jeudi 9 mai 2013 - par CHALOT

Les va-t-en guerre de la gauche

L'UNION NATIONALE CONTRE LES PEUPLES !

Aucune voix n'a voté contre la guerre au Mali et contre sa prolongation.... Les élus du Front de « Gauche » s'abstenant.

C'est l'Union nationale réalisée contre le peuple malien, pour des intérêts économiques et géopolitiques qui n'ont rien à voir avec les droits de l'homme.

Les « clivages partisans autour des sujets qui touchent à l'intérêt national » sont préservés ce qui réjouit le président « socialiste » de la commission des affaires étrangères au Sénat.

A l'intérêt national ! C'est au nom de cet intérêt que tous les impérialismes du monde interviennent militairement.

La position du PS, « digne » successeur de la SFIO a une position conforme à son histoire et à sa nature d'aile gauche de l'impérialisme.... On l'a vu sous Mitterrand soutenir l'intervention militaire en Irak.

Ce qui est ahurissant c'est l'attitude du Front de Gauche qui non content de s'abstenir « courageusement » s'est félicité par la voix de la sénatrice PCF Michèle Demessine que « les objectifs assignés à cette intervention » aient été « pour l'essentiel atteints grâce au comportement exceptionnel de nos soldats. »

Comme l'écrivent des militants communistes opposés à la ligne suivie par la direction du PCF :

« La ligne exposée à l’Assemblée par le député Front de gauche, ex-PCF, François Asensi, n’est pas admissible. « La France a entendu l’appel à l’aide d’un peuple ami. » prétend-il. D’un gouvernement fantoche ! Il se félicite des « succès importants remportés par nos troupes sur le terrain ». Agrafe-t-il des drapeaux bleu-blanc-rouge sur une carte d’Afrique ? Pour donner le change à « gauche », il accuse le FMI et la Banque mondiale mais oublie l’impérialisme français… »

Cette aventure militaire coûte cher, très cher.

La guerre aurait déjà coûté à la France plus de 200 millions d'euros, beaucoup plus d'après certains commentateurs... Certains parlent d' un coût global prévisible d'un milliard !

Aujourd'hui, ce sont des menaces américaines qui pèsent sur l'Algérie avec l'installation d'une base militaire en Espagne....

La politique de la France, du moins de son gouvernement s'inscrit dans la stratégie impérialiste, de maintien de l'ordre qui consiste à préserver les intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances.

Non à la guerre au Mali !

Retrait des troupes françaises !

Pas touche à l'Algérie !

Jean-François Chalot


 



33 réactions


  • morice morice 9 mai 2013 10:04

    Non à la guerre au Mali !


    ajoutez donc « OUI à Aqmi », ce sera beaucoup mieux dit... car c’est ce que sa signifie aussi....

  • Elisa 9 mai 2013 10:17

    Tout-à-fait d’accord avec ce point de vue courageux qui corrobore l’analyse effectuée récemment par Aminata Traoré :http://www.legrandsoir.info/le-naufrage-et-l-offense-le-mali-a-rendre-aux-maliens.html.

    En voici un extrait significatif :

    ".[...]La misère morale et matérielle des jeunes diplômés, des paysans, des éleveurs et d’autres groupes vulnérables constitue le véritable ferment des révoltes et des rebellions qui, mal interprétées, alimentent, de l’intérieur bien des réseaux. La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, sans effusion de sang, au Mali et en Afrique de l’Ouest passe par l’analyse honnête et rigoureuse du bilan des trois dernières décennies de libéralisme sauvage, de destruction du tissu économique et social ainsi que des écosystèmes. Rien n’empêche les centaines de milliers de jeunes Maliens, Nigériens, Tchadiens, Sénégalais, Mauritaniens et autres, qui viennent chaque année grossir le nombre des demandeurs d’emploi et de visas, de rejoindre le rang des djihadistes si les Etats et leurs partenaires techniques et financiers ne sont pas capables de remettre le modèle néolibéral en question.[...]" Bamako 3 mai 2013

    Quelques précisions :
    Aminata Dramane Traoré est une femme politique et écrivain malienne, née en 1947 à Bamako (Mali). Intellectuelle engagée, elle a été ministre de la Culture et du Tourisme au Mali sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré. Connue comme étant l’une des principales figures de l’altermondialisme africain, la Malienne se bat sur tous les fronts : OGM, coton, privatisations, préservation du patrimoine culturel, actions de proximité...

    Quelques chiffres sur le Mali :

    Suivez ce lien et vous serez édifiés sur le bnheur des maliens qu’il fallait défendre !

    http://www.statistiques-mondiales.com/mali.htm


  • Elisa 9 mai 2013 10:28

    PS :
    Quant à Morice, je lui soumets la question suivante : qui sont les plus responsables de la misère dans laquelle est plongé le Mali aujourd’hui ?
    Peut-être se mettra-t-il alors à réfléchir au lieu de débiter l’évangile de Riposte Laïque !


  • jaja jaja 9 mai 2013 12:33

    Bonjour Chalot,


    Pour compléter il faut savoir que les seules forces politiques françaises qui se sont opposées et ont même manifesté en face du siège d’Areva contre cette intervention militaire impėrialiste sont Lutte ouvrière, le NPA et Alternative libertaire.

    Le pillage des ressources naturelles des pays dit de la Françafrique n’ėmeut pas grand monde dans ce pays même s’il faut pour cela maintenir sur place des soudards au service des dictateurs criminels mis en place par l’oligarchie impėrialiste française.

  • Loatse Loatse 9 mai 2013 13:03

    C’est tout de même fort de café d’accuser la gauche d’être des va-t-en guerre ! Je rappele tout de même que nous n’étions pas si enthousiastes que cela d’intervenir au Mali, que si les arsenaux libyens n’avaient pas été pillés et kadhafi encore vivant nous n’en serions pas là à être obligés de défendre nos intérêts (certes), à tenter de mettre fin aux enlèvements de nos ressortissants par des types qui n’en ont strictement rien à faire de l’afrique et agissent pour leur seul intérêt ...et à devoir protéger la population malienne de leurs exactions...

    Nous payons, et les maliens également, le prix fort de l’intervention en Libye... Tant que Kadhafi construisait des écoles, des hopitaux, des hotels dans cette région, cela allait.. Dés lors qu’il envisagea de substituer au dollar (en monnaie d’échanges) par le dinar or... son sort fut scellé...et celui de l’Afrique par la même occasion.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Mouammar-Kadhafi-Tue-pour-l-empecher-de-concretiser-le-reve-de-millions-d-Africains-des-2014-10797.html


  • sirocco sirocco 9 mai 2013 13:21

    Avec Hollande comme avec Sarkozy, la politique extérieure française ne fait qu’obéir aux ordres venus de l’Empire. Notre engagement en Afghanistan, en Libye, au Mali, peut-être en Syrie... a pour seul but de servir, sur nos deniers publics, les intérêts américano-sionistes et la finance internationale.


