samedi 31 mai - par Sylvain Rakotoarison

ZFE : les députés les suppriment !

« Personne ne parle jamais du fait que, dans le métro, les émissions de particules fines sont cinq fois supérieures aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est contradictoire : vous ne traitez pas certains sujets de fond tout en vous focalisant sur un totem, les ZFE. Il n’y a aucune raison de sauver le soldat ZFE ! Personne n’en veut plus dans notre société et il existe une majorité parlementaire pour les supprimer. Faisons-le ce soir et passons à autre chose ! » (Pierre Meurin, député RN, le 28 mai 2025 dans l'hémicycle).

Au cours de l'examen de la projet de loi de simplification de la vie économique à l'Assemblée en première lecture le mercredi 28 mai 2025 vers 22 heures 40, les députés ont adopté l'article 15 ter qui supprime purement et simplement l'existence des ZFE, des zones à faibles émissions, contre l'avis du gouvernement.

Il faut dire les choses comme elles le sont : cet article de suppression, déjà adopté en commission, a été adopté en séance publique grâce à la collusion entre le groupe RN et le groupe insoumis... et bien que je m'oppose fermement à ces deux courants populistes (d'extrême droite et d'extrême gauche), j'ai applaudi des deux mains lorsque j'ai appris cette adoption.

Évoquons rapidement le scrutin puisqu'il a été public (scrutin n°2190). 155 députés ont voté, dont 98 ont voté pour, 51 ont voté contre et 6 se sont abstenus. Même si une grande majorité des députés était absente de cette séance, ce qui est tout à fait ordinaire (un député a trente-six choses à faire et se spécialise), ce résultat est significatif et remarquable. Ceux qui ont voté pour étaient surtout du RN et FI : 56 députés RN, 27 députés insoumis, 6 députés LR (dont Olivier Marleix), 3 députés Renaissance (dont Hervé Berville), 1 député Horizons, 1 député LIOT (Jean-Luc Warsmann) et 4 députés ciottistes ont voté pour la suppression des ZFE. Au contraire, 16 députés Renaissance, 17 députés PS, 14 députés écologistes, 2 députés MoDem (dont Marc Fesneau) et 2 députés Horizons ont voté contre. On pouvait imaginer une mobilisation un peu plus forte des écologistes et des socialistes pour sauver les ZFE. Cela n'a pas été le cas.

En ce qui me concerne, si j'avais été dans le cas de ces députés, j'aurais voté pour la suppression des ZFE car je suis résolument opposé à ce qu'on appelle communément des zones à forte exclusion.
 

Sur le principe, l'idée est évidemment pertinente. Il y a plusieurs milliers de personnes qui meurent chaque année de pollution atmosphérique. Réduire la pollution due aux véhicules thermiques (notamment fines particules) dans les zones d'habitation très dense, en d'autres termes, dans les agglomérations urbaines de plus de 150 000 habitants, paraît un bon objectif, sur le papier.

Le problème, c'est qu'on s'y est pris doublement comme un balai.

D'une part, il fallait définir ce qu'était un véhicule polluant ou pas, ou plutôt, une gradation de véhicule plus ou moins polluant : la logique scientifique aurait dû être de mesurer les particules et autres pollutions (à définir) qui s'échappaient réellement (j'insiste !) du véhicule et de mettre des seuils de pollution. Les contrôles techniques obligatoires le font déjà.
 

Mais on a préféré faire dans la facilité parfois injuste. On a créé des vignettes Crit'Air qui sont obligatoires dans certaines zones (à acheter pour quelques euros) et qui sont définies en fonction du type de véhicule (diesel, essence, électrique) et de son année d'immatriculation. Certains années correspondent aussi à des normes plus contraignantes sur le plan de la pollution du véhicule.

Néanmoins, il y a des absurdités monstrueuses : ainsi, on interdira à quelqu'un de rouler avec une vieille diesel qui ne roule que quelques milliers de kilomètres par an alors qu'on autorise au même endroit des SUV très polluants mais qui ont la joie d'être plus récents.

Donc, sur ce plan-là, la définition de la pollution, c'est déjà douteux.

