lundi 17 décembre 2007 - par citoyen

La démocratie est-elle menacée ?

Le Blog Citoyen interroge, dans une petite série d’articles, l’avenir de la démocratie, en tant que système politique organisé. La démocratie n’est-elle pas en effet parvenue au terme d’une évolution inéluctable qui la conduit à sa déchéance ? Ce système politique, considéré par certains comme l’ultime achèvement de l’évolution de l’organisation sociale de l’humanité, n’est-il pas entré dans une phase d’autodestruction aggravée par les attaques extérieures que ce système subit de toutes parts. La démocratie n’est-elle pas aujourd’hui confrontée à une alternative cruciale : soit la fin de la démocratie telle qu’elle est conçue depuis les temps modernes soit la réalisation d’une démocratie nouvelle, améliorée, capable de dépasser ses propres paradoxes, capable de colmater ses faiblesses qui la rendent si vulnérable aux attaques extérieures ? Voilà semble-t-il la problématique qui se pose aujourd’hui à l’humanité dans sa globalité et à chaque être humain considéré ici comme citoyen dans son individualité. Modestement, le Blog Citoyen va tenter de poser les termes et les enjeux de ce débat.

L’enjeu de la démocratie moderne : pour préserver le système démocratique faut-il renoncer, même partiellement, aux libertés individuelles ?

Le terme démocratie désigne un ensemble de principes philosophiques et politiques suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l’ensemble des membres de ce groupe. (Source : Wikipédia) La formule célèbre d’un des pères de la démocratie américaine, le 16e président des Etats-Unis, Abraham Lincoln, résume semble-t-il cette définition : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », au point que la Constitution de la Ve République française reprend cette formule.

La démocratie, ainsi conçue, s’oppose à des degrés divers à l’ensemble de tous les autres systèmes politiques : anarchie, aristocratie, despotisme, dictature, gérontocratie, monarchie, oligarchie, ploutocratie, technocratie, théocratie, tyrannie. Elle s’y oppose dans la mesure où ces autres systèmes politiques ne respectent pas un des principes fondamentaux de la démocratie : la séparation des pouvoirs.

Conceptualisée à l’origine par deux grands penseurs, John Locke et Montesquieu, cette théorie de la séparation des pouvoirs a largement évolué tant dans sa conception que dans son application et aujourd’hui dans ses enjeux. Traditionnellement, on la présente comme la nécessité de séparer le pouvoir législatif (celui qui édicte les lois), le pouvoir exécutif (celui qui met en œuvre les lois) et le pouvoir judiciaire (celui qui contrôle le respect des lois). On y ajoute aujourd’hui le pouvoir médiatique (celui qui parle et met en images l’ensemble de la société) tant ce dernier, d’une nature certes différente des trois autres, est devenu un pouvoir à part entière. En France, on mentionnera également le pouvoir religieux (celui qui médite) depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat fondant le principe de laïcité si cher et si spécifique à la France mais qui résonne aujourd’hui au niveau mondial en raison de son caractère intrinsèquement universel.

L’intérêt principal de cette séparation des pouvoirs, qui peut être plus ou moins stricte, réside dans l’objectif primordial
- lequel constitue un autre principe fondamental de la démocratie - de disposer d’institutions étatiques qui respectent au mieux les libertés des individus.

C’est aujourd’hui autour de cet enjeu - le respect des libertés individuelles - que l’évolution de la démocratie semble le plus menacer le système lui-même tant un ensemble de faits conduisent à considérer que ce respect des libertés individuelles ne constitue plus un principe si fondamental de la démocratie mais au contraire en constitue une faille, une faiblesse qui se retourne contre la démocratie elle-même.

Les sociétés modernes disposant d’un système politique reposant sur des principes démocratiques semblent donc confrontées à un dilemme cornélien :

Faut-il renoncer, même partiellement aux libertés individuelles au risque de perdre le sens de la démocratie elle-même ?

Il faut bien reconnaître que la démocratie depuis son avènement moderne repose sur cette contradiction originelle - la liberté individuelle conçue de manière absolue ne peut que conduire à la faillite du système démocratique lui-même en dérivant vers un système anarchique où la loi du plus fort (que ce pouvoir soit fondé sur la force ou sur l’argent) prédomine les relations sociales - qui en fait a priori le régime politique le plus fragile qui soit. Et aujourd’hui ces contradictions sont soit utilisées par les ennemis extérieurs de la démocratie soit mises en exergue par des personnes censées constituer elles-mêmes les garants de la démocratie pour mieux en affirmer ouvertement ou à mots feutrés l’obsolescence.

Or, nous sommes confrontés depuis l’ère moderne à un paradoxe. En effet, a priori, nul ne conteste plus la démocratie comme fondement de l’organisation politique des sociétés humaines. Ceci n’a pas toujours été le cas dans l’histoire de l’Humanité, et en soi il s’agit là d’un progrès incontestable.

Mais cet unanimisme de façade, d’aucuns parleraient de pensée unique, ne constitue en réalité qu’un leurre au visage double.

Ainsi, premièrement, les régimes politiques qui ne respectent pas les deux fondements majeurs de la démocratie - séparation des pouvoirs et respect des libertés individuelles - tels les dictatures et leurs dictateurs n’ont de cesse de montrer au monde que leur légitimité s’appuie en réalité sur des principes démocratiques. Combien parmi les chefs d’Etat actuels, et participant pourtant à l’Organisation des Nations Unies - organisation symbole de cette victoire théorique du principe démocratique -, n’ont pourtant pas été élus par les voies démocratiques ? Une majorité en réalité. Pour autant, ne sont-ils pas ceux-là mêmes qui les premiers tendent à justifier leur place et leur fonction par les apparats de la démocratie, notamment par le recours au suffrage du peuple, par l’organisation d’élections dont chacun tente de pervertir le système, notamment par la corruption.

Prenons l’exemple, très opportun je l’avoue, du Guide libyen Mouammar Kadhafi reçu en grande pompe par le président de la République française, Nicolas Sarkozy. Il présente lui-même le système politique de la Libye comme étant fondé sur des principes démocratiques. Pour autant, la polémique générée par cette visite fastueuse du chef d’Etat libyen au cœur même du pays, la France, qui se targue, par une immodestie dont chacun se raille, d’être le défenseur universel des principes démocratiques, ne peut s’expliquer que par le fait qu’il apparaît comme une évidence que monsieur Kadhafi n’est pas un chef d’Etat qui défend la démocratie. Sa petite phrase pour justifier le recours au terrorisme pour les plus faibles constitue d’ailleurs à cet égard une arme à double tranchant, surtout à l’adresse du pays qui a le premier prôné le droit à la révolte des peuples comme principe fondamental ! Je ne doute pas que les lecteurs auront d’autres exemples plus pertinents en tête.

Mais ce qui est peut-être plus inquiétant, c’est que, d’un autre côté, les régimes politiques qui sont censés respecter les deux principes fondamentaux - séparation des pouvoirs et respect des libertés individuelles - [souvent désignés par les ennemis de la démocratie comme les pays occidentaux bien que cette définition ne corresponde qu’à une vision historique du développement des principes démocratiques] font l’objet certes d’attaques extérieures - mais cela a toujours été le cas depuis l’origine de la démocratie - mais surtout d’attaques insidieuses en leur sein même. On peut en citer deux attaques intérieures, de natures différentes d’ailleurs.

