mardi 23 janvier 2018 - par Renaud Bouchard

Déclarations ministérielles de patrimoine : omissions, sous-estimations, rectifications, impunité politique et fiscale

Peut-on impunément prétendre servir deux maîtres à la fois : Mammon et l'Etat ?

A quoi peut donc bien servir la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ?

A rien, manifestement, dès lors qu'elle ferme les yeux sur des manquements imputables à plusieurs ministres qui semblent avoir failli à leurs obligations de présenter des déclarations de patrimoine exactes, exhaustives et sincères pour pouvoir exercer leurs fonctions gouvenementales.

 

Amnésies, omissions, erreurs, indélicatesses, sentiment d'impunité, malhonnêteté, il y a sans doute un petit peu et peut-être beaucoup de tout cela dans les sous-estimations qui mettent en cause quatre ministres et un secrétaire d'Etat qui ont allègrement méconnu ou piétiné des obligations légales pourtant impérieuses :

 

-Madame Nicole Belloubet, Garde des Sceaux et ministre de la Justice, qui aurait ainsi omis de déclarer 330.000 euros pour deux appartements sis à Paris et une maison sise dans l’Aveyron (12), ainsi qu'il résulte de l'examen du document rectificatif de sa situation parimoniale pour des biens immobiliers qui n’apparaissaient pas dans la version précédente de ce document.

 

-Monsieur Nicolas Hulot, ministre de l'Ecologie, qui aurait lui aussi oublié de déclarer le montant de 150.000 euros correspondant à deux maisons qu’il possède en Haute-Savoie (74), ainsi qu'il résulte du document rectificatif ci-après et de sa version précédente.

 

-Monsieur Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, qui s'est vu contraint de revoir à hauteur de 315.300 euros la valeur d'une société immobilière initialement estimée à 50.000 euros.

 

-Madame Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, qui a ainsi dû elle aussi, après l'avoir sous-évalué, rehausser de 400 000 euros la valeur de son appartement de 190 m2 à Paris fixée à 2 millions d'euros.

 

-Madame Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, qui à son tour a dû quadrupler la valeur de ses parts détenues dans une SCI, rehaussée de 25.000 euros à 106.268 euros.

 

Rassurons-nous.Tout est désormais d'équerre et les ministres, redevenus intègres grâce à l'absolution de la HATVP, peuvent continuer à contribuer à la lourde mission qui est la leur, rassurés qu'ils sont à leur tour de ne pas avoir à rendre de comptes sur d'infimes écarts de comptabilité qui auraient exposé le moindre citoyen à de sérieux désagréments.

Sans doute s'agit-il d'une mise en œuvre de ce « droit à l'erreur » désormais reconnu aux contribuables.

Est-il besoin de préciser que si j'étais Premier ministre ou président de la République tous ces membres du gouvernement seraient déjà remerciés ?

 

Décidément Mammon est un dieu bien conciliant avec certains et exigeant avec d'autres.

Quant à l'intégrité personnelle et au service de l'Etat, chacun appréciera.



44 réactions


  • Fergus Fergus 23 janvier 2018 09:10

    Bonjour, Renaud

    Par chance, il semble que la HATVP remplisse bien son rôle et amène les gouvernants en délicatesse dans un premier temps avec une déclaration sincère et exhaustive de leur patrimoine à ces déclarations rectificatives qui remettent les pendules à l’heure.

    On peut donc penser qu’à l’avenir, instruits de ces précédents, les prochains titulaires de maroquins éviteront des « oublis » appelés à être corrigés quelques mois plus tard. Et cela d’autant plus que l’expérience montre qu’il ne sert à rien de cacher la vérité des biens que l’on possède : leur valeur globale n’est en aucun cas un frein à une nomination.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 janvier 2018 13:51

      @Fergus
      Bonjour Fergus.
      On peut toujours rêver...


    • gogoRat gogoRat 23 janvier 2018 17:39

       L’intelligence de notre monde moderne (celui de la mondanité ambiante) consiste en l’art consommé de la duperie, de la fausseté.
       
       Mais comment être faux avec autrui, sans se duper soi-même ? ( Qui plus est, en n’ayant même pas conscience de ce retour de bâton !)
        - hé bien, tout simplement parce que les ignorants sont d’autant plus sûrs d’eux-mêmes qu’ils ignorent leurs propres ignorances !
       
       Pas étonnant que les travaux de Christophe Dejours restent à ce point snobés, dans le pays-même qui a officialisé ses compétence, lorsqu’il explicite les sources de la banalisation du mal ...
      (Moi, j’ai pas dit du mâle ;)) )
       Christophe Dejours, né le 7 avril 1949, est un psychiatre, psychanalyste et professeur de psychologie français, spécialiste en psychodynamique du travail et en psychosomatique. -


    • doctorix, complotiste doctorix 23 janvier 2018 19:33

      @gogoRat
      les ignorants sont d’autant plus sûrs d’eux-mêmes qu’ils ignorent leurs propres ignorances !


      Voilà une sentence que j’aurai plaisir à recaser lors de futurs débats sur les vaccins.

    • gogoRat gogoRat 24 janvier 2018 02:59

       bis repetita :

      ... voir aussi ce résumé, plutôt fidèle, du ’Souffrance en France’ de Christophe Dejours :

       La stratégie de défense consiste donc à nier la souffrance des autres et à faire le silence sur la sienne propre.

       « ...

      les travailleurs sont traités comme des crétins et des ignorants. Ils sont manipulés par des informations incomplètes et par des images faisant appel à leur imaginaire plutôt qu’à leur faculté de penser.

       ...

       Par la notion de « mal », Dejours entend la tolérance au mensonge, à sa non dénonciation et, au-delà, à sa collaboration et sa diffusion.
       Le « mal » se veut également la tolérance et la participation à la souffrance et à l’injustice infligée à autrui. Il semble alors paradoxal de penser que faire le mal relève d’un acte de courage. Pour Dejours, le vice est ainsi transformé en vertu

      ...

      c’est sur l’autel de la virilité qu’est sacrifié le courage au nom du mal

      ...

      En tant que stratégie défensive, la virilité traduit une souffrance à subir ou à infliger la souffrance et l’injustice à autrui.

      ...

       Selon Dejours, le processus de mobilisation de masse dans la collaboration à la souffrance et à l’injustice infligée à autrui est le même que celui qui a permis la mobilisation du peuple allemand dans le nazisme.

