mardi 17 novembre 2009 - par easy

Le capitalisme a horreur de la gratuité

Quand on a à manger, ce qui nous reste à résoudre est d’ordre intellectuel. Nous avons besoin de nourriture intellectuelle pour produire de la pensée et nous avons besoin de partager intellectuellement avec tout le monde (Les barrières de langue créant une déception)
 
Le Web permet la constitution d’un fonds culturel vertigineux (Vertige qui, pour certains, devient plus fascinant et attirant que les vertiges pécuniaires), permet sa conservation et offre une voie d’échange international époustouflante. Le tout, avec une remarquable économie de moyens, même si ça fait appel aux plus hautes technologies. Le tout invitant chacun à donner gratuitement de lui comme ce fut le cas à époque de la CB.

Mais cette merveille inattendue (Personne n’avait imaginé cela possible) est à peine en train de naître (Beaucoup trop de gens n’accèdent toujours pas au Web) on ignore tout des fruits qu’elle pourrait engendrer que déjà les plus forts, les plus capitalistes et les plus autoritaires veulent la brider.
Ce n’est pas avec un esprit serviteur de l’Etat ou aliéné à un concept d’obéissance au plus fort, nationale, républicaine ou religieuse qu’on peut répondre à cette mainmise. C’est avec un esprit libre et soucieux de la seule moralité qui vaille : Celle qui vise au mieux être des plus misérables, des plus démunis, des plus abusés d’où qu’ils soient.

L’Angleterre, la France et d’autres, pratiquaient la traite négrière. En dehors des marins négriers, rares étaient les personnes qui avaient eu l’occasion de visiter ces navires puants d’inhumanité (Ils étaient entièrement aménagés pour entasser les Noirs, chacun disposant du volume de deux cercueils ; il n’y avait donc aucune cabine pour voyageurs)
 
Quelques curieux ont tout de même pu voir l’horreur. La plupart se turent par peur de se retrouver mis aux fers. Mais quelques-uns, se sentant plus à l’aise, ont osé le répéter. Ça souleva des réactions d’indignation. Il y eut donc pendant des dizaines d’années, des gens qui protestaient contre ce qu’ils appelaient une barbarie. En vain.
 
En Angleterre, en 1800, il y eut William Wilberforce, un parlementaire, ami du premier ministre. Tous deux étaient anti esclavagistes (Wilberforce en était même à plaider pour la cause animale)
 
Lorsque ce parlementaire essayait de plaider pour un texte de loi abrogeant la Traite, il avait face à lui bloc très majoritaire des parlementaires qui -financièrement intéressés par les profits tirés du sucre- voulaient que la Traite perdurât. Ces pro-esclavagistes avaient trois arguments en béton.
  1. Ils attendaient une preuve écrite de la main d’un nègre, protestant qu’être ainsi traité était anormal. C’est parce le Nègre (Mot valant pour tous ceux qui avaient l’air sauvage) était considéré comme animal, qu’il était concevable de le Traiter ainsi. Tout en sachant pertinemment que les Nègres ne pouvaient écrire dans la langue de Shakespeare, ces parlementaires posaient que puisqu’on voulait les considérer comme des humains, il fallait prouver que ces malheureux en étaient, il fallait donc qu’ils écrivassent et eussent l’audace de se plaindre par-dessus le marché. Il y a donc une extrême perversité dans le discours de celui qui tient la longue épée. Celui qui abuse est toujours celui qui a l’épée la plus longue, jamais le petit qui se débrouille pour survivre à l’abus.
  2. S’ils cessaient leur commerce, les ennemis français se retrouveraient maîtres du Monde. C’est assez imparable comme argument puisqu’il évoque l’intérêt politico-militaire national qui est, nous le savons tous, prioritaire. L’Etat d’abord
  3. Etant donné que tant de monde en vivait, abolir la Traite, ruinerait l’Angleterre (Au profit de la France toujours). On ne dit pas que ça ruinerait les riches négriers, on dit que ça ruinerait ’’tout le monde’’. L’Etat toujours
 
Le combat de William Wilberforce fut donc titanesque et il ne l’emporta que par la ruse. 
 
