mardi 5 septembre 2006 - par Didier Heiderich

La fin du journalisme : lorsque la réalité rattrape le canular

Le 1er avril 2003, dans le Magazine de la communication de crise et sensible, nous avions lancé une galéjade sur le thème du journalisme automatique. Nous évoquions ainsi « le nouveau système de génération automatique d’articles de presse, tout droit sorti des laboratoires du MIT... » (1) A notre grande surprise, la réalité vient de rattraper le canular. Dangereusement.

"L’information économique automatisée sans journaliste" (2) c’est ainsi qu’est tombée le 21 août la nouvelle sur News.fr. Après les vérifications d’usage, il fallait nous rendre à l’évidence : nous ne sommes pas un 1er avril. De quoi s’agit-il alors ? « Depuis mars dernier, des ordinateurs produisent directement des articles analysant des résultats financiers, qui sont ensuite immédiatement envoyés aux clients de Thomson Financial », précise l’article de News.fr. Le québécois Branchez-vous ! insiste "Sous les apparences d’une nouvelle économique rédigée par un journaliste chevronné se cache en fait un robot journaliste." (2) On croit rêver. Le journalisme bafoué, ridiculisé, englouti par la mystique du dieu transistor. Étonnante mystification. Dangereuse illusion.

Car quels ques soient les progrès technologiques, l’intelligence artificielle (IA) reste un domaine encore à inventer. L’un de ses spécialistes, Marvin Lee Minsky, la définit comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique  ». Nous en sommes loin. Pour se convaincre des limites des algorithmes actuels, il suffit d’une expérience bien simple : la traduction automatique, domaine pourtant étudié depuis des années par nombre de scientifiques. Fondées sur les arbres balancés et la logique floue, les méthodes d’IA les plus avancées traitent des choix probabilistes sur un nombre limité de variables, en mode binaire... En d’autres termes, contrairement au cerveau humain (ou animal) qui travaille en mode analogique (la capacité d’appréhender un concept dans son ensemble sans en faire l’analyse) les méthodes d’IA traitent analytiquement d’un sujet et ne peuvent par conséquent qu’entrevoir ce qui est préalablement défini. Bref, un ordinateur entraîné à reconnaître n formes de chaises, ne saura pas distinguer une table. Deep blue sait jouer aux échecs, mais rien ne prouve qu’il connaisse les fondamentaux du sudoku...(3) Imaginer un ordinateur capable de remplacer l’homme appartient aux croyances développées au XXe siècle en la capacité de la science à résoudre tous les problèmes. Croyances qui restent très en vogue aux USA.

Ensuite, le domaine est particulièrement sensible. De l’information financière dépend nombre d’entreprises, de salariés et de détenteurs d’actifs. Déjà traités avec la légèreté du modèle de Black-Sholes incapable d’anticiper des fluctuations anormales (non gaussiennes), les marchés boursiers n’avaient pas besoin d’ancrer plus encore leurs analyses sur la base de systèmes informatiques. Noyé dans le flux d’information, repérer ce qui sera issu du travail journalistique de la génération automatique d’articles risque de se révéler difficile : les crises financières automatiques risquent de devenir monnaie courante dans les prochaines années. Malgré les garde-fous, des données aberrantes pourraient inutilement affoler les marchés, ce que le journaliste aurait vite fait d’appréhender avant de vérifier la source. A contrario, les algorithmes de lissage (syndrome du modèle de Black-Sholès) pourraient laisser imaginer que tout va pour le mieux alors qu’une crise est avérée. Pire, l’impensable d’hier peut devenir réalité : les ordinateurs analysent des dépêches générées automatiquement, influencent les cours de la Bourse et produisent automatiquement des rapports qui seront utilisés pour générer des dépêches qui... provoqueront l’emballement, la confusion, la crise, le krach. Nommons dès maintenant « 1929 » l’algorithme involontaire qui provoquera un jour une boucle dévastatrice entre différents systèmes informatiques financiers.

Certes, cette expérience est aujourd’hui limitée à l’univers de la finance. Mais puisque le journalisme automatique ressemble farouchement à notre blague de 2003, risquons quelques analogies. En effet, nous évoquions dans cette plaisanterie un système « capable de déterminer l’état précis de l’opinion heure par heure et de produire des textes orientés et parfaitement en phase avec l’actualité et les attentes des lecteurs. » Cette capacité que pourrait avoir un tel système de marquer par l’ajustement de variables sa préférence pour telle ou telle valeur constitue à coup sûr un danger que nous ne pouvons pas écarter...Car l’éthique des systèmes informatiques appartient à la science-fiction. Gageons que certaines valeurs sont déjà protégées par le système et d’autres laissées à l’abandon, noyées dans le silicium. Mais toutes les entreprises subiront le même sort, celui de dépendre de variables prédéterminées et d’une série de phrases prémâchées pour raconter leur histoire. 24H/24 7J/7.

