samedi 2 septembre 2017 - par Albert Ricchi

Travailleurs détachés : Emmanuel Macron semble découvrir la lune…

 Emmanuel Macron souhaite réviser la directive sur les travailleurs détachés. Ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée, ancien ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, il ne semble découvrir qu’aujourd’hui les méfaits de cette législation européenne.  

Au vu de ses déclarations récentes, l'on est en droit de s'interroger sur le véritable but recherché par le Président de la République car une nouvelle révision hypothétique de cette directive, datant du 16 décembre 1996, ne changera pas grand-chose à la course au moins-disant social et fiscal en vigueur en Europe depuis de nombreuses années... 

Il existe en France, entre 350 000 et 450 000 travailleurs détachés dans le bâtiment, l’agriculture, la restauration et le tourisme sans oublier les routiers. Ces travailleurs sont une aubaine pour les employeurs qui paient des cotisations sociales alignées sur celles moins élevées de leurs pays d’origine. C’est surtout dans le secteur du bâtiment que les grands groupes Bouygues, Vinci, Eiffage exploitent ces salariés à prix plus bas que les travailleurs français qui les côtoient et qu’ils remplacent sur les mêmes postes de travail.

Cette distorsion de concurrence est dénoncée en particulier par toutes les confédérations syndicales mais aussi par certains entrepreneurs français qui sont mis en concurrence déloyale avec des entreprises qui utilisent ces travailleurs. Dans ce contexte, certains entrepreneurs qui embauchent des salariés de droit français ont perdu de l'activité.

Mais là où Emmanuel Macron se trompe et trompe les citoyens, c'est quand il dit que cette situation est contraire " aux valeurs européennes ". Il critique la Pologne qui est le principal pays bénéficiaire de ce dispositif (50 000 travailleurs polonais en France) et qui ne tient aucunement à modifier cette directive. Dans le même temps, il reste curieusement silencieux à propos de l'Allemagne qui use et abuse aussi des travailleurs détachés, notamment dans ses abattoirs et qui a donné son feu vert à cette directive en 1996 !

" La Pologne ne saurait être aujourd'hui le pays qui donne son sens ou sa direction à l'Europe. C'est un pays qui décide aujourd'hui d'aller à l'encontre des intérêts européens sur de nombreux sujets... La Pologne n'est en rien ce qui définit le cap ni de l'Europe d'aujourd'hui, a fortiori l'Europe de demain. L'Europe a été construite pour harmoniser las situations des différents pays, créer au sein d'un marché unique de la convergence... L'Europe est un espace qui s'est créé sur des valeurs, un rapport à la démocratie et les libertés publiques qu'enfreint aujourd'hui la Pologne ..."

Mais l'objectif de l'UE n'a jamais été d'harmoniser ou de faire converger les systèmes sociaux et fiscaux. Au contraire, les traités l'interdisent ! Qu'on se souvienne du taux de l'impôt sur les sociétés (IS) en Irlande de 12,5 %, sans aucune réaction possible des autres Etats. Le dumping fiscal et social est inscrit dans les traités, et c'est la raison pour laquelle l'IS ne cesse de baisser dans chaque pays, chaque Etat voulant faire mieux que son voisin pour attirer les capitaux.

Emmanuel Macron demande que " la rémunération soit équitable " mais il n’y a qu’une seule façon qu’elle le soit, c’est appliquer le principe " à travail égal salaire égal ", donc payer le même salaire net et brut que les salariés français.

En novembre dernier, des travailleurs français ont du se mettre en grève dans la région de Bordeaux contre la direction d’Eiffage qui voulait les aligner sur le prix des travailleurs détachés, 45 h payées 37 h… Toujours en Gironde, on a trouvé des travailleurs détachés hongrois, envoyés par une entreprise allemande, qui travaillaient dans le secteur des panneaux solaires 7 jours sur 7 pour 2,20 euros de l’heure !

Le président de la République propose enfin des contrôles et des sanctions mais le nombre de postes d’inspecteurs du Travail a été réduit sous le quinquennat de François Hollande et va continuer à baisser en 2018. On sait donc d’avance que ce n’est pas contrôlable et que ce ne sera pas sanctionné. L’inspecteur du travail peut toujours écrire à Sofia ou Varsovie pour demander si les fameuses cotisations à prix bas sont payées par le patron français, il n’aura jamais de réponse ni de moyens d’imposer quoi que ce soit.

Emmanuel Macron en fait ne souhaite pas mettre fin à la concurrence déloyale des travailleurs détachés et veut juste en limiter le temps de présence en France à un an. Mais, bien évidemment, toute entreprise spécialisée dans ce business-là remplacera le travailleur par un autre sur la même mission au bout d'un an…

Si l'on veut vraiment mettre fin à ce scandale, il faut interdire purement et simplement l'application de la directive en France et dénoncer les traités actuels qui sanctifient la concurrence libre et donc déloyale. Mais un ancien banquier de chez Rothschild peut-il ne serait-ce qu'y penser ? Poser la question, c'est y répondre...