D'autre part, les décisions proprement honteuses d'interdiction pure et simple de circulation de véhicules définis comme polluants dans des zones centrales rendent l'objectif complètement irréaliste, d'autant plus que les aménagements régionaux sont généralement en étoile vers la ville centre. Cela signifie une atteinte déraisonnable de la liberté de circulation.

La mise en œuvre a été d'autant plus folle que très rapide. Ainsi, on interdit chaque niveau supplémentaire en seulement un ou deux ans, avec pour objectif (comme les "bons élèves" ne seront jamais récompensés) l'interdiction de tout véhicule thermique en 2030 (c'est très proche, dans quatre ans et demi, je rappelle que le covid a commencé il y a cinq ans et demi).
 

La mise en place des ZFE est une mesure complètement anti-sociale. En outre,je suis convaincu que si le socle commun ne les supprimait pas, il perdrait assurément l'élection présidentielle de 2027.

Ainsi, au 1er janvier 2025, les villes de Paris, Lyon et Grenoble sont interdites pour les véhicules qui ne sont pas Crit'Air 1 ou 2. Le pire, c'est que ce n'est pas seulement la ville intra muros qui est interdite mais l'agglomération. Or, pour Paris, c'est une partie supérieure à celle englobée par l'A86, si bien que des banlieusards se retrouvent dans l'impossibilité d'effectuer des trajets banlieue vers banlieue qu'ils doivent pourtant faire en automobile faute d'une desserte en transportes en commun. Depuis le début de l'année, près de 2 millions de véhicules sont interdits de circulation en France, véhicules pourtant parfaitement autorisés à rouler selon le contrôle technique.
 

Ce n'est plus de l'écologie punitive, c'est pire que cela. C'est la répression des pauvres. Car il ne faut pas se tromper : ceux qui ont des voitures vieilles, ce sont des personnes qui n'ont pas la possibilité de remplacer leur automobile (qu'on vante tant dans les publicités à la télévision). Ce sont des personnes qui en ont énormément besoin, soit pour se rendre à leur lieu de travail, soit même pour vivre, dans des zones rurales où, pour la moindre course, il faut faire plusieurs dizaines de kilomètres.

La mise en place des ZFE a germé dans des cerveaux de technocrates à hauts revenus capables de remplacer fréquemment leur véhicule, qui, d'ailleurs, n'est pas nécessaire car ils ont des voitures de fonction, voire des chauffeurs, voire, plus simplement, habitent, travaillent et se divertissent dans des villes qui ont un maillage complet de transports en commun qui rend la possession d'un véhicule superflu sinon inutile.

Il faut être aveugle, sourd, autiste, et je ne pointe personne qui a vraiment l'une de ces pathologies, pour ne pas comprendre la colère que les ZFE a fait naître, du gilet jaune puissance dix !

Le Ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci, au cours du débat parlementaire, rappelait l'intérêt des ZFE : « Je terminerai en évoquant un sujet de fond, la question de l’impact des ZFE, qui a été soulevée par certains. Airparif a publié une étude sur le sujet : elle montre que l’interdiction de circulation des véhicules relevant de la norme Crit’Air 3 s’est traduite par une réduction du nombre de décès. Les auteurs de cette étude, qui n’a pas été commandée par le gouvernement, estiment que le nombre de décès prématurés dus à la pollution de l’air a baissé de 2,2%, quand le nombre de nouveaux cas d’asthme a baissé de 5,2%, pour rappel, chaque année, la pollution de l’air engendre 30 000 nouveaux cas d’asthme. Il a donc été démontré que l’impact des ZFE, mesuré de manière indépendante, est positif pour la santé publique. J’espère que ces éléments, qui sont importants, permettront de nourrir nos échanges. ».
 

Le problème, c'est qu'on aurait encore de meilleurs résultats en termes de santé publique si le gouvernement décidait d'interdire toute circulation automobile sur tout le territoire nationale. Cela aurait en plus comme grand avantage la réduction drastique du nombre de tués sur la route. Sauf que la responsabilité d'un État, c'est justement de faire la part équilibrée entre deux injonctions paradoxales : la protection de la santé des personnes, mais aussi leur liberté d'aller et venir sans discrimination sociale selon le niveau de revenus ou de patrimoine. Avec les ZFE, on n'a manifestement pas porté attention à ceux qui, avec des bas revenus, avaient absolument besoin de leur (vieilles) voitures. J'ajoute que la Ministre de la Transition écologique a perdu une occasion de se taire lorsqu'elle a affirmé que les pauvres ne possédaient pas de véhicule.

