mercredi 6 septembre 2006 - par B. R.

Expériences mystiques et psilocybine : premiers résultats scientifiques

Pour la première fois en 40 ans, des scientifiques étudient les effets de la Psilocybine, ingrédient actif des « champignons magiques ». Cette fois, les conditions d’expérience sont rigoureuses, et portent sur la qualité mystique d’un « voyage » induit par la digestion de cette substance.

Les champignons hallucinogènes sont utilisés depuis des siècles, voire des millénaires, dans certaines cultures (du Mexique et d’Asie centrale notamment) de manière contrôlée dans le cadre de rites religieux. Quelques expériences dans les années 1950 et 1960 ont permis de se rendre compte de la puissance des effets hallucinogènes, et des usages thérapeutiques éventuels, mais elles ont vite été arrêtées, à la suite de l’interdiction de la consommation de substances psychotropes. De plus, les conditions expérimentales étaient loin d’être rigoureuses, ce qui ne leur accordait que peu de crédibilité.

L’expérience qui nous intéresse fut menée par Roland R. Griffiths, de la Johns Hopkins University School of Medicine (Etats-Unis). Les résultats furent rendus publics le 11 juillet dernier, dans la revue de référence en la matière, Psychopharmacology.

But de l’expérience :

Le but est d’étudier les effet immédiats, et à moyen terme, de l’ingestion d’une forte de dose de psilocybine.

Méthodologie :

36 expérimentateurs ont été recrutés selon les critères suivants :

- ils n’ont aucune expérience des psychotropes

- ils ont une activité spirituelle/religieuse régulière (méditation, prière...).

Ils sont donc relativement « naïfs » par rapport aux effets de ce type d’expérience, et leur activité spirituelle/ religieuse leur fournit un cadre psychologique et émotionnel leur permettant de faire face à une éventuelle déformation de la « réalité ».

Deux ou trois sessions sont conduites, à des intervalles de deux mois, au cours desquelles les expérimentateurs ingèrent une gélule contenant soit de la psilocybine, soit de methylphenidate, stimulant vendu sous le nom commercial de Ritalin.

Trente volontaires suivent deux sessions, prenant alternativement de la psilocybine et de la Ritalin. Les six autres prennent deux fois de la Ritalin, avant de suivre une troisième session au cours de laquelle ils prennent de la psilocybine. Ils ne sont bien sûr pas au courant de la substance qui leur a été administrée, bien qu’ils soient prévenus des effets des hallucinogènes. Ceci afin de réduire les effets d’anticipation.

Les sessions durent huit heures, pendant lesquelles les expérimentateurs sont seuls (pas d’effet de groupe), dans un cadre agréable, en compagnie d’un ou deux assistants. Ils sont encouragés à s’allonger sur un divan, à fermer les yeux en écoutant une musique reposante et à « tourner leur regard vers l’intérieur ». Les assistants notent le comportement, mesurent la tension artérielle et le pouls. Les expérimentateurs sont invités à remplir un questionnaire à la fin de l’expérience, puis deux mois plus tard.

Ces questionnaires portent sur plusieurs points :

- la puissance des effets hallucinogènes

- l’état d’esprit de l’expérimentateur (agité ou calme, bavard ou pas...)

- la qualité mystique (sentiment d’éveil, d’union avec le monde extérieur, de vérité...)

- l’impact à long terme sur le comportement et la vie quotidienne.

Résultats :

Parmi les 36 personnes, 22 pensent avoir vécu une véritable expérience mystique. Deux mois après les sessions, un tiers des expérimentateurs décrit cette expérience comme étant l’évènement le plus marquant de leur vie, deux tiers le placent parmi les cinq évènements les plus marquants (au niveau d’un mariage, de la mort d’un proche, ou encore de la naissance d’un enfant).

En revanche, un tiers des sujets a subi une forte anxiété, voire une peur extrême. Quatre personnes décrivent la session comme une lutte psychologique angoissante. On peut facilement imaginer que ce risque est accru dans un cadre moins reposant, et sans l’encadrement de personnes expérimentées.

Enfin, la plupart reconnaissent un changement positif dans leur humeur et leur comportement quotidien, plusieurs mois après l’expérience, ce qui est confirmé par leurs proches.

Il est à espérer que ces résultats soient pris au sérieux, tant les drogues hallucinogènes souffrent d’une mauvaise image. Car les avancées possibles à la suite de ces recherches sont nombreuses. Tout d’abord, l’équipe de chercheurs estime que cette substance peut être utilisée pour traiter les cas de grande douleur, de dépression et de soulagement des malades en phase terminale par exemple. Mais dans un premier temps, leurs recherches seront orientées vers le soin de la toxicomanie.

De plus, ces travaux rentrent dans le cadre d’une discipline relativement récente, la neurothéologie, qui est l’étude des expériences mystiques d’un point de vue neurologique. Il est à noter que cette nouvelle discipline, à la frontière de la science et de la théologie, suscite de nombreux espoirs. Des chercheurs ont d’ores et déjà identifié plusieurs mécanismes neuronaux impliqués lors de méditations, de prières ou des expériences mystiques en général, notamment avec la collaboration de moines bouddhistes et du Dalaï Lama. Cela va sans dire que les résultats obtenus ici pourraient donner lieu à des mises en place plus rapides et contrôlées de ces conditions spirituelles afin d’avancer plus rapidement dans ce domaine. A la condition, évidemment, qu’il soit prouvé que les processus neuronaux impliqués dans les deux cas soient fortement similaires.

