samedi 27 avril 2013 - par Everett McGill

Chronique d’un paumé en caisse : l’arrivée

 J'ai vingt-cinq ans et je suis caissier depuis environ deux ans, d'abord dans un hypermarché d'un coin plutôt touristique, puis dans un supermarché de Grenoble. Entrecoupées de quelques tentatives universitaires, ces deux expériences constituent ma seule qualification professionnelle, la seule ligne digne d'intérêt à placer dans mon CV.

 J'y suis arrivé un peu par hasard, comme la plupart de mes collègues je suppose, au détour d'une opportunité bienvenue (c'est-à-dire un piston) à un moment où il me fallait réellement trouver de quoi financer mon estomac affable. Je déteste ce métier, certes, mais en attendant de trouver ma voie (si tant est qu'elle existe) je me résouds à y rester. Je déteste passer mes journées dans ce haut-lieu de la consommation qu'est le centre commercial, mais il y a foule d'autres métiers qui me répugneraient bien plus, alors je reste positif. Au moins, j'ai un travail. De plus, ayant toujours été curieux du système de consommation dans lequel nous vivons, être installé entre 4 et 8 heures par jour derrière ma caisse me donne parfois l'impression d'être un petit ethnologue en visite dans un monde inconnu. J'ai toujours été fasciné par la publicité, l'image médiatique et plastique qui nous est sans cesse renvoyée sur les panneaux et les écrans depuis aussi longtemps que je me souvienne. J'avais sept ou huit ans et chaque fois que j'accompagnais ma mère pour faire les courses je restais interloqué devant les promotions. "Pourquoi offrir un deuxième paquet pour un acheté ? Quel est l'intérêt de la chose pour celui qui a fabriqué les paquets ?".

 Cette volonté de comprendre ce système m'a accompagné depuis cet instant, ainsi que son rejet croissant, se développant au fur et à mesure que je saisissais, ou pensais saisir, certains éléments. Au point que j'ai cru devenir fou à trouver tout cela superficiel, vain et inintéressant. Jusqu'à ce que je tombe sur "La société de consommation", de Jean Baudrillard, dont la lecture fut un grand choc émotionnel alors que je découvrais ébahi qu'un type avait mis des mots sur énormément de choses qui me tourmentaient, et que ce type n'était a priori pas un barge. Quelques recherches sur l'ordinateur du lycée, je veux trouver le moyen de lui envoyer un mot, une lettre, quelque chose, pour le remercier et, naïvement, en savoir plus. Pas de chance, l'homme est décédé récemment et.. stupeur ! On lui rend hommage, et pas que depuis la France ! Alors comme ça, un type dresse un portrait impitoyable, lucide et cinglant de notre monde et quand il meurt, on lui rend hommage ? Donc, quelque part, on valide ce qu'il écrit ? Nouvelle interrogation : comment peut-on dire "ce mec a raison" sans changer le monde ? Toujours aussi naïf, je ne trouve pas de réponse à cette question mais je retiens que ce monsieur était sociologue, et je me dis que l'endroit où je dois aller après mon bac si je veux changer le monde sera la faculté de sociologie, puisque c'est là qu'on y révèle les mécaniques de la consommation.

