Bayrou 2012 (2/3) : un inconstant, sans idées ni programme, seul et esseulé ?
Un argument m'a toujours fasciné celui selon lequel Bayrou était seul. Cet argument pourtant porte. On ne s'est pas posé la question quand on a reproché à Bayrou de supposer qu'il ne pourrait gouverner qu'avec des inconnus, alors pourquoi les Rachida Dati, les Rama Yade, les Fadella Amara, toutes quasi inconnues et sans expérience de gouvernement avaient pu être nommées ministres ou secrétaire d'Etat. Ceci pour dire que Bayrou n'aurait jamais pu gouverner était en fait une gigantesque insulte envers les Français car cela était considérer que parmi les quelques 30 millions d'adultes vivant en France il n'y aurait pas eu 12 ou 15 péquins assez compétents, intelligents ou dévoués pour faire le taf.

En France il y a un grand mal, c'est celui que représentent les journalistes avec leur cerveau monocéphale et leur volonté de tordre tous les faits afin qu'ils répondent à leurs hypothèses. Cela a eu comme summum la déclaration, qui aurait méritée une sanction à la hauteur du scandale que cela fut, de Collombani du Monde décrétant que voter Bayrou au premier tour était antidémocratique.
Depuis quatre ans, les journalistes, bien amplifiés par les adversaires de Bayrou ne cessent de le montrer comme une espèce de culbuto qui va de gauche à droite et de droite à gauche. Leur monde sans couleur fait que l'on ne peut qu'être que blanc ou que noir et que la couleur est interdite. Si donc, une fois, vous émettez une idée qui pour l'occasion est commune au PS, vous êtes anti-droite et de gauche, si le lendemain vous émettez une autre idée qui a des résonance à droite vous avez changé de camp et êtes devenu un ennemi de la gauche et un suppôt de la droite. On ne vous autorise pas être différent, à ne pas être dans un des deux moules bien opinants (cette expression fourre tout, je sais). Du reste c'est assez cocasse que les tenant du doit à la différence (la gauche) ne l'accepte pas et quand Bayrou n'est pas de leur avis, il n'est pas différent, il est de droite. Les journalistes ont donc voulu, outre le fait de dire que Bayrou n'a jamais pensé qu'à une seule chose la Présidentielle, le cataloguer selon les époques comme anti-sarkosiste primaire, puis gauchiste convaincu quand il y a eu une réunion à Marseille entre diverses personnalités de gauche, Marielle de Sarnez et Bennhamias, puis le grand pote de Sarkozy, puis nulle part. Leur cerveau n'imprime pas la différence, ni la liberté d'être ailleurs.
Pourtant, par exemple par rapport à Sarkozy, s'il l'a rencontré, tout comme Aubry qui lui a offert un vélo, tout comme Hollande qui l'a reçu tout sourire en Corrèze, il est donc un sous-marin (on pense à Karachi), un allié fureur, un proche, un rapproché et pourtant ses écrits et ses paroles parlent pour lui. Il y a d'abord eu Abus de pouvoir, puis le non vote de nombre de lois, puis le non vote du budget, le non vote des lois TEPA, de la Constitution, les attaques frontales contre Edwige, contre le règlement d'Adidas. Mais cela n'a pas cessé. Il suffit de se reporter au discours de l'Université de rentrée du MoDem, en septembre donc pour se rendre compte que Bayrou ne s'est absolument pas,rapproché de Sarkozy : Extraits : Tout le monde voit bien la profondeur de ce qui se passe, pardonnez-moi de le dire, pour la France : chômage, pouvoir d’achat, déficit, dette, services publics, malaise moral, école, santé, déséquilibre des pouvoirs, scandales à répétition et de quelque côté que les Français se tournent, c'est partout inquiétude et partout orage.
[…] J'ai toujours défini devant vous la démocratie comme le régime dans lequel les cartes sont sur la table. En France, hélas, les cartes qui sont sur la table sont une illusion et la plupart des décisions, en tout cas toutes les cartes maitresses sont sous la table.
C’est ce que nous découvrons avec l’incroyable succession de scandales qui sortent chaque jour, comme un tsunami se propage dans les allées du pouvoir et vient plonger dans l’incrédulité même les plus blasés d'entre nous.
