jeudi 6 octobre 2011 - par Michel Tarrier

50 ans d’immunité du terrorisme agricole, basta !

« J’ai autrefois craché le sang à la suite de traitements chimiques avec lesquels j’empoisonnais moi-même les autres… Tout le monde sait que les produits chimiques sont cancérigènes. » 30 juillet 1972, 20 heures, première chaîne de télévision, le présentateur Philippe Gildas relate le premier congrès international de la défense de la Nature, tenu à Fleurance (Gers), dont le maire était alors l’illustre Maurice Mességué. Cette déclaration est celle d’un participant, agriculteur dans le Gers. Cet épisode fit l’objet d’une note produite par Henri Siriez, administrateur civil du Service de la protection des végétaux.

1970-2011 : silence radio assourdissant, omerta, marginalisation des agriculteurs atteints, désinformation, publicité, média-mensonges, chantage au nombre de bouches à nourrir, alibi des ravageurs des cultures… Difficile de ne pas y voir un complot !

Par leur rôle de sentinelles muettes, complices ou mercenaires, de plus en plus de paysans sont bel et bien complices de l’épidémie de maladies chroniques qui s’annonce maintenant et qui débouchera dans les décennies à venir sur un nombre croissant de cancers. Cette crise sanitaire sans précédent parce que sans réponse et sans remède résultera d’une contamination insidieuse et irrémédiable de notre milieu et de notre alimentation.

Ce billet d’humeur est dédié aux animaux non-humains qui souffrent plus et davantage depuis l’avènement de l’agriculture industrielle et de son corollaire l’élevage concentrationnaire, ainsi qu’aux victimes humaines des produits agricoles pétris de résidus chimiques. Mais pas seulement. Je le dédie aussi à la pétro-tomate sans saveur, au poivron en deuil de son sol, à la pomme de terre aux gènes de poulet, de phalène, de virus et de bactérie, au maïs aux gènes de luciole, de pétunia, de blé, de scorpion, au riz aux gènes de haricot, de pois, de bactérie et d’humain, à la fraise-melon et au melon-fraise ou kiwi, à la banane empoisonnée, à l’abricot qui ne murira plus, à la cerise qui pourrit rien qu’en la regardant. Et à tous les « fruits » de notre antimonde aux terroirs perdus. S’il est plus question que jamais de faire payer les pollueurs, il serait grand temps de présenter la facture qui revient aux gangsters de l’agrotoxique.

Sont-ce bien aux paysans, éleveurs, producteurs de lait et de viande que les animaux domestiques et « comestibles » doivent leur grande misère, et ce, depuis la nuit des temps ? Sont-ce bien les paysans, agriculteurs, viticulteurs, maraîchers qui cultivent, de connivence avec les industries chimiques et semencières, ces aliments de plus en plus insipides et toxiques qui dégradent les sols, écocident la biodiversité, nous contaminent en nous causant mille malaises et dont vont gravement souffrir les générations futures ? Si je me trompe d’adresse, prière de me le dire !

« Les molécules autorisées hier peuvent être aujourd'hui interdites, car considérées comme trop dangereuses pour la santé ou pour l'environnement » prévient un catalogue de vente de pesticides au détail ! Que font ceux qui les ont utilisées « hier » ?

Oublions un instant les écosystèmes et la biodiversité, ainsi que la santé de tout un chacun, pour nous focaliser sur les paysans, manipulateurs, fumigateurs et autres utilisateurs d’intrants agrochimiques. Depuis plus d’un demi-siècle, du DDT au chlordécone et au Gaucho, en passant pas l’atrazine, d’innombrables molécules écocidaires sont d’abord mises complaisamment sur le marché, amplement promotionnées et épandues, puis se retrouvent interdites en raison d’une toxicité provoquant les pires cancers et entraînant la mort, toxicité qui était parfaitement pressentie. Quand la directive européenne entra en vigueur en 1991, plus de 800 substances actives étaient utilisées dans la composition des pesticides. Désormais, la nouvelle règlementation réduit déjà ce chiffre de moitié, en attendant la suite. Ceux qui acceptent de jouer à ce jeu funeste pour produire davantage et pire entrent dans la catégorie des professionnels à hauts risques, des « têtes brûlées », comme les pilotes automobiles, les mercenaires ou les liquidateurs de centrales nucléaires. Ils n’ignorent rien des risques pathologiques qu’ils courent. C’est comme quelqu’un qui, aujourd’hui resterait fidèle à l’amiante. Il y a un stade où légèreté, inconscience ou même obligations professionnelles ne sont plus acceptables, ni pardonnables et deviennent seulement bêtise accablante ou cupidité aggravante, voire les deux à la fois. Accepter l’agrochimie, c’est bien pire que d’être mineur de fond. Au stade avancé où nous en sommes de cette agriculture toxique et militarisée, je pense qu’il serait raisonnable de considérer que ceux qui la pratiquent le font en connaissance de cause. Nul ne peut en douter, ne serait-ce qu’à en juger par leur tenue de protection. L’activité de kamikaze est un volontariat. Un kamikaze qui sait qu’il va se faire exploser a-t-il vraiment besoin d’un casque ? J’exagère, mais pas assez.

Je n’ai jamais été sensible au charme du paysan et même fréquemment irrité par son mauvais rapport à la Nature et plus particulièrement par son violent irrespect à l’égard des autres espèces. La domestication animale n’est acceptable que si l’on adhère à un point de vue suprémaciste de l’humain. Je ne partage même pas la mentalité environnementaliste qui place l’homme au centre d’un milieu naturel qu’il juge, arrange, dérange, gère selon ses propres critères. Je m’inscris plus volontiers dans l’idéologie écocentriste, ou biocentriste, où l’homme est aussi la Nature, ni plus, ni moins. Ce n’est pas parce qu’ils ne roulent pas en automobile que le hibou et le lombric sont d’un intérêt mineur et doivent subir notre loi ségrégative jusqu’à leur élimination. Si sapiens signifie sage, intelligent, c’est donc que nous sommes davantage aptes à veiller sur ce monde qu’à le saccager ou à l’exploiter au-delà de nos besoins de subsistance. Cette philosophie n’est certainement pas erronée puisque c’est la seule qui soit compatible avec notre durabilité sur Terre. Le paradigme ambiant qui consiste à faire du fric avec tout et n’importe quoi, sans conscience ni morale, nous mène droit dans le mur. On commence à en ressentir très sérieusement les preuves et notre actuelle crispation écologique, notre crise écosystémique trouve son origine dans cette mentalité. Du « brave » fermier encore en sabots mais déjà bien trop prédateur jusqu’aux nouveaux « producteurs » de porc, de volailles, de solanées ou de céréales, ces gens sont de plain-pied dans cette seconde catégorie, appartiennent à une société qui a décidé de chosifier le Vivant pour le transformer en nourriture, et ce, sans la moindre approche spirituelle ou écologique. L’homme a toujours mangé, que l’on sache ! Pourquoi faut-il désormais que le poulailler, l’étable, la porcherie soient devenus des usines à viande ? Parce que nous sommes trop nombreux et que la Terre est trop petite ? Eh bien nous y voilà ! Mais c’est aussi à cause de notre obsession à tout appréhender du seul point de vue économique. Quand j’assiste à cette sempiternelle et obsessive lutte du cultivateur contre les ravageurs, les parasites, les mauvaises herbes, je suis du côté des ravageurs, des parasites et des mauvaises herbes !

Une volonté de croissance forcenée et déconnectée des réalités du milieu a donné naissance à un système agricole perverti, qui s’auto-dévore sur le modèle capitaliste qui l’inspire. Les terres et les modes ont été confisquées au profit de trusts qui s’octroient le monopole de nous nourrir. La France, pays d’origine rural, importe plus d’aliments qu’elle n’en produit. En contrôlant l’alimentation, une poignée de transnationales tiennent l’humanité entre leurs mains. Dix mégas compagnies ont la mainmise sur plus de la moitié des semences mondiales et le diktat de la phytopharmacie est du même ordre. Les coopératives et les banques agricoles servent de relais. L’agriculteur est poussé au crime par des alertes incessantes et rarement fondées contre tel puceron ou tel champignon parasite. Son tort impardonnable est d’abdiquer lamentablement pour faire la part belle à une agrochimie mortifère commanditée par rapport à une agro-écologie dont il ne devait pas se désolidariser. La dénonciation des méthodes actuelles est très rare car on ébranle un système où chacun porte une part de responsabilité. S’il m’est permis de le faire, c’est que ma responsabilité ou mes intérêts financiers se voient remplacés par un souci de conscience universelle.

À Brive en 2011, un long procès intenté contre des pomiculteurs par des voisins intoxiqués et victimes de nuisances depuis plus de dix ans fut curieusement clos par la relaxe. Les agroterroristes accusés étaient spécialisés dans la culture intensive de pommes Golden ; lesquelles nécessitent une cinquantaine de traitements chimiques par saison. Elles sont cependant les seules pommes du Limousin labellisée par l’AOC ! Et c’est ainsi que pavoisa la puissante Fédération Nationale des Exploitants Agricoles : « La FNSEA se réjouit de la relaxe des arboriculteurs accusés d’avoir enfreint la règlementation en matière de condition d’interventions phytosanitaires dans les vergers. Cette décision marque la juste reconnaissance du professionnalisme des producteurs de fruits qui connaissent et respectent la règlementation ». Une telle déclaration est emblématique. Elle dénote l’état d’esprit mafieux d’empoisonneurs publiques avoués, sans la moindre volonté d’autocritique, ni sentiment d’une relative responsabilité. En 2001, Bayer avait osé engager des poursuites judiciaires contre un dénommé Maurice Mary, leader de l'Association française des apiculteurs qui avait tenu des propos désobligeants sur le Gaucho, maintenant prohibé après avoir joué un rôle prépondérant dans l’effondrement des insectes pollinisateurs. Un non-lieu a été prononcé par un juge en mai 2003. Si on poursuit sa collaboration avec des compagnies de ce genre, on sait à quoi on s’expose pour l’avenir. En matière de justice, on reviendra sur l’immunité juridique dont jouit l’agrochimie.

Le jour même où Nicolas Sarkozy affirmait dans ses vœux au monde rural son « attachement à une agriculture durable, respectueuse de son environnement et qui ne met pas en danger la santé des paysans », on annonçait, sans tambour ni trompette, la mort de Yannick Chenet, un agriculteur réunionnais de 37 ans, atteint d'une leucémie du fait d'expositions répétées à des produits toxiques. Quelques temps auparavant, son mal avait été reconnu comme maladie professionnelle. « À la Réunion, on utilise 1.500 tonnes de pesticides par an  », précise l'ARMSE (Association Réunionnaise Médicale Santé-Environnement).

Le présent manifeste est une mise en accusation du monde paysan dans son immense majorité et sa prétention est de mettre un terme à une légende qui n’a que trop duré : celle du bon paysan. Elle n’est pas sans analogies avec bien d’autres, généralement inspirées par la reconnaissance du ventre, comme celles du bon boulanger, du bon vigneron, du bon berger… Alors que sous d’inacceptables alibis économiques se perpétuent les pires abominations à l’encontre des animaux et de l’environnement, et que nous ne sommes plus que les cobayes cliniques d’une alimentation synthétique, il me semble salutaire de ne plus considérer les cultivateurs et les fermiers comme de doux poètes victimes d’un méchant système, mais que les deux font la paire, exactement comme il en est d’une association de malfaiteurs. Nous avons affaire à des collabos, strictement animés par l’appât du gain, compromis jusqu’au cou dans une maltraitance inouïe à l’égard du Vivant, dans la destruction la plus radicale et aveugle de la fertilité des sols, des écosystèmes et des paysages, ainsi que dans l’exposition insidieuse de notre santé à bon nombre de maladies désormais avérées. La fin justifie les moyens pourrait être un précepte du monde paysan.

Les paysans sont des bio-agresseurs nés. Ils livrent une guerre incessante et sans merci à l’encontre des espèces végétales et animales autres que celles rentables qu’ils cultivent et qu’ils élèvent. Leur rude activité les rend réfractaires et allergiques à la Nature libre et sauvage, d’autant plus qu’ils ont accepté de passer du vivrier et de la subsistance à la rente et à l’exploitation, c'est-à-dire du convivial à un équivalent du proxénétisme. On entrevoit parfaitement le mécanisme insidieux et la dérive perverse, les paysans ne manquent évidemment pas de circonstances atténuantes. C’est la société qui fait le délinquant ! Mais quant à les relaxer, pire à les vénérer, non !