      ... »


    • gogoRat gogoRat 24 janvier 2018 09:09

       Comprendre aussi que ce qui est ignoré peut trop souvent sembler inattendu (un autre mot pour ignoré ?!)

       
      Pensons à ces mots admirables de Saint-Exupéry, dans ’Courrier Sud’ :
       
      ’... Vous avez intégré la marche des étoiles ... ô génération des laboratoires, et vous ne la connaissez plus.
       C’est un signe dans votre livre, mais ce n’est plus de la lumière : vous en savez moins qu’un petit enfant.


    • gerard JOURDAIN 24 janvier 2018 09:50

      @doctorix


      excellent.
      y-a-t-il des droits d’auteur ?



    • gogoRat gogoRat 24 janvier 2018 10:34

      @gerard JOURDAIN
       non, mais c’est comme le logiciel libre, et ses licences libres :
       il faut citer la source initiale pour qu’elle ne soit pas récupérée par n’importe qui ! 


  • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2018 10:08
    Et donc a quoi sert de divulguer ce qu’ils possèdent publiquement ?
    C’est le conflit d’intérêt qui est important, pas la possession.

    Et le conflit d’intéret........Il sont une armée de branleurs incapable d’en sortir un seul..sic

    Vous avez vu le prédigéré de ses membres ?

    Tous des bouffeurs statutaires de gamelle de l’état et un médecin issu de profession réglementée...

    Aucun d’entre eux n’a jamais rien créé et encore moins soit capable d’analyser un compte de résultat et encore moins de réaliser un audit de commissaire aux comptes...

    Alors analyser des patrimoines mobiulliers quand on a jamais mis les pieds dans un service comptabilité....

    Ils ont tous le pédigré d’une basse cour enchantés d’avoir trouvé un placard doré magique payé a rien foutre...

    • Fergus Fergus 23 janvier 2018 11:25

      Bonjour, Spartacus

      La publication du patrimoine des gouvernants s’est imposée dans la plupart des démocraties, et notamment dans les plus vertueuses à l’image de ce qui se pratique dans les pays scandinaves.

      Cela pose-t-il problème ? Non, car les Français ne sont pas plus idiots que les autres et acceptent l’idée que certains soient plus fortunés que les autres et qu’eux-mêmes.

      Cette publication n’a donc pas pour objet de pratiquer un voyeurisme qui n’intéresse d’ailleurs pas grand monde, mais de placer ceux qui auraient la volonté de dissimuler une partie de leur avoirs, notamment dans des paradis fiscaux, en face de leurs responsabilités, en les exposant à de très graves sanctions en cas de découverte de pratiques d’évasion fiscale : au fisc français floué s’ajouterait en effet la tromperie délibérée du peuple français comme cela avait été le cas avec Cahuzac.


    • njama njama 23 janvier 2018 13:14

      @Spartacus
      C’est le conflit d’intérêt qui est important, pas la possession.

      Parlez en à Madame Buzyn ...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 janvier 2018 13:49

      @njama
      Les conflits d’intérêt...
      http://www.libreactu.fr/agnes-buzyn-a-ete-remuneree-par-les-labos-pendant-au-moins-14-ans/

      Nous nous sommes procurés les déclarations publiques d’intérêts de notre nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzin lorsqu’elle était présidente du conseil d’administration de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et de l’INCa (Institut national du cancer). Ces déclarations datent de 2012 (1) et 2014 (2) et seuls les conflits d’intérêts qui couraient encore lors des 5 années précédentes devaient être mentionnés.

      Pourtant ces documents sont accablants pour celle qui considère que les conflits d’intérêts entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont un gage de compétence. En effet elle déclare avoir été directement rémunérée pour diverses activités (organisation de congrès, interventions en conférences, « cours » dispensés à des médecins et professionnels de santé…) par le laboratoire Genzyme, désormais filiale de Sanofi, dès 1998, puis par les laboratoires Bristol Meyers-Squibb (BMS) et Novartis à compter de 2005. À partir de 2007 chez BMS et 2008 chez Novartis elle siégeait même au comité consultatif (Advisory Board en anglais) en charge du développement de plusieurs molécules anticancéreuses. Siéger au « board » d’un labo consiste en réalité à occuper une position-clé de conseil en stratégie marketing ainsi qu’à intervenir lors de colloques dans l’optique d’une mise sur le marché des différents médicaments. Selon Mediapart certains professeurs peuvent être rémunérés 2000€ la journée pour une seule réunion ! Ce qui choque particulièrement c’est qu’elle était dans le même temps membre du conseil d’administration et vice-présidente de l’Institut national du cancer. Un conflit d’intérêts flagrant, comme le soulignait déjà Mediapart en 2016 lorsqu’elle a pris la tête de la Haute autorité de santé (3).
      Ces deux laboratoires ainsi que Pierre Fabre et Schering-Plough (filiale de Merck) ont également financé entre 2005 et 2011 l’association Robert Debré, que dirigeait Agnès Buzyn. La future ministre a finalement jugé nécessaire de mettre un terme à l’ensemble de ses contrats avec l’industrie pharmaceutique en mars 2011, juste avant d’être nommée présidente de l’INCa.

      De fait il est légitime de se poser plusieurs questions. Peut-on accepter qu’une ministre de la Santé présente de tels conflits d’intérêts avec « Big Pharma » ? Comment peut-on imaginer que la médecine puisse être libre et indépendante vis-à-vis des intérêts financiers colossaux des laboratoires pharmaceutiques ? Selon Anne Chailleu, présidente du Formindep, association pour une médecine indépendante, « la conception de l’expertise d’Agnès Buzyn va à l’encontre du sens de l’Histoire mais également de la rigueur scientifique ».

      On note également qu’Agnès Buzyn était membre du conseil supérieur des programmes de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur entre 2013 et 2016. Comme tend à le confirmer le reportage ci-dessous, les étudiants en médecine semblent fortement sous l’influence des labos au cours de leur cursus.

      e 8 février dernier, le Conseil d’État enjoignait au ministère de la Santé de rendre disponible les seuls vaccins obligatoires (4), une défaite importante mais de courte durée pour l’industrie pharmaceutique. Comme nous pouvions nous y attendre, ce 16 juin, Agnès Buzyn annonce son intention de rendre obligatoire non plus 3 mais 11 vaccins pour « prévenir les maladies infantiles » et ce alors que de nombreux professionnels de santé (souvent mis au ban) et des chercheurs dénoncent leurs effets secondaires neurologiques et musculaires mal mesurés et parfois irréversibles.

