lundi 8 mai 2017 - par Renaud Bouchard

La France et son mirliflore

« Très peu d’hommes se sentaient alors assez clairvoyants pour débrouiller les forces déjà à l’oeuvre derrière les grands débris pourrissants. »

Paul Nizan, Aden Arabie, 1932

Que répondriez-vous aux partisans d'Emmanuel Macron s'ils vous reprochaient d'avoir une vision politique passéiste ?

Mais qui est Emmanuel Macron ?

Marie-France Garaud, Le Figaro, 27 avril 2017

"...Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l'honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant, rien n'est perdu ! "

Général de Gaulle

Lundi 8 mai 2017, une partie de la France se dira soulagée.

Cette France se dira heureuse d'avoir subi en pleine connaissance de cause un nouveau Ðiện Biên Phủ politique à la date anniversaire de cette triste défaite dont plus personne ne se souvient et dont M. E. Macron n'aura sans doute jamais entendu parler, sauf peut-être en tant que châtiment sans doute bien mérité à ses yeux d'un autre crime contre l'humanité imputable à la France coloniale en Indochine.

Gageons que ses conseillers diplomatiques lui réserveront cette option pour un prochain voyage au Viet-Nam.

Une France respirera donc quelques temps la joie de cette liberté retrouvée, heureuse d'avoir troqué son inféodation à un avatar du précédent quinquennat.

Elle manifestera durant quelques jours, quelques semaines, sa fierté dans toutes les rotondes et carrousels du pays de compter dans son électorat tout un peuple désormais prêt à suivre vers un futur qui n'a rien de mystérieux (car nous connaissons la fin du conte, figurez-vous) le chant mélodieux du nouveau joueur de flûte (de pipeau devrait-on dire) de Hamelin qu'elle aura choisi.

Une France sera en effet heureuse de faire étrenner de force à l'autre, par l'intermédiaire du nouveau mirliflore qu'elle a cru choisir, pour cinq ans (dix, qui sait ?car on ne change pas une équipe qui gagne, comme chacun sait) les habits neufs d'une nouvelle servitude volontaire, triplement servitude car embrassant l'abdication de toute souveraineté politique, économique et sociale.

Une France dira surtout sa joie, son bonheur d'avoir échappé in extremis à la menace de la "Peste brune", préférant ne pas voir la peste verte - bien réelle celle-là et déjà entrée dans ses murs - d'un islam meurtrier (248 morts au compteur) et d'une immigration de remplacement totalement incontrôlée, fière de ne pas avoir cédé à ces sirènes qui l'auraient assurément conduite à revivre, n'en doutez pas, "ces heures sombres de son histoire" (nouveau concept-valise, décalcomanie décidément increvable qui fonctionne encore comme on l'a vu avec M. E. Macron venu traquer l'ombre du FN dans les ruines martyres d'Oradour sans que quiconque ne s'émeuve de ce téléscopage historique et de cette escroquerie intellectuelle).

Mais toute médaille ayant son revers, la réalité reprendra très vite la main.

Comme l'explique l'expert en géopolitique Jean-François Daguzan dans un remarquable article consacré à la bataille de Ðiện Biên Phủ (la vraie, celle de la guerre d'Indochine), « Perdre est presque inclus dans l’ADN de la guerre. L’incertitude, « le brouillard » dont parle Clausewitz en est un des principes majeurs – « …le résultat n’est jamais assuré, mais seulement vraisemblable… » et « le refus, de la part de certains chefs militaires de ne pas voir qu’une défaite tactique a priori relative signe en réalité le glas d’un désastre stratégique, diplomatique et politique demeure une constante historique ».

http://www.diploweb.com/Dien-Bien-Phu-faute-strategique-ou.html

Il en va de même dans ce combat qu'est devenu l'élection présidentielle française avec ses conséquences prochaines et, aussi surprenante que puisse sembler cette assertion - la défaite inéluctable d'Emmanuel Macron, peut-être à court terme, mais en tout cas assurée à moyen et long terme au regard de la nouvelle donne politique dans laquelle la France est désormais irrémédiablement entrée au sein d'une Europe dans laquelle et à laquelle elle n'aura plus qu'à se soumettre sous l'autorité déléguée du nouveau...Gauleiter qu'elle aura choisi.

