lundi 11 septembre 2006 - par ibraluz

Individualisme et religion : entre pouvoir de consommation, pouvoir du peuple et nécessité éthique

Toute communauté n’existe que par ce qui relie ses membres. Le terme de religion exprime, littéralement, cette nécessité de cohésion. Mais quelle réalité concrète correspond à ce sens littéral ? La question, d’une très grande importance, a suscité, et suscite encore aujourd’hui, tant de débats que notre Bibliothèque nationale elle-même ne saurait en traiter tous les aspects. C’est énoncer, d’emblée, les limites du présent article. Mais, bon : versons, tout de même, notre modeste obole sur le forum, en espérant que chacun n’oublie jamais le relatif, comme je le fais, de son point de vue...

Il semble évident, en première analyse, que le sens commun du mot religion soit singulièrement restreint, de nos jours. « Ensemble de croyances et de pratiques ayant pour objet les rapports de l’homme avec le sacré ; foi, conviction », voire « obligation (se faire une religion de) » : le caractère de cohésion communautaire n’est plus, directement, exprimé, du moins en France, induisant l’idée, quasiment inverse, que la religion, c’est affaire intime, personnelle. On connaît le débat et le contresens n’est pas fortuit. Il a une histoire, douloureuse, des Cathares, béguins et béguines, aux protestants, juifs et autres libre-penseurs, dont il faudra probablement évoquer, une nouvelle fois, les rudes chemins de croix.

Qui ne croit en rien est déjà convaincu de la suprématie du doute. L’athée rationaliste a foi en la science. L’épicurien, en sa discipline. Bref, « chacun voit midi à sa porte », concédant, plus ou moins activement, à autrui ce qu’il suffit de connivences pour satisfaire l’autre besoin, vital, de relations humaines. On s’organise en cercles, apparemment concentriques (soi-même), et pourtant, souvent sécants (l’autre, donc, en focale ?) : famille, amis, voisins, collègues, partisans, coreligionnaires, nationaux, etc. Qu’y échange-t-on ? Des valeurs, assurément, chacun comptant bien s’y enrichir, s’en habiller de cap en pied, « Il fait si froid, dehors » (Edith Piaf). Mais il faut bien le reconnaître : ces valeurs que nous manipulons, diversement, en fonction de la multiplicité de ces liens, forment, dans leur ensemble, une drôle de bouillabaisse. En dépit de nos déclarations, parfois monolithiques, et d’autant plus pathétiques, nous devons assumer une pluralité de sens, souvent contradictoires, paradoxaux, sinon incohérents.

Rares sont ceux qui s’en délectent, la plupart ne s’en préoccupent guère, braillant, à l’occasion, quelques slogans réducteurs, censés refondre l’unité communautaire. Les très saintes Liberté, Sécurité, Démocratie, Science et Évolution, seraient ainsi les cinq piliers, incontournables, de cette religion nouvelle, où devraient s’araser toutes les particularismes des diverses communautés du monde. La proposition serait, certes, séduisante - du moins, pour une nécessaire et suffisante majorité numérique - si ne s’y cachait un maître autrement despote : le Profit, en ses somptueux dessus : Pouvoir, Richesse, Volupté ; et en ses sombres dessous : Crime, Injustice, Perversion. Sans odeur, l’argent désodorise tout, relativisant, sous sa coupe, les très saints piliers sus-nommés. Arasements sur arasements, les concepts, dès lors, se vident vite. Un exemple, presque au hasard : les multinationales et autres lobbies ne se présentent jamais au suffrage des électeurs, ils ont leurs candidats, variés, et les décisions de nos élus en portent, banalement, le poids.

« Je suis Européen, je m’appelle... - Non, monsieur, êtes-vous assuré social ? Avez-vous une complémentaire ? Y cotisez-vous régulièrement ? La loi vous autorise, en conséquence, à vous installer, librement, sur un quelconque territoire de l’Union. Vos papiers sont périmés ? N’oubliez pas la norme des photos d’identité : de la pointe du menton à la racine des cheveux ; et veillez à fixer correctement l’objectif, le regard droit - Mais je louche, madame ! - Ah, monsieur, c’est l’Europe ! Faites-vous soigner ! Vous êtes bien assuré social, n’est-ce pas ? » On découvre ainsi, avec stupeur, colère, lassitude, ou résignation, c’est selon, combien le champ de la liberté humaine se restreint, chaque jour davantage, là où cette même liberté est posée, ironie du paradoxe, en principe absolu. D’autres l’ont noté avant nous : la domination de la « chose marchande » sur la « chose politique » ne s’est inscrite, dans le discours social, qu’avec l’écriture d’un droit laïque, aromatisé ou non de concepts religieux. Le malheur, sans doute, du peuple, tient à ce que la sécurité des quelques miettes de profit que lui concède le grand capital lui semble, aujourd’hui, préférable à ce qui a toujours fait sa force : l’union.

Or, le système dominant actuel se révèle, globalement, c’est-à-dire à l’échelle de la planète, violemment anti-populaire. Le modèle de développement occidental, construit sur la prolétarisation de ses masses laborieuses et sur l’asservissement des communautés extérieures à son « économie-monde » (F. Braudel), n’est pas exportable, sinon à créer d’épouvantables déséquilibres économiques, écologiques et sociaux, manifestement insupportables. La multiplication des conflits, en dehors de l’œil du cyclone (Europe, Amérique du Nord, Australie, etc.) n’est pas, exclusivement, une expression de ces déséquilibres, elle est, beaucoup plus subtilement et méthodiquement, la prévention de leurs extensions. Non seulement le désordre extérieur valorise et justifie l’ordre intérieur, mais encore sa gestion dynamise l’activité industrielle de celui-ci, tant dans le domaine de la destruction (armement) que de la reconstruction (enjeu politique désormais majeur au Liban, par exemple). Nous l’avons souligné ailleurs : depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est en dizaines de millions de victimes - peut-être aujourd’hui centaine de millions
- que se chiffre le coût humain de cette folle stratégie.

Folle, mais pas irréfléchie. Elle est le fruit de cogitations spécialisées, consécutives à la crise de 1929, et en vigueur, aux USA, depuis au moins 1935. On a beaucoup parlé du « New Deal » du démocrate Roosevelt, sans guère insister sur un des aspects les plus troubles de sa politique : le développement, massif, de l’industrie de l’armement, bien avant l’entrée des USA dans le conflit (1942). Dès lors, l’entité-phare de l’économie-monde ne cessera d’avoir un ennemi potentiel, entretenant, un peu partout, suffisamment de conflits localisés pour soutenir son activité militaro-industrielle. Cela fait soixante-dix ans que cela dure, des milliers de milliards de dollars en jeu, et le constat des « néocons » s’appuie sur la continuité de ces investissements, désormais pratiquement « organiques », pour justifier leur politique actuelle.

« Néocons » ne signifie pas, en dépit du raccourci évocateur et du profil de leurs leaders, parfaits imbéciles. Leurs choix, dont on vient de voir qu’ils sont inscrits dans une perspective beaucoup plus large de « développement », impliquent l’entretien de projets « radicalement » autres. Sans insister, ici, sur le financement, probable, parfois avéré, des oppositions extrémistes et / ou désespérées, intéressons-nous, plus particulièrement, à ces entreprises, si généreuses, de promotion sociale de la planète. On y respire un peu mieux et s’y entendent les doux sons des sacrosaints qui sifflent sur nos têtes. Ah, la liberté, « chèrement » conquise, des peuples ! Ah, la sécurité alimentaire, « scientifiquement » assurée, désormais, grâce aux OGM ! Ah, la promotion de la femme, enfin citoyenne, au sein de démocraties plus ou moins retardées ! L’humanité est, à nouveau, en phase évolutive, après tant de siècles invaginés ! Et cependant, on s’accorde à reconnaître, entre la poire et le fromage, qu’il y a des choix restrictifs - pénibles, ma chère amie - qu’il convient d’assumer ; je veux dire : à faire assumer...

C’était l’exacte discussion de la réunion de septembre 1995, à San Francisco, d’un cénacle de quelque « cinq cents hommes politiques, leaders économiques et scientifiques de premier plan » (J.-C. Michéa, dans L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes - Castelnau-le-Lez - Climats - 1999), en vue de conformer leurs vues sur la conduite du troisième millénaire. Considérant, d’emblée, que « 20 % de la population active du monde suffiraient à maintenir l’activité économique de la planète », ils étudièrent la question de la gouvernabilité des 80% restants d’humanité, surnuméraires du point de vue productif. On retint, en fin de compte, pour concluante, la proposition de Zbigniev Brzezinski (ancien conseiller de Jimmy Carter, et fondateur, en 1973, de la « Trilatérale », une des sphères d’influence les plus impénétrables du monde capitaliste, où s’est distingué, notamment, un certain Huntington), visant à développer « un cocktail de divertissements abrutissants et d’alimentation suffisante, permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète ». (cité par H.P. Martin et H. Schuman, dans Le piège de la mondialisation - Solin - Actes Sud - 1997).

Sur une économie mondiale de 30 000 milliards de dollars, 24 000 milliards sont générés dans les pays développés. Traduit en pourcentage, cela veut dire que 20 % des humains (en réalité, beaucoup, beaucoup moins) contrôlent 80 % des richesses. Les trois milliardaires les plus riches du monde ont une fortune supérieure au PIB total des 48 pays les moins avancés, qui totalisent une population de près de 600 millions d’habitants. Un humain sur quatre « vit » avec moins de 1 $ US par jour, à la fin de l’année 1999, et un sur deux, avec moins de 2 $ US par jour. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) estime que les gouvernements d’Afrique sub-saharienne versent, aux créanciers du Nord, quatre fois ce qu’ils investissent pour la santé de leurs populations. Une centaine de sociétés transnationales, ayant, toutes, leur siège dans les pays fortement industrialisés, sont, à elles seules, le moteur de la mondialisation de l’économie. 70% du commerce mondial se négocie dans le cadre des transnationales, ou entre elles. Elles génèrent 80% des investissements étrangers directs et possèdent un cinquième de tous les avoirs détenus par des étrangers. Cependant, elles emploient moins de 3% de la main-d’œuvre mondiale. (Sources : PNUD, Rapports, 1998 et 1999, sur le développement humain, Coalition œcuménique pour la justice économique (Canada), Rapport sur économique X #3, 1999).