Les allégations, accusations et condamnations inhérentes à ce pamphlet n’excluent que les trop rares paysans ayant su résister aux pressions mortifères du lobby agrochimique et qui n’ont jamais soustrais leurs animaux d’élevage à l’herbe tendre et à la lumière du soleil. Aujourd’hui, ils existent surtout dans la littérature, la morale et la publicité.

Dans son opus Printemps silencieux, Rachel Carson, pionnière dans le combat contre les produits phytopharmaceutiques et en l’occurrence le DDT de l’époque, écrivait ceci : « Pour la première fois dans l’histoire du monde, l’homme vit au contact de produits toxiques, depuis sa conception jusqu’à sa mort. Au cours de leurs vingt ans d’existence, les pesticides synthétiques ont été si généreusement répandus dans les règnes animal et végétal qu’il s’en trouve virtuellement partout.  » Nous sommes en 1962, et Roger Heim lance, dans la préface française, des mots qui fouettent encore la conscience : « On arrête les gangsters, on tire sur les auteurs de hold-up, on guillotine les assassins, on fusille les despotes – ou prétendus tels –, mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ? »

Alors, qui sont ces « empoisonneurs publics » ? Faut-il vraiment et toujours considérer que seul l’industriel est le coupable, et l’agriculteur est une victime, au même titre que les citoyens, les écosystèmes et les espèces qu’il contribue à contaminer par son adhésion à l’agrobusiness ? L’immense majorité des paysans a toujours été solidaire du système mortifère en question, elle est une large composante de ce lobby. Ceux vraiment restés en marges et fidèles au respect de la terre et de la Terre sont une infime minorité dans une société occidentale cupide où la fin justifie les moyens. Il n’est même pas de mise de plaider non-coupables pour ceux nés de la dernière pluie opportuniste et reconvertis à une soi-disant agriculture durable engendrée par l’union incestueuse d’un certain bio et d’un capitalisme de récupe, sous le label fumeux d’économie verte. Foutaise !

Quoi de plus beau que de semer aux quatre vents…Référons-nous à la Semeuse, déesse de l'agriculture, figure de la Liberté, emblématique de la République et de la France. Créée à la fin des années 1800 pour figurer sur les pièces d'argent de la IIIe République, réutilisée en 1960 pour les nouveaux francs, elle est devenue l'un des trois symboles, avec la buste de Marianne et l'arbre, à avoir été retenue par la France pour figurer sur les faces nationales de l'euro. Je suggère un recours à la cruelle réalité et qu’on la remplace par l’effigie d’un paysan moderne en action d’épandage, portant son masque et sa tenue antitoxique !

Paysan, fermier, cultivateur, agriculteur, éleveur, exploitant ou producteur agricole, quelle que soit l’étiquette choisie, nous parlons bien de la même belle et noble vocation de travailler la terre avec respect et dignité pour se nourrir ou approvisionner les marchés citadins en produits frais des quatre saisons. C’est bien plus qu’un métier, sans doute le premier du monde, c’est un héritage de savoir, une façon de naître, de vivre, de sentir, toute tournée vers la Nature, ses joies, ses peines. On se plaît à imaginer des thérapeutes de la terre qui sauraient la transmettre encore meilleure qu’elle n’est. Alors, que des hommes si imbriqués dans l’ordre cosmologique, dans les interdépendances écologiques et bioclimatiques, dans la pure sagesse que procure le retrait des fureurs de la ville, dans la prévision du temps qu’il fera, qui savent interpréter l’action subtile de la lune sur la sève des arbres, en arrivent en fin de compte à mettre la terre sous perfusion, à en épuiser la fertilité, à la compacter, à en bouleverser les horizons, à empoisonner les sols, les eaux de surface et les nappes, à dénaturer et a dégénérer les fruits et les légumes, à cultiver hors sol et hors saison, à incarcérer et à droguer leurs animaux, à livrer une guerre impitoyable contre le Vivant, à faire taire les oiseaux, à massacrer la faune, à mutiler les paysages, à synthétiser les jardins, les potagers, les champs et les vergers, à scalper le bocage, les bois et les forêts, à désertifier les terroirs, à rendre les produits agricoles insipides et toxiques, jusqu’à s’intoxiquer eux-mêmes, correspond à un phénomène ahurissant, effarant, abasourdissant et gravissime. La cause étant entendue, je crois donc qu’un nouveau regard, nettement critique et intransigeant, s’impose sur des Terriens dont la tâche était de nous nourrir et qui désormais nous tuent par un lent mais sûr empoisonnement. Le fait qu’ils soient commis d’office par de malfaisantes compagnies aux puissants lobbies ne les dédouane nullement du mal qu’ils transmettent en leur âme et conscience, et en parfaite connaissance de cause. Œuvrer aux tâches de la ferme revient à indexer toutes ses compétences sur des valeurs marchandes, et ce, toutes affaires cessantes.



141 réactions


  • emphyrio 6 octobre 2011 11:01

    Merci pour cet article. Le retour au localisme est une nécessité, peut-être même une fatalité, les hommes contrôleront d’autant mieux ce et ceux qui les nourrissent et cela mettra fin à une guerre ignorée mais totale contre la terre. Ce sujet ne tardera pas à devenir central dans le débat politique de demain.
    Pour ceux qui sont sensibles au monde agricole, et qui ignorerait ce magistral documentaire, je les invite à regarder le film Solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau.


  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 6 octobre 2011 11:34

    La PERMACULTURE, « une idée d’avant garde millénaire » comme la décrit un des fondateurs Bill Mollison, c’est l’agriculture au peuple, et la biodiversité comme outil pour créer l’abondance partout dans le monde.

    Ce courant de pensée n’est qu’embroyonnaire en France, mais très développé en Australie et dans certains états des USA (Californie, Oregon, New York, surtout - avec pour les USA le moteur d’une résurgence des « Victory Garden », Jardins de la Victoire, qui avaient permis au peuple et citoyens américains de produire 40% de leur propre nourriture pendant la seconde guerre mondiale)

     Doc pdf à télécharger - 19 pages
    http://www.box.net/shared/og4050qrav


    • kéké02360 6 octobre 2011 22:50

      Vous voulez aider les paysans et les consommateurs et bien c’est possible grace à ce jeune site qui favorise le commerce de proximité entre les consommateurs et les paysans par la vente directe !

      Vous pouvez partager ce lien avec les agriculteurs bio ou pas et votre carnet d’adresse, les producteurs pourront ainsi se faire connaître et les consommateurs trouver pour moins cher ce qu’ils cherchent à deux pas de chez eux !!!!!

      c’est ici : http://www.mescarottes.com/ 


    • Ernester 7 octobre 2011 15:09

      Oui la permaculture est une réponse élégante et universelle au chaos.

      Pour info, voici une base de données répertoriant plus de 7000 plantes avec leur usage alimentaire, médicinale et autres, une mine d’or...

      http://www.pfaf.org/user/default.aspx


  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 6 octobre 2011 11:40

    D’accord avec ce constat, qui mérite d’être nuancé...

    Les fermiers de la Confédération Paysanne font du bon boulot, et même si ce n’est pas parfait, ils sont intégres et ont une vrais démarche de respect de leur ressources ;

    Ce sont les empoisonneurs de la FNSEA qu’il faut viser et exposer pour ce qu’ils sont : de simples parasites de l’environnement tout comme des budgets que la collectivité accorde à l’agriculture ; Aucune pitié pour ces enfoirés.


    • sisyphe sisyphe 6 octobre 2011 13:05

      La FNSEA, principale récipiendaire des subventions agricoles ruinant les pays du tiers-monde, et principale organisation d’empoisonneurs de la terre, de l’eau, de l’air, des aliments, des consommateurs, a toujours eu partie liée avec les pires lobbys de l’agro-alimentaire chimique et destructeur ; Monsanto, comme les autres. 


      Il faut, c’est vrai, rendre hommage à la Confédération Paysanne ; ses avertissements depuis des dizaines d’années, ses pratiques d’une agriculture saine, son courage lors des actions menées contre les OGM (que beaucoup ont payé d’amendes et de peines de prison). 

      Il est d’une extrême urgence d’imposer les conditions d’une agriculture saine, non polluante, débarrassée de ses produits chimiques, toxiques, de ses cultures intensives, qui entraînent une défertilisation et un appauvrissement de la terre. 

      Il faut multiplier, encourager, subventionner l’agriculture biologique, pour en diminuer son prix, et mettre fin au règne des empoisonneurs publics que sont les géants de l’agro-alimentaire, les producteurs d’OGM, et toute la filière des produits chimiques. 

      Excellent constat, que je partage entièrement. 

  • emphyrio 6 octobre 2011 11:46

    @ Kalki
    C’est un point de vue que l’on peut défendre si comme toi on se place dans la perspective du progrès technologique constant et des gadgets mercantiles mis à la disposition d’une humanité consommatrice. La confiscation des outils et les lieux de production au profit d’une minorité d’agriculteurs soumis à la loi du marché en est le corollaire.
    Mon point de vue est que cela n’est pas viable, parce que les ressources nécessaires au maintien d’un tel système sont sur le point d’être épuisées et que les moyens utilisées par ce système sont mortifères. Je ne souhaite pas cela pour mes enfants et j’ai la faiblesse de penser que le bon sens est la chose au monde la mieux partagée, le danger serait de l’avoir perdu, mon bon Kalki.


    • Kalki Kalki 6 octobre 2011 12:15

      mon point de vue c’est que ton point de vue est de la branlette intellectuelle qui existe depuis 60 ans et qui ne fait rien avancer


  • Larasc 6 octobre 2011 12:07

    Bonjour,

    je souhaite apporter des éléments de contexte à cet article qui n’en tient pas vraiment rigueur et qui je trouve est très « bobo » partisant. Je souligne qu’étant du métier (Ingénieur agricole), je suis partisante des techniques agroécologiques et biologiques, qui a mon sens sont les techniques de l’avenir, si l’on souhaite développer une agriculture soutenable.

    Par contre, dire que les agriculteur s’empoisonnent et nous empoisonnent sciemment depuis des années est une hérésie :
    -d’une par l’agriculteur n’est pas agrochimiste, lorsque qu’un commercial vient lui vanter les mérites d’un produit, homologué par les institutions qu’il convient pour sa mise en marché, en lui permettant de vivre mieux, il peut être considéré normal qu’il accepte (à l’issue de son plein gré, puisque informé très partiellement).
    -d’autre par, il faut savoir qu’après guerre, le manque de denrées agricole a poussé le gouvernement à mettre en place une politique productiviste, afin de faire tourner la balance commerciale française (à cette époque on importait beaucoup) : on a subventionné les paysans au rendement, les pousant à investir dans des tracteurs/immobiliers qu’ils ne pourront jamais rembourser.
    -Aujourd’hui, le monde paysan est en train d’évoluer vers des pratiques plus raisonnables, mais il est pris à la gorge par la mondialisation et la chute des subventions et des prix de marché. Il ne peut donc plus investir, ni payer ses crédits des années "productivistes, tout au mieux survivre de sa profession.

    Donc je demande à l’auteur de réfléchir un peu à la position de ceux qui essayent tant bien que mal de vivre de leur métier, qui nous nourri, pris à la gorge par les crédits, les politique set les privés. Tout n’est pas noir ou blanc dasn la vie, allez faire un tour en campagne !

    Si vous aviez le choix entre la perte de vos bien (et donc de vos enfants) et l’empoisonnent à petit feu, vous feriez quoI ?


    • 1984 6 octobre 2011 15:55

      « Par contre, dire que les agriculteur s’empoisonnent et nous empoisonnent sciemment depuis des années est une hérésie »

      Le type sur la photo il fait quoi ???

      Si un démarcheur me vend du cyanure pour mes enfants et que comme un con je le leur donne, suis-je un empoisonneur ?

      Mille fois OUI !

      C’est sûr j’aurais pas bonne conscience.

      Vous dormez bien ?


    • Larasc 7 octobre 2011 10:36

      @1984 : Mais vous êtes aussi crédule que la masse de français qui prennent pour argent comptant tout ce qu’on leur montre  : alors pour vous 1 photo = 1 preuve qui vaut pour la généralisation de la règle « tous pourri » !!!
      Je sais pas si vous faites parti des jardiniers du dimanche qui aspergent de produits légaux tels que le roud’up et les engrais chimique du jardiland : je vous informe que les mesures de protection à prendre sont les même que sur la photo ! Eh oui quand on manipule des produits concentrés il faut se protéger. Eh oui, parceq’uon ne vous en a pas informé encore, mais les jardiniers français du dimanche, polluent aussi à outrance : contrairement au agriculteurs ils on tendance à surdoser de produit chimique pour faire la course au plus beau rosier du quartier : et contrairement à la pub, le non’os du chien enterré en lieu de l’épandage et la nappe phréatique n’en ressortent pas indemne !