Tout le monde applaudira pour regretter dans six mois - sans en comprendre les causes - une action politique et économique désastreuse et plus personne ne se rappellera avoir glissé un bulletin de vote en ce sens.

Car quoique l'on puisse penser M. Macron a en fait perdu.

Il a perdu car le moteur qui l'anime et le carburant qu'il brûle sont déjà d'une conception qui relève d'un autre âge technologique, reposant sur l'idée que la victoire d'E. Macron n'est que le résultat d'un système politique et économique promis au succès alors qu'il n'est en réalité que la manifestation d'un ordre révolu, en complète mutation, et dont il est tout sauf l'ordonnateur.

Et, quel que soit le gouvernement qu'il choisira, il sera condamné à présider et à rien d'autre, sa légitimité politique reposant en réalité sur une triple imposture  :

- celle tout d'abord des circonstances et conditions de sa propre mise en orbite comme celle de ses soutiens et ralliés, gouvernants de rencontre et politiciens usés et faillis, au service de leurs propres intérêts comme d'intérêts parfaitement opposés à la souveraineté nationale.

- celle ensuite d'un ordre européen dont le mécanisme, les objetifs et les dirigeants sont eux aussi marqués par une imposture telle que toute leur énergie est mobilisée pour faire en sorte que surtout rien ne vienne remettre en cause l'ordre existant, d'où leur soulagement de voir la France renouer avec la Doxa européiste.

- celle en fin d'une réalité implacable qui tient au fait qu'avec 12% de votes blancs ou nuls, un président élu par défaut par moins de 20% du corps électoral demeure mal élu.

Mais il n'est pas exclu que l'actualité et la réalité viennent très rapidement rappeler au vainqueur du moment ainsi qu'à ses soutiens européens et atlantistes des questions qui risquent fort de se présenter comme des coups de tonnerre annonciateurs de très sérieuses perturbations.

On découvrira très vite que la victoire sera amère si des mesures immédiates ne sont pas immédiatement prises pour parer au raz-de-marée économique et financier qui vient subitement de faire irruption en filigrane de ces élections françaises avec le craquement de la zone Euro.

Avec des dettes publiques devenues incontrôlables voici en effet que sept pays européens sont désormais sur la pente de la faillite déclarée ou potentielle. Quel que soit le verdict des urnes, nous devrons unir tous nos efforts pour travailler à l'avenir de la France toute entière.

Avec ou sans M. Macron.

1- La Grèce, avec une dette publique de 314,897 milliards d’euros, soit 179 % du PIB.
2- L'Italie, avec une dette publique de 2217,909 milliards d’euros, soit 132,6 % du PIB.
3- Le Portugal, avec un dette publique de 241,061 milliards d’euros, soit 130,4 % du PIB.
4- Chypre, avec une dette publique de 19,298 milliards d’euros, soit 107,8 % du PIB.
5- La Belgique, avec une dette publique de 446,824 milliards d’euros, soit 105,9 % du PIB.
6- L'Espagne, avec une dette publique de 1106,952 milliards d’euros, soit 99,4 % du PIB.
7- Et la France, avec une dette publique de 2147,418 milliards d’euros, soit 96 % du PIB.
Sources et notes d'informations :

https://russeurope.hypotheses.org/5990

 

https://www.youtube.com/watch?v=azK6PTkikAU

http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/7997694/2-24042017-AP-FR.pdf/93d33a39-7c15-4ce4-8e16-f75e66c0f56e

 


15 réactions


  • bernard29 bernard29 8 mai 2017 15:30

    Vous avez mis le casque lourd ? Mais votre dédicace à la « vieille harpie » gaulliste de l’extrême ne vous rend pas service ; L’AK47 est un peu plus légère.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 mai 2017 15:48

      @bernard29
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      L’étiquette est assez bien choisie, effectivement.
      Pour l’avoir déjà rencontrée je puis malgré tout vous assurer que ladite « harpie » a du tonus et des griffes acérées.
      Elle ne mâche pas ses mots et je me plais à imaginer qu’à l’occasion d’un débat l’actuel nouveau Président sortirait en charpie.
      L’AK47 est un peu plus léger.
      Pour ma part je suis plutôt Dragunov, Nemesis ou Barrett.
      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


  • zygzornifle zygzornifle 8 mai 2017 17:20

    Grace au mirliflore intestinal vous allez tous en chier .....