 Après avoir constaté, non sans quelques errances entre temps, que devenir sociologue ne donne pas de clés pour changer le monde, je finis mon parcours (ponctué d'un essai en Lettres, où j'ai fui après un cours pendant lequel mes camarades dissertaient sur un texte magnifique de Montesquieu comme s'ils venaient de lire un roman comme un autre, comme si les idées n'étaient guère plus que des champs lexicaux et des métaphores, qu'on se devait de trouver pertinentes tout autant que de parvenir à décortiquer la manière dont elles sont mises en place, sagement) j'ai atterri en caisse. Dans le vrai monde, là où si tu arrives une heure en retard parce que tu n'avais guère envie de te lever plus tôt on ne se contente pas de t'envoyer en colle. Là où tu n'es plus l'élève un peu rêveur qui fait parfois sourire ses professeurs, ou l'élève un peu fainéant qui les agace. Premier changement, je dois désormais me montrer souriant tout le temps que je passerai sur mon lieu de travail. Non pas que sourire soit une épreuve pour moi, mais le faire en allant prendre ma caisse, ça m'est difficile. Cacher, cacher aux autres la souffrance qui m'habite, la refouler quand, aspirant une dernière bouffée de tabac, je sens chaque fibre, chaque atome de mon être me hurler de partir en courant, de prendre le premier avion pour découvrir le monde plutôt que de passer le temps à travailler ici. Mais je suis un peu lâche, alors j'entre dans le magasin et je tâche de sourire et d'être agréable, de rester positif et de ne pas infliger aux autres ma volonté de fuite ou mon humeur maussade. Depuis toujours, je me suis révolté intérieurement contre la consommation au sens large, contre le monde dans lequel j'évoluais, d'une manière un peu futile et naïve, et je me retrouvais au centre de toute la chose. J'avais imaginé, parmi les côtés positifs, que je pourrais observer de plus près le système, la vie, la dynamique qui rend tout cela possible, qui nous rend tous possesseurs des mêmes choses et des mêmes envies, en même temps qu'elle nous rend tous impuissants et révoltés, schizophrénes.

 Je découvre assez rapidement que mes collègues sont loin du stéréotype de la caissière un peu ahurie mais bien gentille. Au fil des semaines, je me surprendrai parfois, en dépit du dégoût que m'inspire le travail en lui-même, à me dire que certains me manqueront quand je quitterai le magasin, que j'aurais pu nouer de nouvelles et vraies amitiés avec quelques-uns, malgré la différence d'âge. Je vois des gens un peu résignés, peut-être un peu abîmés par la vie, ou ayant été dévié d'un parcours ou d'un autre à un moment précis et se retrouvant à scanner des machins à longueur de journée. J'en vois quelques-uns qui semblent plutôt contents de faire ce qu'ils font, sans aimer la chose mais d'une manière un peu enfantine et scolaire, s'y plient. Ceux-là ne sont pas parmi les plus futés, leur intelligence est ailleurs.

 D'une manière générale, mais cela se ressent plus parmi les employés de rayon (que j'ai pu mieux connaître lorsque j'y ai été affecté quelque temps), le personnel vit sa vie professionnelle dans le magasin à la manière, toutes proportions gardées, d'un détenu dans sa prison. Le vocabulaire m'a souvent frappé, cette manière de parler du magasin, des cadres, comme d'une grosse machine, entité, sur laquelle on n'a que peu de pouvoir et à laquelle il faut obéir. Pour être plus précis, c'est un mélange entre un discours de captivité, dans sa vie, ses possibilités d'évolution, la routine quotidienne, scolaire -au sens plus ludique de la chose, ici personne ne paie pour aucun crime et aucune cellule ne vient nous enfermer- et prolétaire. Tous ensemble à la pause, clope au bec, café en main, on râle contre les chefs, les salaires, on retrouve ses amis, on se paye une cigarette. Mon ressenti, c'est une certaine fatalité. Je me souviendrai toujours de cette caissière, hiérarchiquement au-dessus d'une caissière, mais de manière informelle, avec qui je m'étais retrouvé en pause. Assis sur le banc et fumant nos cigarettes, sous la chaleur écrasante de l'été, notre discussion avait soudainement et étrangement dévié des sujets habituels quand elle avait commencé à me parler de sa jeunesse. Elle me disait se souvenir de ses vingt ans comme si c'était hier, et ne pas avoir vu passer le temps jusqu'à ce jour. Elle approchait les cinquante ans. Elle m'a dit se souvenir de ses rêves, de voyages, d'insouciance, sa vision joyeuse et encore adolescente du monde et de l'avenir. Et puis le mariage, les enfants. Les enfants devenus adolescents à leur tour, puis adultes et partis voler de leurs propres ailes. Et puis le divorce, la dépression. Le combat pour reprendre le dessus, le retour à une vie normale, à son travail. Le regard perdu dans ses pensées, elle me disait tout ça et je sentais ma gorge se nouer et des larmes monter. Elle était belle malgré son visage qu'on sentait marqué par une vie parfois difficile, banale. Magnifiquement banale. Je pense que c'est sa lucidité et sa dignité qui m'ont ému à ce point, elle n'était pas du tout en train de se plaindre ni de pleurer sur son sort, elle pensait à moitié à voix haute et me dessinait une esquisse de sa vie en quelques minutes, à la volée, sous le soleil. Ce même soleil qui faisait mon bonheur quand arrivait les beaux jours et que je pensais à tout ce que j'allais pouvoir faire pendant l'été, ce même soleil qui avait dû faire le sien de la même manière, avant que la réalité du monde ne nous rattrape.

