mercredi 10 décembre 2008 - par Jean Claude BENARD

Retour du chômage : Le bénévolat comme seule alternative ?

La situation de l’emploi en Europe et particulièrement en France est mauvaise. Moins que celle de 2009 selon tous les experts. Cette situation est d’ailleurs actée par les membres du Gouvernement. D’ailleurs peu de français croient que le dernier plan de sauvetage de notre Président va pouvoir mettre fin aux plans de licenciements ou de gel des embauches.

Une petite remarque au passage : Les très nombreux plans sociaux ou fermetures d’usines ont lieu à titre préventif. Il est "remarquable" de constater (et contrairement au discours rassurant sur l’avenir des banques) que les phrases : "Aucune faillite de banque en vue", "Les français n’ont pas à s’inquiéter sur le sort de leur épargne" et "l’Etat sera garant quoi qu’il arrive" laissent place à des fatalistes : "ça va être très dur", "2009 devrait être une mauvaise année pour l’emploi" lorsqu’on aborde le domaine de l’emploi.

En gros d’un côté on essaye de pérenniser un système moribond et de l’autre, on va sortir les mouchoirs à chaque "charrette" Le plan de relance de Nicolas SARKOZY en apporte la preuve puisque le "président du pouvoir d’achat" n’a rien prévu ... pour le pouvoir d’achat.

Lorsqu’on interroge nos responsables, la réponse est aussi stupéfiante que cynique : "Relancer le pouvoir d’achat, c’est augmenter les achats des particuliers, donc les produits d’importation" Mais bordel, est ce que les français ont réclamé années après années qu’on délocalise la quasi totalité de la production dans d’autres pays ?

Nous avions des savoir faire dans : La sidérurgie, le textile, l’électronique, les jouets, les automobiles économiques, les deux roues, les arts de la table, l’informatique, Etc ...

Tant de savoir faire, produits aujourd’hui à "meilleur coût", dans les nouveaux pays de l’Union Européenne ou les pays d’Asie.

Tous ceux qui ont osé tirer la sonnette d’alarme se sont vu répondre que les pays "industrialisés" devaient changer de voie et s’impliquer dans les services à forte valeur ajoutée.

En Grande Bretagne ça a donné les services financiers (dans quel état aujourd’hui) En France, un dénommé Jean-Louis Borloo, en guise de forte valeur ajoutée, nous a asséné les services à la personne. Ces services qui sont au demeurant générateurs d’une nouvelle domesticité et d’un nouveau prolétariat.

Comme visiblement, c’est la seule piste que nos élites ont trouvé pour palier à la disparition d’emplois qualifiés, nous devrions nous satisfaire de pouvoir travailler de 1 à 20 heures par semaine auprès de personnes âgées ou d’enfants en difficultés scolaires voir d’aider à l’insertion. Travaux nobles s’il en est, mais accompagnateurs du statut de ... travailleurs pauvres.

C’est dans ce contexte que nous avons appris le 5 décembre 2008 que : Paris veut mettre à l’honneur l’engagement solidaire : un passeport bénévole est désormais accessible gratuitement à ceux qui donnent de leur temps dans les associations, ONG, auprès de la réserve communale de sécurité civile... Découvrez les témoignages de quelques uns d’entre eux à l’occasion de la journée du bénévolat. Avec une vidéo de l’ancien résistant Stéphane Hessel sur l’importance de l’engagement solidaire.

" Mettre à l’honneur l’engagement solidaire" : Gisèle Stievenard, adjointe au maire, chargée de la politique de la ville et de l’engagement solidaire, résume d’une phrase l’esprit du passeport bénévole, lancé par la Mairie de Paris, avec l’appui de France Bénévolat. Ils sont des milliers, souvent sans statut ni reconnaissance sociale. Le livret du passeport bénévole, disponible gratuitement auprès des maisons des associations, pose par écrit la nature de leur engagement et les compétences acquises. Un soutien de la collectivité au mouvement associatif, qui a "parfois du mal à trouver la relève" dans ses structures, reconnaît Brigitte Duault, secrétaire générale de France bénévolat.