      Références :
      1. Déclaration publique d’intérêts d’Agnès Buzyn à l’IRSN : http://www.libreactu.fr/wp-content/uploads/2017/06/DPI_Agn%C3%A8s-Buzyn.pdf
      2. Déclaration publique d’intérêts d’Agnès Buzyn à l’INCa : http://www.libreactu.fr/wp-content/uploads/2017/06/Agn%C3%A8s-BUZYN-2014-10-10.pdf
      3. Les petits arrangements de la nouvelle présidente de la Haute autorité de santé : https://www.mediapart.fr/journal/france/070316/les-petits-arrangements-de-la-nouvelle-presidente-de-la-haute-autorite-de-sante?onglet=full
      4. Décision contentieuse du Conseil d’Etat concernant la vaccination obligatoire : http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Vaccination-obligatoire


    • njama njama 23 janvier 2018 14:12

      @Renaud Bouchard
      bonjour. Merci pour votre article, pour tous ces détails dont certains ne m’étaient pas inconnus.
      Ce que vous ne dira pas Madame Buzyn, c’est pourquoi les nourrissons français sont et seront vaccinés contre l’hépatite B - ce qui est un non sens puisque le vaccin est censé protéger contre des MST-. N’hésitez pas à communiquer sans modération parce que on ne peut compter sur elle pour le dire aux futurs parents.
      Déclaration de Jean Stéphenne qui a dirigé la branche vaccins chez GSK pendant 23 ans, en juin 2012 devant un parterre de chefs d’entreprise :

      « Nous avons acheté tous les brevets sur l’hépatite B, c’était la première fois qu’un vaccin était protégé par brevets. Nous avons tous les brevets, et maintenant, vous les concurrents, si vous voulez venir sur le marché, eh bien vous allez devoir négocier avec nous. Je pense que c’est comme ça que la société s’est créée et est devenue successful, et après on a développé des vaccins combinés, c’est à dire on a mis l’hépatite B avec tout autres produits qui n’étaient pas protégés par brevets, et en faisant ça, on rendait évidemment les produits combinés protégés.
      Et donc la stratégie, c’est pas plus compliqué que ça... » 

      Le laboratoire a donc cherché à créer un monopole, et il a commercialisé des vaccins multiples parce qu’il les trouvait plus rentables.

      source :  VIDEO. Envoyé spécial. Vaccins pour enfants : les labos font-ils de la vente forcée ?

      Une vidéo compromettante
      Pour deux cadres du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) qui commercialise ce vaccin hexavalent, il s’agit d’abord de considérations de santé publique – lutter contre l’hépatite B –, et en aucun cas de raisons commerciales ou de rentabilité.

      Pourtant, Sophie Bonnet s’est procuré une vidéo datant de juin 2012, où l’on voit Jean Stéphenne, ancien directeur de la branche vaccin de GSK, se vanter de sa réussite. Il explique que GSK détient tous les brevets sur le vaccin contre l’hépatite B. En le combinant avec des vaccins non protégés par un brevet, le laboratoire étend son monopole sur l’hépatite B aux cinq autres vaccins  : « C’est comme ça que la société s’est créée et est devenue successful […] donc la stratégie, c’est pas plus compliqué que ça. » Le labo a donc commercialisé ces vaccins multiples parce qu’il les trouvait beaucoup plus rentables.

      Extrait d’« Envoyé spécial. Se soigner à quel prix ? » du 11 février 2016.

      https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/video-envoye-special-vaccins-pour-enfants-les-labos-font-ils-de-la-vente-forcee_1311677.html



    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 janvier 2018 14:36

      @Fergus


      Le contrôle doit être réalisé par la société civile...
      Le premier conflit d’intérêt est que des agents bouffeur de la gamelle de l’état contrôlent des agents bouffeurs de la même gamelle...

    • doctorix, complotiste doctorix 23 janvier 2018 19:44

      @Spartacus
      Déclarer ses possessions dans leur intégralité veut dire aussi qu’on peut en donner l’origine.

      Je comprends, vous connaissant, que cela puisse vous paraître ennuyeux.
      Ainsi, on ne sait pas trop ce que sont devenus les deux millions gagnés par Macron chez Rothschild pendant les deux ans qui ont précédé sa nomination en tant que Ministre.
      Ni pourquoi il a quitté ce poste lucratif pour la soupe populaire que représente le salaire d’un Président.
      Il faut croire qu’il en espérait davantage.
      Or c’est un homme qui sait compter.

    • njama njama 23 janvier 2018 22:54

      @Renaud Bouchard

      Vous voyez, au travers de ce petit exemple de corruption pour moi clairement avérée au sujet de ces vaccins devenus obligatoires pour les nouveaux nés depuis le 1er janvier 2018, je voulais mettre en évidence que si, bien qu’il se trouve que nous pourrions débusquer des corruptions très matérielles, en monnaie trébuchante, dans cette histoire de gros labos, de big pharma, et même de corruption de fonctionnaires... , il me semble que le plus grave dans tout ça, est cette corruption intellectuelle ...

      Je reste bouche bée devant ce manque de rigueur intellectuelle, autant scientifique que morale,, que politique ... je suis sans voix

      Bien à vous.
      Sans être d’après vos articles exactement toujours pile poil dans l’exact droit fil de vos pensées, j’apprécie bien vos interventions, votre combat dont il ressort grande foi et honnêteté.
      Meilleurs vœux de prospérité et ailleurs. Très respectueuses salutations et meilleurs voeux pour vos aspirations politiques.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 janvier 2018 09:48

      @doctorix
      Déclarer et publier sont des mots différents.

      Il n’y a pas besoin de « publier » pour vérifier.

      Par contre quand le vérificateur est de la même corporation des bouffeurs de gamelles de l’état.. Il y a conflit d’intérêt.

      Les déclarations doivent être vérifiées par la société civile et passer chez les commissaires aux comptes de KPMG ou Dellotte ou n’importe quel cabinet comptable pour les verifier et certifier.
      Le pays y gagnerait en coût et en efficience et en intégrité.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 janvier 2018 16:55

      @doctorix
      "Ainsi, on ne sait pas trop ce que sont devenus les deux millions gagnés par Macron chez Rothschild pendant les deux ans qui ont précédé sa nomination en tant que Ministre.Ni pourquoi il a quitté ce poste lucratif pour la soupe populaire que représente le salaire d’un Président.Il faut croire qu’il en espérait davantage.Or c’est un homme qui sait compter."

