lundi 14 avril - par Nicolas Cavaliere

Tous solidaires  !

Après les minorités visibles, les populations fantômes.

Il y a quelque chose d’incongru dans la thématique récemment promue du « non-recours aux prestations sociales ». Rejetons directement l’hypothèse d’une hypocrisie. L’ineptie ne saurait être hypocrite. Cet acharnement à aller chercher celui qui ne vient pas demander ce à quoi il a droit, que ce soit une prime d’activité, une allocation chômage ou quelque autre aide financée grâce aux amis banquiers de l’État français, est tellement affiché qu’on manquerait une bonne occasion de se questionner quand on pense à d’autres gens qui eux se manifestent pour avoir plus et à qui on ne donne pas. Quelle étrangeté de traquer celui qui « devrait » percevoir et ne demande pas pour lui octroyer des euros pendant que celui qui se lève pour en obtenir plus est ignoré !

Oui, on arrive à un degré de maîtrise dans le « diviser pour mieux régner » qui surpasse les limites du ridicule ! On feint désormais de s’intéresser à ceux qui ne s’intéressent pas à nous pour mieux oublier ceux qui voudraient bien être nos débiteurs. C’est « Carmen » à la CAF. Et Don José s’imagine toréador.

Il s’agit ici d’un dévoiement du mécanisme de dette primitif qui fonde la majorité des relations sociales (en dehors, théoriquement, des relations amoureuses). Si l’institution donne à celui qui ne quémande pas, c’est pour lui imposer de rentrer dans le cycle dont il s’écarte pour des raisons qui lui appartiennent et qui ne sont pas du ressort de la collectivité. Ce n’est pas de même nature que lorsqu’un particulier s’adresse à un autre particulier. L’asymétrie de la relation est camouflée par une communication qui s’affirme comme personnalisée. Lorsque les auteurs des études sur le non-recours aux droits mentionnent la difficulté que certaines personnes peuvent rencontrer dans leurs démarches administratives, ils ne vont pas jusqu’à la dénoncer. Cette obscurité les rémunère. Il ne faut pas stigmatiser les profiteurs.

Il est évident que cette générosité nouvelle est intéressée. Premièrement, que l’État veuille ramener dans son giron des brebis galeuses qui préfèrent se passer de ses services, c’est hautement compréhensible. Le troupeau doit être contrôlé. Deuxièmement, on peut imaginer que la masse de données à exploiter est susceptible d’intéresser les revendeurs de données, tous ces nouveaux dossiers étant informatisables à merci.

Intéressée mais pas que. Elle est également le signal qu’en haut, quelque chose cloche. On sent intensément que l’autorité dont on dispose par la force des institutions vacille. La preuve, c’est qu’on ne va pas chercher à donner à ceux qui demandent. Ceux-ci sont déjà loyaux au système, puisqu’ils se rapprochent pour quêter. Ce sont les autres, ceux qui s’éloignent, ceux qui commencent à se sentir un peu trop dignes ou trop libres, ceux qui ont compris qu’il n’y a rien à attendre d’une caste hors sol, qu’il s’agit d’enrôler, qu’il s’agit de corrompre. Puisque les tenants du système ne connaissent pas d’autre valeur que l’argent, c’est tout ce qu’ils peuvent proposer à ceux qu’ils veulent récupérer dans leurs filets. Et, inévitablement, ils considèrent ceux qui ont recours à leurs services comme aussi corrompus qu’eux. Ce n’est pas une erreur de jugement, c’est un défaut de connaissance.

Si les pauvres ne viennent plus demander assistance, la structure publique s’affaiblit. On va donc leur courir derrière. Quand on leur présente ce bon vieux filet de sécurité, on oublie de préciser qu’il est d’abord tendu pour protéger ceux qui ne paient pas les salaires attendus, ceux qui rabotent les prestations sociales des assurés qui en ont besoin et qui s’inscrivent pour les obtenir, ceux qui se moquent des nécessités que l’argent est censé couvrir. On coure derrière ceux qui ne se bougent pas pour leur dire « regardez tout cet argent que vous laissez filer ! » Par contre, des masses de mécontents peuvent continuer à revendiquer le retour de la retraite à 60 ans ou du remboursement des remèdes homéopathiques, les résultats sont assurés de ne jamais se produire. On fait croire qu’on va donner beaucoup à ceux dont on croit qu’ils ne savent pas à quoi ils ont droit, on donne moins à ceux qui s’affilient volontiers et encore moins à ceux qui jurent de la grandeur du règlement.

