jeudi 5 août 2010 - par alberto

Mais qui était Colbert ?

Il est noté textuellement au verso de la couverture de l’ouvrage : « Magistrat à la cour des Comptes, ancien élève d’HEC et de l’ENA, François d’Aubert est spécialiste de l’histoire financière française. Social libéral de conviction, il a été député de la Mayenne, Maire de Laval, Secrétaire d’Etat au Budget et Ministre de la Recherche, Responsable de commissions d’enquêtes parlementaires sur la criminalité organisée et sur le Crédit Lyonnais, il a publié l’Argent sale, Coup de Torchon sur Bruxelles et Main basse sur l’Europe. Il est aujourd’hui délégué général à la lutte contre les paradis fiscaux. »
 
(Ndl’A : Notons qu’en matière de paradis fiscaux, l’actualité doit lui fournir matière à occupation !) 
 
Pour compléter cette bio, j’ajoute que Wikipedia indique que François d’Aubert est né le 31 octobre 1943 à Boulogne-Billancourt.
 
Mais, suivons les traces de Colbert guidé par François d’Aubert :
Si ses contemporains l’avaient vite oublié et les mémorialistes de son temps un peu ignoré, une lente sortie de l’oubli s’effectua grâce à Voltaire qui vit en lui un serviteur dévoué du royaume. Vint ensuite Necker qui rendant hommage à l’esprit de sagesse et de modération de Colbert, cherchait ainsi à renvoyer pour lui-même une telle image vers la cour de Louis XVI en vue de s’imposer en tant qu’administrateur des finances.
 
Le XIXème siècle continua d’exalter l’image d’un bourgeois travailleur et désintéressé serviteur de l’Etat.
 
Puis, ce fut la IIIème République qui consacra la posture du grand ministre méritant, travailleur infatigable au service des Finances, du Commerce et de l’Industrie, restaurateur de la Marine.
 
Enfin Ernest Lavisse puis Mallet-Isaac, au XXème siècle gravèrent dans le marbre et dans les esprits des petits écoliers, l’image du grand commis, créateur des Manufactures, protecteur des Arts et des Lettres, installant leurs Académies, organisateur des Finances, travailleur inlassable sous la houlette duquel les grands travaux tels le Château de Versailles et le Canal du Midi furent réalisés, régisseur des Forêts et administrateur du (presque) tout Etat sans l’aide duquel le règne de Louis XIV eut été différent.
 
Aujourd’hui encore, telle est l’image de Colbert perçue dans la plupart des esprits.
Mais, reprenons le livre à ses débuts :
 
François d’Aubert nous présente une famille riche et puissante se chargeant d’aider un adolescent de seize ans qui a dû interrompre ses études du fait des mauvaises affaires de son père. Après quelques années de « petits boulots » et d’apprentissages dans divers établissements financiers, le clan familial finira par lui faire obtenir à 21 ans une modeste charge d’Agent civil de la Maison du Roi.
Après la mort de Richelieu, la plupart des gens de sa suite reprirent les mêmes fonctions auprès de Mazarin et parmi eux Michel Le Tellier, père du jeune Louvois mais en ce temps patron de Colbert, ainsi qu’un grand oncle du jeune homme (Particelli d’Emery). 
 
Cette équipe, autour de Mazarin, accompagnée de la Reine Mère et du jeune roi traversa alors les désordres de la Fronde, Colbert restant sous les ordres de Le Tellier.
 
Ce fut lors de cette angoissant période de la Fronde que de très solides liens de confiance s’établirent entre le futur grand ministre et le jeune Roi Louis XIV qui attendait son heure !
 
Le Tellier proposa les services du jeune homme à Mazarin qui les accepta d’abord avec réticence. Cependant Colbert sut gagner la confiance de ce dernier auprès duquel il s’initia aux arcanes de la finance et aux roueries des financiers, dont il utilisa plus tard les tours à son profit.
 
Le livre s’applique à nous montrer comment l’intimité grandissante entre les deux hommes fit que Colbert devienne gestionnaire en titre de la fortune (immense) de Mazarin.
 
Bien avant la mort de ce dernier, Colbert ayant acquis le domaine de Seignelay, terre « noble » lui permettant de lorgner un titre nobiliaire, commencèrent les premières escarmouches avec Fouquet en qui il voyait un rival gênant pour la suite de sa carrière.
 