Le député RN Pierre Meurin a exprimé ainsi l'importance d'en finir avec les ZFE : « Liberté, Égalité, Fraternité : cette devise devrait nous rassembler en tant que républicains. Liberté. Les ZFE constituent une atteinte majeure à la liberté de circulation de personnes qui détiennent le permis de conduire, qui conduisent un véhicule ayant obtenu un résultat impeccable au contrôle technique et qui disposent d’une assurance en règle. Nous défendons la France qui s’arrête au feu rouge, qui va bosser et qui est bien élevée ! Égalité. Vous voudriez interdire aux Français des zones rurales l’accès aux métropoles, où une politique catastrophique d’aménagement du territoire a concentré tous les services en désertifiant la ruralité. Les ZFE bafouent le principe d’égalité territoriale, qui implique un accès égal aux services. Fraternité. Vous voulez exclure des grandes villes 13 millions de véhicules. Ce sont 13 millions de Français qui ne pourront pas se rendre dans une grande ville pour aller au boulot, pour se soigner, pour emmener leurs enfants à l’école, pour consommer dans les commerces de proximité ou pour accéder aux services publics. Rien ne va dans les ZFE, qui percutent chaque terme de notre devise républicaine. (…) Chers amis du bloc central, je connais vos doutes. Il faut arrêter de s’accrocher à ce totem. Il ne faut pas sauver le soldat ZFE ! ».

Quelques minutes auparavant, Pierre Meurin estimait que la gauche pourrait l'aider à supprimer les ZFE et même le bloc central dont beaucoup de députés sont dubitatifs voire opposés aux ZFE. Il disait notamment : « Je lance un appel à la mobilisation. C’est un sujet sur lequel je suis fortement impliqué. À Lyon, la gauche manifeste contre les ZFE. J’espère que son contingent sera suffisant sur ses bancs aujourd’hui pour repousser l’amendement du gouvernement qui vise à imposer une ZFE à Lyon, avec instauration de radars de lecture automatique des plaques d’immatriculation dès 2026 et interdiction des véhicules Crit’Air 2 en 2028. Je continue d’en appeler à la conscience de tous nos collègues du bloc central. J’ai échangé avec beaucoup d’entre vous et je connais votre scepticisme, vos interrogations et même, en privé, votre opposition aux ZFE. ».

Ainsi, la députée Danielle Brulebois (Renaissance) n'est pas loin de penser comme Pierre Meurin en s'interrogeant sur la volonté d'amélioration des ZFE par le gouvernement : « Il faut bien reconnaître que les ZFE ne fonctionnent pas. Elles sont source d’inégalité et suscitent beaucoup de mécontentement. Le gouvernement propose de modifier le dispositif, mais cette initiative appelle plusieurs questions. Dans l’exposé sommaire de l’amendement n°2599 rectifié, il est question de "prévoir des dispositifs concrets d’accompagnement pour les publics concernés". Quels sont-ils et comment seront-ils instaurés ? Comment met-on en œuvre un passe ZFE ? À qui s’adresse-t-il ? Aux ménages modestes, aux artisans, aux très petites entreprises ? Il est également question d’ "une période d’adaptation jusqu’au 31 décembre 2026, permettant aux territoires d’expérimenter, d’informer, de sensibiliser", mais 2026, c’est demain ! Comment les territoires prendront-ils d’ici là les mesures requises ? L’amendement ne contient rien de concret pour améliorer les ZFE. ».