      Je parie que vous roulez en gros 4*4 et que vous n’avez jamais vu un agriculteur de votre vie !
      Relisez mon mail, vous verrez que je ne défend pas la pratique, et donc que je dors bien, même très bien la nuit, parce que je parle en toute connaissance de cause !

      Sinon, je sais pas si vous vous rendez compte de vos bêtise ; vous pensez vraiment que les commerciaux arrivent chez les agriculteurs en disant « tenez monsieur, c’est pour vous empoisonner avec vos enfant et vos client, vous serez très satisfait de ce produit qui garantie une mort lente et douloureuse ». N’importe quoi !
      Le problème c’est que l’État se désengage de ses responsabilités vis-à vis de politiques agricoles durable ; on préfère s’occuper des casserole te laisser creuver ceux qu’on a incité à s’endetter et à empoisonner la terre

      Allez retournez voir TF1 et revenez nous transmettre les grandes théories que vous aurez apprises


    • Tatouille 10 février 2012 21:43

      Bonjour,


      je suis totalement d’accord avec toi Larasc. Ceci dit, j’ai également une formation d’ingénieur agricole (nous traitera-t-on de parti pris ?). Ayant rencontré un certain nombre d’agriculteurs, je peux dire qu’ils sont pour la plupart passionné par leur métier et intègre de plus en plus de pratiques dites raisonnées. On parle de produits chimiques mais on peut également parler de l’énorme gaspillage causé par les critères de qualités des produits. Un seul exemple : saviez-vous que les maraichers ne peuvent vendre des courgettes mesurant entre 14 et 21 cm de long ? Les légumes ne correspondant pas à ces critères sont jetés alors qu’ils sont tout à fait mangeables !!! 
      Je ne suis pas pour les pratiques agricoles conventionnelles et productivistes mais pensez-vous sincèrement que l’agriculture biologique peut répondre aux besoins de la population mondiale ?
      Il y a 1 milliard de personnes qui ont faim dans le monde. L’aide alimentaire n’est pas la solution, il faut développer des agricultures adaptés aux spécificités de chaque territoire (climat, pédologie,...).
      Bon, j’ai quelque peu dérivé du sujet initial. 
      Au départ, je souhaitait juste apporter mon soutien à Larasc.
      Chacun a le droit d’avoir son avis mais il est important de se baser sur des faits (le côté scientifique ressortirait-il ?  smiley )

  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 octobre 2011 12:14

    Bonjour MT,

    " les trop rares paysans ayant su résister aux pressions mortifères du lobby agrochimique et qui n’ont jamais soustrais leurs animaux d’élevage à l’herbe tendre et à la lumière du soleil. "

    hier soir l’émission des racines et des ailes dévoile les coulisses d’un restaurant 3 étoiles à Aubrac, où un savant sorcier vend aux élites prédatrices de ce système pour la peau de nos fesses des herbes même pas cultivées, puisque poussant librement dans les bois, donc complètement hors d’aucun contrôle sanitaire. Nos élites se régalent donc avec l’essence de la terre naturelle pendant que leurs ouvriers fourmis agricoles détruisent l’humanité ! Il faut en parler dès le lendemain avec une vigilance déterminée.

    Bien joué.


  • foufouille foufouille 6 octobre 2011 12:21

    au lieu de raconter des grosses conneries, faudrait connaitre le metier
    la propagande technocrate a commence en 46 avec le lavage des oeufs
    pour avoir le credit special, il faut passer le diplome technocrate et subir la propagande
    ex : les poules pondent mieux en hangar, il leur faut des aliments speciaux pour faire 300 oeufs par an et ensuite les tues et netoyer une fois par an
    en realite une pondeuse manges des graines, fait ses 300 oeufs sans probleme sur 5 A 10a
    c’est la race qui veut ca

    ensuite le prix d’achat est tres bas
    7c chez cocorette
    donc les agriculteurs sont obliges d’avoir une grande surface pour vivre
    le foncier et les machines sont aussi tres cher


    • Croa Croa 6 octobre 2011 18:36

      Oui, la dérèglementation des prix a aussi sa part de responsabilité.

      Il faudrait instituer un prix plancher pour les oeufs (et le reste.) Sauf que l’Europe désire des prix libres depuis toujours !  smiley

      L’argument libéral de « libre concurrence » ne tient pas la route : Avec des prix règlementés la concurrence se fait alors en bonne partie par la qualité des produits, donc c’est pareil !


  • foufouille foufouille 6 octobre 2011 12:24

    faudrait aussi visiter la vraie campagne
    il verrait des vrais vaches l’ecobobo


    • mbdx33 mbdx33 6 octobre 2011 15:29

      Je trouve que vous allez un peu vite en besogne sur les pollueurs de la terre.
      .
      Cette avancée technologique que représente la mécanisation et les engrais chimiques, a permis à la France, comme bon nombre de pays agricoles de devenir un pays industriel.

      Pour cela, on a demandé à des générations de paysans qui vendaient autrefois leur surplus de production, de produire d’avantage pour nourrir le pays, puis pour exporter.

      Ils ont globalement réussi à faire ce qu’on leur demandait et comme on leur demandait. Mais le revers de la médaille c’est qu’ils sont rentrés dans un système qui les a formatés à produire toujours plus, à arracher les haies, à utiliser les produits phytos, etc.

      Les paysans ne sont ni des chimistes, ni des industriels, ni des chercheurs, ils ont fait ce qu’on attendaient d’eux. Sans eux, nous ne serions jamais arriver à nourrir le pays.

      Le problème c’est l’Etat, les organismes de santé publique, les banques, les semenciers qui l’ont créé.

      Aujourd’hui, on a toujours besoin des paysans, alors arrêtons de les prendre pour cible.

      Que la FNSEA ne représente pas correctement les intérêts de la majorité des paysans qui votent pour elle c’est un fait. Mais admettons que les paysans peuvent aussi être manipulés, et qu’ils ont le droit à l’erreur ; et aidons les à ouvrir les yeux, à s’en sortir autrement, au lieu de les stigmatiser.


    • 1984 6 octobre 2011 16:13

      Un paysan qui ne connait pas le rôle des organismes vivants dans la terre et qui ne se doute pas qu’il va les détruire en pulvérisant pesticides et engrais chimiques n’est pas un paysan, juste un connard passé par une école d’agriculture.


  • kane85 kane85 6 octobre 2011 13:28

    Bel article anti agriculteurs...

    Vous mettez tout le monde dans le même sac et hop au fond du puit...

    A bas les agriculteurs, il n’y a que ceux qui le sont pas qui peuvent les surveiller et les empêcher de tout détruire ... Ben voyons !

    Vous ne tenez même pas compte de tous ces agriculteurs qui se battent contre les OGM et qui se retrouvent avec des procès au cul... Vous êtes là pour les défendre à ce moment là alors qu’ils ont agi pour le bien des autres ?

    Vous ne tenez pas compte de confédération paysane avec tous ses acteurs anti culture intensive ! De tous ces agriculteurs qui essaient de sortir des pièges divers dans lesquels certains organismes les ont fait tomber !

    Vous ne voyez même pas quels sont les mécanismes en jeu qui font la réalité agricole actuelle. !

    Savez-vous qu’il y a encore 80 ans chaque fermier cultivait la terre sans produits et se contentait de ce qu’il récoltait. Les agriculteurs n’étaient pas là pour nourrir les autres ! Ils les nourrissaient parce qu’il revendaient le surplus de leur propre récolte c’est tout.

    Les marché voyaient venir des cultivateurs de partout alentour qui proposaient des quantité de denrées tout à fait disparates en fonction des saisons. Et il arrivait qu’il n’y ait pas grand chose parce que la saison avait été mauvaise.

    Ce n’était pas un problème pour le fermier qui s’était servi en premier pour nourrir sa famille. C’était le problème de tous les improductifs qui avaient peur de ne pas avoir assez !

    Cela s’est particulièrement vu pendant la dernière guerre mondiale : les campagnes ont beaucoup moins souffert que les villes ! Et pour cause ! Comme disait mon grand père, agriculteur puis ingénieur agricole, le papier ça se mange pas !

    Puis sont arrivées les coopératives qui ont poussé les agriculteurs à la monoculture pour des raisons de rentabilités de marchés... beaucoup sont tombés dans le panneau.

    Après la vente aux coopératives au lieu de la vente directe celles-ci ont poussé les agriculteurs à utiliser les moissonneuses communes qui revenaient très cher et qu’il fallait payer en commun. Bien sûr c’était mieux quand le champ était grand et que la récolte était la même que celle du voisin parce que ça diminuait le temps de travail et donc le coût....

    Puis on en est venu à proposer les semenciers parce qu’àlors tous les champs pouvaient être ensemencé avec les mêmes graines et donc les récoltes seraient uniformisées, faciles à couper, faciles à engranger et que ça couterait encore moins cher...

    Tout ceci était des leurres parce que pour préparer ces fameux champs il fallait des tracteurs de plus en plus gros et efficaces dotés d’un tas d’instruments pour tout un tas de tâches.... et donc s’endetter.

    Une fois endetté il fallait s’assurer que la récolte serait au rendez-vous pour s’en sortir et si il y avait un risque de maladie.... les coopératives vous trouvaient vite fait bien fait la solution...

    Qu’avons nous à l’arrivée ? Une communauté de fermiers ayant totalement perdu leur indépendance inféodés aux coopératives et semenciers et ne pouvant sortir du piège que très difficilement.

    C’est de leur faute ! Sûr !

    C’est sûrement pas de la faute de ceux qui tiraient les ficelles en dessous de tout ce système !

    C’est à dire les gouvernements qui avaient intérêt à ce que cette frange de population restée libre ne puisse pas se révolter au vu de ce qu’on daignait lui payer le prix de son travail et se décide de ne plus rien envoyer aux villes...

    C’est pas la faute des coopératives (elles mêmes aux mains du système de la grande distribution) qui sous le couvert de rendre les choses plus faciles ont poussé les fermiers à s’endetter, puis ont baissé le prix d’achat des récoltes sous prétexte qu’il y avait surproduction.surproduction induite par leur façon de pousser à ce qu’une seule sorte de plante soit plantée sur de grandes surfaces la même année...

    Ce n’est pas la fautes des partenaires financiers qui ont aidé à l’endettement et ont profité de celui-ci ni des systèmes de plateformes d’achat qui baissent encore les prix d’achat et utilisent un système de rétro-commission pour récupérer en toute impunité une partie de l’argent versé parce qu’en situation de monopole du fait que les agriculteurs se retrouvent définitivement coupés des acheteurs potentiels...

    Non bien sûr !

    Vous ne pensez même pas que les paysans eux même sont tombés dans le piège de l’ultra libéralisme qui les pousse à s’endetter en leur promettant de pouvoir gagner plus alors qu’on leur baisse systématiquement le prix d’achat de leurs récoltes les obligeant à augmenter leur rendement pour pouvoir s’en sortir.

    Savez vous que les femmes de paysans ne peuvent plus rester à la ferme et sont obligées d’aller travailler par ailleurs par qu’il est parfois impossible de tirer deux salaires correctes d’une exploitation !

    Venez donc dans les campagnes pour voir ce qui s’y passe vraiment ! Venez donc en sud Vendée parler avec des gens qui se battent tous les jours pour que certains produits soient interdit.

    Niez donc que M. de Villier a été celui qui a fait interdire le Gaucho parce que les ruchers vendéens étaient détruits à plus de 50%. Le personnage est peut être sulfureux mais il s’est impliqué dans cette bataille et l’a gagnée !

    Venez parler avec tous ces gens qui triment du matin au soir et qui s’entendent dire que le prix du lait va encore baisser à l’achat alors qu’il continue à augmenter dans les magasins !!!!!

    En bref, vous l’avez compris, je ne suis pas d’accord avec votre généralisation et surtout votre procès des agriculteurs qui, je vous le rappelle, ont toujours été ceux qui ont nourri les autres et qui reçoivent pour cela bien peu de reconnaissance de tous les improductifs de ce pays !

    En dernier je vous dirais : venez donc cracher dans vos mains et travailler la terre......... vous le ferez sûrement beaucoup mieux que tous ces agriculteurs que vous accusez de tous les maux de la terre !


    • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 14:41

      Cher ami travailleur de bonne terre nourricière,
      Relisez bien mon pamphlet (notez aussi ce mot : « pamphlet ») et vous comprendrez pourquoi je mets tous les « paysans » (terme générique) dans le même sac.
      En outre, ma doctrine anti-spéciste et anti-zoophagie fait que je n’éprouve guère de sympathie pour le proxénétisme à l’endroit des animaux non-humains. Que les animaux comestibles soient en liberté (conditionnelle) ou en batterie industrielle (pire).


    • foufouille foufouille 6 octobre 2011 15:09

      tu tues bien carotte et tomate


    • mbdx33 mbdx33 6 octobre 2011 15:32

      @KAne85
      je partage entièrement tes propos et le style de ta réponse et cet article est calomnieux envers les paysans. Ils ne sont pas parfaits mais nous avons absolument besoin d’eux et ne méritent pas de tels procès d’intention.


    • pilhaouer 6 octobre 2011 15:48

      Cet article est sans doute excessif, en tous cas sera forcément perçu ainsi par les paysans.
      Je vis à la campagne mais n’étant pas paysan (ils disparaissent, au profit des gros producteurs, maîtres de la FNSEA, organisation nuisible), je l’ai communiqué à des amis, paysans engagés non productivistes qui répondront, je l’espère.
      Cependant le côté provocateur de l’article est salutaire.
      Sans stigmatiser l’ensemble des paysans, il est certain que beaucoup ont recherché l’enrichissement en devenant entrepreneurs et dans le monde capitaliste, effectivement, l’entrepreneur n’a plus le choix des moyens. (Ce fut identique dans les autres mondes : ouvrier, artisan, commerçant)
       La règle, c’est produire à tout prix, quelles que soient les conséquences, exploiter les hommes et la nature, tuer ou crever.
      Pourtant, dans l’industrie, comme dans l’agriculture des gens ont toujours tenté de s’opposer à cela . Je me souviens des paysans-travailleurs .
       Mais les GUILLAUME, GUYAU, LACOMBE et consorts veillaient à hurler plus fort au profit des gros entrepreneurs qu’ils ont toujours réussi à faire soutenir ... par ceux qu’ils ruinaient.
      Pour mémoire GUYAU est vice-président du Conseil économique, social et environnemental et le comble , Il préside le conseil de la FAO
      En Bretagne, GOURVENNEC lançait de petits paysans à l’assaut de la sous-préfecture de Morlaix, il deviendrait l’un des plus gros producteur de porcs, propriétaire de la Britanny Ferries et Président de la Caisse régionale du Crédit Agricole !
      Inutile d’insister sur les méfaits de l’agriculture productiviste en Bretagne cochonnière et bien cochonnée, ou il ne restera bientôt que de gros entrepreneurs agricoles.
      Une anecdote : ma voisine, agricultrice à la retraite avait un élevage industriel de dindes.
      Elle a lâché un jour : « je ne les aurais jamais mangées ».
      Je peux tout à fait comprendre ceux qui se sont laissé abuser, se sont endettés mais tout de même ... . Je ne suis sans doute pas plus courageux qu’un autre, mais il m’est arrivé de mettre en jeu mon emploi et mon salaire, donc ma famille, lorsque ce qui m’était demandé était inacceptable.

      Donc les responsabilités sont partagées, y compris par nous,« improductifs » ( smiley qui mangeons, parfois n’importe quoi, trop ou pas assez, ce qui permet aussi éventuellement aux paysans de se nourrir, parfois mal.

      "les agriculteurs qui, je vous le rappelle, ont toujours été ceux qui ont nourri les autres et qui reçoivent pour cela bien peu de reconnaissance de tous les improductifs de ce pays !"

      1. Qui classez-vous dans les improductifs ?

      2. Les agriculteurs nourrissent, certes, mais vous n’ignorez pas non plus que le fait d’exporter des produits subventionnés vers les pays d’Afrique ou d’Asie que le FMI et l’OMC ont forcé à abandonner leur production vivrière a des conséquences inverses.


    • kane85 kane85 6 octobre 2011 16:36

      @ pilaouer

      Je classe dans les improductifs toute personne qui ne manqueraient pas à la société s’il arrêtait son activité... intermédiaires, paperassiers de tous bords, rentiers boursicoteurs, politicards divers et variés.... a mettre là dedans tout le grand patronat puisant son salaire sur le vrai travail des autres... bref toute cette clique de sangsues qui serait incapable de survivre sans les milliers de productifs qu’ils exploitent !

      Question à se poser si on se retrouvait seul après un cataclysme : quelle est la personne que j’aimerais rencontrer qui m’aiderait à survivre : un banquier et un agriculteur ?

      Pour moi c’est tout vu !


    • pilhaouer 6 octobre 2011 18:57

      Merci de votre réponse .

      « improductif : toute personne qui ne manquerait pas à la société s’il arrêtait son activité », dites-vous.

      Il vaudrait sans doute mieux parler de travail productif ou improductif
      Au sens capitaliste, un travail productif est un travail qui génère du profit.
      Au sens éthique, un travail productif est utile.
      Nous sommes dans un système qui privilégie le profit et ne recherche l’utilité que si elle est monnayable.
      Vous conviendrez par exemple qu’utiliser la terre nourricière, rare, pour produire des agro-carburants est productif au sens capitaliste, improductif et pire nuisible au sens éthique.
      Un ouvrier d’arsenal est-il productif ou non ? Un artiste ? Un fabricant de jouets ?
      Un producteur de fruits immangeables pour Hypermarché ? Un « fabricant » d’algues vertes pour les plages dont le pouvoir d’attraction intéresse le commerce local.
       
      Bien sur que stigmatiser les paysans « en général » et seulement eux est absurde et réjouit les vrais manipulateurs de la FNSEA qui représentent des intérêts purement capitalistes et en aucune façon les travailleurs de la terre.
      Inversement, laisser entendre que seuls « les paysans » produisent le nécessaire ne correspond pas à la réalité : d’ailleurs, depuis cinquante ans les lobbies agro-industriels ont réduit le nombre d’agriculteurs dans des proportions considérables .
      Ces gens-là n’ont pas besoin de paysans, ils ont besoin de main d’oeuvre bon marché.


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 14:53

    Pourquoi je parle souvent de « paysans voyous » ?

    Y’a-t-il paysan et paysan ? Doit-on séparer le bon grain de l’ivraie ?

    Plutôt que de surenchérir dans le discours victimaire, mieux vaut se projeter dans la réalité sociale.

    Commençons par le début, soit par le Petit Larousse…

    « Paysan, anne 1. Personne qui vit à la campagne de ses activités agricoles. SYN. : agriculteur, cultivateur, exploitant agricole. (Ces synonymes sont souvent employés à cause du sens péjoratif du mot.) 2. Péjor. Rustre, lourdaud. » « Voyou. 1. Individu de mœurs crapuleuses faisant partie du milieu. 2. Garçon plus ou moins délinquant. » Le sens du mot a été élargi et on parle désormais de voyoucratie, d’états voyous, etc. Quant aux multinationales productrices des substances contaminantes et tueuses, elles sont parfaitement assimilables aux cartels d’une mafia dans la mesure où elles vendent de la mort prémédité et où elles jouissent de la protection de souteneurs que sont les maîtres du monde.

    Une liste très fournie de variations à connotations péjoratives du mot « paysan » dans le langage argotique témoigne du peu d’illusions que s’en fait l’opinion publique : beausse (quand riche, bourgeois, patron), betterave, boueux, bourbeux, bouseux, cambrousard, cambrousier, cambroussien, camplousard, campluchard, cané (quand riche), charrieur, croquant, cul pailleux, cul-terreux, debléman, gardeuse de vaches (paysanne), gardeuse d’oie (paysanne), glaiseux, guissiny, lessiveur de pétrousquin (quand voleur), monfal, niaqué (paysan indochinois et par extension, l’indigène), pacant, pallot, pante, parnet, patard, patate, pataud, paysan du Danube, pécore, pedzou, pégot, pélican, peloux, péouse, pèque, péquenot, pérou, pétrousquin, pétrousse, petzouillard, petzouille, pignouf, plouc, pue-le-crottin, raille, tafenian, terreux, trousquin, vaseux. « C’est l’hymne à l’amour ! »


    • kane85 kane85 6 octobre 2011 15:11

      Ok Tous à jeter !

      Cette façon de parler des paysans ne m’étonne pas du tout ! C’est la façon de mordre la main qui nourrit !

      Je ne suis pas victimaire, je suis réaliste ! Car QUI permet à toute la population du monde de manger ? ... LE PAYSAN !

      QUI crèverait de faim si ceux de France décidaient d’arrêter d’envoyer de la nourriture aux villes : LES NON PRODUCTIFS SANGSUES....

      Alors si vous n’aimez pas les paysans, ne vous en faites pas : ils vous le rendent bien !


    • pilhaouer 6 octobre 2011 16:30

      @ l’auteur

      Qu’est-ce que cet argument ?
      Une liste très fournie de variations à connotations péjoratives du mot « paysan » dans le langage argotique témoigne du peu d’illusions que s’en fait l’opinion publique !!!

      Si l’ouvrier est désigné par le bourgeois comme « pue la sueur » ,qu’en déduisez-vous ?

      Les expressions argotiques péjoratives désignant les colonisés et par exemple les arabes signifient-elles autre chose que la nécessité d’abaisser pour exploiter ?

      Je trouve aussi ridicule « d’aimer » les paysans ou les ouvriers que de les « détester » .


    • velosolex velosolex 7 octobre 2011 00:06

      « La main qui nourrit ! »
      On croirait du Giono ( non c’’est pas vrai Giono écrivait autrement mieux que ça, et lui avait bien compris ce coté panthéique de la nature )

      Arrêtez, vous allez nous faire pleurer, avec tous ces clichés d’un autre age !

      D’ailleurs, un pays comme la france n’est même plus autosuffisant au niveau de l’alimantation. Des miliers d’hectares servent au maïs,( cuture d’ailleurs dévorante d’eau) destiné à nourrir le bétail destiné à l’exportation.
      Le maïs, juste un exemple de rendement à haute valeur ajouté, mais absolument pas en adéquation avec nos ressources. Un exemple parmi d’autres...

      Il faut trois fois plus de surface agricole pour nourrir un homme avec une alimentation carnée, qu’avec des céréales. On va droit à la catastrophe finale avec cet encouragement à manger à l’américaine. Un pays qui fonctionne à la minute présente, avec l’assurance quelle s’en tirera toujours. Et que tout ce qui est bon pour la monnaie, est bon pour le pays....
      Un paramètre dont les lobbys se contrefoutent. Seuls les politiques pourrait développer un cahier des charges, une exploitation raisonnée des sols en fonction de notre avenir, et surtout celui de nos enfants.


    • barrere 7 octobre 2011 11:56

      t’es vraiment un ane toi ! ( et j’aime bien les équidés)

      relis les définitions, elles remontent a bien avant l’emploi de la chimie ! par contre cela prouve que le petite bourgeoisie dont tu fais partie à une sainte horreur de ce qui est sous ses pieds....c’est sale la terre.....


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 15:35

    Je ne suis pas le seul à espérer un Nuremberg de l’écologie pour juger tous les agresseurs de la biosphère, crimes absolus à l’endroit des générations futures parce que les dégâts sont irréversibles. La mort biologique des sols par l’agrochimie est par excellence LE crime contre l’humanité.


    • rastapopulo rastapopulo 6 octobre 2011 23:39

      (étant pour le bio et des eaux poissonneuses via de petit chalutiers qui raclent moins les fonds,) le « crime ultime » est pour moi les lampes basse-conso + énergies diffuses qui demandent plus de charbon pour le sillicium des celulles et l’acier des pâles car les 2 contiennent un polluant éternelle : le mercure qui inhibe la reproduction des vivants.

      Comme quoi le débat ne peut JAMAIS être remplacer par l’autoritarisme.


  • babadjinew babadjinew 6 octobre 2011 15:44

    Toujours PLUS partout alors pourquoi le monde de la terre serait il différent ?


    En attendant il n’y a pas que la conf que je salut. Pour les amoureux de la Nature et du Progrès voici des liens qui vont plutôt vers les circuit court.


     

  • mbdx33 mbdx33 6 octobre 2011 15:45

    Monsieur Tarrier, si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille.
    Un singe en hiver (1962) d’Henri Verneuil / Citations de Michel Audiard

    Arrêtez avec vos Nuremberg, les paysans ont fait ceux que le pays attendait d’eaux comme les ouvriers de Renault durant la guerre, etc.

    Stigmatiser les paysans et uniquement , c’est adopter un point de vue au ras du sol que vous prétendez défendre.

    C’est comme s’en prendre à un guichetier de la BNP ou de la Société Générale parce que la banque a des difficultés financières.