      La soupe populaire a du bon pour ceux qui se font passer pour des nécessiteux...Mais ils sont rapidement démasqués.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


  • Buzzcocks 23 janvier 2018 10:44

    Hier, j’entendais une députée en marche dire que l’action du gouvernement se portait sur les PME pour qu’elles grossissent et prospèrent.... d’où une incitation à investir dans les entreprises innovantes.
    Pourtant, quand on voit le patrimoine de nos « élites », ils ont tous des SCI, des appartements mais ils ont zéro placement à risques, ou PEA. Ca explique aussi pourquoi on a des politiques publiques qui encouragent la bulle immobilière : prêts à taux zéro, dispositifs Duflot, Perisol et autres défiscalisations immobilières...
     


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 janvier 2018 13:46

      @Buzzcocks
      Du solide, Monsieur, de la« pierre »,certes.

      Mais il pourrait bien exister d’autres moyens : « Pourtant, comme le relève Le Monde, par exemple, à propos de la révélation d’un »scandale« financier déjà oublié : »Le nombre de personnalités de la classe politique française liées aux Panama Papers est assez faible. Est-ce dû à leur probité morale ? Éléments de réponse.« 

       »Bien souvent, écrit l’auteur de l’article, le nom des ayants droit économiques des sociétés offshore est en effet jalousement conservé par l’intermédiaire financier (banque ou avocat fiscaliste) qui fait l’intermédiaire entre le client et la firme de domiciliation. Il n’est donc pas exclu que d’autres responsables politiques français se cachent encore derrière des prête-noms ou des actions au porteur dans l’immense base de données des « Panama papers ».

      http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/05/pourquoi-il-y-a-peu-de-politiques-francais-dans-les-panama-papers_4896298_4890278.html


  • Taverne Taverne 23 janvier 2018 12:12

    Les conclussions tirées par l’auteur sont toutes archi fausses. Voici les règles :

    Article 7 de la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique énonce : « La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique contrôle la variation de la situation patrimoniale des membres du Gouvernement telle qu’elle résulte de leurs déclarations, des éventuelles observations et explications qu’ils ont pu formuler et des autres éléments dont elle dispose. Lorsqu’elle constate une évolution de la situation patrimoniale pour laquelle elle ne dispose pas d’explications suffisantes, après que le membre du Gouvernement a été mis en mesure de présenter ses observations, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique publie au Journal officiel un rapport spécial, assorti des observations de l’intéressé, et transmet le dossier au parquet. »

    Quant au droit à l’erreur (prévu par le projet de loi dit « pour un Etat au service d’une société de confiance »), il ne s’appliquera pas à ces cas.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 janvier 2018 13:00

      @Taverne
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Comme l’explique de manière liminaire le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, " Les lois relatives à la transparence financière du 11 mars 1988 marquent une première étape vers la mise en place du dispositif actuel. Elles imposent aux membres du Gouvernement et aux principaux élus locaux la transmission d’une déclaration de patrimoine à la Commission pour la transparence financière de la vie politique nouvellement créée. La Commission a pour mission d’apprécier l’évolution du patrimoine des intéressés au cours de l’exercice d’un mandat ou d’une fonction, et le cas échéant, de détecter les enrichissements anormaux. Lorsqu’elle met en évidence une variation de patrimoine inexpliquée, pouvant laisser présumer la commission d’une infraction pénale, elle signale le dossier au procureur de la République compétent."

      Vous rappelez très justement qu’il s’agit pour cette désormais Autorité d’apprécier l’évolution du patrimoine des intéressés au cours de l’exercice d’un mandat ou d’une fonction, et le cas échéant, de détecter les enrichissements anormaux.Cette mission s’effectuant sur la base de la transmission d’une déclaration de patrimoine par les intéressés, encore faut-il que cette déclaration soit sincère et complète, exempte de toute erreur susceptible de conduire à des « rectifications » a posteriori, comme si chacun n’avait pas une idée précise de la composition, de la valeur et de l’étendue de son patrimoine mobilier et immobilier si tel est le cas.


    • Taverne Taverne 23 janvier 2018 13:06

      @Renaud Bouchard

      Je ne suis pas naïf. Beaucoup de gens puissants et de politiciens ont une seconde nature qui consiste à tricher et à mentir. Mais, ce qui est aussi certain, c’est que la loi a prévu que la haute autorité veille, avec comme recours la transmission au parquet si nécessaire. Les temps ont changé et la transparence s’applique.


    • njama njama 23 janvier 2018 13:27

      @Renaud Bouchard
      Cette mission s’effectuant sur la base de la transmission d’une déclaration de patrimoine par les intéressés, encore faut-il que cette déclaration soit sincère et complète, exempte de toute erreur susceptible de conduire à des « rectifications » a posteriori,...

      Je ne pense pas que les revenus perçus à l’étranger rentrent dans l’inventaire.
      De nombreux scientifiques, soi-disant sans lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique, nommés experts dans différentes commissions, perçoivent ce genre de rémunération en gratification d’un « sponsoring » qu’il assure délibérément ... , et ça peut aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’€uros par an.

      Le graissage de pattes c’est à tous les étages. Pas vu, pas pris ! enfin pas toujours
      Selon un rapport de police dévoilé par Mediapart, le « cardinal » de Nicolas Sarkozy n’aurait retiré que 800 euros en espèces sur dix ans depuis son compte bancaire. http://www.liberation.fr/....


    • PiXels PiXels 23 janvier 2018 20:26

      @njama

      « Le graissage de pattes c’est à tous les étages. Pas vu, pas pris ! enfin pas toujours  »

      A votre place, j’aurais écrit... « ... enfin, pas souvent » (pour ne pas dire, « presque jamais »
      La nuance est capitale.

    • njama njama 23 janvier 2018 23:20

      @PiXels
      Il suffit parfois d’un seul pour donner l’exemple, mais les résultats sont très aléatoires, j’en conviens...


  • Taverne Taverne 23 janvier 2018 12:26

    L’auteur écrit dans son article « Est-il besoin de préciser que si j’étais Premier ministre ou président de la République tous ces membres du gouvernement seraient déjà remerciés  ? » Cette phrase est à relier à son CV qui dit : « J’ai la volonté de rencontrer, réunir et fédérer les énergies pour un engagement et une renaissance politique nouvelles de la France et de l’Europe à l’occasion des prochaines échéances électorales. »

    L’auteur envisage-t-il de se présenter à la fonction suprême ? En tous cas, étant donné les erreurs très grossières qu’il commet en tant que juriste, je ne voterai pas pour lui.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 23 janvier 2018 13:26

      @Taverne
      "L’auteur envisage-t-il de se présenter à la fonction suprême ? En tout cas, étant donné les erreurs très grossières qu’il commet en tant que juriste, je ne voterai pas pour lui."

