avis de gens ignares ou malveillants qui se donnaient des airs de tout savoir et d’être capables de deviner l’avenir, tout autant que de gens cultivés, renommés et faisant autorité dans un domaine limité de connaissances et de compétences, mais tout aussi ignorants que le grand public sur ce sujet.

    Les usagers de l’espéranto se contentent pour la plupart d‘utiliser la langue sans en faire état, avec un penchant trop fréquent à laisser dire et à ne pas réagir. C’est dommage.

    La vivacité de l’espéranto a été démontrée non seulement par sa capacité à survivre aux assauts des pires régimes de l’histoire, mais aussi à des obstacles psychologiques, des préjugés entretenus que certains ont exploité et exploitent encore. Toute personne intéressée trouvera des analyses fort intéressantes basées sur le vécu et sur des recherches de Claude Piron, l’auteur de “Le défi des langues — Du gâchis au bon sens“ (éd. L’Harmatten, Paris, 1994, édité aussi en portugais au Brésil) : http://claudepiron.free.fr/

    Dans l’affaire Bénichou, par exemple, ça n’échappe à personne que la démarche visait à couper l’espéranto de la jeunesse : "Je dis aux jeunes gens : l’espéranto était une langue qui avait été inventée dans les années 30-40 (sic)“ (émission “On va s’gêner“ de Laurent Ruquier, Europe 1, 26 juin 2006 ; voir : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11132 ). Et ceci en ajoutant que l’espéranto avait échoué. De la même façon, la politique des ministères de l’Éducation nationale et de la Culture conduit au maintien des élèves et des jeunes dans l’ignorance d’une alternative : l’existence de cette langue dont les avantages comme enseignement préparatoire et comme ouverture sur le monde ont pourtant été démontrés dans divers pays. Le pays où les élèves et les jeunes sont le mieux informés au monde est actuellement la Hongrie où l’espéranto est enseigné à titre officiel.

    Cette situation existe encore de nos jours et exige un certain courage intellectuel pour affronter les calomnies, les préjugés, les attitudes condescendantes, les moqueries. On peut imaginer le rédacteur en chef d’un journal qui ne demande qu’à être informé et à informer sur l’espéranto, ou l’homme politique qui veut intervenir afin que cette langue soit prise en considération, mais qui reçoit un avis péremptoire du niveau de l’argumentation de Bénichou de la part d’un collègue ou d’un confrère, de quelqu’un reconnu comme compétent dans un domaine d’activité mais tout à fait ignorant en ce domaine. Et c’est bien ce qui se produit depuis des décennies.

    Il est donc important de rompre le cercle vicieux de la désinformation. Et, en cela, Internet permet au public, à tous les niveaux, de découvrir où sont le vrai et le faux.

    Le professeur Umberto Eco a dit au “Figaro“ (19 août 1993, p. 11), à propos de la recherche de la langue parfaite : “Cette recherche aurait pu occuper une vingtaine de savants pour quarante ans et on pourrait en tirer une encyclopédie en vingt-cinq volumes.“ L’espéranto étant la seule langue ayant dépassé le stade du projet et à s’être constitué un support social comparable à une diaspora, il y aurait donc lieu de mettre la majeure partie de ces savants exclusivement sur l’espéranto. La mesure du travail à accomplir a été donnée par le professeur Humphrey Tonkin, cité plus haut : “Il y a tant de choses en espéranto sur le Réseau que, même pour ne lire que les titres, votre vie entière ne suffirait pas.

    La science et l’humanité ont besoin d’hommes tels que Colomb (même si son but, au-delà de démontrer qu’il existait une autre voie, est très discutable), Galilée, Copernic et bien d’autres qui ne se sont pas contentés de ce qui leur avait été enseigné. Internet, ne dispense pas de l’esprit critique. Au contraire, il est plus que jamais nécessaire.


  • Asphodèle (---.---.47.63) 5 août 2006 15:48

    Mes félicitations Henri pour cette conclusion magistrale qui démontre combien ceux qui ont toujours pris parti pour les grandes découvertes avant-gardistes ont été victimes de la sottise de ceux que j’appellerais tendrement les « gentils clones de »Dolly" ! Marie


  • Artis (---.---.40.222) 11 août 2006 05:50

    Bonjour, Ma question est simple, je me demande pourquoi vous donnez toujours la parole aux personnes ayant le même discours ? Plus particulièrement en politique moyen-orientale.


  • T.Cemps (---.---.248.234) 20 août 2006 12:15

    Bonjour à tous ! Je me présente quand même, T.Cemps pour vous servir.

    D’abord je tiens à vous remercier pour ce débat tant hilarant qu’instructif (je ne connaissais aucune des références citées, ma culture s’en trouve fortement grandie, et c’est grace à vous).

    Sachez ensuite que je vais quand même donner mon avis. Après lecture (et relecture) de l’article de M.Masson (et des divers commentaires et réponses de ce monsieur) je ne peux que me poser la question : Pourquoi utilisez vous ce que vous dénoncez M.Masson ?

    Certes, on dit qu’il faut combattre le mal par le mal mais là c’est assez étrange (pour ne pas dire affligeant). Vous parlez de désinformation due à divers causes et agents, mais votre discours sonne un peu comme tel. En effet, je trouve (mais ce n’est que mon avis bien sûr, pas une vérité absolue)que votre article use et abuse de maints procédés utilisés par la réclame, les médias et autres pour « faire passer la pillule ».

    Voilà, c’était mon avis sur cet article ma fois assez bien écrit et instructif mais qui, hélas, n’évite pas les écueils et entre dans le jeu de ce qu’il souhaite dénoncer.

    Sinon, ce qui me fait réagir, au-delà de l’article en lui même, ce sont les réactions de certains intervenants que l’on peut aisément qualifier d’intolérants optus. Attention cependant, il ne faut pas réduire ces personnes à cette seule dimension, mais je trouve qu’elle transparaît néanmoins un peu trop pour ne pas être signalée.