  • Loatse Loatse 9 mai 2013 13:45

    Je ne vois pas cela comme ça, sirocco.. Le Mali c’est à mon avis le début de l’effet boomerang d’une politique d’ingérence qui risque de nous coûter encore plus cher s’il n’est pas endigué à temps...


  • Captain Marlo Pilou Camomille 9 mai 2013 18:41

    Cela vous a tous échappé que la France, comme tous les pays européens, est dans l’ OTAN ?

    La guerre en Afghanistan, c’est l’OTAN, la Libye aussi.
    On a déversé des tonnes d’armes en Libye.
    L’ OTAN a armé les islamistes de tous poils, les mêmes qu’on combat au Mali maintenant...
    Les mêmes que nous armons en Syrie.

    C’est l’intégration dans l’ OTAN qui impose à toute l’Union européenne de participer de diverses manières aux guerres des USA. Quand les armées des pays européens ne sont pas sur place, ils financent....

    A cause de l’article 22 des Traités, il n’est pas possible de sortir de l’ OTAN
    sans sortir de l’ UE.


    • jaja jaja 9 mai 2013 20:16

      «  Cela vous a tous échappé que la France, comme tous les pays européens, est dans l’ OTAN ? »

      Bof contre l’OTAN et ses sommets nous nous sommes toujours manifestés en exigeant même la dissolution de cette organisation militaire de l’impérialisme. Ca vous a échappé apparemment....
      http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/npa+otan/1#video=x8wthg

      Par ailleurs la sortie légale de l’OTAN comme de l’UE d’ailleurs nécessiterait une action d’un gouvernement élu et ce malgré toute la propagande journalière des médias contre quiconque veut réellement renverser le système. La participation à l’OTAN étant la volonté majoritaire de la Bourgeoisie impérialiste française...

      De plus cela imposerait une union autour de la fraction de la bourgeoisie dite « nationale » et opposée à l’impérialisme US qui l’opprime mais sûrement pas hostile au sien propre en Françafrique notamment.. Bourgeoisie qui ne veut pas entendre parler d’indépendance pour les dernières colonies et toujours aussi avide d’exploiter ses propres prolétaires...

      Autrement dit on aurait là une union sacrée entre le poulailler et le renard...

      Seule une Révolution mettra fin à la participation à toute alliance militaire avec l’impérialisme et au système d’exploitation capitaliste. Collaborer dans une union interclassiste avec nos exploiteurs serait plus qu’une erreur... une faute !


  • CHALOT CHALOT 9 mai 2013 21:27

    Louphi ! quand je dis la France c’est le gouvernement, l’Etat

    Quant à Victor Hugo, j’ai déjà répondu : il n’était pas raciste, pas révolutionnaire non plus mais un humaniste social


    • louphi 9 mai 2013 22:33

      Chalot 

      « Louphi ! quand je dis la France c’est le gouvernement, l’Etat »

      On n’a pas bougé d’un iota !

      « Quant à Victor Hugo, j’ai déjà répondu : il n’était pas raciste, pas révolutionnaire non plus mais un humaniste social »

      Là aussi, on n’a pas bougé d’un iota ! Il ne suffit pas de répondre n’importe quoi ! Il faut surtout argumenter, donner des argumentd valables, documentés ! Sinon, c’est du Charlot !

      Pour ma part, voici quelques harangues impérialistes et de surcroît racistes de Victor Hugo extraits de son discours sur l’Afrique – 18 mai 1789. Les emphases soulignent les passages racistes les plus saillants, indiscutables !

      « Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire »

      « Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord ; l’Angleterre la tient par l’est et par le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal. L’Amérique joint ses efforts aux nôtres ; car l’unité des peuples se révèle en tout. L’Afrique importe à l’univers. Une telle suppression de mouvement et de circulation entrave la vie universelle, et la marche humaine ne peut s’accommoder plus longtemps d’un cinquième du globe paralysé. »

      « De hardis pionniers se s’ont risqués, et, dès leurs premiers pas, ce sol étrange est apparu réel ; ces paysages lunaires deviennent des paysages terrestres. La France est prête à y apporter une mer. Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie ; … »

      « Aux faits populaires viennent s’ajouter les faits humains ; la forme définitive s’entrevoit ; le groupe gigantesque se devine ; et, pour ne pas sortir des frontières que vous vous tracez à vous-mêmes, pour rester dans l’ordre des choses où il convient que je m’enferme, je me borne, et ce sera mon dernier mot, à constater ce détail, qui n’est qu’un détail, mais qui est immense : au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir un homme ; au vingtième siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde. (Applaudissements.)
      Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème. L’Europe le résoudra.

      Allez, Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez-la. A qui ? À personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l’industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité. (Applaudissements prolongés.) Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. »

      L’humanisme « social » de Chalot, c’est le racisme, le brigandage, l’impérialisme ! On le constate !



    • louphi 10 mai 2013 11:31

      Chalot 

       

      Note : J’ai fait retirer ma réaction à votre article pour quelques retouches mineures. Je la remets. Vous pouvez toujours répondre bien que vous ayez déjà répondu ci-dessus.

       

      « La guerre aurait déjà coûté à la France plus de 200 millions d’euros, beaucoup plus d’après certains commentateurs... Certains parlent d’un coût global prévisible d’un milliard ! ».

      Quand on parle de la France, on imagine souvent la France uniquement dans les limites de son hexagone métropolitain. A peine y associe t-on les DOM et les TOM. C’est sans aucun doute de cette manière que Chalot voit la France lorsqu’il invoque le coût de la guerre au Mali. De ce fait, l’information ci-dessus de Chalot est tendancieuse pour ne pas dire inexacte.

      On sait publiquement, par François Fillon alors premier ministre de Sarkozy, que les caisses de l’Etat sont vides depuis plus de trente ans (1). Or, « Parmi les pays dont les dépenses militaires sont connues, la France est, en 2010, au troisième rang mondial (budget militaire équivalent à 65,74 milliards de dollars US) devançant le Royaume-Uni » (2). Cela veut dire que l’Etat français finance les multiples guerres et interventions militaires hors de l’hexagone qu’il mène depuis plus de trente ans, par d’autres moyens que par la caisse publique de l’Etat.

      En effet, ce n’est un secret pour personne, sauf pour le pseudo « anti-impérialiste » Chalot, que l’Etat français, en dehors de la caisse publique, officiellement déclarée au budget, dispose d’une caisse noire, non déclarée, secrète, qui sert principalement à entretenir l’armée française, à financer les guerres et interventions de la France hors de l’hexagone, pour préserver la puissance militaire de la France, dans l’arène des puissances impérialistes. Cette caisse noire est la face cachée de l’iceberg budgétaire de la France.