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 16:24

    Le travail des paysans voyous : http://www.youtube.com/watch?v=jp6R7lHmxSw


    • foufouille foufouille 6 octobre 2011 16:42

      regardes donc food inc
      tu verras qu’ils ont pas trop le choix


    • Croa Croa 6 octobre 2011 19:01

      « On a toujours le choix ...  »

      Non, pas toujours. Tous ont eu le choix mais ils n’avaient pas toutes les billes à l’époque. Le « paysan » d’aujourd’hui a un énorme et beau tracteur qui vaut une fortune de même que les énormes arroseurs qui pompent toute l’eau. Riche comme Crésus ? Oui mais riche esclave, généralement endetté !

      Nombreux sont les paysans conscients de la situation. Plus nombreux sont ceux qui haïssent l’écologie... Mais il en est toujours ainsi, rares sont ceux qui reconnaissent leurs erreurs, même celles de s’être fait avoir !  

      De toutes façons ces gens sont maintenant coincés. Pour changer ça il faut changer les règles. Les responsabilités sont donc essentiellement politiques, les solutions pour en sortir aussi.


  • kane85 kane85 6 octobre 2011 16:42

    Je classe aussi dans les improductifs les écrivains et autres faiseurs de comtes... il est bien d’en avoir dans une société qui vit dans le confort : c’est le petit luxe supplémentaire !

    Mais en cas de pénurie... ils ne servent strictement à rien ! Une bouche inutile à ,nourrir !


    • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 16:53

      Tu peux classer mon chéri, les retombées de l’écrivaillon seront toujours moins cancérogènes pour l’humanité, moins cruelles pour les animaux, moins dommageables pour les sols que celles du cul-terreux. Mais vous avez des circonstances atténuantes et souvent congénitales : il suffit de regarder des émissions poubelles du genre « L’amour est dans le pré » pour comprendre et compatir. Ce n’est pas une raison pour se venger sur les moutons et les pommes.


    • foufouille foufouille 6 octobre 2011 17:14

      meme que son ordi est bio
      laligne de telephone et edf aussi


    • roro46 7 octobre 2011 11:17

      "Je classe aussi dans les improductifs les écrivains et autres faiseurs de comtes... il est bien d’en avoir dans une société qui vit dans le confort : c’est le petit luxe supplémentaire !« 

      Ce que vous écrivez pourrait en effet être la preuve de l’inutilité de l’écriture, mais restons mesurés.

      Il y a toujours eu des écrivains et des conteurs - des artistes en général - dans la société ; et certainement pas uniquement depuis qu’elle est »confortable".


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 16:49

    « Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur Terre. » Hans Jonas


  • velosolex velosolex 6 octobre 2011 16:58

    Très bon article où il n’y a rien à rajouter.
    Brillant et vibrant hommage à la nature.
    Toujours les mêmes réactions négatives des gens soi-disant réalistes qui vous reconnaisseront jamais de parler du problème, avec leur paire de bottes aux pieds pour bien montrer que c’est eux la campagne.
    Sans parler des lobbys agissants dans l’ombre.
    Malgré ça, ils ont du mal à maintenir le niveau de déni....
    84 pour cent d’avis favorable, voilà la réalité des opinions qui s’inversent peu à peu, et n’acceptent plus ces belles images d’’Epinal, tout droit venues de Vichy, « Le paysan jardinier de la France... »
    Ouai, bon, que pensez d’un jardinier qui empoisonne l’eau du puits.
    Voilà qu’on ne l’a fait plus aux gens, qui savent maintenant qu’un cochon, on n’en fait pas seulement du jambon, mais que ça chie, empoisonne les cours d’eau, surtout quand leur nombre en Bretagne par exemple dépasse de loin le nombre d’habitants.

    Et voilà que les apiculteurs se réfugient maintenant en ville, là où leurs abeilles sont moins atteintes par la pollution, et les pesticides.


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 17:38

    Hey les péouses ! Je ne suis pas un citadin, j’ai toujours vécu à la campagne et à vos côtés et ce fut souvent pathétique. En Seine-et-Marne, dans le Sud-Ouest, dans les Alpes, dans les campagnes andalouses, des mois chaque année sur les hautes terres marocaines, je suis un mec du terrain, le pif collé à la strate herbacée et au microcosme. Alors, entre mauvais traitements des animaux et recherche des meilleurs rendements monoculturaux, merci d’avoir contribué au remembrement et à l’éviction de TOUTE la biodiversité. À gerber ! Quant aux soi-disants bio-machins, c’est du bluff à 90%, c’est élitiste et faut-il encore prouver que des fruits et légumes naturels peuvent pousser sur des sols pourris, pas loin des épandages d’intrants du voisin agriculteur gangster et militarisé.


  • barrere 6 octobre 2011 17:57

    il y a t il un agriculteur dans la salle ?

    parce que je vois presque exclusvement des gens bien nourris crachant dans la soupe, ne dépensant plus que moins de 20% de leur revenu dans leur nourriture au lieu de 50% apres guerre...........

    bientot vu la crise il va y avoir du monde dans ma cour........

    quant à l’auteur de l’article je l’invite à desherber à la binette un champs, au bout d’une semaine de ce régime il va aller demander 15 seances de kiné à la sécu.........

    il y a des régions entieres de polyculture élévage ou on emploie peu de produits. on retrouve les mêmes gas qui veulent interdire les estives pour préserver le biotope alors qu’il s’agit de l’elevage le plus sain entretenant la nature..........ah oui c’est vrai ils sont aussi pour la reforestation..........
    ma mere en 42 devait passer devant les chars allemands porte d’orléans pour traverser la zone et trouver du lait pour nourrir mon frere....voila une époque qu’elle était saine,air vivifiant, pas de chauffage, cuisine faite sur un poele alimenté avec des boulettes de papier..........

    la belle époque quoi !............elle va revenir .........moi je m’en fous je vais pas souffrir, vous vous pourrez toujours aller dans les médiatheques vous nourrir de films..............


    • kane85 kane85 6 octobre 2011 18:28

      Bonsoir barrere

      Petite fille d’agriculteurs dans le berry et la Vendée.

      Je vis en pleine campagne dans le sud Vendée dans un endroit où la confédération paysanne est dominante et dans un patelin où ils sont majoritairement écolos.

      Je cultive mon propre jardin sans aucun produit pour une récolte auto suffisante.

      Ce monsieur, s’il a vécu dans la campagne, n’a sûrement pas partagé la vie des agriculteurs... 

      Il doit avoir eu de gros problème de communication avec eux à un moment donné !! Car autrement on est à même de se demander pourquoi tant de haine ! smiley

      Quoi qu’il dise il ne fait sûrement pas son jardin lui même et il faut bien qu’il se nourrisse. S’il est végétarien, il lui faudra accepter qu’on produise du lait et des oeufs pour qu’il ait sa quantité de protéines animales journalière. S’il est végétalien... ben il faut bien qu’il trouve des légumes quelque part... A moins qu’il est réussi à ne se nourrir que de prana ! Et alors là chapeau !

      Je suis d’accord avec vous pour ce qui est de la crise : il risque d’y avoir du monde dans les campagnes !

      Comme vous aussi : quand les soucis seront là je ne souffrirait sûrement pas car je fais le jardin et échange pas mal avec le voisinage... et effectivement le papier ne se mange pas !

      Le monsieur qui dit qu’il est moins poluant avec son papier devrait se renseigner sur les dégâts occasionnés à la nature par les diverses industries papetières qui utilisent tant d’arbres, de colle, d’eau, de produits chimiques.... et j’en passe ! et qui rejettent une bonne partie des ces merdes dans les cours d’eau ! même le papier recyclé est gourmand en eau pour retriturer les fibres et les nettoyer ! Puis re colle et re produits chimiques.... Et on ne parle pas des encres utilisée pour imprimer, les produits pour relier...

      Non ! Il n’est pas pollueur le monsieur !


    • kéké02360 6 octobre 2011 22:29

      à mon avis quand le peuple va arriver dans votre cour ce sera pas pour vous demander la charité, priez pour ne jamais le voir de près le peuple car contrairement à ce que vous pensez vous pourriez souffrir !!!!! et cette fois ci vous ne pourrez pas dire comme pour la vache folle << je ne savais pas !!>> . c’est triste je ne peux même pas vous dire : << paix à votre âme >> 


      Pour ce qui concerne l’improductif Kouenne 85, je crois que s’il arrête d’écrire le monde ne s’arrêtera pas de tourner !!!!

      adios les céréal-killers smiley


    • velosolex velosolex 7 octobre 2011 00:52

      Kane

      On voit pas trop ce que votre arbre généalogique a à voir dans l’histoire.

      Je suis moi ausi petit fils de paysan, ma femme fille d’éleveur. Je vois pas trop ce que ça peut nous donner comme légitimité dans le débat. (D’ailleurs il y a cent ans, deux français sur trois étaient encore paysans....

      Ben non, on ne vote pas forcément avec son portefeuille, et il y a même eu pas mal d’aristocrates d’accord pour faire la révolution.

      Ainsi vous vivez dans le village d’Astérix « où la confédération paysanne est dominante, et dans un patelin où ils sont majoritairement écolos ! »

      Vous avez bien de la chance. La FNSEA d’habitude ne se fait pas doubler, surtout dans ces pays plutot conservateurs.

      Pour ce qu’il est des paysans, un tracteur ne fera pas forcément de vous un homme sympathique. Il en chez eux comme partout, des gens superbes et aussi des cons. Aussi on peut très bien comprendre qu’il peut exister des problèmes de voisinage avec un paysan, sans par ailleurs que l’on décrète qu’on n’a rien à faire à la campagne.

      Où il faut comme ailleurs savoir se faire respecter.

      Et c’est vraiment prendre les gens pour des cons, de croire qu’à la campagne, tout va pour le mieux du monde entre paysans ( problèmes de bordage, de POS, de baux......)

      Inutile de caricaturer les autres opposants, comme je le vois, en les transformant, sans savoir quoi que ce soit sur eux, en folkloriques babas, consommateurs de films, et ne s’étant jamais échiné sur le manche d’une binette. 

      En Bretagne, en début d’année, grosse mobilisation des élus pour protester contre cette campagne d’affichage dans le métro Parisien, à propos des algues vertes. Bien pacifique pourtant. On en pouvait plus de s’époumoner contre cette tentative de déstabilisation de la région, de son tourisme, et de l’accusation lancée contre l’agriculture....

      Elle n’aura servi qu’à braquer les yeux des médias que le fait, patent, de l’envahissement des algues vertes sur le littoral, et de leur danger potentiel, qu’il a fallu minorer, nier.....Jusqu’à malheureusement la mort de cette horde de sangliers.

      Alors oui, on peut trouver comme ça facilité dans la caricature, le déni, où je ne sais quel système de défense basé sur l’amalgame, le sophisme, comme cette histoire de bobos polluant la planète avec l’encre et les journaux qu’ils lisaient......Ca fait rire cinq minutes, ( là pour le coup , on se croirait vraiment dans un film parisien) et c’est surtout révélateur du manque d’arguments de gens cramponnés à des certitudes archaïques, refusant de bouger, et de voir le tsunami qui déferle. 


    • kane85 kane85 7 octobre 2011 09:58

      @ velosolex

      Ma généalogie me permet de dire que je sais ce qu’est un agriculteur pour avoir vécu une partie de mon enfance dans ce milieu et avoir eu la chance de connaitre mes deux grands parents (maternel et paternel) pendant assez longtemps pour comprendre beaucoup de choses. Tous les citadins ne peuvent pas en dire autant même s’ils se permette d’ouvrir leur grande gueule alors que pour eux les légumes ça pousse dans les super marchés !

      Ma critique viens en réponse à cet article qui met tous les agriculteurs dans le même sac et insulte toute la profession. Je n’ai pas pu m’empêcher !

      Vous ne croyez pas que le florilège de mots d’argot insultants et péjoratifs que l’auteur de cet article a mis en ligne après mon intervention correcte et argumentée n’est pas une caricature ?

      Je ne vois pas ma région si conservatrice que cela et puis n’est pas « ventre à choux » qui veut. Il faut être travailleur et honnête pour se faire accepter par les gens des campagnes de notre coin... Je dirais que c’est assez sélectif comme critères ! Si c’est ce que vous appelez être conservateur alors on l’est !

      Dénigrer et insulter n’aura de résultat que de vous trouver en face d’une fourche elle même tenue par un paysan déterminé qui vous dira fort probablement « casse toi pauvre con » et vous l’aurez bien mérité !

      Le village d’Astérix ! Est ce que ça aussi ça devient péjoratif ? Vraiment débile comme argument !