    Je prendrai l’exemple de Monsieur Skirlet (qu’il ne se fâche pas et qu’il ne se sente pas insulté). Loin de vouloir donner une leçon de morale, je dirai simplement que vous vous braquez un peu trop. Votre fois en M.Masson et en l’espéranto est en elle-même admirable, cependant, elle vous empêche un peu d’être réceptif aux arguments adverses. « Le doute n’a pas sa place dans la fois » et chez vous, il est clairement absent. Une remise en cause (légère, pas forcément totale) de certains arguments de M.Masson ne peut qu’être bénéfique. Néanmoins, parfois quand je vous lis, j’ai l’impression de lire un dévôt, ce qui peut être en soit assez rebuttant. Quant à vos attaques contre M. Asp Explorer, je m’en fiche mais sachez que lorsqu’on attaque la personne plutôt que son discours, ou bien la forme plutôt que le fond, c’est qu’on sait que nos arguments sont un peu trop légers et fait perdre en crédibilité.

    Pour M.Asp Explorer (qu’il ne se fâche pas ni qu’il se sente insulté), utiliser la méthode scientifique et les chiffres est une bonne idée, néanmoins rester campé dessus est aussi une forme de fois, les nombres et les statistiques sont l’un des plus gros mensonge de l’humanité. L’évidence (surtout mathématiques) est un leurre et un piège redoutable. J’admire franchement votre style et votre manière de faire ainsi que votre maîtrise de la langue française, cependant je ne peux que vous conseiller d’éviter l’ironie avec des gens qui ne voudront pas la comprendre et qui l’utiliseront pour vous attaquer.

    Quand à la question de l’espéranto, excusez moi de la vulgarité de mes propos, mais j’en ai rien à battre. Certains sont capables de parler cette langue, grand bien leur en fasse. Je n’ai eu que quelques leçons d’espéranto au lycée et j’ai trouvé cette langue aussi hermétique au premier abord que n’importe quelle autre langue. Quant à discutter de son utilité, je ne suis pas habilité à le faire puisque, ne le parlant pas, je ne peux pas constater si l’espéranto est utile ou non.

    Pour revenir au sujet principal (qui n’est pas vraiment l’espéranto) je me vois abonder dans le sens de M.Asp Explorer quant à l’utilisation par M.Masson des procédés qu’il dénonce, ce qui est en soit assez paradoxal.

    En conclusion, le nombre affligeant de réponses hunanimes sans remise en cause aucune, une fois à toute épreuve et un comportement d’aveugle borné me fera citer Cyrulnik :

    « Si on reste entre nous, c’est le danger inverse de Babel qu’on risque : la langue de bois, la litanie, la récitation. Or la physiologie nous montre que quand une information se répète indéfiniment, elle n’informe plus... On finit par s’engourdir dans les sectes de religions profanes qui se développent actuellement : les adorateurs de la molécule, les adorateurs de la parole, les adorateurs du social. Ce n’est plus la peine de parler avec eux tant on sait ce qu’ils vont dire, les mots qu’ils vont utiliser, les exemples qu’ils vont citer. »


    • Toxv (---.---.111.90) 20 août 2006 16:43

      Il y a quelques temps déjà Asp-Explorer a dit : « que l’espéranto est immensément répandu »

      Skirlet lui a répondu : « Immensement, non, et personne ne le dit. Comme j’ai déjà dit, la densité est faible, mais la dissémination grande. »

      « La densité est faible, la dissémination grande, » mais alors, y aurait-il peu d’espérantistes de par le monde ? Tiens je crois que ça me rappelle une intervention radiophonique de Pierre Bénichou ça.... La boucle est bouclée !

      Toxv

      P.S : Je retiens quand même que tu as réussi à faire valoir ton point de vue, Asp Explorer. Et pourtant ça ne semblait pas gagné d’avance, félicitations !


    • Henri Masson (---.---.241.239) 21 août 2006 12:24

      Merci à celui qui orthographie au moins trois fois le mot « foi » d’une façon qui amuserait très certainement nos amis belges une fois ! smiley Voilà qui pourrait leur donner des occasions de raconter des histoires... françaises ! smiley))

      Et aussi le mot « pilule » d’une façon telle qu’il devait se prononcer comme dans les mots « pillage » ou « bille ». Il contribue ainsi à rendre la chose encore plus hilarante ! smiley))

      En espéranto, les mots « foi » (croyance), « fois » (une fois), et « foie » se traduisent respectivement par « kredo », « fojo » ou « foje » (le « j » se prononce comme un « y »), « hepato » (l’organe) ou « hepatajho » (s’il s’agit de la viande, d’un plat).

      S’il avait eu la chance d’apprendre l’espéranto dans le cadre du programme d’enseignement suivi du lycée, et non en dehors par un bénévole, avec un enseignant qualifié et une bonne méthode, avec la perspective d’obtenir des points, donc avec une motivation, comme pour toute autre langue, il n’aurait peut-être pas le problème, en français, de doubler des lettres là où il ne le faut pas et inversement : discutter (!), en soit (! !) assez rebuttant (! !), réponses hunanimes (! !!! ah oui, je crois comprendre cette façon d’orthographier les mots : l’herreur est umaine ! smiley))) Oui, hilarant !!! smiley)))) De quoi se désarticuler les mâchoires !!!

      Bon, on ne nous fait déjà plus le coup de la « formation scientifique » ou de la « formation d’ingénieur », mais plus simplement et modestement d’un enseignement de lycée. C’est déjà un progrès.

      Par ailleurs, je n’ai jamais rencontré Skirlet. Elle ne m’est nullement dévouée (peut-être est-ce dommage pour moi, car il ne s’agit nullement d’un « Monsieur », mais bel et bien d’une personne du sexe féminin ! smiley , pas plus que les autres personnes qui ont défendu ici l’espéranto. Personne ne m’est dévoué et si beaucoup de personnes apprécient ce que je fais, entre autres une bonne proportion de jeunes qui ont lu la biographie de Zamenhof dont je suis coauteur, nul n’a de comptes à me rendre et je n’ai de compte à rendre à personne.

      Quant à la citation de Cyrulnik, elle n’a absolument rien à voir avec le contenu de mon article, car ceux qui, comme moi, s’expriment en faveur de l’espéranto sur AgoraVox, dénoncent justement cet enfermement, ce ghetto dans lequel certaines gens de médias et du monde politique cherchent à le maintenir. Je dis bien « certaines », et Bénichou en constitue un exemple, car il y a là aussi des gens honnêtes, heureusement. Par contre, bravo d’avoir rappelé son nom, car il se trouve que Boris Cyrulnik a dit aussi : « Moins on a de connaissances, plus on a de conviction. » Ce qui convient tout à fait dans ce contexte puisque la personne concernée se croit qualifiée pour faire des remontrances ! Suivez mon regard ! Merci donc mille fois de l’avoir cité ! smiley Ceux qui réagissent ici en faveur de l’espéranto ont un vécu de cette langue, et ils ont pu faire la comparaison avec leur apprentissage et leur pratique d’autres langues. Leur conviction s’est édifiée sur l’expérience.