Cette histoire nous montre plusieurs choses.
  • Lorsque l’argument de moralité est brandi par la plus longue épée, il est tartufferie. L’argument de moralité n’est valable que s’il est brandi par le plus faible. Lorsque c’est le plus fort qui le brandit, il manipule en se posant en victime, en petit.
  • Lorsqu’on laisse une économie se développer sur le dos de petits, il devient économiquement difficile de la faire cesser. Il faut donc cesser au plus vite tout ce qui contribue à laisser des petites gens
  • Plus on accorde de puissance au pouvoir central, plus les hommes sans scrupules s’y coagulent pour en profiter
  • L’esclavage ne peut être éliminé que par la connaissance, par la culture. Et plus on est inculte, plus on est vulnérable, plus on est exploité, plus on est pauvre et moins on a accès à la culture. Cela vaut inter-race et intra-race.
Les lois anti piratages ne concernent pas les riches qui peuvent payer sans problème les 3 ou 10 euros pour voir un film ou écouter Miles Davis. Les riches ont tout intérêt à ce que l’accès aux produits culturels soient chers afin d’isoler le plus de gens possibles dans le monde de la méconnaissance, de disposer ainsi de plus de gens à mépriser et à exploiter. (Ceux qui ont des domestiques-esclaves, font tout pour leur interdire l’accès à la moindre connaissance. Les domestiques ne doivent connaître que ce qu’ils ont besoin de savoir pour servir en silence. Seul le Maître doit savoir)
 
Les riches ont intérêt d’abord à faire passer une loi d’accès au Web de type taxe sur le sel ou taxe sur l’opium que surent si bien imposer les Empires coloniaux. A partir de là, les riches, par le biais de l’Etat qui les sert, pourront augmenter le prix d’accès et s’enrichir davantage. Ils savent très bien qu’une loi de restriction et de prix conséquents fermeront l’accès à la fenêtre culturelle à plus de la moitié du Monde ; ils le veulent, l’esclavagisme les intéresse toujours.
 
Il y a dans le Monde mais même en France, une grande proportion de gens qui vivotent avec 10 € par jour. Un accès libre à la culture ne les rendra pas forcément riches d’argent, ils ne se mettront pas forcément à bâtir des empires, mais ils auront des pensées plus riches et foisonnantes. 
 
Je crois que ce ne serait pas dommage que les ados en mal de vivre, que les adultes disjonctés par la misère de leur vie, que des gens ne disposant pas de livre, que des gens ne disposant que de télé contrôlée par le Pouvoir, puissent accéder librement à la culture 
 
Si tous les glandeurs de la Planète pouvaient accéder à toutes les musiques, pour qu’on ait à terme 10 à 20% de la population experte en musique, je crois que ce ne serait pas dramatique. 
 
Et puis il y a le cinéma.
En une heure trente, un auteur intelligent, entouré qu’une équipe de professionnels, nous montre une histoire condensée. Des histoires privées, des histoires d’Etats, les histoires de mœurs, des histoires qui montrent les relations de cause à effet.
Je crois que ce ne serait pas grave que les miséreux et traînes savates du Monde entier puissent voir librement des films comme Amazing Grace, Hotel Rwanda, Les révoltés du Bounty, Laurence d’Arabie, Danse avec les loups, Apocalypse now, Paschendale, Home, Le cauchemar de Darwin, l’Auberge du sixième bonheur, La cité de la Joie, Un barrage contre le Pacifique, Cinéma Paradisio, La déchirure, …
 
Combien de personnes misérables, incultes, ne voyant plus que par la machette à 1 $ et la Kalachnikov à 100 $, possèdent une carte bancaire pour payer les 10 $ que réclament les industriels de la culture qui se posent en victimes ?
 