      L’auteur (qui lit malgré tout les textes dont il saisit très clairement l’esprit, s’agissant de transparence patrimoniale) prendrait grand soin le temps venu - i.e avant toute candidature -, de présenter à son électorat une situation patrimoniale et fiscale exhaustive, complète, précise et sincère, exempte de toutes les incertitudes qui le conduiraient à procéder le rouge aux joues à des déclarations rectificatives toujours regrettables auprès d’une opinion soucieuse des deniers publics

      Le même auteur, qui indique par ailleurs qu’il n’est pas dépourvu de réelles qualités, espère malgré tout être en mesure de se présenter sous un jour favorable auprès d’un électeur qu’il félicite de protéger son prochain suffrage en veillant bien à ne pas le confier à des candidats qui souffriraient d’amnésie quant à la composition, l’évaluation et l’étendue de leur patrimoine.

      Renaud Bouchard


    • Taverne Taverne 23 janvier 2018 14:01

      @Renaud Bouchard

      Ce serait tout à son honneur. En revanche, l’auteur parle de lui à la troisième personne. Je ne sais pas si c’est de l’humour, sans quoi ce ne serait pas bon signe.


  • zygzornifle zygzornifle 23 janvier 2018 15:54

    il n’y a que sous la torture qu’un politique avouera son patrimoine .... 


    autre solution le Penthotal dit sérum de vérité qui devrait être injecté a tout politique de l’élu de base au président devant un huissier et les caméras en direct pour que le citoyen se rende compte a quel magouilleur il a affaire ....

  • Pierre Balcon 24 janvier 2018 04:19

    Et Macron lui même qui oublie de mentionner la créance d’au moins 500 000 € qu’il détient sur sa communauté et qui brouille les piste pour ne pas que l’on sache ce qu’il a fait de  3 millions qu’il a gagné chez Rothschild  !


  • zygzornifle zygzornifle 24 janvier 2018 09:15

    Ouais

    Macron a bouffé un SMIC par jour pendant 3 ans avant d’aller traîner ses guêtres chez Hollandouille histoire de ne pas faire la couverture du Canard et autres journaux d’investigation , d’ailleur pendant sa campagne aucun de ses adversaires n’a jamais moufté et les médias non plus comme quoi déjà tout était arrangé en sa faveur ....


  • zygzornifle zygzornifle 24 janvier 2018 09:19
    Un droit à l’erreur en matière fiscale a été voté , magnifique les politiques vont pouvoir en abuser , on dirait que c’est fait spécialement pour eux , dommage pour Cahuzac c’est sorti trop tard , peut être Fillon pourra en profiter et ainsi échapper a la justice ? 

    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2018 09:53

      @zygzornifle
       
       ’’on dirait que c’est fait spécialement pour eux
      ’’
       
       La loi est toujours faite pour eux ! Qu’est-ce que vous feriez à leur place ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 janvier 2018 15:49

      @JL
      « Que vous feriez à leur place ? »

      La réponse est très simple : j’inviterai la Justice à agir rapidement et mettrai un terme aux pratiques constitutives de ce que l’on appelle « l’abus de Droit ».

      Un exemple ci-après avec cet excellent article de Valérie de Senneville :

      https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301160011652-affaire-wendel-le-paradise-papers-a-la-francaise-2147054.php

      ENQUÊTE Depuis 2016, les juges d’instruction ont clos leur enquête et renvoyé pour fraude (ou complicité de fraude) fiscale les anciens cadres et dirigeants de Wendel, dont Ernest-Antoine Seillière. Mais l’affaire traîne en longueur, illustrant la difficulté pour les juges d’appréhender l’abus de droit.

      315 millions d’euros de gains net. Zéro impôt. A y regarder de près, l’affaire Wendel ressemble étrangement à celle des « Paradise Papers », ces millions de documents provenant d’un cabinet international basé aux Bermudes, qui sont venus éclairer les pratiques d’optimisation fiscale de nombreuses multinationales  : des montages que certains jugent immoraux, mais qui sont, du point de vue du droit, apparemment légaux. Quoique. Parfois, certains flirtent dangereusement avec la ligne jaune, c’est ce que les spécialistes appellent « l’abus de droit », lorsque les lois sont respectées mais qu’elles sont détournées de leur objet.

      L’affaire Wendel, c’est un peu l’illustration de ce que peut être l’abus de droit en procès et des difficultés pour la justice de l’appréhender. Car l’affaire traîne. Ce lundi 22 janvier, la chambre de l’instruction a annulé la mise en examen de la banque JPMorgan Chase à la demande de son avocat, Thierry Marembert.

      Les juges d’instruction ont, de leur côté, clos leur enquête depuis novembre 2016 et renvoyé pour fraude (ou complicité de fraude) fiscale, la banque et les quatorze anciens cadres et dirigeants de Wendel, dont l’ancien patron du Medef, Ernest-Antoine Seillière.

      Guillaume Daïeff et Serge Tournaire les soupçonnent d’avoir mis en place, entre 2004 et 2007, un ingénieux et (très) lucratif modèle d’intéressement dans le seul but de s’affranchir de l’impôt. Ils risquent jursqu’à cinq ans de prison et une amende de 500.000 euros. Un redressement de 240 millions d’euros leur a déjà été notifié à la fin de 2010, qu’ils contestent devant la juridiction administrative.

      Tour de passe-passe juridique

      Quels sont les arguments des juges pour démonter le mécanisme ? Dans l’ordonnance de renvoi que « Les Echos » ont pu consulter, les juges d’instruction remontent jusqu’en 2004. Cette année-là, Jean-Bernard Lafonta, financier génial et inventif vient de prendre les rênes de l’empire Wendel. Son but : en faire un fonds d’investissement et, pour intéresser les cadres, il met sur pied un montage complexe, fait de sociétés absorbées, créées, réapparaissant ici, changeant de nom-là...

      Un jeu de bonneteau juridique et fiscal, qui permettra au final à une poignée de managers de toucher pour 324 millions d’euros d’actions Wendel. Sur cette base, les dirigeants de l’époque (Ernest-Antoine Seillière, Jean-Bernard Lafonta et son bras droit Bernard Gautier, membre du directoire) se taillent la part du lion et vont toucher respectivement l’équivalent de 65, 156 et 35 millions d’euros en actions.