  • zygzornifle zygzornifle 8 mai 2017 17:21

    Ce n’est pas un échec pour MLP loin de la , il a fallu une coalition de la droite de la gauche du centre et le soutient de l’UE plus Obama pour battre la candidature simple de MLP, ils ont agis comme les gosses qui se mettent a plusieurs pour rouster un autre dans la cours de l’école , elle a du affronter un gang de requins aidé par tous le venin des crotales propriétaires des médias , Macron a lâché une compagnie de CRS contre une femme seule voila en fait ce qu’est sa victoire, une victoire qui n’a absolument aucune valeur car n’importe qui aurait pu gagner contre MLP grâce au barrage pourriblicain , de toute façon avec ses premières mesures anti France et anti social Macron va faire rapidement la campagne de MLP de 2022 ....


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 mai 2017 18:07

    Aux Lecteurs.

    Chômage : catégorie A, B, C, D, E :

    6 567 000 personnes inscrites à Pôle emploi à fin mars

    Veuillez cliquer sur l’image pour lire le rapport de la Dares sur les chiffres des demandeurs d’emploi à fin mars 2017 (pdf)


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 mai 2017 15:28

      @Renaud Bouchard

      bonjour,

      Il faudra - un jour - faire un choix entre la question sociale, celle de l’euro, de la souveraineté économique, et la question identitaire, de l’épouvantail islamiste, etc...

      Car en fait il n’y a rien d’incompatible entre la défense de l’euro fou et les délires identitaires, les seconds pouvant faire passer la pilule aux difficultés économiques et sociales nées du premier.

      Et symétriquement, vouloir engager le fer contre l’UE et mettre au banc de la nation une partie de ses habitants semble assez difficile : on ne peut pas avoir trop d’ennemis d’un coup.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 mai 2017 08:55

      @Olivier Perriet
      Bonjour Olivier et merci pour votre commentaire auquel je réponds avec un peu de retard.
      //
      Vous écrivez :

      Il faudra - un jour - faire un choix entre la question sociale, celle de l’euro, de la souveraineté économique, et la question identitaire, de l’épouvantail islamiste, etc...

      //Il n’ y a pas de choix à effectuer, me semble-t-il, dans la mesure où toutes ces questions sont déjà posées depuis longtemps sans qu’elles soient traitées. Elles le seront, probablement de la pire manière qui soit, i.e. dans l’urgence, avec tous les dérapages possibes.

      Car en fait il n’y a rien d’incompatible entre la défense de l’euro fou et les délires identitaires, les seconds pouvant faire passer la pilule aux difficultés économiques et sociales nées du premier.

      // Effectivement.

      Et symétriquement, vouloir engager le fer contre l’UE et mettre au banc de la nation une partie de ses habitants semble assez difficile : on ne peut pas avoir trop d’ennemis d’un coup.

      //Vous avez amplement raison. D’autant plus qu’il y a les ennemis déclarés ( les opposants, avec toute la nuance que ce terme recouvre), ceux qui ont manifesté leur rejet en votant et en faisant un choix respectueux des règles démocratiques, mais aussi tous ceux qui se sont abstenus, n’ayant pu trouver réponse à ce qu’ils souhaitaient.

      Nous serons rapidement fixés.

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 mai 2017 18:08

    Aux Lecteurs.
    Suite :
    apport de la Dares sur les chiffres des demandeurs d’emploi à fin mars 2017 (pdf)

    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle_stj17emm.pdf


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 mai 2017 09:00

    Aux Lecteurs.
    Intéressante analyse de G. Brustier
    Source : http://www.liberation.fr/debats/2017/05/08/repreneur-inattendu-ou-syndic-de-faillite-de-la-ve-republique_1568162?xtor=EPR-450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot

    Le candidat d’En marche s’installe à l’Elysée non pour réformer un système de pouvoir à bout de souffle, mais en réalité pour le sauvegarder.
    E. Macron. Repreneur inattendu ou syndic de faillite de la Ve République ?

