samedi 12 mai 2012 - par Georges Yang

Mais pourquoi vont-elles si souvent pisser à deux ?

Vous avez probablement remarqué que lorsqu’un petit groupe prend un verre dans un bar, dine au restaurant, s’amuse en discothèque ou assiste à un austère meeting dans une quelconque salle des fêtes, il arrive un moment où les femmes se rendent aux toilettes. Contrairement à la plupart des hommes, elles le font très rarement seules, le plus souvent elles y vont à deux. Comme si l’expédition menant de la salle au lieu d’aisance était une opération risquée en terre inconnue et hostile, nécessitant une présence tierce rassurante. Et pourtant, les chiottes d’un dancing, c’est très loin des zones tribales de la frontière du Pakistan ! Cela dit, le déplacement ne semble pas si dangereux que ça, car sinon, malgré la dévirilisation actuelle des mâles, elles demanderaient l’assistance d’un homme pour les protéger de toute mauvaise rencontre. Or, elles ne le font pas. La femme ne demande à l’homme de l’accompagner aux toilettes publiques que lorsqu’elle accepte ou désire aller tirer un coup furtif pour donner du piquant au quotidien du couple. Mais avouons-le, cette situation érotique est bien rare et le plus souvent, la femme va pisser accompagnée, pour ne pas dire escortée d’une amie, en sachant que tout élément féminin, même vague connaissance, fera l’affaire. Or, il semble, (il n’existe hélas pas de statistiques fiables sur le sujet) que passé un certain âge, la femme rechigne moins à aller pisser seule dans un lieu public. Au restaurant, on assiste quelquefois à des tablées de femmes ménopausées participant à un repas de retraitées organisé par le comité d’entreprise. Et là, nombre de mamies se lèvent l’une après l’autre en fin de repas et voient moins la nécessité d’y aller à deux. Cette constatation laisse supposer qu’il existe bien une origine de type sexuel de femme encore en activité dans la création de ces binômes féminins mictionnels. Il est aussi très rare qu’une mère aille pisser avec sa fille au restaurant.

Quelle composante sexuelle allez-vous vous demander. Si vous ne vous le demandez pas, l’intérêt porté pour cet article devient caduque et vous pouvez aller lire autre chose plus en harmonie avec vos préoccupations. Eh bien, on pourrait penser à une peur archaïque plus ou moins consciente du viol. Les toilettes sont un lieu de vulnérabilité, car pour y assouvir un besoin, il faut ouvrir sa ceinture, baisser son pantalon ou relever sa jupe, donc se mettre en position de fragilité et de vulnérabilité face à un prédateur éventuel. Or, toutes les femmes raisonnables en ont cependant conscience ; l’agression sexuelle dans les toilettes d’un lieu public est rare, pour ne pas dire exceptionnelle, surtout si l’endroit est plein à craquer, qu’il existe des videurs et que les toilettes sont séparées très souvent pour les femmes et les hommes. Il est évident que la plupart des femmes hésiteraient à baisser culotte si un homme trainait devant le lavabo, l’air hagard, mal rasé et les yeux exorbités. La présence d’une autre femme se voudrait donc rassurante, cette dernière servirait de rempart, de protection, de « femme » de guet surtout si la porte ferme mal. Cette peur est donc plus fantasmée que réelle.

L’autre dimension de nature sexuelle se retrouve au niveau oral. Combien de femmes vont uriner à deux pour avoir un moment d’intimité et de complicité et papoter en se repoudrant ! C’est le moment et le lieu idéal pour sortir des conseils sentencieux, se plaindre ou faire des confidences. « Méfie-toi de Christophe, c’est un dragueur. Il te tourne autour et quand il t’aura baisée, tu n’en entendras plus parler » ou alors plus intime « Mon mari me baise comme un con, on dirait qu’il pense à autre chose » ou encore plus inquiétant « Tu devrais te méfier de Corine, c’est une salope ! Elle tourne autour de ton mec que ça en devient gênant ». Par contre, elles ne s’isoleront pas des mâles pour se demander s’il vaut mieux miser sur Bouygues que sur les ciments Lafarge et encore moins pour se poser la question « Et toi, tu as voté Hollande ou Sarkozy ?  ». Pas besoin non plus de partir à deux pour dire que Poutine a plus de charme que Ben Laden, par contre concernant Paul et Robert….

Et puis il y a les demandes délicates qui ne peuvent se faire à table devant une présence masculine. Il faut bien s’en éloigner pour demander un Tampax de secours, loin d’oreilles indiscrètes. Remarquez cependant que lorsque la femme est seule ou uniquement en couple, elle prend son courage à deux mains et va pisser toute seule. On peut tout de même se demander si quelques timorées ne se retiennent pas de peur de s’aventurer isolées vers un lieu qu’elles ressentent comme potentiellement dangereux. Celle qui s’éloigne vers les toilettes le téléphone à la main a par contre souvent de bonnes raison d’y aller sans être accompagnée.

Les hommes en général pissent seuls saufs les buveurs de bière qui discutent en lâchant un jet en groupe dans le caniveau contre un arbre, quand ils ne ponctuent pas leur miction d’un pet sonore ou d’un rôt guttural et synchrone. L’homme, quand il veut faire un aparté, une confidence, poser une question délicate à un ami ne va pas pisser avec lui, il sort fumer dehors pour refiler discrètement des capotes ou du liquide à un copain, quand il ne s’agit pas de tenir un propos salace. Seuls quelques homos qui n’en peuvent plus d’attendre et veulent s’embrasser ou se frotter subrepticement la tige vont aux toilettes ensembles pour ne pas choquer les hétéros par des caresses publiques trop appuyées. Sinon, il s’agit de deux mecs qui vont se faire un rail ou un fix, l’un surveillant pendant que l’autre est en train d’opérer en toute discrétion.