      Si des espérantistes ou espérantophones condamnent le mur du silence, ce n’est pas pour imposer l’espéranto, mais pour que la population puisse faire un libre choix en connaissance de cause. Le libre choix est en voie de disparition. Il n’y a pas de choix possible là où une alternative est occultée. Ça devient la pensée unique. C’est bien aussi parce qu’ils ne veulent pas rester entre eux, repliés sur eux-mêmes, que des usagers de l’espéranto exigent ni plus ni moins qu’une information honnête. C’est bien parce que le dialogue entre les personnes de langues différentes est aujourd’hui une nécessité, et ceci à l’échelle planétaire, qu’il faut une langue adaptée, conçue pour cet usage. On n’a que trop tardé, et il est clair que l’anglais n’est pas la solution quand on voit ce qui lui est sacrifié depuis des décennies à travers le monde entier pour un résultat finalement minable en regard de l’effort fourni. Et ceci au profit d’une minorité linguistique (moins de 8% de la population mondiale) dont le monde découvre les méfaits de la supériorité acquise au détriment du reste du monde.

      Il se trouve que j’ai lu l’ouvrage qu’avait rédigé Serge Tchakhotine pour combattre toutes les propagandes des régimes totalitaires (il avait rompu avec le stalinisme), en particulier celle du nazisme : « Le viol des foules par la propagande politique ». Tchakhotine était espérantophone sinon espérantiste, et il avait plaidé pour l’espéranto en page 521 de ce gros ouvrage de plus de 600 pages. Dans la première édition de ce livre, il avait déjà constaté que : « l’inertie et l’esprit conservateur des gouvernements de presque tous les pays empêche encore que l’Espéranto puisse devenir la langue auxiliaire mondiale ». En ce qui me concerne, j’ai une profonde allergie à la propagande comme au prosélytisme. Mon but est que toute personne, en France comme partout dans le monde, sache ce qu’est réellement l’espéranto et où il en est. Ce n’est qu’ainsi qu’une réflexion et un choix deviendront possibles. Je ne demande pas de propagande ni de réclame pour l’espéranto et je pense que je suis loin d’être le seul : l’information suffit amplement. Or, c’est un fait facile à démontrer qu’il y a plus de désinformation, de déformation, de silence et de calomnie que d’information à ce sujet. C’est cette situation que j’avais déjà dénoncée dans mon tout premier article publié sur AgoraVox à propos d’un communiqué de l’AFP.

      Et voilà Tovx qui croit avoir eu une idée lumineuse et qui en rajoute une couche ! C’est plutôt cocasse de découvrir que ceux qui viennent au secours de l’« explorateur », et plus ou moins directement de Bénichou, ne connaissent pas l’orthographe de mots courants de leur langue maternelle mais aussi leur sens, par exemple pour « densité » et « dissémination » ! La densité des locuteurs de l’espéranto par rapport à la population mondiale est effectivement faible, mais la dissémination fait qu’il est infiniment plus intéressant qu’il soit parlé un peu partout (disséminé) sur tous les continents plutôt que concentré avec une forte densité dans un espace géographique limité. Il ne serait d’aucun intérêt s’il était concentré, avec une forte densité, dans un espace géographique déterminé. Beaucoup de langues ont un nombre bien plus imposant de locuteurs concentrés dans un espace géographique limité, mais elles ne présentent guère d’intérêt dans le reste du monde. Par exemple le bengali avec 211 millions, le malais-indonésien (né d’un processus identique à celui de l’espéranto, mais destiné à un espace géographique limité) avec 159 millions, sans parler de dizaines de langues ayant plus d’un million de locuteurs.

      Et voilà que Fred à son tour se lance dans une théorie fumeuse en comparant des résultats des « dernières élections présidentielles » (sic !) alors qu’il s’agit des élections européennes de 2004 !!! Il est possible de les voir sur http://francepolitique.free.fr/euro20040.htm

      C’est une pure idiotie que de comparer les résultats d’un parti comme le Parti des Travailleurs, de Gluckstein, qui a un programme politique, avec ceux de la démarche d’Europe-Démocratie-Espéranto (EDE) visant seulement à soulever la question linguistique dans l’UE. Et ceci à plus forte raison parce qu’une forte proportion d’espérantistes n’a pas soutenu cette démarche. Bon nombre d’entre eux n’approuvent pas une telle démarche ou, étant déjà attachés à certains élus ou a un parti, ils n’ont en rien aidé, par exemple par le collage d’affiches, la distribution de tracts, etc.. Nombreux étaient même les bureaux de vote où il n’y avait aucun bulletin EDE. Il est facile d’imaginer la situation inconfortable de clubs et d’associations d’espéranto qui appelleraient à voter pour EDE alors qu’ils ont de bons rapports (donc des subventions) avec des municipalités ayant une représentation majoritaire au sein de tel ou tel parti politique. De plus, c’était la première fois qu’EDE se présentait à des élections en France alors que le Parti des Travailleurs de Gluckstein a été fondé en 1991. Quand on sait en outre que plus de la moitié de la population ignore totalement ce qu’est l’espéranto et qu’une majeure partie de l’autre moitié n’a qu’une vague idée de ce que c’est, et qu’en plus la quasi totalité de la population est parfaitement inconsciente des répercussions économiques, politiques, sociales et culturelles de ce que l’on nomme sans rire « un choix » en parlant de l’anglais, il est tout à fait clair que ce résultat n’a rien de ridicule pour une première fois. Un tel raisonnement comparant les résultats des candidats du PT et de l’EDE montre donc une certaine myopie politique en plus d’un manque total d’informations ou d’une interprétation erronée du peu qu’elle prend en compte. Minable ! Plus que minable !

      Avec de tels « renforts », Bénichou et son défenseur, l’« explorateur », ne sont pas fauchés ! smiley Les défenseurs de l’un et de l’autre deviennent ainsi leurs « défonceurs » ou enfonceurs ! Ceux qui les soutiennent les ridiculisent mieux qu’ils ne pourraient le faire eux-mêmes ! Où va-t-on ma bonne dame ! smiley))

      Oui, ça pourrait être hilarant ! smiley))

      Pourtant.