      Vous prenez vraiment les paysans pour des idiots justes bon à retourner la terre hein ! Et vous vous permettez de me faire la morale ? C’est vraiment pathétique ! Sortez donc un peu !

      Pour ce qui est de ceux qui disent qu’ils ne viendront pas demander la charité dans nos campagne quant ils seront poussés à y venir n’ayant plus rien à manger dans les villes. Je leur rappelle plusieurs choses :

      1) Que personne ne les a obligés à vivre en ville si ce n’est la facilité de vie et l’assurance d’un certain confort... cela ramolli pas mal vous savez !

      2) Il est bien plus facile de manier des papier qu’une binette ou une bêche mais on s’y fait beaucoup moins de muscles.

      3) Savez vous quelle quantité de fusils et de fourches (pour ne parler que de cela) il existe dans les campagnes ?

      4) Croyez vous vraiment qu’on ne saura pas vous recevoir ?

      5) Il faudra tout de même se faire une certaine quantité de km à pied (plus de voitures cause pénurie) pour arriver jusque chez nous avec, sur le chemin, pas mal de concurrents qui ne vous ferons pas de cadeau parce qu’ayant le même but ! Vous serez pas vraiment beaucoup à l’arrivé... Les loups se seront déjà mangés entre eux smiley

      Et pour finir les pissenlits c’est très bon, ils sont bios par chez moi parce que aucunes des terres alentour ne subissent de traitement (terres à vaches et voisins écolo)... mais je vous proposerais plutôt une bonne cure de tisane d’orties très bonne pour la santé, le foie, le sang, les os... et bien d’autres choses ! Quant à la soupe que l’on fait avec cette merveilleuse plante de la famille des urticacée c’est vraiment que du bonheur ! La forme pour pas un rond et surtout pas un médicament...  smiley

      Vous parlez de la pollution des terres ? Et que pensez vous de toutes les saloperies que les entreprises alimentaires ajoutent à tous les petits plat tout préparés pour les fainéants des villes ? Regardez bien la liste des merdes incluses et allez voir sur internet les effets de ces saloperies sur la santé !! Même les petits pots et petits repas que vous faites ingurgiter à votre marmaille en sont remplis !! Et c’est pas les agriculteurs qui les ont rajoutées celles là ! Que savez vous de leurs effets à long terme ?

      Vous parlez de pollution des terres ? Et si vous regardiez du côté de tous les médicaments qu’on vous fait avaler alors que la plupart sont de vrais poisons ? Les scandales fleurissent sur toutes ces cochonneries que vous avalez à longueur de journée pour éliminer le stress de vies débiles à courir au milieu des gaz d’échappement ! (qui bien sûr eux ne vos donneront jamais le cancer !). Le médiator ça vous dit rien ? Vous croyez vraiment que c’est le seul ?

      Vous parlez de pollution des terres ? Et si vous vous intéressiez un peu à la pollution générée par les usines diverses et variées ? Si vous regardiez du côté des raffineries ? Si vous posiez la question de savoir si vous participez pas à la grande destruction de la terre en utilisant de l’électricité produite par du nucléaire qui, comme chacun sait, est absolument sans danger hein ? Et si vous alliez renifler le pot d’échappement de votre 4x4 que personne ne vous a poussé à acheter mais qui fait si bien devant votre maison ? Pas polluant lui n’est ce pas ?

      Vous avez trouvé votre bouc émissaire : C’est les agriculteurs qui polluent et détruisent les terres ! Ben voyons ! C’est si facile !


    • barrere 7 octobre 2011 11:41

      la nourriture est une arme.

      on va s’en apercevoir vite


    • kane85 kane85 7 octobre 2011 12:25

      @ Barrere

      Exact : la nourriture est une arme !

      Les villes s’en sont aperçues pendant la dernière guerre et les affameurs du FMI en sont très conscients.

      Faut pas se demander pourquoi des entreprises comme Monsanto essaient d’avoir la main mise sur toutes les semences de la terre : quand on a la main sur la nourriture on tient le monde entier !

      En cas de pénurie fait pas bon de se trouver dans les endroits non producteur de nourriture !


  • Aldous Aldous 6 octobre 2011 18:09

    Les normes ne servent pas à protéger les populations mais à protéger les industriels contre les recours...

    Il faut radicalement changer les industries chimie-agro-alimentaire avant que le taux de fertilité de fasse disparaitre les humains qui ne seront pas morts de cancer.


  • Yohan Yohan 6 octobre 2011 18:21

    Je me souviens d’une discussion avec un agriculteur bourguignon qui regardait son champ. Le voyant peu en forme, je lui demande si tout va bien. Il me dit en substance qu’il n’a plus la foi, que son champ est pourri des saloperies déversées par lui, la faute à l’agriculture productiviste, à Bruxelles qui déforme son métier et à lui-même pour avoir accepté toute cette chimie pour enrichir au final son banquier et s’offrir une belle cuisine moderne.


  • Yohan Yohan 6 octobre 2011 18:46

    Bien sûr, on ne peut pas non plus mettre tous les agriculteurs dans le même sac comme si tous ne regarderaient que leur petit profit. Mais quand même, il y a des pourris parmi eux.
    Un éleveur de porc breton qui nous louait son gite à la ferme nous avait offert de la viande de porcelet, un jeune mort prématurément. Curieux, je demande à visiter son installation, porc de batterie, pas très enthousiasmant sur les conditions de vie des bêtes. Il me dit alors que lui ne mange pas de cette viande là, qu’il a son petit élevage personnel pour sa consommation courante. Du bio, nourri au pré, pas comme ceux là me dit-il. Voilà tout ce que j’exècre chez ces eleveurs. Ils nous font sciemment bouffer leur merde mais eux se préservent car ils savent fort bien ce qu’ils font. Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, mais ça interroge sur la mentalité de ces gens.


  • Anonymous Republic Punisher Robert de Nowhere 6 octobre 2011 21:34

    Des solutions locales pour un problème global !


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 22:00

    Pile-poil à l’instant sur Arte !
    Enième émission du genre depuis plus de 20 ans…
    On ose y montrer des cultures bio dans l’apartheid sous plastique d’Almeria, on se moque de qui ? Toute cette région a ses sols et ses eaux empoisonnées, faut d’ailleurs voir la gueule de la tomate « naturelle » en question. S’ils n’y mettent plus ou moins de biocides, ou qu’ils y pratiquent une lutte biologique, l’environnement bioclimatique, lui, est overdosé !
    http://www.arte.tv/fr/242,dayPeriod=evening.html#anchor_4139252


    • barrere 6 octobre 2011 22:27

      t’as tout compris !

      et on fait comment pour alimenter ton assiette ? des produits que tu acheteras pas car trop cher vu les charges sociales ?

      qu’est ce qu’il y peut l’agri français dans ton histoire de tomates sous baches ?

      se crever encore plus le cul ?


    • perlseb 6 octobre 2011 23:08

      On fait rien barrere : TINA, il n’y a pas d’autre alternative, ou c’est ça le progrès.

      Faire des enfants, accepter de se nourrir avec des produits empoisonnés, et espérer (!) un jour avoir assez d’argent pour s’acheter des produits moins dégueulasses : donc la morale de ce raisonnement, c’est de travailler à gagner un max (dire oui au système) pour un jour ne plus faire partie de la masse que l’on achève à petit feu.

      On peut aussi chercher à travailler le moins possible dans le système actuel et à construire autre chose dans le temps libre que l’on se crée. Mais il faut avoir un peu plus de courage et voir un peu plus loin que l’argent, présenté à tort comme le moteur de la vie sur terre.


    • Croa Croa 6 octobre 2011 23:51

      Oui, ce n’est pas normal. Je présume que certains à Almeria doivent avoir le bras drolement long pour décrocher le label bio ! En plus ses fruits ( les tomates sont des fruits, scientifiquement parlant) sont bien trop beaux pour être honêtes, le vrai bio ayant toujours des défauts.

      En plus on trouve des tomates et autres légumes bio hors saison dans les supermarchés. Pas très clair tout ça !

      Finalement le vrai bio n’existe qu’au jardin, si on le veut bien ! (Aussi par les AMAP.)


  • LE CHAT LE CHAT 6 octobre 2011 22:20

    Au moins un paysan se suicide chaque jour dans notre pays , France Telecom , c’est le paradis pour un paysan !


    • barrere 6 octobre 2011 22:34

      oui et en fin d’article la vidéo de madame lambert, cette salope !

      voir wiki


    • kéké02360 6 octobre 2011 22:42

      << un paysan se suicide chaque jour >> et dans ceux qui restent il y en a de plus en plus qui sont stériles grace aux pesticides,çà va devenir difficile de transmettre l’exploitation de père en fils, mais bon, la Fédé saura bien leur trouver un fils adoptif génétiquement modifié sponsorisé par un grand semencier smiley


  • Lorelei Lorelei 6 octobre 2011 22:36

    La logique la raison et l’éthique veut que l’on ne se vente pas aux groupes type pharma et chimiques ses types tuent sans aucune vergogne via les vaccins qui sont ok sans les additives comme le formol etc...mais les gens ne savent pas ça, ce ne sont pas les vaccins qui sont dangereux par exemple mais ceux qui est mis en plus, le poison qui tue et apres cela crée un amalgame entre vaccin et danger et c’est fait expres en realité pour empecher que l’on dise ce qu’est le vrai probleme et c’est pareil avec l’agriculture etc...


    • rastapopulo rastapopulo 6 octobre 2011 23:45

      Notons au passage que rien n’interdit d’avoir une société d’instruits scientifiquement qui par nations tenteraient des solution différentes pour mieux les comparer. ..

      Ah si l’interdiction du protectionnisme (social, environnementale,...), habilement cacher devant le capitalisme qui sert de paratonnerre. 


  • storm storm 6 octobre 2011 22:53

    salut,

    techniquement, l’agriculture est responsable du monde dans lequel on vit

    si on était restés chasseurs-cueilleurs, rien de tout cela ne serait arrivé (regardez les populations primitives qui ont pour ainsi dire pas évolué depuis des millénaires et qui sont dans une boucle infinie avec la vie sur terre, ou dit autrement, leur environnment)

    après, pour être plus pragmatique, c’est à chacun juger ses actes et son mode de vie, car comme on dit, les plus fous sont ceux qui suivent les fous... et croyez-moi, les fous, c’est pas ce qui manque


  • perlseb 6 octobre 2011 22:58

    Les paysans d’auhourd’hui n’aiment effectivement plus la terre, et ne respectent ni le végétal ni l’animal. Ils aiment l’argent avant tout, le matériel (tracteur, quad, 4x4...) et la course au gigantisme (toujours plus ou le progrès perçu).

    Mais ceux qui travaillent dans l’industrie avec l’obsolescence programmée (réfléchir pour concevoir des objets peu durables par vice ou marketing, dans l’objectif indéboulonnable de la consommation et du profit) n’ont pas plus de morale (ouvriers compris car la consommation gaspilleuse de l’ensemble, c’est leurs emplois).

    Quant à ceux qui travaillent dans le tertiaire à brasser de la paperasse parfaitement inutile, qui ne tient qu’au fil inepte d’une complexification douteuse (fiscalité, lois sociales, comptabilité, normes à respecter et informatique qui va avec tout ça) que l’on fait passer pour du progrès, ils n’ont pas de morale non plus.

    Le système actuel est « parfait » dans la mesure où tout le monde est effectivement coupable, chacun obligé de travailler pour rembourser ses dettes et nourrir ses enfants (où comment l’insouciance mène à la soumission et à la compromission).

    Mais nous avons toujours le choix. Pour ma part, je me rappelle encore, lorsque je travaillais dans cette société inepte, dire à mes collègues de bureau lorsque l’on mangeait : cela serait parfaitement idiot de faire des études complexes et de ne pas avoir à manger à midi. Et bien je ne croyais pas si bien dire. C’est parfaitement idiot de faire des études pour se faire empoisonner tous les jours. Depuis, j’ai arrêté de travailler et me suis mis au jardin. Je ne pense pas que je réussirai à être auto-suffisant, mais je limiterai autant que je peux mon empoisonnement.

    Il n’y a pas à attendre de changement de la part des politiques (corrompus), ou du peuple (révolution ou un tour pour rien : tout le monde préfère l’espoir (idiot) et l’inégalité et la soumission qui l’acompagnent à l’égalité). Le changement, c’est d’abord soi.