Le dragueur qui se respecte et ne veut pas se faire remarquer en faisant des cercles concentriques, l’œil aux aguets dans une boite de nuit à la recherche d’une proie pour la nuit, sait que le meilleur endroit pour repérer des femmes est de se placer à une table ou un siège juste devant l’entrée des toilettes. Elles y passeront toutes à un moment donné et c’est plus discret pour faire un repérage que de tourner en rond dans la boite ou le bar en scrutant le verre à la main

Malgré tout, le fantasme ou le risque réel du viol à proximité des toilettes est pris très au sérieux par les organisations internationales en charge des camps de réfugiés. Que ce soit les organisations de Nations-Unies, les programmes soutenues par l’Union Européenne ou l’aide américaine, tous ceux qui se préoccupent de ce problème dit de genre ont identifié le danger. Au point que des guides de recommandations préconisent un éclairage suffisamment intense autour des latrines pour minimiser le risque d’agression sexuelle. Personne n’a fait jusqu’à présent la remarque à ces experts de la condition féminine, que l’éclairage, même pour les hommes est avant tout un excellent moyen de ne pas se pisser sur les chaussures et de voir ce que l’on fait quand on s’essuie. Les causes et lieux de viols sont multiples dans les camps de réfugiés et ce n’est pas une petite loupiote ou même un néon qui va dissuader une intention criminelle. Le violeur guettera sa proie ailleurs, quand elle ira chercher de l’eau ou du bois de chauffage.

Pour conclure, disons que ces mictions féminines à deux sont pour de nombreux hommes un mystère aussi inexplicable et secret que le contenu du sac à main des Dames. Mais on peut toujours aimer sans comprendre, il en va souvent des femmes comme de la poésie !



121 réactions


  • brieli67 12 mai 2012 10:12

    Les caméras de surveillance , les caméras cachées :

    pas de données sur ce phénomène singulier ? 

    un grand Merci Docteur pour ce cours d’anthropologie d’un autre âge, d’autres lieux.

    • Georges Yang 12 mai 2012 10:25

      Les femmes allaient déja à deux aux toilettes bien avant les caméras !
      Par contre les Japonaises ont une peur bleue qu’on les entende pisser et les créateurs de sanitaires présents au salon de Yokohama présentent des modèles avec jet d’eau continu et récupération de celle-ci en système de recirculartion pour éviter le gaspillage tout en couvrant le bruit de la miction
      Un grand fantasme dur à réaliser doit être de convaincre une Japonaise de l’écouter pisser
      Qustion simple:celui qui écoute une femme pisser peut-il être assimilé à un voyeur ? 


    • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 12 mai 2012 14:35

      Je confirme, pas mal de mes amies tirent la chasse en continu pour ne pas qu’on les entendent


    • Georges Yang 12 mai 2012 17:16

      Mais pourquoi donc les Japonaises ont-elles cette phobie d’être entendues ?


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 17:24

      En fait elles pissent d’ une main ...


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 17:29

      Vu  que les su chient , elles veulent pas ajouter à la gène ...


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 10:39

    Avez vous eu un ordre de miction de la part d’ Agoravox ?


    • Georges Yang 12 mai 2012 10:46

      Miction impossible face aux complotistes ! A propos, comment pissait Hoxard Hughes, on pourrait demander au spécialiste ! Dans le film, il se lave les mains de façon névrotique


    • Fergus Fergus 12 mai 2012 11:46

      Bonjour, Capitaine.

      Il ne l’avouera pas, mais Georges Yang a bel et bien, sur AgoraVox, le statut de « chargé de miction ».


    • Georges Yang 12 mai 2012 11:49

      Fergus
      Vous qui aimez la musique et y consacrez des articles de fond, pouvez-vous nous dire l’origine de l’expression ? « pisser dans un violon »


    • Emmanuel Aguéra LeManu 12 mai 2012 16:58

      ... Alain Rey suppose que le verbe pisser n’est apparu, par plaisanterie, qu’en remplacement d’un verbe comme souffler ou siffler. La locution d’origine aurait alors été souffler dans un violon (dont on trouve effectivement une utilisation dans un numéro de l’Apiculteur de 1901), action dont l’inutilité est flagrante lorsqu’on sait que souffler dans une flûte ou une trompette permet effectivement de produire de la musique, mais qu’avec un violon, le résultat devient tout de suite nettement moins probant. click.
      Mais ça ne dit à combien on peut s’y mettre.


    • Georges Yang 12 mai 2012 17:18

      Merci pour la réponse, pisser dans une contrebasse demanderait un débit excessif à moins de « travailler » en équipe


    • Fergus Fergus 12 mai 2012 23:47

      Bonsoir, Georges.

      Rien à ajouter au commentaire de Bernard (que je salue).


  • Constant danslayreur 12 mai 2012 10:57

    Bonjour,

    La terre est toute rikiki comparativement au soleil, ça je le savais déjà.