 

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43 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 septembre 2017 08:59

    Cet article est tellement clair et juste qu’on peut s’inquiéter sur le QI de nos dirigeants : Macron, mais aussi ses sponsors et ses larbins ! 

    Etre dirigés par des exploiteurs compétents est pénible mais rassurant. Etre dirigé par des enfants gâtés qui prennent des vessies de cochons pour des lanternes est dangereux.
    Merci à l’auteur pour cette démonstration.

    • gogoRat gogoRat 2 septembre 2017 11:09

       Bravo pour cet article !

      ... dont je soulignerai la phrase suivante, qui en étend la portée bien au-delà du seul problème des ’travailleurs détachés’ :

      "Le président de la République propose enfin des contrôles et des sanctions mais le nombre de postes d’inspecteurs du Travail a été réduit sous le quinquennat de François Hollande et va continuer à baisser en 2018."

       Les gens honnêtes ne peuvent oublier de remarquer une évidence souvent occultée :
       le contrat de salariat est absolument indissociable des dispositifs assurés pour garantir le respect de ce contrat, de la qualité et de l’efficience de ces dispositif.
       Ce qui se traduit en France par le fait que tout contrat dit ’de travail’ est indissociable des Prud’hommes, de l’Inspection du Travail et de la qualité et de l’efficience de ces institutions !

       Ainsi, tout ce qui conforte la sensation éprouvée par des salariés en puissance d’être fortement dissuadés de recourir autant à l’Inspection de Travail qu’aux Prud’hommes doit rester logiquement entendu comme une incitation à se tenir autant que possible à distance d’un quelconque contrat de ... subordination !


    • Ouallonsnous ? 2 septembre 2017 18:24

      @Jeussey de Sourcesûre

      Non Jeussey, cet auteur est totalement à coté de la plaque, et comme Macron et ses clônes, il prend des vessies pour des lanternes, je cite ;

      " L’Europe a été construite pour harmoniser les situations des différents pays, créer au sein d’un marché unique de la convergence... L’Europe est un espace qui s’est créé sur des valeurs, un rapport à la démocratie et les libertés publiques ...."

      Qui croit encore à ces fables ?


  • Trelawney 2 septembre 2017 09:35

    Mais l’objectif de l’UE n’a jamais été d’harmoniser ou de faire converger les systèmes sociaux et fiscaux. Au contraire, les traités l’interdisent ! 


     dénoncer les traités actuels qui sanctifient la concurrence libre et donc déloyale.

    Visiblement pour le travailleur détaché, le problème ne se situe pas dans le salaire net, mais dans le brut, c’est à dire sur le montant des cotisations que verse un patron français par rapport à son homologue polonais. Car pour un salarié, ce qui compte, c’est ce qu’il a dans sa poche pas ce que paie le patron pour lui.
    Pour tout contrat de produit agricole, travaux publics, transports etc, on ajoute une taxe qui se nomme taxe sociale. Ne me dites pas que ce n’est pas possible, on fait des TVA à 10% pour le bâtiment. On supprime dé facto toutes cotisations sociales (patronales et salariales) pour les salariés des sociétés qui ont la commande. C’est l’acheteur qui paie la taxe sociale. La notion de travail détaché disparait d’elle même et il se n’est pas la peine de se chamailler avec la Pologne. ce n’est pas la peine non plus de perdre son temps à dénoncer des traiter. Il suffit de s’adapter.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 2 septembre 2017 09:59

      @Trelawney
      Faut pas le dire !

      80% des Français ne connaissent pas leur vrai salaire....

      Dans cette vidéo très caractéristique Christine Autain et Mourad Boudjellal. Autain est typique du Français moyen. Très caricatural de la réalité.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 septembre 2017 13:23

      @Trelawney

      supprimer toutes les cotisations et taxes, c’est priver l’état des ressources qui financent les charges des services publics
      mais comme tout doit être privatisé et « marchandisé », allons-y
      quand les travailleurs détachés seront malades, on les jettera dans un sac de la couleur qui conviendra aux normes de recyclage en vigueur !

    • Trelawney 2 septembre 2017 16:42

      @Jeussey de Sourcesûre
      Je n’ai jamais dit qu’on supprimer taxe et cotisation.

      J’ai dit on ajoute sur chaque contrat de construction, transport etc une taxe d’environ 10% et on supprime les cotisations salariales et patronales pour ces contrats afférents.
      Exemple : un chauffeur est payé environ 1500 euro ce qui fait environ 3200 euro de brut (salariale et patronale.
      Le patron paie son chauffeur 1500 euro et c’est tout et taxe son contrat de transport d’une taxe suffisante pour récupérer par l’acheteur les 1700 euro de cotisations restantes. Vous verrez si le travailleur détaché servira à quelque chose

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2017 19:09

      @Trelawney
      Vous êtes naïf ? C’est justement cette différence qui intéresse les entreprises... Pourquoi voulez-vous qu’elles payent davantage ?

      L’UE a été construite exactement pour ça : mettre en concurrence chaque salarié avec des salariés moins disant, pour augmenter les profits.
      Sinon, les Traités et les directives auraient été rédigés autrement.