 Nous ne sommes pas destinés à devenir les esclaves que nous sommes tous devenus. Le monde est injuste. C'est ce qui m'a frappé ce jour-là, car j'ai touché du doigt cette idée quand nous nous tenions chacun d'un point à l'autre de quelque ligne temporelle. Quelque part, j'étais son passé et elle était mon futur, pour la simple raison que nous partageons tous le même chemin.



131 réactions


  • bakerstreet bakerstreet 27 avril 2013 14:07

    Il arrive que sur agoravox on tombe sur une petite perle.

    Bravo Everett, si l’on peut dire ainsi. Car ce qu’il en faut de souffrance pour mettre son nom en bas d’un texte, et émouvoir les autres, avec élégance, sans tomber dans le misérabilisme.
    Mais seul l’intranquilité peut amener à une certaine forme de détachement, et de sérénité.
    En dehors de votre indéniable qualité d’écriture, votre qualité compassionnelle, et votre humour vous permettent de continuer vos écoles.

    "être installé entre 4 et 8 heures par jour derrière ma caisse me donne parfois l’impression d’être un petit ethnologue en visite dans un monde inconnu"

    La vie n’est rien au fond qu’un terrain d’expérimentation, sur lesquel certains n’ont jamais fait que de rester dans leurs charentaises, à  l’endroit où on les a déposés.

    Vous nous livrez là une page d’humanité et de tendresse envers les autres qui vous grandissent.

    Est ce utile de dire que j’ai reconnu en vous un écho de ma jeunesse lointaine, pas si loin, si prêt, encore en moi à vrai dire....


    • appoline appoline 27 avril 2013 19:43

      Oui merci à l’auteur, moi aussi je me suis régalée. Bakerstreet a raison, c’est une petite perle.


    • Everett McGill Everett McGill 28 avril 2013 13:52

      Merci à vous, bakerstreet, appoline, et tous ceux qui ont pris le temps de lire l’article et d’y réagir, merci pour vos encouragements et vos remarques. J’hésitais à le soumettre, et ne pensais pas avoir tant de retours, sincèrement. Ça me fait très plaisir. Pour vous répondre plus précisément barkestreet, je souhaitais à tout prix éviter de sombrer dans le misérabilisme ou la pitié, que ce soit vis-à-vis de mon ressenti ou de la description que je faisais de mes collègues, je suis heureux de voir que cela n’a pas été pris ainsi !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 28 avril 2013 17:35

      OUI, cet article est superbe. Il y en a d’autre aujourd’hui sur ce site qui sont originaux, intéressants et bien écrits. Quelle mouche a piqué Avox  ? Un retour à l’époque Monolecte ? Je croise les doigts...


      Pierre JC Allard

  • Vipère Vipère 27 avril 2013 14:39

    Bonjour l’auteur


    De la lucidité alliée à de l’émotion ! 

    un bel article qui vous réconcilie avec d’autres billets remplis de vacuité !

  • rocla (haddock) rocla (haddock) 27 avril 2013 14:44

    Bravo auteur.


    Il est joli votre parler.
    Au début je croyais : encore un qui sait rien .
    En fait vous savez tout.