      Le tour de passe-passe juridique a consisté pour les dirigeants regroupés au sein de la Compagnie de l’Audon (CDA créée en 2004) à se rendre maître des actions détenues dans Solfur. Cet obscur satellite de l’empire Wendel détenait 13,5 % de parts de Wendel Participations, qui détenait à son tour 35 % de Wendel Investissement, qui possédait 100 % de Solfur... la boucle était bouclée.

      En tirant sur la corde au moment voulu, comme ces magiciens qui font disparaître un noeud en soufflant dessus, le management s’est rendu propriétaire d’actions Wendel Investissement parfaitement liquides et au plus haut sur le marché. Le système, jugé éthiquement contestable par certains, a été considéré juridiquement valable par les juges. C’est ce qu’a confirmé la cour d’appel de Paris le 5 avril 2012.

      Eviter les frottements fiscaux...

      La suite est ici :

      https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301160011652-affaire-wendel-le-paradise-papers-a-la-francaise-2147054.php


    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2018 16:05

      @Renaud Bouchard
       
      ’’j’inviterai la Justice à agir rapidement et mettrai un terme aux pratiques constitutives de ce que l’on appelle « l’abus de Droit’’
       
      Voilà qui explique pour quoi vous n’êtes pas plus que moi, une personne possédant un pouvoir.
       
       «  Et, en me bouchant le nez, j’ai traversé, plein de découragement, le passé et l’avenir ; en vérité, le passé et l’avenir sentent la populace écrivassière ! Semblable à un estropié devenu sourd, aveugle et muet : tel j’ai vécu longtemps pour ne pas vivre avec la canaille du pouvoir, de la plume et de la joie. » Nietzsche
       


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 janvier 2018 17:04

      @JL
      Bonjour et merci pour votre répons qui vient point.

      « Voilà qui explique,écrivez-vous, pour quoi vous n’êtes pas plus que moi, une personne possédant un pouvoir. »

      S’agit-il de posséder le pouvoir ou de l’exercer ?

      Patience...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 janvier 2018 17:06

      @Renaud Bouchard
      (Correction du précédent message)

      Bonjour et merci pour votre réponse qui vient à point.

      « Voilà qui explique, écrivez-vous, pour quoi vous n’êtes pas plus que moi, une personne possédant un pouvoir. »

      S’agit-il de posséder le pouvoir ou de l’exercer ?

      Patience...


    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2018 18:36

      @Renaud Bouchard
       
       je patienterai mais votre question me renvoie à mon imaginaire qui, en tant d’années de vie, s’est hélas imprégné de cette façon de voir l’exercice du pouvoir. Dur ...


  • BA 24 janvier 2018 19:26

    Chômage en décembre 2017 : catégories A, B, C, D, E :

    6 614 400 inscrits à Pôle Emploi.

    Variation sur un mois : + 0,1 %

    Variation sur un an : + 0,8 %


    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/di-mensuel_fdimbpt.pdf


    Jeudi 28 septembre 2017 :

    Le Secours populaire face à « un raz-de-marée de la misère ».

    « Un raz-de-marée de la misère » : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.

    En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».

    « Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère. »

    « C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »

    http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 janvier 2018 23:03

      @BA
      Bonsoir et merci de nous rappeler ces chiffres et cette situation réellement catastrophiques qui montrent à quel point la société est en passe d’être fracassée par une situation économique, politique et sociale qui détruit et ruine littéralement des centaines de milliers de gens tandis que d’autres sont pour le moment prisonniers dans des trappes de pauvreté dont ils ne pourront sortir que s’ils sont aidés.Il est dramatique - et je choisis ce mot à dessein - de voir que les équipes gouvernementales qui se succèdent ne perçoivent pas le danger de ce délabrement général qui touche entre 5 et 9 millions de pauvres en France et envoie désormais au laminoir les classes moyennes (sans distinction, car tout le monde est touché).
      https://www.inegalites.fr/600-000-pauvres-de-plus-en-dix-ans

      De 2015 à 2017- en attendant la réactualisation des indicateurs de l’INSEE-, les constatations effectuées par les organisations de « terrain », en contact avec la réalité des faits, sont terribles comme le montre la publication par le Secours catholique de son enquête sur l’état de la pauvreté en France. En 2016, l’association a en effet accueilli quelque 1,5 million de personnes, dont près de la moitié sont des enfants.Si les femmes apparaissent toujours comme les plus vulnérables, l’extrême pauvreté touche de plus en plus, et indistinctement, des couples et des familles entières dans un état de « précarisation croissante ».

      http://www.france24.com/fr/20171109-france-rapport-pauvrete-secours-catholique-brigitte-alsberge

      A la question qui lui est posée (Jugez-vous la politique d’Emmanuel Macron contre la pauvreté suffisante  ? le Secours catholique répond très clairement que les premières annonces ont été plutôt négatives, avec moins de contrats aidés, une baisse de 5 euros sur l’APL [aide au logement], une baisse de 15 euros pour la prestation d’accueil du jeune enfant. Ces mesures explique-t-on, vont conduire à plus de précarité chez certaines personnes. Le gouvernement a par ailleurs annoncé une concertation qui doit déboucher sur un plan de lutte contre la pauvreté, mais sans budget pour le moment. Nous demandons dit le Secours catholique, que soit alloué un réel budget à cette concertation, et surtout qu’une vraie stratégie globale soit mise en place. Il est important de redire que la lutte contre la pauvreté concerne tout le monde. Comme en montagne, une cordée avance à la vitesse de ceux qui vont le moins vite. Si l’on aide les personnes les plus en précarité à rejoindre le reste du groupe, tout le monde avancera mieux. Au Secours catholique, nous suggérons trois choses : un revenu minimum décent, un accompagnement territorial pour toutes les démarches de formation, d’accompagnement ou d’accès aux droits et, enfin, une politique renforcée d’accès à la formation et à l’emploi."