Ainsi s’appesantit le constat d’une fracture institutionnalisée de l’humanité, déjà projetée, par la domination en cours, sur le millénaire à venir. D’une part, des démocraties avancées, concernant 25 % de la population mondiale, où la religion, affaire strictement personnelle, ne serait plus qu’un moment de la consommation. D’autre part, des démocraties retardées, régissant trois terriens sur quatre, où la religion garderait, le plus souvent, son statut d’agrégation sociale, animant, notamment, la plupart des réseaux de solidarité communautaire. Le constat est avéré. A l’exclusion, éminemment notable, de la Chine où seulement trois habitants sur dix se disent adeptes « pratiquants » d’une religion, le rapport est, en moyenne de huit sur dix dans les pays du Sud (avec des pointes, en Inde et en Afrique, dépassant les neuf sur dix). Outre le fait que la Chine est, géographiquement - peut-être bientôt : économiquement - presque à moitié un pays du Nord, il s’y entretient, en deçà des miasmes maoïstes, un rapport traditionnel très particulier avec l’Absolu, sur lequel il nous faudra, probablement, revenir au cours du débat. Quant aux pays dits développés, si l’athéisme semble encore minoritaire, la pratique religieuse régulière, toutes religions confondues, ne touche guère plus d’un habitant sur cinq.

Or, ces blocs ne sont évidemment pas étanches. Des courants migratoires, variés, entretiennent des transvasements culturels notables, générateurs de multiples remous. En filigrane de ces interférences, obnubilées, en apparence, par des considérations idéologiques - islam et laïcité, par exemple - transparaît une lutte plus triviale. Il y a ceux qui cherchent une alternative au système actuel, et ceux qui, au contraire, s’y opposent. On retrouve ici la classique lutte de classes, à ceci près que celle-ci ne fait plus guère recette au sein des masses populaires occidentales, surtout préoccupées par la conservation de leur niveau individuel de consommation. Hormis un quarteron d’altermondialistes - courage, monsieur Bové !
- qui tentent, désespérément, d’occuper le créneau, il semble bien que le laboratoire des idées sociales pour une autre planète soit désormais transféré dans les pays du Sud. Avec une conséquence majeure : le religieux y occupe, et y occupera de plus en plus visiblement une place centrale. A moins de générer un formidable renversement de valeurs, persuadant les masses actuellement privilégiées, à l’échelle de la planète, à une réduction, drastique, de leur consommation journalière individualisée, les idéologies laïques vont, irrémédiablement, se retrouver en position réactionnaire : étonnant paradoxe dont on devrait entendre, au cours du présent débat, quelques bruyantes pétarades...

Réduisons-en le volume en évoquant une autre éventualité, qui semble le dernier cheval de bataille du modèle occidental : celle de mutations technologiques suffisamment explicites pour repousser, d’une manière significative, les actuelles limites économico-socio-écologiques du développement mondial. L’exploitation d’énergies, de matières premières, voire d’habitats, extraterrestres, l’optimalisation du bilan énergétique des activités humaines, voire planétaires, le contrôle écologique des cycles de production ; le recours massif aux biotechnologies constituent les fers de lance de cet espoir prométhéen, qui entretient, en revanche, un potentiel, formidablement accru, de dangerosité. Car avec ces orientations, les capacités de nuisance technologique touchent aux fondements mêmes de l’Univers, et de terrifiants déchets des manipulations atomiques et subatomiques s’ajoutent les incertitudes irréductibles liées aux manipulations génétiques, et aux conséquences des interférences entre (éco)systèmes naturels et artificiels. Plus que jamais, se posent les questions du sens et de l’éthique. A l’instar des fondements épistémologiques d’un Joël de Rosnay (notamment : Le macroscope : vers une vision globale, Paris, Seuil, 1977 ; L’homme symbiotique : regard sur le troisième millénaire, Paris, Seuil, 1997), le modèle occidental doit, impérativement, dépasser la vision fragmentée du réel qui fit, jusqu’à nos jours, l’ordinaire de son pouvoir sur la matérialité du monde.

Or ce dépassement ne semble avoir que deux issues conceptuelles. En un, la dilution « totale » du sens, en une relativisation indéfinie des valeurs et des signes, justifiant, jusqu’à l’absurde, les pires errements technologiques et politiques. En deux, son recentrage sur un approfondissement du religieux. Holà, messieurs de l’athéisme, du calme dans l’hémicycle ! Entendons-nous bien sur les mots. Le religieux dont il est question ici, c’est ce qui relie et transcende, ce principe fondamental que l’on peut, bien évidemment, saisir par la queue ou la trompe, l’odorat ou le toucher, l’expansion ou la contraction, l’affirmation ou la négation, la déité ou le Tao, la parole ou le silence... La question n’est pas d’en définir une impossible « forme uniforme », mais d’en reconnaître, enfin, la nécessité. Discuterons-nous de la proposition hégélienne sur l’impérative relation, selon lui, entre le réel et le rationnel ? Peut-être, encore une fois ; mais soyons, déjà, tous certains de ne jamais pouvoir en achever, ne serait-ce que le tour... Ce qui importe, en cette reconnaissance, c’est le dépassement, soudain possible, soudain impératif, de la fracture institutionnelle que nous impose un système moribond. C’est peut-être en ce sens qu’il faut entendre la fameuse intuition de Malraux sur ce XXIe siècle, qui «  sera spirituel, ou ne sera pas », ou bien encore le cri de Rimbaud : « Nous allons vers l’Esprit ! C’est certain, c’est oracle ! ». Et cependant, permettez-moi de conclure par un trait de foi, dont les plus fins d’entre vous entreverront, probablement, l’humour : c’est bien Dieu, certes, qui est Le Savant.




172 réactions


  • miaou (---.---.147.40) 11 septembre 2006 10:46

    Il est banal de constater que la sécularisation a entraîné l’apparition d’un manque, qui n’a pas été comblé par les idéologies modernes. Ces temps-ci, il existe même une sorte de nostalgie du religieux, voire une tendance lourde à vouloir réhabiliter le religieux, sans forcément passer par les religions (Luc Ferry, Regis Debray...).

    Mais une des lectures les plus pertinentes me semble être celle de René Girard ; ce dernier, à partir d’un axiome apparemment très simple (le mimétisme, c’est-à-dire le fait d’imiter), arrive à construire une sorte de théorie de la culture assez complexe ; le sacré (ou le religieux) y occupe une place centrale, en tant que canalisateur et régulateur de la violence mimétique inhérente à l’homme (car à force d’imiter le désir d’autrui, on entre en conflit avec lui ; puis, par effet boule de neige, la société peut être au bord de l’implosion). Les religions archaïques proposaient comme exutoire le lynchage ou le sacrifice humain (ex : lors de l’arrivée de la peste sur Thèbes, Oedipe, son roi, est injustement accusé de parricide et d’inceste). Mais très progressivement, une prise de conscience de l’injustice de ce procédé se fait jour (toute l’histoire du judaïsme en témoigne), qui culmine avec le christianisme : révélation de la supercherie, la victime sacrificielle est effectivement innocente.

    Cette théorie, esquissée ici à gros traits (elle est en fait bien plus subtile), est très puissante ; elle a des implications profondes en critique littéraire, anthropologie, économie, théologie... Elle est cependant assez mal considérée en France (devinez pourquoi), malgré la consécration de son auteur à l’Académie française.


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 11:32

      Précision : René Girard est un fervent catholique. Ceci explique en grande partie cela...


    • Antoine Diederick (---.---.170.226) 20 septembre 2006 18:43

      @ miaou

      "révélation de la supercherie, la victime sacrificielle est effectivement innocente.

      Oui c’est en partie ds la pensée chrétienne, ce n’est pas rien et pas tout non plus. Disons aussi que cette thématique est reprise ds les théorie de psychothérapie.

      D’autre part, cette thématique propose de sortir des archaismes.


  • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 11:19

    Très habile plaidoyer islamiste à la sauce tiers-mondiste. On dirait du Tariq Ramadan. Puisque l’auteur cite Malraux, je le fais aussi :

    André Malraux sur l’Islam en 1956

    La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera.

    C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. À l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam.

    En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis “musulmane”, je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard !

    Les “misérables” ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.

    Quand à Dieu (en l’occurrence Allah) « Le Savant » de l’Intelligent design (quelle corânerie, mort de rire), lisez ceci pour vous faire une opinion.


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:02

      J’ajoute que l’auteur, qui n’est qu’un propagandiste islamiste planqué derrière un mur de pseudo-références culturelles occidentales pour amuser le gogo, se rend coupable d’une très grave erreur historique (ou d’une crapulerie islamiste, au choix) en suggérant que Roosevelt aurait été complice du « complexe militaro-industriel » étasunien. C’est une insulte à sa mémoire, lui qui s’en inquiétait de manière visionnaire. Voici ce qu’il disait sur ce sujet dans son discours d’adieu à la Nation du 17 janvier 1961 :

      « Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble ».

      Texte complet ici.

      C’est quand même autre chose que les appels au meurtre qui pulullent dans le Coran.


    • Le furtif (---.---.160.140) 11 septembre 2006 18:17

      @ Marsupilami

      =============================================================== Roosevelt aurait été complice du « complexe militaro-industriel » étasunien. C’est une insulte à sa mémoire, lui qui s’en inquiétait de manière visionnaire. Voici ce qu’il disait sur ce sujet dans son discours d’adieu à la Nation du 17 janvier 1961 :

      ============================================================

      Qui , dites-vous a fait ce discours à la nation, en 1961 ???

      Merci


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 21:22

      « C’est quand même autre chose que les appels au meurtre qui pulullent dans le Coran. » smiley

      Comparer un discours de 1961 à un livre de 0600 A.JC, il faut le faire et il n’y a que marsupilamislamophobe pour le faire...

       smiley


    • Antoine Diederick (---.---.168.8) 20 septembre 2006 22:57

      @(IP:xxx.x49.186.48) le 11 septembre 2006 à 21H22

      oui cette comparaison n’est pas trop valable mais si on s’intéresse au processus décrit par Roosevelt qui voudrait que la démocratie basée sur l’adhésion citoyenne soit courcicuitée par la montée en puissance des complexes militaro-industriels ou mme par des multinationales dont les activités sont stratégiques (pétrole par ex.), nous pourrions aussi nous imaginer que des religions matinées plus du désir de réalisations matérielles et dominantes veuillent imposer non plus un vision du monde spirituelle mais temporelle. Dés lors, le processus serait peut être le mme et ceci au dépend de la Démocratie et de l’Etat tel que nous nous le représentons en Démocratie.