    • esteban 27 avril 2013 22:53

      Croire qu’il sache tout est tout aussi faux que croire qu’il ne savait rien.
      Vous aviez faux à l’arrivé, et vous avez toujours faux à la sortie.
      Et tout ça, avec la satisfaction de ne même pas s’en rendre compte.
      Je dirais, tout ça pour un bon mot.
      .
      Cela ne retire rien à cet article, si bien écrit qu’en effet, il provoque une légère mais bienvenue sécrétion d’endorphine, et qui à mon avis est à la source de votre survirage.


  • Vipère Vipère 27 avril 2013 14:51

    Je ne sais plus qui disait que la démocratie s’arrêtait à la portes des entreprises !


    Que d’injustices, de souffrances doivent endurer les salariés, certains jusqu’à en mourirre !!!

    • Bilou32 Bilou32 2 mai 2013 08:35

      Pas que pour les salariés, beaucoup d’artisans, commerçants agriculteurs (éleveurs en ce moment) soufrent énormément... Même sans patron, on a des comptes à rendre, aux banques, à l’administration, aux organismes sociaux... 
      Le plus gros problème c’est que cela ne s’arrange pas du tout pour les plus faibles, salariés ou pas ...


  • tf1Goupie 27 avril 2013 14:56

    Encore un qui n’a pas écouté ce qu’on lui disait à l’école et qui finit, enfin, par découvrir la vie réelle ... pas trop tard on espère.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 27 avril 2013 14:56

    Si être salarié vous embête montez une boîte 

    Ça éclate une boîte , plus de patron rien que du bonheur.

    • Mr Mimose Mr Mimose 27 avril 2013 19:20

      Ouais , tout les francais devraient monter leur propres boites ! On serait alors tous patron !! Hé Roger tu es toujours éboueur ? Non je suis patron maintenant ! Salut Sylvie, toujours caissière ? Non j’ai laissé tombé je suis patronne maintenant ! Dans quoi ? On s’en fout je suis patronne et je m’éclate !!!

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    • appoline appoline 27 avril 2013 19:46

      Quand on arrive à l’usine, la santé nous illumine, l’idée de faire nous 8 heures nous remplit tous le bonheur, ah ah ah oui


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 avril 2013 08:43

      Ben non mon bon cher Monsieur Cogno , 


      je coule des jours heureux en Provence après avoir appliqué 
      mes principes .

      J’ ai pris des risques , travaillé beaucoup et maintenant je suis tranquille .

      Lequel de nous deux est naze ?

    • Hervé Hum Hervé Hum 29 avril 2013 09:34
      Si je comprends bien, votre tranquillité et votre bonheur se mesure à votre capacité à nuire aux autres !!!

      En d’autres termes, une bonne journée est une journée avec son quota d’insultes avec autrui...

      Sans doute une manière de rester en activité.

      Alors remerciez moi, en ce lundi je fais votre bonheur !!!


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 avril 2013 11:32

      Cher Monsieur Hum ,


      Pour ma tranquillité et mon bonheur je compte surtout sur moi .

      Ni sur un énergumène comme ce Monsieur Cogno , ni sur qui que ce soit d’autre 
      de la même engeance que lui .

    • Hervé Hum Hervé Hum 29 avril 2013 13:23

      Cher monsieur Rocla,

      Vous avez pris des risques, travaillez dur et en avez tiré profit. Le mérite vous en revient donc. Cependant, souffrez que d’autres n’aient pas le même caractère ni but dans la vie. D’ailleurs, la majorité des gens n’ont pas ce but là, c’est pour cela que la société peut fonctionner dans un relatif climat de paix et que vous même ayez pu monter votre propre affaire.

      Comme le dit Cognot, s’il n’y avait que des loups, ils se mangeraient entre eux. Alors, les moutons sont indispensables aux loups, mais l’inverse n’est vrai que dans certaines conditions. Si le loup ne sait pas faire preuve de discernement, d’économie et de respect envers le mouton, il finira par les éliminer tous et donc n’avoir que lui même à manger.