       Le pays compte donc environ 9 millions de pauvres aujourd’hui, c’est-à-dire 9 millions de personnes touchant moins de 1 015 euros par mois, le seuil de pauvreté (60 % du revenu médian). « Après une forte augmentation entre 2008 et 2012, au plus fort de la crise économique, le nombre de personnes pauvres s’est stabilisé depuis 2012 », détaille Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique. Mais, déplore-t-il, « les Français s’habituent à une pauvreté qui ne recule plus ». L’association présidée par Véronique Fayet affirme avoir aidé 1 438 000 personnes, dont 671 000 enfants en 2016. Depuis plusieurs années, chaque accompagnement fait l’objet d’une fiche statistique. L’année dernière, 85 165 ont été établies pour analyser et comprendre l’état de la pauvreté dans l’Hexagone. Voici les principales conclusions du rapport (disponible ici)

      La spirale est donc enclenchée. 18 millions de salariés productifs pour soutenir une population de 66 millions. Tout est dit : des salariés à petits revenus, à petits salaires, donc exonérés de charges et qui ne rapportent rien à la collectivité. Qui ne sont pas imposables, qui n’ont pas les moyens de consommer ni de bâtir des projets de long terme. Comme se loger se soigner, acheter une maison pour leurs vieux jours ou la faire construire. Qui peinent déjà à obtenir une location. Le profil type ; couple de salariés avec trois enfants (3, 6 et 9 ans), allocs comprises, n’arrive pas à vivre. La machine pourrait bien accuser une baise de régime avant de caler Je crains que le réveil ne soit brutal et que rapide soit la perte des illusions.
      Mais fort heureusement les déclarations de patrimoine des ministres précités ont été actualisées !

      Chômage en décembre 2017 : catégories A, B, C, D, E :

      6 614 400 inscrits à Pôle Emploi.

      Variation sur un mois : + 0,1 %

      Variation sur un an : + 0,8 %

      http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/di-mensuel_fdimbpt.pdf

      Jeudi 28 septembre 2017 :

      Le Secours populaire face à « un raz-de-marée de la misère ».

      « Un raz-de-marée de la misère » : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.

      En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».

      « Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère. »

      « C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »

      http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html

       


  • marc dublanc 25 janvier 2018 14:58
    Ce qui est incroyable dans cette crise financière c’est que personne ne vous dit vraiment qui provoque ces crises, qui sont les spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos de toutes la planète.. : Il suffit de lire cet article pour comprendre comment Goldman & Sachs (et les autres banquiers véreux) s’enrichissent sur vôtre dos.


    PS. Je vous conseille de vite faire passer ces infos mes postes disparaissent très rapidement.

    Vous voulez savoir qui crée ces crises mondiales, regarder ce lien. :


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 janvier 2018 21:46

      @marc dublanc
      Bonsoir et merci pour votre intéressante contribution dont je donne ici l’entière restitution :

      Certains se demandent encore comment la crise financière, puis économique, a pu éclater, engendrant la ruine. Ils s’étonnent de voir les banques, principalement américaines, faire de nouveau des profits quand, quelques mois plus tôt, il fallait recourir aux fonds publics pour les sauver du désastre. Cet article apporte les réponses.

      Premier point, certes le renflouement des banques s’est avéré nécessaire, pour éviter l’effondrement de l’économie américaine et mondiale. Mais, comme le prouve la bonne santé retrouvée des établissements financiers, c’est d’abord à eux qu’a profité celui-ci.

      Pour que ce renflouement ait lieu, il fallait dans l’appareil d’État américain des acteurs capables de convaincre les décideurs du pouvoir exécutif.

      Un rapide survol des hommes en place au moment de la crise s’avère éloquent. Le dernier ministre des finances de George W. Bush s’appelait Henri Paulson. Ancien PDG de la banque Goldman Sachs, il apparaît comme l’organisateur du renflouement des banques et, en premier lieu de son ancienne maison. Il n’était pas seul. Joshua Bolten, lui aussi un ancien de Goldman Sachs, occupait les fonctions de directeur de cabinet de Bush. Même itinéraire pour Mark Patterson, chargé des finances auprès de Bush.

      Goldman Sachs apparaît comme le point de passage obligé pour beaucoup de responsables de la finance américaine. Robert Rubin, ministre des finances sous Bill Clinton, y a passé 26 ans avant de prendre la direction de la banque Citigroup. John Tain en a été l’employé avant de devenir le patron de Merryl Lynch. Comme Robert Steel, devenu le boss du holding bancaire Wachovia.

      Goldman Sachs est née 1869, créée par Marcus Goldman, un immigrant juif venu d’Allemagne, bientôt associé avec son gendre Samuel Sachs. Ils ont d’abord fait fortune en prêtant de l’argent à court terme. Puis la folie spéculative des années 20 est arrivée. Goldman Sachs a appelé les épargnants, petits et grands, à investir dans les « trusts ».

      Le premier trust s’appelait «  Goldman Sachs Trading Corporation ». La banque émit des actions à 100 $, les acheta toutes et les revendit à 104 $. Puis, à chaque fois que l’une d’elle réapparaissait sur le marché, elle la rachetait, maintenant la demande et poussant le prix à la revente.

      Cédant enfin une partie de ses avoirs, Goldman Sachs créa un nouveau trust, Sherandoah Corporation. Blue Ridge Corporation prit ensuite la relève. Une pyramide de sociétés d’investissements, imbriquées les unes dans les autres se mettait en place. Un montage fragile, puisqu’il suffisait que la confiance des acheteurs d’actions manquât à l’égard d’un trust, pour que l’ensemble s’effondre, laissant les actionnaires ruinés.

      Pour la banque, en revanche, l’affaire se révélait juteuse. Quand elle mettait un $ sur le marché, de fait elle en empruntait neuf aux actionnaires en leur donnant une action qui, finalement, ne valait pas plus que le papier. Puis, avec les dix $, elle en empruntait 90. Avec les 100 $ totalisés, elle passait à 900 $. Tant que le public payait, la pyramide ne cessait de se gonfler. Problème, ce n’était pas une pyramide de richesse, mais une accumulation de dettes.

      Avec la crise de 1929, tout a explosé. Comme d’autres, Goldman Sachs, disposant de réserves accumulées, a survécu, sortant plus riche de la crise grâce à l’argent subtilisé aux actionnaires.
      On peut dire qu’avant le crack de 1929, les années 20 ont vu naître la première bulle financière, créée par Goldman Sachs et ses comparses. Pendant plus de soixante ans, néanmoins, la banque résista aux démons, se taillant même la réputation, semble-t-il justifiée, d’un établissement respectueux de la déontologie bancaire.

      L’effondrement de l’empire soviétique a-t-il engendré la croyance que tout devenait possible pour le capitalisme sauvage ? En tout cas, au début des années 90, la position de Goldman Sachs changea. En 1996, elle introduisait en bourse Yahoo, société travaillant sur Internet. Rapidement, sur le marché, elle devint le principal lanceur d’entreprises de ce nouveau média. En 1997, elle portait en bourses 24 sociétés Internet. La nouvelle bulle était née.