      Cette caisse noire est domiciliée dans les « Comptes d’Opérations » du Trésor français. Ces « Comptes d’Opérations » sont ravitaillés par les recettes financières réalisées par l’ensemble des pays de l’empire colonial français appelé ZONE FRANC.  L’essentiel de la Zone Franc, à plus de 90%, constitue la France-Afrique ou Françafrique.

       Ces « Comptes d’Opérations » de la Zone Franc sont placés d’autorité sous la coupole discrétionnaire de la Banque de France, c’est-à-dire de l’Etat français. En effet :

      « Les opérations liées au franc CFA sont secrètes et seul le Trésor français connaît le montant des fonds appartenant aux pays de la zone franc placés sur les comptes d’opérations. Seul le Trésor français peut indiquer le niveau de rémunération ainsi que les frais de gestion de compte. Le système est donc opaque et autoritaire. » (3)

      Ainsi, l’autorité monétaire suprême de la Zone Franc est l’Etat français. La seule monnaie ayant cours dans la Zone Franc est le Franc CFA (Colonies Françaises d’Afrique). La création monétaire dans la Zone Franc est bien évidemment le monopole exclusif de la France. « Les planches à billets étant sous contrôle de la Banque de France, aucun pays [de la Zone Franc – ajouté par moi] n’est en mesure de créer de la monnaie selon ses besoins… » (4)

      Le Franc CFA est une sous-monnaie du Franc Français, une monnaie pour nègres. Cette monnaie de singes, avait été imposée par le Général de Gaulle aux pays coloniaux d’Afrique en 1945 au sortir de la Deuxième guerre mondiale. Les règles du Franc CFA sont le copié-collé des règles monétaires de spoliation imposées à la France sous l’occupation par les Nazis hitlériens pendant la deuxième guerre mondiale. Le Franc CFA est une monnaie d’occupation d’inspiration nazie.

      Ainsi, c’est la France qui récolte toutes les devises étrangères destinées aux pays de la Françafrique. Ces devises, en provenance du monde entier à destination de la Françafrique, déferlent d’abord au Trésor de l’Etat Français. Ensuite, l’Etat français se charge de convertir ces devises étrangères de la Françafrique en Francs CFA et de les faire circuler en Afrique via deux banques centrales régionales succursales de la banque de France, la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC) et la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

      Cette conversion est actuellement de 50 pour 100. Autrement dit, pour 100 Francs français de devises encaissés par la France pour le compte d’un pays de la Françafrique, le Trésor Français, d’office, garde 50 F gratos pour lui, pour la France, et donne 50 F à l’Etat du dit pays de la Françafrique.

      De 1945 à 1994, ce taux de conversion était de 65 F pour la France et 35 F pour la Françafrique sur une rentrée de devise de 100F. Le taux actuel 50/100 date depuis la dernière dévaluation par la France en 1994 en préparation du passage à l’euro. La majeure partie des 50% remis à la Françafrique retourne au Trésor français par mille canaux dont les rétro-commissions.

      C’est ainsi que l’Etat français, sur le plan économique, perpétue la traite négrière en monopolisant les mécanismes monétaires des pays africains par des règles nazies. Le montant de cette traite négrière coloniale atteint des sommes faramineuses. En effet, la Zone Franc, principalement la Françafrique, rapporte en devises à l’Etat Français 5,51 fois plus que la France métropolitaine (5). On peut donc dire que la caisse noire de l’Elysée, c’est la caisse des nègres.


      (à suivre )



    • louphi 10 mai 2013 11:34

      Chalot 



      (Suite)


      La France maintient la stabilité de son empire colonial, la Zone Franc, par une présence militaire la plus ostentatoire parmi les anciennes puissances coloniales. Cette présence militaire se caractérise par l’implantation de nombreuses  bases militaires et par des expéditions militaires périodiques sur le Continent Noir. Depuis les pseudos « indépendances » des années 1960, on compte près de 30 expéditions militaires de la France sur le Continent Noir, soit  environ une expédition militaire tous les deux ans.

      L’opération SERVAL au Mali, pratiquement terminée sur le plan de la guerre trois mois après son déclenchement, en dehors des pertes physiques (six morts aux combats côté français), ne coûte presque rien au contribuable de l’hexagone pas plus que toute autre manœuvre ou intervention militaire de la France à l’extérieur de l’hexagone. C’est la Zone franc, essentiellement la Françafrique, qui paie la note.

      De tout cela, Chalot ne tient aucun compte en s’alarmant que « La guerre aurait déjà coûté à la France plus de 200 millions d’euros ». Quel grand écart de la part de Chalot. D’un côté, fustiger « les va-t-en guerre de la gauche », « l’Union nationale contre les peuples, contre le peuple malien », « les élus du Front de gauche ‘’s’abstenant’’ de voter contre », « La position du PS, ‘’digne’’ successeur de la SFIO ». De l’autre côté, louanger Victor Hugo, le raciste, le père du colonialisme français, le tribun du partage de l’Afrique (6) en prétendant que « Victor Hugo a mis son immense talent au service d’une cause progressiste... » (7). C’est carrément insulter les peuples et déféquer dans la gueule des maliens.

      L’anti-impérialisme suppose qu’on est contre sa propre bourgeoisie impérialiste, qu’on milite pour la révolution communiste de type léniniste-staliniste dans son propre pays, et qu’on soutient, par la propagande et l’aide matérielle selon ses moyens, la révolte contre les impérialistes dans les autres pays. Chalot, porte-pancarte des oligarchies et aristocraties maçonniques  homosexuelles ainsi que des djihadistes mahométans, est aux antipodes de tout cela. Avec Chalot et ses acolytes comme Jaja, on nage dans la plus plate des démagogies !

      _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _  

      (1) Interview de M. François Fillon, Premier ministre, à France Inter le 1er avril 2008, sur la situation financière de la France : http://discours.vie-publique.fr/notices/083001016.html

      (5) Journal Officiel de la France du 15 avril 1970, page 209

      (6) Victor Hugo : Discours sur l’Afrique – 18 mai 1789




    • jaja jaja 10 mai 2013 12:03

      Louphi lâche moi la grappe toi le stalinien homophobe qui défend sur Avox,bec et ongles,la tarée Frigide Barjot et qui défile sans honte avec le GUD et le FN. Et tu viens nous faire la leçon de l’anti-impérialisme et de la lutte contre la bourgeoisie toi qui lui lèche le cul dans la rue.


      Quand je pense que tu t’es fait ici l’avocat de Staline à propos de la colonisation de la Palestine qui vota sans honte sa partition puis arma les colons via la Tchécoslovaquie... Ah oui il était juste de donner la terre des arabes Palestiniens à ces colons surarmés qui s’en emparèrent par la force et la terreur.....Et tu viens maintenant parler d’anti-impérialisme. Qui peut te croire toi l’arnaqueur qui n’est sans doute qu’un troll de l’extrème droite tant tu es peu disert sur tes affiliations politiques réelles....