Les riches, devraient, s’ils n’étaient pas aussi absolument égoïstes, payer la part de ces gueux du monde entier pour qu’ils puissent nourrir leurs pensées de quelque chose de plus intéressant et surtout de moins aliénant que les messages publicitaires ou de haine organisée.
 
Enrico Macias, ne se prétend-il pas de la générosité ? Voilà qu’en plus de sa villa à Saint-Tropez, il avait encore 20 millions à placer dans une banque islandaise. Les artistes célèbres se gavent. Mais eux sont connus et repérés. Tandis que les intermédiaires entre eux et nous, restent anonymes, inconnus, ils peuvent avoir dix voitures de luxe, personne ne fera le rapprochement avec le fameux ‘’prix à payer pour ne pas voler’’
Et Spielberg qui espérait de Madoff des 20% d’intérêt sur ses millions, il lui en faut encore plus ? Et Luc Besson, il fallait forcément qu’il soit millionnaire pour produire ses premiers films ?
J’en suis convaincu, Brad Pitt lancerait un appel à un don pour se payer un paquebot, il y aurait des gens qui y répondraient. On ne gâte jamais assez ses idoles.
 
Jusque là, les pirates étaient tout de même assez souvent des gens qui tuaient (Comprenons bien qu’ils tuaient à minima, car ils n’avaient aucun intérêt à tarir leur source)
Et bien il se trouve que ce sont précisément les pirates ou à peine mieux, les corsaires, qui ont permis que la traite des Nègres soit mise à mal.
William Wilberforce ne parvenant pas à bousculer la majorité pro-esclavagiste, il a fait passer un décret anodin permettant aux corsaires ‘’Anglais’’ de fouiller et vérifier les vaisseaux battant pavillon Américain (Derrière lequel se planquaient aussi bien les bateaux négriers français que…anglais)
Ce sont donc des quasi-pirates qui ont mis fin, sans le savoir, à la traite des Nègres.
 
Aujourd’hui, on qualifie de pirates, des gens qui ne tuent personne, ne menacent personne, ne rançonnent personne, qui restent enfermés dans leur piaule, qui sont et restent seuls, qui ne font peur à personne, qui ne volent rien à personne, qui profitent simplement d’une connaissance qui est, à cette heure-ci encore librement disponible.
 
Si on qualifie déjà de pirate ceux qui écoutent un concert en grimpant sur une palissade, quel nom doit-on donner à ceux qui attaquent des navires civils avec des missiles et des mitrailleuses pour en obtenir des millions de dollars ?
Ce n’est évidemment jamais innocent lorsqu’un pouvoir utilise un mot stigmatisant en se posant en victime. Mais les effets pervers des détournements des sens des mots se font toujours sentir un jour ou l’autre.
 
Exemple : 1946. Charles de Gaulle retrouve la France libérée et décide de récupérer l’Indochine qui avait été abandonnée aux Japonais pendant 6 ans. Il y envoie Leclerc qui revient en lui disant qu’il faut cesser cette colonisation. De Gaulle s’entête et envoie l’armée pour mater les rebelles Vietminh qui veulent l’indépendance du Vietnam (A l’époque, dire Vietnam au lieu d’Indochine était passible de la peine de mort)
Il s’en est suivi des mois, des années de lutte entre l’armée Française et les ‘’terroristes’’ viets.
Pendant cette période ainsi qu’après la défaite française de Dien Bien Phu, le Vietminh avait fait énormément de prisonniers français et viet-pro-français. Le Vietminh était surpris de se retrouver avec ces prisonniers. Il avait conçu une stratégie de mouvements incessants comme les Farcs d’aujourd’hui. Il ne savait que faire de ces prisonniers, ne savait où les mettre et il était très tenté de les tuer ou en tous cas de les laisser mourir en les privant de soins. Il aurait donc été favorable à des échanges de ces prisonniers contre les siens détenus à Poulo Condor.
 