    Elu à 39 ans président de la République, Emmanuel Macron a pris soin d’afficher sa liberté par rapport aux us et coutumes de la vie politique de la Ve République. N’ayant jamais été élu auparavant, ayant créé son mouvement politique voici un an seulement, démissionnaire à grand spectacle d’un gouvernement où l’avait propulsé un président qu’il s’apprêtait à contraindre à l’abdication, le destin d’Emmanuel Macron tient selon ses thuriféraires de la chanson de geste dédiée à révolutionner notre République, mais présente toutes les caractéristiques d’une révolution de palais. Cette croisade démocratique au service des Français tient de la révolution par en haut, de la révolution passive.

    Du quinquennat à venir, on ne peut prévoir que l’imprévisibilité. La crise de régime s’aggrave et fragilise un peu plus la Ve République. Emmanuel Macron apparaîtra-t-il in fine comme le repreneur de cette République affaiblie mais restructurée par ses soins ou bien comme l’impuissant syndic de faillite d’un régime politique dont le système partisan vient d’imploser sous nos yeux ?

    Emmanuel Macron comme dernière chance de la Ve République, c’est évidemment loin de la révolution démocratique annoncée. De dynamiteur affiché d’un système politique grippé, en deviendrait-il en fait le vigilant conservateur ? Emmanuel Macron n’a, en fait, pas défié le « système » politique. Il est, au contraire, la parfaite incarnation des élites techniciennes de la Ve République. Après l’échec des quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, Emmanuel Macron remplit une fonction : préserver les fondamentaux du régime de 1958. Les soutiens d’Emmanuel Macron rappellent d’ailleurs les très riches heures des différentes familles politiques ayant gouverné depuis des décennies. Giscardiens, chiraquiens, mitterrandiens, rocardiens, deloristes, hollandais, un ancien dirigeant du PCF, un ancien leader de Mai 68 et un ancien d’Occident, militant passionné d’un libéralisme total. Venus ainsi du PS, du RPR, de l’UDF, du PCF, ces soutiens du nouveau président de la République correspondent aux sédimentations successives des élites du pouvoir de la Ve République. Solidaires des grands choix stratégiques opérés depuis le septennat Giscard, tant en ce qui concerne l’intégration européenne que la place de la France dans le concert des nations ou la déréglementation des marchés financiers, ils défendent un héritage transpartisan « et de droite et de gauche », leur œuvre, leur legs.

    Un régime politique ne se résume pas à sa Constitution. Il organise les rapports entre gouvernants et gouvernés, détermine comment ses élites sont sélectionnées, participe d’une vision du monde et d’une certaine définition des rapports sociaux. L’actuelle crise de la représentation est une des conséquences de la crise de 2008, dont on retrouve d’autres exemples en Espagne, en Italie ou même en Autriche. Emmanuel Macron, pour sauver le régime, l’ampute de son antique système partisan davantage gangrené par l’impuissance politique que par les affaires. Que toutes les têtes changent pour que rien ne change.

    Pour réussir cette opération, il faut s’appuyer sur une coalition sociale. Le groupe social aisé et diplômé qui forme le cœur de la coalition macronienne a pour objectif de demeurer le groupe social dirigeant et dominant en France. Autour de ce groupe social s’agglomèrent d’autres groupes, généralement porteurs d’une vision optimiste de l’avenir du pays, généralement plus répandue dans l’Ouest de la France que dans le Nord ou le Nord-Est, durement frappés en trois décennies par la désindustrialisation, dans les métropoles que dans le périurbain. Electorat plutôt diplômé, très favorable au traité de Maastricht en 1992 ou au projet de Constitution européenne en 2005, ses bastions électoraux se situent au cœur des métropoles, où la crise a installé un conflit social désormais traduit en termes politiques et électoraux.

    Emmanuel Macron doit aussi être l’artisan d’une politique d’adaptation de notre pays aux standards du capitalisme en devenir. Pour cela, il doit susciter - point essentiel - le consentement des Français à ce projet. A l’heure des réseaux sociaux et des flux d’information continue, Emmanuel Macron incarne l’intellectuel organique du nouveau capitalisme directement porté à la tête d’un Etat pour exercer cette fonction.