Enfin, tout cela pose des questions très délicates. Les expériences mystiques décrites ici sont-elles semblables à celles vécues (ou tout du moins relatées) par les religieux et les maîtres spirituels depuis des millénaires ? Après tout, de nombreuses « mises en condition » sont reconnues comme la méditation, la maîtrise de la respiration, le jeûne, les NDE... Les résultats semblent suggérer que la psilocybine peut être un autre moyen, mais cela reste encore à prouver. D’autre part, la science peut-elle nous aider à atteindre de tels états de conscience ? Ceux-ci sont-ils réellement observables, mesurables ? Face à ces questions, qui relèvent entièrement, il est vrai, du domaine de la subjectivité, M. Griffiths répond par la prudence et le pragmatisme.

Toutefois, après certains articles parus récemment sur l’Agora, je ne souhaite pas « lancer un troll » sur ce sujet controversé... Le but de cet article n’est ni d’encourager la consommation de drogues hallucinogènes, ni de polémiquer sur l’existence des expériences mystiques. Chacun peut se faire sa propre opinion sur ces sujets. Tout simplement, je pense qu’on doit cesser de diaboliser ce type de drogues, dont l’utilisation respectueuse et sensée peut permettre des avancées significatives dans le domaine des sciences, entre autres. A commencer, donc, par le soin des toxicomanes.

Plus de lecture :

Rapport officiel

Questions posées à M. Griffiths

Article du Washington Post



29 réactions


  • sran_isback (---.---.145.37) 6 septembre 2006 11:46

    Preumz !

    Cela expliquerait peut être les near death experience...


  • (---.---.170.230) 6 septembre 2006 11:54

    La possibilité de se voir prescrire des champi dans un proche avenir est plutôt encourageante, mais personnellement je pense que rien ne vaut l’automédication smiley


    • (---.---.170.230) 6 septembre 2006 11:55

      « Chacun peut se faire sa propre opinion sur ces sujets »

      Moi je dis : « rien ne vaut l’expérience ! » smiley


  • claude (---.---.248.197) 6 septembre 2006 12:15

    si les recherches continuent dans cette direction, à terme pourrait-on découvrir un jour que toutes les expériences paranormales vécues par plus d’un croyant, et même les mystiques, ne sont que le résultat d’une suractivation de certaines cellules, suractivation induite par la production de substances endogènes ( comme dans un autre domaine les endorphines) et ce jour là Dieu mourra smiley


    • sran_isback (---.---.145.37) 6 septembre 2006 12:18

      Où pas ? Peut être que la croyance changera de forme. Dieu dans la drogue ? Dieu chimique ? Dieu savoir ?

      Bref, on verra. smiley


    • (---.---.248.197) 6 septembre 2006 12:57

      ces dieux là existent déjà d’une certaine façon


  • aurelien 6 septembre 2006 14:49

    Benjamin,

    En quoi la neuro-théologie est-elle « porteuse d’espoirs » ?

    Et deuxième question, comment expliquer cette position toujours duelle entre la déviance normative (pathologie mentale, hallucinations, toxicomanie) et la spiritualité tradiationnelle (expériences mystiques, visions...)lorsque l’on s’engage dans une telle investigation ?

    N’est-ce pas dans les deux cas, la question de l’autorité qui est présente ?

    Premièrement l’autorité médicale, deuxièmement, l’autorité sprituelle ?

    Comment définir la science en relation avec cette notion d’autorité ? Les scientifiques ont-ils le recul nécessaire pour aborder leur propre vécu et leur propre activité de manière objective ?


    • B. R. B. R. 6 septembre 2006 15:14

      Bonjour Aurélien,

      La neuro-théologie suscite de nombreux espoirs, premièrement par le rapprochement exceptionnel de la science et de la religion (en simplifiant un peu, c’est vrai). Puis, c’est une science très récente, qui a déjà apporté des résultats concrets très intéressants, et on peut en attendre d’autres. Voir par exemple le site suivant : neurotheology.

      Mais bon, comme toute nouvelle science, il faut aussi rester prudent, et ne pas s’attendre à des miracles. La neurothéologie a bien entendu ses limites, et ne pourra pas répondre à toutes nos questions existentielles.

      Je suis d’accord pour l’influence des diverses autorités, scientifiques, religieuses, spirituelles, etc. En réponse à votre dernière question, je voudrais préciser que ce ne sont pas leurs propres expériences que les scientifiques étudient, mais celles des expérimentateurs. On se rapproche un peu plus de l’objectivité scientifique, même si on reste, je vous l’accorde, soumis à la subjectivité de ces expérimentateurs.


    • Grouik (---.---.167.65) 6 septembre 2006 19:25

      La question de l’objectivité est toujours de mise, pas seulement dans ce cas particulier.