      Alors, jouissez donc de votre privilège d’avoir pu ainsi exprimer votre personnalité et rendez donc grâce à ceux qui vous le permettent en n’ayant pas envers eux le mépris que vous affichez. Une société intelligente et paisible est une société sachant exploiter les qualités de chacun en les faisant oeuvrer dans le même sens et non les uns contre les autres.


    • tf1Goupie 29 avril 2013 14:18

      Donc celui qui crée est méprisable.

      ça sent un peu le discours de frustré Cogno.

      Depuis quand les loups créent quelque chose ?


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 avril 2013 15:33

      Alors cher Monsieur Hum , 


      Si vous avez une idée du mot chronologie veuillez vérifier lequel 
      insulte l’ autre .

      Traiter une personne de raclure n’ est en rien anodin .

      Quant à votre interprétation du monde je vous laisse à votre avis .

    • Hervé Hum Hervé Hum 29 avril 2013 18:55

      TF1goupie, vous avez déjà entendu parler de métaphore ? De plus, comparer l’économie à la loi de la jungle c’est la préféré des capitalistes.

      Et puis, où avez vous lu que je sous entends « créer c’est méprisable » ? Je serais curieux de lire votre démonstration !

      Pour le coup, vous avez raison Rocla, mes excuses... J’essaierai de faire plus attention !


    • Hervé Hum Hervé Hum 29 avril 2013 18:57

      Euh, je veux dire, cher Monsieur Rocla !!!


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2013 07:12

      Cher Monsieur Hum , merci .


  • Francis, agnotologue JL 27 avril 2013 15:17

    Dommage que l’auteur parle surtout de lui et ses états d’âme, et pas des consommateurs qu’il voit défiler devant lui à longueur de temps.

    N’y a t-il rien à dire, de celui qui vient là pour voir du monde ? De celle qui rentre exténuée après son boulot, pour acheter trop cher, l’indispensable qu’on ne trouve plus nulle part ailleurs, pour nourrir ses petits ? De ce groupe de jeunes qui vient vient faire cargaison de canettes à boire ensemble ?

    L’auteur évoque Jean Baudrillard. C’est bien, mais moi je lui citerai Edouard Glissant : « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires »

    Et le sien n’y échappe pas quand il écrit : ’’chaque atome de mon être me hurler de partir en courant, de prendre le premier avion pour découvrir le monde plutôt que de passer le temps à travailler ici.’’

    J’ai souligné en gras pour éviter de faire un long commentaire.

    Cordialement, hein !


    • alinea Alinea 27 avril 2013 18:57

      JL : vous avez un souci avec les témoins poètes,du monde de la consommation, ou plutôt de la grande surface, hein ? Je vous comprends bien ; mais on ne peut pas nier qu’on lit ce texte avec plaisir, qu’il n’y a pas deux mots d’ennui ?


    • Francis, agnotologue JL 27 avril 2013 19:28

      C’est que, voyez vous Alinea,

      je me méfie des petits nouveaux qui se montrent gentils comme tout. On disait dans le temps : Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace.

      Everett McGill, un nom bien de chez nous !

      Premier nartic, n’a pas renseigné sa description, zéro commentaire posté, et déjà vous lui donnez l’absolution !

      Pas moi.


    • alinea Alinea 27 avril 2013 21:43

      Je vous avais compris JL !


    • alinea Alinea 27 avril 2013 22:30

      JL : l’absolution ? Où ça ?


    • Everett McGill Everett McGill 28 avril 2013 13:57

      Effectivement, quand je me suis lancé j’avais commencé par entrer dans le vif du sujet, mais ça ne sonnait pas tellement et je me suis laissé aller à prendre le temps, il me semblait que c’était la meilleure manière d’amener mon point de vue, même si quelques digressions auraient pu être évitées ici et là.
      Bien vu pour le coup de l’avion en revanche, ça m’a fait sourire, sans ironie. Disons que l’idée était « partir au hasard ».