Tout d’abord, je citerai la tendance historique de certains responsables américains (mais il en existe bien d’autres) - je pense notamment à George W. Bush qui n’a pas hésité à déclarer ouverte la guerre des civilisations entre l’Occident et l’Islam sous-entendant qu’il s’agissait d’une nouvelle guerre des religions mais aussi à Mike Huckabee présenté à l’envi par les médias comme le messie républicain - de s’appuyer ouvertement sur la Bible et la religion pour mieux légitimer leurs décisions politiques. Pourquoi cette dérive serait-elle une menace pour la démocratie ? En soi, les religions (en tant que système de pensée philosophique) ne constituent pas une menace pour la démocratie à la condition seulement que cette philosophie ne cherche pas par une démarche moraliste à encadrer les fonctionnements de la société dans ces aspects non religieux. Or l’histoire de l’avènement de la démocratie aux temps modernes s’est bien construite sur l’opposition de ce régime politique à l’idée que la légitimité du pouvoir politique était issu d’un élément divin quel qu’il soit. C’est ainsi que tous les régimes politiques modernes (régimes démocratiques et non démocratiques confondus : France, Grande-Bretagne, Italie, Chine, Japon, Russie) ont mis fin à ce lien qui existait entre le pouvoir politique et le divin. La légitimité ne vient plus de Dieu. C’est peut-être cette évolution qui a fait croire à tort à certains que le concept de Dieu était mort. Or, nos dirigeants actuels, en cherchant à légitimer leurs actions, leurs programmes politiques et en fin de compte leur pouvoir tout court, reviennent sous une forme nouvelle à cette conception archaïque et anti-démocratique qui voudrait que le pouvoir politique soit fondé sur le divin. Pourquoi s’agit-il là d’une vraie menace pour la démocratie ? Parce cette démarche s’inscrit dans une volonté de démontrer aux autres responsables politiques et aux citoyens qu’il existe une légitimité supérieure, transcendante. Seulement, on oublie d’expliquer aux citoyens que ce faisant on leur retire le seul pouvoir qu’ils détiennent en vérité, celui d’être le socle du pouvoir politique conformément à la devise de Lincoln.

Ensuite, je mentionnerai une tendance qui a toujours menacé les régimes démocratiques, à savoir l’apparition d’argumentaires conduisant à une logique de restreindre les libertés individuelles. Cette logique est souvent avancée sous le visage de la nécessité, celle de défendre la démocratie elle-même. C’est dans cette perspective que la Constitution de la Ve République prévoit dans son article 16 l’octroi de pouvoirs exceptionnels au président de la République. En relisant cet article : « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel (...) », on s’aperçoit qu’une interprétation exagérée ou abusive de ces dispositions peut avoir de lourdes conséquences, d’autant que cet article ne prévoit en réalité aucun garde-fou particulier, notamment dans le temps. Cet article a été mis en œuvre par le général de Gaulle lui-même dans des circonstances qui ont d’ailleurs conduit à la polémique (la gauche de l’époque n’a-t-elle pas hurlé au dictateur !?). N’oublions pas que c’est par les voies démocratiques que Adolf Hitler est parvenu au pouvoir, en tant que chancelier. C’est seulement ensuite, arguant d’artifices, qu’il s’est autoproclamé « Führer » (pour les non germaniques, précisons que ce terme signifie « guide ». Cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un ?). Mais aujourd’hui, si cette menace ultime sur la démocratie ne doit pas être oubliée, j’estime que la vraie menace est aussi plus larvée. Il suffit de se référer à toutes ces mesures partielles, technocratiques, mais qui vont toutes dans le même sens : restreindre les libertés individuelles. La perversité de ces mesures repose sur le fait qu’elles sont légitimées par leur nécessité, à un titre ou à un autre il s’agit, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, de garantir le maintien de la sécurité. La meilleure illustration de cette dérive plus ou moins pernicieuse est faite par la série de télévision 24 heures chrono où le président des Etats-Unis devient l’incarnation de ce terrible dilemme : faut-il restreindre les libertés individuelles pour mieux défendre la démocratie au prétexte qu’elle serait menacée ? Prenant ces exemples, on pourrait penser qu’il s’agit seulement de faits historiques ou de science-fiction. Seulement la réalité de tous les jours dépasse parfois notre imagination. Qui aurait pu imaginer que les responsables politiques américains auraient l’odieuse audace de créer une prison située hors de toutes les juridictions (rappelons que, si Guantanamo est aujourd’hui devenu célèbre en raison de la prison qui y est située, il s’agit avant tout d’une enclave territoriale sur l’île de Cuba, terrible paradoxe et aveu originel de la culpabilité des Américains : ce qu’ils ne pouvaient faire sur leur territoire pour des raisons juridiques, il l’ont fait sur le territoire de leur « dernier » ennemi Fidel Castro !!! Comme si cela pouvait en soi justifier le recours à la torture !). Là encore, je ne doute pas que les lecteurs auront d’autres exemples pertinents à fournir pour mieux illustrer ces propos. A titre d’exemple pour la France, je mentionnerai ce projet dénommé du doux prénom « Elsa ». Connaissez-vous « Elsa » ? Pour mieux vous éclairer je vous cite quelques extraits d’un article tiré du journal Libération paru le 26/10/2007 : « le projet nommé Elsa (Engin léger pour la surveillance aérienne) a été présenté la semaine dernière au Salon Milipol consacré à la sécurité intérieure. Il se présente comme un oiseau d’un mètre de large et de soixante centimètres de long, muni d’une caméra. Ce drone équipera la police nationale pour surveiller à distance les quartiers populaires et les manifestations. (...) Les cités doivent être entourées par des murs virtuels sous contrôle aérien permanent. Le sentiment de vivre dans des territoires sous occupation militaire, dans une sorte de colonisation, est déjà intériorisé par de nombreux jeunes issus de l’immigration depuis les émeutes de novembre 2005 au cours desquelles fut instaurée la loi sur l’état d’urgence, appliquée pour la première fois depuis la guerre d’Algérie. (...)  » (Source : Libération)

A dérouler cet argumentaire, on pourrait croire que la démocratie n’en a plus pour longtemps. Et il faut une dose certaine d’optimisme pour croire le contraire compte tenu de tous les événements qui semblent annoncer le pire pour la démocratie. Dans un prochain article, je prolongerai cette discussion en tentant de montrer ce contraire qui veut que la démocratie, loin d’être à l’article de la mort, est en train de subir une évolution majeure qui devrait conduire les citoyens à devenir le vrai fondement du pouvoir politique.



39 réactions


  • parousnik 17 décembre 2007 12:31

    Qui aurait pu imaginer que des Services secrets d’Etats « démocratique » organiseraient les odieux événements du 11 septembre 2001...pour justifier une prise de controle de certains pays producteur du pétrole...Qui aurait pu imaginer la colonisation au XXe siècle de la Palestine... Qui aurait pu imaginer que de la Démocratie naitrait la NEO-FEODALITE....Qui sinon ceux dont les ambitions sont malsaines...


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 19:11

      Sur le point des causes des attentats du 11/09/2001, je ne me prononcerai pas, mais par contre sur les conséquences et/ou les objectifs détournés et secondaires à la lutte contre le terrorisme international, je rejoins votre raccourci. Quant à la question de la Palestine ou plutôt de la question de l’État Palestinien, toute la question à vrai dire est de savoir si ce n’est pas là l’origine de nos problèmes ...

      L’entente entre les peuples est-elle possible ? Il faut se rendre à l’évidence, aujourd’hui rien ne nous permet d’être optimiste.