On découvre que, dans les antichambres et les bureaux du pouvoir le plus important, le plus éminent en France, se livrent des guerres de trafiquants d’armes, de corrupteurs au nom des industriels et au nom de la France.
On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu’on allait les nettoyer au Kärcher ? On découvre qu’en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au cœur de l’État !
On découvre qu’entre les deux clans principaux du parti majoritaire, entre les chiraquiens et les sarkozystes -je croyais que c'était le même parti -enfin il faut que j'apprenne un certain nombre de choses…- entre leurs trafiquants privés, personnels, entre leurs porteurs de mallettes personnelles pleines d’argent du détournement et de la corruption et, notamment, pleines d'argent du détournement et de la corruption en Afrique -c'est-à-dire que l'on prend aux plus pauvres !!!- pour donner aux dirigeants corrompus des pays les plus développés, tandis que la France souffrait et espérait de maux bien réels, se livrait une guerre meurtrière et qui n'a peut-être pas été meurtrière uniquement métaphoriquement, qui a fait des morts, hélas, bien réels.
On découvre qu’en France, du haut en bas des pouvoirs, ces réseaux tantôt alliés, tantôt affrontés, ne cessent de mettre en place des ramifications, des tentacules qui enserrent les décideurs politiques et industriels, sans que le citoyen n’en sache rien. Eh bien, nous avons à dire une seule chose, s’il y a ces affaires, affaire Karachi, affaire Djouri, affaire Bourgi, affaire Tapie, affaire Guérini, Takkiedine et compagnie, avec leurs ramifications et leurs intermédiaires, tout cela nous fait honte, et c’est à cela en vérité qu’il faut en premier lieu passer le Kärcher !
Et, pour tout cela, nous avons des alliés. Permettez-moi de dire ici que, dans la ténébreuse affaire Tapie, affaire dans laquelle nous nous sommes battus, et souvent seuls contre tous, au terme du long combat que nous avons mené de dévoilement de la vérité, c’est la justice de notre pays qui a fait ce qu’il fallait, sans se laisser intimider et sans se laisser détourner. S’il n’y avait pas eu ces magistrats et leur défense du droit, peut-être aussi simplement leur défense d'une élémentaire morale publique, nous aurions eu raison, mais nous n’aurions pas pu faire entendre raison. Je veux dire devant vous que l’analyse de Jean-Louis Nadal, que la décision de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République honorent l’idée que nous nous faisons d’une justice indépendante. Et que, tout d’un coup, le citoyen peut reprendre espoir. défense d'une élémentaire morale publique, nous aurions eu raison, mais nous n’aurions pas pu faire entendre raison. Je veux dire devant vous que l’analyse de Jean-Louis Nadal, que la décision de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République honorent l’idée que nous nous faisons d’une justice indépendante. Et que, tout d’un coup, le citoyen peut reprendre espoir.
Je vous conseille donc de relire ce texte avec attention et si vous y voyez un soutien à Sarkozy je vous conseille vivement de consulter et immédiatement. Et pourtant les journalistes voient en Bayrou un rapprochement avec Sarkozy quand on voit la violence de cette attaque (Eh bien, nous avons à dire une seule chose, s’il y a ces affaires, affaire Karachi, affaire Djouri, affaire Bourgi, affaire Tapie, affaire Guérini, Takkiedine et compagnie, avec leurs ramifications et leurs intermédiaires, tout cela nous fait honte, et c’est à cela en vérité qu’il faut en premier lieu passer le Kärcher ! ). Bayrou a donc continué à tenir sa ligne de conduite. S'il a moins attaqué la personne de Sarkozy qu'il avait traité d'enfant barbare, c'est qu'il pense que la crise est si grave - et sans doute cela est pire pour le Président de la République - qu'il considère qu'il n'est même plus le problème, il est out, dépassé et qu'il vaut bien mieux consacrer son énergie à bâtir qu'à renouveler des dénonciations qui ont été faites en son temps.