    • jaja jaja 10 mai 2013 17:34

      Salut Louphi... smiley Y en a pas deux pour être cinglé à ce point....


    • jaja jaja 10 mai 2013 17:38

      Tiens le post auquel je répondais a sauté ? Donc ma réponse est sans objet...
      Poubelle smiley


    • Mwana Mikombo 10 mai 2013 20:16

      Louphi

      Bonjour

      J’interviens rarement sur les articles qui, soit ne concernent pas l’Afrique, soit relèvent de la politique politicienne ou des discussions entre européens. Je suis régulièrement vos discussions avec Chalot et Jaja. Je peux dire que c’est grâce aux positions que vous développez que j’ai pu vraiment commencer à m’intéresser sur Staline et l’URSS. Jusqu’à présent, je tenais ma vision sur l’URSS que sur la base de la propagande des anarchistes et des trotskistes. Vous avez aidé à faire évoluer cette vision. La documentation que vous fournissez accable l’anarchisme et le trotskisme. Je constate que la grande majorité des personnes qui intervienne sur ce site est de tendance soit trotskiste, soit anarchiste. On peut dire que c’est normal car dans chaque pays, les idées dominantes sont toujours les idées de la classe dominante. Donc, Merci.

      Chalot

      La remarque de Louphi sur votre article ci-dessus comme quoi on ne peut pas être anti-impérialiste à Bamako et soutenir la mouvance homosexuelle à Paris est très juste. Vous feriez bien d’y méditer. Il en est de même de Victor Hugo et du siècle dit « Siècle des Lumières » dont presque tous les philosophes sont des théoriciens du racisme anti-noir.

      En Afrique, nous connaissons bien la collusion voire la confusion que les sectes maçonniques homosexuelles entretiennent avec les régimes néocoloniaux. Ces obédiences sont progressistes en Occident, mais impérialistes en Afrique.

      Jaja

      Je trouve votre tutoiement de louphi très impoli. J’ai l’impression que vous n’avez pas le sang froid. Il est normal quand les points de vue s’entrechoquent qu’il y ait des étincelles, que des expressions parfois même à la limite de l’insulte fusent. De là à tutoyer des gens avec qui on n’a aucune familiarité et qu’on n’a jamais vu, çà relève du manque d’éducation la plus élémentaire. Cà discrédite d’emblée la cause même que vous défendez. En toute chose, il faut savoir garder la mesure de la politesse. Le post qui a sauté est le mien. Je peux vous le réafficher. Mais auparavant j’aimerais avoir un petit échange avec louphi. J’espère qu’il réagira.



    • Mwana Mikombo 10 mai 2013 20:27

      Egalement bonjour à Chalot et à Jaja


    • louphi 11 mai 2013 16:08

      jaja

      « Louphi lâche moi la grappe toi le stalinien homophobe qui défend sur Avox,bec et ongles,la tarée Frigide Barjot et qui défile sans honte avec le GUD et le FN. (…) l’avocat de Staline à propos de la colonisation de la Palestine qui vota sans honte sa partition puis arma les colons via la Tchécoslovaquie. »

      Votre rabachâge anarcho-trotskiste et vos vociférations démoniaques n’impressionnent personne ! Votre disque est rayé !



    • louphi 11 mai 2013 16:19

      Mwana Mikombo

      Bonjour Mwana Mikombo

      « ...je tenais ma vision sur l’URSS que sur la base de la propagande des anarchistes et des trotskistes »

      Vous exprimez là l’ambiance générale de décadence idéologique qui baigne actuellement le mouvement de libération des peuples du joug du capitalisme. On sait que le mouvement ouvrier révolutionnaire et d’émancipation des peuples avait triomphé en Russie. Ce fut la Grande Révolution d’Octobre 1917 ayant instauré l’URSS sous Lénine. Ensuite, ce fut aussi l’avènement des démocraties populaires autour de l’URSS sous Staline en 1945. La question est de savoir comment on est arrivé aujourd’hui à cette décadence idéologique générale mondiale. L’anarchisme et le trotskisme, supports idéologiques du capitalisme, jouent le rôle moteur de cette ambiance délétère.

      En effet, début mars 1953, l’Etat soviétique a été renversé par un putsch sanglant. Dans ce putsch sanglant, Staline et d’autres dirigeants de l’Etat soviétique ont été assassinés. Ce putsch avait été mené par le gang capitaliste trotskiste-krouchtchevien, tête de pont des puissances impérialistes d’Europe, des Etats-Unis d’Amérique et du sionisme camouflée dans l’appareil d’Etat soviétique.

      Le putsch anti-soviétique trotskiste krouchtchevien est le coup de foudre qui a frappé et explosé l’URSS. Ce coup de foudre trotskiste-krouchtchevien marque la victoire de la contre-révolution capitaliste en URSS, la victoire du camp impérialiste sur le camp socialiste, la dislocation de l’URSS, la restauration de l’empire capitaliste russe. Le coup d’Etat antisoviétique trotskiste-krouchtchevien a été couvert par un grondement de tonnerre, un brouhaha médiatique sans précédent de l’impérialisme mondial qui perdure.

      Dans ce contexte du triomphe de la contre-révolution impérialiste mondiale, les positions du communisme, du socialisme scientifique de Marx, Engels, Lénine et Staline, seul chemin de libération des masses laborieuses exploitées et opprimées, ont été perdues au profit du trotskisme et de l’anarchisme, idéologies motrices du capitalisme, de l’impérialisme.

      Voilà qui explique que votre vision ait été polluée par la propagande des anarchistes et des trotskistes et que « la grande majorité des personnes qui intervienne sur ce site est de tendance soit trotskiste, soit anarchiste » comme vous l’avez si bien constaté.

      « En Afrique, nous connaissons bien la collusion voire la confusion que les sectes maçonniques homosexuelles entretiennent avec les régimes néocoloniaux. Ces obédiences sont progressistes en Occident, mais impérialistes en Afrique. »

      Votre propos est tout à fait juste. En effet, le phénomène des sectes en Afrique, est le produit de l’activisme des oligarchies impérialistes européennes et américaines. En particulier, les sectes homosexuelles en Afrique ne sont que des officines des oligarchies homosexuelles d’Europe et aussi d’Amérique. Ces oligarchies homosexuelles sont la base économique des aristocraties homosexuelles qui se sont emparées du pouvoir partout en occident ces dernières décennies.