      Quant vous prenez conscience, en tant que citoyen européen, que les milliards déjà investis depuis plusieurs années par les gouvernements européens (nous a-t-on demandé notre avis ?) pour stabiliser la région et notamment par le renfort des infrastructures palestiniennes et qu’aujourd’hui on nous annonce qu’il faut remettre la main au porte-feuille (car il s’agit bien de l’argent du contribuable en fin de compte) tout çà parce que les États-Unis n’ont rien fait pour faire avancer les discussions entre Israéliens et Palestiniens (ou plutôt ont tout fait pour nuire à une paix durable). Quant vous prenez conscience de cela, vous réalisez en même temps que la démocratie n’est qu’une illusion dont on veut bien bercer les citoyens de quelques pays à qui on vente, pour mieux les endormir, les avantages de la libre concurrence ...


  • Black Ader 17 décembre 2007 13:01

    « La démocratie, ainsi conçue, s’oppose à des degrés divers à l’ensemble de tous les autres systèmes politiques : anarchie, aristocratie, despotisme, dictature, gérontocratie, monarchie, oligarchie, ploutocratie, technocratie, théocratie, tyrannie. Elle s’y oppose dans la mesure où ces autres systèmes politiques ne respectent pas un des principes fondamentaux de la démocratie : la séparation des pouvoirs. »

    Perdu ! La Monarchie respectait la séparation des pouvoirs, et c’est même Montesquieu lui même qui le dit..

    Par ailleur, nous ne sommes pas en démocratie, mais en République, qui est un modéle parfaitement compatible avec l’aristocratie. Ou avec les autre modéle sociaux que vous évoquez, d’ailleur (pourquoi une démocratie ne serait elle pas ploutocrate ou gérontocrate ??? Ca n’a aucun rapport ! Le représentant n’a pas à être représentatif, au sens de « semblable », à ses electeurs ! Sinon, arretons de voter !).

    « Faut-il renoncer, même partiellement aux libertés individuelles au risque de perdre le sens de la démocratie elle-même ? »

    Vous avez un siécle de retard : depuis le début du XXéme siécle, la France à abandonné la Liberté pour favoriser l’Egalité.

    « Ceci n’a pas toujours été le cas dans l’histoire de l’Humanité, et en soit il s’agit là d’un progrès incontestable. »

    Tous progrés étant subjectif, tous « progrés » peut parfaitement être contesté.

    « je pense notamment à Georges W. Bush qui n’a pas hésité déclaré ouvert la guerre des civilisations entre l’Occident et l’Islam »

    Bush ne croit pas du tout à la théorie de la guerres des civilisation, renseignez vous ! D’ailleur, pourquoi vouloir installer la démocratie en Irak si on pensait que les civilisations sont incompatibles ?

    « Or l’Histoire de l’avènement de la démocratie aux temps modernes s’est bien construite sur l’opposition de ce régime politique à l’idée que la légitimité du pouvoir politique était issu d’un élément divin quelqu’il soit. »

    Complétement faux. La religion est tout au contraire la base sur laquelle s’est appuyé l’amérique pour batir sa république. Et elle n’a pas posé de probléme en GB. L’opposition de l’Eglise en France vient uniquement de la nationalisation de celle-ci par les révolutionnaire, suivi du dépessage de ses biens, des destruction de masse des Eglise, cimetiere, etc, ,des massacres de ses prétres et nonnes, de ses fidéles, etc..

    « La légitimité ne vient plus de Dieu. »

    Elle ne venait d’ailleur pas du tout de Dieu sous l’ancien régime, qui n’est qu’une explication pour paysans, et en plus récente (pas avant Louis XIV). S’imaginez qu’on combat la monarchie parce qu’on combat Dieu, ca fait rire tout les gens un peu cultivé !

    Enfin bref, vous êtes gentil et de bonne volonté, mais votre article montre quelqu’un de plutôt jeune.


    • 5A3N5D 17 décembre 2007 17:37

      «  »« Perdu ! La Monarchie respectait la séparation des pouvoirs, et c’est même Montesquieu lui même qui le dit.. »«  »

      Si vous le dites... Mais, jusqu’en 1789, le roi (de droit divin) avait le pouvoir d’inviter n’importe qui dans son auberge de la Bastille. Il le faisait d’ailleurs en termes très stylés.

      Pour ce qui est de la fondation de la république des « Colonies Unies », rappelez-vous qu’elle fut le fait, non de l’Eglise, mais de la franc-maçonnerie, dont la devise était : liberté, égalité, fraternité. Cela ne vous rappelle rien ?


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 19:56

      Sur tous les points vous avez raison :
      - oui, la la monarchie peut être compatible avec un régime démocratique pour preuve la Grande Bretagne est bien une monarchie, et personne ne devrait contester qu’elle constitue l’une des plus anciennes démocratie et d’ailleurs de ce point de vue historique relativement exemplaire puisque, contrairement à la France, cette évolution n’a pas conduit à couper des têtes ; pour autant sous l’Ancien Régime, ne laissez pas croire aux lecteurs que l’esprit démocratique régnait en maitre aux temps de la démocratique, le Tiers Etat n’était qu’une pâle figure au regard de ce que nous espérons aujourd’hui ;
      - pour ce qui est des autres régimes, là encore vous avez raisons, bien sûr que la République est compatible avec le moins démocratique des régimes, et tout ceux que vous reprenez, mais vous aurez compris qu’ici j’entendais que la représentation du Peuple, des citoyens ne soit pas accaparée par une part infime de la communauté quelque soit le prétexte d’ailleurs, ce qui d’ailleurs devrait vous interpelez aujourd’hui sur la question du droit de vote des citoyens étrangers ;
      - Liberté/Egalité, la France aurait fait le choix de la seconde au détriment de la première ? Vous n’argumentez pas votre propos aussi est-il difficile d’y répondre, mais il est vrai me semble-t-il que la France de ce XXIème siècle n’a jamais été « égalitaire », d’ailleurs c’est bien là le souci aujourd’hui de la France qui se trouve couper en trois : en haut, les très privilégiés mais il sont peu nombreux ; en bas les très pauvres malheureusement leur nombre grandit de jour en jour ; et au milieu, une classe moyenne de plus en plus importante qui représente la majorité mais qui se laisse manœuvrer au gré des gouvernements, une catégorie de la population à qui on demande juste de payer l’impôt, les plus riches et les plus pauvres ayant des raisons différentes d’y échapper !
      - Quant à la volonté de G.W. Bush, je pense que vous faites vraiment fausse route, la dernière idée de G.W. Bush c’est de faire de l’Irak une démocratie et regardait les discours de Bush ! Quant aux États-Unis, regardez mieux il ne s’agit pas d’une République mais d’une confédération d’États d’où son nom « États-Unis » ;
      - Quant aux liens de ce pays avec la religion, vous touchez au point crucial de cet article. Il est vrai que les américains ont toujours raccroché leur histoire politique à la religion mais vous savez pourquoi ? Vous savez qui sont les WASP, ces anglo-saxons, blancs et protestants qui d’un côté vous faire acte de puritanisme dont vous ne pouvez imaginez les extrémités (pensez que la période de la prohibition a pu prendre ses racines la dedans) et qui d’un autre côté vont vous argumentez sur le fait que vendre des armes à feu en vente libre avec un minimum de contrôle constitue un droit constitutionnel sur lequel il est impossible de revenir (ah la démocratie, que c’est bien). Voilà les ressorts des liens entre religion et démocratie aux États-Unis. Mais vous avez raison de souligner que pour les Etats-Unis la légitimité des dirigeants officiellement basé que un acte démocratique même s’il est indirect n’en reste pas moins relié (ne serait-ce que par le serment du Président sur la Bible) à la religion. C’est d’ailleurs dans ce pays que la remise en cause de la théorie de l’évolution a le plus grand succès ;
      - quant à la légitimité de la royauté sous l’ancien régime, vous aurez compris que je faisais une synthèse des temps passés, et même si dans les derniers de la royauté, les liens avec la religion s’étaient un peu distendus, il n’en demeurait pas moins que le fait d’être roi relevait du droit divin


    • Black Ader 19 décembre 2007 01:31

      « Mais, jusqu’en 1789, le roi (de droit divin) avait le pouvoir d’inviter n’importe qui dans son auberge de la Bastille. Il le faisait d’ailleurs en termes très stylés. »

      Le Roi est Roi de part le Contrat Social (Cf Hobbes), entre autre. Quand à la Bastille, je vous rappel qu’elle était réservé aux Nobles et autres VIP, genre Sade ou fils de famille ayant engrossé une servante (ou Voltaire, pour tentative d’assassina : il n’a fait que 3 mois). Certes, de nos jour nous n’avons plus de Bastille, mais des Services Secrets..