Mazarin disparu, Colbert sut habilement susciter la jalousie de Louis XIV envers le trop brillant et trop richissime Surintendant des Finances et ourdir un complot qui aboutit au procès que l’on connaît : fausses accusations, témoins et juges sous influence avec pour résultats la confiscation de ses biens, dont Colbert sut capter la plus grande partie, et le bannissement de Fouquet. 
 
A la conclusion de ce jugement, outre son installation à la charge de Contrôleur Général des Finances, en remplacement de celui qu’il venait de faire condamner, les nominations aux plus hautes fonctions de l’Etat lui furent accordées : Secrétaire de la Maison du Roi, Surintendant et ordonnateur général des bâtiments, arts, tapisseries et manufactures de France, directeur de la Compagnie des Indes Orientales et de la Compagnie des Indes Occidentales, secrétaire d’Etat à le Marine… Avec les émoluments correspondants, sans compter les « cadeaux » royaux distribués ponctuellement à lui-même ou aux membres de sa famille. 
 
 Nous faisant suivre pas à pas l’évolution de la carrière de ce ministre, François d’Aubert souligne ce qu’il y avait de rouerie, mais aussi de brutalité dans la conduite de Colbert, le service des intérêts de la couronne servant souvent d’alibi à ses exigeantes demandes de rétribution. Autocrate, atrabilaire, exigeant, méprisant avec les subordonnés et les petites gens, obséquieux devant son maître et les favorites, « maquereau royal », mille anecdotes nous le présentent aux prises avec ses concurrents qu’il tenta d’écraser par tous les moyens. Notamment, sa rivalité avec Louvois exacerba ses rancoeurs, ce qui finalement exaspèrera le Roi. 
 
Au passage, nous revivons ses plus belles réussites : l’essor des Arts et Belles Lettres, la création d’une nouvelle Marine, la maîtrise d’œuvre de la construction de Versailles, la mise en place d’une Administration centrale, le percement du Canal du Midi… 
 
La lecture nous entraîne à la suite du ministre et sa quête sans cesse plus pressante d’argent public, afin de satisfaire la mégalomanie de son Roi avide de fastes somptueux, d’armées puissantes et de victoires guerrières…Mais aussi soucieux de sécurité, organisateur de la sûreté intérieure, n’hésitant pas à faire la chasse aux Bohémiens (déjà !), quitte à pourvoir de rameurs ses galères de Méditerranée… 
 
En un style sec mais précis l’auteur n’élude pas les questions (qui fâchent) trop souvent oubliées par les historiens : Les revenus sa vie durant et l’état de la fortune de Colbert après sa disparition. Un chapitre nanti de sérieuses références bibliographiques y est consacré. On y constate qu’à l’exemple de ses prédécesseurs, Sully, Richelieu, Mazarin… Colbert a amassé au cours de ses vingt trois années de bons et presque loyaux services une fortune colossale, ainsi qu’un patrimoine foncier remarquable (Domaine de Seignelay, château et parc de Sceaux, domaines berrichons et normands totalisant plus de 5.000 hectares ! 
Que reste-t-il aujourd’hui de l’œuvre de ce ministre ? Sans doute une méthode : Un état centralisateur, certainement, et le « colbertisme », dont aujourd’hui encore l’idée que l’Etat intervienne hors du champs régalien est partagée par nombre de nos concitoyens bien que la plupart des sociétés crées par Colbert, qui déjà pesaient lourdement sur le denier public, n’aient perdurées au-delà de son règne ministériel. Sa propension à utiliser la chose publique à fin d’enrichissement personnel a-t-elle inspiré certains de ses successeurs ? Allez savoir, car depuis Cincinnatus, trop peu nombreux ont été les ministres exempts de tout soupçon… Tandis que de nos jours les affaires publiques plus exposées que naguère aux regards des citoyens ne permettraient plus les mêmes manipulations, quoique… 
Des « affaires » de copinages, de cadeaux entre amis, de rivalités au sein d’une même équipe au pouvoir sous l’autorité d’un monarque, tandis que l’argent reste le point de mire de tous les protagonistes : voilà un livre qui peut nous inciter a oser quelques rapprochements avec l’actualité… 
 