Le député Ian Boucard (LR), président de la commission spéciale, a rejoint le concert des opposants aux ZFE : « S’il faut tant d’exceptions, c’est le signe que la règle ne marche pas. Si nous sommes tous d’accord pour exempter du dispositif les voitures de collection ou encore des véhicules dans telle ou telle situation, c’est que les ZFE ne fonctionnent pas. Si nous avons ce débat en 2025 alors que la création des zones à faibles émissions a été votée en 2019, c’est parce que le dispositif est un échec. Je ne comprends pas le raisonnement qui vous amène à proposer de supprimer les ZFE à Bordeaux, à Strasbourg ou encore à Toulouse, mais de les laisser en place à Lyon et à Paris. Danielle Brulebois l’a très bien dit, le dispositif part d’un bon sentiment, tout le monde est d’accord pour améliorer la qualité de l’air, et je comprends pourquoi la majorité de l’époque l’a voté. (…) Les ZFE ne fonctionnent pas et suscitent la colère de nos concitoyens car certains parmi les plus précaires ne pourront plus accéder aux plus grandes métropoles. C’est inacceptable ! Cela ne semble poser de problème à personne que des gens qui viennent faire le ménage dans les beaux bureaux parisiens ne puissent pas venir visiter la ville en voiture avec leurs gamins deux fois par an. Je trouve, moi, que cela pose un problème d’égalité. Les ZFE posent un problème de ségrégation sociale. Il y a plein d’autres moyens d’améliorer la qualité de l’air, de s’engager pour le développement durable et pour l’environnement : il n’est pas nécessaire de laisser les citoyens les plus précaires à la périphérie des grandes villes. En plus, le dispositif est dysfonctionnel. Certaines voitures classées Crit’Air 1 sont extrêmement polluantes et lourdes. Ceux qui ont de l’argent et achètent de gros SUV peuvent encore venir dans Paris, contrairement à ceux dont la voiture a le malheur d’avoir vingt ans d’âge car ils n’ont pas les moyens de la remplacer. Les ZFE ne fonctionnent pas ; supprimons-les ! Je suis ravi de voir le gouvernement proposer des aménagements, mais le dispositif existe depuis 2019 ! Si nous n’en avions pas proposé la suppression en commission spéciale, il n’y aurait eu aucune modification. Personne n’a rien proposé depuis six ans ! ».
 

Le député RN Christophe Bentz s'est aussi mobilisé pour supprimer les ZFE : « Je m’oppose fermement aux ZFE au nom de la santé des Français. En effet, avec les ZFE, des milliers de Français des zones périurbaines et des zones rurales seront exclus de l’accès aux grandes agglomérations. Depuis des décennies, les Français ruraux voient leurs services publics de proximité délocalisés dans les centres urbains. Les empêcher d’accéder aux services vitaux que les gouvernements successifs ont supprimés, voilà l’injustice sociale et territoriale ! La désertification médicale des zones rurales rend l’accès aux soins toujours plus difficile : l’offre de soins recule et l’accessibilité est de plus en plus réduite. Ces deux problèmes concrets participent au renoncement aux soins de nos compatriotes qui souffrent. En Haute-Marne, dans mon département, les Sud-Marnais dépendent désormais grandement de tous les services de santé de la ZFE de Dijon. Les empêchera-t-on d’accéder à leurs rendez-vous médicaux ? Leur demandera-t-on une dérogation pour aller se soigner parce qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir le bon véhicule ? Aggravera-t-on encore leurs difficultés d’accès aux soins ? Nous avons adopté hier une proposition de loi pour développer les soins palliatifs partout et pour tous et nous empêcherions des milliers de Français d’y accéder ? Quel scandale ! Quelle injustice ! Votons pour l’article 15 ter et supprimons les ZFE ! ».

Juste avant le vote sur l'article 15 ter, à savoir sur la suppression des ZFE, Pierre Meurin continuait à faire campagne : « J’insiste : ce dispositif ne marche pas, ne nous accrochons pas à un totem ! La société civile s’est mobilisée à travers de nombreuses associations. Ce soir, nous ferons un geste d’apaisement en votant la suppression des ZFE. ». Il a donc gagné. Du reste, il y a eu beaucoup d'amendements techniques de cohérence pour retirer la motion des ZFE dans les autres textes législatifs.