      Que des entreprises ferment en France, dans les transports routiers par exemple, ou qu’il y ait plus de chômeurs, tous les Mamamouchis européens s’en foutent ! 


  • Daniel Roux Daniel Roux 2 septembre 2017 10:08

    La directive Bolkestein, celle du « plombier polonais », a été refusée par les Français lors du vote sur le traité constitutionnel de 2005.

    http://www.nouvelle-europe.eu/la-directive-bolkestein-ou-le-casse-tete-de-la-liberalisation-des-services

    Sarkozy est passé outre, c’est à dire qu’il a fait un coup d’état contre le peuple, en faisant ratifié le traité de Lisbonne, à Versailles, ville symbolique de la répression contre la Commune, par le Congrès.

    Si Macron, un Sarkozy en plus intelligent, fait surgir cette directive sur la scène médiatique, c’est pour que l’arbre cache la forêt, technique ancienne du prestidigitateur. Pendant que vous regardez la main gauche, éclairée par les médias, caresser le poil dans le bon sens, la main droite vous pique votre portefeuille.

    Macron agite le « plombier polonais » avec l’accord de l’Allemagne, non pour obtenir un changement important dans la directive mais, d’une parti pour obliger la Pologne à s’aligner sur le duo franco-allemand, mais aussi pour faire passer ses décisions pro-riches, et anti classe moyenne.


  • HELIOS HELIOS 2 septembre 2017 10:24

    ... bof, la croisade contre les travailleurs europeens (dits « déplacés ») n’a qu’un seul but : diminuer leurs avantages pour les transférer seulement sur les entreprises qui les utilisent.


    Bref, ces travailleurs vont se mettre a payer des cotisations dont ils n’auront la possibilité d’en utiliser les droits... et de dispenser les entreprises d’en payer les charges indirectement par des exemptions diverses et variées.... vous pensez que Vinci, Bouygues et STX vont payer les charges sociales des etranger ???... vous le pensez vraiment ?


  • troletbuse troletbuse 2 septembre 2017 11:00

    L’illusionniste Macronimbus fait juste son cinéma avant d’appliquer les ordonnances.


  • Zolko Zolko 2 septembre 2017 11:55

    Il y a un malentendu sur cette notion de travailleur détaché : j’ai été travaileur détaché apr mon entreprise en Allemagne pour 2 ans, avec salaire et traitements selon le pays d’origine, c.a.d. La France. Il s’agissait de faire avancer un projet qu’on avait en commun, et la meilleure solution était d’y envoyer un travailleur d’ici. Mais comme le projet était déstiné à durer 2 ans, la personne envoyée allait revenir et ré-intégrer son poste ici. Donc : détachement.
     
    Alors, vous allez me dire, qu’entre la France et l’Allemagne les salaires sont similaires, et donc que c’est honnête. Et si c’est une entreprise Espagnole, c’est toujours honête ? Ou Portugaise ? Ou Albanaise ? Où est la limite ? Un voisin a été travailleur détaché au Koweit !
     
    Cette notion de travailleur détaché est donc parfaitement logique, et elle a toujours existé (par exemple Napoléon en Amérique !). La discussion porte sur les conditions, par sur le concept.
     
    Et là, la directive Molière serait une défense bien plus efficace : pour travailler en France, un travailleur détaché doit parler Français, pour être capable de comprendre les directives de sécurité. PAF ! Car un travailleur Hongrois qui sait parler Français ne va pas accepter de travailler pour une misère, ça s’équilibrera donc tout seul. Un jour, j’ai fait appel à un transporteur, et c’est un chauffeur Polonais qui est venu : il comprenait rien à ce que je lui demandais. Ça, ce n’est pas acceptable.
     
    La solution pourrait donc être : pour avoir les acquis d’un travailleur détaché, il faut présenter un test de Français (genre TOEFLE Anglais). Simple et efficace.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2017 19:26

      @Zolko
      La directive Molière a été déclarée « illégale » :

      "L’imposition d’une clause imposant l’usage du français sur les chantiers publics est discriminatoire et contraire à la législation européenne, estime la commissaire européenne à l’emploi."


      C’est fou ce que les citoyens se creusent les méninges pour trouver des raisons de rester dans l’ UE, alors que l’ UE est entièrement dirigée contre leurs intérêts !

    • Zolko Zolko 2 septembre 2017 22:46

      @Fifi Brind_acier : oui, je sais, mais mais est-ce que ce sont les commissaires européens qui font la justice ? Non, ce sont les tribunaux. Et aucun tribunal n’a jamais rien trouvé à redire à une annonce pour un emploi mentionannt « anglais obligatoire ». Donc, si on mettait dans un descriptif de poste que « français obligatoire » il n’y aurait rien d’illégal. Vous imaginez un employé de banque qui ne parle pas français ? Ou une vendeuse dans un magasin, ou une infirmière ?
       
      Ce commissaire prêche pour sa paroisse (la globalisation), c’est tout. Faut pas se laisser impressionner.
       
      Non, le plus grave là-dedans, ce sont les politiciens Français qui n’utilisent pas tous les outils possibles pour protéger les Français et la France. Et, désolé pour les arguments de l’UPR, mais sortir de l’UE ne débarrassera pas la France des politiciens Français. 