Un bon livre d’Histoire, pour les amateurs, aux éditions Perrins, ISBN
978-2-262-03211-1, 23€ 
 


19 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 5 août 2010 11:23

    Bonjour,

    « Que reste-t-il aujourd’hui de l’œuvre de ce ministre ? » La forêt de Tronçais, tracée par ses soins et destinée à assurer la plus belle plantation de chênes ( 12.000 hectares ) susceptibles de constituer la matière première base de la flotte dont espérait la France. Et puisqu’il faut deux cent vingt ans pour que ceux-ci arrivent à maturité, ce n’est pas le terme d’une telle entreprise qui faisait peur aux autorités de l’époque. Ce n’est plus le cas aujourd« hui...

    Malheureusement, tout a changé depuis et notamment la marine et le pouvoir, et sur une simple signature du président de l’onf locale, qui sous prétexte d’une éventuelle maladie déclara passer de 220 à 180 la date d’exploitation, autour d’un million d’abres furent mis en vente à la va vite. http://www.liberation.fr/vous/0101193430-viree-d-automne-au-troncais-dans-l-allier-une-foret-en-chenes-massifs-depuis-plus-de-trois-siecles-le-chene-y-regne-sans-partage-au-point-que-certains-ecolos-lui-trouvent-un-air-trop-discipline en un rien de temps. 

    Francois d’Aubert, monsieur lutte contre la corruption aux côtés d’Eva Joly, le pouvoir n’a qu’à bien se tenir... »


    • brieli67 5 août 2010 18:38

      Très informé le polygraphe Sion 



       il nous faut traverser la forêt de Tronçais.
      Regardez sur google, c’est pas très compliqué c’est cette tâche sombre pile au centre de la France.

      douze mille hectares de chênes, plantés par Colbert, il y a deux cent ans, et maintenant si grands, que quand le grand cerf brame, du fond de la vallée, pendant six longues secondes, le son est amplifié, et toi...pétrifié, ou sinon terrifié, voire même, en cette période d’angoisse, terre-horrifié ! Pardonnez moi, mais tous ces flics armés, publics ou privés, ça me monte à la tête. Et pour un peu oublier cette actualité, ce soir mes quatre amis, nous partons à la fête.


      En futaies hautes, le chêne met 4oo à 5oo ans pour devenir madriers fût de nefs, de nacelles, des galions... 

      un désastre POLITIQUE et écologique sans précédant :

      Avant 1588, l’Espagne était noire : gros bois pour 13o embarcations

      Ce même roi leva un impôt sur les Moutonniers , en échange d’un droit de laisser paître ldans les forêts.

      Résultats : les piétinements des ruminants effrita le sol , les pluies ravinèrent les pentes , la terre descendit vers les estuaires , le sol ne pouvant plus soutenir les Arbres , l’Espagne se désertifiat .

      La Flotte sombra en grande partie par la tempête et les Anglais finirent le travail.


      NB : La Forêt de Tronçais - propriétaire l’ONF  C’est le chef du gouvernement qui décide et qui gère.



  • alberto alberto 5 août 2010 11:45

    Oui, Lisa il reste la magnifique forêt de Tronçais qui perdure aujourd’hui du fait de la métallisation des coques de navires !

    Lisa, pour mon info, le mec qui a autorisé la vente d’un million d’arbres, il a touché combien ?

    Bien à toi.


  • zelectron zelectron 5 août 2010 14:56

    Dans ce millions d’arbres il reste de quoi faire quelques battes de base-ball ? (spéciales genoux)


  • Waldgänger 5 août 2010 15:36

    Très bon article. Juste un petit détail. Sur la fin, l’auteur observe avec justesse que la fortune de Colbert a augmenté considérablement, mais je ne sais pas s’il faut le prendre avec les lunettes d’hommes contemporains. Il faudrait savoir si Colbert avait des émoluments pour ses fonctions, ou s’ils étaient conséquents, ce qui, en cas contraire indiquerait qu’il était considéré dans l’ordre des choses qu’il se rémunère lui-même en utilisant ses fonctions. Il y a eu beaucoup de précédents historiques où les titulaires d’une charge juridique se faisaient payer par les parties civiles, ou les universitaires du Bas Moyen-Age par des cadeaux des étudiants (phénomène qui, selon le livre « les intellectuels au Moyen-Age, participe au prcessus de fermeture sociale de la fin de la période).