    • barrere 6 octobre 2011 23:21

      quel gigantisme ? un mec qui a sa tondeuse à moteur sur sa pelouse est plus mécanisé que le plus gros des agris !
      3.5cv pour 1000 m2.........fais le calcul ça fait 35cv ha ! ...350cv pour 10 ha .....3500cv pour 100ha !!

      j’ai un tracteur de 58cv pour 20 ha ! je te laisse faire la division pour ramener aux 1000 m2 du début............58/ 200=..............

      sinon ok pour la recherche de l’auto suffisance mais tout le monde ne peut pas le faire


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 23:21

    Avant la révolution néolithique, l’avènement de l’agriculture sédentaire et de l’élevage, les hommes – cueilleurs-chasseurs – prélevaient leurs aliments dans une Nature non domestiquée. Ce mode de vie, respectivement décliné aux ressources à portée de main, où l’on ne prend pas « tout », pouvait suffire à quelques dizaines de millions de Terriens (3.000 ans avant J.-C., nous n’étions pas 100 millions…). Cette économie parcimonieuse ne se maintient plus que chez les derniers peuples natifs, dont le futur est désormais largement hypothéqué par l’insolence et l’insouciance de notre diktat. Seule une agriculture à grande échelle, mécanisée, dopée par des intrants chimiques de synthèse, à la fois rentable et destructive, cyniquement non-durable, est susceptible de maintenir en vie nos 7 milliards de concitoyens planétaires. Pour satisfaire aux exigences promises pour 2050, tant par les économistes que par les démographes, il conviendra de doubler l’actuelle production. Même en renonçant (enfin !) à la consommation carnée, honteuse et ruineuse à tous les points de vue, tout le monde sait que c’est impossible, a fortiori sans les dits engrais et biocides. Notre alimentation est pour l’essentiel assurée par des graines azotées, dotées de réserves glucidiques sous forme d’amidon (forte teneur en énergie, présence de protéines, de calcium et de vitamines), comme les céréales, par ailleurs d’une conservation et d’un transport aisés. La première façon culturale, celle des antiques civilisations jusqu’à la Chine encore récemment, correspondait à une agriculture biologique à laquelle contribuaient les paysans selon un taux populationnel de 80 %, associant un dur travail physique (musculaire), tant humain qu’animal, esclavagiste pour l’essentiel, ainsi qu’à une fertilisation organique du sol par fumure naturelle. La lutte contre les parasites était aléatoire et empirique, les ruines et les famines récurrentes (« Une année bonne, et l’autre non… »). Rien à voir avec l’actuelle vue de l’esprit du bio élitaire, articles raffinés d’une filière privilégiée qui se joue inconsciemment de la réalité des choses. Si les champs de quelques hautes terres ou d’agroécosystèmes oasiens ne sont pas stérilisés, ce n’est pas par respect éthique, mais prosaïquement par manque de moyens financiers. Et tant la santé que la longévité de ceux du Sud, qui vivent loin de l’agrochimie, n’ont rien à envier à celles des consommateurs de fruits et de légumes pollués du Nord, sauf que pour les premiers il n’y a guère de professeur Belpomme pour communiquer les misères des interactions environnement-santé à leurs gouvernants. Cette polyculture médiévale s’est maintenue à nos portes jusqu’à la moitié du XXe siècle, comme ce fut le cas dans les campagnes alsaciennes ou dans le centre de la France.


    • barrere 6 octobre 2011 23:27

      mais non ! pas du tout !

      suffit déja d’aiderpar exemple les pays sous developpés en leur fournissant le matos qui pourrit chez nos concessionnaires en les remettant en état !
      en ce moment il y a une déprise énorme dans certains coins ou la culture est plus difficile avec une reforestation spontanée........

      tout est question de prix et de cout de production, et si on veut faire passer l’alimentation au dernier plan pour favoriser l’industrie de l’ipad.........


    • rastapopulo rastapopulo 6 octobre 2011 23:51

      Vision qui omet les changements climatiques (c’est très à la mode culpabiliser les gens sur une stabilité du climat sans les méchant bonshommes) !!!!!!!!

      L’être humain a bien failli disparaitre lors des glaciations et nous avons été obligé de domestiquer la nature.

      Le bien et le mal sont des notions subjectives fassent à des données empiriques. L’agriculture chimique est un acte de survie digne des périodes de glaciations. Cela ne s’oppose pas à la vie en soit.


  • Michel Tarrier Michel Tarrier 6 octobre 2011 23:26

    Le bio, ça n’existe pas !

    Si l’on considère que la FAO avait déjà déclaré, dans un moment de cynique lucidité, que la planète pouvait nourrir l’entièreté de sa population en culture biologique, puis que dans la ligne, l’ONU vient de suggérer que la production alimentaire mondiale pourrait doubler en dix ans grâce aux techniques naturelles de l’agroécologie dispensée de chimie et de pesticides, on ne peut qu’en conclure que nous avons été abusés depuis plus d’un demi-siècle, le temps nécessaire pour une intoxication inutile de nos paysages, de notre biodiversité et de nos corps. Crions au crime, à l’imposture et à la trahison, indignons-nous ! Il faut demander des comptes, avec l’appui de la FAO et de l’ONU. Prenons Jean Ziegler pour conduire la bataille ! Soyons immensément naïfs, comme toujours !

    Nous pourrions, tout de même, nous interroger sur une scandaleuse inversion des valeurs. Pourquoi en sommes-nous arrivés à ce que le bio, c’est-à-dire le naturel, le bon, le salutaire, le « normal » nous soit proposé comme le rare, l’exceptionnel, l’inaccessible, le hors de prix ? Une amnésie citoyenne, ajoutée à un décervelage médiatique, doux ingrédients de nos démocraties, nous permettent d’accepter un des plus criminels détournements, opéré au fil d’une décennie par le système des fieffés intérêts agrochimiques. C’est ainsi que la merde létale offerte comme plat courant nous semble légitime et qu’il nous paraît parfaitement logique qu’une saine nourriture soit taxée d’un bonus. Tout un chacun est depuis belle lurette rompu, non seulement à la fadeur et à la médiocre qualité d’un fruit ou d’un légume, mais aussi à la dangerosité révélée de sa consommation. La pomme du Paradis perdu et celle de la sorcière de Blanche Neige ont peut-être leur rôle à jouer dans l’inconscient de cette conception. Alors, au royaume des obèses obsédés par l’anorexie, on courbe l’échine et on se bâfre. Et on se dit qu’il faut avoir les moyens pour manger sain, qu’il faut aller faire ses courses on ne sait où pour ne pas se faire avoir, que c’est un privilège de retrouver le goût de la tomate, la saveur de la pêche, qu’il est normal qu’un fruit acheté le midi soit pourri (ou vomi) le soir.

    De l’écu à l’éco… Recourir au vocable bio, c’est faire acte de blanchiment vert. Comme s’il y avait deux catégories d’automobiles, celle des véhicules tueurs pour pauvres gens et celles des fiables pour l’élite. Il en est d’ailleurs un peu ainsi ! Comme dans tous les domaines. Ou comme si tous les fruits et légumes d’un pays étaient irradiés suite à un nuage radioactif et que pour continuer les ventes, on les offre avec une ristourne proportionnelle à l’irradiation. Les plus chers seraient les moins dangereuses.

    Il faut retrouver les vraies valeurs et en finir avec cette inversion orwellienne de la réalité imposée par des fabricants de mort qui s’annoncent comme des producteurs de Vivant ! En ce cas, ne conviendrait-il pas de militer pour la suppression de la mention bio (AB) parce que la Nature est bio par définition et que c’est la condition naturel d’un produit de la terre et du terroir et d’exiger, en revanche, l’apposition sur tous les produits « industriels » de l’agriculture chimique (AC) les mentions « trafiqué, suspect, susceptible de nuire à votre santé et à votre environnement ! »

    La réinvention du bio

    Je suis littéralement obsédé par cette notion d’imposture, je ne mangeais que du bio du temps avant-Grenellien de mes grands-parents ! Ils ont pourri notre nourriture pour nous la restituer propre comme un privilège. C’est absolument facho et antidémocratique. Carla Bruni et Madame Obama donnent l’exemple en se faisant livrer du bio auquel les gens de la vie courante n’ont pas aisément accès. Comme si le crime était normal et qu’on signale - hors de prix - du pacifique.

    Bien sûr que je suis favorable au recours du bio, mais je suis aussi conscient que c’est une réinvention perverse du capitalisme vs économie verte. Mes grands-parents mangeaient bio comme monsieur Jourdain faisait de la prose. Il a donc fallu passer par la case « poison chimique » pour retrouver le naturel et le baptiser biologique. Existerait-il des végétaux non biologiques ? Un certain nombre d’agriculteurs ayant peu ou prou abandonné le chimique et opté pour l’organique sont du type nouveaux Cathares. Ils se font plaisir en tenant un discours moralisateur mais le bio n’est pour eux qu’une nouvelle cible. Aucune dévotion, aucune sincérité n’y préside. C’est le coup du saint derrière lequel préside seulement l’appât du gain.

    J’ajoute que le bio est toujours équivoque puisque nos sols sont empoisonnés, je l’ai dit et répété, d’un cocktail de 100.000 molécules irréversiblement « perdues et irrattrapables ». Quand on connait un tant soit peu les interdépendances écosystémiques, on sait qu’il n’y a pas de cloisons étanches dans la Nature. J’ai un potager bio et mon voisin vient d’épandre un herbicide systémique : dois-je assassiner ce con et aller en prison à vie ? Où est la démocratie si pour ne pas manger de la merde il faut mener des enquêtes oiseuses, lire des étiquettes illisibles et payer un gros prix ?

    Et puis… Au-delà des effets d’annonces auxquels se doivent la FAO, l’ONU et autres entités à double jeu, pensez-vous que l’on va pouvoir nourrir 10 milliards de sapiens avec des produits du sol cultivés naturellement, selon les usages d’un temps pas si ancien (années 1960) où nous étions 2 ou 3 milliards ? Presque toutes les terres fertiles sont occises et il ne nous reste plus qu’à cultiver des horreurs transgéniques ou de la pathologie vivante hors-sol, hors-saison et hors-raison pour assurer la sécurité alimentaire à telle multitude de bouches, y compris celle du milliard de gens qui crèvent la dalle et ont d’autres soucis que de lever le petit doigt en l’air sur des marchés snobinards de connards privilégiés.

    Avant de nous plaindre sur la bouffe mortelle, il ne fallait pas sombrer dans ce putain de capitalisme, dans un système où l’on n’hésite pas à spéculer sur les sols, les famines et les sécheresses. Et surtout : il ne fallait pas surpleupler la planète ! Quand on est cinquante dans un ascenseur prévu pour douze, on ne se plaint pas s’il se casse la gueule. Nous sommes donc plus ou moins condamnés à ingérer de la bouffe mortelle. Sauve qui peut !


    • rastapopulo rastapopulo 7 octobre 2011 00:02

      J’ai répondu en bas à votre tare conceptuelle. Vous êtes un esprit parfait qui veut donc logiquement imposer toutes sa perfection aux autres. En soit rien de différent du control freak actuel que vous pensez combattre.


  • velosolex velosolex 6 octobre 2011 23:29

    La FAO a déterminé qu’il suffirait d’exploiter 30 pour cent des terres en friche sur la surface du monde pour permettre à tous de ce nourrir, avec des produits issus de l’agriculture biologique.

    Les gens adeptes de l’alternatif ne sont pas des rêveurs ni des citadins incultes, bobos, rêveurs, comme certains internautes, dont on se demande si la main des lobbys ne gouverne pas leur propos, d’ailleurs, tant cela semble cousu de fil blanc !.
    Lobbys sur la défensive hargneuse !

    100 000 enfants victimes du cancer chaque année en Europe. Car bien sûr, l’alimentation, la mal-bouffe, en rapport avec cette agriculture du désastre, prédatrice, est à mettre en cause.

    Les cancers s’est vrai voient surtout leur progression s’intensifier sur les populations ayant moins de moyen de s’acheter des produits sains. Le propre d’un programme politique d’envergure mettant à bas la plupart des pratiques actuelles garantirait une amélioration des conditions de vie pour tous, autant que de l’emploi.
    Il est renversant de voir des gens soutenir une forme d’agriculture dont ils sont victimes. Est-ce par ignorance ?
    Quatre ou cinq groupes de distribution actuellement se partagent le marché de la distribution, faisant leur prix, imposant leur loi. On le voit bien tout se tient. Pouvoir, médias, tout se beau monde travaille à maintenir le couvercle fermé.
    Encore bravo à l’auteur de le soulever.
    Mais il y une formidable colère qui commence à monter dans ce pays.
    Cette propagation des indignes en est bien la preuve.