Mais à quoi servira concrètement ce passeport ?

A faire valoir une validation des acquis professionnels pour un demandeur d’emploi après une activité de bénévolat.

Génial, vous ne trouvez pas ? Madame Stievenard sait-elle qu’il existe une économie dite solidaire qui emploie des salariés qui vont être en concurrence avec ces bénévoles ? Quant à la validation des acquis professionnels pour un demandeur d’emploi "gratuit" nous ne trouvons pas nos mots

A quoi ressemble et sert ce passeport bénévole ?

Le Passeport Bénévole permet :

De décrire précisément chacune des missions réalisées bénévolement
De faire certifier par chacune des associations que la mission a bien été réalisée
De décrire les démarches de formation suivies grâce aux associations bénéficiaires
Et de lier tous ces éléments au profil du bénévole

Le Passeport Bénévole bénéficie de l’appui de l’ANPE, du Ministère de l’Education Nationale, du Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de l’AFPA. Il est reconnu comme pièce justificative pour les dossiers VAE du Ministère de l’Education Nationale et de l’AFPA. Il rentre dans le cadre des démarches d’accompagnement à la VAE de l’ANPE. Vous pouvez obtenir le Passeport Bénévole pour 1 euro dans le réseau France Bénévolat et dans les associations partenaires.

Parce qu’en plus il faudra le payer pour pouvoir travailler ... gratuitement.

Le Passeport Bénévole a été initié par France Bénévolat , qui a notamment travaillé sur la base des outils mis en place dans les associations Eclaireurs et Eclaireuses de France et CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), et a bénéficié des expériences de la DDVA Bretagne et du Dossier Bénévolat Suisse. Il a bénéficié du soutien de la Direction de la Vie Associative (Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports) et de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Ce qui signifie que l’initiative n’est pas qu’une expérience parisienne mais vise bien une extension nationale (voir le texte ci-dessous - Source )

La France compte aujourd’hui plus de 14 millions de bénévoles qui donnent généreusement de leur temps et de leur énergie au service de l’intérêt général. Les bénévoles qui s’engagent intensément pour une cause ou un projet ont un rôle irremplaçable pour notre pays. Cet engagement au service des autres est le reflet d’une France dynamique et volontaire pour bâtir une société unie et solidaire. Plus que jamais, nous devons tout faire pour préserver cette richesse, encourager et faciliter l’activité bénévole.

Telle est la volonté du Président de la République qui entend valoriser le bénévolat à travers la création d’un livret d’épargne civique qui donnera aux bénévoles des avantages concrets tels que des points supplémentaires aux examens pour les étudiants, des stages de formation gratuits, une exonération fiscale pour le don de temps et une majoration des droits à la retraite.

L’initiative de France Bénévolat va, dans le même sens, proposer à l’ensemble des bénévoles un instrument unique leur permettant de faire reconnaître leurs expériences et leurs compétences acquises au sein des associations notamment dans le cadre de la valorisation des acquis de l’expérience pour leur avenir professionnel. Cet outil contribuera ainsi à promouvoir le bénévolat.

Gérard SARRACANIE

Directeur de la vie associative, de l’emploi et des formations

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports

En fin de compte, nous avions mal interprété l’expression "travailler plus ..." Pour vous donner une idée plus précise, vous trouverez ci-dessous un témoignage trouvé sur le site Web de la Ville de Paris qui vous aidera à mieux comprendre comment l’avenir devient radieux lorsqu’on participe à cette expérience

"Une sacrée expérience"

Elle se destine à être travailleur social. A 23 ans, Amandine Hotz poursuit son parcours de volontaire du service civil. Elle assure des visites de travail pour des personnes âgées, et est rattachée au Point Emeraude du 10e arrondissement. "C’est une sacrée expérience, confie la jeune femme. J’ai découvert un public que je ne connaissais pas". Une réalité nouvelle : " Beaucoup de personnes âgées sont seules à leur domicile, elles n’ont plus de famille, ou leurs proches sont loin". Pour ses 26 heures hebdomadaires, Amandine reçoit une indemnité (et non un salaire) de 660 euros. Une expérience concluante : elle prolonge de trois mois dans le 10e arrondissement. Avant de rechercher un emploi.