    Le quinquennat d’Emmanuel Macron s’annonce incertain. Substituer un personnel politique nouveau à un autre, favoriser des majorités d’idées au cœur d’une crise qui déstructure les clivages autant qu’elle affaiblit les identités politiques anciennes est un pari audacieux. La crise de régime rend la situation politique durablement magmatique. Les campagnes de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon ont, en outre, révélé l’existence d’un bloc électoral alliant les diplômés précarisés des métropoles et des classes populaires sur le chemin du retour à gauche. La crise de régime va continuer de propager ses effets. Une course contre la montre est désormais engagée. Le président Macron, soutenu par une France aisée et diplômée, optimiste en raison de la situation de certaines régions (Ouest), favorable à l’intégration européenne, réussira-t-il à susciter le consentement et l’adhésion de groupes sociaux de plus en plus contestataires et qui tendent à faire défection par rapport au régime ?


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 9 mai 2017 22:34

    A Renaud Bouchard


    Intéressant contribution, comme d’habitude, mais j’en retire - comme d’habitude - l’impression que, derrière le propos, vous vous amusez à titiller les lecteurs des indices qui amèneront les moins crédules à comprendre que tout le show Macron de 2017 n’est que le dernier de ceux dont nous distraient sans cesse depuis longtemps ceux qui mènent le monde....

    Une manipulation sans failles est la meilleure explication de l’état du monde, et le « complotisme » pur semble bien la seule théorie politique raisonnable... Comme le solipsisme est sans doute la seule théorie philosophique qu’on ne peut battre en brèche... smiley Dommage qu’il devienne d’autant plus futile de discuter de l’une comme de l’autre que l’évidence s’en impose davantage !... 

     Après Macron en vedette, quoi au programme ? Considérant l’intensité respective des émotions que les divers scénarios plausibles pourraient susciter, je crois qu’on peut s’attendre aux Législatives à une grande percée de la France Insoumise.

    PJCA
     
      


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 mai 2017 09:26

      @Pierre JC Allard

      Bonjour Pierre et merci pour votre commentaire et votre compliment.

      Je souscris à votre analyse, avec une nuance quant au solipsisme dont la force, comme vous le savez, tient à sa capacité de se frotter à la réalité, laquelle peut être plus ou moins brutale lorsqu’elle vient corriger l’idée que l’on se fait du monde et de la manière dont il vit.

      Nous en avons tous plus ou moins déjà fait l’expérience.

      Pour répondre à vos observations, je ne suis pas sûr que (je vous cite) "tout le show Macron de 2017 n’est que le dernier de ceux dont nous distraient sans cesse depuis longtemps ceux qui mènent le monde....« .

      Il y en aura d’autres.

       »Une manipulation sans failles est la meilleure explication de l’état du monde, et le « complotisme » pur semble bien la seule théorie politique raisonnable", dites-vous.

      Effectivement, même si les limites entre complotisme et réalité sont devenues floues.

      Plus besoin d’artifices !

      La crédulité - la cécité devrait-on dire -, est sans limite. Pour que 20 millions d’électeurs aient pu être séduits il aura fallu une certaine complaisance de la part de ceux qui ont répondu, non parce qu’ils n’auraient pas su discerner les ficelles de la Propagandastaffel à la française, comme on pourrait le penser, mais tout simplement parce qu’ils l’ont volontairement acceptée.

      Je n’invente rien : http://www.boursorama.com/forum-politique-la-propagandastaffel-a-la-francaise-445426577-1

      Quant au reste, tout dépendra du mouvement des marées et de leur amplitude :

      http://www.ladepeche.fr/article/2017/05/10/2571771-adelaide-zulfikarpasic-le-choix-du-premier-ministre-sera-determinant.html

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


  • Francis, agnotologue JL 10 mai 2017 10:00

    Je suis d’accord, cette victoire d’Emmanuel Macron est un défaite pour la France.