      La liberté de chacun est pour moi sacrée à partir du moment où elle n’est pas préjudiciable au bien commun. L’idée que je m’en fais n’a rien à voir avec celle du sinistre Bush qui prononce ce mot à chaque instant alors que son pays est celui qui a le plus de prisonniers au monde par rapport au nombre d’habitants (645 détenus pour 100 000) , et où la criminalité y est particulièrement forte : 6,2% pour 100 000 habitants (13ème rang, nouvelle hausse constatée en 2005 par le FBI ). Et alors que son régime impose au monde une politique dont George Sorros a dit « Avec la guerre d’Irak, nous sommes en train de créer plus de terroristes que nous ne pourrons en tuer ». Même Jacques Chirac en est venu à dire « Le libéralisme, ce serait aussi désastreux que le communisme » (Le Figaro, 16 mars 2005)« . Or chacun sait où ce libéralisme »désastreux" trouve l’essentiel de son soutien. Et c’est ce pays qui veut imposer au monde son modèle, son ordre économique, social et culturel, et ceci avec l’anglais comme véhicule !

      Alors, n’y a-t-il vraiment pas de questions autrement plus graves à traiter que le nombre de locuteurs de l’espéranto et ceci par des raisonnements à la noix, dénués de références, sur une langue qui est bel et bien utilisée, par exemple par des radios de portée intercontinentale, en premier lieu Radio Pologne, puis Radio Chine Internationale, sans parler d’autres applications ?


    • (---.---.63.237) 21 août 2006 17:22

      à T.Cemps

      Que voux citiez Boris Cyrulnik, ce brillant esprit, plaide en votre faveur, mais vos procédés pas du tout : Vous n’indiquez pas les références du bouquin, ni son thème. En citant un passage où est mentionné Babel, vous laissez croire qu’il parlait de la Tour de Babel, du problème des langues et de l’espéranto, alors que la suite me laisse penser qu’il parlait des sectes. Et en choissant un passage où le mot secte est mentionné, vous instillez comme bien d’autres avant vous l’idée d’un mouvement sectaire.

      Cyrulnik explique justement que les sectes sont un enfermement, alors que les locuteurs de l’espéranto sont éparpillés dans le monde entier, et plaident pour une meilleure compréhension entre les peuples au moyen d’une langue facile où chacun peut espérer un niveau efficace en beaucoup moins de temps. Nous sommes certes peu nombreux comparativement aux chinois, mais largement plus nombreux que les locuteurs du maltais, auquel pourtant on accorde le statut de langue européenne, au motif qu’il y a une terre, un pays.

      Or, l’espéranto n’est ni une religion ni une secte, ce n’est qu’une langue, dont ses locuteurs pensent que par sa simplicité et son économie de mémoire, elle est une réponse aux difficultés européennes et mondiales de communication.

      Il serait bienvenu de votre part de VOUS EXCUSER de ces insinuations, lancées en vous cachant derrière un brillant psychiatre que vous citez hors de propos.

      Ou alors, ayez le courage de préciser vos attaques et votre pensée, avec plus d’arguments, plus de faits et moins de bla-bla.


  • M. Poulet-Maçon (---.---.23.212) 21 août 2006 15:53

    Sans entrer dans le débat (assez futile d’ailleurs, le point Godwin ayant été atteint depuis des lustres), je me permets de faire remarquer à M. Masson qu’avant d’attaquer quelqu’un sur son orthographe (procédé assez peu glorieux relevant du troll sur bon nombre de forums d’ailleurs), il devrait éviter de bourrer son propre texte de smiley de smiley))) et de guirlandes de !!!!! D’abord, c’est très laid et peu en accord avec les règles de la linguistique qui semblent tant lui tenir à coeur. D’autre part, ces « émoticons » tendraient à démontrer que leur utilisateur est incapable d’exprimer à l’aide de mots des sentiments aussi simples que la joie ou la franche rigolade. Remplissez votre Espéranto de ces glyphes barbares si bon vous semble (c’est peut-être l’usage après tout) mais par pitié, bannissez-les de votre français... Surtout pour critiquer celui des autres...


    • krokodilo (---.---.63.237) 21 août 2006 17:50

      <p>

      Je ne me prononcerai pas sur cette passe d’armes entre M. Masson et vous-même, par contre ce débat ne me paraît pas du tout futile mais au contraire très important, et il faut remercier Agora Vox de permettre ces débats parfois confus ou virulents, ou plein de trolls... sur des sujets boycottés par la plupart des médias (excepté Marianne en ligne et FR3 me semble-t-il) Pour votre information, deux autres médias en ligne, anglophones ceux-là, ne semblent pas non plus trouver ce sujet futile :

      http://www.timesonline.co.uk/article/0,,2090-1639391_1,00.html http://www.thetimes-tribune.com/site/index.cfm?newsid=17030193&BRD=2185&PAG=461&dept_id=415898&rfi=8


    • krokodilo (---.---.63.237) 21 août 2006 17:53

    • M. Poulet-Maçon (---.---.122.66) 21 août 2006 19:24

      >Je ne me prononcerai pas sur cette passe d’armes entre M.Masson et vous-même

      Vous faites bien, vous risqueriez de réaliser qu’il n’y a pas grand-chose à dire pour sa défense.

      >par contre ce débat ne me paraît pas du tout futile mais au contraire très important, et il faut remercier Agora Vox de permettre ces débats parfois confus ou virulents, ou plein de trolls...

      Loué soit Agora Vox.

      >Pour votre information, deux autres médias en ligne, anglophones ceux-là, ne semblent pas non plus trouver ce sujet futile.

      Grand bien leur fasse.


    • skirlet (---.---.1.127) 21 août 2006 23:08

      Tout d’abord, M.Masson n’a pas besoin d’une quelconque défense, car il n’a commis aucun crime.

      Ensuite, en français on ne dit pas « émoticons » (drôle d’hybride smiley), ni même « émoticônes » - c’est plutôt « trombines », frimousses« , »binettes« , »souriards"... la langue française ne manque pas de moyens d’expression, et c’est d’autant plus dommage de l’appauvrir avec le franglais pas tibulaire, mais presque.