      Il me semble également que vous me reprochiez le choix de mon pseudo, il est en fait le nom d’un des personnages du film O’Brother, un film que j’adore.


  • SymBioz 27 avril 2013 15:33

    Superbe article. Bien écrit, rafraichissant, intelligent. De la beauté au travers ces quelques lignes...


  • Graffias Graffias 27 avril 2013 15:46

    ma-gni-fi-que essai, incroyable détachement et analyse de la situation. Alors maintenant soit tu continues à écrire des essais puis des romans d’avant-garde ou orientés science-fiction soit tu participes à des colloques et tu poursuis l’oeuvre de Jean Baudrillard. Ou les deux qui sait ?

    bon courage.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 27 avril 2013 17:30

    Intéressant, il n’y a pas de sot métier car l’essentiel est la rencontre des autres, peu à peu. Une tâche alimentaire ne prive pas de la réflexion. Et il reste bien dans la semaine encore 35 heures pour faire autre chose.
    Les mineurs faisaient parfois 50 heures, dans une autre atmosphère.
    J’assure des permanences chaque samedi matin et parfois le mardi dans une association d’aide aux chômeurs, une association de bénévoles. J’en connais qui voudraient bien décrocher un emploi d’hôte (hôtesse) de caisse. Notre « cellule emploi » est un lieu de rencontre et de confidences. Je sais que lorsqu’on décroche 35 heures au SMIC, on va mieux. Une belle conquête ce SMIC que tous les pays n’ont pas !
    Quelques aidés reviennent à leur tour aidants, pour le plaisir d’aider les autres à mettre le pied à l’étrier.

    Voir en table alphabétique des news :

    Cellule emploi : le pied à l’étrier

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=218

    De plus en plus souvent viennent travailler à leur bilan de compétences des personnes jeunes, munies d’un emploi qui paie mais ne convient pas. De plus en plus le CV devient une présentation de compétences et d’une envie forte du poste. Les employeurs hésitent à embaucher quelqu’un qui vient à reculons. Enfin des plus jeunes encore refusent de s’engager dans une tâche qui irait à l’encontre de leur éthique : Une encore jeune dynamique chargée de clientèle dans une banque a démissionné car elle ne pouvait plus supporter de vendre des produits à des gens qui n’en avaient pas besoin, et même qui se trouveraient spoliés. Notre auteur caissier me fait penser à elle.

    Je voudrais que les gens qui cherchent un emploi le fassent presque à temps plein, car c’est de plus en plus difficile. Et Pôle emploi ou cellule emploi ont leur rôle certes, mais qui n’est pas essentiel. Je déteste l’expression « Il faut se vendre », mais il y a de ça. Et je panique à l’idée que de toute façon il n’y a pas un travail pour chacun.

    Ma conclusion rejoint l’auteur : garder ce qu’on tient, s’y accomplir en sachant bien qu’il reste du temps familial et associatif pour le faire, mais en n’ignorant pas que s’accomplir dans son travail même est une grande chance et un besoin.


  • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 18:34

    Soupir...

    Encore et toujours une critique de la société de consommation. Je suis caissier donc à mort le capital et le libéralisme. 
    Et pour ce rebachage permanent d’une pensée critique stérilement romantique, vous avez le droit à la une du site, à 100% de oui et à des commentaires que vous êtes formidables. 
    Je suis passé par des métiers pire que le votre, j’en ai chier aussi et vous savez quoi j’ai découvert que cette société avait à offrir bien plus qu’on ne le croit. C’était ma vision des choses qui étaient fausses à cause d’un certain romantisme sur ce que devrait être la vie.
    Je n’ai rien contre une vision plus humaine des choses mais si vous vous plaignez d’être caissier, trouver un meilleur boulot ou allez vers votre passion l’écriture.

    • gaijin gaijin 27 avril 2013 18:51

      soupir......

      encore un chantre du libéralisme qui vient étaler son arrogance
      « j’ai fait pire que vous .......et si vous n’êtes que caissier fermez là ou allez écrire ailleurs »

      jérémy
      vous n’avez rien contre une vision plus humaine ?
      cool .....
      une première piste : appliquez vous vos propres conseils et si vous n’aimez pas ce que vous lisez arrêtez de rien foutre et allez bosser ....