Pour les monocéphales unijambistes (et comme l'a bien dit Philippe Sage) pour lesquels il y a un vote utile, seuls deux partis qui pourtant à eux deux ne représentent pas 50 % des Français et à chacun d'eux ont plus de 70 % de Français qui ne les veulent pas, on n'a pas le droit d'être autre. Les anti-démocrates ce sont eux. Ils sont soit paresseux, soit complices, soit incultes, soit totalitaires, mais jamais ni clairvoyants, ni pour la diversité ni la liberté. Ils se cachent derrière une pseudo-efficacité électorale qui nous a montré que si la France en est aujourd'hui où elle est, c'est bien à cause d'une gouvernance en alternance de ces deux forces l'UMP et le PS.
On dit donc que Bayrou, cet homme au cul entre deux chaises qui ose dire qu'il ne veut ni ce que préconise un camp ni ce qu'impose l'autre, celui qui est au pouvoir, n'est que tactique et va s'offrir au plus offrant. Et pourquoi donc n'a-t-il pas accepté de poste de ministre quand les Morin, Kouchner, Bockel et autres Besson sont allés à la soupe. Que lui apporterait de plus un poste de ministre en 2012 de plus que ce qu'il aurait pu avoir bien avant ? Ceux qui disent cela sont ceux qui raisonnent comme cela justement car eux iraient à la soupe et ne peuvent, une seconde imaginer que m'on puisse avoir une autre idée de la politique quelque peu plus haute et mieux née.
Ces journalistes, par exemple, tout en mentant ont voulu faire croire que dorénavant, Bayrou penchait à droite. En tout cas c'est raté car dans l'opinion, Bayrou est plus largement estimé plus proche de Hollande que de Sarkozy. Prenez par exemple les dernières universités de rentrée du Mouvement démocrate. Les bons apôtres de la bonne parole ont révélé en mentant, qu'il n'y avait eu que des invités à droite : Méhaigneie, Anne-Marie Idrac, Jean Arthuis. Et donc que la droite était de retour. Bien évidemment ils n'ont pas cité Bennhamias, ancien secrétaire national des verts, vice-président du MoDem, Yann Wehrling, ancien secrétaire National des verts, Jean Peyrelevade qui était présent. Voilà donc un premier mensonge. Ensuite il y avait une mauvaise foi évidente. Nous étions en pleine période de Primaires Socialistes, nous sommes en pleine campagne électorale, ou en pré-campagne. Quelle pouvait être la personnalité du PS qui aurait pu venir à celte université, quand bien même elle aurait été intéressée, une personnalité qui pense qu'il faut une union nationale et il y en a. C'était évidemment impossible d'une part car celles-ci soutenaient au moins un ou une candidate et ensuite d'autre part car les présidentielles sont au bout, à quelques mois et il faut du courage pour le faire, ou alors quand on est opportuniste croire en sa victoire. Le Mouvement démocrate ne pouvait donc absolument pas inviter qui que ce soit à gauche, qui en plus aurait refusé à cause de ce qui est dit plus haut et même en partageant l'analyse de Bayrou, sans pour autant partager toutes ses idées.
Passons à sa soi-disante inconstance. Voici quelques informations peu connues. Ceci est une déclaration de Bayrou : « La démocratie est une longue patience. Les écologistes, réunis dimanche pour désigner leur candidat, en ont fait l'expérience : tendances et sous-tendances ont donné libre cours à leur capacité d'indépendance. Au fil des votes, les majorités les plus assurées se sont trouvées ébranlées. L'écologie est au carrefour de trois soucis : souci politique, souci anti-politique, souci politicien.
La résolution de cette difficile équation est importante pour notre avenir. Car au-delà de bien des faiblesses, les écologistes sont un rappel utile à des idées fondamentales.
Peut-être cette expérience de la vie démocratique aidera-t-elle les écologistes à porter sur les formations politiques organisées un regard moins sévère ? Ce dialogue peut être riche de promesses. » François Bayrou y parle de trois choses : démocratie, organisation interne à un mouvement politique, et idées fondamentales de l'écologie. Devinez de quand date ce discours, pour ceux qui disent que Bayrou s'est découvert écolo en 2001 pour la flambe (bus au Colza). C'était en 1980 il y a 31 ans ! A méditer.
Toujours dans la constance ceci : En 1987 il fut nommé président Groupe permanent de lutte contre lʼillettrisme (GPLI), puis reconduit à ce poste en 1989 (deux gouvernements différents, droite puis gauche) et ceci en écho à ses jeunes années où il faisait de l'alphabétisation d'étrangers.