      Ces trombines font une partie indissociable des forums sur la Toile, et reprocher à quelqu’un leur utilisation relève d’une pédanterie exagérée. Par contre, écrire correctement les mots de sa propre langue est la moindre de choses que peut faire (ou au moins y aspirer) un natif francophone.


    • krokodilo (---.---.1.127) 22 août 2006 00:38

      Poulet-Maçon

      Votre post est un modèle de vacuité. Ce n’est plus un débat, pourquoi vous fatiguer à taper ça ?


    • Poulet-Maçon (---.---.27.154) 24 août 2006 12:05

      >Ensuite, en français on ne dit pas « émoticons » (drôle d’hybride smiley), ni même « émoticônes » - c’est plutôt « trombines », frimousses« , »binettes« , »souriards"... la langue française ne manque pas de moyens d’expression, et c’est d’autant plus dommage de l’appauvrir avec le franglais pas tibulaire, mais presque.

      Décidément, vous excellez dans l’art d’enculer les mouches sur ce forum. Allez-y, continuez dans la critique de la forme, puisque vos arguments sur le fond sont tellement minces que l’on voit au travers.


    • Poulet-Maçon (---.---.27.154) 24 août 2006 12:08

      >Votre post est un modèle de vacuité. Ce n’est plus un débat, pourquoi vous fatiguer à taper ça ?

      Le vôtre est un modèle d’intolérance. Quel encouragement à la libre expression, vraiment. Lorsque l’on dénie à quelqu’un le droit de s’exprimer, c’est qu’on a plus beaucoup d’arguments à lui opposer.


    • Daniel Milan (---.---.168.163) 24 août 2006 12:12

      Salut le poulet-maçon, mais le poulet maçon, ne serait-il pas celui qui cocotte le plus ?


    • Henri Masson 24 août 2006 12:27

      SVP, si l’on peut se moquer de certains pseudos qui sont aussi comiques que des nez rouges de clown, évitons par contre des jeux de mots sur les noms personnels de gens qui ont le courage de ne pas utiliser l’anonymat. Merci.


  • T.Cemps (---.---.149.108) 21 août 2006 22:19

    Aaaah, excusez moi pour mon orthographe déplorable. J’avoue que je suis loin d’atteindre la perfection dans ce domaine.

    A la personne qui me demande des excuses, qu’elle ne poste pas en anonyme déjà. Ensuite, qu’elle relise mon poste pour se rendre compte que la citation (que je n’aurais jamais dû utiliser vu que tout le monde saute dessus) s’applique aux personnes qui « disent Amen » à M.Masson sans jamais chercher une remise en compte quelconque d’un de ses arguments et non pas aux espérantistes.

    Pour M.Masson, je suppose que la haute proportion d’émoticones dans le paragraphe qui m’est adressé est une forme d’ironie visant à me classer dans la catégorie « jeune con qui ne sait pas s’exprimer ». Soit, si vous le pensez, je n’en ai cure, cela montre juste que vous jugez un peu trop hâtivement les gens (et ne risque pas de relever mon estime pour vous). Ensuite, je vous prierai d’éviter les amalgames faciles « à la Bush » puisque je ne suis pas défenseur de Bénichou (que j’exècre profondément) et il ne me semble pas que Asp Explorer le soit aussi. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas le même point de vue que vous sur la question qu’il faut tous nous mettre dans le même sac.

    Sinon, et ce n’est que mon avis, je trouve vos réactions particulièrement pathétiques, et avec un peu de recul, assez drôles. Est ce que vous relisez les navrantes lignes que vous postez en réaction ? Parce que là, ça fait plus que puéril.

    D’autre part, je crains fort que, comme la plupart des gens, vous ne lisez pas réellement les postes des autres mais que vous vous contentez de les décortiquer pour pouvoir trouver leur point faible (quelqu’il soit) et contre attaquer, si bien qu’au final, vous ne saisissez pas un dixième de ce que la personne a voulu exprimer. Exactement ce que fait un prêcheur, un dévot ou un zélote. Ils répètent inlassablement la même litanie et attaquent leurs adversaires quand ils sont à court d’argument (ce qui est normal, car la foi n’a pas besoin d’argument).

    Pour Skirlet, les pseudonymes sur Internet étant ce qu’il sont, il est assez courant de ce tromper à ce sujet, je m’excuse donc de ma méprise et espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur.

    Pour conclure, je n’ai jamais attaqué l’espéranto, juste la méthode employée par M.Masson et surtout, surtout, les réactions un peu vives d’un groupe suivant son mentor et répondant par l’agressivité à toute pensée « déviante ». Comme quoi, il n’est pas plus intolérant que celui qui prône la tolérance.


    • skirlet (---.---.1.127) 21 août 2006 23:28

      Non, je ne vous tiendrai pas rigueur pour la méprise concernant mon pseudo, bien que la belle langue française possède un moyen de s’en sortir avec « M ou Mme » smiley

      Par contre, vos affirmations répétées sur « un groupe suivant son mentor » sont gratuites et affligeantes. Nous n’avons pas de mentor ; nous ne sommes pas une secte (à vous de prouver le contraire, et il faut que les preuves soient solides). Quelle « pensée déviante » ? Etant une minorité, c’est plutôt nous qui sommes porteurs d’une telle pensée, dans la société qui ne jure que par l’anglais.

      En somme, vous nous reprochez d’avoir une conviction (basée sur l’expérience personnelle) et de la défendre. D’ailleurs, moi personnellement je la défends à ma façon et avec le style qui m’est propre, sans me calquer sur le style des autres, et je ne suis pas seule à agir ainsi.

      C’est à mon tour de douter, si vous avez lu les interventions précédentes. L’argument d’Asp sur le nombre d’espérantistes ne nous apporte rien de nouveau, car on était déjà au courant. Que faut-il remettre en question exactement ? Les qualités linguistiques de l’espéranto ? Son utilité dans le monde de plus en plus petit au sens figuré ?.. Et quelle tolérance défendez-vous - celle d’une liberté de taxer quelque chose en ignorant presque tout sur cette chose ? Ce n’est pas interdit. Tout comme notre droit de réponse. Et encore une fois merci à Agoravox de nous avoir donné ce droit, contrairement aux médias « officiels » (surtout nationaux, car les locaux sont bien plus... tolérants smiley)


    • krokodilo (---.---.1.127) 22 août 2006 00:54

      T. Cemps

      Simple oubli de mon pseudo dû à l’agacement provoqué par votre message. Outre des excuses pour les raisons ci-dessus expliquées, auxquelles vous ne répondez pas, je souhaitais moins de bla-bla, et non pas davantage.