Mais le gouvernement français avait toujours refusé d’accorder aux combattants du Vietminh, le statut de combattants d’une armée régulière. La France avait abusé des mots en les traitant de terroristes, de pirates afin de pouvoir les torturer hors contrôle de toute ONG. Il n’était donc pas possible de faire fonctionner les conventions internationales en matière d’échange de prisonniers. Exit la Croix-Rouge.
 
Parce qu’elle avait abusé des mots dans sa magnifique rhétorique, la France s’est retrouvée coincée dans sa logique du déni de réalité et a préféré abandonner ses prisonniers plutôt que perdre la face. D’autant qu’elle ne voulait pas non plus que le FNL algérien passe pour régulier.
 
On finit donc toujours par payer très cher les abus de langage. Enfin quand je dis ’’on’’, entendons-nous bien, il ne s’agit pas des chefs. De Gaulle n’a jamais souffert dans sa chair de ce mensonge où il prétendait que la France était victime des pirates Vietminh. Ce sont les soldats aliénés à la République et à sa gloire qui se sont fait avoir.
 
Ce ne sont donc pas les Maîtres du Monde qui vont souffrir de l’abus de langage qu’ils pratiquent, mais nous, les quidams qui les laissons faire, qui venons même à les soutenir en bons serviteurs de Dieu
 
Non, ceux qui téléchargent actuellement ne sont pas des pirates et non, ce qu’ils font n’est pas immoral. Et s’il l’était, il le serait infiniment moins que ce qui se fait au-dessus en faisant payer ce qui peut être aussi gratuit que le sel de la mer.
 
Qu’il y ait parmi les téléchargeurs d’aujourd’hui des gens pouvant payer mais qui du fait de la gratuité ne paient pas, c’est une chose. Mais c’est 4 milliards d’individus qui ne peuvent pas payer 1€ pour regarder un film. Alors pour faire payer quelques milliers qui peuvent payer on va en bloquer 4 milliards ? 
 
Que veulent exactement les riches ? Les deux effets : D’une part récupérer du fric de la part de ceux qui peuvent payer et qui vont le faire avec empressement en se sentant nantis. D’autre part, laisser 4 milliards de personnes dans la misère culturelle et la vulnérabilité extrême au prédateurs.
 
Selon la logique de cette rhétorique consistant à considérer comme un pirate immoral celui qui escalade un mur pour regarder un match de foot dans payer, on va se retrouver avec un monde où à peine s’était entrouverte une extraordinaire opportunité de partage fraternel peu dispendieux, qu’elle se referme déjà pour marquer plus que jamais la frontière entre argentés et non argentés.
 
Je me demande alors si les musiciens africains, les danseurs, les femmes au seins nus, qui ont permis à tant d’occidentaux de se régaler de culture sans payer, ne devraient pas porter plainte pour piratage.
 
Lorsque nous enrichissons notre esprit en visitant les musées ethnographiques en observant des objets uniques, non reproductibles, arrachés à leurs propriétaires exotiques en les tuant, ne sommes-nous pas nettement plus pirates et immoraux ?
 
Il faut se mettre un truc dans le crâne. L’homme n’est pas une abeille ni un termite, ni un mouton. Il a une nature individuelle avant d’être sociale. Il est déjà extrêmement social, (très peu de gens vivent isolés) Mais il doit, pour rester humain, exprimer une part d’individualité, d’esprit indépendant, d’insoumission.
 
Je ne trouve pas dommageable que cette part d’esprit frondeur porte sur la culture. Je ne trouve pas dommage qu’un homme préfère escalader un mur pour regarder Aïda plutôt que trafiquer des armes pour se payer ce qu’il veut. Je ne trouve pas dommage qu’une femme offre son corps à regarder gratuitement plutôt que d’exiger d’en être payée. Je ne trouve pas dommage que des Soeurs de Charité donnent de leur temps à des gens sans rien exiger en retour. Je ne trouve pas dommage que les gamins du quartier viennent me piquer des cerises.
 