La fin d’une ère ? Avec l’explosion des gratuits, le regroupement insensé de la presse sous la même bannière financière en France, l’insoutenable pression des annonceurs et du monde politique sur les médias, la mise à l’écart de journalistes indisciplinés, la presse n’avait pas besoin de ce système. Puisque que la plaisanterie d’hier s’avère une réalité aujourd’hui, spéculons sur le pire et sur les phantasmes initiés par la puissance de l’outil informatique au service de l’information en temps réel. Si le journalisme automatique entre dans les mœurs, nous pouvons imaginer des dépêches générées sur les élections présidentielles, les personnalités, les livres, la santé, la consommation... Demain, les caméras de surveillance et les téléphones mobiles fourniront les images qui accompagneront les voix off de commentaires distillés à l’avance. Zola, Lazareff, Albert Londres, Cappa et d’autres n’ont pas hésité à braver le pouvoir, lorsque ce n’était pas la mort, pour dénoncer ou simplement informer. Ce journalisme s’essouffle progressivement, gangrené par le « sheep & cheap », cette insidieuse maladie qui le ronge de l’intérieur.

Après l’intrusion en force de Big brother dans notre quotidien et l’empreinte de chacun de nos pas abandonné à la folie de galettes de silicium, cette nouvelle étape nous laisse un goût amer : celui de l’homme sans destin. Citizen Kane est mort. Mais j’espère encore que ma fille n’aura jamais à me poser la question : « Papa, c’était quoi la presse ? » (4)

D.H.

(1) Le canular de 2003 dans "Le Magazine de la communication de crise et sensible" :

""Les USA rentabilisent le réseau Echelon et décident de la fin des agences de presse, voire du journalisme"
www.communication-sensible.com/articles/articleFA.php

(2) Les articles cités :

L’information économique automatisée sans journaliste
Par Gilles Klein, News.fr http://www.news.fr/actualite/business/0,3800001900,3936...

Thomson Financial : l’arrivée des robots journalistes
Par Christian Leduc, Branchez-vous !

(3) Lire à ce sujet :

"L’homme en échec". Futuribles. Février 1998. N° 228. Page 5 à 15
"L’homme en échec, suite et fin". Futuribles. Décembre 2003. N° 292. Page 55 à 59.
Par Thierry Libaert
Le jeu d’échecs, plus que tout autre, est le jeu qui a toujours symbolisé l’intelligence humaine. La défaite de Garry Kasparov devant l’ordinateur Deep Blue d’IBM en mai 1997 a marqué, aux yeux de beaucoup, la défaite de l’humanité face à la machine. L’article remet en perspective ce match en interrogeant sur le poids de la technique, la non-réductibilité de l’intelligence humaine au calcul et au spécifiquement humain de l’homme.

(4) La ressemblance avec la phrase de Mike Godwin "I worry about my child and the Internet all the time, even though she’s too young to have logged on yet. Here’s what I worry about. I worry that 10 or 15 or 20 years from now she will come to me and say : ’Daddy, where were you when they took freedom of the press away from the Internet ? " n’est pas fortuite...

Également à lire :

« Yahoo ou MSN ont pris la place des groupes de presse »
Par Christophe ALIX, Libération

La mort des journaux... c’est pour 2043
Blog de Francis Pisani

Who killed the newspaper ?
The Economist

Comment sauver la presse quotidienne d’information
Rapport de l’Institut Montaigne, août 2006

Sur les analyses financières
Crises et fractales : quels enseignements ?
Alain Grandjean, Magazine de la communication de crise et sensible



28 réactions


    • (---.---.101.8) 5 septembre 2006 11:17

      Hmm

      L’important n’est pas la technique elle-même, mais le fait qu e très vite les gens ne feront plus la distinction journalisme - « informalisme » (« journalique » ?)


    • pierrot (---.---.141.25) 5 septembre 2006 17:34

      @ a l’ouest

      En gros tout va bien. On se fait entuber mais l’esprit ça roule !

      Et dire que l’on se demande comment on en est arrivé là. Faut pas chercher très loin.


    • CTZn (---.---.212.120) 5 septembre 2006 23:37

      Et l’acquisition du référentiel sera automatisé.

      Toute chose a une cage à sa mesure, et l’esprit n’y échappe pas.

      A moins d’échapper à la vie... chaque chose en son temps.


  • Rocla (---.---.111.160) 5 septembre 2006 11:10

    Faut pas croire tout ce qui se dit.

    Lorsqu’ Orson Welles a fait son numéro à la radio dans les années trente ,très réussi par ailleurs,il a impressionné que ceux qui étaient prèts à le croire.

    Qu’ un ordi batte aux échecs un joueur pro,est une belle performance.Demander à cette machine d’ aller ceuillir des champignons dans la forêt,de faire une omelette,et ensuite de jouer de la trompette pas vénéneuse ,serait une autre étape.

    Rocla


  • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 11:34

    Un programme informatique peut-il contenir plus que ce que son concepteur y met ? Si oui faut-il changer de façon de programmer ? C’est ce que proposent les spécialistes des réseaux de neurones en IA.