      « Pour ce qui est de la fondation de la république des »Colonies Unies« , rappelez-vous qu’elle fut le fait, non de l’Eglise, mais de la franc-maçonnerie, dont la devise était : liberté, égalité, fraternité. Cela ne vous rappelle rien ? »

      Rien. D’ailleur la premiére devise de la France était Liberté, Propriété, Fraternité. Par ailleur la théorie du « complot Franc maçon » et depuis pas mla de temps réfuté par les historiens. Quand aux States, ils avaient tout de même des penseurs d’une autre envergure que des gars se baladant en cuir et braillant des cantiques au compas à la brouette et autres enfantillage de gosse de 10 ans..

      « pour autant sous l’Ancien Régime, ne laissez pas croire aux lecteurs que l’esprit démocratique régnait en maitre aux temps de la démocratique, le Tiers Etat n’était qu’une pâle figure au regard de ce que nous espérons aujourd’hui ; »

      Les choses sont infiniment plus compliqué que cela. En réalité, on ne voit pas que le tier se soi plaint. Voltaire a t il jamais dit le moindre mal des nobles ou du Roi ? Quand au reste de la population, bien loin de ne pas avoir de droit, elle avait des priviléges, et souvent en nombre.. La Révolution, c’est un coup d’Etat des nobles, suivi d’un conflit entre eux, avec la racaille qui en profite.. J’ajoute qu’on votait beaucoups sous l’ancien régime, non seulement pour le maire des grosse ville, mais aussi pour tous les services sociaux et éducatif de la paroisse (le chapitre).

      « Liberté/Egalité, la France aurait fait le choix de la seconde au détriment de la première ? Vous n’argumentez pas votre propos aussi est-il difficile d’y répondre »

      Certes, mais bon, c’est de l’histoire, donc, difficile à argumenter sans accumuler une masse de connaissance, ce qui serait fatiguant pour vous comme pour moi.

      « mais il est vrai me semble-t-il que la France de ce XXIème siècle n’a jamais été »égalitaire« , d’ailleurs c’est bien là le souci aujourd’hui de la France qui se trouve couper en trois : »

      En 1900, les écarts de revenu allaient de 1 à 40. C’est de 1 à 4,5 aujourd’hui.. Bien trop faible.

      « en haut, les très privilégiés mais il sont peu nombreux ; »

      Ceux là ne payent plus leur impots en France depuis longtemps.. (15 milliardaires en France, 68 en Angleterre, cherchez l’erreur...)

      « en bas les très pauvres malheureusement leur nombre grandit de jour en jour ; »

      Faux, cf le rapport de l’INSSE sur la France 2007/8. Le revenu augmente le plus rappidement de tout les autres groupe. Aprés évidement, si on fait venir des centaines d’immigrés par ans, le nombre de pauvres augmente sans doute mécaniquement (?)

      « et au milieu, une classe moyenne de plus en plus importante qui représente la majorité mais qui se laisse manœuvrer au gré des gouvernements, une catégorie de la population à qui on demande juste de payer l’impôt, les plus riches et les plus pauvres ayant des raisons différentes d’y échapper ! »

      C’est toujours la classe moyenne qui paye tout, c’est comme une Loi des sociétés. Elle paye pour la solidarité, mais aprés tout, elle l’a voulu. D’aprés l’INSSE, son pouvoir d’achat n’a augmente que de 5% depuis 2005, contre 21% pour vos pauvres. Il n’y a pas de mystére : tout les impots, toutes les taxes, c’est pour la classe moyenne (faire payer les riches, c’est un slogan pour la gallerie, les riches sont bien trop peu nombreux pour pouvoir financer quoique ce soi).

      « Quant à la volonté de G.W. Bush, je pense que vous faites vraiment fausse route, la dernière idée de G.W. Bush c’est de faire de l’Irak une démocratie et regardait les discours de Bush ! »

      Et si, c’est son plan, et d’ailleur le gouvernement Irakien est élus, le premier depuis 40 ans ! Une démocratie arabes qui marche en plein millieur de ce merdier du proche orient, avec l’idée que les autres arabes vont finir par exiger la même chose chez eux, ce qui va crer une troisiéme force politique entre Socialistes au pouvoir et Islamistes dans l’opposition..

      « Quant aux États-Unis, regardez mieux il ne s’agit pas d’une République mais d’une confédération d’États d’où son nom »États-Unis«  ; »

      C’est un débat tranché par la guerre de cessession, justement..

      « quant à la légitimité de la royauté sous l’ancien régime, vous aurez compris que je faisais une synthèse des temps passés, et même si dans les derniers de la royauté, les liens avec la religion s’étaient un peu distendus, il n’en demeurait pas moins que le fait d’être roi relevait du droit divin »

      Bein non. Louis XIII, Henri IV ou François premier n’ont jamais prétendu l’être. Au reste, c’est à double sens, car cela implique forcément que le monarche doit se conduire en bon chrétien, ce qui est une protection suplémentaire pour la population, en plus de ses priviléges légaux. Le Roi avait en réalité trés peu de pouvoir. Jamais il ne s’est cru autorisé à envoyer des inspecteurs du fisc chez les particuliers par exemple. Le peuple ne l’aurait tout simplement pas accepté. Il est certain que c’est un systéme trés différent du notre, mais de dire lequel des deux est le meilleur est des plus difficile. En tous cas, basé sur l’histoire et la tradition, c’est un modéle évanoui à jamais.


  • arturh 17 décembre 2007 14:56

    J’ai pas bien vu où l’auteur s’imagine que les pouvoirs exécutifs législatifs et judicaires sont séparés en France et plus généralement en Europe.

    C’est typique des articles sur la Démocratie en Europe, où on part du principe que nous vivons en Démocratie et après on développe en essayant de faire coller ou de critiquer la réalité à un présupposé qui est complètement faux, puisque nous n’avons jamais vécu en Démocratie.


    • arturh 17 décembre 2007 14:57

      Il n’y a en réalité qu’une chose qui soit vraiment une menace en France ou, par exemple, en UE : que nous devenions effectivement une Démocratie. Mais du calme, n’ayez pas peur, on en est très loin, vous ne risquez rien.


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 20:15

      Faut-il craindre l’avènement d’une vraie démocratie, certains le craignent en tous cas ... c’est qu’ils ont des raisons de le craindre. Il faut dire que le principe sur lequel repose la démocratie est certainement le plus fragile qui soit. On voit bien comme il est facile de faire changer l’opinion, ne serait-ce qu’à coup de sondage ou de promo bien organisée


    • arturh 18 décembre 2007 10:04

      Non, ça c’est difficile. Ce qui est facile, c’est la dictature, comme à Cuba, pour imposer la même idée à tous.