    D’un autre côté, pour une virée week-end jusqu’à notre soleil, il est fortement suggéré non seulement de faire le plein, mais aussi de s’armer d’au moins un ou deux jerricans supplémentaires pour espérer échapper à la panne sèche, aucune station d’essence n’ayant été construite tout le long des 151 millions de kilomètres qu’il faut se coltiner.

    C’est tellement loin ce bled perdu, qu’il serait à pas moins de 8 mn lumière, dit autrement, si le soleil s’éteignait et mourrait de sa belle mort maintenant, on continuerait comme des cons, à croire qu’il est toujours là et même à ressentir ses bienfaits post-mortem pendant 8 longues mn après son trépas.

    Qu’est-ce que c’est loin ça… Mais ça aussi je le savais.

    Par contre ce que je viens d’apprendre, c’est qu’une autre étoile dite « le cœur du Scorpion » était assez grande pour contenir intégralement notre soleil, notre terre … ainsi que la totalité de la distance qui les sépare.

    Pardon un besoin urgent … smiley


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 11:26

    @Par Constant danslayreur


    Erreur , Constant ,

    Sur la route menant au soleil au kilomètre 75,5 millions il y a un 
    Monoprix -Uniprix-Saloprix .tenu par Yvan .

    Yvan de l’ essence avec plomb 
    Yvan des accessoires de jardin et 
    Yvan du matériel électronique .
     Mais surtout il a un rayon diérutique contre ceux qui ont du mal à pisser .

    • Constant danslayreur 12 mai 2012 11:53

      Même pas vrai, Tati Ed vous confirmerait qu’ileclerc qu’au carrefour avenue du messie et rue biconde, au beau milieu d’auchamps de blé, c’est non pas un monoprix qu’a ouvert mais une halle Al aux chaussures même que le patron s’appelle La fayette et qu’il épate encore la galerie du haut de ses 90 printemps. 

      Tout ça pour dire que pour y trouver chaussure au pied de votre diésel, c’est tintin total, par contre aucun souci pour y déposer ses shell voire son bilan, même que des nanas extra quoique terrestres sont louées à la talon minute, pour accompagner Madame, si le cœur lui en dit, que la vessie veut bien, que les reins se débloquent et que la prostate de Monsieur ne s’en mêle pas.

      PS : J’ai vérifié... Hollande veut vraiment marier les homos, Obama aussi d’ailleurs... l’humanité est sauvée smiley


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 12:05

      Ce mariage homo n’ aurait pas pu avoir lieu du temps de l’ homo sapionce , 

      maintenant qu’ il est érectus ils s’ unissent .



  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 11:27

    Haward Hughes avait la maladie de la cabine téléphonique , c ’est pour ça .


  • Fergus Fergus 12 mai 2012 11:52

    Bonjour, Georges.

    A la fois amusant, et pas si léger que cela, cet article analyse bien, à mon point de vue, les raisons souvent inconscientes, de ce comportement.

    A propos de miction féminine, je constate que ni les restaurants d’altitude, ni les grandes salles de concert n’ont compris que ce passage obligé nécessite de mettre à disposition de la cilentèle plus de cabines pour les femmes que pour les hommes. Résultat : des queues interminables chez les femmes. C’est particulièrement vrai au sli où ces dames doivent souvent se battre avec une combinaison récalcitrante.

    Cordialement.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 12:03

    Bonjour Fergus , 


    Je n’ ai pas réagi à votre article hautbois n’ ayant pas entendu cet instrument 
    en concert soliste .

    Yang est chargé de miction car le chemin entre l’ ingurgitation et l’ expulsion
    est semé de voies certes pénétrables par un côté en fait même de plusieurs 
    pour la raison qu’ il faut avoir étudié les lanternes .

    En effet pour faire la lumière dans les vessies il faut une source d’ éclairage .

    Bien à vous .


    • Georges Yang 12 mai 2012 12:11

      Rocla
      Ca me fait penser au sketch de Francis Blanche et Pierre Dac
      Monsieur a trop tendance à prendre sa vessie pour une lanterne
      - Et alors ?
      Il se brûle !


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 13:01

      Je vois ,  Monsieur Yang est hindou , son père est un dur !


      Il est  de l’ Inde  du côté de Chateauroux .... smiley



  • Georges Yang 12 mai 2012 12:47

    Dans le cas présent, Diogène avec sa lanterne aurait dit : « Je cherche une femme » à la sortie des toilettes


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 13:14

      Les femmes ne l’ aimaient pas trop , elles disaient où y a Diogène y a pas 

      de plaisir .

      Il vivait dans l’ Hérault  ascète . Dormait dans une jarre avec Jean-Michel .
      C ’est lui qui disait «  Ôte toi de mon soleil »
      Il aimait bien Alexandre et ses salades de macédoines .
      Il mendiait auprès des statues pour s’ habituer au refus .
      Le stoïcien Epictète lui montra ses attributs .
      Lire chez Wiki l’ histoire d’ un gus qui a réussi sa vie .

  • francesca2 francesca2 12 mai 2012 13:02

    Parce que c’est joli, parce que ça tisse des liens et parce que c’est un de nos privilèges...aucun homme ne peut encore dire avec légèreté  « Pierre, je vais aux toilettes, tu viens avec moi ? » 



  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 13:19

    Coucou Fancesca 2 , 


    Nous les hommes on va aux toilettes accompagnés d’ un membre de 
    notre famille donc ...