      Mais qu’est-ce qu’une « bulle financière  » ? Simplement un ensemble de biens dont on fait grimper artificiellement la valeur réelle. Les détenteurs de parts de ce bien se croient plus riches qu’ils ne le sont jusqu’à ce que, une crise de confiance éclatant, les cours s’effondrent.

      Lire la suite

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 janvier 2018 21:47

      @marc dublanc
      Suite de
      http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/crise-financiere-responsabilite-banques.html

      Matt Taibbi, journaliste américain qui a bien compris ce fonctionnement, compare ces produits surévalués à une pastèque qu’un banquier lancerait du haut d’un immeuble enveloppée dans un beau papier. Ventant son produit, le banquier le mettrait en vente au plus offrant, rachetant et revendant toujours à la hausse. A ce jeu, le perdant est le dernier acquéreur, qui voit la pastèque éclater sur le trottoir, le laissant les poches vides.

      La bulle Internet a bien été montée sur ce modèle. En 1997, sur les 24 sociétés introduites en bourse par Goldman Sachs, un tiers perdait de l’argent. En 1999, avant l’éclatement de la bulle, la banque portait en bourse 47 nouvelles entreprises dont certaines étaient en quasi faillite, comme E-Toys et Webvan. Pourtant, les actions montèrent en moyenne de 281%, par rapport à leur prix d’introduction. Un record. Pas mal pour un panier contenant une forte proportion de fruits pourris.

      Pour obtenir de tels résultats, Goldman Sachs utilisait des méthodes très particulières. Faisant le tour des investisseurs potentiels avec le représentant de la société à introduire en bourse, un responsable de la banque promettait des actions au prix de lancement. En échange, l’investisseur s’engageait à acheter d’autres actions plus tard.

      La banque s’assurait ainsi d’un flux de demandes d’achat d’actions pour pousser leur valeur à la hausse. Au passage, Goldman Sachs récupérait une commission de 6 à 7% du capital récolté en guise de commission. Dès le départ, elle assurait ainsi son profit.

      La bulle du Net éclata en mars 2000, provoquant sur le seul NASDAQ (1) la disparition de 5 mille milliards de dollars. Mais déjà les banquiers, Goldman Sachs en tête, avaient trouvé une nouvelle bulle à gonfler : le crédit immobilier.

      Aux États-Unis, ce marché est normalement régi par des règles strictes. L’emprunteur doit disposer d’au moins 10% d’apport personnel et présenter des garanties de remboursement. Au tournant du troisième millénaire, les banques se firent soudain moins regardantes, offrant des prêts à la construction à des gens incapables de faire face aux échéances.

      Goldman Sachs lança alors des produits appelés CDO, en fait des obligations (2), gagées sur les prêts immobiliers, dont beaucoup étaient véreux. Puis, comme d’autres banques, elle revendit ces CDO aux investisseurs, principalement les compagnies d’assurances, des fonds de pensions et d’autres banques. Le système des subprimes était né dont l’explosion, en 2008, devait provoquer une crise mondiale.

      Ce type de manipulations avaient déjà provoqué des catastrophes par le passé (3). Percevant le danger de ces CDO, la présidente du CFTC (4), Brooksley Born, recommanda avec le bureau de la comptabilité du gouvernement de réglementer plus sérieusement les CDO.

      Mais les banques, avec les hommes de Goldman Sachs, montèrent au créneau. Alan Greenspan et Robert Rubin (5) avec quelques autres, firent obstacle aux recommandations de la CFTC (4) et obtinrent une loi « de modernisation des transaction à terme », en 2000. Les banques pouvaient désormais acheter et vendre les emprunts douteux en toute liberté.

      La soif d’argent des banquiers et des spéculateurs restant inassouvie, début 2008, Goldman Sachs et consort se tournèrent du côté du pétrole. On se souvient de l’explosion des prix de l’or noir à cette époque. Or, non seulement l’offre avait augmenté, mais la demande s’était tassée. En termes d’économie, le pétrole aurait dû baisser et cette tendance s’afficher à la pompe. Que s’est-il passé ?

      Le procédé est simple. Aux États-Unis, la loi autorise un agriculteur à vendre sa production à un spéculateur avant la récolte. Cela lui permet de s’assurer un acheteur et d’éviter de se voir obligé de vendre à bas prix quand le blé et le maïs arrivent en masse sur le marché.

      Toute l’habileté de Goldman Sachs a consisté à obtenir une exemption du gouvernement, pour appliquer la réglementation réservée à l’agriculture à certaines matières premières, dont le pétrole. Résultat, entrant dans le circuit de la spéculation, l’or noir permit la naissance d’une nouvelle bulle financière. Ainsi, en 2008, sur le papier, un baril de pétrole, passant de spéculateur en spéculateur, changeait en moyenne 27 fois de main avant d’être livré à la raffinerie.

      Comme pour mieux signer le délit, dans le même temps, Arjun Murti, un analyste de Goldman Sachs, lançait des alertes à la pénurie mondiale de pétrole, quand la banque savait pertinemment l’offre en léger excédent. Puis, rattrapé par la vérité, la bulle de l’or noir éclata et les prix plongèrent de 147 $ le baril à 33 $. La pastèque était arrivée au sol !

      Prenant connaissance du comportement et des méthodes employées par les banquiers de Wall Street, sans doute comprendrez-vous pourquoi nous tremblons, nous remémorant les propos de David Rockefeller le 8 juin 1991, à ESSEN : « Le monde est maintenant plus sophistiqué et disposé à marcher vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est sûrement préférable à l’autodétermination nationale que l’on pratiquait dans les siècles passés...  »

       

      Notes

      (1) NASDAQ : deuxième marché d’actions des États-Unis et indice boursier.
      (2) Une obligation est un titre de créance qui peut faire l’objet d’une cotation en bourse.
      (3) Le comté d’Orange (Californie), acquéreur de tels produits, avait dû se mettre en cessation de paiement en 1994. Procter et Gamble, d’une part, Gibson Greetings, d’autre part, avaient eux aussi perdu beaucoup d’argent.
      (4) « Commodity Futures Trading Commission », agence du gouvernement américain chargée d’interdire les contrats frauduleux.
      (5) Alan Greenspan, alors président de la Réserve fédérale. Robert Rubin, ancien vice-président de Goldman Sachs, comme nous l’avons vu plus haut, servait comme ministre des Finances.

      Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 20


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