    • arturh 18 décembre 2007 14:18

      La Démocratie, ce que c’est, comment ça marche, on devrait l’apprendre en classe, comme les lycéens américains apprennent leur Constitution.

      Mais évidemment, peronne n’ose nous apprendre le fonctionnement de notre « Monarchie Républicaine » qui n’est pas, comme chacun sait, une Démocratie.


    • arturh 18 décembre 2007 14:18

      La Démocratie, ce que c’est, comment ça marche, on devrait l’apprendre en classe, comme les lycéens américains apprennent leur Constitution. Mais évidemment, peronne n’ose nous apprendre le fonctionnement de notre « Monarchie Républicaine » qui n’est pas, comme chacun sait, une Démocratie.


  • magicboss magicboss 17 décembre 2007 17:32

    Bon ...

    Vous le faites quand Ago ... ce dossier pour la présidence US 2008 ? ? ?

    Zut on a de quoi dire les rédacteurs là-dessus ... ( ... j’attends que çà ...)

    2 ème « Money Bomb » de Ron Paul ... le seul défenseur de la vraie démocratie !!!

    4.2 mio, le 5 novembre

    + de 6 mio le 16 novembre ....

    TOTAL = + de 18 millions ...

    Il serait temps que l’on puisse en parler ici ...

    TOC ! TOC ! hoo hooo !!! TOC, TOC,à quand un dossier spécial élections US 2008 ? ? ?

    Je l’ai demandé y plus de 6 mois ....

    Et venez pas me dire que c’est pas important ....


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 20:16

      Pas compris, mais bon ...


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 20:23

      Oui, les idées au lieu des hommes, vous avez raison ...

      pour le reste de votre argumentaire et notamment votre exemple sur l’immigration vous me permettrez de dire que je ne partage pas vos opinions manifestement xénophobes. Et votre pseudo donne le ton à lui seul ... Ah que la nostalgie de ce qui n’a d’ailleurs jamais vraiment existé fait du bien au cœur qui y croit ! Nous sommes en plein dans le lien indéfectible avec le péché originel !!!


    • Internaute Internaute 17 décembre 2007 20:49

      Qu’elle vous paraisse xénophobe ou pas, c’est au peuple d’en décider et à personne d’autre. Il est inadmissible de ne pas être consulté sur des décisions qui changent fondamentalement notre façon de vivre sur le long terme. Je ne vois pas trop comment vous pouvez vous poser en défenseur de la démocratie et en même temps ne pas soutenir un référendum sur l’immigration.


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 22:44

      Voilà toute la faille de la démocratie !!!

      Imaginons : un fou parvient au pouvoir par les voies démocratiques [ce n’est pas une fiction, l’histoire l’a prouvé]. Suite à un série de meurtres particulièrement violents par des hommes qui ont tous un point commun : ils mesurent moins d’un mètre cinquante ! Notre fou, lui mesure un mètre soixante, et décide de consulter le peuple par voie de référendum sur la question suivante : « faut-il rétablir la peine de mort pour les crimes de sang commis par des hommes de moins d’un mètre cinquante ? » Il est à parier que, si les médias ont mis en scène avec délectation les dits meurtres, le résultat au référendum ne soit positif. Un autre fou parvenu lui aussi au pouvoir par des voies moins démocratiques que le premier constatera que le rétablissement de la peine de mort pour ces cas, n’a pas empêché d’autres hommes de moins d’un mètre cinquante de commettre des meurtres violents. Et lui proposera une solution plus radicale : puisque les test ADN prénataux permettent de déterminer avec une probabilité de 99.99% la taille à l’âge adulte, il proposera de pratique une interruption de grossesse que l’on qualifiera de « préventive » [?]

      Si vous n’avez pas vu le film « Bienvenue à Gattaca » je vous le conseille vraiment

      Mais votre question est fondamentale, car elle pose le problème des limites à la démocratie et il est évident qu’il puisse y avoir des circonstances où de telles limites s’exercent. Seulement, aujourd’hui et c’est le sens de mon article, c’est que nous sommes dans une dérive lente de connivence pour des motifs fallacieux


    • arturh 18 décembre 2007 10:07

      Non, l’histoire a prouvé que des fous ou des gens dangereux ne peuvent pas accéder au pouvoir et s’y maintenir en Démocratie. Si Hitler et parvenu au pouvoir, c’est parce que la République de Weimar n’était pas une Démocratie (c’était un régime parlementaire).


  • Internaute Internaute 17 décembre 2007 20:43

    La démocratie est un leurre qui n’intéresse pas grand monde. On en fait des gorges chaudes, on s’en sert d’attrape-couillon pour les élections et on s’en sert d’alibi pour aller massacrer des pauvres gens. Faut-il rappeler que les massacres de masse ne sont pas le fait (sauf exception) de ses « salopards de Rois de droits divins » mais bien au contraire des vrais démocrates.

    L’idée que le peuple puisse être représenté est une vaste fumisterie. Vous qui avez écrit cet article, vous sentez-vous représenté par votre député ? Avez-vous eu l’occasion ne serait-ce qu’une fois en 20 ans, de participer à une discussion de politique générale avec votre député ? Bien sûr que non. Vous sentez-vous impliqué dans les dictats de Bruxelles qui nous obligent à perdre nos emplois au profit des grands marchands internationaux ?

    Les hommes politiques pensent que les sondages et ce que l’on veut bien y poser comme question représentent le peuple. Le seul fait politique qui soit un peu démocratique est l’élection du président de la république au suffrage universel.

    La tare de la démocratie est qu’elle amène au pouvoir les plus médicores sur le plan politique mais les plus dociles aux médias et autres pouvoirs sociaux-économiques. Un Roi n’étant pas remis en question tous les 5 ans gouverne avec la sagesse du père de famille qui gère son bien. Un président gouverne aux abois en espérant qu’on ne le critiquera pas trop dans la presse, par exemple en le traitant de raciste.

    La démocratie avec son système égalitaire conduit à une augmentation sans fin des impôts puisque la majorité pauvre peut prendre à la minorité riche, en tout cas c’est ce que font miroiter les députés. Bien entendu, on découvre que le riche c’est soi-même mais le mal est fait et vite oublié.

    A l’heure d’Internet il serait facile de faire rentrer une dose de démocratie dans la vie publique. On pourrait commencer par des sujets sans grande importance stratégique et faire voter les gens. Ceci ne coûterait presque rien mais la nomenklatura qui profite du système actuel freinera des quatres fers.