      Et c’est justement la raison pour laquelle la méthode scientifique à été « inventée ».

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Science#M.C3.A9thode_scientifique

      Reste que la science est une disciple humaine, avec tout ce que celà implique...


  • julialix (---.---.31.210) 6 septembre 2006 15:30

    Il n’y a que notre société à oeillères très étroites qui ne voit dans la drogue que des choses négatives et illicites.

    1. Les drogues ont de tous temps existées et les chamanes sorciers et autres brahmanes avaient chacun la leur.

    2. Ces memes mysthiques prenaient leur substance dans un cadre bien défini, une quantité adéquoite et jamais seuls.

    3. Le but de ces expériences était de s’ouvrir à un monde plus grand que celui du quotidien des hommes et non pas de prendre son pied ;

    4. Certaines drogues permettaient d’aller très loin à l’intérieur de soi mais avaient des effets secondaires très désagréables voir meme plus et ces goupes ethniques connaissaient la posologie et les tisanes adéquoites pour atténuer les dits effets secondaires.

    5. Notre société colonialiste et de consommation a ratissé large : minéraux, pétroles, cultures fruitiéres et bien sur les drogues de chaque continent qu’elle a « élevé » vers la « civilisation ». Mais sans la posologie et les tisanes.

    Bref tout ça pour dire que dans ce que notre société appelle les drogues, il y a aussi des outils aussi intéressants que la contemplation, la philosophie, la connaissance pour apprendre plus sur nous, notre moi profond et notre place et mission sur cette terre.


  • Darkfox 6 septembre 2006 16:29

    Bon article , néanmoins vous avez esquivé une question clée qui pour beaucoup semble anodine... vous avez oublié les 4 ... Tout comme la plupart des drogues l effet n’ets pas toujours linéaire et certaines personnes ne réagissent pas ou très mal à ce type d’expérience.

    A titre d’information je vous propose d’aller dans un centre de repos visité un peu les pensitionnaires...LA plupart sont très jeune ( entre 16 et 25 pour la plupart) est la cause est connue.

    Donc la pourquoi pas mais il faudrait tout dabord savoir qui réagit bien ou mal à cela.


  • ZEN zen 6 septembre 2006 21:25

    « La neuro-théologie suscite de nombreux espoirs, premièrement par le rapprochement exceptionnel de la science et de la religion (en simplifiant un peu, c’est vrai). Puis, c’est une science très récente, qui a déjà apporté des résultats concrets très intéressants, et on peut en attendre d’autres. Voir par exemple le site suivant : neurotheology »

    JC de Montréal nous a il y a peu servi la même soupe...La science au service d’intérêts sectaires. On fait feu de tout bois !

    Je vous invite à aller voir le site, vous comprendrez dés la première image.Quelle mise en scène !


    • B. R. B. R. 6 septembre 2006 21:58

      Bonsoir,

      Pour l’article précédent de JC de Montréal, je suis d’accord, l’organisme financeur en dit long sur les objectifs.

      Les recherches que j’évoque ici font intervenir des expérimentateurs de toutes les confessions, d’une part. D’autre part, le but premier, à court terme, est d’étudier les vertus thérapeutiques de la psilocybine, dans le cas de la toxicomanie.

      Je ne pense donc pas, en toute honnêteté, que ces recherches soient au service d’intérêts sectaires. Mais si vous parvenez à me prouver le contraire, je reviendrai peut-être sur mon jugement smiley

      Quant au site, de quelle image parlez-vous ? Je suis peut-être naïf, ou j’ai loupé quelquechose, mais je ne vois pas de quoi vous parlez...


    • B. R. B. R. 6 septembre 2006 22:25

      Autre chose, la publication dans le Journal Psychopharmacology est une forte preuve de sérieux. J’en ai discuté avec des amis étudiants en pharma qui m’ont dit qu’il s’agit de LA référence mondiale en pharmacologie.

      Autre chose, hors sujet mais que je trouve intéressante, j’ai appris que les chercheurs en pharmacologie, justement, sont incapables de définir ce qu’est une drogue. On a même connu des cas d’addiction aux oeufs smiley Les phénomènes de dépendance sont donc loin d’être compris par la communauté scientifique, d’après ce que m’ont dit ces mêmes étudiants (je ne prends pas de risques !), ce qui est assez étonnant. Lorsqu’on compare avec les risques de dépendance cités par la Mildt, on a l’impression qu’il y a un décalage, c’est le moins que l’on puisse dire...


  • CTZn (---.---.127.241) 6 septembre 2006 22:30

    @Aurélien,

    Vous confondez autorité et lien , me semble-t-il. Ou vous n’avez pas fait vous-même l’expérience qui les distingue. Ni déviance, ni « spiritualité », il s’agit d’une troisième voie, celle de l’expérience personelle du contact avec notre monde, que celà soit anxiogène ou pas. Libre à nous de changer, permettez le rappel.

    @ l’auteur,

    Merci d’apporter l’info de cette étude, même si cette étude n’est pas de mains généreuses.

    Loin de susciter le moindre espoir, cette neuro-science se contente que stimuler le cerveau pour reproduire des effets sensoriels, détachés du monde, en bref elle se propose de reprogrammer quelqu’un. Pour son plus grand bien, permettez que je rie !