Il y avait un Emmaüs du vêtement, il y avait l’Armée du salut du logement, il y avait les Resto du coeur de la bouffe, tout ça est nécessaire et contribue clairement à l’espérance ou évite le désespoir. Mais ces immenses efforts ne renvoient pas grand chose de positif. Seul une libre fenêtre culturelle peut nous renvoyer du bonheur immatériel. Un monde où même les plus pauvres savent tout de Nietzsche, de Michael More, de Verdi, des Masaïs, de la shchizophrénie, ou de Hithcock, serait un monde enfin intellectuel. C’est cela que la Web culture peut offrir. Elle ne doit pas être séquestrée par ceux qui peuvent payer sinon c’est poursuivre vers l’élitisme 
 
Est-il besoin de faire long pour dire que le Blanc n’apprécie pas qu’on puisse accorder de la pensée accomplie, de l’intellectualité à un Nègre ?
Demandez autour de vous les amis, demandez de citer des intellectuels. Vous n’entendrez jamais un nom Nègre ou Oriental (Il fut une époque où l’on qualifiait d’Orient tout ce qui n’était pas Occident) On tient encore et toujours à ce que l’Oriental, soit animal. Dans Out of Africa on ne remarque aucune scène où Karen Blixen, qui aime et soigne ses Kikuyus, les enrichit d’un autre savoir que celui dont ils disposent et qui les laisse si vulnérables aux prédateurs. La clarinette de Mozart, ce n’est que pour les Blancs.
 
En dehors de l’air, il n’y avait qu’une seule chose de valeur qui pouvait être offerte aux plus désargentés. Elle était intellectuelle, elle concernait surtout la musique et le cinéma et seul le Net l’avait techniquement permise.
Pour une fois qu’une technologie peut enfin apporter quelque chose de gratuit, il faut que les plus riches s’en emparent en faisant valoir la morale, c’est le comble du cynisme.
 
Le Web est une construction née d’esprits épris de liberté. S’il existe c’est grâce à nous tous. Pourquoi les producteurs, les distributeurs de culture devraient-ils bénéficier de notre vecteur en nous faisant payer ce service que nous nous offrons gratuitement que nous transmettons au-delà des races et des océans en toute fraternité ?
 
Lorsque la longue épée veut faire payer le sel de la mer aux hommes, elle trouve toujours le discours qui convient. Gandhi avait supplié le vice-roi des Indes à renoncer à la taxe sur le sel mais ce dernier à su lui dire non parce que bla bli bla blo. Tu es dans ton pays, y a un mec qui arrive d’ailleurs avec une longue épée et qui tient un discours selon lequel il est logique que tu lui verses une taxe pour prélever le sel des rivages. 
 
Moral l’homme-Churchill ? J’en doute complètement, mais très malin c’est certain.
 


19 réactions


  • pepin2pomme 17 novembre 2009 16:18

    Petite remarque :
    On peut avoir la gratuité sans être considéré comme un pirate.
    Un exemple ?
    Les meilleurs articles du monde diplomatique (accès payant) sont traduits en espéranto. La version espérantiste est consultable gratuitement. Il suffit donc d’apprendre l’espéranto.

    CQFD.


    • Jean-paul 18 novembre 2009 02:25

      Cher ami de krokodilo
      Beaucoup plus simple ,vu que les esperantistes baraguinent esperanto ,pas d
      immersion vu qu’aucun pays ne parle esperanto .
      Payez votre acces .


    • pingveno 18 novembre 2009 14:26

      J-P, je ne sais pas de quel droit tu oses prétendre que nous baragouinons l’espéranto, mais en tout cas si tu ne veux pas baragouiner le français je te conseille de mettre des articles devant les noms de langues.


  • zelectron zelectron 17 novembre 2009 17:55

    A moins de couper TOUT les tuyaux , aucune force capitalistique ne peut s’approprier le net aujourd’hui, si ce n’est que de se tirer une balle dans le pied (que dis-je une rafale dans les c...... !) et sans oublier les dernières cartes qui ne sont pas jouées du genre téléphonie-en-réseau-grid-gratuite-sans-passer-par-les-opérateurs-racketeurs.