  • (---.---.59.170) 11 septembre 2006 11:48

    Encore du délire anti américains. Jamais vous ne vous fatiguez ? Les américains ne sont en rien responsable de la paresse des gens du sud, et les 50 millions de morts de la guerre froide, on sait trés bien qui les a fait : les socialistes.


    • zalka (---.---.207.105) 11 septembre 2006 12:15

      Oui, d’ailleurs, l’autre jour, j’ai vu Mitterand et Krazucky, kalashnikov à la main, donner la chasse aux bourgeois honnête et travailleur à Neuilly.

      Sans déconner, certains commentaires me font penser au film dans le film, « red is dead » dans « la cité de la peur » des nuls...

      « Crève, pourriture communiste ! »


    • (---.---.59.170) 11 septembre 2006 12:36

      Mitterant, le type à la fransisque ? Krazukie, le type qui prenet ses ordre à Moscou ? Le socialisme, 100 millions de mort en version internationale, 50 en version nationale, tout ca, ce n’est rien pour vous ? Les socialistes ont les mains pleines de sang, et ils le savent bien d’ailleur, c’est pour cela qu’ils jouent les péres la morales entre deux discours démago. Nazi ou Itzi, aux chiotes !


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 14:25

      Faut pas confondre socialisme et communisme, espèce de troll naze. Et en plus, tes réactions à cet article sont totalement hors-sujet. Normal : c’est du pur trollage de décervelé.


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 13:40

      « Encore du délire anti américains. Jamais vous ne vous fatiguez ? »

      il ne faut surtout pas s’arrêter ! c’est vital pour la planète et les humains !

      et le problème avec marsu, c’est qu’il ne délire pas !

      c’est vrai qu’il est dangereux... pour les imbéciles !


  • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 12:15

    La religion serait partout ? Oui, certes : la religion du profit, les temples de la consommation, l’idôlatrie de la Laïcité parfois chez certains hommes politiques...

    « Les très saintes Liberté, Sécurité, Démocratie » : la religion LSD (vous croyez que je vous ai pas vu venir avec votre message subliminal smiley)


  • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 13:59

    La photo du Christ qui a été ajoutée est complètement hors-sujet, étant donné que cet article est de la propagande islamiste habilement masquée.


    • (---.---.94.25) 11 septembre 2006 14:08

      Tout a fait d’accord..entre le nihilisme musulman ou la reorganisation tiers mondiste utopiste.... on a l’habitude de ce genre de demonstration...

      Moi a choisir entre le monde musulman ou le monde judeo-chretien... mon choix est fait en tant que athée... y’a qu’a voir dans le monde a quoi ressemble le monde musulman ... l’obscurantisme et la culture retrograde non merci...


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:43

      Je cite l’auteur : « Ah, la promotion de la femme, enfin citoyenne, au sein de démocraties plus ou moins retardées ! L’humanité est, à nouveau, en phase évolutive, après tant de siècles invaginés ! ».

      Tout ça pour promouvoir (sans le dire bien entendu, c’est un clone de Tariq Ramadan) le statut de la femme musulmane.

      Si l’auteur ne pratiquait pas la takkiya, il aurait plus clairement intitulé son article : « L’individualisme débile des roumis infidèles contre la Oumma géniale des musulmans », étant donné que c’est exactement son propos non-dit.


    • Hakim I. (---.---.29.67) 11 septembre 2006 15:48

      T’es un grand malade marsu


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:59

      @ Hakim

      Dans ma grande souffrance et mon grand malheur pathologiques, j’ai eu la chance de ne pas naître dans la religion musulmane. C’est plus facile de se débarrasser mentalement et socialement du catholicisme que de l’Islam.

      Bon, pour te faire plaisir le retourne prendre mes cachets. Des placebos et je le sais.


    • Ibraluz (---.---.87.36) 11 septembre 2006 20:24

      Je suis bien d’accord avec toi, Marsupilami, pas tout à fait, cependant, c’était couru d’avance, pour les mêmes raisons. Une photo du plus grand lieu de pélerinage au monde - plusieurs centaines de millions de fidèles par an - petite devinette : où exactement dans le monde ? - eût été non seulement plus parlante, mais aussi moins provocatrice, ou récupératrice, selon les points de vue... Mais bon, faut pas non plus un faire un plat ; les administrateurs du site ont, eux aussi, leurs faiblesses...


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 21:27

      Et qui en plus « Un malade » qui ignore qu’il est malade, comme l’autre nase Adolphosssssssssssss smiley


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 13:49

      hakim, beaucoup de gens pensent que c’est toi qui es malade !

      Le lavage du cerveau existe et dieu ou allah ne l’a jamais explicité (d’après moi)


    • salem (---.---.87.100) 18 septembre 2006 15:47

      Islam invaginé ? Lis le Dictionnaire de l’Erotisme et tu y verras que la libération sexuelle des espagnols et partant des autres européens « asséxués » par le délire de l’Eglise s’est faite grâce aux mususlmans.


    • salem (---.---.86.24) 18 septembre 2006 15:59

      Quand on a vu les croisades, l’Inquisition et la richesse d’une Eglise qui tire sa légitimité d’un prophète qui n’a laissé derrière lui aucune richesse il est normal pour une personne sage de quitter le Chritianisme. Quand on vu Taj Mahal (une merveille universelle dédiée à l’amour d’une femme) et la protection que les musulmans ont apportés à tous les lieux de culte de Jerusalem on reconnait que Mohamed (PSL) est le digne l’héritier de Jesus (PSL).


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 septembre 2006 14:40

    Le problème de votre vision, plus que conception des choses, intéressante dans telle ou telle de ses pro-positions, est qu’elle fait référence beaucoup plus à une religiosité relationnelle vaguement humaniste, disons à la socialité (ou civilité) pluraliste voire athéologique, quà la religion comme machine coercitive d’unification, voire d’uniformisation morale et métaphysique qui oppose droits de l’individus aux droit de Dieu pour refuser les premiers et assigner les individus à un statut et une pratique socials incontestables.

    La vraie opposition, me semble-t-il, réside entre une religion (socialité) libérale principalement civile, voire athée, juridique, individualiste et réciproque (« Ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu’il me fasse ») et une religion qui entend soumettre les individus à une autorité supérieure (ex : « Dieu est le plus grand » et l’islam, au sens litéral, comme religion de la soumission à dieu).

    Cette opposition est irréductible, mais la violence qu’elle génère tient d’abord à la revendication de l’absolu anti-pluralisme identitaire et fusionnel dont la seconde fait profession. S’il faut critiquer les mauvais usages du libéralisme au point qu’ils apparaisent comme anti-libéraux, il convient, me semble-t-il, de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain : les libertés et la laïcité dans un monde de plus en plus ouvert aux échanges entre cultures différentes en évolution permanente exigent d’être défendues comme seules capables d’instaurer des relations moins violemment exclusives entre des hommes appellés par nécessité à vivre les uns avec les autres dans des sociétés et un monde pluralistes.

    Entre l’idéologie d’Al Kaïda et le libéralisme, du point de vue de la réduction de la violence dans le monde, il n’ y a pas photo. La première est intrinséquement liberticide et donc violente et terroriste (ne serait-ce que par le recours à la terreur du fantasme de la punition divine), la seconde ne l’est que par ses perversions corrigibles.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 septembre 2006 14:45

      Il faut lire « à des pratiques et des statuts sociaux incontestables »...Ce va et vient entre textes à éditer et à corriger me perturbera toujours...


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:10

      @ Docteur Reboul

      Du haut de ton rationalisme dogmatique, tu n’as pas compris que ce texte était écrit par un islamiste confituré (« la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale », etc.) qui cherche à rouler les infidèles dans la farine. Il pratique avec une mæstria toute coranique l’art de la takkyia (mensonge islamique). C’est tout et c’est énorme, mais comme disait Gœbbels, « plus c’est gros, plus ça passe ».


    • (---.---.94.25) 11 septembre 2006 16:47

      Le rasoir philosphique.....heureusement que certains sont des fonctionnaires de l’education nationale... car dans le marche du travail l’art de couper les cheveux quartre vos zero... et c’est une activité masturbatoire ridicule aux yeux de ces concitoyens.. continue a te prendre au serieux pepere et a croire que tu detiens la verite... le ridicule ne tue pas.....


  • dst (---.---.155.60) 11 septembre 2006 15:33

    m arsupilazam le sioniste quand on etale sa culculture on cite ses sources et references


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:49

      @ L’inculte analphabète

      Les sionistes, j’en ai rien à branler. Pour Malraux, tout individu cultivé peut retrouver la référence de ce discours. T’as qu’à la chercher. Pour Roosevelt, j’ai mis un lien sur la référence. Retourne à ton album de coloriages. N’oublie pas d’utiliser différentes couleurs, si tu es capable de les reconnaître.


  • (---.---.94.50) 11 septembre 2006 15:43

    A ceux qui préfèrent le parler simple, je dirai qu’il y a d’autres valeurs que religieuses (et bien plus humaines) pour tisser des liens entre les hommes.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 11 septembre 2006 15:48

      Par exemple la science, les oeuvres de culture, la langue correctement parlée, le progrès juridique et politique ; d’une manière générale ; l’instruction et les bonnes manières partagées.


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 15:53

      Hélas toutes ces notions ont des définitions & pratiques très différentes, voire opposées selon les religions... Et les religions continuent à dominer la plupart des habitants de la planète. On est pas sortis de l’auberge.


  • Christophe (---.---.123.26) 11 septembre 2006 16:28

    Encore un bien bel article de propagande islamiste. Il y va des organisations extrémistes comme des organisations sectaires que pour faire passer leurs idées néfastes elles se doivent d’avancer masquées. Heureusement notre Marsu veille pour démasquer ces infames « tricheurs » ...

    Quand même, quelle misère pour une religion qui ambitionne de convertir toute la planete d’en être reduit à la terreur ou au mensonge pour arriver à ses fins ...


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 16:51

      @ Christophe

      Vu que l’auteur islamiste de service cite non seulement Malraux, mais aussi Rimbaud, une petite citation d’Arthur :

      « Le meilleur, c’est un sommeil bien ivre, sur la grève ».