  • zadig 12 mai 2012 13:20

    Bonjour Georges,

    J’ai deviné comment vous avez remarqué ce petit manège,
    Tout simplement en reluquant en permanence les dames présentes
    dans votre champ de vision.
    J’ai remarqué aussi que à plusieurs reprises vous parlez de viol.
    Un phantasme !

    J’ai un regret, celui de ne pas trouver dans votre article un chapitre sur le contenu
    des sacs à main féminins.

    Cordialement


    • Constant danslayreur 12 mai 2012 13:28

      « J’ai un regret, celui de ne pas trouver dans votre article un chapitre sur le contenu
      des sacs à main féminins. »

      Moi M’sieu, moi m’sieu, j’ai vérifié le jour où je cherchais la clé paumée par ma moitié, eh bien un sac féminin, tenez-vous bien et tenez-vous le pour dit, ça contient tout l’essentiel des indispensabletés exhaustives et existentielles d’une vie de nana.
      SI Môssieu.


    • ARMINIUS ARMINIUS 12 mai 2012 19:23

      Le sac à main ! Bon sang mais c’est bien sûr ! C’est pour se faire tenir leur sac qu’elles doivent y aller à deux, l’équipement des toilettes étant souvent réduit au minimum, pas de porte manteaux et pas question de poser l’objet compagnon sur un sol douteux ! Le sac à main servant à la fois de trousse de premier secours ou de dernier recours ( par rapport à ce film ou l’héroïne vomit dans son sac, faute de mieux !) pas question de s’en séparer ! D’autant que des compagnons mâles intentionnés pourraient venir y prélever ( ça c’est vu) ou y rajouter quelque chose ( ça c’est vu aussi dans les orgies carabines...) Donc rien de mieux qu’une bonne copine (attention, aucun rapport étymologique avec copain celui avec lequel on partage le pain !).


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 mai 2012 13:26

    Bonjour Georges,exellent,Me suis souvent posé la question !


  • bakerstreet bakerstreet 12 mai 2012 13:37

    Nous déambulions dans l’east end, quand nous vîmes deux silhouettes de femmes, passant sous un réverbère, se hâter vers un terrain vague.

    « Good heavens ! Ne regardez pas, me dit Holmes ! Me retenant par le bras
    Mais il était trop tard.
    J’avais vu les deux femmes relevant leur jupe, s’accroupir lestement.
     Et la lune qui brillait ce soir là, n’avait pu que mettre en valeur deux paires de fesses aussi blanches que ce bon vieux astre suspendu au dessus de nos têtes.
     My god ! Des fesses ! Que dieu me pardonne, mais il me faut bien les appeler ainsi.
     Holmes, le grand homme, qui m’a fait le dépositaire de ses mémoires, m’a toujours recommandé d’être exact en tout.

     » Mais pourquoi vont-elles si souvent pisser à deux ?« 

    C’était bien Holmes. Tout son esprit tendu vers la résolution du moindre fait étrange, ne fuyant aucunement ce que tout homme de la gentry dénommerait shocking au plus haut point.

     »C’est une question très délicate, mon cher Watson.
    Je me garderais bien d’enfreindre votre domaine médical« .

    Il est vrai que certaines affections de la sphère intime peuvent perturber le jeu social des individus. Pour ma part, je n’avais jamais voulu traiter ce genre de cas, et même en Afghanistan, je n’avais jamais voulu soigner un de nos horses guards ayant pris une balle dans les parties honteuses.
    Alors ne me parlez pas des femmes !

     »Il se pourrait dis-je, que le jeu de ce Jack The ripper, qui déambule depuis quelques temps, en trucidant les femmes, laissant derrière lui de petits tas de chair, oblige ces créatures à se protéger mutuellement, au moment d’assouvir leurs besoins naturels !« 

     » Si elles vont pisser ensemble, c’est tout simplement qu’elles ont bu ensemble !
     C’est Elémentaire, mon cher Watson !
    Regardez l’enseigne du pub d’où elles sont sorties.
     On y vend les bocks de stout les plus larges de Londres !
    Tous les hommes sont les mêmes. Avec les mêmes besoins. A Londres ou à Berlin.
    Et je suis sûr que vous verriez le même spectacle à Paris, autour du Fouquet’s, qui est une taverne populaire semblable à celle-ci."


  • Constant danslayreur 12 mai 2012 13:39

    En fait la splication est toute simple, la nana prise d’une envie aussi de s’épancher est sur le point d’aller aux waters quant elle s’avise que la copine restée à table pourrait très bien cette gnalope :

    · Dire du mal d’elle et des deux kilos rikikis qu’elle n’arrive pas à perdre
    · Draguer son jules, lui faire de l’œil, du pied ou des deux
    · Faire son intéressante et séduire ces cons de mecs qui ne demandent que ça

    Tout bien réfléchi, elle décide alors de lui demander de l’acompagner, histoire de garder un œil sur elle, voire les deux. Tétout.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 13:55

    Et où y a épanchement y a synovie .


    La Haut Tseu .

  • Pyrathome Pyrathome 12 mai 2012 13:56

    Les délires ondinistes d’un matraqué libidineux......
    Vaste question existentielle !!!
    En fait, on a vraiment envie d’uriner sur un tel galimatias de psychologie à trois balles....
    Pitoyable !!...