      Le capital, l’impérialisme mondial, mène contre les peuples sa nouvelle offensive sociétale qui se veut moraliste sous la bannière de l’homosexualité. Les peuples coloniaux ou néocoloniaux, ceux d’Afrique en particulier, sont la cible facile de cette nouvelle offensive de l’impérialisme. Quelques extraits en guise d’illustration :

      «  ‘’Il faut en finir avec les discriminations liées à l’orientation sexuelle, ignorées et parfois approuvées par de nombreux États’’, a lancé Bankimoun le 29 janvier, lors du sommet de l’Union Africaine à Addis-Abéba » (1)

      « Le 10 décembre déjà, lors de la Journée mondiale des droits de l’homme, Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine, avait elle aussi prononcé un vibrant plaidoyer en ce sens. Un mois plus tôt, David Cameron, le Premier ministre du Royaume-Uni, avait menacé d’exclure des programmes d’aide britanniques les pays qui bafouent les droits des homosexuels » (1)

      Le mouvement homosexuel est donc un mouvement foncièrement capitaliste, impérialiste.

      « Mais auparavant j’aimerais avoir un petit échange avec louphi. »

      Pourquoi pas si possible !



    • Mwana Mikombo 12 mai 2013 00:12

      LOUPHI

      Pour moi, rien qu’à lire le rapport de Khrouchtchev au 20e Congrès de ce qu’on appelait encore le PCUS, il est facile de comprendre qu’il s’agissait d’un règlement de compte de la nouvelle direction de  l’Etat soviétique autour de Khrouchtchev contre l’ancienne direction stalinienne. Compte tenu des assassinats et  limogeages brutaux qui ont accompagné la prise de pouvoir par Khrouchtchev, on ne peut que conclure à un putsch, un coup d’Etat. A partir de là, le communisme était fini en URSS et on ne peut plus imputer à Staline la politique de l’URSS qui en fait n’était plus l’URSS, mais l’empire capitaliste russe. On voit bien d’ailleurs que l’idéologie et la politique menées par l’URSS à partir de Khrouchtchev et poursuivies par ses successeurs sont radicalement l’opposé de celles menées du temps de Staline.

      On n’a pas besoin d’être un exégète du marxisme-léninisme ou de sortir de Sciences-Po pour s’en apercevoir. Un simple coup d’œil comparatif suffit. Par exemple, le premier des actes de la direction khrouchtchévienne a été de libérer les médecins (blouses blanches) dont le procès, pour intelligence avec les puissances étrangères et le sionisme, était en préparation et d’annuler purement et simplement le procès. On sait aussi que Khrouchtchev avait réhabilité la Yougoslavie de Tito qui avait été purgée sous Staline du camp socialiste pour déviationnisme révisionniste et actes hostiles envers l’URSS. En outre, c’est sous Khrouchtchev que les portes du Goulag ont été ouvertes, que le rideau de fer autour de l’URSS a été levé et que les puissances occidentales ont pu s’emparer des marchés en URSS et s’y installer. Ce sont là des actes de sabotage de l’URSS, des faits concrets, que n’importe qui peut vérifier et non de la spéculation mentale. Toute cette politique était impensable sous Staline et même sous Lénine. Le coup d’Etat khrouchtchévien est donc indéniable.

      Les allégations sur Staline des anarchistes, des trotskistes et des capitalistes, qui font semblant d’ignorer ce retournement de l’Histoire de l’URSS, sont de mauvaise foi, hypocrites et en tout cas mensongères et manipulatrices de la vérité historique. On peut tout reprocher à l’URSS sous Staline, sauf de n’avoir pas continué l’œuvre de Lénine en défendant et confortant l’URSS et aussi en appuyant le mouvement de libération des peuples. Les démocraties populaires, les pseudos indépendances africaines dont se targuent les régimes néocoloniaux africains aujourd’hui et d’autres encore à travers le monde, ne se seraient jamais produites sans le souffle libérateur de l’URSS de Staline.

      C’est donc un faux procès que notre brave Jaja intente contre vous en écrivant :

      « Louphi, l’avocat de Staline à propos de la colonisation de la Palestine qui vota sans honte sa partition puis arma les colons via la Tchécoslovaquie…. »

      Ce faux procès relève plutôt de la cancanerie, procédé des flibustiers. On voit mal Staline ou l’URSS de Staline, au sortir de la guerre de 39-45, s’abriter derrière la Tchécoslovaquie pour convoyer et pourvoir secrètement en armes les sionistes israéliens en Israël, comme si l’URSS sous Staline ne fut pas capable de prendre ouvertement ses responsabilités. C’est de la pure propagande ! C’est grotesque. Notre brave Jaja n’a tenu aucun compte de la réponse pourtant sérieuse et correcte que vous lui avez déjà fournie sur cette question de fourniture des armes à Israël par Staline « via la Tchécoslovaquie ».  Je trouve cette attitude de Jaja vraiment bouffonne.

      Pour finir, j’en viens à une question qui me taraude concernant les thèses de l’Internationale Communiste (COMINTERN) sur la question noire. Ces thèses sont intéressantes et d’actualité. Mais, sur un seul point, je suis étonné par la position du COMINTERN à propos de MARCUS GARVEY, figure emblématique du Mouvement d’émancipation des NOIRS. J’aimerais connaître votre appréciation du garveyisme. D’autre part, je sais que vos positions sont favorables aux travaux des Professeurs Cheichk Anta Diop et Théophile Obenga. Je trouve cela positif.



    • louphi 13 mai 2013 21:13

      Mwana Mikombo

      « …je suis étonné par la position du COMINTERN à propos de MARCUS GARVEY, figure emblématique du Mouvement d’émancipation des NOIRS. J’aimerais connaître votre appréciation du garveyisme. »

      Effectivement, la figure de Marcus Mosiah Garvey (1887-1940) occupe une place de premier rang dans le mouvement d’émancipation raciale des Noirs du joug des Blancs. D’origine jamaïcaine installé aux Etats-Unis en Amérique, Garvey est le premier militant d’envergure de la diaspora africaine à avoir conçu et monté le projet d’Union des Noirs, non seulement aux Etats-Unis, mais partout dans le monde avec l’Afrique comme Mère-Patrie.

      Face à l’occupation coloniale blanche de sa Mère-Patrie l’Afrique, Garvey est le premier à avoir lancé le mot d’ordre « L’Afrique aux africains ». Garvey avait indéniablement des talents d’organisateur des masses qui le plaçaient nettement au-dessus des autres ténors du panafricanisme. On pense notamment à William Edward Burghardt Du Bois, Cyril Lionel Robert James, Henry Sylvester-Williams et bien d’autres qui voguaient dans la sphère purement intellectuelle.

      Par son don exceptionnel d’organisateur, Garvey créa pour les populations noires victimes de la ségrégation raciale blanche, des magasins, des usines, des entreprises, des réseaux de distribution, des journaux, des écoles, des instituts, des universités, une armée en uniforme. Marcus Garvey organisa une flotte marine pour le retour des Noirs en Afrique leur Mère-Patrie.