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 septembre 2017 05:51

      @Zolko
      le plus grave là-dedans, ce sont les politiciens Français qui n’utilisent pas tous les outils possibles pour protéger les Français et la France.

      Quels outils ? Vous rêvez. Les politiques sont impuissants.
      Et c’est bien le problème central. Les pouvoirs régaliens des Etats ont été dissous et transférés aux Instances de la Troïka. Vous les prenez pour des incapables, alors qu’ils n’ont plus la main. Ils remuent de l’air pour faire croire aux mougeons qu’ils peuvent décider de quelque chose... C’est en refusant de lire les Traités européens que le système perdure et laisse croire à des échappatoires.


      Les seules compétences que leur laissent les Traités sont les questions sociétales et la couleur des rideaux. Il n’y aucun moyen de contourner les Traités, et encore moins de les changer ! La Cour de Justice européenne est, elle aussi, au service des Traités, qui imposent les 4 libertés :
       liberté de circulation des capitaux, des services, des marchandises et ... des hommes.
      Sans aucune condition de langues parlées.

      L’anglais est le bienvenu, puisqu’il s’agit désormais de la langue européenne ! Et si Asselineau dirige un jour la France, vous n’imaginez quand même pas qu’il va conserver tous ces européistes menteurs ?? Il y a désormais 28 000 adhérents à l’ UPR, largement de quoi constituer un gouvernement et assurer le changement des Députés !!

    • jmdest62 jmdest62 3 septembre 2017 11:01

      @Zolko
      « Vous imaginez un employé de banque qui ne parle pas français ? Ou une vendeuse dans un magasin, ou une infirmière ? »

      et imaginez le jour où les journalistes et éditorialistes seront remplacés par des détachés « Roumains » qui parlent très bien le français. Pourquoi ce qui est possible pour un plombier , ne le serait-il pas pour un journaliste.
      J’ai travaillé trois ans en Roumanie en tant que « consultant » pour un groupe français....tous mes interlocuteurs (ingénieurs , et techniciens sup) parlaient parfaitement Français (+ Russe + anglais)  et à l’époque (2005) un ingénieur expérimenté gagnait environ 300 Euros /mois.
      @+

    • pzjefojmdlsjf 3 septembre 2017 11:36

      @Zolko
      Et donc un chauffeur qui livre dans 10 pays différents va devoir apprendre 10 langues ? C’est totalement irréaliste.


      Les chauffeurs robots sauront parler 10 langues et ils arrivent bientôt, ils seront bien moins cher encore que le chauffeur polonais et sans charges sociales. Mais ces sociétés ne seront pas pour autant basées en France puisque le taux d’impôt sur les sociétés y sera toujours plus élevé qu’ailleurs. 

      En attendant : le travail détaché ne devrait être utilisé que dans des cas très précis et justifiés, pas pour en faire une industrie de contournement et ça ce n’est pas si difficile à écrire dans une loi qui précise bien les limites, car si on détache de manière récurrente, ce n’est plus du détachement et il devrait y avoir obligation d’embaucher sur place avec une société dans le pays du lieu de la prestation.

      La solution serait peut-être de créer un statut de travailleur « européen » qui couvre les salariés qui travaillent dans plus d’un pays européen avec une caisse d’assurance maladie européenne et des cotisations identiques pour tous dès lors qu’on est sous ce régime de « mobilité européenne ».
      En attendant qu’on ait plus besoin de travailler grâce aux robots qui feront tout à notre place et parleront toutes les langues de la terre...

    • Zolko Zolko 5 septembre 2017 00:52

      @pzjefojmdlsjf : « ce n’est pas si difficile à écrire dans une loi qui précise bien les limites »
       
      eh bien, si ce n’est pas difficile, faites-nous donc une proposition ici. A contrario, la directive Molière est simple et serait efficace aux plus grands abus, sans mettre en cause ce qui, par ailleurs marche bien. En effet :
       
      « car si on détache de manière récurrente, ce n’est plus du détachement »
       
      ben si, prenez l’exemple de l’Alliance Française : c’est un organisme chargé de promouvoir la France et le Français dans le monde, en finançant des écoles francophones dans le monde, en ayant du personnel Français en détachement dans les pays où ils opèrent. Vous pensez que vous auriez beaucoup de candidats Français pour être prof de Français en Chine ou au Brésil payés aux conditions locales ?


    • Zolko Zolko 5 septembre 2017 01:03

      @Fifi Brind_acier : « Vous rêvez. Les politiques sont impuissants. »
       
      les politiciens Français peut-être, mais si vous regardez vers la Pologne ou la Hongrie, vous vous rendrez compte qu’ils disent régulièrement à la Commission Européenne d’aller se faire cuir un oeuf.
       
      Franchement, que pensez-vous qu’il se passerait si un gouvernement Français passait la directive Molière, et devant le tollé que cela soulèverait dirait simplement que c’est comme-ça, que la loi est dure mais que c’est la loi, la même pour tous : pour travailler sur un chantier publique en France, il faut comprendre le Français pour des raisons de sécurité. Point.
       
