Cette invention majeur qu’est la roue est en train de subir une mutation dont nous n’avons peut être pas encore assimilé l’importance.
L’invention de la roue est si révolutionnaire qu’il est impossible aujourd’hui de trouver une invention équivalente.
Elle a permis à l’homme de découvrir des territoires de plus en plus éloignés, favorisant les échanges culturels, et humains (et hélas d’exploiter aussi des peuples).
Il semble que les Indiens d’Amérique ne connaissaient pas la roue, et on peut imaginer que s’ils l’avaient connue, l’histoire de l’Amérique aurait pu s’en trouver changée. lien
Il est probable qu’elle ait été inventée il y a au moins 5500 ans, dans ce lieu où les théologiens situent le Paradis d’Adam et d’Ève, entre le Tigre et l’Euphrate, au sud de la Mésopotamie, même si la pub humoristique d’une eau en bouteille a tenté de nous faire croire que la roue était beaucoup plus ancienne. vidéo
C’est un pictogramme de cette époque qui montre clairement un chariot sur roue. lien
Les plus anciennes roues sont des disques pleins formés d’un seul bloc. Elles ont évolué ensuite à la fin du 3ème millénaire vers des roues pleines constituées de trois pièces assemblées entre elles.
Quant aux roues à rayons elles apparaissent vers 2000 ans avant notre ère, permettant d’alléger le véhicule tout en renforçant la roue.
Quoi qu’il en soit, l’histoire des origines de la roue reste encore un mystère.
Dommage pour l’inventeur qu’il n’ait pas déposé le brevet, il serait immensément riche aujourd’hui.
Pour la française des jeux, et les casinos : la roue, c’est la fortune…pour les exploitants.
Elle permet aussi de produire de l’énergie, de la roue à aube, à l’éolienne, en passant par les turbines des centrales hydrauliques.
Et on la retrouve régulièrement dans de nouvelles applications.
Au début du siècle dernier Ferdinand Porsche, dont on voudrait oublier le passé trouble, avait conçu en 1900 le « moteur roue électrique » sur sa voiture Lohner-Porsche. lien
D’autres avaient suivi, comme la Mégola, moto allemande originale construite à 2000 exemplaires au début 1920. lien
Plus près de nous, la Rover lunaire avait 4 roues électromotrices. lien
Or depuis peu, la « roue électromotrice » refait son apparition.
L’ingénieur Pierre Couture à mis au point en 1994 un moteur roue « hydro-Québec » qui pourrait remplacer le moteur à explosion.
Les avantages sont nombreux : frein, suspension électrique et moteur sont dans les roues. lien et surtout elle permet une efficacité énergétique bien supérieure au traditionnel moteur à explosion.
La roue électromotrice n’est pas une nouveauté.
Déjà, en 1880 Peter Barlow avait imaginé une roue fonctionnant avec un électromoteur. lien
Un disque en cuivre tournait verticalement autour d’un axe horizontal dont l’un des pivots communiquait avec une pile électrique. lien
Les progrès récents, informatique, photovoltaïque, mécanique, etc. permettent d’envisager son évolution, voire une seconde révolution.
A bien y réfléchir, la robotique moderne fonctionne suivant ce principe même si le bras qui est en réalité la jante fait seulement un tour.
Même le train s’y met d’une certaine façon.
Par exemple, le TGV qui a franchi le record de vitesse le 3 avril 2007 (574,8 km/h), en Alsace, le doit au fait que l’énergie était envoyée sur chaque boggie de la rame. Lien
Pour le train en effet, l’essieu électromoteur permet une meilleure répartition de l’adhérence, et donc pour une même vitesse d’économiser de l’énergie.
C’est aussi le choix des concepteurs du système R-shift-R, (procédé de fret ferroviaire novateur) qui au lieu d’utiliser une loco qui tire des wagons, ont préféré répartir la puissance sur chaque boggies, tout le long de la rame. lien (aller page 10).
Revenons à la voiture.
Pour la voiture électrique, la « roue électromotrice » semble être maintenant la solution idéale.
Elle permet de rentabiliser l’énergie en maximisant la conversion électromagnétique, et en évitant les pertes dues à une transmission mécanique classique.