Ce serait donc du bénévolat indemnisé et non rémunéré. Les puristes apprécieront la nuance. Nous n’avons trouvé nulle part d’indication sur la comptabilisation ou non de ces nouveaux "emplois" dans les statistiques actuelles ou à venir du chômage. Mais en ayant l’esprit mal tourné, on serait tenté de penser qu’en ajoutant cette mesure au projet de tutorats des plus de 50 ans (dont la définition est des plus floue) , on pourrait de façon artificielle, renverser les chiffres du nombre de sans emploi disons entre ... fin 2011 et début 2012.

Pour ceux qui souhaiteraient savoir comment obtenir ce passeport, une dernière indication :

Le passeport peut ainsi être retiré gratuitement dans un premier temps dans les maisons des associations, puis, dans les prochaines semaines, dans les mairies d’arrondissement, les maisons du développement économique et de l’emploi, à la maison des initiatives étudiantes et auprès des équipes de développement local implantées dans les quartiers en Politique de la Ville. Films, conférences, rencontres ... Les maisons des associations organisent des événements autour de l’engagement bénévole.

Mettre en concurrence des précaires avec des bénévoles. Il suffisait d’y penser. C’est fait !!!



26 réactions


  • Fergus fergus 10 décembre 2008 09:48

    Le problème n’est pas le "passeport", plutôt utile pour mettre en valeur des expériences ou des acquis, mais dans le recours, de plus en plus fréquent, au bénévolat pour l’exécution de certaines taches, voire de missions relativement expertes.

     

    A l’évidence, et l’auteur a souligné le danger de ce qu’il faut bien appeler une dangereuse dérive, cette évolution se fait au détriment des salariés en place, privés d’ascenseur social, ou des embauches nécessaires à la gestion.

     

    Ce problème (je l’ai constaté personnellement à différentes reprise) a émergé dans les associations dès les années 90, mais il prend désormais, en période de crise et d’augmentation du chômage, une acuité particulière. Cet article était nécessaire pour sensibiliser l’opinion à un problème bien réel ; puisse-t-il être lu par le plus grand nombre !

     


  • Internaute Internaute 10 décembre 2008 10:28

    Quelle tristesse. En arriver à demander aux gens de travailler gratuitement parcequ’on ne peut pas les payer montre que nous sommes tombés bien bas.

    Les députés ne veulent pas relancer l’installation d’industries en France car ils refusent de reconnaître qu’ils se sont trompés en jouant la mondialisation. Ils ne changeront jamais leur dogme et ne feront que voter des palliatifs insalubres comme des aides financées par la dette ou la planche à billet. Foutons les dehors.

    L’avenir est à l’économie informelle. Je ne le souhaite pas mais c’est malheureseument la solution qu’ont emprunté toutes les nations mal gouvernées. L’amérique latine est le réservoir à idées dans ce domaine. De plus en plus de gens vont prendre des travaux au noir, vivre d’expédiants dans l’ombre, trafiquer avec tout ce qu’ils peuvent. Tant qu’ils restent petits l’administration ne dira rien car elle sera sans moyens face à l’ampleur du phénomène. Quelques-un seront crucifiés pour l’exemple. Seul les grandes compagnies ayant pignon sur rue resteront dans le système légal. Le phénomène ne va que s’aggraver avec la masse d’immigrants que font rentrer nos hommes politiques français et européens.

    On aura alors une société coupée en deux avec une masse criante de pauvres et des services publics à la dérive faute d’entrée fiscale régulière.

    C’est apparemment ce que recherchent les têtes pensantes de l’UMPS.


  • LE CHAT LE CHAT 10 décembre 2008 10:48

    triste société où l’on multiplie les emplois précaires et les travailleurs pauvres ! la France est en train de se tiers mondiser ! smiley la france des nababs , elle , se porte bien ! droite langouste et gauche caviar , même combat !