      Alors, que ferait la Commission Européenne ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2017 05:39

      @Zolko
      Que se passerait-il si le gouvernement n’appliquait pas les choix européens ?
      Toute une série de sanctions sont prévues, vous les prenez pour des idiots ?


      - Ils peuvent faire payer jusqu’à 0,5% du PIB d’amendes.
      - Ils peuvent exclure un pays du Conseil européen.
      - Ils peuvent virer un 1er Ministre, comme en Italie, pour le remplacer par un ancien de chez Goldman Sachs, Mario Monti.
      - Et la BCE peut fermer le robinet bancaire comme en Grèce...

    • Zolko Zolko 5 septembre 2017 18:07

      @Fifi Brind_acier : « Ils peuvent ... ils peuvent ... ils peuvent ... »
       
      vous ne répondez pas à ma question : que feraient-ils ? Tout ce que vous citez n’a pas été appliqué contre la Pologne ou la Hongrie, qui ont pourtant montré des écarts bien plus gros. Vous vous trompez de cible.


  • Legestr glaz Ar zen 2 septembre 2017 12:18

    Je ne suis pas certain que l’auteur ait compris quelque chose à la construction européenne. En effet, en écrivant ceci : 


    « Si l’on veut vraiment mettre fin à ce scandale, il faut interdire purement et simplement l’application de la directive en France et dénoncer les traités actuels qui sanctifient la concurrence libre et donc déloyale. Mais un ancien banquier de chez Rothschild peut-il ne serait-ce qu’y penser ? Poser la question, c’est y répondre... »

    L’auteur oublie que l’article 55 de la constitution stipule : « Article 55 : Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »

    Quoi qu’en pense l’auteur les directives doivent être appliquées en France. La France a d’ailleurs déjà été condamnée plusieurs fois pour ne pas avoir respecté des directives. Exemple. http://www.liberation.fr/terre/2008/12/09/ogm-la-france-condamnee-a-10-millions-d-euros-d-amende_294995

    Quant à la dénonciation des traités elle ne peut se faire qu’en sortant de l’UE ou en modifiant les traités à l’unanimité, ce qui ne peut plus arriver. 

    L’auteur n’a pas compris ce qu’est la construction européenne. Non il ne l’a pas compris. L’UE est une organisation intégrée au service d’un véritable « projet » parfaitement « autonome », annoncé et lisible. Ce « projet » européen n’est pas défini, modifié, adapté par les Etats au fil de leurs réunions, non ! Il est figé dans le marbre du traité lui-même. Les orientations programmatiques de l’Union européenne, du fait qu’elles sont intégrées aux traités sont « gelées », bien moins révisables qu’une norme constitutionnelle de niveau national. Les traités européens ont ainsi opté pour une « intégration négative », c’est à dire l’intégration économique par la suppression de toutes les barrières et distinctions nationales, par opposition à l’intégration « positive », c’est à dire le développement de politiques de limitation, de palliation et de correction des distorsions du marché. L’intégration « négative » est institutionnalisée dans le droit primaire de manière directe à travers, notamment, la protection des 4 libertés de circulation fondamentale (biens, personnes, services et capitaux).

    L’ancien banquier de chez Rothschild est donc en mission commandée pour faire avancer le projet européen. Il est là pour ça ! Poser la question n’est donc pas y répondre ! Il faut davantage réfléchir à ce qu’est le « projet européen » et à ce qu’il portait en lui depuis ses origines !

    A ceux qui veulent aller plus loin dans l’analyse de la directive des travailleurs détachés.


    • foufouille foufouille 2 septembre 2017 16:50

      @Ar zen
      "Quant à la dénonciation des traités elle ne peut se faire qu’en sortant de l’UE ou en modifiant les traités à l’unanimité"
      totalement, traité international = vienne.


  • zygzornifle zygzornifle 2 septembre 2017 13:03

    il y a du progrès après Jupiter il découvre la lune , bientôt il atterrira sur terre .....


  • Debrief 2 septembre 2017 14:29

    Natach Polony a déjà évoqué le sujet sur son site dans une vidéo qui s’intitule Travailleurs détachés : Macron découvre la Lune.
     
    Ça n’enlève rien à la justesse de cet article dont la logique devrait s’imposer comme une évidence, sauf à vouloir obstinément amener les peuple des pays développés européens vers une pauvreté toujours plus grande et un système social toujours moins solidaire. C’est ce que fait cette directive en promouvant efficacement le nivellement par le bas.
     
    Et ce n’est pas parce qu’un cadre français a été détaché en Allemagne (un des commentaires) sans y voir d’inconvénient que le système est sain. Je doute que le même détaché envoyé en Pologne ou en Roumanie avec un salaire divisé par 5 ait accepté de signer son contrat.


    • Debrief 2 septembre 2017 15:04

      @Debrief
      Certes la directive ne s’applique qu’aux charges sociales du pas d’origine et au respect du salaire minimum du pays de destination (200 € en Roumanie).
       