  • gem (---.---.117.249) 5 septembre 2006 11:41

    Bon article, sur le plan de l’information.

    Faut pas se leurrer : les travailleurs « intellectuels » seront remplacés comme le furent les travailleurs « manuels ». C’est une question de temps, et pas dans un siècle, non.

    Le temps du Jyhad Butlerien approche.


    • pierrot (---.---.141.25) 5 septembre 2006 17:42

      Faut pas se leurrer : les travailleurs « intellectuels » seront remplacés comme le furent les travailleurs « manuels ».

      C’est malheureux pour les travailleurs, mais il était temps pour les intellectuels. ça nous fera des vacances


  • Antoine Diederick (---.---.234.106) 5 septembre 2006 12:05

    Excellent...

    Voici un texte pseudo philosophique écrit par un générateur de texte, bluffant non, amusant en tout cas :

    Le nativisme déductif et le nativisme empirique

    Prémisces du nativisme transcendental.

    Si on ne peut contester l’influence de Hegel sur la continuité substantialiste, Hegel rejette cependant la conception irrationnelle du nativisme et il en examine en effet la démystification minimaliste en tant qu’objet métaphysique de la connaissance. Avec la même sensibilité, on ne saurait écarter de la problématique l’impulsion hegélienne de la continuité substantialiste, et on ne saurait assimiler, comme le fait Montague, la continuité à une continuité phénoménologique, contrastons néanmoins cette affirmation : s’il donne une signification particulière à l’expression synthétique du nativisme, c’est aussi parce qu’il en particularise l’aspect primitif en regard de l’ontologisme. Premièrement il décortique l’expression rationnelle du nativisme, deuxièmement il en caractérise l’aspect rationnel en tant que concept minimaliste de la connaissance. De cela, il découle qu’il particularise la réalité irrationnelle du nativisme. C’est d’ailleurs pour cela qu’on ne saurait reprocher à Kant son ontologisme synthétique et d’une part il restructure l’expression empirique du nativisme, d’autre part il en spécifie la démystification originelle dans sa conceptualisation. On ne saurait, par déduction, assimiler, comme le fait Spinoza, l’ontologisme phénoménologique à un ontologisme irrationnel. Contrastons cependant ce raisonnement : s’il envisage la démystification post-initiatique du nativisme, il est nécessaire d’admettre qu’il en restructure l’aspect transcendental sous un angle originel, car on ne peut contester l’influence de Descartes sur l’ontologisme, cependant, il envisage l’origine du nativisme. Premièrement il restructure la réalité déductive du nativisme ; deuxièmement il en interprète la démystification irrationnelle en tant que concept synthétique de la connaissance. Il en découle qu’il spécifie la conception spéculative du nativisme. C’est ainsi qu’on ne peut contester l’influence de Chomsky sur la science et si on pourrait mettre en doute Bergson dans son analyse spéculative de l’ontologisme, il examine néanmoins la destructuration morale du nativisme et il en rejette, par la même, la démystification existentielle en tant qu’objet spéculatif de la connaissance. On ne saurait, pour conclure, reprocher à Descartes sa science circonstancielle.

    En effet, il donne une signification particulière à la réalité sémiotique du nativisme, car le paradoxe de l’ontologisme rationnel illustre l’idée selon laquelle l’ontologisme n’est ni plus ni moins qu’une science déductive transcendentale. On ne saurait en effet reprocher à Leibniz son ontologisme originel, et si d’une part on accepte l’hypothèse que Montague réfute la conception synthétique du nativisme, et si d’autre part il en donne une signification selon la démystification substantialiste en tant qu’objet transcendental de la connaissance cela signifie alors qu’il décortique l’expression originelle du nativisme. La science ou la science universelle ne suffisent en effet pas à expliquer l’ontologisme en tant qu’objet sémiotique de la connaissance. Pourtant, il est indubitable qu’il conteste l’origine du nativisme. Notons néansmoins qu’il en donne une signification selon l’analyse empirique dans une perspective rousseauiste dans le but de la resituer dans sa dimension politique et sociale.

    En effet, on peut reprocher à Kierkegaard son ontologisme métaphysique, et la vision leibnizienne du nativisme est déterminée par une représentation rationnelle de l’ontologisme phénoménologique. C’est d’ailleurs pour cela que Kant réfute la conception subsémiotique du nativisme. Cependant, il s’approprie l’origine du nativisme, et le nativisme nous permet d’ailleurs d’appréhender une science transcendentale de l’Homme.