      Pourquoi diable voulez-vous qu’on remette en cause les arguments de Masson, si on les approuve ?

      « et répondant par l’agressivité à toute pensée »déviante« . »

      Marrant ça, parce que ce sont les espérantistes qui rament à contre-courant de l’opinion très majoritaire que pourquoi pas l’anglais comme langue internationale puisque « tout le monde le parle ». Les déviants, c’est nous !

      « Ils répètent inlassablement la même litanie et attaquent leurs adversaires quand ils sont à court d’argument (ce qui est normal, car la foi n’a pas besoin d’argument) »

      C’est vous qui n’avez aucun argument et remplissez vos messages sur les supposées méthodes indignes des uns et des autres. Encore une fois, revenez plutôt sur des faits, des arguments, ce serait plus intéressant.


  • Henri Masson 22 août 2006 08:44

    Quiconque lit mes réponses à divers commentaires peut s’apercevoir entre autres que mes réactions sont tout à fait différentes lorsqu’elles viennent de personnes de bonne foi qui ne sont pas d’accord avec moi (ce n’est pas défendu !) mais se gardent de lancer des insinuations se donnant l’air de poser des questions, et que je fais un usage modéré des « émoticones » pour ces mêmes personnes.

    On trouve les orthographes « émoticônes », « émoticones » et aussi « émoticons ». Les Québécois, plus imaginatifs et plus conséquents que nous dans l’usage des ressources du français, utilisent les mots « binette » ou « trombine ». Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’origine de ces figures amusantes, il suffit d’aller sur http://fr.wikipedia.org/wiki/émoticon :

    « Le terme « binette » est recommandé par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF) ainsi que par l’Office québécois de la langue française (OQLF) (depuis 1995). Parmi les autres termes proposés, on trouvera « frimousse », « souriard », « souriant », « trombine », « tronche », « bouille », « mimique », « bonhomme sourire », voire « p’tit bonhomme qui rigole » et bien entendu « émoticône » comme mentionné plus haut. »

    ou sur http://www.aquadesign.be/news/article-373.php

    Quand j’ai commencé à faire usage d’Internet, en 1996, j’ai été assez allergique à ce que l’on appelait d’abord « smiley(s) ». Aux alentours de 1993, ces signes apparaissaient sur des photocopies de messages réticulaires diffusés surtout aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou dans des groupes de discussions sur « Usenet », en particulier « soc.culture.esperanto ». Comme je navigue pas mal, je me suis aperçu que l’usage en est assez répandu, surtout sur certains forums, entre autres d’informatique. J’ai un petit dictionnaire d’Internet qui avait été publié en 1997 par la revue « .net » et dans lequel on en trouve presque quatre pages ! Je trouve ça excessif et je me limite à l’usage des plus simples, des plus courants donc des plus connus, par exemple : sourire smiley clin d’oeil smiley rigolade smiley) (d’autant plus grosse qu’il y a de « ) » !) mécontent, consterné, tristounet smiley

    Cet usage s’est accru avec des émoticones animés (suffixe « .gif ») qui sont parfois amusants, voire géniaux. Donc je ne vois pas de raisons de rejeter ces signes simples à taper et qui en disent plus long qu’une phrase. D’ailleurs, dans la première période d’Internet, il fallait éviter d’écrire longuement. Ont était loin du haut débit. C’est comme la BD qui, au début, a suscité agacement ou répulsion, surtout chez les plus anciens. Si j’ai forcé dernièrement la dose, c’est bien parce que celui qui trouvait ces échanges « hilarants » avait lui-même tout pour susciter l’hilarité. C’est vraiment amusant de le voir s’accrocher au vocabulaire sectaire tout comme l’« explorateur » s’accrochait désespérément à une démonstration pseudo-scientifique.

    Je trouve tout de même assez curieux que ces commentaires groupés sur une période de quelques jours, aussi minables et maladroits que ceux de l’« explorateur » et complètement en dehors du sujet qui, je le rappelle, est « Des brèches dans le mur de la désinformation », surviennent longtemps après la publication de mon article sur AgoraVox, ce qui est tout à fait inhabituel. Bizarre bizarre, c’est là qu’il faut rire ! (ceci pour éviter l’usage d’une binette !). Faute de pouvoir trouver des arguments valables et étayés par des références vérifiables pour entraver et faire dévier le débat en dehors de ce sujet très précis et vaste, on m’attaque sur la forme de mes réactions. Certains s’étonnent que, lorsqu’ils crachent en l’air, ça leur retombe sur la figure !

    Le chien aboie, la caravane passe...

    Comme tous les usagers d’Internet ne savent pas ce qu’est le « point Godwin », en voici une explication issue de Wikipedia : « L’expression point Godwin a, par extension, également pris un autre sens : un point Godwin est un point donné au participant qui aura permis de vérifier la loi de Godwin en venant mêler Hitler, le nazisme ou toute idéologie peu flatteuse à une discussion dont ce n’est pas le sujet. » Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin


    • Asphodèle (---.---.167.38) 23 août 2006 17:57

      Bonjour à vous tous,

      Des bonnes, d’excellentes et des moins bonnes ? J’ai pu en lire ici de quoi me donner une « sténose du pylore » de rire.

      Mais là il m’apparaît urgent de vous faire part de mon hilarité qui m’amène au bord de la catalepsie, en lisant ces énormités que l’on voudrait nous faire admettre car, paraît-il il, faut accepter la contradiction pour faire avancer le débat ; je suis tout à fait d’accord ! C’est à mourir de rire, quand on voit le genre d’arguments que l’on nous oppose !

      Je ne répondrai pas personnellement à ceux qui apportent cette contradiction, qu’il y ait matière à rire de bon cœur ou même à pleurer dans d’autres cas !

      La contradiction fait certainement avancer le débat, dans la mesure où les arguments que l’on avance pour prouver ce que l’on dit ne sont pas un tissu d’inepties monumentales qui font sourire toute personne un peu documentée sur le sujet !

      Et en relisant l’introduction de Monsieur Masson que vous avez tous lue , je l’espère, j’imagine qu il s’agit de la « désinformation et principalement concernant l’Espéranto ! (pour celui qui n’a même pas compris le sujet du débat dans son entier, : il se reconnaîtra) !