      N’empêche, en cas de pépin de santé, le polonais travaillant en France va atterrir dans un hôpital bien français, comme le détaché français en Roumanie qui se fera rapatrier vite fait.


    • Zolko Zolko 2 septembre 2017 23:16

      @Debrief : « Je doute que le même détaché envoyé en Pologne ou en Roumanie avec un salaire divisé par 5 ait accepté de signer son contrat. »
       
      dans ce cas, ce ne serait justement plus un détachement.
       
      Mais juste une question : à votre avis, quel est le régime des employés des ambassades, ou de l’Alliance Française ? Tout pays envoi des ressortissants dans d’autres pays, temporairement, et les paye selon les barèmes en vigueur dans le pays d’origine. Et, en général, les travailleurs détachés sont bien mieux payés au final !
       
      Le problème qui se pose, et qui est nouveau, est que des entreprises Françaises créent des filiales dans d’autres pays pour faire venir des ressortissants de ces pays en France. En les payant comme dans leur pays d’origine. C’est effectivement une perversion d’un système par ailleurs logique et ancien.
       
      Et comment peux-t-on réglementer cette perversion ? La directive Molière ! Car dans ce cas, lesdites entreprises Françaises, pour faire venir des Roumains, devront d’abord leur apprendre le Français. Et donc, ce sera moins rentable.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 septembre 2017 06:05

      @Zolko
      Que d’illusions encore sur l’ Europe ! Il ne s’agit pas d’une perversion, mais d’un dumping social volontairement organisé par les Traités et les directives, pour assurer un maximum de profits aux entreprises.


      Tableau comparatif des salaires dans l’ UE. Les pays à bas salaires ont tout intérêt à envoyer leurs salariés dans les pays à forts salaires pour qu’ils rapportent de l’argent au pays.
      C’est une forme de « colonisation » interne à l’ UE, mais qui détruit les emplois & les entreprises dans les pays qui ont de fortes cotisations sociales. Opposer entre eux les salariés, diviser pour mieux régner, une pure merveille capitaliste !

      D’où l’opposition de 11 pays à tout changement dans la directive.


      L’avantage, c’est que toutes ces pommes de discorde qui divisent les pays européens, contiennent en germe la fin de cette arnaque européenne...

    • Legestr glaz Ar zen 3 septembre 2017 07:56

      @Zolko

      Je ne crois pas me tromper en vous disant que les pays qui envoient des personnes dans d’autres pays temporairement, pour travailler dans les ambassades ou les consulats, ont le choix pour les payer. Soit ils les paient selon les normes du pays d’où ils sont originaires, soit selon les normes du pays où ils se trouvent. Votre contrat de travail le stipule. Vous savez, par exemple, à quel droit du travail vous allez être soumis. 

      Le projet européen étaient de faire tomber toutes les barrières restrictives aux 4 libertés de circulation : des personnes, des biens, des capitaux et des services. Faire en sorte que les puissances de l’argent puissent aller au marché « aux esclaves » dans les pays les moins disant, de tous les points de vue. 

      Pourquoi devrait t-on s’étonner d’une « perversion » du système ? l’Union européenne, depuis sa naissance, a été bâtie pour ça ! Il n’a jamais été question de rien d’autre. La France, dans l’Union européenne, va voir ses entreprises fermer les unes après les autres, et verra son chômage monter d’une manière conséquente. Cette descente ne prendra fin que lorsque notre pays sera au niveau des moins disant. Joyeuse perspective. A moins de sortir de l’UE ?. Voilà le choix qui se présente aux Français. 

  • Alainet Alainet 2 septembre 2017 15:37

    - Il n’y a pas que Macron qui ment sur cette affaire ... Hollande, Sarko et Chirac nos braves serviteurs de la Commission UE ont fait de même avant lui ! Jean Grosset du PS rapporteur du Travail détaché au Conseil Economique et Social nous soutenait que les travailleurs FR n’étaient pas concernés par ce débat sur ce dumping fiscal et social dénoncé par Macron , ce qui était 1 mensonge grossier pour excuser leurs veuleries passées !
    - Qui est J.Grosset ? 1 conseiller de Cambadelis puis Hollande pour les affaires sociales, aux arguments faiblards..encore 1 de ces conseillers réacs européistes qui nous a mené dans cette UE percluse de problèmes et au bord du gouffre.. chargé de contredire Macron qui essaie de résoudre le travail détaché.
    - Justement l’UPR vient de sortir 1 dossier fourni sur ce sujet :
    https://www.upr.fr/actualite/france/macron-piege-question-travailleurs-detaches-cette-question-revele-schizophrenie-dirigeants-europeistes-francais
    C’est la directive européenne 96/71/CE du 16 décembre 1996 : L’importance juridique de ces texte est telle qu’il ne fallut pas moins de 82 mesures législatives, entre 2006 et 2011 sous les présidences Chirac et Sarkozy, pour en transposer l’essentiel en droit français ! puis Les articles 56 à 62 du TFUE (==> traité conconcté par Sarko/Merkel et ratifié par Hollande sans le lire en 2012 ) dispose que « les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation »... Macron a beau nous expliquer qu’il s’agit d’1 trahison de l’esprit européen : personne ne sera dupe. Cette directive ne fait pas partie des traités européens et qu’elle peut donc être révisée, non plus à l’unanimité comme les traités mais à la « majorité qualifiée » : 55% des pays de l’Union européenne doivent accepter une telle révision (soit 16 pays sur 28) et que la révision doit être soutenue par des pays représentant au moins 65% de la population de l’Union.
    Les PME n’ont pas la structure administrative leur permettant d’aller chercher leur main-d’œuvre ailleurs, et sont donc dans l’incapacité de réduire leurs coûts salariaux par ce biais.
    -Résultat des courses : Le travail détaché n’est pas contraire à l’esprit UE selon Macron mais il en est l’émanation !!
     il y a des pays contre ( l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suède) et les pour principaux pourvoyeurs de ces travailleurs comme la Pologne & la Roumanie et d’aures avec ( la Bulgarie, l’Estonie, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Slovaquie et la République tchèque) . Macron va au casse-pipe et n’est pas sûr de gagner au prochain Conseil UE ! Il a déjà battu en retraite devant Merkel & Juncker...