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 14:04

    Normale cette intervention , lui c ’est dans la merde qu’ il aime se rouler 

    il a pas l’ habitude ... smiley

  • arobase 12 mai 2012 14:04

    quand plusieurs mâles se promènent dans la campagne, et l’un d’eux s’écarte pour vidanger, les autres en font généralement de même. 

    d’ailleurs en toscane, on dit :« un toscan ne pisse jamais seul ». ça mériterait un article « masculin » cette fois. smiley

  • zadig 12 mai 2012 14:05

    A Georges Yang,

    Pour améliorer votre technique de drague un truc :

    1 ) Choisir un groupe de femmes ( de préférence avec une connaissance )
    2) Tenir à cette personne un langage du genre 
     « Je suis au courant .... , je pense que tu n’en reviens pas »
     ( faire en sorte que la conversation soit captée par d’autres femmes)
    3) Aux demandes de précisions, répondre par des trucs du genre :
     .Désolé c’est un secret, je pensais que tu étais au courant.
     .Je comprend maintenant que la chose devait rester secrète.
     .Même toi, tu ne pourras pas me faire parler.
     Etc
    Et voila la ligne est lancée, les touches ne vont pas tarder.
    Et quelquefois le résultat risque d’être surprenant.

    Mais attention en sortir sans dommage risque d’être difficile ...

    Cordialement

    Ps : Mesdames, j’ai un gilet pare balles
    ,


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 14:06

    le jour où Morice et sa descente de lit auront de l’ humour les poules

    rouleront en Cadillac .

  • Georges Yang 12 mai 2012 14:07

    Pyrathome, Morice, Le Gus sont des bassets qui ne pissent pas assez haut pour m’atteindre


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 14:11

    Ah c ’est pas eux qui mouriront de plaisir ... smiley


  • Vipère Vipère 12 mai 2012 16:03

    Bonjour à tous
     
    Georges Yang, 

    Cafter ainsi sur la manie des filles à aller par deux à l’endroit où même le roi va à pied !
     
    Même qu’on se parle à travers la porte, pour couvrir, les bruits naturels produits par le relâchement de nos sphincters ! c’est mieux que le confessional !








  • lulupipistrelle 12 mai 2012 16:08

    Erreur : j’accompagne toujours ma fille aux toilettes...

    Et j’ai une explication, mon explication : les filles vont aux toilettes à deux, parce qu’il reste toujours dans un coin de la tête, l’idée qu’un sale type puisse vous coincer dans ce lieu...
    J’imagine qu’avec l’âge, on ne pense plus être une proie.

    PS : Quand mon fils était pré-pubère, je l’accompagnais également aux toilettes, et mêmenous préférions les toilettes « femmes », sans qu’aucune de mes congénères n’y ait jamais trouvé quoi que ce soit à redire... D’ailleurs, je n’ai jamais fait mystère de ma motivation.


    • njama njama 12 mai 2012 17:23

      « les filles vont aux toilettes à deux, parce qu’il reste toujours dans un coin de la tête ... »

      ou un vieux réflexe.
      transmis de mère en fille ?
      Marie Rouanet (dans « Nous les filles ») relate cette anecdote de l’école des années 50 qu’elle a connue, où les cabinets étaient alignés dans la cour de récréation avec des portes battantes impossible de verrouiller de l’intérieur.
      C’est là qu’intervenait « la bonne copine », celle qui tenait la porte des cabinets ! pour se garder des espiègleries des garçons.


    • lulupipistrelle 12 mai 2012 18:27

      Dans les années cinquante, il n’ y avait pas d’école mixte... mais c’est vrai qu’il y a toujours eu ces copines qui tenaient la porte...le besoin d’intimité en ce lieu, la pudeur vous surprennent ?
      Il n’ y a qu’en URSS que j’ai jamais vu des toilettes collectives, avec les cuvettes alignées parallèlement dans un même espace, sans la moindre intimité.

      Dans les années soixante-dix... j’ai fréquenté pendant 5 ans un Lycée de garçons, dans lequel il n’ y avait pas de toilettes pour les quelques dizaines de filles , sauf dans les vestiaires du gymnase, mais les filles y avaient cours à d’autres heures que les garçons...


    • lulupipistrelle 12 mai 2012 18:29

      PS : le vieux rêve .... n’existe que dans la tête des mecs...les filles ont leurs propres fantasmes, assez éloignés du pipi-caca...


  • Al West 12 mai 2012 16:47

    Quel bon article, on ne s’ennuie pas en lisant : rythme et drole.
    Pourquoi autant de votes negatifs ?


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 mai 2012 18:13

      Quel bon article, on ne s’ennuie pas en lisant : rythme et drole. 
      Pourquoi autant de votes negatifs ?


      Il y en a ils ont la prostatite... smiley

  • Deneb Deneb 12 mai 2012 16:56

    « Mais pourquoi vont-elles si souvent pisser à deux ? »
    Attendez, je consulte mon mictionnaire.


  • easy easy 12 mai 2012 16:59

    Je trouve que Lulupipistrelle nous offre une piste intéressante.

    Si l’on convient que c’est très souvent les mères qui accompagnent les enfants aux toilettes (déjà à la première période des couches) que ce sont souvent elles qui accompagnent les vieux au petit coin (pour la seconde période des couches), bref, si l’on convient que ce sont souvent les femmes qui sont désignées et qui s’auto désignent pour gérer les problèmes intimes, on trouvera déjà moins insolite que deux femmes de 30 ans aient le réflexe de s’accompagner aux toilettes.

    Si ça se trouve, ce n’est pas le bavardage qui les conduit à s’y rendre à deux mais l’inverse.
    Oeuf poule, poule oeuf, les deux choses allant de paire, l’intime physique et l’intime verbal partagé entre filles formeraient leur comportement particulier.