  • Juju Dredd 17 novembre 2009 21:30

    Je suis entièrement d’accord avec vous sur l’emploi frauduleux qui est fait du mot pirate. Utiliser un terme qui se réfère à du grand banditisme violent pour qualifier un délit mineur dont le seul préjudice est un manque à gagner est tout simplement un inadmissible mensonge.


  • fouadraiden fouadraiden 18 novembre 2009 09:12

    On comprend mieux pourqioi l’auteur se décline en ses temps de débat sur l’identité comme un Eurasien déçu .


    très bon cher easy !


  • Massaliote 18 novembre 2009 11:08

    Article ridicule car outrancièrement manichéen sur ses références historiques. L’auteur semble totalement ignorer que des millions de Vietnamiens étaient opposés au Viet Minh et que plusieurs millions l’ont payé de leur vie.


    • easy easy 19 novembre 2009 11:07


      Si cet article n’est ridicule qu’à cause de ses références historiques outrancièrement manichéennes, ce n’est, ouf, pas bien grave.


      J’ai remarqué qu’il y a toujours, vraiment toujours, des gens qui interviennent sur des discours pour dire, au mieux ’’Vous oubliez de dire’’ ou au pire ’’ Vous semblez complètement ignorer que...’’

      Je ne sais à quoi ça tient qu’il existe des gens ainsi convaincus qu’il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, les seconds ayant alors automatiquement tort sur les premiers.

      Il est archi évident que je ne sais pas tout et que je ne prétendrai jamais tout savoir.
      Mais il m’est apparu que SAVOIR un fait donné, ne vaut pas lumière.


      Quand j’avais 15 ans, je savais que la France était un ’’réservoir d’eau’’ et qu’on y construisait des barrages hydrolectriques. Tout ce que je pouvais en lire, tout ce que j’en savais, me donnait l’impression que c’était la panacée.

      Et puis les années ont passé. les uns les autres ont découvert que finalement, les barrages créaient des problèmes écologiques de tous ordres.

      Idem au sujet du nucléaire.

      Quant au savoir sur la médecine, sur l’astronomie, sur l’économie...ouille, on découvre tous les jours qu’il reste à améliorer voire à réviser totalement.


      Alors, si SAVOIR est nécessaire ou utile, ce n’est pas la panacée et il convient de le manier en tremblant.




      Bon, pour en revenir au Vietnam, il se trouve que j’y ai vécu 10 ans, que le quart de ma famille était Vietminh, qu’un autre quart était anti-communiste, et que la moitié restante était colonialiste française. Ce genre de métissage de race, de culture et de politique n’est pas ce qu’il y a de mieux pour faire de moi un manichéen.


      Effectivement, je ne sais pas tout du Vietnam. Loin de là. Mais d’une part, je suis un peu au courant que le Vietminh n’avait pas que des adeptes et d’autre part il se pourrait que j’en sache suffisamment sur ce pays et sur la France pour tenir une tite discus historique façon combat de coq avec vous, Massaliote.



      Ce n’est pas, Massaliotte, parce que bien des Viets étaient opposés au communisme, que ce que je raconte concernant le volet des prisonniers Français de Dien Bien Phu est faux. Je répète que si ces prisonniers n’avaient pas été traités selon les conventions de Genève, c’est d’abord parce que la France avait traité le Vietminh (Fondamentalement indépendantiste avant d’être communiste) de terroristes ou pirates et non d’armée régulière (Ces prisonniers n’ont absolument pas été torturés mais, à l’instar des prisonniers des Farc, ils n’ont pas bénéficié des meilleures conditions de détention)

      Ce qui importait, dans cet article, c’était de montrer, à partir de plusieurs exemples historiques, que si l’on traite l’adversaire comme un pirate, si on dénie sa légitimité, on le paiera à terme. 