    • Legestr glaz Ar zen 2 septembre 2017 17:59

      @Alainet

      Je voudrais compléter et rectifier votre propos sur la majorité qualifiée. S’il y a changement dans la directive des travailleurs détachés, la proposition ne viendra pas de la Commission européenne, mais d’un pays. Ce qui veut dire que la majorité qualifiée sera atteinte si 72% des pays votent en sa faveur, soit 20 pays (et non 16) sur 27 et si, concomitamment, ceux ci représentant 65% de la population. 

      « Le 1er novembre 2014, une nouvelle procédure de majorité qualifiée, la double majorité, a été introduite. En vertu de cette procédure, lorsque le Conseil vote une proposition de la Commission ou du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, une majorité qualifiée est obtenue à deux conditions :

      • 55 % des pays de l’UE sont en faveur de la proposition, soit 16 sur 28 ;
      • la proposition est soutenue par des pays représentant au moins 65 % de la population de l’UE.

      Lorsque le Conseil vote une proposition non soumise par la Commission ou le haut représentant, une décision est adoptée :

      • si 72 % des pays de l’UE votent en sa faveur ; et
      • s’ils représentent au moins 65 % de la population de l’UE.

      Jusqu’au 31 mars 2017, tout pays de l’UE peut requérir une prise de décision conformément aux règles en vigueur avant le 1er novembre 2014 (à savoir les règles définies par le traité de Nice). »


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2017 19:50

      @Ar zen
      A mon avis, Macron poursuit plusieurs buts :
      - Faire croire qu’on peut changer les Traités en claquant dans les doigts : « ya ka, fo kon... ». On se souvient de Hollande lors des élections européennes promettant de réorienter l’ Europe ! Merkel a remis les pendules à l’heure : « Aucune réorientation ! » Circulez, ya rien à voir !


      - Faire croire qu’il va créer de l’emploi et que l’ Europe protège, car « elle a des valeurs », toussa, toussa. Les Français ne connaissent pas les Traités, on peut toujours leur faire avaler quelques couleuvres...

      - Rassurer les salariés, inquiets, à juste titre, par la concurrence et la menace de chômage. En période de tension sur les ordonnances, ça peut être utile...

      - Et rassurer les entreprises plombées par la concurrence faussée, en faisant croire qu’il peut y changer quelque chose.... Des fois que ces Chefs d’entreprises se mettraient eux aussi à devenir euro sceptiques...

      Bref, Macron fait ce qu’il sait faire de mieux : remuer de l’air et faire de la com’ !
      Je remets le dossier de l’ UPR sur la question des travailleurs détachés pour plus de détails.

  • François Vesin François Vesin 2 septembre 2017 21:54

    Macron est comme un morpion :

    c’est un « travailleur »attaché aux parties...
    très attaché aux « parti des exploiteurs »
    le club de ses employeurs !!!

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 septembre 2017 06:14

      @François Vesin
      Et ce n’est que le début, le MEDEF prépare la suite ! Pourquoi se gênerait-il ?
      La Gauche est divisée, les syndicats sont financés par Bruxelles, et le Frexit est discrédité de toutes parts ! Un bon alignement des planètes pour le MEDEF.... 

      Le programme économique de la Commission européenne pour la France va permettre au MEDEF de détruire tout le modèle social français issu de 36 et du CNR.

      Le MEDEF aurait tort de se gêner ... Il attend ça depuis 1945 !


  • zygzornifle zygzornifle 3 septembre 2017 08:33

    la Lune de miel pour lui et sa clique, la Lune de merde pour les futures victimes de sa loi travail ....


  • McGurk McGurk 3 septembre 2017 11:26

    Il n’y a pas que les travailleurs détachés qui sont instrumentalisés.

    Dans tous les secteurs, les entreprises prennent la main d’œuvre bon marché appelée « étudiants » - pour des stages d’une durée variant de trois à six mois - afin de ne pas embaucher les demandeurs d’emplois potentiels (et oui, un salaire ça coûte cher).