    • rastapopulo rastapopulo 6 octobre 2011 23:56

      Désolé mais c’est la dispersion organisé sur d’autres sujet (haine de l’énergie, dépopulation, non-partage des technologies, CO2phobie,...) plus rentable niveau autoritarisme qui rend impossible la progression vers le bio.

      Même l’auteur à son petit dada malthusien pour bien disperser les efforts et ne rien obtenir de valable sur les vrais sujets. 


  • Ariane Walter Ariane Walter 7 octobre 2011 00:17

    Michel,

    ce que vous dites me paraît la logique même. Trop d’habitants sur cette planète qui veulent manger comme si les pommes et les poulets tombaient du ciel. hé non. Oui, l’agriculture , pour obtenir de forts rendements a été bernée par les industriels de la surproduction. Il faudrait distribuer des tickets de rationnement et interdire la viande plus d’une fois par semaine. Et curieusement ,les gens se porteraient mieux ; Que c’est bizarre.
     Vos contradicteurs sont de mauvaise foi.
    mais vous avez énormément raison et je crois que c’est ça qui est énervant.
    Courage !


    • kane85 kane85 7 octobre 2011 10:22

      Ariane, je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait que l’on mange beaucoup trop. Mon mari et moi en avons fait l’expérience en Inde où la chaleur nous pousse à manger moins et où la nourriture est végétarienne. Les laitages et les oeufs fournissant l’essentiel des protéines animales.

      D’un autre côté je me permet de réagir fortement à l’article car l’auteur met tout le monde dans le même sac et insulte toute une population sans distinction aucune.

      Quant on le lui fait remarquer sa réponse est une suite de mots argotiques et péjoratifs pour désigner les paysans ! ...

      Il jette tout (à se demander ce qu’il mange) et ne croit même pas qu’il puisse y avoir des endroits où les produits chimiques sont peu ou pas du tout utilisés !

      Quoi que l’on dise son discours ne change pas d’un iota. Il n’y a aucune communication.

      L’auteur me semble assez mono maniaque. Il ne tape QUE sur les agriculteurs ! Tout cela est irrationnel et un peu trop facile à mon goût !

      Vous dites qu’il a raison ? Soit ! Qu’il ait raison si ça lui fait plaisir et puisque le contredire semble relever de la mauvaise foi !

      Qu’est ce que ça peut me faire après tout ? Je suis sûre de la valeur de ce que j’affirme après tout !

      Comme disait le sage : si ce que l’on dit de toi est vrai pourquoi te mettre en colère puisque c’est la vérité ? Si ce que l’on dit de toi est faux, pourquoi t’énerver puisque tu sais que ce n’est pas la réalité ?

      Très bon conseil que je vais suivre de ce pas en laissant les autres méditer sur les nourritures enrichies de merdes d’additifs, les pollutions divers des industries variées, les médicaments mortels et autres joyeuseries qui ne sont pas du tout du fait des paysans ! mais sait-on jamais ?


    • Croa Croa 7 octobre 2011 22:41

      « Trop d’habitants sur cette planète qui veulent manger comme si les pommes et les poulets tombaient du ciel. »

      FAUX ! 
      Ce n’est pas parce qu’un commerce marche qu’il y a désir.

      Et si nous en sommes là c’est bien à cause du « commerce libre et non faussé » (ils parlent plutôt de « concurrence » et leur priorité ce sont les « affaires ») et parce que les règles de l’OMC ne se discutent pas ! L’écologie, elle, se discute... Ainsi nous pouvons être assuré qu’elle n’avancera pas.

      Cette manière de rendre les pigeons responsables est fallacieuse. Ne leur faisons pas cadeau de reprendre leur rhétorique !


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 octobre 2011 06:42

    Je suis fondamentalement d’accord avec l’auteur et Vélosolex qui résume bien l’affaire.

    Les niaiseux qui nous la joue victime (on leur mord la main qui nourrit) en disant que les exploitants agricoles (je fais le distinguo avec paysan) ont fait ce qu’on leur disait de faire devraient se rappeler que c’est précisément la leçon de Nuremberg : les nazis ont obéit. Ils ont fait ce qu’on leur disait de faire, notamment dans les camps d’extermination.

    Etaient-ils coupables ?
    La réponse est OUI. Complètement, totalement, à 100%.

    Nul n’est dégagé de l’exigence morale de ne pas nuire à autrui par le simple fait qu’il fait ce qu’on lui dit de faire ou ce que tout le monde fait.

    Bien entendu les lobbies chimistes, les politiciens sont tout aussi coupables avec une bien plus grande responsabilité encore.
    Et les citoyens qui ne voulaient pas savoir et qui continuent encore actuellement de faire confiance à leur politiciens pour protéger leur santé n’ont sans doute que ce qu’ils méritent.
    Mais au moins ont-ils longtemps eu l’excuse de l’ignorance.

    Les exploitants agricoles (comme les chimistes et les politiciens et les experts scientifiques à leur soldes) savaient, depuis le début.

    Quand je cueillais les pommes près de Montpellier, il y a une bonne trentaine d’années, je me souviens que le propriétaire, sympathique, chaleureux, bienveillant, chrétien engagé, nous expliquait très honnêtement qu’après avoir mis son traitement phytosanitaire sur ses pommes, il lui était interdit d’aller sans protection dans le verger pendant deux semaines. Mais le 15e jour, les pommes étaient cueillies et distribuées sur les étals.
    Il savait qu’elles étaient empoisonnées car dans la nuit entre le 14e et le 15e jour, il ne se passe rien dans la pomme, elle garde bien tout le poison qu’elle contient.
    Ainsi, malgré un haut niveau de conscience dont je peux attester, il acceptait d’être un rouage de cette machine de mort. Pour la bonne raison qu’il savait que ce qu’il faisait était « légal ».
    Il n’avait rien à se reprocher au regard de la loi.

    Mais, il faut y insister, il est ressorti de Nuremberg que nul n’est disculpé parce qu’il a obéit ou qu’il s’est conformé à une norme en vigueur dès lors qu’il sait commettre un crime contre l’humanité.

    Et l’empoisonnement en conscience du bon peuple, de la terre, de l’eau, de l’air, des ses propres enfants et de tout le vivant, relève bien, à mon sens, du crime contre l’humanité.

    Il y aura un jour un procès citoyen de l’agrochimie et chacun devra y prendre sa place. Celle des exploitants agricoles apparaîtra alors comme équivalente à celle des allemands et de leurs collaborateurs ayant contribué à l’Holocauste.

    Les résistants qui, dans la marge et dans l’adversité, se sont battus contre les institutions, sans subventions pour défendre une agriculture respectueuse de la vie, de la nature et des hommes seront reconnus comme des justes. Ceux-là nous ont nourris. A ceux-là nous pouvons être reconnaissants.

    Quant aux autres, il eût mieux valu qu’ils n’existent pas. On se serait très bien débrouillés sans eux comme on va vite apprendre à se débrouiller dans quelques temps, quand toute cette merde d’agriculture empoisonneuse va disparaître avec l’économie du pétrole.


    • kéké02360 7 octobre 2011 10:03

      @ Sabine

      à mon sens aucun mot ne devrait être tabou, à moins que certains mots soient privatisés !!!!!?

      Ton commentaire est hors sujet, simplement guidé par la main du système ultra libéral destructeur, curieux que tu biaises pour éviter le débat sur la dictature des lobbies agricoles ............

      Puisque tu abordes le sujet, j’espère que tu condamnes tout de même le génocide Gazaoui, que tu es d’accord par justice pour la restitution aux palestiniens des terres volées par israel .

      La question de l’accès à l’eau , à la terre, à la nourriture est vitale pour tous les citoyens de la planète , les pollutions et pesticides n’épargnent personne, les coupables doivent être jugés smiley


    • barrere 7 octobre 2011 10:42

      tu as ramassé des pommes ?..........tres bien

      et maintenant dans la vie de tous les jours on te présenterait au supermarché des pommes véreuses ? tu en achète ?

      un camembert dont la date est dépassée.. tu l’achètes ? un yoghourt...........pareil... tu l’achètes ?

      un saucisson ...pareil........ tu l’achètes ?


    • Michel Tarrier Michel Tarrier 7 octobre 2011 18:13

      Un point Godwin !


    • kéké02360 7 octobre 2011 22:03

      @ Sabine

      Vos réponses sont stéréotypées, c’est votre shoah ! elles montrent à l’évidence ce que vous êtes.

      Je n’ai pas besoin de votre autorisation pour utiliser le terme génocide / privation de terres dans le cadre de la morbidité agricole dénoncée dans cette article !

      Quand au fait, question respect, que vous réduisiez l’Holocauste au seul peuple juif est pour le moins CURIEUX .........

      Je revendique comme beaucoup de citoyens du monde la reconnaissance de l’ Etat Palestinien avec la restitution de leurs terres et de leur eau afin que les palestiniens puissent pratiquer une agriculture respectueuse de leur environnement comme ils l’ont toujours fait.


    • barrere 8 octobre 2011 11:30

      message adressé à luc laurent salvador....... :=)


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 octobre 2011 13:00

      Non, non, il ne s’enfonce pas.
      Et il n’est pas tout seul.
      Je suis tout à fait d’accord avec lui.

      Si vous voulez faire la leçon à qui que ce soit sur la référence à l’Holocauste, je pense que vous pourriez trouver plein de censeurs merdiatiques qui en abusent.

      Pour ma part, je ne vois pas en quoi j’ai pu faire un hors sujet. J’ai donné un ordre de grandeur de la gravité que constitue l’empoisonnement de la biosphère par le lobby des pesticides et leur chiée de politiciens asservis.

      Et je l’ai fait en référence à ce qui « fait référence » en matière de mise à mort froide et cynique de populations humaines.

      Notez bien que c’est vous qui parlez des juifs. Moi je ne l’ai pas fait.
      Kéké02360 a donc bien raison de vous remettre à votre place comme il le fait.

      Je ne vous connais pas mais si je peux tenter un conseil, je dirais, cessez de flattez votre parano, prenez conscience de votre niveau de projection et encore une fois si vous jugez qu’il faut à présent laisser en paix les victimes de l’Holocauste, attaquez vous à ceux qui en ont fait une industrie et pas au citoyen lambda qui en fait un usage aussi légitime que, je crois, pertinent.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 octobre 2011 13:10

      Désolé, je ne sais pas pourquoi mon précédent message s’est retrouvé là où il se trouve à présent (juste au-dessus j’espère !).

      Il devait faire suite au dernier message que Sabine adressait à kéké02360 où elle lui disait qu’il s’enfonçait tout seul.

      Voilà, j’espère que celui-ci va bien se placer... !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 octobre 2011 13:13

      ah, ça y est, j’ai compris, c’est le mur du cent que j’ai franchi à l’insu de mon plein gré... smiley


  • babadjinew babadjinew 7 octobre 2011 07:49

    Votre constat est sans appel et vrai ! C’est même encore pire dirais-je. Les sols contaminés à ces merdes pétrochimiques sont morts !Plus rien n’y pousse sans ces merdes, et c’est un drame ! Vous oubliez aussi de parler de la main mise sur les semences, qui de fait rend toutes les populations de la planète dépendante et à la merci des semenciers ! C’est terrible, c’est ignoble, et c’est une catastrophe que cette manière de nourrir l’ensemble des ptit quidams humains.

    Mais, là où je ne vous regnoins pas, c’est qu’on ne peut jeter l’anathème sur les agriculteurs, les paysans ou autres exploitants agricoles. Pourquoi devraient ils être des saints quand nous sommes des démons ! Un homme restera toujours un animal quel que soit sa profession, et son stupide moteur est depuis bien trop de millénaires maintenant toujours plus !

    Alors oui, jetons l’anathème, mais commençons par nous même. Que toutes les personnes tirants subsistance de l’énergie nucléaire cesse d’y travailler. Que tous les petits comptables et petits guichetiers des banques quittent ces banques assassine. Que les petits quidams fassent de même dans la pétrochimie, dans la presse aux ordres, dans l’éducation moribonde où l’on apprend plus à réfléchir, etc.. etc..

    Alors oui votre constat est sans appel, mais vos cibles ne sont pas plus coupables que d’autres, c’est un système happé par des « énergies sombres » à tous les niveaux qu’il vous faut et nous faut combattre.

    FAUT QUE CELA CHANGE ! WE ARE THE 99% !


    • babadjinew babadjinew 7 octobre 2011 07:57

      Vous oubliez aussi de parler de la main mise sur les semences, qui de fait rend toutes les populations de la planète dépendante et à la merci des semenciers ! 


      Sorry, vous oublier de signaler l’interdictions de d’échanger, de vendre voir de conserver de vraies graines. 

Réagir