    A remarquer alors que les hommes ne relèvent cette particularité des filles que sur ce point chatouilleux du pipi à deux au resto. Le fait que ce soit presque toujours les femmes qui s’occupent de torcher les mômes ou de leur filer à boire en pleine nuit, ça les étonne nettement moins. 


    Il a également été abordé la question du bruit des mictions.
    Le sonomètre est formel, celui des filles est nettement plus bruyant que celui des hommes est silencieux (en ne considérant que le bruit d’éjection, hors impact final). Cette grande différence de niveau sonore qui est liée à leur différence morphologique va à l’encontre de l’image de douceur et de discrétion qu’on aime leur accorder, y compris concernant le bruit des pieds sur le sol quand elles marchent (hors effet des semelles ou talons durs, pieds nus ou en chaussettes donc). 
    Elles se rendent très bien compte de cette anomalie imagière quasiment impossible à régler et en sont d’autant plus gênées. Surtout les femmes censées pratiquer le pas glissé très silencieux.

    Quand on aime se faire appeler Libellule, Fleur de Lotus ou Poussin et qu’on fait un bruit de vache quand on pisse, c’est fort contrariant.



  • Yohan Yohan 12 mai 2012 17:06

    Très bonne question Georges, que je me suis personnellement souvent posée. 

    J’ai ma petite idée là dessus. Le papotage et le repoudrage, éternelles mamelles de la féminité, imposent devant le miroir une interaction. Le maquillage déborde-t-il, ne fait-il pas trop pute, cette jupe est-elle par trop boudinante ? 
    Bref !... tellement de questions cruciales et complexes que seule une comparse peut aider à élucider dans un espace adapté et strictement réservé à la gente féminine smiley.

  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 mai 2012 18:07

    Les femmes aiment aller aux toillettes à deux afin qu’en papétant,tirer des plans sur la cuvette !!


  • njama njama 12 mai 2012 18:41

    Pourquoi les hommes urinent-ils debout ?
    miction spéciale ?
    Prochain article de l’auteur Yang t’sait tout ?


  • Vipère Vipère 12 mai 2012 18:57

    Njama, nous livre de bonnes pistes !

    Peut-être que certains et certaines d’entre vous se souviennent de ces toilettes avec une porte qui permet de voir par en haut et par en bas !

    Les chenapans de mon école se glissaient en dessous de la porte, pour regarder les filles qui faisaient « leurs comissions » (la petite) pour rester dans le débat et crânaient en récré, rapportant des détails scabreux, la plupart du temps imaginaires ! 

    On allait, donc déjà par deux, en ce temps là, au petit coin, comme l’on nommait cet endroit, pour veiller l’une sur l’autre et se préserver des regards « de garçons cochons »

    Cela évitait la tehon, à la cour de récréation !


  • Annie 12 mai 2012 19:09

    J’ai toujours fait pipi toute seule comme une grande. Suis-je normale, docteur ?
    Pour aggraver mon cas, je ne me suis jamais poudrée et encore moins repoudrée.
    Par contre je confirme, l’éclairage dans les camps de réfugiés prévient les agressions sexuelles.
    Entre garer votre voiture sur une aire dans la plus complète obscurité ou sous un réverbère, que choisiriez-vous (en tant que conducteur et voleur) ?


    • Georges Yang 12 mai 2012 19:39

      Bonjour Annie
      Eh oui, il y a des femmes qui pissent seules
      Je pense avoir fait l’impasse sur le sens de la pudeur inculqué aux petites filles Un garçon, puis un homme ça pisse partout, et même s’il n’est pas un drame pour lui si on le voit en action
      On n’est plus au temps victorien, les monokinis et minijupes fleurissent, mais comme disait Bebos (père) « Ca montre son cul, mais dans la tête c’est encore en crinollines »

      Question annexe, pourquoi n’y avait-il pas de chiottes dans les maisons de poupées du 19° siècle ?


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 mai 2012 20:09

      Parce que dans la plupart des maisons,au 19e,y avait pas de chiottes !
      A ce propos,est-ce que les femmes allaient ensemble dans la cabane au fond du jardin ?


    • Annie 12 mai 2012 20:24

      Pas toutes. Je prendrai cet exemple (j’ai dû chercher sur internet) d’une maison de poupée américaine de l’époque victorienne. http://susanshouses.blogspot.co.uk/2011/05/long-island-dolls-house.html.
      Mais les WC de l’époque victorienne étaient magnifiques : http://www.jldr.com/victorian_toilet.shtml
      Regardez les autres photos pour voir l’intérieur...


    • njama njama 12 mai 2012 20:27

      « A ce propos,est-ce que les femmes allaient ensemble dans la cabane au fond du jardin ?dans la cabane au fond du jardin ? »

      au feuillet !
      (on dit « des toilettes sèches » maintenant, en version moins gauloise)
      Question plus matérielle que métaphysique, un sanitaire en dur plutôt que le feuillet au fin fond des bois.

      Reste l’ambiguïté de l’homonymie ?
      le feuillet de Yang ...


    • Georges Yang 12 mai 2012 20:38

      Merci,Annie
      Mais je n’en ai pa vu dans celles exposée au musée des Arts Déco rue de Rivoli avant sa rénovations


    • Georges Yang 12 mai 2012 20:42

      Je pense que l’on écrit feuillées plutôt que feuillet


    • Vipère Vipère 12 mai 2012 20:54

      « Le feuillet de Yang » sur le lequel on est très concentrée, qu’on ne pas lit pas d’un séant distrait !