  • anty 18 novembre 2009 12:01

    Tout est payant même l’article que l’auteur vient d’écrire.

    La vie à un coût quoique qu’on dise ,cela n’a rien de capitaliste mais c’est comme çà


  • krolik krolik 18 novembre 2009 13:54

    Et ce qui est gratuit ne vaut rien, et pas seulement en système capitaliste.

    Chez les Soviets, il fallait donner l’énergie aux prolétaires pour les libérer de leurs chaînes !!!
    Le gaz était gratuit, l’eau était gratuite, l’électricité était gratuite.
    ce qui est gratuit ne vaut rien..
    Cela a eu pour conséquence :
    - pas de compteur d’eau , de gaz , d’électricité.
    S’il fait trop chaud on ouvre les fenêtres y compris par -20°c dehors, de toutes les façons il n’y a pas de thermostat ni même de robinet d’arrêt.
    - Si la chasse d’eau vient à fuir et bien on laisse couler, car un joint lui est cher. Du coup toutes les chasses d’eau fuient, du coup la consommation d’eau est multipliée par 10 ou par 100. Les stations ne peuvent plus fournir de l’eau potable, elles envoient de l’eau brute non potable.
    - On allume un feu de gaz le matin sur la gazinière, le feu brûle toute la jounée, le gaz est gratuit, mais les allumettes sont chères..
    Mais le gaz c’est bon pour la planète, dixit les Verts Allemands..


    Décidément ce qui est gratuit ne vaut rien..
    @+


    • pingveno 18 novembre 2009 14:31

      Avec cet argument les articles d’Agoravox ne valent rien alors on se demande ce que tu viens y faire.

      Sur internet de nombreux produits gratuits se sont avérés meilleurs que leurs équivalents payants, sauf bien sûr si « meilleur » ne s’exprime qu’en nombre d’utilisateurs et pas en satisfaction de ceux-ci.
      Linux et les logiciels libres, par exemple.


    • anty 18 novembre 2009 14:51

      Pour faire avancer le schmilblick

      Linux n’est pas vraiment gratuit et pas vraiment pratique


    • pingveno 18 novembre 2009 15:25

      « Linux n’est pas vraiment gratuit et pas vraiment pratique »

      Pas vraiment gratuit ? Bizarre je télécharge pourtant régulièrement la dernière version de ma distribution, gratuitement et en toute légalité

      Pas vraiment pratique ? Argument purement subjectif, il y a des opérations que je fais bien plus vite avec un script bash qu’avec des clics de souris.


  • pingveno 18 novembre 2009 14:28

    Tout à fait d’accord avec cet article.

    Aujourd’hui avec les nouvelles lois Hadopi, si je veux le dernier disque de Madonna je risque moins à faire un cambriolage à main armée chez un disquaire plutôt qu’à aller télécharger sur internet.

    Ridicule.


  • Paul Muad Dib 18 novembre 2009 15:24

    normal car gratuit implique fin du profit, donc société volontairement collective et juste , de partage ,
    je ne parle pas des marxismes a la bolchevique mais de notre futur, a nous je ne crois pas ,on n’est pas intelligent, un jours peut être..mais ca les fait flipper les capitalistes, c’est toujours ca de prit, l’idée de les voir s’enfoncer dans la peur qui va finalement gâcher le plaisir de leur vol me fait du bien ,la peur de ne plus pouvoir accumuler assez avant de mourir , il faut dire que ca a de quoi faire flipper, non ?


  • bluboux bluboux 20 novembre 2009 22:40

    Superbe article easy, que je souhaite pouvoir publier dans le journal Le Lot en Action mag.
    Merci de me contacter en passant sur le site


    • easy easy 24 novembre 2009 13:45

      A Bluboux,

      D’accord (J’aime le Lot)
       Faut juste préciser que cet article avait été publié d’abord sur AV.
      Cordialement


Réagir