    L’expérience mystique en tant que telle, et la raison de la spiritualité même, est le contact avec le monde d’un individu soucieux et libre de se déterminer.

    C’est la fin de l’autorité.

    Le cerveau est une antenne, ce qu’il produit lui-même n’est que pour le corps physique. Le désigner Roi du Monde c’est priver le Monde de ses Rois.

    Et ses Rois, de cerveaux.

    Ce n’est qu’une antenne...


  • CTZn (---.---.127.241) 7 septembre 2006 00:00

    Bien, j’ai perdu successivement 2 messages que je tapait donc je retente un 3è coup.

    @ Aurélien

    Je pense que vous confondez autorité et lien parce que vous semblez dire que l’autorité est lourdement déterminante dans l’expérience mystico-spirituelle, alors que j’ai plutôt défini celle-ci comme étant une perception de liens avec « son » Monde (ou le monde), pour généraliser. Je ne prétends rien sinon poursuivre mon raisonnement.

    L’autorité appartient elle à la force normative, précisément.

    Elle n’est pas l’expérience mystique en tant que telle.

    @ l’auteur,

    Il n’est pas besoin de vous prouver que l’individu est manipulable par action directe sur son cerveau, c’est un fait scientifique, d’ailleurs la chimie n’est pas le seul vecteur. Je pense que le cerveau est sensible à un spectre très large d’ondes éléctro-magnétiques.

    Par exemple il est connu que le cerveau « accordera » ses ondes à une source EM externe de fréquences proches. On peut ainsi progressivement faire glisser un individu dans un état de contrôle important, comme l’audition de sons et la visualisation d’images n’appartenant pas au contexte sensoriel de l’individu, c’est une coupure de la réalité ni plus ni moins.

    Des hallucinations, oui.


    • B. R. B. R. 7 septembre 2006 00:28

      mmm comme je l’ai dit dans l’article, je ne veux vraiment pas m’avancer sur le problème de la réalité de ces expériences, bien qu’il soit passionnant. Je n’ai pas d’idées arrêtées en la matière, il se peut qu’il s’agisse purement d’hallucinations, mais on ne peut pas encore le prouver. D’autre part, si l’on trouve que les réactions chimiques dans le cerveau sont identiques que pour des moines en méditation ou en prière, peut-on faire le rapprochement ? A première vue, il semble que oui, mais cela n’est pas évident non plus. Mais de tels résultats n’en seraient pas moins intéressants. Après tout, l’ingestion de psychotropes, ne fait qu’augmenter la sécrétion de certaines molécules, naturellement synthétisées par notre corps, dans le cerveau.

      J’avais déjà entendu parler de la captation des ondes EM par le cerveau, et des risques de « manipulation des masses », mais cela n’avait pas l’air très sérieux. Auriez-vous des liens intéressants (et sérieux), pour que je puisse me cultiver ?

      Enfin, je n’aime pas vraiment le terme manipulation, car il est un peu négatif. Les personnes qui ingèrent de la psilocybine sont tout à fait volontaires. Après, elles sont peut-être manipulées dans le sens où leur expérience serait biaisée par leur culture, ou leurs croyances. Mais dans l’ensemble, les effets à long terme sont plutôt positifs, et ce simple fait mérite d’être étudié. Ce serait plus pragmatique, et plus dans le domaine du possible actuel, que de tergiverser sur l’existence de Dieu, ou de l’existence des expériences mystiques induites par des psychotropes.


    • CTZn (---.---.127.241) 7 septembre 2006 01:55

      En effet

      La possibilité de modifier le comportement humain par des ondes éléctro-magnétiques semble avoir été établie en 1952 par le Dr Jose Delgado, de l’université de Yale, qui écrira en 1970 :

      « The human race is at an evolutionary turning point. We’re very close to having the power to construct our own mental functions, through a knowledge of genetics (which I think will be complete within the next 25 years) ; and through a knowledge of the cerebral mechanisms which underlie our behavior. »

      Un cas ou il semblerait qu’une telle technologie ai été testée en grandeur nature eu lieu en 1985, ou des femmes (dites Greenham Women for peace) protestaient contre le stockage de 96 têtes nucléaires dans une base militaire en campant devant :

      And here is one of the practical applications of that research. The women protesters at their peace camp at Greenham Commons military base in England were targeted with radiation and antipersonnel weapons in 1985 as reported in The Nation, vol. 244, March 14, 1987.p 313. They were protesting against cruise missiles at the U.S. Air Force base in southern England. Their reported symptoms matched « microwave sickness. » Dr. Rosalie Berrell, Kim Besley, a former radar engineer and members of Electronics For Peace, all took measurements at Greenham and there were strong electromagnetic radiation levels, up to 100 times higher than adjacent areas. This was reported in the publication, Peace and Freedom, Jan./Feb 1989 p 24.

      Avec ces infos vous retrouverez ma source facilement, et d’autres en creusant ; c’est une des moins pire que j’ai trouvé dans le maquis paranoïaque.