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 22:01

      Cher Internaute,

      - la démocratie est un leurre ... ? Je ne partage pas ce point de vue, il suffit pour comprendre cela d’imaginer trente secondes ce que le fait de ne pas pouvoir s’exprimer librement comme on le fait ici veut dire ... la démocratie est certes perfectible mais de là à la nier complètement c’est de la mauvaise foi que les femmes et les hommes qui ne vivent pas en démocratie ne pourraient comprendre ;
      - les massacres de masse ne sont pas l’apanage des rois ... ? Hélas vous avez raison, ce sont bien les démocraties qui ont donné le biais aux régimes nazi, fasciste, communiste d’exister et surtout de mettre en branle des logiques d’horreur pour conforter leur autorité absolue ; le roi était un bon père de famille qui avait néanmoins droit de vie et de mort sur l’ensemble de ses sujets, non ? Rien de comparable néanmoins. Mais cette illustration de la dérive possible des démocraties confirme mon propos : la démocratie le plus idéalisé des régimes et le plus fragile ;
      - la question de la représentation est vrai débat, la logique absolue de la démocratie voudrait qu’il n’y ait pas de représentation, que la démocratie devienne une démocratie directe sans intermédiaire. Mais pour cela, il faut être capable de mettre en place une société capable de s’autoréguler sur de nombreux aspects des relations sociales sans avoir à faire à la force (que ce soit la force pure ou l’argent, ou la peur d’être jugé) ... en réalité, la vision selon laquelle « l’homme est un loup pour l’homme » a encore de beaux jours devant elle, et cela rend évident qu’une représentation est à ce jour impérative. Néanmoins, une évolution est en marche depuis l’avènement moderne de la démocratie ... je m’explique, regardez l’évolution des relations inter étatiques (y compris votre exemple de l’Europe qui pour le moins n’est pas un modèle démocratique, cf. mini traité de Lisbonne) qui conduit à prendre des décisions sans en référer aux citoyens, cette évolution se trouve « contrecarrer par un autre mouvement celui des »altermondialistes« qui ne sont rien d’autre que l’émergence d’un contre pouvoir de citoyens. Et aujourd’hui rien ne semble pouvoir modifier cette direction, tout au plus sera-t-elle freinée, ralentie, mais dans son principe la nécessité de prendre l’avis des citoyens reste de mise. Pour en revenir à la question de la représentativité des responsables politiques (remarquez que c’est le même problème pour les associations), ne serait-ce pas plutôt les citoyens eux-mêmes qui préfèrent leur confort douillet devant leur TV ou leur ordinateur (voyez, je m’inclus dans le lot) que de vivre ce que l’on nomme »l’engagement" ;
      - quant au reste de votre argumentaire, il y a du vrai mais aussi de la contradiction. Prenons : « Le seul fait politique qui soit un peu démocratique est l’élection du président de la république au suffrage universel [direct car aux Etats-Unis il est indirect et ce n’est pas la même histoire]. » Cela est tout à fait en contradiction avec votre argument sur les sondages d’ailleurs fort juste [cf. http://www.blog-citoyen.com/article-6604010.html]

      Le débat est donc à approfondir


    • arturh 18 décembre 2007 10:08

      A lire ce long développement, on pourrait dire que la tare de la Démocratie, c’est qu’elle fait naître le poujadisme...


  • Marc P 17 décembre 2007 21:49

    Sans vouloir vous offenser au contraire, car je vous lis toujours volontiers votre article comme la pluspart des articles sur Avox confirme ce que me disait un ami il y a quelques jours :

    le Français est une langue de pouvoir avant d’être une langue de savoir...

    7 personnes sur 10 ne pourraient pas les lire... Et je suis aussi souvent parmi les 7 que parmi les 3 autres...

    Une telle « fracture » ferme la porte à toute forme de démocratie éclairée...

    Les Wasps : cela signifie guêpe en Anglais... Ce mot a un sens mais on peut abuser du terme (surtout en France)et alors cela fait un peu trop anti-américain... Beaucoup de leurs idées malsaines sont partagées par nombre d’ hispaniques, ou de catholiques, de chinois.... Je crois que Kennedy fut le seul président catholique. Cela pose question mais bientôt ils le seront tous... Interdiront ils le port d’armes...

    Séparation des pouvoirs :

    sous l’oeil du 4ème pouvoir qui dicte leur attitude, leur façon de penser, diffuse des témoignages faussés ou trafiqués aux puissants et aux humbles ces séparations paraissent bien peu de chose, tant la manipulation fait de nous des pantins...

    Les pouvoirs sont regroupés entre les mains d’un groupe homogène et privilégié... sans autonomie de parole et de pensée, même s’ils n’en sont pas conscients...

    Vous en êtes un contre exemple, ce qui vous honore...

    Marc P


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 22:20

      La langue est un outil de pouvoir ?

      Certainement, c’est d’ailleurs sur cet argumentaire que les hommes privilégiés, les hommes en général ont longtemps refusé aux hommes de basse conditions puis aux femmes l’accès à la vie publique, au droit de vote, etc ...

      En tout cas je m’excuse si mes propos ne sont pas toujours clairs et intelligibles pour chacun. « W.A.S.P. » renvoie effectivement à ces immigrants venus d’Europe, chassés par des catholiques ou par la misère, qui ont construit ce pays, cette nouvelle « frontière » qu’ils ont fait reculer jusqu’au Pacifique voire jusqu’à la Lune, ces White Anglo-Saxon Protestants. Je ne connaissais pas sa définition littérale, mais le renvoi à l’insecte qu’est la guêpe est assez approprié.

      En tous cas, je crois fermement au bon sens de l’homme de la rue comme on dit, plus qu’au bon vouloir ou au bon sentiment des hauts responsables, ceux là mêmes qui nous parlent de nationalité, d’honneur, de patrie, mais qui seraient parmi les premiers à demander des passer droits tout en envoyant les citoyens les plus pauvres se faire tuer au nom de la défense de la patrie. N’est-ce pas le cas des soldats américains, en tous cas de ceux qui osent reconnaitre qu’ils ne se sont enrôlés que pour l’argent et de ceux qui ont osaient déserté car ils n’avaient d’autre choix

      Merci à vous ...


  • judel.66 17 décembre 2007 21:51

    que pensez vous de la CHARIA ....


    • citoyen citoyen 17 décembre 2007 22:51

      Je ne connais pas suffisamment cette « charia » pour me prononcer dans le détail, aussi vous répondrai-je de mon point de vue : si elle ne permet pas un exercice de la liberté individuelle quelque soit sa condition et son sexe par exemple et si elle ne garantit aucune frontière entre sphère privée (avec notamment la question de la religion) et la sphère publique (avec la politique et les droits civiques), il ne me semble pas que le régime qu’elle instaure constitue une démocratie


  • idyllique 17 décembre 2007 22:27

    La démocratie est fragile surtout lorsqu’elle n’est pas respectée. La paupérisation croissante d’une population écrasée d’impôts exhorbitants, un Etat incapable de gérer ses finances publiques, des pays émergents prenant de plus en plus de parts de marché, un chômage endémique, une jeunesse qui échoue à l’école... Voilà un cocktail explosif ! Et heureusement qu’on la sécu hein ? Hélas, la sécurité sociale est un scandale une pompe à pomper le fric des contribuabes avec un retour bien en deça de ce que l’on est en droit d’attendre !

    http://www.contribuables.org/wp-content/uploads/2007/12/monographie_11_securite_sociale.pdf


    • citoyen citoyen 18 décembre 2007 07:11

      Chère Madame, vous abordez là un sujet particulièrement sensible pour le professionnel que je suis, il est évident que nul n’a parfaitement conscience de ce qu’il cotise pour subvenir au fonctionnement de la Sécurité Sociale. Il s’agit là à n’en pas douter d’un déni de démocratie, mais encore une fois notre représentation (cette fois il s’agit des représentants sociaux et non plus politiques, voir à ce sujet très bon article sur le site IST http://istravail.com/article363.html) devrait être à même de combler ce « déficit » de démocratie.