      Depuis que les islamistes ont interdit l’alcool dans à peu près tous les pays qu’ils régissent, ça doit pas être facile. Et tant pis si ce génial connard de Rimbaud avait plus ou moins sympathisé avec l’Islam au temps de sa dérive post-poétique de marchand d’armes paumé. Mektoub.


  • Ibraluz (---.---.64.110) 11 septembre 2006 16:33

    Marsupilami a l’oeil fin, et il aime la confiture, l’animal ! Il est clair, dès le départ - il suffit de lire la présentation de mon pseudo et la fin de mon article - que je suis musulman. Islamiste ? Le mot est devenu un peu trop gros pour mon appétit d’oiseau. Puis-je cependant exister entre « Al Kaïda et le libéralisme », monsieur Reboul (ou Sylvain, à votre convenance) ? Première question.

    Est-il question de débattre, Marsupilami, sur un sujet ou sur les intentions présumées de l’auteur ? Si vous êtes bien « l’agnostique branché sur le »soi véritable« (peut-être) » rencontré, brièvement, sur le dernier fil de P.Adam, votre parcours m’intéresse beaucoup, il est, en son fond, très proche du mien, pendant, disons 40 ans. Au delà, je diverge notablement, puisque je deviens musulman. Aïe, aïe, aïe... Essayez de ne pas m’insulter pour cette « dérive » de « bateau ivre » - ira-t-on boire à la taverne des poètes ? Il semble s’y boire de fines liqueurs... - et proposons-nous une approche moins tranchante de notre différence manifeste.

    L’argumentation que je développe n’est « islamiste » qu’en seconde semaine. Elle a un sens direct, universel, qui pose des questions socialement pertinentes. Ne les masquez pas, soyez patient, prenez le temps de répondre à celles-ci, avant de cogner comme une brute, que vous n’êtes probablement pas. Sinon, animal à la queue redoutable, ne m’en veuillez pas si je reste à distance...


    • Ibraluz (---.---.64.110) 11 septembre 2006 16:48

      à Courouve

      « la science, les oeuvres de culture, la langue correctement parlée, le progrès juridique et politique ; d’une manière générale : l’instruction et les bonnes manières partagées ».

      Ok, on est bien d’accord. Mais comment vous faites, demain, s’il n’y a plus de sécurité sociale ? Comment elle s’organise, la société, quant il s’agit de gérer la survie ? Décalez-vous, un peu, de votre relatif confort franco-français...


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 17:10

      @ Ibraluz

      Je t’ai reconnu, tu m’as reconnu. Tout est clair dans l’obscurité de la takkiya. Je ne dialoguerai pas avec toi, parce que je sais que ce serait une pantomime dont tu tirerais habilement les ficelles au nom du tiersmondisme et blablabla. Saches seulement que je n’ai aucune considération, en tant qu’agnostique, pour le matérialisme débile de la civilisation occidentale à laquelle j’appartiens, et aucune sympathie, et que je suis contre, d’un point de vue politique, contre les Busheries actuelles. Sache aussi qu’une authentique spiritualité (libre de toutes ces conneries que sont les religions, surtout l’Islam), est au cœur de mes préoccupations quand j’en ai. Sache enfin que les références culturelles, j’en ai rien à branler. Les petits malins islamistes comme toi, je les connais. Je te dirais même : chapeau, t’es vachement doué. Du trotsko-islamisme de très haut vol. Mais moi et certains autres sur Agoravox, comme Patrick Adam, tu ne nous auras jamais. Nous sommes des experts dans l’art du double-langage islamiste, comme toi.

      Ceci étant dit, je salue encore une fois ton talent pour circonvenir l’adversaire. Bravo.

      Un ennemi résolu de l’Islam.


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 17:32

      @ D.W.

      La fantôme d’Andy War-hole t’a permis de sortir de ta boite-de-con-serve ? L’irréel est plus fort que l’affliction.


    • zalka (---.---.216.4) 11 septembre 2006 17:35

      Zut ! J’ai été devancé.

      Le message de Marsupilami a au moins le mérite d’illustrer une vérité que les athées ont du mal à accepter. Leur croyance (ou plutot leur non-croyance) peut au même titre que les religions , être un moteur de l’intolérance.

      De même que les intégristes de toutes les chapelles ne rêvent que d’imposer leur foi aux autres, un athée peut vouloir imposer ses idées.


    • Ibraluz (---.---.64.110) 11 septembre 2006 17:40

      Molo, molo, Marsupilami. Nos positions « idéologiques » contradictoires n’excluent pas notre mutuelle appartenance à l’Humanité. De vraies questions se posent et il n’est pas vain que tu t’y engages, en ta qualité propre, avec tes propres éléments de réponse. Certes, il y aura toujours un risque constant de dérapage : assumons-le, en toute intelligence.

      Du point de vue de la spiritualité, qui n’est pas vraiment l’objet de cet article, je participe de cette vision du « Principe » Inconnaissable en Son Essence. Elle garantit la liberté fondamentale de chacun et l’impossibilité de cerner la totalité du moindre concept. La « nuit obscure » de Jean de la Croix n’est autre que celle d’ibn Arabi... Mais, vois-tu, je préfère, en cet océan, éviter les grands discours... Des allusions et des clins d’oeil, style « taverne des poètes », c’est pas mal, et ça soulage, un peu, des pains dans la gueule, si tu vois ce que je veux dire...

      Allez, debout, père Grimoine, debout, père Grimoine !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 septembre 2006 17:42

      Votre droit à l’existence dans un pays démocratique et laïque est subordonné a votre refus de tout intégrisme religieux qui prétendrait confondre religion et politique et/ou qui ferait de la religion non pas une activité de la société civile, sur la base du volontariat parmi d’autres mais une activité qui prétendrait régenter la vie politique. Il est absurde de dire qu’une religion n’est qu’une affaire privée, mais cela ne veut pas dire qu’elle doive être une affaire ou un mouvement politiques ; elle peut être une entreprise sociétale et culturelle, voire cultuelle, sous une forme associative et publique en cela qu’elle publie ces croyances et opinions, mais cela ne lui confère aucun droit de décider es-qualité publiquement des lois de la cité, (sinon chaque croyant dans le secret de l’isoloir (anti-communautariste)) et encore moins de s’opposer aux lois laïques.

      En cela vous n’avez pas d’espace politique possible entre Al Kaïda et le libéralisme pluraliste et laïque, car l’idéologie d’Al Kaïda ne vous en laisse aucun, du fait de son intégrisme politico-religieux totalitaire !.


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 17:46

      Je m’en fous, je ne suis pas athée, mais agnostique, et je vis au jour le jour une mystque sauvage et je vous emmerde depuis les entrailles de la Terre jusqu’aux plus hauts sommets hymalayens.

      Et je vous aime, malgré tout et malgré vous.


    • (---.---.170.68) 11 septembre 2006 17:46

      Mouais, mettre les croyants et les athées dans le même panier en matière d’intotérance, me semble assez ridicule. L’Histoire est riche ( ?) de guerres de religions et d’actes d’intolérance religieuse, mais très pauvres en guerres menées au nom de l’athéisme ou d’actes d’intolérance athée !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 septembre 2006 17:56

      Ce serait vrai si l’athée individu (comme moi ou d’autres penseurs) faisait de son athéisme une religion d’état ; mais c’est faux s’il se contente de l’exposer en l’argumentant.

      L’état doit être laïque c’est à dire a-thée au sens proprement politique (sans Dieu comme fondement de la politique et sans soumision de l’état à quelqu’église ou institution religieuse que ce soit) ; ce qui ne veut pas dire qu’il doive exiger que les individus le soient ; mais il doit en effet, dans un pays libéral, apprendre aux individus à penser par eux-même et à choisir de croire ou de ne pas croire et il doit à garantir le droit au culte qui ne va pas sans le droit de ne peut plus croire à quelque dieu que ce soit et d’en donner les raisons sans risque.

      Pas donc de délit de blasphème ou d’apostasie dès lors que l’on utilise pas l’insulte et l’on ne pratique pas l’incitation à la haine des croyants, ce qui n’a rien à voir avec un travail critique argumenté sur leur croyances .


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 septembre 2006 17:58

      Je répondais à l’auteur de l’article ; décidément il faut améliorer l’enchainement des interventions


    • zalka (---.---.216.4) 11 septembre 2006 18:01

      Je vous accorde qu’on ne peut pas imputer autant de crimes aux athées qu’aux religions (n’importe laquelle).

      Néanmoins, je prendrai l’exemple des régimes comunistes, officellements athées qui n’ont pas été d’une tendresse particulière avec les croyants.

      Je souligne juste le fait que l’athéïsme peut devenir un moteur de haine au même titre que les croyances.

      Je tiens à préciser qu’en tant qu’athée, je m’efforce de ne pas mépriser les croyants. Si je dois discuter théologie avec eux, j’essairai bien sûr de les convaincre de même qu’eux essaieront de me convaincre. Mais si un croyant se contente de retirer de sa religion une aide dans sa vie, qui suis je pour lui retirer cela ? S’ils pensent accéder à quelque chose de meilleur après leur mort, grand bien leur fasse. Moi même, j’éprouve le besoin d’espérer qu’on puisse batir un monde meilleur (bien que par les temps qui courent, ce soit pas gagné ! :/ ).


    • Ibraluz (---.---.64.110) 11 septembre 2006 18:33

      à Le Furtif

      Pour les non-initiés, Roosevelt est mort le 12 avril 1945. Comme quoi Marsupilami n’est pas le seul à voir l’oeil fin. Bravo, le Furtif ! Et furtivement votre !


    • (---.---.188.79) 11 septembre 2006 19:02

      @ Le furtif

      Bien vu & mea culpa (c’est mon coté éducation catho qui ressort) : c’est en fait au discours de Eisenhower auquel je faisais allusion, et non à Roosevelt qui avait déjà cassé sa pipe depuis un bon moment en 1961. Ce qui ne change rien au fond de mon intervention.