      L’avis du Pentagone : « Radiofrequency weapons are too sensitive to discuss. »


    • CTZn (---.---.127.241) 7 septembre 2006 02:00

      Et je voulais dire :

      En effet je ne m’insurgeais que contre l’attitude qui visait à mettre en avant des aspects positifs d’une technologie, sans rien mettre d’autre dans la balance, je trouve ça irresponsable.

      L’article m’a intéressé, les résultats positifs de l’étude eux sont encourageants, et je compatis pour ceux qui en ont souffert.

      Mais bon, je dois reconnaitre que j’ai été désagrable smiley


    • B. R. B. R. 7 septembre 2006 10:03

      J’ai déjà eu des commentaires bien plus déagréables sur mon article précédent smiley Au contraire, je trouve votre critique pertinente et constructive. Si un jour j’écrit un article sur la neurothéologie, je serai prudent smiley


  • en passant (---.---.96.154) 7 septembre 2006 12:54

    un peu effrayant de savoir que toutes nos emotions sont que chimie. le paradis et l’enfer sont des notions neurologiques .J’ai vraiment hâte de me départir de cette création de pseudo-libre arbitre .Je ne le ferai pas façon Jouret ,mais infiment dégouté de ces dieux chimiques qui nous gardent en prison. C’était juste une réflection en passant. En tout cas seul la connaissance rend libre


  • Mezigue (---.---.101.50) 7 septembre 2006 13:33

    Un jour, je me suis fait un trip champignon, seul, dans un trou paumé du Mexique. Zero mystique. Je dois être foncièrement athé.

    C’était pas un bon trip, surtout déprimant, avec qq hallus plutôt désagréables.

    Rétrospectivement, je comprends que j’ai complètement déconné : seul, stressé par les voyages... Une bonne âme m’avait filé un peu d’herbe, que j’ai fumée méthodiquement, en me souvenant de ses effets bénéfiques dans le passé. Elle m’a hilarisé, peut-être sauvé.

    Pourquoi une expérience sur le mysticisme avec des gens qui baignent déjà dedans ?

    Qu’est ce qui se passe si on colle un ou deux litres de LSD dans le réseau d’eau à Bagdad ? La neurothéologie, Arme de Délire Massif ?

    En conclusion, un petit cadeau extrait de chez moi.

    DIEU ET DROGUE

    La neuropsychologie confirme que le fonctionnement du système nerveux humain peut altérer notre état de conscience commun. Le phénomène est bien connu sous les noms de transe mystique, extase spirituelle, gros délires...

    Le passage d’un état à un autre peut intervenir sous l’effet de mouvements ou chants rythmiques (danse, prière...), lésions cérébrales, psychoses, privations sensorielles, fièvres, drogues...

    Dans le cours d’une vie, chacun peut donc connaître un état de conscience différent, plus ou moins passagèrement et volontairement ; d’où l’idée universellement admise que le monde perçu au quotidien n’est pas le seul existant et qu’il y a une réalité cachée.

    Dès lors, comment ne pas être tenté de chercher dans cet ailleurs une réponse aux mystères d’ « ici bas » ? Il en reste des traces aussi loin qu’on remonte dans le passé et jusqu’à aujourd’hui : Les derviches tournent, d’autres ondulent ou tressautent alors que sorciers et chamanes en tout genre usent toujours de psychotropes pour entrer en contact avec « les esprits ». Nos ancêtres les gaulois eux mêmes ne crachaient pas sur l’amanite tue-mouche. Pour les grands monothéismes, le vin reste à la fois vecteur et symbole du divin - il se boit à la messe, coule avec le miel au paradis du Coran, et même, est béni... oui, oui ! Quant à la fumée, elle plane comme l’encens sur l’ancien testament. D’ailleurs l’éthymologie de « cannabis » ne serait elle pas « kaneh bosm », expression sémitique qu’on pourrait traduire par « chanvre aromatique » ?

    Dans les Etats-Unis de 2006, l’Ayahuasca, un mélange psychotrope amazonien, est utilisé par des communautés évangélistes, à grande échelle et sous contrôle médical, dans un rite collectif destiné autant à rendre sérénité aux individus qu’à resserer la communauté, avec l’accord de la Court Suprême. C’est le soma de Aldous Huxley, version système D...

    Consciente de cette possible évolution, la FDA américaine a récemment autorisé certaines études cliniques, après 30 ans de bannissement. Plus anecdotiquement, en Grande Bretagne, c’est Billy, parkinsonnien et néanmoins raveur du samedi soir, qui révolutionne le traitement de sa maladie à coup d’Extasy...

    Mezigue

    Fusion thermonucléaire inertielle par striction magnétique : libérez l’énergie pure, signez la pétition http://www.z-machine.net/


  • Jacques (---.---.110.3) 7 septembre 2006 15:41

    Vous écrivez « Quelques [sic] expériences dans les années 1950 et 1960 ont permis de se rendre compte de la puissance des effets hallucinogènes, et des usages thérapeutiques éventuels, mais elles ont vite été arrêtées, à la suite de l’interdiction de la consommation de substances psychotropes. De plus, les conditions expérimentales étaient loin d’être rigoureuses, ce qui ne leur accordait que peu de crédibilité. »

    Je pense que c’est tout à fait inexact est qu’il y a eu des recherches nombreuses et de très grande qualité dans ce domaine au niveau international dans les années 50-60 et jusqu’à la prohibition. En plus la perspective était plus ouverte par rapport au champ des sciences humaines. Ici on parle d’une discipline très artificielle mais au libellé sans doute « mode » en tous cas par rapport à la culture US, la neurothéologie...