     
    Mais j’en rejette la responsabilité sur les médias qui ont poussé le FN et sa porte parole Marine Le Pen au premier tour pour faire échouer la France Insoumise et son leader, Jean-Luc Mélenchon, en sachant très bien que les Français ne porteraient jamais ce parti au pouvoir.
     
    Maintenant le risque est grand pour le pays, si toutes les forces insoumises ne font pas bloc pour porter une majorité républicaine et de gauche à l’Assemblée nationale. 
     
    Les Français veulent une UE au service des nations et non pas une UE qui domine les nations. Ce nom de la France Insoumise est contre-productif, qui doit regrouper le le PS et le PC, puisque Macron est génétiquement de droite et mondialiste.
     
    ps. Je veux dire à ce qu’il reste du PS que Hamon lui a probablement fait perdre plus de voix qu’il n’en a gagné avec le RU. Il doit rejoindre les autres forces de gauche en abandonnant cette fausse bonne idée qui est une idée ultra-libérale ou prématurée.
     

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 mai 2017 11:07

      @JL
      Bonjour JL et merci pour votre commentaire auquel je réponds ci-après //
      Vous écrivez :
      "Je suis d’accord, cette victoire d’Emmanuel Macron est un défaite pour la France. 

      // Effectivement.

      Mais j’en rejette la responsabilité sur les médias qui ont poussé le FN et sa porte parole Marine Le Pen au premier tour pour faire échouer la France Insoumise et son leader, Jean-Luc Mélenchon, en sachant très bien que les Français ne porteraient jamais ce parti au pouvoir.

      //A ceci près que si l’électorat Mélenchon avait un peu réfléchi au rôle « d’idiot utile » et de repoussoir que le FN a joué à la perfection, il n’aurait pas eu ces pudeurs qui l’on conduit à faciliter la victoire d’E. Macron en voulant « barrer » le FN.
      Plutôt que de hisser l’adversaire sur le podium, il eût été plus intelligent de lui en restreindre l’accès directement, sachant que le FN au pouvoir aurait été incapable par la suite- au moins sur le plan économique -, ainsi que l’a amplement démontré sa représentante qui a prouvé sa nullité sur la question - de s’y maintenir.

      Maintenant le risque est grand pour le pays, si toutes les forces insoumises ne font pas bloc pour porter une majorité républicaine et de gauche à l’Assemblée nationale. Les Français veulent une UE au service des nations et non pas une UE qui domine les nations. Ce nom de la France Insoumise est contre-productif, qui doit regrouper le le PS et le PC, puisque Macron est génétiquement de droite et mondialiste.

      //Là encore il me semble important de sortir des ornières mentales habituelles et de quitter une vision politique obsolète qui se révèlera une fois de plus incapable de faire face au nouveau paradigme qui s’est désormais installé avec l’élection d’E. macron et de tout ce qu’il incarne et représente.

      Les forces insoumises ne doivent être ni de gauche ni de droite, sauf à vouloir rééditer les mêmes erreurs passées.

      Au même titre qu’une représentation républicaine de gauche voudra renouer avec ses visions de gauche il en ra de même avec une représentation dite de droite.

      Les divisions existent déjà avec des partis qui envisagent déjà de se recomposer avec les mêmes têtes de gondole rescapées de leur ù^mise au tapis. On ne change pas de politique avec des gens qui sont incapables de changer les systèmes de pensée qui les ont conduits aux impasses et aux échecs actuels. On en change.
      Vous le dites d’ailleurs clairement en disant que « ce nom de la France Insoumise » est contre-productif.
      Quant à imaginer qu’il puisse regrouper le PS et le PC, voyez ce qu’il en est dans la réalité. Ils s’y refusent car cela signifierait la mise au rencart de leurs dirigeants.
      E. Macron n’est pas plus « de droite » qu’autre chose : il est mondialiste, avec tout ce que cette étiquette sous-entend.
      Il faut donc lui opposer un front qui soit anti-mondialiste, i.e.exempt de toutes les tentations centrifuges inhérentes aux sensibilités politiques « de droite » comme « de gauche ».

      Bien à vous, Renaud Bouchard


    • Francis, agnotologue JL 10 mai 2017 11:30

      @Renaud Bouchard
       

       merci de votre réponse argumentée.
       
       Cordialement.

Réagir