Enfin voici une vidéo de la campagne électorale européenne de 1999 entre Sarkozy, Hollande et Bayrou. C'était au mois de juin 1999, le 7. Bayrou rappelle qu'il faut cesser de mentir et que Sarkozy et Hollande mentent (déjà). Du reste il est bon de savoir qu'Hollande bien qu'élu n'a jamais siégé, tout comme Sarkozy et à la différence de Bayrou, au Parlement européen, méprisant et le parlement et leurs électeurs. Bayrou rappelle déjà qu'ils (ceux de la majorité) s'étaient fait élire sur la baisse des impôts et sur la réduction des déficits et que c'est tout le contraire qui s'est passé. Donc déjà en 1999 l'inconstant Bayrou voulait la maîtrise des dépenses et un langage de vérité. Déjà Bayrou déclare que ce n'est pas un jeu droite gauche. En 1999 donc ni en 2002, ni en 2007, ni bientôt en 2012. Inconstant vous dites ? Cette vidéo est fort instructive car on voit les deux-mêmes compères Hollande et Sarkozy qui seront deux adversaires à nouveau, Sarkozy ayant été laminé dans ces élections-là avec 12,82 %, le score que je lui souhaite en avril prochain, Bayrou ayant fait un peu plus de 9 % (score que je ne lui souhaite pas) Madelin ancien allié de l'UDF ayant apporté son soutien à Sarkozy.
Donc depuis 1998 en fait, année où Bayrou a exclu de l'UDF tous ceux qui ont soutenu le FN aux élections régionales, le discours du candidat actuel a toujours été le même : indépendance, droite gauche c'est dépassé, maîtrise du déficit.
Du reste ce n'est rien de dire qu'en 2007 Bayrou, un peu seul, avait raison en voulant faire interdire tout déficit en l'inscrivant dans la Constitution. Mais ce qu'oublient de dire ses détracteurs, anti-règle d'or, c'est que Bayrou y met deux conditions : 1- il ne s'agit que du déficit de fonctionnement et non d'investissement et 2- sauf en période de crise. Ces deux points très importants sont volontairement occultés par ses ennemis, je ne dis pas adversaires, car un adversaire est honnête intellectuellement et attaque avec des arguments fondés sur la vérité et non n'utilise des slogans issus de mensonges grossiers. Mais Bayrou n'avait pas seulement raison en 2007, il a eu raison en 2008 à la fois dans son analyse mais aussi dans les solutions préconisées, et ensuite aussi en 2011 quand il avertissait que tous les plans n'étaient que des bricolages. Il a eu raison en disant qu'il fallait faire en sorte que les pays puissent rembourser et que d'annuler la dette avait des effets secondaires négatifs, perte de confiance pour toute la zone euro, humiliation des peuples entre autres. Du reste on l'a vu a Reykjavik, les Islandais ont fini par rembourser. Tout. Mais cela a pris le temps.
Alors on nous dit que Bayrou est seul. C'est évidemment là aussi d'une imbécillité rare, mais une imbécillité qui marche car les perroquets le répètent à loisir. Certes il y a des hommes politiques qui ont partis, mais il y en a qui sont restés, il y a des militants qui sont venus, il y a des électeurs et même si cela fait entre 8 et 14 % des votants selon les départements ou les régions, ce n'est pas rien. Seul est un terme faux, inapproprié, méprisant. On l'a par ailleurs accusé d'avoir sabordé l'UDF. Et là je trouve cela tout simplement extraordinaire. Ceux qui ont lâché l'UDF pour aller se fondre dans l'UMP, donc ceux qui sont partis accusent Bayrou d'avoir sabordé l'UDF. Il en faut du culot et de la malhonnêteté pour le dire et il en faut de la mauvaise foi pour le croire et propager la nouvelle. Tudieu, ce sont quand même ceux qui ont quitté le navire qui sont responsables du nombre plus faible de marins et non de la faute de ceux qui sont restés. La comparaison qui a été faite et est faite sans cesse entre l'ancien nombre d'élus et ceux qui restent et qui le sont aujourd'hui au MoDem est biaisée, fausse. Ce n'est pas entre 114 députés et 30, puise 30 et 3 qu'il faut compter mais bien entre 0 et 114 si Bayrou avait rejoint Chirac et l'UMP d'abord et 0 et 3, Sarkozy ensuite. C'est donc bien Bayrou, en refusant de se fondre dans l'UMP puis en refusant de se vendre à Sarkozy pour un plat de lentilles qui a sauvé l'UDF et ne l'a pas coulée et ce sont bien ceux qui sont partis qui sont responsables devant leurs électeurs, la politique et l'histoire, de son affaiblissement temporaire. Ceux qui disent le contraire sont comme ce-s assassins qui accusent la victime d'être morte.