Le poids du véhicule s’en trouve allégé, dégageant plus d’espace pour les passagers. Même si le poids des batteries reste un facteur déterminant, celui-ci reste plus faible que celui d’un moteur thermique. lien
De plus, le système électronique d’alimentation du moteur permet de recharger les batteries durant les freinages, au lieu de perdre cette énergie par freinage mécanique.
Autre avantage non négligeable, au moment ou les citoyens deviennent producteurs d’énergie, plutôt que d’envoyer l’énergie non consommée sur le réseau, ils pourront la stocker dans les batteries de leurs véhicules.
La Solehada, prototype électro-solaire a fait le choix de la « roue électromotrice ». lien
La roue électromotrice est même utilisée pour les fauteuils roulants, afin d’économiser l’effort physique du malade. lien
Allons nous enfin tourner la page des moteurs thermiques, sales et polluants, même s’ils le sont de moins en moins, et donner la préférence a la voiture électrique, munie de roues électromotrices ?
Beaucoup commencent à le croire maintenant, mais comme disait mon vieil ami africain :
« Qui vit sans folie n’est pas aussi sage qu’il le croit ».
A l’instar de la croix chez les chrétiens, les hindous vénèrent la roue (chakra). Vu la civilisation de Vallée de l’Hindus (IVC) dont les origines remontent dans le nuit des temps, je pense que c’est là qu’elle était inventée.
Deneb c’est ce qui m’intéresse le plus sur le net, c’est d’avoir des réponses à des questions non résolues, et tu fais avancer le schmilblick comme disait pierre Dac ! j’espère que les autres commentateurs viendront enrichir cette quète ! à+
Heu non les Indiens d’Amérique connaissaient la
roue, ils faisaient même des jouets avec des roues. Seulement, en Amérique,
avant les vaches et les chevaux des conquistadores, il n’y avait tout
simplement pas d’animal de trait ! Et donc pas d’intérêt à charger un chariot à
roues, il n’y avait aucun animal pour le tracter. Seul l’homme se chargeait, et
les charges ne nécessitaient pas un appareillage (à roues) adapté.
vilain petit canard, ce n’est pas un scoop, je l’ai d’ailleurs relaté en donnant un lien que tu n’a peut etre pas ouvert, mais il reste des doutes... bon, on avance.
Je veux bien que les Comanches précolombiens ne connaissent pas la roue. Mais pour construire les pyramides des Mayas, difficile sans connaitre le principe de traction à roues.
Deneb, et pourtant il semble que si, bien sur, on a retrouvé un jouet pré-colombien qui comportait des roues, (c’est signalé dans un lien proposé) mais les « experts » semblent formels : les indiens d’Amérique ne connaissaient pas la roue, c’est en tout cas ce qui m’a été confirmé sur tous les liens que j’ai pu trouver, mais si vous avez des infos ?
Les premières roues étaient certainement les troncs d’arbres. Mais c’est l’invention d’essieu qui a été vraiment une révolution. Les rayonnages (présentes d’ailleurs dans le chakra hindou, regardez le drapeau de l’Inde) n’en sont que le prolongement.
Deneb, c’est vrai que le calendrier maya est un cercle, de là à conclure qu’ils l’avaient utilisé comme une roue ? est-ce que l’essieu a été la vrai découverte ? pourquoi les deux ne seraient-ils pas liés ? il faudrait trouver des preuves. en tout cas, c’est intéressant d’essayer de découvrir qui sont les premières civilisations qui ont utilisé la roue.
il serait plus juste de dire que la roue a permis à un homme seul de parcourir une plus grande distance qu’il ne lui était possible au cours d’une vie.
le furtif, merci de ce tir à boulets rouges, le coup passa si près que le chapeau tomba, maintenant, à moi de me demander lequel de nous deux dit n’importe quoi ? si pour vous, la roue n’a pas été utile aux colonisateurs de tout poil pour envahir les territoires, je vous conseille de relire l’histoire des colons américains.
philippe renève, non, non, ce n’est pas nécessaire de rajouter le mot européen, à moins que vous considériez comme « européens » les colons qui, en Amérique, en Australie, et ailleurs ont envahi, grâce à la roue, (et aux fusils) des territoires entiers.