    Je me souviens d’avoir vu passer il y a quelques années un compte rendu de vieilles recherches pasionnantes et... françaises de l’époque sur le rapport entre je ne sais plus quelle drogue hallucinogène et la production artistique de peintres qui s’étaient soumis à l’expérience avec des psychiatres. La perspective était celle de la psychodynamique de la créativité. En fait le milieu psychiatrique s’est passionné à l’époque sur le sujet et la recherche a été foisonnante avant le grand tournant répressif de la fin des années 60.


  • CTZn (---.---.127.241) 7 septembre 2006 18:49

    Officiellementn les recherches aux USA sur le LSD se sont arrêtées par le « suicide » (entre guillemets car suspect) d’un chercheur dans le domaine. Cet évènement a eu un fort impact sur le public. On peut supposer que le sujet devenait sensible et qu’il fallait donner l’impression que les recherches étaient interrompues. Je ne crois pas qu’elles l’aient été réellement, tout comme d’autres recherches sur des technologies sensibles.

    On doit aujourd’hui savoir à peu près tout sur les effets de ces drogues, et depuis des décennies déjà. La connaissance de la chimie du cerveau, elle, avance encore.

    @ en passant,

    Ce qui m’effraie, c’est que l’on réduise le cerveau à la cause absolue de toute chose, alors qu’il ne fait que réagir à l’environnement.

    Tout les processus visant à trouver une fin dans les comportements du cerveau ne visent qu’à la destruction du libre-arbitre, justement, en rendant caduques les influences naturelles complexes du Monde sur celui-ci (sur nous en définitive), et en privilégiant une influence artificielle. Si celà était réalisé nous serions coupés de la vie, réduis au niveau des robots (robot signifiant initialement « force de travail »).

    En conclusion cher Mr Roadley, s’intéresser à la neurothéologie revient à encourager la création d’une télécommande à humains (oui c’est choquant mais on sait aujourd’hui que c’est possible, par exemple via un simple appareil éléctronique ou des antennes. Recherchez des infos sur haarp, pareil, triez le bon du mauvais sur internet). Je vous renvoie à l’article de Wikipédia intitulé « Manipulation mentale », la première méthode décrite, dite Méthode José Silva, exploite le système EM intrinsèque du cerveau pour induire des états :

    L’état recherché est bien évidemment l’état delta ou theta. La prise de drogues ou de substances calmantes, associée à une phase d’« éducation » qui consiste à punir le sujet (par électrochoc ou par violences, physiques ou morales), fait progressivement entrer l’individu dans un état d’auto-suggestion - c’est une hypnose éveillée.

    En dernier lieu, je voudrais souligner que pour que des applications réellement thérapeutiques puissent être dégagées de la manipulation du cerveau, il faudrait connaitre l’environnement naturel dans ses fluctuations quantiques les plus fines, sinon quoi ça restera un processus de normalisation, dans un contexte artificiel. Toute « théologie » ou aptitude à la création fine de liens avec son environnement par l’individu sera détruite. Une télécommande à humains.

    Bien à vous.

    PS : Saviez-vous que le champ magnétique de Jupiter parvient jusquà la Terre ? Saviez-vous que le corps humain réagit à un champ magnètique dès 1µW/cm² ?

    Celà illustre ce que peut être une « relation fine ». En effet je crois en l’influence des planètes, mais je ne crois pas à l’interprétation que l’on en fait, ou que l’on prétend pouvoir faire.

    En fait, potentiellement, l’astrologie (que je réprouve donc dans l’état actuel des connaissances) ferai un bond en avant avec la connaissance des cycles magnétique de l’influence des planètes.

    Que penser de l’influence des galaxies et autres quasars ? Je crois qu’elle est réelle (mesurable).

    Nous quitterons la civilisation de l’image pour rentrer dans l’ère de l’onde. Des cerveaux tout propres !

    L’idée à retenir : Influencer le cerveau en connaissance de cause revient à interrompre une chaine de communication supra-humaine, ou l’Homme est informé du Monde par le Monde lui-même. On aboutirait à un Homme informé par l’homme, rien de nouveau me direz-vous.

    A bas la télé, à mort la propagande ! Vive le Monde !

    Univers ou Jardin de Dieu, sans lui/Lui nous ne somme rien.

    Synthétisez, ne dualisez pas ;) Amen


    • B. R. B. R. 7 septembre 2006 19:59

      Merci pour ce très beau commentaire smiley

      J’ai lu quelques sites sur le projet haarp, et c’est vrai que cela fait froid dans le dos, même si, apparemment, rien n’a encore été développé.

      En faisant le lien avec la neurothéologie, comme on pourrait le faire avec la nanotechnologie, par exemple, il est clair que pour toutes ces sciences il y a de quoi s’inquiéter. Mais est-ce pour autant qu’il faut les abandonner ? Certaines technologies tomberont forcément dans les mains des militaires, qu’on le veuille ou non.