      Quant à la question de savoir si nous pourrions payer moins cher pour un service égal, je ne rentrerai pas ici dans ce débat qui risquerait de me faire sortir de mon droit de réserve mais néanmoins quelque soit la critique que l’on puisse à l’adresse de la Sécurité Sociale il n’en demeure pas moins qu’un système libéral ne présente guère d’avantages sauf peut-être pour ceux qui ont les moyens de s’en sortir


  • Toronto 17 décembre 2007 23:09

    J’ai honte de notre président de la République ! Dans la foulée de son aubade sur tapis rouge à un chef d’état terroriste il se pavane maintenant avec l’orgueil d’un coq de basse cour, au bras d’un ex top modèle. J’ai honte. Et où va t-il pour se montrer ainsi en héros ? A Disneyland, temple de tous les rêves inutiles et standardisés, haut lieu de la culture américaine la plus infantile et la plus mercantile. J’ai honte. Une histoire d’amour ? Une revanche plutôt du petit homme trompé, qui vient de séduire à nouveau une femme plus grande, plus belle et plus admirée que la précédente. Elle ? Une occasion de croire encore à sa beauté dans le faste nouveau des palais et sous les courbettes empressées des serviteurs du prince. Peut-être aussi pense t-elle à se préparer un régime (très spécial) de retraite. Pour le jour où elle ne sera plus, ni modèle, ni chanteuse. On réfléchi à ce genre de chose, à 40 ans. J’ai honte. Dans le même temps, ce même petit homme, président de la République, use de ses pouvoirs pour précipiter, crête dressée, la France dans l’absurde course à l’ultra libéralisme. Il doit savoir pourtant que la machine s’emballe, qu’elle disloque les sociétés humaines, lamine les Etats et met en péril la planète entière. Mais le croit-il vraiment ? Dans le monde de Disney, personne ne raconte cette histoire. Parce qu’elle se finit très mal et que les héros meurent. J’ai honte. Pendant ce temps là, les Français perdent leur joie de vivre, courbent la tête et se soumettent aux dictats du monde. Et sur la scène internationale, le monde, lui, éclate de rire. La presse étrangère se gausse. La France n’est plus que ce petit homme, qui gesticule. Tendant le bec aux Américains, la joue aux Russes, la main qui mendie aux pays du pétrole et du Levant. Vendant son âme au diable et son cœur à une ex top modèle. J’ai honte.


  • Dolmance 17 décembre 2007 23:48

    L’article me fait penser à cette citation d’un auteur du 18ème :

    « Il n’y a rien de plaisant comme la multiplicité des lois que l’homme fait tous les jours pour se rendre heureux, tandis qu’il n’est pas une de ces lois qui ne lui enlève, au contraire, une partie de son bonheur. Et pourquoi toutes ces lois ? Eh ! vraiment, il faut bien que des fripons s’engraissent, et que des sots soient subjugués ! Voilà, d’un mot, tout le secret de la civilisation des hommes. »


  • Icare 18 décembre 2007 11:26

    Votre analyse est très intéressante, nous sommes effectivement à un tournant de la démocratie. Soit nous serons victimes d’une récession (retour au Moyen-âge), soit nous progresserons et nous ferons évoluer la démocratie.

    Encore faudrait-il que les « élites » le veuillent vraiment. Après tout, quel intérêt auraient-ils à faire évoluer la démocratie ? Il ne faudrait quand même pas oublier mai 68, en pleine allégresse, la classe moyenne se rebiffe ^^

    Le problème aujourd’hui est qu’on ne permet pas aux gens d’évoluer, ils sont au contraire tirés vers le bas. Il faudrait un véritable élan vers l’éducation, mais il est maintenant comme tout le reste privatisé. Tout n’est que bien commercialisable, nos scientifiques sont en train de breveter notre génome, il arrivera un moment où nous devrons payer pour respirer. Vous le dites très justement, l’argent corrompt tous les systèmes.

    Sinon pour moi l’avenir de la démocratie se situe ici.


  • judel.66 18 décembre 2007 11:36

    Citoyen....nous pensons la meme chose de la Charia ,alors ,que pensez vous des conséquenses possibles de l’article II-70 de l’ancien projet giscard de tce qui a été repris tel quel dans le texte adopté a lisbonne...ce qui se passe au kosovo ,peut il etre transposé ou prévu plus tard, dans certaines parties de la France..... ! ! !


  • Don Mario 18 décembre 2007 12:06

    L’article est interessant et l’analyse assez bonne, mais je ne suis pas certain que le but de la democratie ait jamais ete de proteger les libertes individuelles. La democratie, par definition, est la « tyrannie » de la majorite sur les ou la minorite et lorsque la regle du jeu est respectee, il ne devrait rien avoir a redire. Ou on accepte ou on va voir ailleurs si l’herbe est plus verte, ou alors on peut aussi essayer de convaincre la majorite de son tort. Le probleme est que ce systeme marche (probablement) lorsque les decisions sont prises sur une place grecque par un nombre restreint de citoyens, mais a tendance a se corrompre a l’echelle d’un pays. L’auteur mentionne un certain nombre de systemes politiques autres que la democratie mais, comme suggere par d’autres commentateurs, la democratie devient malheureusement trop souvent une dollarocratie (voir les elections aux US.)

    Je suis aussi en accord avec le commentateur qui parle de la qualite de l’education tiree vers le bas. Il est evident que moins les citoyens sont capables de juger intelligemment les actions de leurs dirigeants, moins la democratie a de sens.

    En conclusion, je crois effectivement que la democratie est menacee, mais pas forcement par la restriction des libertes individuelles. Je pense qu’ elle l’est plus par l’abrutissement mediatique et l’utilisation de cet effet par une minorite sans scrupules. Je suis pret a sacrifier une partie de mes libertes individuelles si c’est ce que la majorite sincerement desire et que tout le monde en fait autant mais si cela vient d’une minorite qui cherche a l’imposer, a grands coups dans les media, pour garantir sa survie au pouvoir, je rue dans les brancards...


  • Jocrisse Jacques 18 décembre 2007 17:14

    CITOYEN ?

    Je fais partie des 7 qui ont des difficultés pour bien comprendre les textes de CERTAINS auteurs d’Agoravox. Mais je perçois néanmoins beaucoup de critiques , peu de proposition et des élucubrations gratinées sur l’avenir de la démocratie . Par exemple un auteur écrit que le fait que le Président « s’affiche » avec Carla Bruni met en péril la démocratie. J’attends toujours la réponse : quel péril ?? Et il y en a d’autres aussi savoureuses.

    Concernant le drone Elsa (cf l’article « neutre » de Libé), j’espère que vous savez la raison objective (et non supputation de Libé) de sa mise en service, MOI OUI.Si vous avez des proches ,amis/famille, faisant partie des forces de l’ordre, posez-leur donc la question !


  • Jocrisse Jacques 18 décembre 2007 18:01

    Le guide ,ça me rappelle CASTRO, j’ai juste ?

    Vous évoquez Hitler. Et Chavez ? Il n’a pas réussi cette fois, mais il a précisé qu’il remettrait çà !


  • judel.66 18 décembre 2007 18:52

    Don Mario....commentaire remarquable , je vous suis totalement...voir J J Rousseau :«  »s’il était un peuple de dieux il se gouvernerait democratiquement«  »...


  • ddacoudre ddacoudre 19 décembre 2007 00:31

    Bonjour citoyen.

    Un sujet sans fin. Je vais t’y accompagner le temps d’un commentaire.

    Une régularité de toute existence est la multiplication de son espèce, et la nécessité de trouver de la nourriture et un espace sécurisé pour faire état de sa supériorité et copuler.

    C’est un peu basique mais il s’agit d’une régularité constante du vivant que par l’apprentissage adaptatif nous allons décliner sous toutes les formes, tant individuelles que collectives, y compris donc en la forme de démocratie.