La victoire des députés partisans de la suppression des ZFE est-elle durable ? C'est la question. Le Sénat entérinera certainement cette suppression. Est-ce que le gouvernement l'acceptera en seconde lecture ? Il en aurait en tout cas la possibilité pour montrer sa responsabilité. Il faut parfois renoncer lorsque les moyens vont à l'encontre de l'intérêt général. Mais avec une telle configuration à l'Assemblée, il faut encore s'attendre à toutes les surprises sur ce sujet très sensible.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (30 mai 2025)
http://www.rakotoarison.eu



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25 réactions


  • Gégène Gégène 31 mai 09:27

    L’essentiel est dit ici

    En résumé : c’est un cavalier législatif que ni le Conseil Constitutionnel ni l’UE ne laisseront passer smiley


  • juluch juluch 31 mai 09:50

    Les choses inutiles, irréalisables dont l’origine viens de la Mairesse de Paris.


    • Seth 31 mai 13:26

      @juluch

      La même qui dans un souci d’écologie (poussée qu’elle est par ses potes écolos qui la soutiennent au Conseil) a limité drastiquement le nombre de places de stationnement déjà insuffisantes, ce qui fait que maintenant les bagnoles tournent, tournent, tournent au ralenti voire au point mort ce qui dépollue considérablement l’air de sa ville, c’est bien connu.

      Donc dans un pur souci d’écologie, yapluka aller raquer chez Vinci.  smiley

      Mais faut pas se plaindre : elle n’a pas renouvelé sa trouvaille brillanate de « Tel Aviv sur Seine ».  smiley


  • Fergus Fergus 31 mai 10:11

    En réalité, ce ne sont pas les ZFE en tant que telles qui sont « antisociales ».

    Ce qui est antisocial, c’est le fait qu’il n’est pas donné d’alternative économique à ceux qui, dans les classes populaires, ont besoin de leur véhicule âgé dans le cadre de leurs activités professionnelles.

    Raison pour laquelle j’aurait voté pour la suppression des ZFE telles qu’elles ont été mises en place dans notre pays.

    Tout en soulignant qu’elles vont très probablement dans le sens de l’histoire en termes de protection de santé publique.


    • Seth 31 mai 13:37

      @Fergus

      Ça va avec la demande de je ne sais quelle asso (genre de truc à limiter drastiquement) d’interdire la vente de tabac aux « djeuns » nés après 2014, celle de fumer en plein air, parcs, plages, etc... comme si l’air stagnait sur les plages !  smiley

      Tout cela bien sûr avec les limitations de vitesse ineptes.

      Bientôt le contrôle de la date, de la fréquence et de la durée du coup de quéquette. On entre dans la civilisation de l’Interdit et les crétins s’en réjouissent et en demandent plus, puti de Diou, vai te quera !


    • Gégène Gégène 31 mai 13:55

      @Seth

      Pour le coup de quéquette, le choix dans la date est primordial !


    • Seth 31 mai 14:06

      @Gégène

      On me l’a souvent dit. 


    • Fergus Fergus 31 mai 15:47

      Bonjour, Seth

      L’air ne stagne pas dans les parcs et sur les plages, mais on y trouve des mégots, et le moins que l’on puisse dire est qu’l est très malsain pour un petit enfant de ramasser un mégot et de le tripoter, voire de le porter à sa bouche !

      Pour ce qui est des « limitations de vitesse ineptes », il est exact qu’il y en ici et là. Je ne vous contredirai pas sur ce point.
      La plus grande ineptie : sur un trajet routier (hors 4 voies), passer à plusieurs reprises du 80 km/h au 90 km/h, et vice versa, en changeant de département.


    • La Bête du Gévaudan 31 mai 19:22

      @Seth

      Bientôt le contrôle de la date, de la fréquence et de la durée du coup de quéquette. On entre dans la civilisation de l’Interdit et les crétins s’en réjouissent et en demandent plus, puti de Diou, vai te quera !


      vous voyez qu’il y a une part de libéralisme en vous ! ... vous allez finir par faire du survivalisme dans le Gévaudan, ah ah ! 

      Et puisqu’on a vainement infligé au corps social tant de systèmes, qu’on finisse par où l’on aurait dû commencer, qu’on repousse les systèmes, qu’on mette enfin à l’épreuve la Liberté, — la Liberté, qui est un acte de foi en Dieu et en son œuvre.

      (Frédéric Bastiat, in « La Loi »


    • Seth 31 mai 20:11

      @Gégène

      Et ben les géniteurs n’ont qu’à s’occuper d’éduquer leurs braillards de mouflets et de les surveiller ! Ça changera un peu ! 