  • ZEN ZEN 10 décembre 2008 11:13

    Ce "bénévolat", socialement et économiquement contraint ,va tuer le bénévolat comme démarche volontaire , choisie


  • foufouille foufouille 10 décembre 2008 11:24

    je vois plutot ca comme du flicage
    les benevole vont pouvoir etre orientes par les petits chefs deja en place.
    et verifier que le benevole est competitif, qu’il suit bien la bonne ligne de pensee formatee du gouvernement


  • 1984 10 décembre 2008 11:59

    La France on l’aime et elle nous quitte !

    Aux armes citoyens !


  • Fergus fergus 10 décembre 2008 13:02

    La concurrence entre bénévoles et salariés dans une même boîte pose en outre un problème d’équité de traitement : le bénévole offrant par définition peu de prise aux pressions productivistes, celles-ci se retournent contre les salariés dont la liberté de manoeuvre ou de refus se rétrécit au fur et à mesure qu’augmente le nombre des bénévoles.

    A l’arrivée, ce système fait deux types de victimes : les bénévoles, non payés et le plus souvent mal indemnisés ; les salariés soumis à d’intenables exigences de productivité. Bref, la situation idéale pour un exploiteur sans vergogne !


  • Marc Viot idoine 10 décembre 2008 13:14

    Ce billet traite le bénévolat sous l’angle économique.
    Dans ces conditions, il est évident que dans un système dont l’économie est la pierre d’achoppement, la croissance du bénévolat puisse engendrer la remise en cause des valeurs dudit système.


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 10 décembre 2008 13:24

    Salut Jean-Claude,

    Je suis plus mesuré que toi sur ce sujet. A partir du moment où il existe des bénévoles, le "passeport" leur permet de valoriser cette activité dans le cadre de la Validation des Acquis de l’Expérience, ce qui est une mesure intéressante. Un emploi bénévole compte comme un "vrai" emploi sur un CV, et peut même permettre de prétendre à une reconnaissance universitaire, ou tout au moins validée comme formation.

    Cependant (et là nous sommes d’accord) cette mesurette camoufle, ou plutôt jette un voile pudique sur l’extension énorme de l’emploi bénévole, qui pose le problème de la concurrence avec des "vrais"emplois, rémunérés, eux. L’officialisation de cette activité précair eet non rétribuée pourrrait donner des idées à des placiers peu scrupuleux (la Nouvelle Agence Pour l’Emploi ?), du genre : je n’arrive pas à vous trouver un job, faites donc six mois de restos du Coeur, je vous sors des demandeurs d’emploi pendant ce temps, vous y apprendrez plein de trucs, et revenez me voir après si je peux vous réinscrire....


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 10 décembre 2008 13:34

    Bonjour Jean-Claude,

    J’aurais envie de dire, rien de neuf sous le soleil, le fond reste mais la forme varie

    après les TUC et les CES, voilà le BUC, bénévolat d’utilité collective et le BES, bénévolat emploi solidarité


  • Rune Rune 10 décembre 2008 14:20

    Je pense franchement que l’intention était bonne mais malheureusement mal étudiée. Ce n’est pas la premère ni la dernière.


  • Marc Viot idoine 10 décembre 2008 14:27

    Les principes de l’économie solidaire :
    http://www.adai13.asso.fr/fiches/pro/pro_economie_solidaire.htm


  • Marc Bruxman 10 décembre 2008 19:04

    Non mais par contre, certains chomeurs pourraient effectivement lorsqu’ils dépassent un an de chomage être redirigé vers des missions d’intérêt général type garde d’enfants ou aides aux personnes agées, vu que pour l’instant tout ce bouzin est infinancable. 

    Je préférerai d’autres solutions maintes fois évoquées ici par moi à savoir une VRAI libéralisation de l’économie, mais à défaut, cela serait déja un moindre mal... 