Du côté des cotisations, la pêche devient improbable, augmenter les pourcentages de prélèvements ne fait que se lever les honnêtes gens. Les autres se contentent de leurs statuts, ils peuvent brandir leurs SIRET de micro-entrepreneurs en cas de contrôle et continuer à déclarer 0 euro de recette à l’URSSAF. Les quelques aides qu’ils peuvent grappiller, ils les connaissent bien. Pareil pour ceux qui tiennent les grosses boîtes obligées de donner quelques deniers, ils savent les récupérer, quitte à engager un cabinet d’avocats chargé de lire les lois que les députés écrivent pour eux. C’est bien entendu entre les deux, dans ce milieu qu’on cherche à faire disparaître, le milieu du juste, que le drame se produit. On en entend des représentants dans les médias pour donner le change, l’image publique devant à tout prix être préservée, entre deux règlements de comptes ou deux procès Sarkozy.

Avec ce genre de raisonnement bientôt les électeurs fictifs et les victimes imaginaires auront plus de poids dans la vie publique que les assesseurs de bureaux de votes et les authentiques coupables. Ça pourrait représenter un progrès pour l’intelligence artificielle, conçue pour tourner à vide, réduisant les visions et les voix à du mathématisable (= à du virtuel), épaississant toute fantaisie d’une vie rêvée comme une équation stérile (la beauté est que tout fondra). Attention cependant de ne pas arriver à verser un revenu universel, car ce qui est universel est simple, et que ce qui est simple ne rapporte rien. À quoi bon avoir une puissance de calcul infinie si on peut basculer tout le monde, y compris les fraudeurs générant de multiples dossiers, au forfait ? (J’ai bon espoir qu’un revenu universel signifierait la stagnation des prix des biens de première nécessité. Mais ce ne serait pas éthique. Je déclare forfait.)

Ce type d’opération publicitaire, menée avec le gage d’universitaires français et européens, d’établissements publics et de ministères, confirme le caractère non démocratique du régime en place. Parler ainsi au nom de ceux qui gardent le silence n’est qu’une diversion de plus pour écarter ceux qui désirent participer et donnent de la voix pour se faire entendre. On est totalitaire ou on ne l’est pas.



27 réactions


  • Eric F Eric F 14 avril 14:18

    Il a y progressivement passage du système social mutualisateur cotisant/bénéficiaire issu du CNR -sur la base de droits cotisés de manière proportionnelle aux moyens-, à un système d’assistance non cotisée dont sont exclus ceux qui sont assujettis à l’impôt qui le finance (l’état cherche les non-demandeurs pour se faire passer pour généreux, car pour autant il n’entrent pas dans un système contraignant). 

    Par exemple, chez le médecin, l’assuré cotisant doit s’acquitter d’une participation forfaitaire et désormais souvent de dépassements d’honoraires pas tous pris en compte par la couteuse mutuelle, alors que le bénéficiaire d’AME ou CMU/C ne sort rien de sa poche.


    • Seth 14 avril 15:52

      @Eric F

      Et rappelons qu’au moment du CNR on parlait en fait de retraites de salaires différés et non d’aumône des djeuns pour les débris comme sous le règne actuel du capital.

      Que, le pauvret, on assiste grassement plutôt que de lui demander de raquer ce qu’il doit par crainte de porter atteinte à ses confortables dividendes.

      Le prolétariat se saisit de ce qu’il reste d’outils de production, crée ce qui est nécessaire et ferme la bourse (mais c’est là le boulot de la rue et non des socdems), premières mesures indispensables qui ne plairont pas à M. Spartacus, hors de cela point de salut.


    • Eric F Eric F 14 avril 16:58

      @Seth

      ’’au moment du CNR on parlait en fait de retraites de salaires différés et non d’aumône des djeuns pour les débris, comme sous le règne actuel du capital’’


      Absolument d’accord, il y a acquisition de droits au travers de cotisations versées au fil de toute la carrière. Ce matin encore, sur BFM, Nicolas Doze a ressorti son couplet pour le rabotage des retraites, mais pour une fois un autre participant aux infos l’a contré.

      Ceci étant, à l’époque de l’après-Libération, le système social était basé sur l’hypothèse de l’exercice d’une activité professionnelle au sein de chaque foyer.