      Je ne fais pas partie de ceux qui balancent des mégots mais j’en ai marre des chiards tout puissants qui font chier tout le monde !  smiley


  • xana 31 mai 12:46

    Bla bla bla....

    Tout cela ce sont des bruits de hochet pour occuper les populations soumises.


  • Eric F Eric F 31 mai 18:32

    Transports en commun gratuit dans les centres villes, et le problème de pollution est résolu. 


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 31 mai 18:37

      @Eric F
       
       ’’ Transports en commun gratuit dans les centres villes, et le problème de pollution est résolu. ’’
      >
      Oui, surtout si les transports en commun sont propres : métro, tram, bus électriques ou au gaz.
      Comme à Rennes entre autres.


    • xenozoid xenozoid 31 mai 18:41

      @Eric F

       non,les transports utilisent de l’énergie, et les clients se déplacent avant d’aller au centre, il ne sont pas téléportés dans des bus comme cela....et les bus ne sont pas sans pollutions ,electriques ou pas(ici a la haye on a des bus ëlectriques),et le network est surchargé,on a 2/3 black out par mois


    • xenozoid xenozoid 31 mai 18:47

      @xenozoid

       de plus il n’y a pas d’énergie propre ou sale,l’energie est un échange de matiere.....

      on pourait dire que le zero absolu est la forme ultime de l’énergie propre, n’est ce pas silent arrow


    • Gasty Gasty 1er juin 07:21

      @xenozoid
      C’est comme pour le cholestérols, le bon et le mauvais.


    • Eric F Eric F 1er juin 10:09

      @xenozoid
      Si les gens ont des raisons d’aller au centre ville, il faut évidemment qu’ils s’en rapprochent, mais la question de ces zones est la pollution en milieu densément peuplé. Donc c’est à l’intérieur de la zone que des navettes gratuites apportent une solution. Souvent, comme indique Francis, ce sont des véhicules électriques ou à gaz rejetant moins de particules, et par ailleurs il y a moins de véhicules en circulation puisque plusieurs personnes sont regroupées. 
      Par ailleurs il faut prévoir des parkings à l’extérieur de la zone, là aussi gratuit pour les véhicules interdits de circulation -moins couteux que les primes à l’achat pour des particuliers-. 

      Certes l’électrification généralisée nécessitera d’augmenter considérablement les centrales ou parcs de production, chaque pays a ses problèmes selon les choix technologiques qu’il privilégie, ici en France on était naguère efficace en centrales nucléaires ...mais on a perdu la main et on peine à retrouver la maîtrise.


  • La Bête du Gévaudan 31 mai 19:37

    Pour diminuer le parc de vieilles voitures polluantes, il faut de la prospérité populaire... et donc en finir avec le dirigisme euro-socialiste qui fait stagner les masses... Les gens achètent des vieilles voitures d’occasion car ils n’ont pas le choix. 

     d’une part, les voitures récentes sont désormais hors-de-prix pour toute une part du peuple français 

     d’autre part, les voitures récentes (électriques, ou thermiques bardées de bidules électroniques) sont peu fiables et irréparables par le garagiste du coin. Quand on vit en zone rurale ou périphérique, on a besoin d’une voiture pas chère, durable et fiable. Or, on ne trouve aujourd’hui cela que dans le marché de l’occasion. 

    Il faudrait donc plutôt relancer l’industrie automobile classique, inciter à l’amélioration des moteurs et à la durabilité du cycle de vie du véhicule. Cela se complèterait avec une offre électrique et hybride pour certains usages purement urbains (encore que les citadins ont également besoin de pouvoir circuler en inter-urbain). Et, sans tomber dans certains excès actuels, on peut également conserver un certain nombre de piétonnisations qui ont été un succès. C’est une question d’équilibre. Enfin, il faut prendre en compte que la pollution de l’air des villes n’est que marginalement due à une minorité de vieux véhicules possédés par des pauvres. Il est possible d’améliorer beaucoup de choses sans sortir de la liberté, de l’égalité et d’une forme de pragmatisme. 