    Néanmoins, il donne une signification particulière à l’expression primitive du nativisme, car on ne peut considérer que Chomsky donne une signification particulière à la destructuration substantialiste du nativisme qu’en admettant qu’il en rejette l’expression morale comme concept rationnel de la connaissance. C’est d’ailleurs pour cela qu’il conteste l’analyse post-initiatique du nativisme, et on ne peut que s’étonner de voir Nietzsche critiquer la géométrie, cependant, il caractérise la géométrie morale par son essentialisme irrationnel. Ainsi, il caractérise la géométrie métaphysique par sa géométrie originelle et nous savons qu’il donne une signification particulière à la conception irrationnelle du nativisme. Or il en donne une signification selon l’analyse minimaliste sous un angle originel, c’est pourquoi il restructure l’origine du nativisme pour prendre en considération l’essentialisme transcendental. On ne peut, par déduction, que s’étonner de la manière dont Kant critique l’essentialisme déductif.

    Contrastons cependant ce raisonnement : s’il envisage la réalité déductive du nativisme, c’est également parce qu’il en rejette l’aspect minimaliste en tant que concept empirique de la connaissance tout en essayant de l’opposer à son cadre politique. On ne saurait donc écarter de cette étude la critique sartrienne de la géométrie synthétique, pourtant, Noam Chomsky interprète l’origine du nativisme. Par le même raisonnement, on ne saurait assimiler, comme le fait Descartes, l’essentialisme sémiotique à une géométrie idéationnelle et d’une part il s’approprie la géométrie circonstancielle de la pensée sociale, d’autre part il réfute la démystification subsémiotique dans une perspective kantienne contrastée tout en essayant de la resituer dans le cadre social. On peut, par déduction, reprocher à Chomsky son essentialisme rationnel.

    C’est dans une optique analogue qu’on peut reprocher à Bergson sa géométrie synthétique, car c’est le fait même que Montague envisage la démystification irrationnelle du nativisme qui infirme l’hypothèse qu’il en décortique l’expression sémiotique en tant qu’objet génératif de la connaissance bien qu’il conteste la destructuration idéationnelle du nativisme. En effet, il envisage la destructuration métaphysique du nativisme, et on ne saurait ignorer l’influence de Kierkegaard sur la géométrie originelle, néanmoins, il décortique la géométrie universelle dans sa conceptualisation. Avec la même sensibilité, on ne peut contester l’influence de Leibniz sur la géométrie primitive pour l’opposer à son cadre politique et intellectuel l’essentialisme. Le nativisme permet, finalement, de s’interroger sur une géométrie minimaliste comme objet déductif de la connaissance.

    Le nativisme sémiotique.

    Nous savons que Kierkegaard envisage l’expression existentielle du nativisme. Or il en restructure l’expression primitive en regard de la géométrie, c’est pourquoi il identifie la réalité subsémiotique du nativisme afin de l’opposer à son cadre intellectuel et social. C’est dans cette même optique qu’il spécifie la réalité rationnelle du nativisme, et on ne saurait reprocher à Nietzsche son essentialisme primitif, il faut cependant mitiger cette affirmation car il envisage l’origine du nativisme. C’est dans une optique analogue qu’il décortique l’origine du nativisme pour le resituer dans sa dimension sociale et intellectuelle la géométrie. On ne saurait, par déduction, reprocher à Leibniz sa géométrie transcendentale. C’est dans cette optique qu’il rédéfinit comme génératif le nativisme. On ne saurait, de ce fait, écarter de cette étude la critique nietzschéenne de la géométrie, contrastons cependant cette affirmation : s’il interprète l’expression originelle du nativisme, c’est également parce qu’il s’en approprie l’origine existentielle en regard de la liberté. En effet, on ne saurait reprocher à Hegel sa liberté existentielle pour l’examiner selon la liberté le distributionnalisme universel. On ne saurait, pour conclure, assimiler, comme le fait Nietzsche, le distributionnalisme à un distributionnalisme existentiel.

    Contrastons cependant ce raisonnement : s’il spécifie l’expression minimaliste du nativisme, c’est aussi parce qu’il en donne une signification selon l’origine sémiotique en tant que concept sémiotique de la connaissance. Le nativisme ne se borne cependant pas à être une liberté circonstancielle en regard de la liberté. Le nativisme permet, par ce biais, de s’interroger sur une liberté universelle dans une perspective leibnizienne, et dans cette même perspective, on ne saurait reprocher à Chomsky sa liberté idéationnelle. Le paradoxe du distributionnalisme illustre donc l’idée selon laquelle la liberté n’est ni plus ni moins qu’un distributionnalisme génératif universel. Il est alors évident que Noam Chomsky identifie le distributionnalisme génératif de l’individu. Notons néansmoins qu’il en systématise l’expression générative en tant qu’objet génératif de la connaissance afin de le resituer dans toute sa dimension politique et intellectuelle.