  • Frabri 10 décembre 2008 23:40

    Il n’y a pas de "retour du chômage", car depuis les années 70 ou le million de chômeur-se-s a été dépassé le chômage n’est jamais parti.
    Le papy boom, les radiations, le traffic des statistiques l’ont apparemment fait diminuer . Dans la réalité le monde du chômage a continué a se développer. Car contrairement aux idées reçues de droite et de gauche dans le monde du chômage il n’y a pas que des privés d’emplois.Il y a aussi des chômeur-se-s qui ont un emploi, qui travaillent. cesont les intérimaires , les travailleur-se-s saisonnier-re-s, des CDD, des emplois aidés...etc. Ils sont toujours inscrits a l’ANPE mais ne font pas partie des statistiques officielles.

    Le bénévolat n’est valable que si c’est un engagement citoyen librement choisi, si c’est obligatoire ce n’est plus du bénévolat c’est du travail obligatoire, ce qui est le contraire du bénévolat. Ce qu’il faudrait c’est un "statut du bénévole". Sur internet in y a quelques dizaines de pages a ce sujet.


  • Thierry LEITZ 11 décembre 2008 05:53

    Le bénévolat comme dit, doit être un choix assumable en toute liberté, sans reproche aigre à l’adresse de ceux qui travaillent contre salaire (souvent modeste en plus). Ce devrait être le fait de ceux qui ont dépassé leurs problèmes matériels et disposent de temps. L’inclusion des actions bénévoles dans la VAE, pourquoi pas... Mais c’est déjà un certain public qui est visé : les chomeurs et précaires. Ils n’ont rien, que la santé et du temps. Et il faudrait qu’ils donnent tout ?

    Ouvrir ainsi le bénévolat aux pauvres en le rendant attractif est tendancieux. On pourra ainsi dresser des précaires contre eux-mêmes avec d’un côté les "bons qui acceptent de travailler à l’oeil" et les "mauvais qui ne pensent qu’au fric (smic)". Même si c’est pour payer un loyer un peu de "manger" et de chauffage ?

    Jusqu’où va-t-on descendre ?

    Déjà, çà cadre bien avec la réduction/suppression de subventions d’Etat aux Assoc. grâce auxquelles chaque contribuable participait à la solidarité, devenant, peut-être sans le savoir via l’impôt, un bénévole, tout en assumant sa propre vie dans une certaine indépendance.

    Avec ce pouvoir et des idées qui suintent les bons sentiments on divise la solidarité en deux secteurs :
     1/ la charité (aider son prochain)
     2/ le nationalisme (tous unis derrière le Chef)

    De quoi colmater la misère qui s’engouffre faute d’Etat organisateur d’une vraie solidarité républicaine et grâce à cette mondialisation du profit qui délocalise le taf et booste les profits.
    De quoi utiliser le reste d’impôts pour :
     1/ payer des intérêts sûrs aux épargnants aisés possédant les bons du Trésor : le "service de la dette"
     2/ faire fonctionner le trafic d’armes au profit d’industriels amis du Président
     3/ maintenir sans enthousiasme la tradition de service public français, en l’affaiblissant pour pouvoir ensuite en critiquer la dérive tout en privatisant ce qui fonctionne.

    MERVEILLEUX !

    Qu’est-ce que ce serait, cher Mr Bruxman, avec une économie VRAIMENT libérée ? Je me le demande !


  • Pourquoi ??? 11 décembre 2008 08:20

    Nos gouvernants font semblant de croire qu’un chômeur est malheureux, non parcequ’il manque de fric, mais parcequ’il ne se sent pas reconnu socialement.

    Donc il faut faire en sorte que le chômeur se sente utile. Il faut l’occuper pour qu’il se sente un peu moins chômeur et qu’il ait moins le temps de ruminer. L’option "fric" devient alors totalement secondaire.

    Là où ça devient fortiche, c’est que le chômeur se sente utile, pas seulement aux autres (aux "pires" que lui) mais à lui-même ! Le tout gratuitement, bien entendu !