    Plus que d’un détournement de fonds, il s’agirait alors d’un mode de rémunération qui fait partie de la norme sociale admise, qui nous choque parce qu’il n’y a pas de notion d’encadrement du montant, fixement donné par la loi, et que sans éthique personnelle, c’est la porte ouverte à tous les abus, faute de séparation entre les fonctions de donneur d’ordre pour les paiements et la possession d’un pouvoir personnel. Il était de toute manière d’usage que ce genre de bras droit d’un souverain européen de cette époque ait un train de vie princier, un William Cecil, qui a joué ce rôle auprès d’Elisabeth Ier, n’avait »que " 25 domestiques si mes souvenirs sont bons et il passait pour avoir un train de vie très modeste pour sa charge.


    • brieli67 5 août 2010 16:09

      Plus près de nous



      et 


    • alberto alberto 5 août 2010 17:11

      Waldgänger : merci pour ton commentaire.

      Pour ce qui concerne l’enrichissement de Colbert, celui-ci ratissait large !
      Mais effectivement, à ces début il a dû emprunter pour acheter ses première charges. Ensuite son intimité avec le Roi fit que ce dernier lui permettait d’accéder aux plus hautes fonctions donc aux charges les plus chères (Ex.:Secrétaire de la Maison du Roi, 600.000 livres, Secrétaire d’État à la Marine, 240.000livres, etc..) Ensuite libre à lui pour faire en sorte de se payer sur la bête.
      Il disposait aussi de rentes sur la Ville de Paris, la Ferme Générale et autres, toutes assignées sur de solides recettes fiscales dont lui même était exempté...
      Ajoute les petit cadeaux exiger pour permettre à tel ou tel d’accéder à quelque fonction...
      Plus les cadeaux royaux que lui faisait le Roi en récompense de ses bons et loyaux services.
      Plus les revenus de son parc immobilier et de terres agricoles...
      Sa fortune a (difficilement) été évaluée à dix millions de livres !
      Pas mal pour un petit roturier.

      Bien à toi.


    • Waldgänger 5 août 2010 21:12

      Merci des précisions qui montrent précisément quelles étaient les sources de revenus dans lesquelles Colbert pouvait puiser pour sa fortune personnelle.

      Même s’il faut prendre le comparatisme historique avec précaution, le destin de Colbert n’est pas sans similitudes avec d’autres roturiers qui sont devenus les hommes de confiance des souverains. Il faut écarter l’exemple passionnant au demeurant d’un Suger, sur lequel Erwin Panofsky a écrit magnifiquement, car les carrières ecclésiastiques, l’absence d’hérédité autorisée faisant, n’étaient pas comparables. Colbert est tout à fait comparable à ces juristes d’origine méridionale (parfois de très petite noblesse) qui eurent tant d’influence à la cour de Philippe le Bel, tels Guillaume de Nogaret ou Marigny, dont la légende est d’ailleurs associée à la coloration « noire » de ce règne, marqué par les histoires de la tour de Nesle en 1314, de l’arrestation des templiers en 1307, ou de l’arrestation du pape à Agnani en 1303, affaires sur lesquelles les imaginations allaient tant broder par la suite. Leur personnalité est en tout cas aussi associée à la construction progressive d’un état moderne tel que nous le connaissons aujourd’hui, car si Philippe le Bel a eu souvent des problèmes financiers, sa