      Garvey n’était pas seulement un organisateur exceptionnel. Il était aussi et surtout un idéologue, un penseur révolutionnaire, un grand tribun. Son idéologie était une réaction de révolte contre l’oppression esclavagiste, ségrégationniste, raciste, de l’homme Noir par l’homme Blanc. Au bout de sa démarche philosophique, Garvey concluait à la nécessité absolue pour les Noirs de pratiquer la solidarité de race pour faire renaître l’Afrique des cendres de l’occupation blanche, pour restaurer le glorieux passé précolonial africain.

      C’est donc à juste titre que Marcus Garvey est considéré comme l’initiateur du nationalisme noir, du panafricanisme.

      « Je suis étonné par la position du COMINTERN à propos de Marcus Garvey »

      Le rôle de l’Internationale Communiste (COMINTERN) était d’éclairer l’ensemble du mouvement de libération des peuples de l’exploitation et de l’oppression capitaliste et impérialiste. Le COMINTERN se fondait sur la doctrine du communisme, le marxisme ou léninisme-stalinisme pour analyser les divers mouvements et adopter des positions.

      Le COMINTERN avait effectivement condamné le mouvement panafricain de Marcus Garvey en des termes très ferme que voici :

      « Le garvéisme, qui fut l’idéologie des petits propriétaires et des ouvriers nègres d’Amérique et qui a gardé une certaine influence sur les masses nègres, est devenu de même un obstacle à l’entrée de ces masses dans la voie révolutionnaire. Après avoir revendiqué pour les nègres une complète égalité sociale, il s’est transformé en une sorte de « sionisme » nègre qui, au lieu de préconiser la lutte contre l’impérialisme américain, lance le mot d’ordre du « retour en Afrique » Cette idéologie dangereuse, qui n’a rien d’authentiquement démocratique et se plaît à agiter les attributs aristocratiques d’un « royaume nègre » inexistant, doit se heurter à une résistance énergique, car, loin de contribuer à la lutte émancipatrice des masses nègres contre l’impérialisme américain, elle lui fait obstacle.

      A toutes ces tendances s’oppose le communisme prolétarien. Grande idéologie de la classe ouvrière révolutionnaire internationale, il se distingue de toutes et en premier lieu de la social-démocratie par la lutte révolutionnaire, théorique et pratique qu’il mène en plein accord avec la doctrine de Marx et d’Engels pour la dictature prolétarienne en utilisant toutes les formes de l’action de masse du prolétariat. »

      Aujourd’hui, rétrospectivement, cette condamnation du COMINTERN, à mon avis, était inopportune, erronée, en ce qui concerne le mouvement panafricain initié par Marcus Garvey. L’erreur ne repose pas sur le fait de caractériser le garveyisme comme étant « l’idédologie des petits proriétaires et des ouvriers nègres ».

      Cette caractérisation est juste du point de vue social Du point de vue idéologique, le garveyisme (ou garvéisme) était effectivement l’idéologie d’un mouvement de masse de composition sociale hétérogène des ouvriers et petits propriétaires. Par contre, fait très important, cette idéologie exprimait la révolte de la race Noire contre l’oppression de race de surcroît très féroce de la part de la race Blanche. De là à rapprocher le garveyisme avec le sionisme, il y a une exagération déplacée, en tout cas choquante.

      D’abord, le sionisme prône le retour des juifs à une Mère-Patrie « Eretz Israël » (terre d’Israël) conquise au temps biblique sur un peuple autochtone (Canaan) par massacres et génocides. Ce qui est très loin du garveyisme qui prônait légitimement le retour à une Mère-Patrie, berceau originel, autochtone. Ensuite, le sionisme en Amérique a toujours été l’idéologie spirituelle de la ségrégation raciale et de l’esclavage des Noirs par les Blancs selon les préceptes bibliques qui le fondent alors que le garvéisme n’avait jamais prôné l’esclavage pour personne.

      Enfin, le garveyisme, même étant une « idéologie de petits propriétaires et des ouvriers nègres d’Amérique », était une expression légitime de la révolte Nègre contre l’ordre racial Blanc. De ce seul fait, le garvéisme avait un caractère révolutionnaire légitime d’auto-défense raciale, anti-impérialiste, même sans être communiste.

      La condamnation du garvéisme par le COMINTERN repose manifestement sur un manque de maîtrise de données historiographiques extra-européennes, particulièrement des peuples nègres. Ces données historiographiques font cruellement défaut dans les annales du marxisme contrairement à celles relatives à l’Europe. Toutefois, on ne saurait tenir rigueur au marxisme car on comprend la jeunesse de cette science de la libération des peuples, la faiblesse de ses moyens, la rudesse et l’urgence des luttes sociales à laquelle elle est confrontée.

      On sait que le marxisme, dont le léninisme-stalinisme est le développement, est la science de libération des peuples élaborée dans des conditions extrêmement rudes des luttes sociales en Occident. Et cette science est relativement jeune. Dans ces conditions, il est tout à fait concevable que le léninisme-stalinisme, malgré son adéquation scientifique avec son objet, la libération des peuples, ait pu être induite en erreur par l’insuffisance documentaire. En effet, la bonne documentation est la condition nécessaire du développement de toute science.

      L’insuffisance documentaire du marxisme, le léninisme-stalinisme, est surtout manifeste dans le domaine de la paléontologie et de l’anthropologie humaine. On constate en effet que Marx et Engels, Lénine et Staline, n’ont pas abordé la question de l’origine de l’homme et ses différentes races. Engels pourtant, dans son étude sociologique de l’origine et du développement de la société humaine, au détour d’une phrase, avait situé vaguement l’origine de l’homme quelque part dans les régions tropicales en ces termes :

      « Enfance du genre humain qui, vivant tout au moins en partie dans les arbres (ce qui explique seul qu’il se soit maintenu malgré les grands fauves), résidait encore dans ses habitats primitifs, les forêts tropicales ou subtropicales. » (1)

      Engels n’avait pas poussé son intuition et son audace jusqu’à investiguer sur la réalité concrète de cet Homme tropical originel. Engels s’est contenté des études tierces, réalisées auprès des tribus indiennes des Etats-Unis, par un colon américain Lewis Henry Morgan (1818-1881). On comprend qu’Engels et Marx, croulant sous la lourde charge du combat prolétarien contre la bourgeoisie en Europe, aient été tributaires des matériaux coloniaux et de leur interprétation fournis par Morgan.

       

      ( à suivre)



    • louphi 13 mai 2013 21:18

      Mwana Mikombo


      (suite)


      Ainsi, partant des conclusions de Morgan, Engels avait tracé une échelle universelle de l’évolution de la société humaine en cinq paliers : la société communiste primitive associée au matriarcat, la société esclavagiste associée au patriarcat, la société féodale (patriarcat), la société bourgeoise (patriarcat) et enfin la société communiste. Chaque étape caractérisait le niveau de développement des forces productives, bref de la civilisation.