    • Annie 12 mai 2012 22:03

      Ma chère Sabine,
      Ayant eu l’honneur mais surtout l’obligation de visiter trop souvent les latrines de réfugiés, pleines de mouches et souvent prêtes à déborder (George vous expliquera) , les toilettes victoriennes me paraissent le comble de la sophistication.


    • njama njama 12 mai 2012 22:07

      Je pense que l’on écrit feuillées plutôt que feuillet

      feuillées ... ok, pour le papier toilettes en version poétique.

      Je n’ai pas pris la peine de compter le nombre de lignes et de signes de l’article mais je confirme « feuillet » (journalisme)


    • bakerstreet bakerstreet 12 mai 2012 22:28

      Annie

      Inutile de dire qu’un tel débat aurait été impossible à l’ère victorienne.
       Bien que les années 1850 aient été étrennées avec une grande maison de verre, le crystal palace de la grande exposition universelle le foyer anglais se referma et s’opacifia à cette époque.
      Le culte du « home » ne fut jamais aussi grand, allant de pair d’ailleurs avec celui de la vie privée

      C’est à cette époque qu’un fait divers sanglant va mettre l’Angleterre puritaine à feu et à sang, montrant ce que l’on ne saurait voir, et ce qui devait rester cacher : Un crime est commis dans une maison bourgeoise : un enfant de deux ans est assassiné est précipité dans les WC.
      Pour la première fois, un détective, création nouvelle et choquante, va être dépêché, mais ses conclusion gênantes sont refoulées.

      Cette affaire, connu sous le nom de « road hill house » va être le moteur d’une nouvelle littérature, que Wilkie Collins, Dickens, et plus tard Conan Doyle vont exploiter, en accord avec l’arrivée de la psychanalyse et de la littérature sociale.

      Petite digression et rebond de cuvette de WC dont il faut remercier G.Yang, qui donne matière là à différents développements, si l’on peut dire les choses ainsi


    • Georges Yang 13 mai 2012 09:16

      Sabine
      Vous avez lu Edgar Allan Poe
      La lettre cachée et double assassinat dans la rue Morgue


    • bakerstreet bakerstreet 13 mai 2012 10:26

      Merci Sabine de votre commentaire.

      A propos de l’affaire de road hill house, j’ai oublié de vous donner une référence, celle du livre écrit par Kate Summerscale ( éditions bourgeois). Bouquin passionnant autant en données historiques, sociologiques, psychologiques policières et littéraires...
      Comme je l’expliquais plus haut, cette affaire va permettre l’émergence de la police d’investigation, avec des méthodes nouvelles.

      Le détective envoyé sur place sera le modèle dont s’inspirera Conan Doyle.
      Et tout autant Wilkie Collins, s’inspirant beaucoup de l’affaire dans " Pierre de lune" , le premier thriller, et qui reste le chef d’œuvre du genre, célébré par Nabokov, comme un modèle insurpassable.

      A noter que Collins est un hauteur qui a beaucoup milité pour la cause des femmes, et en particulier dans ses romans, en montrant le coté scandaleux des lois sur l’héritage, qui alors privait les femmes de toute succession ,et les laissait dans la misère si leur mari venait à décéder.

      Henry James dans « Le tour d’écrou » ne sera pas en reste, et alliera fantastique et psychologie en brodant sur les faits de l’affaire de road hill house.
      L’affaire est très étrange et dérangeante, et ses ramifications s’étendront sur plus d’un demi siècle. On en apprend beaucoup sur la société victorienne et son culte du « home » et du secret, qui lui faisait envisager comme un blasphème toute intrusion dans le pré défendu de la maison, autant que de l’intime.


    • bakerstreet bakerstreet 13 mai 2012 10:44

      C’est bien cet hommage à l’Edgar !
      Personnellement je chéris beaucoup la chute de la maison Usher, dans les premières lignes ont une magie extraordinaire d’évocation, et d’envoutement gothique, qui ne vous lâchent ensuite pas une seconde. C’est formidable de maitriser ainsi de la première ligne à la dernière une nouvelle.

      « Pendant toute une journée d’automne, journée fuligineuse, sombre et muette, où les nuages pesaient lourds et bas dans le ciel, j’avais traversé seul et à cheval une étendue de pays singulièrement lugubre, et enfin, comme les ombres du soir approchaient, je me trouvais en face de la mélancolique maison Usher....

      A réécrire ces lignes, je me demande si Baudelaire, d’ailleurs, le traducteur de Poe, et dont on dit qu’il a apporté beaucoup au récit, ne s’en est pas un peu inspiré dans son poéme
       » quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l’esprit en proie aux lourds ennuis...


  • Vipère Vipère 12 mai 2012 20:33

    Meu... non Aita Pea Pea, la cabane au fond du jardin c’est trop archaïque, on a eu du pot, le progès est passé par là !

    Et quel pot  ? le pot de faïence, celui de nos arrière-grand-mères, dont on trouve encore quelques modèles aux puces, pour ceux qui ont résisté aux outrages du temp !


  • Vipère Vipère 12 mai 2012 20:35

    Après, on est passé aux commodités ! pour le dire crûment, les chiottes sur le palier !