    Il est plus simple de faire tourner les étudiants à la chaîne (deux par an, par exemple) plutôt que de payer un type pour faire un travail donné. Les stages ne sont pas en fait des « opportunités pour les jeunes », mais bien pour les entrepreneurs.

    La loi sur les stages, pourtant révisée et durcie, a été détournée et ça par contre Macron n’en parle pas...étrange non - c’est plus simple de taper sur les étrangers qui suent sang et eau pour un salaire minable- ?.

    Pour ma part, une grande partie des emplois que je pourrais occuper me sont refusés car...en stage. Lorsque je ne précise pas que je ne suis plus étudiant, les entreprises m’appellent (dont certaines grosses boîtes). Mais lorsque qu’on aborde le sujet de mon statut (donc « plus étudiant »), il n’y a curieusement plus personne...

    Et le pire, c’est cette connerie de « convention de stage » qu’on ne peut obtenir que dans « un organisme de formation ». Comme si Pôle Emploi ne pouvait pas nous la fournir...


  • zygzornifle zygzornifle 3 septembre 2017 14:22

    moi vu ce que je touche tous les mois je suis un retraité détaché .....


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 3 septembre 2017 19:24

    Travailleurs attachés ou détachés, ils vont tous découvrir Emmanuel MACRON !!!



  • Alter 3 septembre 2017 20:52

    Ca ne sera que la 3e fois qu’un gouvernement « essaie » de changer cette directive et qu’il n’y parvient pas. Je ne suis pas de ceux qui croit que ces gens le découvre mais plutôt qu’ils jouent une sorte de spectacle devant nous et comme les scandales ça plait de plus en plus aux gens (la culture people quoi), je pense de plus en plus et honnêtement qu’ils les crée pour occuper les idiots.
    Pourquoi pas... après tout décrédibiliser la France et les français à l’étranger comme E.Macron l’a fait, c’est parfaitement dans le style des euro-atlantiste.

    De toute manière l’Europe a été construire pour mettre en esclavage les peuples, chaque jour qui passe et chaque année qui passe le prouve. On ne cesse de dire qu’il faut plus d’austérité, qu’il faut davantage baisser les salaires, plus de souplesse... etc...
    La directive des travailleurs détaché ne sert qu’à mettre une concurrence entre les travailleurs de chaque pays et on le sait parfaitement que c’est une concurrence déloyale. (Sauf que certains idiots ne veulent pas le voir)

    Le cas des français est assez grave, ils ressortent des phrases qu’ils ont entendu à la télévision comme des perroquets, pourtant ils voient les effets de la politique mené par nos dirigeants depuis des années. Je pense qu’il faut que le pays s’effondre, que toute son économie s’effondre parce que je ne vois pas comment ils se réveilleront autrement. C’est dommage car je ne le souhaite pas mais si on continu dans cette voie là, c’est ce qui se passera.
    Il y a assez d’indice économique pour montrer que nous sommes dans une impasse et continuer dans une impasse à toute vitesse nous fera nécessairement arrivé dans un mur.


  • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 septembre 2017 12:25

    @ Albert Ricci

    Bonjour,

    Emmanuel Macron en fait ne souhaite pas mettre fin à la concurrence déloyale des travailleurs détachés et veut juste en limiter le temps de présence en France à un an. Mais, bien évidemment, toute entreprise spécialisée dans ce business-là remplacera le travailleur par un autre sur la même mission au bout d’un an…

    C’est tout à fait exact. Le principe des travailleurs détachés se généralisera, et viendra accentuer la précarité au niveau européen, ce que Macron appelle la flexibilité, c’est à dire la volatilité du monde du travail, sans règles et sans assurances sociales, sans droits non plus, au mépris des règles de sécurité la plupart du temps, avec comme corollaire le dumping social du point de vue du salariat

    Des salariés jetables.

    La loi travail arrive à point nommé, je vois dans la fausse initiative de Macron sur le sujet, un lien évident. Les grandes Entreprises du CAC 40 doivent se frotter les mains.


  • BA 4 septembre 2017 20:12

    Lundi 4 septembre 2017 :

    Emmanuel Macron n’a plus que 30 % d’opinions favorables dans les sondages.

    La popularité de Macron dégringole encore en septembre.

    Dans notre baromètre mensuel YouGov, le couple exécutif voit son image se dégrader une nouvelle fois à la rentrée après un été compliqué.

    Le mois d’août fut morose, la rentrée n’est guère plus réjouissante. La cote de popularité du couple exécutif poursuit sa chute vertigineuse.

    Selon notre baromètre mensuel réalisé par YouGov pour Le HuffPost et CNews, Emmanuel Macron voit son image se dégrader pour le deuxième mois consécutif dans l’opinion. Sa cote de confiance perd 6 points en septembre pour atteindre 30% d’opinions favorables, après en avoir perdu 7 au mois d’août.

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/09/03/exclusif-la-popularite-de-macron-degringole-encore-en-septembre_a_23194143/


  • baldis30 5 septembre 2017 11:12

    bonjour,

    le président ne connaît même pas les traités qu’il est chargé d’appliquer ... c’est le sens de son intervention en Pologne ...


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