Quand tous les pauvres s’y mettront !
Le dessin de Sapiens qui illustre cet article n’est pas choisi par hasard.
Y en a assez de ces chiffres de M … , on nous a gargarisés et on a recherché à nous inquiéter avec ces centaines et centaines de milliards de dollars perdus en quelques heures :
« Après quelques heures, la déroute boursière provoquée par les tarifs douaniers de Donald Trump a fait perdre près de 300 milliards de dollars »
Tout ceci montre l’absurdité d’un système qui enrichit une minorité et continue à plonger dans la misère des centaines de millions de personnes dans le monde et plus de 10 millions en France.
Lors d’une séance de ciné-débat organisé à Melun par la Fédération générale de retraités, les nombreux présents ont pu revoir le film « la sociale » et comprendre d’où vient la Sécurité sociale.
Au cours du débat qui a suivi la projection, il a été souligné que la sécurité sociale était en danger et qu’il fallait la défendre.
Il a été rappelé que le déficit de la sécurité sociale provient des exonérations de cotisations sociales patronales et du non- paiement par de grandes entreprises.
Un intervenant a rappelé que le budget de la sécurité sociale n’avait pas comme objectif son équilibre mais que la protection sociale maladie, vieillesse… soit accessible à tous selon le principe : « chacun verse en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins. »
Une personne dans la salle a regretté que beaucoup de jeunes ne cherchent pas de travail.
Je pense - expérience de terrain comme preuve - que ce n’est pas exact.
Beaucoup de jeunes se découragent parce qu’ils ne trouvent pas de logement.
Pour avoir du travail il faut avoir un logement et le logement n’est attribué que si le demandeur a un travail en CDI. C’est le cercle vicieux !
Ce que j’affirme n’est pas la traduction de mon optimisme béat mais de ce que j’ai pu observer.
Des jeunes rencontrés dans la rue, accompagnés par des associations ont pu trouver un logement et un travail.
Il y a bien des FJT, foyers de jeunes travailleurs qui proposent un toit à des jeunes mais malheureusement ces foyers sont peu nombreux et la concurrence y est parfois sévère : avec beaucoup moins de places que de postulants.
Des jeunes vivent à la rue, des retraités n’arrivent pas à joindre les deux bouts, le nombre d’expulsions locatives flambe et de plus en plus de familles sollicitent les associations de solidarité qui se substituent bien souvent à l’Etat.
Tous ces pauvres, tous ces sans rien n’en peuvent plus.
Ils sentent que les pouvoirs publics les délaissent et que font les politiques ?
Les bénévoles de la solidarité et les familles en grande difficulté attendent des mesures sociales qui n’arrivent pas.
Est-il normal qu’en 2025, des femmes avec enfants, même en bas âge soient à la rue sans hébergement car le 115, faute de moyens fait du tri ?
Nous allons bientôt commémorer le 20ème anniversaire des émeutes de novembre décembre 2005 dans les banlieues.
Ces émeutes peuvent se reproduire !
Ces révoltes sont légitimes et nécessaires, ce qu’il faudrait c’est qu’elles trouvent un débouché.
Qu’attendent les partis et organisations se réclamant du social pour préparer le grans soulèvement démocratique contre l'injustice sociale !
L’histoire n’est pas terminée, les paroles de la semaine sanglante sont d’une actualité brulante
« Ça branle dans le manche, Les mauvais jours finiront. Et gare. À la revanche ! Quand tous les pauvres s'y mettront »
Jean-François Chalot