      « s’intéresser à la neurothéologie revient à encourager la création d’une télécommande à humains »

      Je ne m’y intéresse pas pour cette raison, peut-être par naïveté. Mais je suis surtout curieux de savoir jusqu’où cette science pourra aller dans l’étude du cerveau. Enfin, dans une société obsédée par le matérialisme, le pragmatisme et les résultats scientifiques, montrer que les expériences mystiques se concrétisent par des interactions chimiques dans le cerveau peut peut-être amener les gens à revoir leurs facultés mentales à la hausse... Mais là je rêve un peu je pense smiley

      Enfin, cette discipline peut tout simplement fournir un point de vue supplémentaire pour observer notre Univers. C’est d’ailleurs pour cela que le Dalaï Lama s’intéresse à la science et ne la rejette pas, car pour lui, elle ne remettra pas en cause les concepts bouddhistes, mais apportera un éclairage, un point de vue différent, mais nécessaire à l’occidental, pour observer les subtilités du monde qui l’entoure.

      Mais bon, je suis encore jeune, cela ne fait pas longtemps que je réfléchis à ce genre de problèmes, et je n’ai pas encore de parti pris, que ce soit pour une science particulière, ou une religion / philosophie... Je ne demande qu’à être critiqué, donc ! Même si la neurothéologie est loin d’être le thème central de mon article...


  • CTZn (---.---.235.62) 7 septembre 2006 23:29

    Merci pour le compliment !

    En faisant le lien avec la neurothéologie, comme on pourrait le faire avec la nanotechnologie, par exemple, il est clair que pour toutes ces sciences il y a de quoi s’inquiéter. Mais est-ce pour autant qu’il faut les abandonner ? Certaines technologies tomberont forcément dans les mains des militaires, qu’on le veuille ou non.

    Il ne faut certes pas les abandonner, bien qu’il serait souhaitable avant de les aborder de régler la faim et la soif dans le monde etc... Par contre je pense qu’il faudrait leur donner un cadre plus strict, orienté vers la qualité de vie du quidam moyen, un cadre auquel le militaire serai subordonné.

    Cyniquement, je dirais plutôt :

    - « Certaines technologies tomberont forcément des mains des militaires, qu’on le veuille ou non, et ce ne sera pas fait au hasard. »

    Dès qu’il existe un potentiel militaire, rien n’est laissé au hasard.

    Enfin, dans une société obsédée par le matérialisme, le pragmatisme et les résultats scientifiques, montrer que les expériences mystiques se concrétisent par des interactions chimiques dans le cerveau peut peut-être amener les gens à revoir leurs facultés mentales à la hausse... Mais là je rêve un peu je pense

    Oui, je le crains. L’effet pourrait bien être inverse, puisque l’expérience mystique serai ramenée à un phénomène physiologique, donc sa réalité à une interpretation erronée de la part du sujet. En bref, celà ne serai qu’une hallucination. Plus rien à chercher du coté de l’émancipation individuelle, donc, fin de la récré et « ta gueule », la seule autorité légitime étant alors le pouvoir en place. Non seulement le citoyen serai traité comme un imbécile, une automate qui en voulait trop, mais en plus on lui « rendrait service » en le débarassant de ses « hallucinations ». Le paradis, koi... hem.

    Il est à noter que ce n’est pas par hasard si c’est à la fin des années 60 qu’a eu lieu le grand tournant répressif. On est alors en pleine guerre du Vietnam et les mouvements protestataires pacifistes, copieusement imbibés de LSD, menacent le pouvoir. Mai 68 quand tu nous tiens (je n’ai pas 30 ans moi-même) !

    Enfin, cette discipline peut tout simplement fournir un point de vue supplémentaire pour observer notre Univers. C’est d’ailleurs pour cela que le Dalaï Lama s’intéresse à la science et ne la rejette pas, car pour lui, elle ne remettra pas en cause les concepts bouddhistes, mais apportera un éclairage, un point de vue différent, mais nécessaire à l’occidental, pour observer les subtilités du monde qui l’entoure.

    Exactement. Aucune discipline n’est autre chose qu’un point de vue sur un objet. Il n’est pas assez de points de vue, ni de disciplines pour couvrir l’ensemble du monde, a moins que le génie s’en mêle. Je pense à Einstein bien sûr, qui échouera pourtant à marier relativité et mécanique quantique (je crois bien, je sais plus trop ^^).

    Le problème est que souvent les disciplines sont cloisonnées, celà porte un nom je crois mais il m’échappe. Elles en ignorent donc souvent d’autres, et parmi elles l’éthique, non des moindres.

    Je suis croyant aussi et je ne rejette pas la science, comme chaque description compte. Au contraire, riche des deux je peux voir qu’ils parlent de la même chose et savent la décrire, l’une avec une précision vraiment peu poétique, et l’autre avec une profondeur insondable.

    Et là j’ai une pensée courroucée vers les gens avides de pouvoir sur les autres, y’a pas de raisons qu’on les y laisse, c’est le notre ce pouvoir ! Pardon.