      Cette échelle de l’évolution de la société est demeurée jusque là le schéma linéaire universel permettant d’apprécier le niveau d’évolution de toute société, même pour le marxisme. Ce schéma linéaire constitue le prisme avec lequel l’occident juge le niveau d’évolution de toute société dans le monde. Mais, en fait, cette échelle tracée par Engels, si elle correspond bien à l’évolution de la société Occidentale, européenne, ne correspond nullement aux sociétés extra-européennes, extra-occidentales, nègres en particulier.

      La préoccupation d’Engels et de Marx était avant tout le mouvement prolétarien en Europe. Leurs études anthropologiques et ethnologiques ne concernaient que l’aspect social, dans une société sans race. La question raciale presque absente en Europe, instrument idéologique privilégié envers les pays coloniaux, semblait être reportée sur la question sociale.

      Ainsi, le marxisme jusqu’à Lénine et Staline, ne se préoccupait pratiquement que des questions sociales, pensant qu’il suffisait de résoudre la question sociale pour que la question raciale ne se posât plus. Ce qui n’est pas suffisant car la race et le social sont deux dimensions indépendantes de la réalité humaine même si ces deux dimensions s’influencent mutuellement.

      La palme revient à CHEICK ANTA DIOP et son disciple THEOPHILE OBENGA d’avoir apporté une vive lumière dans ce trou obscure du marxisme. Les deux éminents savants nègres, anthropologues, ethnologues et sociologues, ont en effet scientifiquement et définitivement établi l’origine nègre africaine de l’homme et de l’humanité. L’Homme est apparu en Afrique. Cet Homme est noir, nègre. Partant d’Afrique, c’est cet homme nègre qui est allé peupler les autres continents où il s’est métamorphosé par adaptation aux différents climats.

      Le plus important dans les travaux des professeurs Anta Diop et Obenga, c’est surtout d’avoir démontré que le prisme occidental, l’échelle linéaire marxiste du développement de la société n’était pas valable en ce qui concerne les sociétés nègres. En effet, des sociétés nègres précoloniales, des millénaires avant l’émergence de l’Occident dans la civilisation, avaient atteint un très haut degré de civilisation sous le régime du matriarcat, contrairement au schéma linéaire d’Engels.

      La plus prestigieuse de ces civilisations matriarcales nègres est l’Egypte antique des Pharaons, initiatrice de l’Europe et des autres continents sur le chemin de la civilisation.

      Les Travaux scientifiques de Cheickh Anta Diop et Théophile Obenga en anthropologie et ethnographie, viennent rectifier et compléter la doctrine marxiste qui n’est pas un dogme, une croyance figée, mais une science dont la méthodologie est la dialectique et le matérialisme historique.

      Il importe de souligner qu’en dehors de cette erreur d’appréciation du garvéisme imputable à l’insuffisance des connaissances sur l’Histoire du monde nègre, l’ensemble des travaux du COMINTERN reste entièrement valable. Peut-on pour autant rendre Staline responsable de cette erreur du COMINTERN ? Honnêtement NON ! Pas plus qu’on ne peut rendre Marx et Engels responsables en leur temps des erreurs de la Ligue Communiste, la Ière Internationale Ouvrière.

      Il convient tout de même de rendre un grand hommage à l’Internationale Communiste (COMINTERN) d’avoir inscrit et esquissé la question nègre dans son programme comme une question vitale de la révolution anti-impérialiste mondiale.

      _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 

      (1) Friedrich Engels – « L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat »



    • Mwana Mikombo 14 mai 2013 00:57

      Bonsoir LOUPHI

      Merci de vous être donné la peine de me répondre sur Marcus Garvey. J’attendais votre réponse avec impatience. Vous m’avez éclairci sur la différence entre le sionisme et le garvéisme. C’est bien d’avoir expliqué entièrement la méprise du COMINTERN concernant Garvey. Malheureusement il n’existe pas aujourd’hui une instance communiste marxiste pour abonder dans votre sens. En ce qui concerne l’apport de Cheick Anta Diop et Théophile Obenga au marxisme, je peux vous dire que ces deux chercheurs africains ne sont pas des marxistes. Mais Diop a bien évoqué la conception d’Engels dans ses travaux. Vous l’avez assez bien expliqué brièvement.

      Peut-être que s’il y avait une autorité marxiste, celle-ci pourrait peut-être reconnaître et intégrer leur travaux dans le marxisme comme vous le faites. Après tout, Engels avait intégré les travaux de Morgan dans le Marxisme. En attendant, Diop et Obenga sont bien ostracisés par la science occidentale qui ne se prive pas pour autant de piller leurs œuvres le plus souvent sans les citer. L’homme occidental, qui ne peut pas se passer de piller le monde, a un gros problème de conscience avec à l’humanité. Il ne fait que la brigander et falsifier son Histoire, à quelques exceptions près.

      Persévérez dans vos efforts de droiture la vérité !


  • CHALOT CHALOT 10 mai 2013 07:48

    Ce n’est pas la seule caisse noire de l’Etat ....Je n’ai fait qu’évaluer les coûts globaux à presqu’un milliard, loin des 200 millions annoncés.

    Que font les homosexuels dans tout cela, vous divaguez ou alors c’est l’homophobie. C’est dommage nous étions presque d’accord sur l’essentiel.

    Sur Victor Hugo, j’ai fait la recension d’un livre qui lui est consacré. Il y a tout un chapitre argumenté que vous pouvez reprendre.


    • louphi 10 mai 2013 11:16

      Chalot 

      « Ce n’est pas la seule caisse noire de l’Etat »

      La « Caisse des nègres », « les Comptes d’Opérations » de la Zone Franc, essentiellement la Françafrique, est de loin la principale caisse noire de la France puisqu’elle rapporte en devises à l’Etat Français 5,51 fois plus que la France métropolitaine France (1)

      « Je n’ai fait qu’évaluer les coûts globaux à presqu’un milliard, loin des 200 millions annoncés. »

      Vos coûts globaux évalués à un milliard d’euros correspondent à l’ensemble du budget alloué aux OPEX (OPérations EXtérieures) de l’armée française. Cela ne correspond pas du tout au coût de l’opération Serval au Mali. En effet :

      « A titre de comparaison, l’opération harmattan en Libye a coûté 368,5 millions d’euros en 2011, pour sept mois d’intervention, soit environ 1,7 million d’euros par jour. La présence de nos soldats en Afghanistan a, elle, coûté 493 millions d’euros en 2012, soit 1,3 million d’euros par jour. Les moyens déployés au Mali sont moins importants. Le coût devrait donc être inférieur. » (2)

      « Que font les homosexuels dans tout cela, vous divaguez ou alors c’est l’homophobie. »

      On ne peut pas être anti-impérialiste à Bamako et, en même temps, être porte-pancarte des oligarchies et aristocraties homosexuelles avec la gauche impérialiste à Paris. Voilà la relation avec les homosexuels.