    C’est ainsi qu’on peut reprocher à Sartre son distributionnalisme irrationnel, et si d’une part on accepte l’hypothèse que Montague spécifie le distributionnalisme empirique comme concept sémiotique de la connaissance alors qu’il prétend prendre en considération le distributionnalisme, et que d’autre part il en interprète l’aspect irrationnel en tant qu’objet métaphysique de la connaissance alors même qu’il désire le resituer dans le cadre social, c’est donc il décortique la conception existentielle du nativisme. Contrastons néanmoins cette affirmation : s’il conteste l’expression morale du nativisme, c’est aussi parce qu’il en spécifie l’aspect substantialiste dans sa conceptualisation ; le nativisme ne se borne en effet pas à être un distributionnalisme en tant que concept universel de la connaissance. Le fait qu’il identifie ainsi la conception universelle du nativisme implique qu’il s’en approprie l’aspect rationnel dans sa conceptualisation. De la même manière, il réfute l’analyse spéculative du nativisme afin de l’examiner selon la liberté universelle.

    Pourtant, il serait inopportun d’ommettre qu’il envisage la conception existentielle du nativisme, car le nativisme ne saurait se comprendre autrement qu’à la lueur de la liberté rationnelle. Le paradoxe de la liberté illustre, par la même, l’idée selon laquelle la liberté et le distributionnalisme primitif ne sont ni plus ni moins qu’un distributionnalisme substantialiste moral. Pourtant, il est indubitable que Spinoza systématise la relation entre science et connexionisme. Soulignons qu’il en restructure l’expression rationnelle dans une perspective hegélienne contrastée, et le nativisme s’oppose d’ailleurs fondamentalement à la liberté spéculative.

    C’est dans une optique identique qu’on ne peut que s’étonner de la façon dont Hegel critique le distributionnalisme substantialiste, et le nativisme pose la question du distributionnalisme en tant qu’objet substantialiste de la connaissance. Notons par ailleurs qu’on ne saurait écarter de la problématique l’impulsion nietzschéenne du distributionnalisme. Pourtant, il est indubitable que Leibniz s’approprie la démystification substantialiste du nativisme. Il convient de souligner qu’il en spécifie la réalité sémiotique en tant que concept empirique de la connaissance, et la forme kantienne du nativisme s’apparente d’ailleurs à une intuition post-initiatique du distributionnalisme génératif.

    Néanmoins, il se dresse contre la destructuration morale du nativisme, et le distributionnalisme rationnel ou la liberté ne suffisent pas à expliquer la liberté existentielle en tant que concept transcendental de la connaissance. Ainsi, on ne peut que s’étonner de voir Nietzsche critiquer la liberté post-initiatique. Le nativisme pose la question de la liberté en regard de la liberté, et c’est dans cette optique qu’il rédéfinit comme primitif le nativisme (voir « interprétation spéculative du nativisme »). Le paradoxe de l’universalisme phénoménologique illustre pourtant l’idée selon laquelle l’universalisme et le confusionnisme ne sont ni plus ni moins qu’un universalisme sémiotique subsémiotique. En effet, Bergson rejette la destructuration déductive du nativisme.

    Nativisme rationnel : Une théorie sémiotique.

    Le confusionnisme ou le confusionnisme post-initiatique ne suffisent pas à expliquer le confusionnisme substantialiste en tant que concept existentiel de la connaissance. On ne saurait alors écarter de la problématique l’impulsion cartésienne de l’universalisme métaphysique, et si on pourrait mettre en doute Rousseau dans son analyse minimaliste du confusionnisme, Jean-Jacques Rousseau interprète néanmoins la démystification originelle du nativisme et il en restructure en effet la destructuration transcendentale dans son acception kierkegaardienne. Le nativisme ne peut cependant être fondé que sur l’idée de l’universalisme universel. C’est dans cette optique qu’il rédéfinit comme existentiel le nativisme (voir « le nativisme synthétique et le nativisme substantialiste »). C’est dans une optique identique qu’on ne saurait écarter de notre réflexion la critique kantienne de l’universalisme, car on ne saurait écarter de la problématique l’influence de Montague sur l’universalisme. Mais il ne faut pas oublier pour autant qu’il examine l’analyse post-initiatique du nativisme. On ne peut considérer qu’il examine la démystification subsémiotique du nativisme sans tenir compte du fait qu’il en interprète la destructuration post-initiatique comme objet métaphysique de la connaissance. Cependant, il identifie la relation entre connexionisme et raison, et l’universalisme existentiel ou le confusionnisme empirique ne suffisent pas à expliquer l’universalisme dans son acception minimaliste. D’une part il caractérise donc l’universalisme universel par son confusionnisme subsémiotique, d’autre part il réfute donc l’analyse idéationnelle en tant qu’objet rationnel de la connaissance. Cela nous permet d’envisager qu’il spécifie l’universalisme sémiotique dans son acception montagovienne et le nativisme pose, par ce biais, la question du confusionnisme dans sa conceptualisation.

    C’est dans une finalité identique qu’il conteste l’expression sémiotique du nativisme, et on ne saurait ignorer l’impulsion spinozienne du confusionnisme rationnel, pourtant, il est indubitable que Sartre systématise l’origine du nativisme. Soulignons qu’il en donne une signification selon la destructuration universelle dans son acception déductive alors qu’il prétend la resituer dans sa dimension sociale. C’est dans une optique similaire qu’il particularise la conception phénoménologique du nativisme pour la resituer dans le cadre intellectuel et social l’universalisme génératif. Finalement, la formulation montagovienne du nativisme découle d’une représentation synthétique du confusionnisme existentiel.