      Il y a également le cas de Jacques Coeur, roturier et qui devint, grâce à sa richesse, le grand argentier de Charles VII. Lui aussi est intéressant. Je me rappelle très bien un passage du « Livre des faicts du chevalier Jacques de Lalaing », où il reçoit ce chevalier qui voyageait pour le compte de la cour des Ducs de Bourgogne. Il discutent de chevalerie et on sent dans le récit un grand intérêt du financier pour les valeurs chevaleresques. Comme Colbert, son cas est une illustration parfaite des cas d’agrégation à la noblesse dans l’Europe du « Long Moyen-Age » cher à Jacques le Goff. Une fois la fortune faite, on « vit noblement », par la culture, les distractions, les relations sociales, et bien sûr par les alliances matrimoniales, et l’accession à l’aristocratie se fait ainsi, mais il s’agit d’un processus long qui est différent des régimes oligarchiques actuels, qui ont une culture de parvenu et sont bien plus axées sur la richesse exclusive. Loin d’être une caste fermée, la noblesse sait en effet se renouveler et intégrer de nouvelles familles, ce qui est faussé par la vision de la noblesse sous l’angle unique de celle de 1789, bien plus fermée et qui tentait de se constituer en une forme de caste (la révolution nobiliaire). La culture dominante reste celle des nobles, qui est la référence et dont les valeurs irriguent le champ social, à commencer d’abord par la bourgeoisie, dont un des rêves est de devenir noble et non pas de les renverser, comme en 1789. Colbert, que je connais très mal, m’a tout à fait l’air d’illustrer ce processus. 

    • Waldgänger 5 août 2010 21:15

      Je finis mon paragraphe mangé : « lui et ses conseillers auront fait progresser le corpus idéologique sur lequel se bâtit la monarchie capétienne ainsi que son arsenal juridique, notamment par une utilisation croissante du droit romain ».


    • brieli67 5 août 2010 21:40

      ça y est il nous oublilllllllllllllle le premier d’entre eux 


      Pépin le Bref -der Meyer-

      Il est juste et raisonnable 
      que celui qui exerce véritablement l’autorité royale porte le titre de roi

      dixit sa Sainteté papale 
      et hop baptisé/sacré et oint du saint chrême, le sceptre dans les mains
      En quelle cathédrale ? Bonne question !!
      Reims St Denis ou Soissons ?


    • alberto alberto 5 août 2010 23:04

      Waldgänger : voilà qui élargi l’affaire...

      Pour ce qui est de Jacques Cœur, le Roi et son (noble) entourage lui ont fait payer cher, lui et sa famille, sa roture doublée d’une insolente réussite financière (ce qui aggravait son cas !).

      Quant à l’ambition du parvenu d’accéder à un titre nobiliaire c’est aussi ancien que la noblesse elle-même, car qui est-elle sinon la réunion de membres d’un clan qui a réussi à éliminer ses concurrents ?

      Je pourrais citer l’exemple de tel chef de famille de bandits qui rançonnant voyageurs et pèlerins qui était devenu tellement riche et puissant dans son fief qu’il pu s’auto proclamer seigneur du lieu et donc, incontournable puisque puissant, alors adoubé par l’autorité royale...

      Mais ainsi d’autres valets d’armes réputés écuyers par leur petit seigneur sont revenus chevaliers des croisades !

      Les accès aux titres de noblesse ont été multiple tous évidemment portés par l’ambition, voir la vanité, de ceux qui y prétendaient !

      Mais on peut bien sûr en discuter...

      Bien à toi.

         


    • alberto alberto 5 août 2010 23:08

      Wald,

      P.S. J e suis, en gros, d’accord avec tes deux derniers posts.

      Re-salut.


    • Waldgänger 6 août 2010 10:08

      Certes Brieli, mais la famille de Pépin est attestée comme faisant partie de la haute aristocratie depuis le VIIème siècle, et c’est un autre cas de figure, il n’y a là aucun processus d’ascension sociale.


  • brieli67 5 août 2010 16:00

    D’abord les Fouquets


    puis le clan des Colbert

    et des Tellier

    Tel à Nantes et à Bordeaux, pour les négriers, on connait très bien leur descendance.

  • brieli67 5 août 2010 18:50

  • brieli67 5 août 2010 22:01

    Le Comité COLBERT vous connaissez ?


    un petit prof d’histoire pousse sa gueulante

    • alberto alberto 5 août 2010 23:17

      brieli67

      Merci pour tes commentaires et tes liens.

      Pour ce qui est de ton dernier commentaire concernant la crise de calcaire du prof d’histoire, c’est vieux comme mes robes : quand un mec qui n’a pas été diplômé « Historien » par la faculté, le clan des diplômés se rebiffe, ça marche comme ça à tous les coups !

      Quant à d’Aubert, je ne le connais pas et je ne suis pas de sa bande, mais j’ai trouvé son bouquin intéressant.

      Bien à toi. 


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