Non seulement Bayrou n'a jamais été seul, mais récemment on voit que certains le rejoignent que ce soit de ceux qui étaient partis avec de très grands bruits et à qui alors on avait donné avec éclat la parole (aujourd'hui on ne clame pas si fort qu'ils sont revenus) comme Arthuis, Lambert, Albertini, Idrac, Peyrelevade. Ce sont aussi entre-temps des nouveaux qui sont venus comme Wehrling, Goulard, Melal, Rochefort.
Vous avez le droit de ne pas aimer l'homme, ni ses idées mais pour ceux qui l'attaquent faites au moins un combat intègre avec des arguments politiques pas avec du verbiage, des mots qui faussent la vérité mais qui portent.
Enfin Bayrou est dit sans programme. Cette autre farce des politicards de bas niveaux, ces vocables de communicants qui se rapprochent de cette expression méprisante de parfaits, eux, inconnus : et Bayrou c'est qui ? Pas de programme ? pas d'idées ? En 2007 il y a eu 100 propositions, une dizaine de grands thèmes. Des exemples : deux emplois sans charges pour toute entreprise quelle que soit sa taille, profitant donc au plus petites. Rendre la justice indépendante avec un ministère spécial dont le ministre serait cautionné par les 2/3 de l'Assemblée. Rendre par la loi la presse indépendante des groupes industrielles. Faire en sorte que pas un enfant n'entre en sixième s'il ne sait ni lire ni écrire. Avoir un contrat d'objectif avec les enseignants en contre-partie de la sanctuarisation de l'Education Nationale.
Pour 2012. Dans son livre Bayrou déclare la guerre à la crise, mais il veut y aller par un chemin qui ne sera ni le sang ni les larmes. Il réfute cette expression de Churchill car elle n'a des sens que dans la guerre où les mères perdent leurs enfants et versent des larmes quand ceux-ci versent leur sang et ce n'est pas métaphorique. Il veut qu'il y ait un effort mais que celui qui peut le plus donne le plus, un effort avec justice. 50 % de l'effort par déduction du train de vie de l'Etat, 50 % par augmentation des recettes, le tout représentant un effort de 5 %. C'est donc la voie de l'effort partagé et juste, mais il veut surtout le faire en donnant un élan enthousiaste. L'Italie pourrait nous donner une leçon. Le nouveau dirigeant, Mario Conti, a employé en fait les mêmes mots : redonner la fierté à son pays. Une ministre a versé quelques larmes, souhaitons qu'elles ne fussent pas de crocodile. Les Italiens, et avec succès, ont décidé de racheter eux-mêmes leur dettes. On voit qu'Hollande pique ce que fait Bayrou en voulant maintenant produire en chantant la Marseillaise. Bayrou veut des efforts mais avec une récompense au bout. Il est, pour l'instant, le seul à avoir proposer un agenda de huit ans : 2012 à 2020.Ceci est très intéressant. Jusqu'alors on avait seulement des catalogues de propositions, des idées sans calendriers, sans priorité, sans ordre. On va faire, quoi. Là il dit dans quel ordre, avec quelle priorité et dans quel laps de temps. Cela est autrement plus efficace. Si vous voulez tout savoir sur le programme il suffit d'aller voir ici :
construire une démocratie digne de ce nom
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l'affaire Pleyel
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
- les affaires Djourhi, Takieddine
- les possibles malettes de Bongo pour financer la campagne de 2007
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Caen, Metz, Nice, du bois de Boulogne, Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte, celle du stylo …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine, Ceccaldi Raynaud …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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