    • Ibraluz (---.---.64.110) 11 septembre 2006 19:11

      Sylvain, nous n’en sommes pas, pour l’instant, à discourir sur le droit à l’existence des musulmans en France, à l’expression de leur différence, aux limites de leur combat citoyen pour le respect de leur différence. Ma famille est française, depuis, au bas mot, cinq cent ans, et, voyez-vous, je ne me gêne absolument pas, lorsque je reviens dans mon pays natal, pour prier où je veux, quand je le veux, et même psalmodier l’appel à la prière, à tue-tête, entre 7 heures et 22 heures, limites légales du droit à la liberté sonore. J’estime, comme vous, les qualités de notre réalité hexagonale, et comme vous, je me bats pour que les limites imposées, justement, à l’ETAT français par notre douloureuse histoire, ne le soient pas à ses citoyens. FONCTIONNAIRES soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, à une réserve absolue en matière religieuse, politique et philosophique : OUI ! Et même, ce devoir devrait faire l’objet d’un contrat écrit initial, lors de la titularisation du moindre fonctionnaire, du balayeur au président de la république ! Mais de grâce ! Laissez les NON-FONCTIONNAIRES en paix ! La république à la française, c’est le lieu de l’agora, du forum, de l’expression la plus libre possible des forces de notre nation, et fassions, tous ensemble, que cette vision politique s’épanouisse à la face du monde !

      Cependant, je vis, la plupart du temps, ailleurs, dans un pays du Tiers Monde, très majoritairement musulman, et ce décalage m’a permis de me rendre compte de la non-exportabilité de notre concept de laïcité. Une bonne partie de mon article tente de mettre en évidence ce constat et de provoquer votre réflexion à ce sujet. Une fois assénées nos convictions personnelles - l’émotion a ses droits et l’on voit mieux, maintenant, qui pense quoi - est-il possible, à présent, de travailler, ensemble, à l’approfondissement des questions clairement posées ? Merci d’avance.


    • (---.---.170.68) 11 septembre 2006 21:26

      Les commusnistes n’ont jamais agi au nom de l’athéisme, mais bien au nom du communisme. Les athées n’ont pas de dieu (x), de prophète (s), de livre (s) sacré (s), de papes, de mollah , de moines, de temples et ne font aucun prosélytisme....


    • zalka (---.---.216.4) 11 septembre 2006 21:35

      les communistes n’ont jamais agi au nom de l’athéïsme mais l’athéïsme faisait partie de leur doctrine. Et au nom de cette doctrine, ils ont combattu les cultes. A défaut de guerre de religion, il s’agit au moins de prosélytisme athée.

      Par ailleurs, pourquoi un athée ne pourrait il pas être prosélyte ? Certes, il n’y a pas d’organisation athée cherchant à « convertir », mais il n’en est pas besoin.


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 21:44

      "Marsupilami (IP:xxx.x94.188.79) le 11 septembre 2006 à 17H46 Je m’en fous, je ne suis pas athée, mais agnostique, et je vis au jour le jour une mystque sauvage et je vous emmerde depuis les entrailles de la Terre jusqu’aux plus hauts sommets hymalayens. Et je vous aime, malgré tout et malgré vous."

      Voilà au moins une pensée nette, précise et bien dite ! BRAVO et suis sincère !


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 21:50

      « En cela vous n’avez pas d’espace politique possible entre Al Kaïda et le libéralisme pluraliste et laïque, car l’idéologie d’Al Kaïda ne vous en laisse aucun, du fait de son intégrisme politico-religieux totalitaire !. »

      - L’Islam ne se réduit pas à l’idéologie d’Al-Kaîda (Si des fois, cette idiélogie existe... !) et le"Libéralisme Pluraliste et Laïque ne date que d’une soixantaine d’année et il n’y a pas de quoi en pavoiser car il suffit de gratter le superficiel pour savoir ce qui se cache derrière...

      - Soyons sérieux !

       smiley


    • (---.---.59.170) 11 septembre 2006 21:56

      « L’Islam ne se réduit pas à l’idéologie d’Al-Kaîda »

      Oui, mais il existe une responsabilité collective de tous les Musulamans : ils doivent payer, puisqu’ils sont solidaires.


    • (---.---.59.170) 11 septembre 2006 22:00

      « Je vous accorde qu’on ne peut pas imputer autant de crimes aux athées qu’aux religions (n’importe laquelle). »

      Quoi ?! Les NAZIS n’étaient pas des athés ? N’ont-ils pas torturé les catholique ? Les Juifs ? Et les COMMUNISTES, ce ne sont pas des athés sans doute ! N’ont-ils pas torturé les catholique ? Les Juifs ? Les Athés, si Dieu est mort tout est possible, ils l’ont fait, 150 millions de morts !

      Celui qui se déclare athé, en vérité il se déclare pote d’Hitler et fan de Staline. Vive l’athéisme ! Vive le Génocide !


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 22:29

      @ Adol(IP:xxx.x7.59.170) le 11 septembre 2006 à 21H56

      « L’Islam ne se réduit pas à l’idéologie d’Al-Kaîda » Oui, mais il existe une responsabilité collective de tous les Musulamans : ils doivent payer, puisqu’ils sont solidaires.

      - Alors si tu le dis, c’est parceque c’est vrai ! Prepare vite les chambres à gaz et qu’on en finisse !

       smiley


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 septembre 2006 08:53

      On ne peux être pour la liberté y compris religieuse sans être contre Al Kaïda. c’est tout ce que je voulais montrer avec quelque humour (noir)

      Il faut suivre : je n’ai fait que reprendre une proposition de l’auteur de l’article qui prétendait se situer entre les deux (Al Kaïda et libéralisme), alors même qu’il ne peut être , s’il n’est pas intégriste, que nécessairement contre Al Kaïda, c’est à dire pour le libéralisme en matière de religion. je n’ai rien dit sur les musulmans non intégristes, mais je vous précise ma position à leur égard : leur pire ennemi, c’est Al Kaïda comme on le voit en Algérie, au Pakistan et ailleurs. Les égorgeurs, au nom de leur intégrisme, égorgent d’abord des musulmans !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 septembre 2006 09:19

      Si les pays à majorité musulmanne refusent la laïcité, c’est à dire la liberté de croire ou de ne pas croire et l’autonomie de la politique par rapport à la religion, on voit déjà à quoi ils s’exposent : à la surrenchère intra-religieuse qui ne peut conduire, dans un monde ouvert et que nul ne peut plus fermer, donc pluraliste, y compris en interne, qu’à la plus extrême violence civile (Algérie, Irak etc..)) à la misère due à l’impossibilité de s’adapter aux conditions et exigences du monde moderne du fait de la fixation pétrifiante des statuts hiérarchiques et des pratiques sociales dans un cadre traditionnel intangible totalement désadapté, à la dictature corrompue pour maintenir un semblant de pacification poltique et sociale et vous savez où cela conduit ?

      À l’émigration massive de la jeunesse à laquelle nous assistons, plus ou moins impuissants tous les jours et qui prend le risque de la mort pour fuir leur pays désespérant vers nos pays libéraux relativement pacifiés, c’est à dire laïcisés.

      Refuser la laïcité c’est accepter les conséquences pratiques de ce refus. Libre à vous en effet.. !


    • (---.---.186.48) 12 septembre 2006 11:01

      Là, sur ce dernier post, suis tout à fait d’accord avec vous Monsieur Reboul mais un peu d’humour n’a jamais tué personne et ne va surement pas ebranler al kaieda ni même le libéralisme.

       smiley


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 14:16

      à Demian west

      Il paraît qu’il y a de bons musulmans, comme il y a de bons américains.

      ce serait bien qu’ils se manifestent un peu plus, car à ce train là, on sera tous sous régime totalitaire dans 10 ans !


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 14:19

      a zalka

      je répète ce que j’ai répondu à demian west : il y a urgence à être intolérant contre l’intolérance :désolé, on manque de temps pour faire le tri...


    • (---.---.132.92) 16 septembre 2006 22:23

      peut etre que l’atheisme reussira la ou la religion n’a pas reussi, une deuxieme chance en quelque sorte


    • (---.---.132.92) 16 septembre 2006 22:56

      non pas utopique, mais inconsitante. Spiritus ,le souffle , nous cherchons des liens plus tendus et plus forts. quand a la dialectique religion-atheisme ,elle sera depassee ;la finalite n’est pas dieu, elle se situe au dela.Vous comprenez au dela,vous le comprenez dans votre chair


    • salem (---.---.86.24) 18 septembre 2006 16:05

      Vous avez oublié de citer la convention de Geneve sur les punitions collectives. Inscrivez-vous aux cours d’eté du Tsahal pour en savoir plus.


  • Patrick Adam Patrick Adam 11 septembre 2006 17:39

    @ miaou

    Effectivement on perd moins son temps à lire et à relire du René Girard qu’une concoction indigeste de M. Ibraluz. Bien sûr, il est catholique, ce que je ne suis pas, il est croyant, ce que je ne suis pas, mais les mécanismes de pensée qu’il décrit me conviennent parfaitement. J’ai même aidé autrefois un ami à aller travailler à ses côtés à l’université de Stanford. Je crois me souvenir aussi que lorsque Mitterand était allé passer une semaine en voyage officiel au USA (dont une partie privée) il avait tenu à lui rendre visite et à s’entretenir avec lui. Il n’est pas en odeur de sainteté dans les médias français (trop catho) ni dans l’establishment universitaire (trop anti Freudien et anti Lacanien). Lui et son copain Michel Serres sont boycottés par les médias.

    Bien à vous Patrick Adam


    • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 20:42

      Cessez de vous payer la pomme d’Adam !


    • Marsupilami (---.---.188.79) 11 septembre 2006 17:50

      Ouaf ! Et moi je ne parviens pas à comprendre comment et pourquoi un non-être comme toi peut exister. C’est probablement parce que tout est relatif, même la beauté...


    • (---.---.59.170) 11 septembre 2006 21:52

      « Ainsi, vous prétendez à une telle culture, et vous ne verriez rien de l’avenir : qui sera vraisemblablement tout-tissé des innumérables connexions entre l’Orient et l’Occident »

      C’est a dire qu’on va surtout foutre dehors tout ces gens, aprés, s’ils veulent aller se faire métisser, grand bien leur fasse, mais nous, nous avons le droit à notre Intégrité Culturel, nous voulons vivre selon la culture de nos ancétres, en respectant leur héritage.


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 22:24

      @ D.West

      C’est

      normal

       smiley


    • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 22:29

      Ainsi, selon vous : Qui ne choisit pas l’Islam intégriste choisit Di deubeuliou Bush. Sachez, Di deubeuliou est, qu’il en est encore qui se contrefichent et de Di deubeuliou et des hideux barbus.


    • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 22:31

      Evidemment, il fallait lire : G Deubeuliou Bush.


    • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 22:59

      D Deubeuliou, c’est vous qui devriez ôter la poutre qui est dans votre oeil, qui se fait de biche dès qu’une damoiselle séant se montre tandis que vous, c’est votre séant que vous lui montrez.

      J’ai bien lu que vous nous disiez de choisir un camp entre Orient et Occident. Ce ne sera ni l’un ni l’autre. Tout le monde ne peut être demi an à l’Est et demi an à l’ouest.


    • La Taverne des Poètes 11 septembre 2006 23:03

      Il fallait lire : dès qu’une damoiselle céans se montre...

      A quand la possibilité de corriger durant les qq minutes qui suivent la publication ?


    • (---.---.186.48) 12 septembre 2006 10:36

      Il ne s’agit pas de choisir un camp ou un autre : Un Ben Laden avec son « AlahAkbar » et un Bush avec son« Good bless America »... Ou mieux encore, entre un Bush qui attend le retour du Messie sur le mont de Sion et un Ahmedinajad qui attend le retour de Mehdi dans le desert d’Arabie smiley

      Il faut lutter contre tous ces « Fous de Dieu » au nom de notre liberté et de notre survie à nous tous qui disons :

      « Puisse y avoir »Un Grand Machin (Appelons-le Yahvé,Dieu, Allah ou RIEN de Rien...) qui n’est pas Akbar, qui ne nous blesse plus et qui nous aide pour « Un Retour » vers la PAIX et la sauvegarde de notre environnement que nous allons leguer à nos enfants et les enfants de leurs enfants.

       smiley


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 14:26

      « Puisse y avoir »Un Grand Machin (Appelons-le Yahvé,Dieu, Allah ou RIEN de Rien...) qui n’est pas Akbar, qui ne nous blesse plus et qui nous aide pour « Un Retour » vers la PAIX et la sauvegarde de notre environnement que nous allons leguer à nos enfants et les enfants de leurs enfants."

      bien d’accord !

      d’où l’urgence des coups de pieds aux culs, même mal distribués...


    • salem (---.---.86.24) 18 septembre 2006 16:15

      La meilleure façon pour avoir le paix est que les bons contribuables des puissances impériales nucléaires cessent de financer leur appareil militaro-industriel. Que pèse un hypothétique pétard nucléaire iranien, israélien ou coréen à côtés de milliers de missiles intercontinentaux de Bush par exemple qui peuvent être tirés de la mer, du ciel et de la terre sinon de l’espace... qui sait


  • W (---.---.221.105) 11 septembre 2006 19:43

    Pas besoin de religion pour haïr. Je ne comprend pas ce parrallèle entre la religion et les guerres. C’est comme si on était contre la démocratie parce que W a décidé d’envahir l’afganistan et l’irak. Tout le monde sait qu’il ne s’agit que d’une parade, au même titre que les guerres saintes religieuses. Je pense qu’expliquer la situation mondiale par la voie religieuse (ou son absence), c’est de lui donner beaucoup trop d’importance.


  • Le furtif (---.---.160.140) 11 septembre 2006 20:12

    On peut inviter à débattre : soit débattons.

    Seulement il y a un os , pour débattre il faut une logique commune . Un deux plus deux font quatre, sinon, et bien sinon vous parlez tout seul....

    Vue l’étendue de votre texte le genre de débat monologue ne semble pas vous déranger.Il est vrai que le seul interlocuteur que le croyant tolère se réduit à un seul = Dieu. Avec lui pas de problème , il est du genre bien élevé , pas dérangeant.

    Il n’est pas possible d’accepter cette phrase extraite du début de votre article.( voir plus bas ) C’est une contre vérité ou une imposture éhontée : à votre guise.

    Vous savez très bien que la science ne remplace pas la foi.

    Vous savez très bien que l’esprit scientifique ne met rien à la place de la foi...Il n’y met que l’étude , l’incertitude , la vérification voire le renoncement ...

    Vous savez très bien qu’il n’y a pas de totalitarisme athée mais que si totalitarisme il y a : il est politique. Ce qui ne revient pas au même.On ne peut pas en dire autant d’un système de croyance quel qu’il soit se fondant sur des vérités proclamées et jamais vérifiées .____ Quand il n’y a pas crime à vouloir vérifier.____

    L’esprit religieux peut nous inquiéter encore.

    ===========================================================

    L’athée rationaliste a foi en la science

    ===========================================================


  • Patrick Adam Patrick Adam 11 septembre 2006 20:42

    @ marsu

    Effectivement la photo illustrant le pavé islamoindigeste de l’auteur est une escroquerie. Que vient faire le Christ du Corcovado dans l’affaire, surtout pour parler de consommation en alignant des rapports du PNUD. Ah ! S’il savait ce que font les agents du PNUD du côté de Tantan... Si tu veux voir comment l’auteur fonctionne, va sur un autre fil où j’ai essayé de discuter avec lui. Chez les cathos, même un partisan de Lefêvre n’oserait pas aligner autant de vieux trucs intégristes éculés. En plus, il mélange tout, Adam, Abraham, Moïse, pour lui tout ça c’est du kif-kif au même. Et quand tu lui fais remarquer les différences de base, ben, comme il n’a rien à dire, il file à l’anglaise sur un autre thème. Mais bon, tu as déjà très bien décortiqué tout ça. Il a abandonné le fil, quand il a senti qu’il était en train de se paumer tout seul dans des explications alambiquées à propos des différents corans qui ont fleuri à la mort de Mahomet (et même peut-être durant son vivant). Mais ça ne plait pas au monsieur d’avoir dû lâcher prise. En ce moment il appelle ses potes à la rescousse. Et dire que moi, je n’ai jamais fait d’études... pas même le bac. Lui, il en est à téléphoner à Al Azar pour avoir du renfort. C’est que le monsieur se prend pour un savant, seul capable de parler des choses de l’autre monde à travers sa vision coranique. Et il est bardé de « fiches de lecture ». Il compte sans doute finir ses jours à Chinguetti, tu sais dans une de ces sept villes « piliers » de l’islam où on laisse les textes « sacrés » être bouffés par les termites, et où l’on demande à des Français impies (en l’occurence à la pauvre Elise Lucet qui s’est fourrée dans une belle galère) de trouver des fonds pour les conserver, mais à la condition expresse qu’ils restent la propriété des familles qui les possèdent, car il n’est évidement pas question de les regrouper dans un musée. NON ! Le bien collectif, en islam ça n’existe pas. Le musée, non ! Le flous, oui ! On dirait du Fernand Raynaud avec son eau ferrugineuse...

    Il m’a fait aussi beaucoup rire avec la bibliothèque d’Alexandrie. J’avais signalé son incendie par l’Emir Amrou al-As et il m’a rétorqué en m’envoyant à la figure l’excellent livre de Canfora sur le sujet. Il ne s’imaginait pas que j’avais ce livre sous la main. Je me suis offert le luxe ce matin de lui en recopier quelques pages. Merci du boulot ? Que nennie ! Quelle à été sa réaction ? Monsieur, monsieur, c’est pas juste, vous vous servez d’un livre que je n’ai pas.... Alors, là aussi, il téléphone à ses potes pour avoir de plus amples précisions... Pendant ce temps, Ka et wrysia se montrent autrement plus intelligentes et subtiles que lui. Avec des remarques instructives et le plaisir de les lire pour apprendrre qualque chose. As-tu lu le passage que Ka a posté sur l’habitat chleuh. Un régal.

    A part, ça je suis ravi de te voir revenu au combat. Lui, il va se montrer plus coriace que douane. Il est bardé de fiches de lecture comme un kamikaze du Hamas.

    Pour ce qui est du démentiel-indiciel-mon mardi, je vois qu’il a fait son petit rot et qu’il attend sans doute que sa maman lui dise que c’est bien.

    Patrick Adam


    • Marsupilami (---.---.34.222) 12 septembre 2006 10:01

      @ Patrick Adam

      L’eau ferrugineuse, c’est pas de Fernand Raynaud, mais de Bourvil. Pour le reste je suis d’accord avec toi.


    • (---.---.186.48) 12 septembre 2006 10:55

      Marsupilami (IP:xxx.x94.34.222) le 12 septembre 2006 à 10H01 @ Patrick Adam L’eau ferrugineuse, c’est pas de Fernand Raynaud, mais de Bourvil. Pour le reste je suis d’accord avec toi.

      Ah bon ! Renaud et Bourvil c’est pas la même chose ?

      Patrick Adam va te demander de lui citer des sources fiables et indiscutables pour etayer tes allégations. Fernaud Raynaud est Bourvil, il en a toujours été sûr et ça a toujours été ainsi car les voyages sur les mirages de lointaines cultures ont de tout temps formé les grands explorateurs du nirvana.

       smiley


    • Marsupilami (---.---.34.222) 12 septembre 2006 11:03

      @ Patrick Adam

      Oui, j’ai lu le texte de Ka sur l’architecture schleuh. Non seulement Ka est une musulmette très fine et très intelligente, mais en plus elle est très poète : une merveille de femme.


  • Ibraluz (---.---.87.36) 11 septembre 2006 21:20

    à Le Furtif

    « L’athée rationaliste a foi en la science ».

    La proposition implique l’athée rationaliste, pas la science, qui devrait être,toujours,« l’étude,l’incertitude,la vérification, voire le renoncement »... On est bien d’accord sur cette formulation.

    Que le totalitarisme soit politique, et non pas athée, je n’en admettrai la proposition qu’avec la réserve suivante : Le totalitarisme est TOUJOURS politique, et non pas, à priori, théiste ou athée.

    Cela dit, celui-ci s’est également toujours paré de l’un ou l’autre de ces adjectifs pour faire sa cuisine. L’athéisme, tard dominant politique - à tout casser : un ou deux siècles - s’est fait un véritable devoir de rattraper les millénaires religieux. De Robespierre à Pol Pot, la liste est déjà longue des dictatures qui ont allié athéisme et « science », ou « pseudo-science », si vous préférez cette formulation : l’important n’est pas dans les mots, mais dans l’utilisation des concepts par les politiques.

    Il y a d’autres limites, plus internes, à vos propositions. Toute science repose sur des axiomes. Certes, on peut, plus ou moins, discuter de ceux-ci. Ainsi, les diverses variantes du 5 ème postulat d’Euclide. Mais convenez que ces discussions sont extrêmement rares et ne concernent que quelques domaines privilégiés. Nous raisonnons, le plus souvent, sur des concepts tout cuits, clos sur eux-mêmes, et la démarche est d’autant plus dangereuse qu’elle est parée du label « science », une « sacrée » référence...