    Mais bon, je suis encore jeune, cela ne fait pas longtemps que je réfléchis à ce genre de problèmes, et je n’ai pas encore de parti pris, que ce soit pour une science particulière, ou une religion / philosophie... Je ne demande qu’à être critiqué, donc !

    Je ne suis pas bien vieux, donc, et je ne vous parle pas de mon niveau d’études, bac -2 environ :D ça m’a laissé bien du loisir pour m’intéresser au monde !

    Vous n’avez pas à prendre parti pour un domaine au détriment des autres, utilisez vous pour découvrir le monde, et que votre regard soit une discipline à lui seul.

    Plus que d’’une multitude de sciences et d’experts, le monde a besoin de sa multitude d’individualités pour exister. Si cette Terre nous porte, c’est que nous porter est aussi sa raison d’être.

    Parlant des sciences, autant rester près des branches que de se perdre dans des ramifications à préfixe douteux, surtout si vous devez prendre parti. Si le domaine le mérite, il arrivera au tronc et vous le saurez.

    Maintenant si je peux me permettre un conseil, que dis-je, une suggestion, c’est de vous intéresser ensemble à l’Ethique et à la Thermodynamique.

    La thermodynamique a ceci de merveilleux qu’elle voit tout sous la même forme, et qu’elle dit que tout est régit par les mêmes lois (toutes connues, bien sûr, comme il y en a 2 ou 4, c’est selon). C’est notemment la science qui traite de la conservation de l’énergie des systèmes. La thermodynamique ne distingue pas une tasse de thé de l’Univers, j’adore cette discipline ! Je dois même dire, qu’elle a ouvert mon esprit !

    Même si la neurothéologie est loin d’être le thème central de mon article...

    Oui quel foin j’ai fait smiley

    Merci d’avoir lu !

    Ne dit-on pas : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science en rapproche » ?


  • MB (---.---.68.141) 17 septembre 2006 23:32

    Si la recherche à besoin de cobaye humain pour trouver de nouvelles molecules contre la douleur elle s’y prend tres mal.

    Désolé d’être aussi terre à terre mais utiliser des cobaye saint pour déterminer les sensations de leur « trip »sous champignons hallucinogenes rime à quoi au juste ? Ne serait il pas pllus judicieux de demander à de vrais malades si effectivement une de ces molecules à un effet bénéfique sur la douleur et apporte un soulagement ? Suis je le seul a trouver que cette experience ne sert strictement a rien dans le cas present ?


    • (---.---.34.232) 19 septembre 2006 20:30

      Bonjour, je tenais à vous répondre, dans l’idée d’élever un peu l’image que vous semblez avoir des tests sur humains. « Si la recherche à besoin de cobaye humain pour trouver de nouvelles molecules contre la douleur elle s’y prend tres mal. » Tous les médicaments sont testés d’abord sur des animaux (tests pharmacologiques et pharmacocinétiques), puis sur des volontaires sains (essais de phase I), puis sur des malades (essais de phase II et III). Ceci est absolument indispensable ! Si vous avez un autre moyen de garantir l’efficacité et la sécurité d’un médicament, alors vous allez devenir très riche : tous ces tests coutent en moyenne 800 millions de dollars par médicament testé, et ce n’est pas pour rien. « Suis je le seul a trouver que cette experience ne sert strictement a rien dans le cas present ? » Mais dans le cas présent, cette étude a uniquement pour but de développer les connaissances actuelles sur les effets de la psilocybine. Comment remettre en cause son utilité ? Elle ne s’adresse pas au grand public, mais aux personnes travaillant sur les hallucinogènes, ou simplement avides de connaissance dans ce domaine ! C’est l’essence même de la recherche.

      Je trouve dans tous les cas que l’article de Benjamin a le mérite de parler d’une manière rigoureuse de la psilocybine, et d’engager ainsi le débat sur la consommation de produits psychotropes.

      Et en cadeau, voici des faits qui d’après moi devraient être plus souvent mis en avant :

      1)L’alcool et le tabac sont autorisés, et plus encore, complètement acceptés, voire imposés : certains vous regardent de travers lorsque vous refusez un verre de rouge au milieu d’un bon repas. 2)Ces deux produits sont excessivement toxiques pour les usagers chroniques, et ceci est avéré depuis plusieurs dizaines d’années. Ils entraînent tous les deux une très forte dépendance physique. 3)Prenons l’exemple de l’ecstasy, de la psilocybine, ou du cannabis : toxicité chronique non observée, aucune dépendance physique, dépendance psychologique rarissime (ce sont des faits scientifiques, aucunement une incitation à la consommation).

      J’espère que ceci vous poussera à zapper immédiatement quand vous regarderez un « Envoyé Spécial » alarmiste sur les drogues dans notre société : que les journalistes réfléchissent d’abord au nombre de cuites qu’ils se sont pris avant de désinformer la population sous prétexte d’aller dans le sens de la santé publique, au détriment de la véracité des informations. Ce n’est pas parce qu’une drogue est légale que sa consommation en est plus justifiée.

      Merde à la propagande mensongère faite sur les stupéfiants.


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