      « Extrait de l’introduction de Monsieur Masson à son article pour le sceptique :

      Des brèches dans le mur de la désinformation Internet a ouvert des brèches dans le mur du silence, de la désinformation et de l’indifférence. Perceptible dans divers domaines, ce fait l’est particulièrement à propos du monde espérantophone qui, depuis quelques années, étend le champ d’application de la Langue Internationale en dépit d’obstacles qu’elle est amenée à surmonter. Qu’est-ce que la désinformation ?

      là, je recopierai bêtement ce qui est dit sur l’Encyclopédie puisque certains intervenants n’ont encore pas compris ce que cela veut dire, mais l’utilisent grassement !

      La désinformation est un processus, utilisable à tous les niveaux dans toutes les sphères de la communication, et qui consiste à présenter : · une information fausse comme vraie - · une partie d’information vraie comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même - · une information vraie comme fausse.- · Et taire aussi l’évidence_

      Et c’est de cela dont j’aimerais parler : .............des « fausses informations » sur l’Espéranto, sur d’autres sujets d’importance, des lieux communs, des idées toutes faites dont on parle ici et qui sont véhiculées par des gens qui, sciemment ou non, affirment haut et fort des contre-vérités flagrantes ...

      Ils se reconnaîtront, ces mêmes intervenants qui démontrent leur totale inculture sur d’autres sujets, fort heureusement pour nous édifier sur la valeur de leur contradiction smiley (je souris pour celui qui n’aime pas les « émotitrécons » (jouer avec les mots m’amuse énormément) et que moi j’adore parce que je dois être comme il le dit une handicapée du langage.....youpi

      En lisant la réponse de celui qui est venu asperger de son eau-bénite tous les intervenants ici présents, y allant des ses bons conseils et de ses sermons à tout un chacun, leur disant - et pourquoi pas - que penser, que dire et que faire à l’avenir (stabilotez sa réponse en bleu et vous comprendrez de quoi je parle) je suis morte de rire et cela me ravigote à un point... que vous ne ouvez imaginer !-) !

      Car il a la science infuse le petit moinillon de service, arrivé tel Zorro en cape de bure sur sa rossinante un peu boiteuse avec son bénitier dans la main gauche (va de retro satanas) et son fleuret dans la droite pour mettre un peu d’ordre et donner l’estocade dans cette assemblée stupide qui dit tout et n’importe quoi ! Voyez vous cela mon bon !

      Il le fait « sans vouloir vexer personne » affirme-t-il haut et fort , sans « vouloir donner des leçons de morale » (comme je suis beau comme je suis gentil moaaaaaaaaaa , disait aussi « une autre certaine grenouille d’Aristophane de ma connaissance » , )

      mais tout le monde en a pris pour son grade puisque Krishnamurti le bon Maître à penser (L’Arbre qui accomplit tous les désirs) est de retour et je cite ses paroles : "il nous fait l’honneur de se présenter « quand même » et qu’il est venu là « pour nous servir » Que c’est mignon tout cela ! Il nous manquait le dévot, mais l’absence est comblée ! Et pour se donner de la crédibilité, il cite Boris Cyrulnik comme si cela lui donnait un peu plus de poids et prouvait son ouverture d’ esprit, sa grande tolérance et cétériéra taratata !

      Je me souviens d’une grand-mère qui me disait que « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».

      Mais en ce qui concerne ses assertions en matière de chiffres, de nombres et de mathématiques ( là il voulait donner la leçon à ASP l’Explorer des mondes parallèles....dont il se moque bien, d’ailleurs( il le dit aussi) et dont , du coup, il met carrément la tête dans l’eau ,devenue un peu glauque, de son bénitier)

      Je cite : « la méthode scientifique, et les chiffres ...on ne doit pas rester camper dessus....l’évidence (surtout mathématique » est un leurre et un piège redoutable......

      On se croirait revenu au temps du procès de Galilée....

      Alors là, vous pouvez rire aussi c’est permis et cela fait tant de bien de ne pas se prendre au sérieux !

      Qu’il aille dire cela, notre « gentil moinillon », à l’astrophysicien de renom Hubert Reeves (un de nos savants les plus sérieux et les plus humbles tout de même, qui prétend lui au contraire Que :

      Tout l’Univers est régi par des lois (physiques et mathématiques s’entend) et que ces Lois sont immuables. Car tout se transforme sauf ces Lois justement !

      Qu’il aille sur le site de ciel et espace http://www.cieletespace.fr/

      cliquez dans la rubrique « comprendre » sur Hubert Reeves raconte ou cliquer sur ce lien http://www.cieletespace.fr/Comprendre/Videos/HubertReeves.aspx et ensuite sur « 11 : tout change dans l’Univers sauf les Lois » » (il peut télécharger gratuitement Real Player » pour écouter !

      cela ne nuira pas à sa culture (au point où il en est cela ne peut pas être pire) et lui évitera de dire des énormités que tout le monde apparemment a gobé sans répondre, y compris le mathématicien de service le Gentil Explorer qui lui aussi aura eu sa « leçon » de cégtéchisme !

      Einstein n’a qu’ à bien se tenir avec Monseigneur T.Cemps !

      Et de l’Espéranto,... ?...

      « T cemps affirme que ce n’est pas le sujet du débat (ses lunettes doivent avoir besoin d’un bon coup de chiffon) (je cite) : il n’a rien à battre ! et d’ailleurs tout lui est hermétique en matière de langue (je le cite)(et du reste ! - je comprends pourquoi- ) il semble aussi (et d’après lui) hermétique aux mathématiques, hermétique au français (je ne préciserai pas que c’est aussi en orthographe (tout le monde en a déjà parlé mais aussi en compréhension de texte car il n’a pas encore cerné le sujet du débat) !

      En écartant la moitié de l’information on arrive à la « désinformation » voilà un bel exemple (mais là il doit s’agir d’une connexion neuronale défaillante) cela fait beaucoup pour un seul homme............

      , Alors on est en droit de se poser la question :

      Que vient-il faire ici le bon Monsieur « je sais tout et même plus » si ce n’est de toute évidence ramener son grain de sel, et exciter tout un chacun ou tout simplement se faire valoir sur un sujet dont il ignore tout, tout, tout et dont il se moque comme de sa première chemise ??????