    Merci de me rappeler à plus de concision dans mes développements. J’arrête donc là sur ce sujet, énorme, lui aussi, dont je comprends pourtant la nécessité de préciser les contours, avant d’avancer dans le corps de l’article.


    • Ibraluz (---.---.87.36) 11 septembre 2006 21:57

      Bonsoir, Patrick. Vous êtes singulièrement pressé de conclure notre petit différent bibliothécaire. Soyez patient : je vous rendrai justice, le plus précisément possible, avec même mes plus plates excuses, si cela s’avérait nécessaire. Nous n’en sommes pas là.

      Concernant la photo, je n’y suis, bien évidemment, pour strictement rien. Les administrateurs du site ont, je le suppose, des droits d’illustration. Voyez plus haut, ce que j’en ai dit.

      A part cela, je vous souhaite de passer d’agréables moments sur ce fil, si tant est que vous désiriez y partager autre chose que vos phobies. Certes, mon article est long. L’avez-vous lu en entier ? Y trouvez-vous matière à discussion ? Sinon, quoi d’autre, jeune homme ?


    • (---.---.186.48) 11 septembre 2006 22:39

      @ Ibraluz (IP:xxx.x51.87.3..

      Article pertinent et interessant.

      Il ne faut pas appuyer là où ça fait le plus mal, alors ne sois pas étonné par certaines réactions (Souvent les mêmes...).

      Il ne faut pas non plus trop grater cette belle « couche de surface » au risque de faire apparaître ce qu’il y a en dessous (Pas joli joli...) et que certains ont du mal à assumer ou ne pourront jamais assumer...

      Bon courage, quand même !

       smiley


    • Le furtif (---.---.160.140) 11 septembre 2006 23:14

      « Nous raisonnons, le plus souvent, sur des concepts tout cuits, clos sur eux-mêmes, et la démarche est d’autant plus dangereuse qu’elle est parée du label »science« , une »sacrée« référence... »

      Vous me prêtez de bien noirs desseins ou vous nous avouez de bien peu scrupuleuses pratiques ....

      Des concepts tout cuits....Lisez ou ( où ai-je la tête ?)relisez Claude Bernard. Une théorie scientifique n’est qu’un outil que l’on jette si il est usé.

      Je m’insurge contre cet oecuménisme patelin ....« Nous avons tous des a priori »....L’athéisme est irréductible à l’idealisme religieux dans la mesure où , lui, il ne croit en rien .L’athée peut très aisément partager les rêves du mysticisme que l’esprit religieux s’est scandaleusement accaparé...Mais il ne peut en aucun cas admettre comme vérité les fables des diverses GENESE et les trouvailles poétiques des diverses cosmotheologies....

      Ce qui m’amuse un peu ( en fait pas du tout) c’est la similarité de méthodes entre l’église post concile de Trente et l’Islam version terrorisme c’est le passage très a posteriori de la pratique et du mouvement de conversion au profit d’une volonté féroce de pouvoir.

      Que peut-on penser de gens qui se proposent de recommencer encore et encore le sac de Magdebourg...Contrairement à ce qui a été dit il n’y a pas de totalitarisme athée . C’est le pouvoir pas la philosophie qui frappe.L’Islam n’a pas coupé le cordon avec son dogme des origines qui veut que les religieux et la religion dirigent l’état.

      En passant un des commentateurs a déclaré que Robespierre était athée pour illustrer sa tentative : c’est une énormité .[ Même méthode que la foi en la science ] Il était effrayé par l’absence de religion , sa phraseologie avait tout du plus pur bigot.Pour Pol Pot cela serait drôle si ce n’était sinistre . Le choix calamiteux de la couleur des caractères est trop pénible j’ai du mal à retenir les noms de vos deux comparses...Vous saurez transmettre.


    • (---.---.86.244) 12 septembre 2006 14:37

      à Wrisya, Demian West, Khadija, Salem et tous ceux qui ont envie de débattre plutôt que de se battre...

      Salam, paix à tous et toutes. Merci de nous rejoindre. Peut-être arriverons nous ensemble à mettre enfin le bateau à flot : jusqu’à présent, il y a eu peu de contributions constructives au débat posé par cet article. Beaucoup s’emploient encore à me faire un procès d’intention : c’est leur droit, je n’en fais pas un fromage, en espérant que les plus intelligents d’entre eux passent, enfin, à autre chose.

      Je ne suis pas à justifier ou non les accointances entre le pouvoir et la religion. Je constate seulement que cette réalité est celle du 3/4, au moins, de la planète. En ce qui concerne les pays du Tiers Monde, j’affirme que ce qui relie les gens entre eux, ce qui leur permet de transcender leur égocentrisme et leurs problèmes individuels, chaque jour, à chaque coin de rue, est de l’ordre du religieux. C’est surtout vrai en Inde et en Afrique, toutes religions confondues. Cette réalité, très majoritaire en ces pays, s’impose aux politiques, et les moindres contestations s’organisent, immanquablement, sous sa bannière.

      Beaucoup de musulmans « de souche » ne vivent et ne font vivre que les aspects sociaux de notre religion. Dans le meilleur des cas, le partage communautaire, même relatif, sinon intéressé ; dans le pire, la paille dans l’oeil de son voisin. Pas plus en Mauritanie qu’en France, l’homme de la rue n’est un exemple d’altruisme et de tolérance, sinon à l’intérieur de ses schémas de pensée. Or, si le sens communautaire, dans le premier cas, est une condition de la survie, j’ai tendance à penser que, dans le second, c’est bien plutôt celui de l’individualité : cela signe différents modes d’organisation sociale.

      J’entretiens en Afrique un foyer de six personnes, qui subsiste avec moins de 150 euros par mois, soit moins d’un euro par personne et par jour. Nous mangeons, nous habillons, mais demeurons à la grâce de Dieu et de nos relations sociales, sitôt qu’il nous faut nous soigner, par exemple... On peut, de l’extérieur, phantasmer sur « l’obsédante » présence du religieux dans ces conditions, déplorer « l’obscurantisme », « l’hypocrisie », etc., etc. : c’est pourtant cette ambiance qui motive, ici et là, suffisamment de générosité et de dépassement de soi pour assurer, notamment, les soins médicaux à notre petite famille.

      Je l’ai signalé ailleurs : le succès populaire, et électoral, du Hamas et du Hezbollah tient à leur activité concrète sur le terrain. Elle s’inscrit dans la même logique religieuse, banale (et dénuée, dans mon quotidien, de toute implication politique), que je vis en Mauritanie. Mais on trouvera ailleurs, notamment en Inde non-musulmane, des myriades d’exemples analogues, à connotation politique ou non, d’implication du religieux dans l’organisation quotidienne, populaire, de la survie.

      Cette dimension internationale, transreligieuse, des liens quasiment organiques, parce que quotidiennement vécus, entre le religieux, le social et le politique, est une réalité incontournable du monde contemporain. LA LOI DE L’ETAT EST CELLE DU PEUPLE MAJORITAIRE. Y a-t-il alternative CONCRETE à cette trivialité ? C’est la question qui devrait agiter nos beaux penseurs de l’athéïsme.

      Enfin, Wrisya et Ka, je vous prie de méditer la méthode avec laquelle certains s’appliquent à nous diviser en « bons » et « méchants » musulmans, en insistant, notamment, sur votre féminité. En espérant que vous fassiez, toujours, la juste part des choses - c’est tellement agréable les compliments - je vous souhaite, et nous souhaite à tous, la meilleure des continuations. Bien à vous.


    • (---.---.86.138) 12 septembre 2006 15:02

      à Le Furtif

      Bonjour, Votre décision de participer au débat vous honore. je regrette que l’on séjourne, à mon sens un peu démesurément, sur ses concepts les plus élémentaires, mais bon, ça se comprend tout à fait d’un point de vue théorique.

      Vous vous situez, je crois, d’un strict point de vue scientifique. A cet égard, je pense, comme vous, que ni Claude Bernard, ni Einstein, par exemple, n’eussent jamais engendré les délires scientistes staliniens ou nazis. Mais ceux-ci se sont drapés des travaux de ceux-là, ou d’autres, moins connus. Lorsque je parle des « sacro-saints » comme la « Science », ce n’est évidemment pas un jugement de valeur sur celle-ci, mais sur la perception erronée que s’en fait le plus grand nombre.

      Le mot « borné » n’est pas systématiquement une insulte, et lorsque je dis que « nous raisonnons, le plus souvent, sur des concepts tout cuits, clos sur eux-mêmes », je ne parle pas, spécialement de vous, mais de nous, en général, dont moi-même. L’idée sous-jacente à cette proposition est qu’en vérité, tout concept, du moindre grain de sable à notre plus fol phantasme, n’est jamais perceptible à nos sens limités, compréhensible donc, EN SA TOTALITE.

      Faut-il développer la proposition ou vous suffit-elle à mieux situer ma pensée ? Cordialement votre.


  • (---.---.94.50) 11 septembre 2006 22:06

    « toute science repose sur des axiomes » et une fois de plus on mélange tout, les sciences expérimentales, les sciences humaines , les mathématiques, les explications théoriques (le mot hypothèse n’ayant évidemment pas le même sens en maths et en physique),etc...Quant à la théologie, auxquels même les athées ne sauraient échapper, puisque le mot dieu est contenu jusque dans leur étiquette, alors bon courage si vous espérez définir ce dont vous parlez, puisque par essence Dieu est in-fini ; il nous reste le créateur, le tout-puissant et bien d’autres expressions plus proches de la poésie, que de la pensée. Mais qu’importe à tous ceux qui ont besoin de « croire » pour échapper à leur peur de la mort (du... rien, puisque même le néant est chargé d’affect).


  • Grouik (---.---.167.65) 11 septembre 2006 23:20

    Belle enfilade de sophismes cet article, vraiment.

    J’en resterais à ce commentaire non constructif par flemme, mais je n’en pense pas moins (même plutôt plus).

    « [...] la religion, c’est affaire intime » : le jour où ça sera le cas et qu’ils laisseront les gosses tranquilles, je sable le champagne (peu de chance que je me ruine, donc).