    Il faut cependant contraster cette affirmation dans le sens où il rejette l’origine du nativisme. Notre hypothèse de départ est la suivante : le nativisme ne synthétise, de ce fait, qu’imprécisément le confusionnisme rationnel. Cette hypothèse est cependant remise en cause lorsqu’il réfute l’analyse minimaliste du nativisme. Cependant, il restructure l’analyse synthétique du nativisme ; l’universalisme ou l’universalisme ne suffisent en effet pas à expliquer l’universalisme originel dans son acception spéculative. Si le nativisme phénoménologique est pensable, c’est tant il réfute, par la même, la réalité métaphysique dans une perspective leibnizienne contrastée. C’est ainsi qu’on ne saurait, par la même, écarter de cette étude la critique du réalisme génératif par Hegel afin de prendre en considération le monogénisme.

    Il est alors évident qu’il rejette la conception sémiotique du nativisme. Notons néansmoins qu’il en examine l’origine transcendentale dans sa conceptualisation. On pourrait cependant mettre en doute Leibniz dans son analyse rationnelle du monogénisme, cependant, il restructure l’origine du nativisme. D’une part il réfute la conception idéationnelle du nativisme, d’autre part il en spécifie l’analyse générative sous un angle empirique. C’est d’ailleurs pour cela qu’il conteste l’origine du nativisme pour le considérer en fonction du réalisme. La réalité nietzschéenne du nativisme est, finalement, déterminée par une intuition originelle du monogénisme déductif. fin.


    • Antoine Diederick (---.---.234.106) 5 septembre 2006 12:07

      Mieux que moi quand je bredouille.....

      voici le lien pour s’amuser


    • Antoine Diederick (---.---.234.106) 5 septembre 2006 12:17

      Et ceci ou encore ceci c’est du Demian West à tel point que je me demande :« Demian, est-il un robot ? »

      « Je ne voudrais pas rentrer dans des choses trop dimensionnelles, mais, [il s’interrompt puis reprend assez fort] même si on »frime« comme on appelle ça en France... c’est juste une question d’awareness et c’est une sensation réelle qui se produit si on veut ! Il y a un an, je t’aurais parlé de mes muscles. »

      ou encore :

      « Quand tu fais le calcul, [sur un ton de mélopée] je suis mon meilleur modèle car on vit dans une réalité qu’on a créée et que j’appelle illusion et cela même si les gens ne le savent pas ! Il y a un an, je t’aurais parlé de mes muscles. »


    • Antoine Diederick (---.---.234.106) 5 septembre 2006 12:21

      Et ds le genre marrant cela donne en pédagogie :

      " En s’appuyant sur une démarche positiviste, on ne peut ignorer que l’enfant, par la production d’un corpus d’observables, s’oriente vers des productions structurées. Mais c’est bien l’utilisation du langage d’évocation qui, en provocant une situation d’échange, nous force de constater : la pédagogie de la différenciation n’est pas une pédagogie relationnelle. Ancrons-nous dans l’empirique : Un enfant (vous savez, un de ces minuscules primates) traite par le mépris la situation-problème théorique que vous aviez soigneusement mise au point pour lui. Le corpus des invariants structuraux nous conduit alors à une réponse adaptée : bouffez lui son goûter ! "


    • Rocla (---.---.111.160) 5 septembre 2006 12:24

      En un mot comme en trois cent mille,tout ça c’ est des paroles parolantes,machinées dans des machines machinantes.

      Rocla


    • pépé (---.---.189.0) 5 septembre 2006 13:04

      Merci. Maintenant je sais tout sur le nativisme. Y pas quelque chose de ce gendre sur le cornichonisme smiley


    • pépé (---.---.189.0) 5 septembre 2006 15:03

      « de ce genre » smiley


  • kirinyaga (---.---.242.1) 5 septembre 2006 12:42

    une précision quand même : le fait de traiter un problème de façon analytique ou synthétique n’a rien à voir avec le fait de fonctionner en mode analogique ou digital(par exemple en binaire). Les échecs (où brillent les ordinateurs) ou le go (où ils sont très mauvais) sont par exemple des problèmes essentiellement digitaux (il n’y a pas de cavalier « un peu pion » qu’on puisse mettre à cheval(sic) sur 2 cases), mais très synthétiques (pour trouver une solution, la vision globale du jeu prime sur le découpage en possibilités et en situations locales), surtout dans le cas du go.

    La déficience des ordinateurs vient du fait qu’ils sont éminemment analytiques par nature, énormément plus efficaces qu’un cerveau humain en ce domaine. Ils n’ont pas été conçus pour fonctionner de façon synthétique et on ne sait pas trop d’ailleurs comment construire un programme synthétique. Ca viendra.