Les Mayas connaissaient la roue, mais peut etre pas son usage trivial ... Leur calendrier est un assemblage de roues crantées ! Et qu’est-ce qu’on les fait tourner en ce moment, avant 2012
Jérome, vous avez raison, comme je l’ai proposé dans un lien, on a même trouvé des jouets, des petites charettes munies de roues, mais d’après les historiens, et les liens que j’ai pu ouvrir, ils n’avaient pas utilisé pour autant la roue dans leurs activités de tous les jours, pour quelle raison ? mystère.
bonsoir, revenons au TGV : ce n’est pas, à ma connaissance, la roue (en ferroviaire, on parlerait d’ailleurs de l’essieu puisque celui-ci est solidaire des deux roues) qui est « moteur »,mais le bogie. Différence importante qui laisse place à une suspension primaire entre essieu et châssis de bogie, qui a pour buts : - de protéger le moteur des coups et vibrations du roulage - de diminuer les masses non-suspendues afin d’améliorer la tenue de voie
Tout ceci, protection du moteur et tenue de route, me semble devoir être pris en compte pour l’automobile, et pour tout véhicule également. cordialement
loco, je vous renvoie à mon texte : "C’est aussi le choix des concepteurs du système R-shift-R,
(procédé de fret ferroviaire novateur) qui au lieu d’utiliser une loco
qui tire des wagons, ont préféré répartir la puissance sur chaque
boggies, tout le long de la rame. lien (aller page 10)« merci d’avoir décrit les autres avantages de la répartition de la puissance sur les boggies, tout a fait pertinentes, mais d’après l’un des ingénieurs qui a conçu r-shift-r, que je connais bien, l’avantage primordial est »une meilleure adhérence qui permet une plus grande vitesse, et de franchir des pentes de plus de 3% aux convois de frets, jusqu’à aujourd’hui, ils ne dépassaient pas le 1%. en en devine les avantages, surtout en secteurs de montagne. et effectivement, comme vous l’indiquez, les avantages que vous soulevez sont tout à fait applicables à l’automobile.
ddacoudre, comment ais-je pu oublier le paon, d’autant qu’il a deux cris : le premier est bien connu, on a l’impression qu’il chante « léon, léon » le deuxième l’est moins, il ressemble à un bruit de klaxon poussif de vieille voiture du début du siècle dernier. ceci expliquant évidemment la roue.
C’est peut être en regardant la pleine lune que l’idée de la roue est arrivée. Un soir de fête bien arrosé autour du feu de camp par un roublard rougeaud.
Le cercle parfait. Une des plus grandes inventions de l’homme était dessinée dans le ciel. Il suffisait juste de lever les yeux et d’avoir le « déclic ».
Vous semblez ignorer que, depuis plusieurs années, Michelin propose (en vain ?) aux constructeurs automobiles une roue intégrant un moteur électrique réversible (pouvant faire génératrice et donc engendrant sa propre mobilité), avec un énorme gain de poids (suppression du moteur thermique de la voiture) compensant celui des batteries.
bonnes idées, oui, les trolls semblent avoir trouvé la paix, puisqu’on ne les lit plus guère ces temps ci ! utiliser le pétrole pour faire avancer une voiture, c’est comme brûler des diamants pour produire de la chaleur. n’est-ce pas ?
bonsoir, les convois de fret de la SNCF tractés par des locomotives franchissent des déclivités : - allant jusqu’à 1,6% sur les lignes dites « à freinage forfaitaire » - allant jusqu’à 3,5% sur lignes dites « à fortes pentes » L’avantage que pourrait offrir un système dont chaque essieu serait moteur, en terme ferroviaire nous dirons « à adhérence totale », (que la motorisation soit celle de la roue ou du bogie), serait de ne pas nécessiter les attelages souples qui permettent le démarrage wagon par wagon. Cette disposition alliée à un freinage rhéostatique et électropneumatique aurait l’avantage d’autoriser des vitesses plus élevées, égales à celles des trains de voyageurs (hors TGV). C’en serait fini des temps morts de circulation dûs aux rattrapages, qui, en service voyageurs cadencés, conduisent à éliminer les trains fret des plans de circulation diurne.
loco, vous devriez regarder de plus près le procédé r-shift-r, d’ailleurs il a eu l’agrément du prédit, et sera normalement testé en vrai grandeur dans quelques mois, outre la répartition de la puissance sur chaque boggie, il permet le chargement et déchargement des marchandises en moins de six minutes, ce qui lui donne un avantage considérable sur la route, et si il se met en place, il prendra à n’en point douter des parts de marché à la route. à+