    • Eric F Eric F 15 avril 09:10

      @Eric F
      ...et rebelote ce matin sur BFM, Apolline de Malherbe a évoqué devant son invité Michel Barnier la non-indexation des retraites et la suppression de l’abattement de 10%, c’est décidément le leit-motiv de cette chaine, s’acharner contre les retraités pour ne surtout pas parler de la vraie niche fiscale qu’est la flat tax sur les revenus financiers


  • jjwaDal jjwaDal 14 avril 15:16

    Il y a 20 ans de cela, au décès de mon père, ma mère qui avait peu travaillé devait toucher une pension de réversion. Etant handicapée et hospitalisée elle m’avait chargé des papiers. Cette pension étant versée à des gens ayant perdu un compagnon, une compagne, s’adresse à des personnes éligibles aisément à un abus de faiblesse (on peut profiter de leur état émotionnel). Je calcule le montant qu’elle touchera et en informe ma mère. Le montant calculé par la CRAM arrive et est substantiellement revu à la baisse.
    Je me plaint auprès d’eux, citant mes sources et mes chiffres et leur demandant la base de leur calcul sous peine de dépôt de plainte. Une personne du contentieux débarque et nous dit avec le sourire qu’il n’y aura pas passage au tribunal. L’erreur de calcul était volontaire sur instruction « de Paris » et l’aurait fait passer sous le seuil de pauvreté pour lui faire « bénéficier » de l’Allocation de solidarité spécifique dont une partie était bien sûr récupérable sur héritage à son décès. De mémoire elle était flouée de plusieurs milliers d’euros par an, une paille.
    Il n’y a pas que l’allongement de la durée de cotisation qui permet de maintenir à flot les caisses de retraite...


    • Eric F Eric F 14 avril 18:20

      @jjwaDal
      Dans votre cas, le moins-perçu était élevé, mais il y a des cas où il est effectivement préférable de ’’passer sous un plafond’ pour bénéficier de prestations conditionnées, dont le cumul sera en final supérieur.
      C’est l’un des problème du système, avec des méandres non par malveillance, mais par des mesures disparates qui se sont ajoutées au fil des gouvernements. En fait il faudrait simplifier le système, de telle sorte que les droits cotisés ne puissent être inférieurs aux cumul des assistances.

      On a la même chose avec la ’’progressivité’’ des taux de prélèvements, normalement par tranches, mais parfois en tout ou rien, ainsi la CSG au taux maximal sur les retraites > 2000€ s’applique sur la totalité, et non pas sur la tranche au delà de ce montant.


  • https://x.com/Fils2Psy/status/1911535855694446679

    Il y a 8 ans un candidat à la Présidentielle nous promettait 60 milliards d’économie PAR AN et aujourd’hui Éric Lombard déclare l’état d’urgence budgétaire et cherche 40 milliards pour le budget 2026
    Depuis Macron, jamais un président n’a autant pris les français pour des cons !


    • < Je veux faire des études ! > , ne veut pas dire, je suis capable de faire des études.

      Hors la notion de faire des études et de réussir, est conditionnée à la capacité de faire.

      Donc la question se pose.
      Quand Macron a été présenté comme candidat à l’élection présidentielle !

      Avant de voter, très très peu de Français et de Françaises se sont posés la question, est-il capable d’être un bon président pour la France et les Français ?

      Ainsi,

      Les Français et les Françaises ont élu un Président qui leur ressemble, un incompétent, un psychopathe !

      Amusant ...

      Désormais méfiez-vous de vos voisins ?


    • Attali en rigole encore d’avoir enfumé, les< Macronniens >

      <L’ ordre Cannibale> 


  • Avec l’Etat d’Urgence Sanitaire cela a généré les covidiots.

    Avec l’ Etat d’Urgence budgétaire cela va générer des taxidiots.

    Sous la férule du même Présidiot.


     


    • Dans mon premier travail, j’ai découvert que la transparence absolue, la vérité rien que la vérité étaient des buts impossible.
      Car trop de gens pratiquaient le mensonge permanent, l’indifférence.

      Par contre l’indifférence conduit immanquablement à se retrouver cocu, au sens propre que figuré. Et là, on peut en profiter et en rire. Mais c’est dangereux !

      D’ailleurs quand on nage en permanence dans le faux, avec intensité, on perd inexorablement le sens de la réalité. 