      Curieuse démarche, vous en conviendrez !

      La réponse est évidente tout le monde l’aura déduite !

      Mais, j’ai assez perdu de temps avec ce qui ne mérite pas que l’on s’appesantisse plus que cela.

      il fallait cependant rétablir un peu ce qui doit l’être concernant la valeur des arguments que l’on nous oppose !

      Je viens répondre à des affirmations, reflet d’une désinformation évidente, telles que - On ne peut pas apprendre une langue seul - L’espéranto n’est parlé par personne (en lettres capitales) - L’espéranto est aux oubliettes etcéteri etcétéra taratata !(et non « et caetera « - c’est voulu -pour ceux qui ne comprennent même pas la plaisanterie) Et - les espérantistes sont bornés et très hermétiques au dialogue et là je pouffe de rire On y va même de la diffamation en nous traitant carrément de « secte »

      Enfin, tout un tas de sottises qui ne sont que le reflet de cette désinformation la plus totale dont parle Henri Masson !

      On peut très bien apprendre une langue seul :

      les méthodes audio-visuelles de qualité ne manquent pas et il suffit d’avoir le courage de travailler seul plutôt que de se conduire en perpétuel assisté ! Parler une langue est très faisable si on prend la peine de répondre aux dialogues nombreux qui figurent généralement dans ces méthodes audio-visuelles très efficaces !

      Ce sont d’ailleurs ces méthodes qui sont utilisées par les écoles qui proposent d’enseigner l’anglais (coût de la formation exorbitant :

      l’étudiant porte un casque et travaille isolé dans une cabine devant un ordinateur avec un casque sur la tête ! On vous annonce 98% de réussite avec ces méthodes là !(donc exactement la même chose qu’en travaillant seul chez soi !)

      « Wallstreet institut » pour ne pas le nommer (les autres écoles fonctionnent de la même façon) et qui propose aussi ses cours sur Internet ( là pour les conversations encore une fois aucune différence qu’en étudiant chez soi !

      Il me faut parler ce que j’ai expérimenté personnellement, évitant ainsi de véhiculer des inepties monumentales.

      Donc :J’ai étudié depuis la sixième à la terminale l’anglais et l’allemand soit durant 7 années ! (j’avais pris l’anglais en deuxième langue parce qu’à l’époque je n’avais pas d’autres choix que ces deux langues) (latin en 4°)

      En anglais je parle aussi bien que Maurice Chevalier le parlait et comme beaucoup de gens qui l’ont étudié au collège et au Lycée ensuite , aussi bien que le reconnaît Laurent Ruquier lui-même et bien d’autres qui ont l’honnêteté de reconnaître ce que veut dire « bien parler une langue » et non la bafouiller !

      Pour ‘l’Allemand c’était déjà de meilleures conditions (j’ai passé une année en Allemagne à Heidelberg où j’ai suivi les cours à l’université pour me perfectionner dans cette langue) et j’étais en immersion totale dans une famille allemande !

      Ensuite, j’ai appris seule et avec des méthodes très efficaces l’Espagnol, (trois mois d’étude) ( ce qui m’a permis de me faire comprendre en Guinée espagnole - Fernando Pô -aussi bien qu’avec mes 7 ans d’anglais au Cameroun anglais !

      J’en profite pour préciser à celui qui prétend que le Globish c’est le Pidgin qu’il se trompe et dit n’importe quoi !

      (j’ai discuté en Pidgin avec des *Camerounais et encore une fois je ne parle que de ce que j’ai expérimenté et non en répétant bêtement « cocorico » !

      Je me suis mise également à l’Italien mais là pas assez longtemps pour tenir une conversation courante et fluide !

      Pour des raisons d’Esprit universaliste, je cherchais une langue commune à tout le monde et qui respecte ce qu’il y a de plus important :

      l’identité de chacun, tout en permettant de communiquer avec des gens de toute race et de toute culture de tout milieu , en n’exigeant pas qu’ils parlent ma langue d’une part, et sans porter atteinte d’autre part

      à ce qui fait le fondement même d’un Etat :

      "la réunion de personnes ayant les même affinités, la même mémoire, les mêmes idéaux... »...

      ( et c’est là justement le bonheur et la recherche de tous les espérantistes.

      Et comme on trouve toujours une réponse j’ai rencontré, il y a deux ans l’Espéranto ! (qui donc est bien vivant) Et depuis j’étudie cette langue , seule, non seulement parce que j’ai pu constater qu’elle est très bien construite avec un aspect propédeutique évident mais que sa construction est intelligente, logique, simple, facile à étudier,et que son esprit humaniste correspond à l’idée que je me fais de ce que devraient être les relations entre humains ! J’étudie donc depuis plus d’un an et seule notre belle langue internationale : « L’Espéranto »

      Et j’en sais plus en Espéranto qu’en 7 ans d’anglais ! Je l’ai appris seule je le répète !

      Donc qu’on ne vienne pas me dire que cela est impossible ! Où alors il s’agit de personnes qui n’ont aucun sens de l’effort personnel ni du goût des langues ! C’est plus grave encore quand on se réclame d’une formation d’ingénieur.

      La motivation est primordiale et l’honnêteté intellectuelle aussi !

      Rien ne s’obtient sans effort ! Il est fréquent de constater combien de gens rejettent sur les autres leur incapacité à mener à bien toute démarche qui demande un peu d’obstination , d’efforts personnels et d’assiduité !

      Je refuserais, si cela était à refaire, à étudier une langue véhiculée par des gens qui pratiquent l’hégémonie, imposent leurs idées à tout prix y compris par les armes, et sous couvert de générosité, tissent leur toile sur le monde entier, imposent leurs vues à tout un chacun, de gré ou de force d’ailleurs, n’hésitant par pour cela à sacrifier leur propre jeunesse sur les champs de bataille, la vie de pauvres innocents, femmes et enfants qui n’ont eu de tort que celui de se trouver sur le parcours de leurs bombes....qu’ils appellent pour l’occasion « frappes intelligentes » (sans commentaires) !

      Je ne suis pas contre l’anglais,

      mais contre un esprit satanique, celui qui décime des populations entières pour imposer sa toute puissance.

      Je suis pour l’Espéranto et l’esprit qu’il véhicule ! Parce que cette langue respecte « l’autre » tout en permettant le rapprochement des humanistes de ce monde et de tous les peuples quels qu’ils soient !


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