    Démocratie égale donc souveraineté du peuple.

    Souvent le débat porte sur l’organisation de l’expression de cette souveraineté qui est un phénomène essentiellement culturel qui repose sur le développement de la connaissance du monde et l’intelligence.

    Car le vote des ignorants conduit logiquement à l’élection d’un dominant en parfaite harmonie avec nos caractères innés, c’est pour cela que le vote censitaire a existé, la possession de la richesse allait de pair avec celle supposé de l’intelligence qu’il fallait avoir pour être riche et donc pouvoir s’instruire, et être apte à prendre une décision. Je ne rappelle pas la mise à l’écart des femmes de la vie politique jusqu’au droit de vote le 21 Avril 1944.

    Il semblerai que la souveraineté du peuple durant toute la période qui a suivit la révolution mis à part l’écart napoléonien et celui de Louis Philipe, soit était la participation de ceux qui étaient considérés comme aptes à faire des choix politiques et élire leurs représentant.

    Je ne vais pas discuter les formes de la représentation populaire pour se préserver de l’excès du pouvoir, ou par souci d’efficacité qui nous vaut ce que nous appelons la séparation des pouvoir, avec leur passe droit comme le 49/3 ou la possibilité du président de prendre un décision arbitraire en cas de situation d’urgence.

    Ce qui me parait intéressant à développer pour compléter ton article est l’exercice de cette souveraineté.

    Le fait que chaque citoyen puisse élire un représentant n’est pas l’exercice de la souveraineté populaire, s’il ne dit pas à ce représentant ce qu’il attend de lui dans les affaires publiques, c’est seulement de la délégation de pouvoir.

    La participation des citoyens aux décisions des affaires publiques passe obligatoirement par des moyens d’expressions, soit direct le référendum ou relayé les partis politiques.

    Ils sont donc directement les lieux où les citoyens peuvent faire par de leur point de vue personnel, et il faut donc qu’il y ai une facilité de moyens pour cet exercice de l’expression populaire. Le pluralisme politique est donc un bon indicateur de l’état de santé d’une démocratie, comme le nombre d’adhérents des partis qui sont indicatifs de possible débats. Par contre le vote majoritaire un frein au développement des petits partis, et en ce sens les grands exerce leur position de dominant, au nom de l’efficacité. Comme l’on peut comprendre qu’il est plus facile de diriger quand l’on est le chef tout puissant, comme dans les entreprises ou tous les systèmes totalitaires que le chef se face élire ou nom, comme dans un groupe animalier. Ainsi la démocratie s’éloigne du système animalier, mais elle le recréera en permanence si l’on écarte les citoyens du débat et si l’on ne lui donne pas les moyens d’être « intelligent » c’est-à-dire de disposer des tenant et aboutissant de son monde socio économique, pour exercer sa souveraineté, sinon il s’en référera à ceux qui en sont détenteurs du savoir ou qui parleur réussite atteste de leur « intelligence » et peuvent donc suivre de hautes études et donc déléguera son pouvoir souverain à une « élite ».

    N’est ce pas étrange d’en être revenu dans l’esprit au temps du vote censitaire, les citoyens n’élisent plus que les dominants systémiques à qui ils délèguent leur pouvoir souverain, et qui leurs expliquent qu’il faut que l’état interviennent le moins possible dans les affaires publiques pour ne pas gêner la loi du marché, comme au plus beau temps de la loi chapelier, qui pour faciliter la libre entreprise avait interdit le droit de coalisions, voie sur laquelle nous entrons tout doucement avec le rejet du conflit social par l’intermédiaire de la défense des intérêt particulier via les organisations syndicales et autres qui sont eux Aussi l’exercice de la souveraineté populaire, et qui n’est pas en contradiction avec le vote de la représentation collective.

    L’émancipation de la population qui n’est pas seulement l’instruction, mais l’éducation citoyenne incluant l’histoire sociale et économique, est un facteur du renforcement de la démocratie. Nous l’avons vu ces dernières années ou les dirigeant se font élire, non sur des idéaux mais autours des échecs de leurs politiques, la lutte contre le chômage, la lutte contre l’insécurité, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la fracture et ils reconduisent ceux là mêmes qui sont à l’origine de leur maux et s’étonnent de ne pas y voir d’amélioration.

    Cela car la majorité des citoyens désertant tous les lieux de débats se retrouve dans le monde associatif car plus à leur porté « intellectuelle » et surtout plus proche de leur existence car toutes les stratégies géopolitiques leur échappent de fait car ils ne peuvent en être informé. Il c’est donc recréer un monde d’initiés politiques et économiques dont les élites sont décriés ou encensés, mais qui semble bien coupé de la majorité de la population, le paradoxe du vote pour la constitution européenne en est l’exemple, et dont l’élection de Mai semble montrer qu’elle s’éloigne des partis, qui sont les lieux d’expressions directe de tous citoyens, pour rechercher un chef salvateur, le dominant animalier. Durant la campagne il était clair que Royal ou Sarkozy s’étaient émancipés de leurs partis et parlaient en leur nom.

    Le rôle des médias télévisuels dans tout cela se veut de ramener le débat politique à une cours de récréation où des bandes rivales s’affrontent dans des caricatures plus ou moins édulcorées et concours à la dévalorisation du politique, le français passe en moyenne 3h ½ devant la télé La presse d’opinion n’a presque plus de lecteur 1 sur 6 et passe en moyenne 23minutes.

    Je ne vais pas rappeler le type démission télé visuelle, mais peut -être dire que le journal le plus lu est l’Equipe. Et ce n’est pas la « peoplerisation » des hommes politiques qui va renforcer la démocratie, cela nous renvoie au culte de la personne et non pas au débat des idées.

    Nous sommes donc loin de la démocratie ou la souveraineté du peuple s’exprime par le débat ou le référendum. Notre démocratie par délégation s’essouffle, et ce n’est pas seulement les institutions qui en sont la cause. La plus grande menace est le développement de l’ignorance citoyenne et laïque qui se remplace par des « savoir clos » issus de communautarisme et de reconnaissance du ventre (nourriture) aux lois économiques qui remplacent le débat et s’imposent comme science de fait.

    L’hédonisme est-il un facteur démobilisateur de la démocratie, la réponse est sans ambiguïté oui.

    La démocratie qui invite le peuple à prendre les décisions de son existence sans s’en remettre à un dominant personnifié ou systémique exige de savoir d’où nous tenons le produit de notre vécu, donc notre histoire. En l’absence de cela nous développerons nos comportements instinctifs et donc la soumission au plus fort que soit. Et le plus paradoxal c’est d’entendre beaucoup de personnes qui se disent démocrate, développer la normalité de ce comportements, ce en quoi elle ont raisons, sauf que la démocratie est une invention culturelle ou le peuple se veut « choisir » les règles auxquelles il se soumettra, et s’oppose donc à cette normalité et indique puisque nous le pensons, que cela peut exister.

    Mais la démocratie est comme toutes nos œuvres humaines si on ne l’entretient pas elle se désagrége, et l’on retrouve nos instincts, le tyran guide du groupe.

    Cordialement.


  • logic 22 décembre 2007 13:53

    La démocratie est en danger ? il y a lgtps que pour moi elle n’existe plus car cela fait des décennies qu’ils travaillent à nous lessiver le cerveau pour mieux nous asservir à leur idéologie et leur dessein La pieuvre publicitaire vous connaissez ? ou vous êtes complices ou vous êtes naïfs ; mais si ça vous plait de vous gargariser, ceux qui nous gouvenent adorent moi plus du tout


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