      La France est, depuis 2007, une dictature.
      Les politiciens le savent, par intérêt et manque de courage, ils ont laissé faire, tels des pourris !
         
         


  • OJBA 14 avril 20:57

    J’ai une histoire, la mienne ! Dans les années 70/80, fonctionnaires tous les 2, mon épouse et moi avons eu notre premier enfant. En sus des allocations familiales, versées à l’employeur et reportées sur la fiche de paie de mon épouse, nptre employeur versait à mon épouse une « supplément familial » de 15 FF, pour un enfant. Mon épouse se met en disponibilité (congé sans solde, maximum 10 ans sinon démission). Le supplément familial est reporté sur mon traitement, ainsi que les allocs.. 1981, naissance du 2ème enfant. Mon épouse ne travaille toujours pas, pas de fiche de paie à son nom. Les allocs augmentent sur ma fiche de paie (2 enfants), pas le supplément familial qui aurait dû passer de 15 FF à 500 FF. Mais, ça, je ne le savais pas ! Jusqu’au jour où, un gars du service de paie (national) m’a appelé en me demandant si mon épouse et moi étions... frère et soeur ! Devant ma surprise, il a compris. Même nom marital, prénoms différents, ils considéraient que nous avions un enfant chacun, raison pour laquelle mon supplément familial était resté à 15FF et celui de mon épouse aussi mais non payé puisque en congé sans solde. J’ai reçu dans les 2 mois un rappel, toujours bienvenu. Mais nous avons fait très attention, à la reprise du travail de mon épouse, aux 8 ans du 2ème. 


    • Seth 15 avril 16:56

      @OJBA

      Ben voilà ce que c’est quand on épouse des feignasses.

      Et si vous aviez été malin vous lui auriez mis un troisième polichinelle dans le tiroir, tout se serait arrangé.  smiley

      Ma mère a eu un chiard (c’est moi) a cessé de travailler 1 an et n’a jamais rien palpé pour son effort reproducteur (elle refusait de rentrer dans la politique nataliste de l’époque).


  • LeMerou 15 avril 07:39

    @Nicolas Cavaliere

    Bonjour,

    « Tous solidaires »

    A mon sens, cela n’existe plus, dès lors que la solidarité s’exerce avec contrainte, notamment financière. Le bon coeur s’en trouve bousculé, car en réalité, ont veux tous être solidaire des uns ou des autres, des plus démunis, cela apaise, donne bonne conscience. 

    Il y a des « émois » de solidarité organisés, grands moments, ou l’on titille le sentiment pour quelques deniers, mais lorsque d’un coup, il est rappelé que cette « solidarité » pilier de notre Pays, de notre modèle social, qu’il faut préserver, nous rappelant des concepts, qui ont été progressivement broyés par l’explosion voulue, du développement individuel, que le maintient de ce dernier donc, est en péril et qu’ il va falloir mettre la main à la poche......

    Là ont regarde l’autre différemment, car jusqu’ici, finalement il ne coûtait rien, c’était dilué, mais là, l’autre me coûte, s’attaque à moi..............................à mes sous.

    Ca ne présage rien de bon dans une société comme la notre, la fameuse « résilience » des Français va être rudement éprouvée.

    Tout change. Jusque ici, l’ont accordait des « grâces », personne ne s’inquiétant de la provenance, ni de la diffusion de ces dernières (insouciance ?) Il faut dire aussi que depuis tant de décennies nous sommes abreuvés d’une valse de chiffres, ne voulant presque plus rien dire tellement leur variabilité est folle.

    Au gré des ans, nous passons du déficit à l’équilibre, puis à la fièvre de la positivité, alors les gorges politiques se gonflaient, chantant des jours meilleurs, un avenir radieux, avant de découvrir de nouveau, par la faute de l’autre, le retour du déficit.

    Trivialement, ils nous prennent pour des cons depuis bien trop longtemps, ne se rendant même plus compte du haut de leur aura, l’infini de leur incompétence.

    Bref, les caisses sont vides et il va falloir casquer ! Et là tout est bon, évidemment sur celui qui est en faute, car c’est de la faute du bon peuple, Ce dernier réclamant sans arrêt, glorifiant l’état providence, le sollicitant constamment, ne cherchant même plus à faire face. L’état paiera, c’est à lui de payer.

    Nos politiques très à notre écoute, n’ont fait que répondre à nos demandes incessantes en fait, ils sont innocents, c’est nous les coupables.