    Sarkome remplace le dicton "tout travail mérite salaire" par "donnez, Dieu vous le rendra’


  • chmoll chmoll 11 décembre 2008 08:38

    certaines grosses huiles ,font du bénévolat payant

    parait que ça s’appelle emplois fictifs


  • Liberty 11 décembre 2008 09:33

    - ATTENTION DANGER !

    Le bénévolat est souvent loauable dans ses intentions mais prenons garde :


    - Le bénévolat permet de se justifier le désengagement de l’état (restaus du coeur)

    - Le bénévolat participe à dévaluer le travail de tous, emplois "low cost" devenus "gratos".

    - Le bénévolat pemet d’occupper le peuple pour "pas cher", plus que de se révolter contre le non emploi .

    - Le bénévolat fais vivre nombre d’associations plus ou moins fictives vivant de la misère des autres .

    J’ai été bénévole, j’ai participé à la curée de l’intérieur, promis je ne le ferai plus pour avoir vu à qui cela rapporte le plus (certainement pas aux intéressés)  smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 11:59

      Liberty,

       Je sais, je suis un égoïste. On me l’a dit. J’aquiesce. Si tout le monde apportait déjà le bien-être à sa propre famille, nous ne serions pas aussi loin dans le besoin de "faire le bien" à coup de bénévolat. Je n’ai jamais travaillé pour "pinuts" et le bénévolat chez moi, c’est un moyen de détourner le bien publique. On travaille et on ne rapporte rien comme taxe.
       L’argent a toujours été le meilleur répondant en donnant-donnant aux actions.
       Il n’y a pas photo la-dessus.
       Maintenant quand ses arrières sont assurés, soit fortune faite, soit quand la retraite assure suffisamment, on peut imaginer le bénévolat.
       "freeware" ou "free writing" pour moi. On ne fait bien que ce qu’on connait bien.
       Les torchons serviettes dans les hôpitaux, c’est pas trop mon truc. Le "travail utile" sera toujours réservé aux ayant droits et c’est normal.
       "Motiver", ça s’est le truc qui manque partout en "en recevant ou pas" de fric. 


  • Liberty 14 décembre 2008 11:38

    La précarité en modèle économique c’est l’avenir  : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/03/LEFRESNE/13264

    Pendant ce temps on crée un bouclier fiscal pour ceux là :
    En 2006, source : Capital N° 194 de novembre 2007 revenus annuels des "big boss" :


    PDG de Renault 987 années de smic / an
    PDG de la Société Générale 895 années de smic / an
    Dassault 854 années de smic / an
    Bolloré 788 " "
    Lafarge 779 " "
    Bouygues 605 " "
    Danone 597 " "
    Total 497 " "
    Saint Gobain 422 " "
    BNP 398 " "

    (sans compter les avantages en nature, véhicule de fonction, jeton de présence, notes de frais etc...)

    Pendant ce temps là on crée un bouclier fiscal pour aider ces pauvres gens, on offre un plan de relance, des crédits au "taux du marché", sauf que c’est un mensonge énorme :

    Le taux du marché pour un crédit sans objet précis (voiture, immobilier, entreprise ou autre...) s’appelle un crédit à la consommation, le taux devrait donc être compris entre 12 et 22% puisque les emprunteurs disposent de ces fonds pour faire ce que bon leur semble ...


    Nos élus ne sont pas malheureux non plus : Qui gagne quoi ?

    http://www.youtube.com/watch?v=dI_R22nCJKY

    A ajouter pour les accidents du travail : Depuis 2004, lors d’un contrat d’intérim "de date à date", l’entreprise a le droit de licencier un salarié accidenté du travail . (hé oui)

    C’est l’état providence à l’attention d’intérêts privés multinationaux .
    Société humaine en voie de crétinisation généralisée, motonnage à tous les étages, complicité tacite de TOUS les politiques et TOUS les syndicats !


  • Liberty 14 décembre 2008 17:02

    Vidéo qui explique à quiprofitera le bénévolat au final : http://video.google.com/videoplay?docid=-8432681533459867510


  • TSS 14 décembre 2008 20:33

    pas le benevolat ! le S.E.L c’est la seule solution !!


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