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 11 septembre 2006 23:27

    « Qui ne croit en rien est déjà convaincu de la suprématie du doute. L’athée rationaliste a foi en la science. »

    La suprématie va à la connaissance, et non au doute qui n’est qu’une étape, pour les philosophes.

    La foi en la science n’existe pas, puisque les scientifiques sont dépendants des expériences qui confirment ou infirment les théories et hypothèses. Ainsi (entre mille exemples), la particule électrique, l’électron, a été confirmée, la particule calorique infirmée.


  • Wrisya (---.---.231.251) 12 septembre 2006 07:06

    Bonjour Ibraluz,

    Petite réflexion... L’article me paraît pas particulièrement « islamiste »-est-ce parce que c’est un muslim qui l’a écrit (lol) !! Ceci étant dit, je ne suis pas persuadé que l’humanité-en tout cas beaucoup de pays à religion d’Etat - soit assez évoluée pour envisager de lier la religion intelligement à soi et à autrui comme base de toute relation sociale, politique. La religion doit certainement bien se délimiter de la politique, les muslims, à vouloir créer un état religieux, se retrouvent dans des conflits interminables, systèmes de castes discriminatoires justement parce qu’ils ne comprennent pas cette différence essentielle entre d’une part la religion et d’autre part la politique. Les Etats muslims gagneraient sûrement à être « neutre », sans religion d’Etat préétabli qui n’est très souvent qu’un rempart à une sorte de Califat dictatorial bien proche de l’idée d’un clergé qui ne dit pas son nom. Ceci ne les empêche pas justement de puiser dans les valeurs de leurs religions respectives « traditionnelles » pour en faire des bases d’un système politique et de justice. Les pays muslims n’arriveront pas à instaurer un etat juste et équitable envers tous tant qu’ils ne comprendront pas qu’ils n’ont pas à se mêler de la vie des gens et surtout de celle des Croyants !! (genre la tentative chariatique à peine grillée au Canada par certains groupes religieux) : Dieu dit dans l’islam que chacun à droit à sa part, Lui, et les Hommes. Les muslims devront comprendre que leur rapport à Dieu en tant que croyant n’a strictement rien à voir avec leur rapport à l’Humain envers qui il a la responsabilité d’équité...

    Cdt


    • parkway (---.---.18.161) 12 septembre 2006 14:37

      merci wisrya !

      d’où une certaine intolérance quand des religieux se mêlent de politique... et des coups de pieds ds le derrière, qui se perdent, malheureusement trop souvent.


  • Patrick Adam Patrick Adam 12 septembre 2006 09:26

    @ Marsu

    Tu as fait une excellente réponse à Ibraluzéteinte. T’as raison, le bougre est bien préparé. Les camps d’entrainement ne forment pas qu’à se faire sauter avec des bombes, il y a aussi des sections universitaires qui comptent bien distiller leur poison en Occident dans les esprits faibles qui peuvent se laisser circonvenir par un oeucuménisme d’autant plus mal digéré qu’il n’intéresse que les chrétiens ou ex-chrétiens naïfs. En plus de vingt-cinq ans de fréquentation du monde musulman, je n’en ai jamais rencontré un seul qui me pose une question sur la culture chrétienne, sur le détail d’un texte, sur un rituel. La plupart du temps, quand tu es invité chez un Maghrébin, son premier geste est d’allumer la télé ou de mettre de la musique. Jamais il ne te demandera si tu en as envie et surtout jamais il ne te demandera ce que tu aimes écouter. Je me suis vu des dizaines de fois planté devant des programmes débiles. Un des derniers exemples, c’est quand on m’a obligé à regarder à Tantan une cassette perso d’un mariage sahraoui. Pendant ce temps, tu dois t’enfiler trois (ou quatre, ça dépend comment on te considère) verres de thé particulièrement longs à préparer, et pas question d’en louper un, sinon c’est la pire des insultes. Un vrai cauchemar. D’abord parce que la musique sahraouie, ben, c’est pas très gai et pas très varié (exception faite d’une extraordinaire chanteuse incroyablement belle qui se nomme Al Malouma) mais se taper pendant une heure des tas de gros plans sur une centaine d’inconnus dont ton hôte te décline religieusement la généalogie comme si c’était la chose la plus extraordinaire du monde, ça n’a vraiment rien de bien excitant. Et avec ça, on voudrait nous faire croire que nous l’humanité a atteint là des sommets de raffinement civisationnel. Alors, quand tu es habitué à regarder depuis ta plus tendre enfance le monde bien en face, et que tu constates que rien n’est fait pour que de telles attitudes soient analysées avec la rigueur intellectuelle qu’elles méritent, tu te dis qu’il reste encore pas mal de boulot. Et c’est à ça que, dans la mesure de mes modestes moyens, je me suis attaché.

    Bien à toi. Patrick Adam


    • (---.---.25.33) 12 septembre 2006 10:02

      Patrick, ne t’oblige pas à poster tout ce que tu as envie de dire. Merci pour nous.


    • Aïcha Qandicha (---.---.208.108) 12 septembre 2006 10:14

      Mais dégage dans ton bled perdu du mont canigou Al-Hmar, personne ne t’obligerais à t’enfiler des cassettes de mariage ou à boire des verres de thé ! Mais c’est quoi ton occupation dans la vie à part éructer ta haine contre des gens qui t’hébergent ? Que sais-tu faire de ta peau à part porter des jugements de valeurs péremptoires sur une culture que tu méprise dans chacun de tes postes et dont la connaissance n’est pas donné au premier peaumé débarqué !


    • Marsupilami (---.---.34.222) 12 septembre 2006 10:22

      @ Patrick Adam

      J’ai eu exactement les mêmes expériences quand j’étais invité chez des musulmans d’Asie assez riches pour avoir la télé. Comme j’ai horreur de la télé ici ou ailleurs, j’en étais arrivé à ne plus aller que chez des musulmans pauvres. Avec toujours cet immense malaise avec les femmes, soit invisibles, soit bâchées. Sauf au Cahemire et dans le désert du Thar, où règle le soufisme, un peu plus tolérant, et où les femmes étaient relativement libres et pas bâchées - de splendides princesses aux saris éblouissants de couleurs vives sur le sable doré du désert.


  • Patrick Adam Patrick Adam 12 septembre 2006 09:39

    @ wrysia

    Votre réponse est intéressante même si elle montre, de façon plus cruelle, encore le fossé qui sépare votre vision d’un islam intime à celle d’un islam qui, par tous les moyens, cherche à rentrer dans la vie des gens et à se répendre dans nos sociétés (voir ce vous dites très judiceusement à propos du Canada). Ka le disait aussi, au Maroc aujourd’hui, quand vous faites une réunion privée chez vous, il n’est pas rare qu’un « barbu » s’y invite et qu’au beau milieu de votre conversation il s’offre un beau discours appelant au respect de toutes les règles de la charia... C’est un phénomène qui tend à se généraliser et personne ne se sent le courage de le combattre, car se serait « combattre l’islam ». En fait, c’est ce que fait M. Ibraluz. Et comme l’a fait remarquer Marsu, il semble avoir été particulièrment bien formé à cette technique.

    Bien à vous. Patrick Adam


    • wrisya (---.---.231.251) 12 septembre 2006 11:31

      Bonjour Patrick Adam,

      Justement c’est très vrai, et cela participe certainement d’un manque flagrant de vision critique de l’islam et de son rapport à lui en tant que croyant. Le problème des muslims (je parle de la France puisque j’y vis mais je crois qu’on peut le voir ailleurs) c’est qu’ils pratiquent pour beaucoup un islam d’apparat-d’apparence extrêmement culpabilisateur : il y a un os à considérer sa religion comme juste une espèce de chatiment divin en perpétuel devenir, un peu comme celui qui est dans le couloir de la mort à attendre que Dieu daigne bien vouloir lui pardonner si Il veut, si ça lui chante après tout... Les muslims qui ont ce comportement de jugement vis à vis des autres et se sentent investit de la mission (non pas de Dawa) mais bien simplement de décréter les innombrables pêchés de ses frères et soeurs applique sa vision de l’islam : ils sont si prompts à juger de l’islamité d’une personne simplement parce que pour eux il faut comme expier rien que le fait d’être « vivant » : tout est culpabilisateur, du vernis sur les ongles, l’absence de voile dans les cheveux, un menton imberbe, la prière les bras croisés ou le long du corps, la connaissance impérative de l’arabe pour espérer ne serait-ce qu’effleurer le sens même de l’islam. Les muslims ont souvent du mal à comprendre qu’ils ne sont pas obligés de chercher une fatwa pour tout et n’importe quoi : genre, mon facteur est un homme, dois-je lui ouvrir la porte si je suis une femme seule ? (on sait jamais, Love at first sight, et il manquerait plus que ça si en plus il est pas muslim !!) Tant qu’il s’agira de considérer une idée de Dieu comme le représentant comme Père Fouettard divin ou un Tonton Macoute, le muslim aura toujours l’impression que la foudre va tomber sur lui à chaque instant. Du coup, on en arrive à pratiquer non par amour, par foi, par sincérité ou par conviction : mais d’abord et toujours par la peur terrible existentielle de finir non pas dans les Enfers, mais dans un Enfer éternel... C’est rendre grande injustice à Dieu que de le considére de cette façon pour un croyant, alors qu’il suffierait de tendre la main aux livres d’Al Junayd ou d’Al Hallaj, de Cheikh Amadou Bamba, Al Ghazali pour s’aperçevoir qu’Allah est tout autre dans le coeur des croyants...Mais cela suppose d’utiliser, avant même une quelconque croyance ou foi, ce qui est inhérent à tous : le cerveau, la logique, l’intellectualité de celui-ci, l’esprit, la réflexion... C’est pour ça que je crois que les Etats religieux muslims sont à coté de la plaque quand ils veulent « instaurer » une loi chariatique (en l’occurence) car puisque qu’il n’y a pas de clergé, et vu les divisions modernes au sein même des muslims, cela ne fera que créer davantage de conflits, de haine et de division. Je préfère la terminologie et l’avènement d’un Etat Spirituel à celui d’Etat religieux : la spiritualité est universelle, tandis que vouloir instaurer une religion en tant qu’institution, on voit bien qu’elle diverge selon qu’on se trouve en Iran, en Malaisie, au Yemen, ou... aux Etats Unis... !!

      PS : Ibraluz, quand vous aurez le temps, j’aimerai bien avoir votre avis sur la question. A + !!


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