      « C’est dommage nous étions presque d’accord sur l’essentiel. »

      J’en doute fort !

      « Sur Victor Hugo, j’ai fait la recension d’un livre qui lui est consacré. Il y a tout un chapitre argumenté que vous pouvez reprendre. »

      Comme précédemment en ce qui vous concerne, on ne peut pas, comme Victor Hugo, être raciste envers les noirs, harangueur du partage de l’Afrique entre les occidentaux, et en même temps être un « humaniste social », sauf si l’« humanisme social » signifie le pillage des peuples, le brigandage des noirs, de surcroît su fond de racisme.

      C’est ce que confirme Paul Lafargue, contemporain de Victor Hugo, grande figure du combat du combat des peuples pour le le progrès social aux côtés de Marx et Engels :

      « Victor Hugo (…) était de ceux qui fermaient les ateliers nationaux, qui jetaient les ouvriers dans la rue, pour noyer dans le sang les idées sociales, qui mitraillaient et déportaient les insurgés de juin, qui votaient les poursuites contre les députés soupçonnés de socialisme, qui soutenaient le prince Napoléon, qui voulaient un pouvoir fort pour contenir les masses, terroriser les socialistes, rassurer les bourgeois et protéger la famille, la religion, la propriété menacées par les communistes, ces barbares de la civilisation. Avec un courage héroïque, qu’aucune pitié pour les vaincus, qu’aucun sentiment pour la justice de leur cause n’ébranlèrent, Victor Hugo, digne fils du Brutus Hugo de 1793, vota avec la majorité, maîtresse de la force. Ses votes glorieux et ses paroles éloquentes sont bien connus ; ils sont recueillis dans les annales de la réaction qui accoucha de l’empire ; mais on ignore la conduite, non moins admirable de son journal, l’Evénement fondé le 30 juillet 1848, avec le concours de Vacquerie, de Théophile Gautier, et de ses fils ; elle mérite d’être signalée. ». ((Paul Lafargue : La légende de Victor Hugo – 1885)

      Contrairement à vos élucubrations, Victor Hugo, ce triste personnage, était plutôt un génie anti-social. IL est une icône panthéonisée de la casse-sociale. Le livre-fiction de Pascal Melka sur Victor Hugo que vous encensez est une saloperie. 

       _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      (1)  Journal Officiel de la France du 15 avril 1970, page 209

      (2)  http://lexpansion.lexpress.fr/economie/combien-l-intervention-au-mali-va-t-elle-couter_369140.html



  • agent orange agent orange 10 mai 2013 09:36
    Bon coup de gueule Chalot !
    Oui, il y a du rififi entre la base et la direction à l’extrême gauche.
    L’aval de Mélenchon aux guerres humanitaires/impériales de l’OTAN à été fortement critiqué par de nombreux militants et sympatisants.


    • jaja jaja 10 mai 2013 12:20

      Oui c’est un bon coup de gueule même si je ne partage pas l’appréciation positive de Chalot sur Victor Hugo.



  • CHALOT CHALOT 11 mai 2013 20:50

    Pour moi Victor Hugo était un social démocrate beaucoup plus social en 1873 que Hollande en 2013 ;; ;;

    Le texte de Lafargue était polémique, sans recul....

    Pour nous Victor Hugo fut avant tout le laïque, l’écrivain social et celui qui a défendu les communards lorsqu’ils subissaient la répression sanglante.

    Au fait venez au débat à Melun


    • louphi 13 mai 2013 21:33

      CHALOT

      « Le texte de Lafargue était polémique, sans recul. »

      La polémique, c’est hyper important ! Elle révèle le fossé entre les choix et les orientations ! Surtout quand elle est « sans recul », c’est-à-dire sans concession !

      « Pour nous Victor Hugo fut avant tout le laïque, l’écrivain social et celui qui a défendu les communards lorsqu’ils subissaient la répression sanglante. »

      Pour vous les coloniaalistes et les impérialistes ! Normal !



  • Pingouin094 Pingouin094 14 mai 2013 11:41

    Les parlementaires FdG ont eu raison de s’abstenir sur la guerre au Mali ; et en faisant passer l’idée que s’abstenir ou voter pour c’est la même chose, vous faites des amalgames qui nuisent à la réflexion politique.

    Quand l’intervention française a été décidée, c’était le dos au mur. Oui, le gouvernement malien est illégitime et sa demande d’aide l’est par conséquent tout autant. Oui, les buts de guerre de la France étaient flous en apparence et vraissemblablement avec quelques arrières pensées économiques inavouées. Oui, la situation au Mali est très complexe avec non seulement de « méchants terroristes d’AQMI » mais aussi des autonomistes Touaregs qui sont bien moins illégitimes.
    Tout cela justifiait que les parlementaires PCF n’ont pas voté « OUI » la guerre au Mali et à raison, ils ne l’ont pas fait.

    Néanmoins, une fois les colonnes de Pick-Up lancée sur Bamako, alors que la chute de la ville n’était qu’une question de jour, et qu’il n’y avait qu’une seule possibilité pour l’en empêcher : une intervention des forces spéciales françaises ... pouvait-on réellement dire « NON » ?
    Quelles auraient été les conséquences si Bamako et tout le Mali était tombée aux mains des islamistes ? Conséquences pour les Maliens, pour les très nombreux français d’origine malienne dont nous devons également nous soucier, et pour les très nombreux français vivant au Mali. (même s’il y’a là un peu de néo-colonialisme, quand la vie de centaines de français est en jeux, pouvant nous réellement nous en laver les mains au motif que ce sont des néo-colons ?)

    Alors en ce début janvier, quand la question est passée au vote à l’Assemblée Nationale, le recours à une intervention française était la seule solution possible, raison pour laquelle les députés du FdG n’ont pas voté « CONTRE ».

    Même si cela n’empêche pas de dire que c’est toute une succession d’erreur et de manques dans les mois précédents de la part de la communauté internationale pendant les longs mois qui ont précédé, du début de l’offensive des rebelles Touaregs à la non mise en place d’une force d’interposition africaine en passant par le putch et le renversement des Touaregs par AQMI et consort.

    Il fallait donc marquer une réserve sur l’intervention. A l’époque, j’avais écrit un article faisant état de ses réserves, « Intervention au Mali, bourbier en vue ».

    Raison pour laquelle ni le POUR, ni le CONTRE n’étaient de bonnes réponses. Ne restait plus que l’abstention.


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