    Tu coûte, tu paie.................. smiley)

    Le plus grave, c’est que nantis de leur incompétence à gérer financièrement le Pays depuis des décennies, « ils » vont nous pondre devant la « pression » des mesures irréfléchies, dont l’impact sur l’avenir est au delà de leur « savoir », tout en nous culpabilisant évidemment. Suivant le principe de voir la forêt chez les autres et pas la poutre dans son oeil.

    Nul doute que la France dépense trop, dépense n’importe comment. Qu’elle vit au dessus de ses moyens en vue des réélections. Nul doute aussi que « certains » en profite, fraude aussi, etc... A mon sens il est tout à fait possible de faire des économies, dans notre pays, dans tous les domaines, y compris dans le fameux « social ». 

    Egalité, justesse, équité, ne ferons pas partis des jugements, des nécessaires changements qui s’imposent. Il sera regardé les « gros postes » de dépenses, et moyennant quelques « ajustements » de calculs, feront qu’ils coûteront un peu moins, sans que le restant ne change pour être plus réaliste. Seulement......................

    Et dans quelques années.

    Merde, ont y arrive pas... 


  • Jean Keim Jean Keim 15 avril 07:51

    Il y a qq. années de cela, des députés ont eu une idée : si toutes les cotisations versées aux mutuelles santés étaient rapatriées dans le giron de la sécurité sociale, quelles en seraient les conséquences ? Et bien la sécu serait bénéficiaire... à méditer.

    Il peut nous sembler que les mutuelles ont été créées afin de générer des emplois, d’un certain point de vue les employés des mutuelles sont des parasites.

    Il en est également ainsi pour les retraites, on veut nous faire avaler que pour sauver les retraites par répartition, il faudra également cotiser à un deuxième système dit par capitalisation, dans lequel, comme pour la santé d’ailleurs, le privé s’engouffrera.


    • Eric F Eric F 15 avril 09:06

      @Jean Keim
      Un système d’épargne-retraite par capitalisation optionnel existe déjà en tant que retraite supplémentaire, avec bonification, notamment pour les cadres car le système général est plafonné. Et effectivement c’est dans des organismes privés.
      Pour la Santé, en Alsace il y a un système unique sécu de base + complémentaire, qui donne satisfaction.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 avril 09:59

      @Eric F
       
       ’’Un système d’épargne-retraite par capitalisation optionnel existe déjà en tant que retraite supplémentaire’’
      >
      Je ne crois pas que ce soit la même chose (que la capitalisation que souhaitent les financiers.
       
      La capitalisation à laquelle vous faites référence n’est qu’une capitalisation de points individuelle, mais le système fonctionne sur le principe de la répartition : les cotisation constituent un flux financier entrant qui alimente le flux sortant des paiement au prorata par retraités, de leurs points acquis durant leur vie professionnelle et de cotisations.
       
      Si les compagnie d’assurances réclament à l’État l’instauration des retraites par capitalisation (fonds de pensions), ne nous y trompons pas : ce qu’elles attendent c’est un financement conséquent pour amorcer la pompe. Sans une mise de fond importante (un capital de base), le système ne serait pas attractif, puisque ce sont les dividendes qu’est censé produire ce capital investi qui seront distribués à titre de retraites.
       
      Je me suis toujours demandé ce que deviennent à son décès, les droits acquis pas un pensionné : est-ce qu’ils s’évanouissent purement et simplement au profit de la masse des pensionnés vivants ? Ou de celui des gérants, qui se feraient par le fait, des c... en or ? Ou bien sont-ils transmis aux héritiers ?


    • Seth 15 avril 16:59

      @Jean Keim

      Cette idée des « mutuelles », les vraies remonte à perpète. Il n’existe plus de mutuelles, ce sont des assurances qui se font les couilles en or et coûtent un bras.

      Mettre fin à ce commerce et recréer la sécu suivant son idéal originel, voilà ce qu’il faudrait penser à faire. Mais il n’y a que les bolchos pour penser cela.


    • Jean Keim Jean Keim 16 avril 07:18

      @Eric F

      << Un système d’épargne-retraite par capitalisation optionnel existe déjà... >>

      Certes, mais il pourrait devenir obligatoire.


  • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 15 avril 08:06

    Avec une base qui est un choix, comme la compétition entre tous qui élimine = guerres, vols, tueries etc et l’appât du gain, et ce depuis des millénaires après que nous eussions détruit notre psyché à 95%, pour ne garder que une capacité innée, la pensée analytique, celle ci étant inapte à autre chose que ce qui est pratique, ce qui n’est pas un probleme si et quand nos autres capacités marchent, donc pas notre cas, il ne peut ya voir aucune solidarité car cette base donne tout pour ma gueule et chacun sa merde..

    etc ceci est en surface des choses, n’est pas perçu du tout, pour le reste ma fois..

    ne rien attendre de bon est une bonne chose, car ça n’arrivera pas.

    La 3eme guerre mondiale est déjà sur ses rails, elle le fut dès la fin de WW2 et ceci dans une indifference quasi générale, car moi je suis immortel..

    si la compétition élimine dans tous les sens du terme,

    la coopération elle additionne..

    et dans notre cas cette coopération est pour le MAL...

    voila pourquoi 1% écrasent totalement les 99% , car les 1% contrairement aux 99% eux il coopèrent sur quelque chose : niquer les 99% qui ne coopèrent sur rien du tout..pleurer sur son sort de soi disant pauvres victimes ouin ouin !! alors que nous sommes créateurs volontaires du désastre humain depuis des millénaires n’est pas une unité...

    mais de la démence..


  • https://www.francesoir.fr/france/l-association-des-maires-de-france-va-boycotter-la-conference-sur-les-finances-publiques-de

    L’Association des maires de France boycotte la conférence sur les finances publiques de Bayrou

    Quand la base des élus les plus près du peuple décide de ne plus jouer le jeu...

    L’Association des maires de France (AMF) a annoncé lundi ne pas participer à la conférence sur les finances publiques organisée par le Premier ministre François Bayrou mardi, dénonçant dans un communiqué « une séquence de communication ».

    « Aucun ordre du jour détaillé ou document de travail n’a été fourni aux organismes convoqués » à cette grand-messe qui réunira des ministres, des parlementaires, des organismes de Sécurité sociale ou encore des collectivités locales, afin de commencer à travailler sur les économies nécessaires en vue du budget 2026.

    L’AMF craint que cette réunion ne soit destinée qu’à « exposer les analyses du ministère de l’Économie et des finances » et à « reproduire une méthode qui exclut toute concertation ou négociation avec les collectivités ».

    Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a annoncé un effort « de 40 milliards d’euros » l’an prochain, sous forme « essentiellement » d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4 % du PIB - objectif 2025 - à 4,6 % en 2026.

    Lundi, il a indiqué devant des organisations patronales que ces économies concerneraient à la fois l’État, la Sécurité sociale et les collectivités locales et espère voir émerger « un consensus » du « dialogue avec toutes les parties prenantes » qui sera initié ce mardi.

    Selon les informations de La Tribune, « 8 milliards d’euros d’efforts vont être demandés aux collectivités territoriales », après des économies d’environ 2,2 milliards d’euros imputées aux collectivités dans le budget 2025.

    L’AMF « se tient à la disposition du gouvernement pour une vraie démarche constructive et durable, avec une réunion de travail préparée en amont », selon le communiqué.

    Il ne semble pas que ce soit dans les prérogatives du gouvernement Bayrou.


  • Les juges, procureurs et les autres du ministère de la justice, ont-ils bénéficié d’une exemption de l’obligation vaxxinale pendant la période covidiot ?

    Exemption accordée aux élus, aux policiers, aux enseignants, au GVT....

     

     


  • microf 15 avril 15:48

    Ce billet de 500 FF ( appélé PASCAL ) lorsqu´on l´avait dans sa poche était un signe de puissance, me fait penser au bon vieux temps, un temps revolu á jamais.


    • Seth 15 avril 17:06

      @microf

      C’était l’époque ou avant de faire les courses le samedi on allait chercher du liquide au guichet de la banque. Vous retardez !  smiley


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Cavaliere 15 avril 17:09

      @microf

      Oui, mais c’est un faux billet !


    • Seth 15 avril 17:35

      @Nicolas Cavaliere

      Ça trainait beaucoup à l’époque. J’ai un peu grenouillé dans les banques où quand vous aviez transmis (en le portant dans une sacoche) du liquide à la BDF, ce qui était une opération quotidienne, on vous renvoyait les faux marqués à l’encre. Ça y allait fort avec les Pascal.  smiley

      D’ailleurs pas mal de mercantis refusaient les billets de 500 FRF...


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