    N’empêche qu’en matière d’intelligence analytique, les ordinateurs restent bien supérieurs aux hommes. Autant les utiliser pour résoudre les problèmes de cette nature. Je n’ai pas la moindre idée, notez bien, de celle du problème que vous évoquez ici. Il me semble que l’utilisation des ordinateurs en économie était notamment fondée sur le fait qu’une partie des processus est tellement aléatoire que les hommes n’arrivent pas à faire beaucoup mieux que trouver des formules vaguement magiques.


  • Dric (---.---.38.90) 5 septembre 2006 13:25

    Ce système informatique aurait au moins l’avantage de ne pas faire de surenchère au sensationnel... smiley

    Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais le 11 septembre les différents JT ont fait la course au nombre de morts potentiels, on est parti de 30000 au moment des faits pour arriver à 90000 en fin de journée. Quel intérèt pour l’Information ? Aucun. En revanche, pour les parts de marché, oui, là c’est payant. Le robot ne va pas essayer de meubler ses articles par des déductions boîteuses ou carrément des suppositions énoncées en vérités.

    Donc pour moi ces robots ne sont pas forcément une mauvaise chose.


  • candidat007 (---.---.122.128) 5 septembre 2006 13:45

    Je partage votre inquiètude, je n’y connais pas grand chose mais il faut rester éveillé et conscient de ce risque majeur pour la démocratie. C’est sans doute pas suffisant. Votre article est trés utile.

    Il ne me semble pas compliqué de faire un journal sur le web, avec toutes les dépêches et autres infos qui circulent. En vivre c’est une autre histoire , mais quant à faire du prosélytisme ce doit être relativement simple avec de la finance. Il y a des agrégateurs et des analyseurs, quant à la synthèse c’est encore moins difficile , car on peut s’en passer ; la répétition,la démultiplication, le remachage, le rabachage, la propagande en communication, constituent déjà une sorte de synthèse robotéisée tout a fait acceptable ;le temps de peaufiner un système automatique.


  • matthieu (---.---.34.254) 5 septembre 2006 16:51

    Cet article semble partir du principe que les êtres humains pensent correctement, sainement, et que les ordinateurs sont la proies d’erreurs de jugement. Or, c’est bien l’inverse que l’on observe dans le vie quotidienne (je ne donnerai pas ici la liste des comportements abbérents et irrationnels des êtres humains...), et il est difficile de reprocher à un ordinateur d’être irrationel. Ou bien les journaliste de notre temps se situeraient-ils à ce point au-dessus de la masse ? Quelle est leur part de responsabilité dans la psychose permanente qui règne dans les médias occidentaux ? (je ne ferai pas non plus la liste...) Les ordinateurs sont là pour nous permettre d’analyser les systèmes, de lire l’ordre dans le chaos. Si il y a bien un domaine qui s’adapte parfaitement aux problématiques systèmiques ce sont bien les mouvements boursiers.

    m.


  • Philgri (---.---.156.77) 5 septembre 2006 18:42

    ouf, les faits rien que les faits ! De toute façon il n’y a plus de comcurence dans les médias ! Et puis il y aura tellement de blog, heureusement qu’il y a des moteurs de recherche !

    Pour la bourse nous aurons toujours un temps de retard, alors la spéculation pro sera toujours gagnante. C’est une régle philosophique de base...

    Philgri


  • ZEN zen 5 septembre 2006 19:21

    « Zola, Lazareff, Albert Londres, Cappa et d’autres n’ont pas hésité à braver le pouvoir, lorsque ce n’était pas la mort, pour dénoncer ou simplement informer. Ce journalisme s’essouffle progressivement, gangrené par le « sheep & cheap », cette insidieuse maladie qui le ronge de l’intérieur. »

    Nécessaire rappel et bon article.

    Les journalistes français ont-ils encore le goût de l’investigation comme certains journalistes Us l’ont encore,malgré le délabrement de l’état de la presse là-bas ?

    Voir récemment dans Avox le débat sur le contrôle des media aux Usa et l’excellent livre de Kristina Borjesson :« Black List » (10/18)


  • Cool Mel (---.---.146.247) 6 septembre 2006 08:25

    Il y a tout de même un avantage au journalisme automatique. Il n’a pas d’états d’âme et ça, c’est un progrès phénoménal.

    Les journalistes français ont-ils encore le goût de l’investigation comme certains journalistes Us l’ont encore,malgré le délabrement de l’état de la presse là-bas ?

    Laisse-moi rire ! Maintenant, on sait que le fameux journalisme d’investigation, c’est poser son cul dans un fauteuil, à proximité d’un téléphone, et attendre que Mark Felt appelle.


    • ZEN zen 6 septembre 2006 09:10

      Encore une réaction d’ignorant..Lisez Black List et vous reconsidérerez votre jugement, si vous êtes de bonne foi.


  • Sarro Philippe (---.---.124.107) 6 septembre 2006 09:57

    On ditait du Paul Virilio cet article.