    • Eric F Eric F 1er juin 10:21

      @La Bête du Gévaudan
      On peut noter que la génération de voitures ayant quinze ou vingt ans est plutôt fiables pour ce qui est de la mécanique et de la corrosion (les problèmes sont sur les accessoires) et peuvent dépasser 200 000 km avec un entretien soigneux et remplacement des pièces d’usure. Elles consomment moins que les générations précédentes, sont catalysées et les plus gros diésel avec un FAP. Adéquats pour les déplacements ruraux et interurbains, mais nécessitant un relai en transports en communs pour les centres métropoles. 

      PS : pour ce qui est des trajets vers le travail, j’ai connu une époque où les entreprises de la région parisienne avaient des cars de ramassage à partir de certains hubs. 


    • Seth 1er juin 14:49

      @Eric F

      Un hub c’est une plateforme. Un peu de respect pour le françoués NdD !  smiley


  • OJBA 31 mai 20:14

    La première fois que je suis allé en Martinique (1987), pour des raisons professionnelles, à la descente de l’avion, j’ai été surpris par un grand panneau, à l’entrée de Fort de France : « La fin du tourne en rond ». J’ai vite compris.


  • Depuis 2007 la France est fragmentée en << zone d’intérêt >> comme dans le film.

    L’intérêt est à multiple usages, l’argent, l’autorité excessive, l’idéologie, la déshumanisation, l’escroquerie, la manipulation, l’imposture, la féodalité, ...etc.

    La dernière malfaçon des politiciens profiteurs, << les migrants>>.

    Avant les migrants, les déplacés économique, étaient souvent pauvres, faméliques, le regard remplit de souffrance, désespéré .

    Aujourd’hui,les migrants certains sont en surpoids, rond comme des louKoums, gélatineux.

    Frères et sœurs de la truelle, vous nous prenez pour des CONS.

    Les Loge-mentes, une simple concentration de voyous. 

         

       


    • Seth 1er juin 14:51

      @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

      Que viennent faire les FM là dedans ?  smiley


  • ETTORE ETTORE 1er juin 16:30

    «  »"et bien que je m’oppose fermement à ces deux courants populistes (d’extrême droite et d’extrême gauche), j’ai applaudi des deux mains lorsque j’ai appris cette adoption.

    «  »« 

    Si j’ai bien compris, Rakoto ( Ou service adjacent).....Vous avez loupé vos mains, pour vous frapper les épaules en bras croisés ? Bah, c’est le geste qui compte, même si vos voisins de plume, ont cru que vous aviez froid !

    Faut dire également, que je déplorais le fait que ces véhicules polluants de toutes les magouilles constructrices, ne mettent à mal, ces merveilleux jardins suspendus sur le toit des immeubles du centre ville, ou la petite et rachitique tomate cerise, en pleine solitude, semble être un cadeau de mère nature, à tous ces bobos, qui passent plus de temps à adorer un radis, et ses fan-es, sur jardin suspendu, qu’à se demander, quelle est la part indemne, de ce bio, villo-risée ,au gaz d’échappement d’une circulation d’enfer en contre bas.

    Puis ce magnifique » Au boulot, à vélo « ....Qui devait certainement s’appuyer sur le système multimodal, réunissant tous les engins à deux roues, ( y compris sans chaîne, car la ou il y a de la .....) des acrobates de trottoirs, et de pistes in-cyclables, dont les sparadraps colorés sur les genoux, sont la preuve en juste mesure, de leur héroïsme à combattre les pots d’échappement, ou qu’ils soient., pour finir en boite à sardine, des transports en commun, le trophée de la selle, bien en main, pour montrer, qu’ils ne sont que de passage, à s’agripper aux mains courantes.

    Et que si dieu le veut, ce soir, il re-chevaucheront leur fier destrier, qu’ils soit cargo de leurs ambitions vertes, mais à condition qu’il ait une batterie, pour aider à l’effort de verdissement, sans trop d’arrosage à la sueur.

    Même un âne, sait quand il doit ruer, et pour quel motif il doit le faire .

    Nos agents pipolitiques, privilégient leur employabilité, en débattant du sexe des anges, qu’ils auraient du s’abstenir de représenter, à leurs convictions, en sachant qu’il allait être remplacé par » l’inexistant sans handicap ".

    Mais voilà, il faut bien occuper ces inemployables lustreurs de parquets, au pas du tango.


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