  • njama njama 12 mai 2012 20:36

    @ Annie
    « Mais les WC de l’époque victorienne étaient magnifiques ... »

    tout est question de séant ! vaste question ontologique ...


    • Vipère Vipère 12 mai 2012 21:15

      Des magnifiques WC victoriens ? rien n’est trop beau pour nos oeuvres d’ art !!!
       
      Combien d’artistes méconnus oeuvrent dans la solitude et la discrétion des cabinets ???


  • Georges Yang 12 mai 2012 20:46

    Sous Louis XIV les femmes pissaient discrètement pendant la messe dans des vases de porcelaine appelés bourdalous, du nom d’un évêque réputé pour la longueur de ses prèches
    Je n’ai vu de bourdalous que de faiencerie françaises (Sèvres, Limoges, Bretagne, Normandie) jamais en Saxe ou en majolique ni chinoise ou Deft
    Si quelqu’un a des renseignements


    • Vipère Vipère 12 mai 2012 21:41

      En cas de « besoin » pressant, les belles dames glissaient sous leur amples robes, en plein sermon, ce petit vase. Et ce petit vase devint « un boudalou » rien à voir avec la tarte boudaloue qui est une tarte aux poires et à la frangipane et qui porte le nom de la rue Bourdaloue, du nom du pâtissier.

      http://www.encyclopedie-bourges.com/bourdaloue.htm

      Excepté, Bourdalou, les autres pissaient autrement plus haut et ne devaient pas s’abaisser à de telles matérialités ! 


    • njama njama 12 mai 2012 21:58

      bourdalou(e) : Vase de nuit de forme allongée, sur lequel était peint un œil, souvent entouré d’inscriptions grivoises :
      ... j’ai acheté un bourdaloue, en vieux Sèvres admirable, que je caresse comme une religieuse son serin. Balzac, Lettres à l’étrangère,t. 3, 1850, p. 225.

      Et tout ça pendant la messe ...


  • joelim joelim 12 mai 2012 20:46

    Bah, les fumeurs sortent aussi souvent ensemble sur le balcon. La question est plutôt pourquoi les hommes pissent souvent en solitaires : sont-ils frileux du salsifi ? Ont-ils peur du chapardage ?


  • arobase 12 mai 2012 21:52

    dans mon école primaire il y a 60 ans, les garçons allaient se soulager à la récré à droite de l’école derrière la cabine EDF, et les filles à gauche de l’école sous le petit pont.


  • njama njama 12 mai 2012 22:18

    Le bourdalou(e) mode d’emploi (coach pot in inglouch )

    http://marinni.livejournal.com/538888.html?thread=6245640


  • Georges Yang 12 mai 2012 22:41

    Il y a des érudits aujourd’hui
    Ca change des complotistes et des ménagères en deuil

    Annie
    J"ai eu l’audace de faire entrer dans des chiottes sordides d’un hôpital les ambassadeurs de France et de Suisse au Sud Soudan pour qu’ils menacent les autorités locales de suspendre les subventions
    Pour en revenir à l’époque victorienne, je pense que malgré la libération des moeurs, il en treste quelque chose de fugace dans les mentalités


    • njama njama 12 mai 2012 22:51

      "Pour en revenir à l’époque victorienne, je pense que malgré la libération des moeurs, il en treste quelque chose de fugace dans les mentalités"

      ou de vivace ...

      Ah, le sentimentalisme victorien ...
      http://www.regardconscient.net/archi03/0304carroll.html


    • njama njama 12 mai 2012 23:27

      Pour en revenir l’époque victorienne, je pense que malgré la libération des mœurs ...

      Il me semble que c’est l’inverse. Le retour du puritanisme plutôt ?
      Promotion de la circoncision pour lutter contre la masturbation et l’excès sexuel, pratique de la clitoridectomie comme remède aux « troubles mentaux » (hypersexualité, nervosité, hystérie).
      Véritable croisade, l’onanisme est suspecté d’engendrer toutes sortes de maux : saignements de nez, asthme, souffle au coeur, épilepsie, folie...


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 mai 2012 08:48

      Voilà ; grâce au post ci-dessus j’ ai trouvé l’ origine de «  pisser dans un violon  » 

      Un immense violoniste du 20 ième siecle qui faisait le tour du monde 
      en jouant les oeuvres les plus compliquées des grands créateurs mondiaux 
       avait su jouer le bruit du jet dans le violon dans un morceau de Wolfgang
       Amadéus Jean-Paul Marcel Ausgang Hintergang Mozart  imitant le bruit 
      de la cascade du saut du Doubs dans les Ardennes .

      Le grand Toscanini au concert ayant eu lieu au Carnegie Hall à New-York le
      23 septembre 1963  deux mois avant l’ assassinat de John Fitzgérald Kennedy
      indiqua à Erudit Menuhin  dans le passage sus-dit opus 29 , page 12 , 7 ième intervalle : là Erudit tu fais un glissando avec l’ archet comme si tu 
      pissais dans le violon .
      C e grand artiste dont la soeur Hepsiba était également très douée , joua si bien 
      le passage en question que dans la salle , par contagion la plupart des 
      spectateurs perdirent les eaux .

      Suite à l’ inondation on dénombra deux morts par noyade .

      Coïncidence extraordinaire , l’ oeuvre se nommait «  La flûte enchantée  » 
      dans la partie « gland et prépuce »

      C ’ est suite à cet incident que depuis , on distribue des genre de récipients 
      individuels érudimentaires pour combattre ce fléau .

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