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 6 septembre 2006 10:05

    Alors quoi, les ouvriers auraient le droit de se faire remplacer par la machine, de meme que les ingenieurs parfois mais pas les journalisates ? Pourquoi ? Est-ce une activite plus noble que les autres ?

    D’autant que tout ceci est une tempete dans un verre d’eau : il s’agit d’information boursieres dont le flux est automatique et les balises d’informations standardisees, ca n’a rien a voire avec le journalisme de reportage, d’investigation, avec l’enquete de terrain, alors du calme.

    Quant a la liberte de la presse, il m’avait semble qu’on a encore le Canard et Marianne, entre autres impertinents, dans notre beau pays alors si on veut me prouver que la presse est en train d’etre muselee, il faudra etre plus convaincant.


  • Jérémie (---.---.140.132) 6 septembre 2006 14:12

    J’aimerais juste juger de la qualité de ladite dépêche... or je ne la trouve nulle part ? Quelqueu’n l’a-t-il trouvée ?

    Jérémie


  • celestin (---.---.248.129) 6 septembre 2006 18:58

    Quelques precisions me semblent necessaires :

    1) Les apports de l’IA dans le monde actuel sont tres faibles

    2) Faire un article automatique a partir de donnees numeriques et base principalement sur ces donnees, ne me semble ni surprenant ni choquant. Par exemple on peut faire un article sur les entreprises ayant dont le cours de bourse a le plus progresse. En se basant sur le passe on peut ecrire des choses de facon automatique. On peut imaginer exactement la meme chose a propos de resultat sportif. Du genre : il y a un resserrement en tete du championnat. En effet le premier a perdu alors que les 2 et 3 eme ont gagnes etc... Je suis pret a parier qu’il y a peut etre deja pas mal de robots de ce genre qui existent.

    3) J’ai appris par le web, en ayant un acces direct aux depeches de l’AP et de l’AFP, que finalement 80% des journaux etaient constitues soit de reprise texto de ces depeches (ce qui n’est pas choquant) soit de reecriture de ces depeches (ce qui est tres choquant). La presse est faible tres faible. En France elle est tres partisane en plus. Enfin, elle ne se vend pas vraiment et ne s’est jamais vendu. De toute facon, la plupart des gens ne la lise pas. Il reste les magazines qui sont beaucoup plus riches en informations. Ceux la disparaitront moins vite.

    4) Bien sur qu’il y a des grands noms dans la presse, mais il y a aussi beaucoup de journalistes nuls. Comme je connais bien un domaine, je peux vous dire qu’il est tres rare de ne pas lire des anneries sur ce sujet.


    • Pomme (---.---.34.40) 8 septembre 2006 22:43

      Ouais, mais les dépêches AFP sont rédigées par des journalistes...


  • MetalDetector (---.---.21.117) 7 septembre 2006 10:37

    Ce n’est pas de l’IA que de faire de l’analyse de cotations. Je suis informaticien et j’ai travaillé au début des années 90 pour la Bourse de Paris, et je peux vous afirmer qu’il existe des « moyens » de gagner en bourse grâce à certains algorithmes, si l’on a accès aux données brutes en temps réel (on ne travaille pas sur les valeurs particulièrement mais sur les codes agents). Mais ces algorithmes sont automatiquement interdits par la COB. Il faut donc faire de l’analyse a posteriori, et rechercher dans les historiques des valeurs, et ça, c’est parfaitement adapté à des programmes informatiques. Il suffit ensuite de développer une interface qui fait des jolies phrases.

    Mais cela ne remplacera jamais l’analyse d’un humain qui connait bien son sujet, et qui prendra en compte les infos connexes et annexes de l’actualité internationale. A part si on dit à un programme informatique qu’il y a risque de guerre, il ne va pas aller chercher l’information lui-même !

    Le journalisme automatique est déjà une réalité en effet lorsque les pseudos-journalistes ne font que rajouter 3 mots à une dépèche AFP même pas vérifiée. Cela devient grave aussi de voir aux journaux télévisés ou dans la presse écrite, des sujets mot pour mot pompés sur le Web mais avec un décalage de quelques jours voire semaines ... mais c’est une réalité.

    Je pense qu’aujourd’hui le problème du journalisme est, comme dans beaucoup d’autres domaines, l’ARGENT. Il faut du contenu à sensation qui fait vendre un torchon rempli de futilités et de pubs. Le péquin moyen n’a plus envie de se prendre la tête à lire un article de 3 ou 4 pages sans photos, on lui résume tellement mieux la chose à la TV ...

    J’espère bien que jamais ma fille de 8 ans aujourd’hui ne me demandera « Papa, c’était quoi la Presse ? », et je veux qu’elle lise, qu’elle s’intéresse au monde qui l’entoure (là-dessus, pour le moment, j’ai de la chance). J’espère que sa génération nous fera oublier les neuneux d’aujourd’hui qui ne savent s’exprimer qu’avec des onomatopées qu’ils écrivent en langage SMS : « C tro dla bal ton truk Pa ! »

    Pauvre Monde ... smiley


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