    • alinea Alinea 27 avril 2013 18:58

      gaijin : quand j’étais môme on disait : « si t’aimes pas, n’en dégoûte pas les autres ! »


    • gaijin gaijin 27 avril 2013 19:05

      oui
      les vieux proverbes avaient du bon
      ( si vous voulez vous marrer 5 minutes allez voir le lien que propose jérémy 2 post plus bas c’est très instructif .....)


    • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 19:16

      Tiens la milice de la pensée unique.


      Donc mis à part les banquiers c’est des salauds, les supermarchés ce sont des temples de la consommation et il faut faire la révolution. Quelle vision de société vous proposez ?

      Vous êtes tellement sectaire que tout va soit dans votre sens soit est de l’ultra-libéralisme...

      De toute manière la plupart des commentateurs d’Avox sont des retraités pour qui le travail est devenu un sujet abstrait. Ce que je ne comprends pas c’est que vous bloquiez la jeune génération à penser autrement avec vos lubbies de romantisme social. Vous pensez qu’elles se payeront comment vos retraites ? 

    • gaijin gaijin 27 avril 2013 19:47

      « Tiens la milice de la pensée unique. »

      vaut mieux lire ça que d’être sourd

      " Donc mis à part les banquiers c’est des salauds, les supermarchés ce sont des temples de la consommation et il faut faire la révolution. Quelle vision de société vous proposez ? « 

      une vision ou l’être humain ne serait pas réduit a sa seule dimension économique et vous a par TINA quoi de neuf ?

       » Vous êtes tellement sectaire que tout va soit dans votre sens soit est de l’ultra-libéralisme...« 
      je me serais plutôt attendu a ce que vous réagissiez sur votre arrogance mais si vous ne défendez pas le libéralisme c’est que je vous ais mal compris et je m’en excuse

       » De toute manière la plupart des commentateurs d’Avox sont des retraités pour qui le travail est devenu un sujet abstrait.« 
      perdu je suis un un jeune quarantenaire indépendant et actif......compte tenu du futur que nous proposent vos semblables j’ai prévu de ne pas avoir de retraite et de travailler au moins jusqu’à 75 ans

       » Ce que je ne comprends pas c’est que vous bloquiez la jeune génération à penser autrement avec vos lubbies de romantisme social. « 
      ben justement je propose de changer complètement de paradigme ( et en plus je le met en pratique dans le réel donc on est d’accord )

        » Vous pensez qu’elles se payeront comment vos retraites ? "

      voir plus haut

      a part ça vous avez des trucs a dire qui ont a voir avec la réalité ?


    • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 22:22

      Mes semblables... Donc vous pensez que la retraite à 65 ou 67 ans voire 70 ans est la cause de l’ultra-libéralisme et non du fait qu’en 1945 on vivait jusqu’à 69 ans et qu’aujourd’hui c’est 80 ans ! 


      Ca me parait tellement plus logique de dire c’est le système néo-libéral imposé par ces impérialistes d’américains...

      Arrêtez de rêver et regardez la réalité en face !

    • gaijin gaijin 27 avril 2013 22:47

      vous êtes donc bien un libéral ......

      non ce n’est pas ce que voulais dire
      je voulais dire que nous allons vers le chaos et que ce sont vos idéaux qui nous ont amenés ici

      « Arrêtez de rêver et regardez la réalité en face ! »
      mais je ne fait que ça et contrairement a vous je ne défend « a priori » aucune doctrine
      le système libéral pourrait me convenir s’il fonctionnait ( autrement qu’au profit d’un nombre de plus en plus réduit de gens )
      mais je regarde les faits !!! et je ne me satisfait pas d’un « demain on rase gratis » de plus

      ce que vous proposez est une non pensée contraire a tout bon sens : il vous faut juste une croissance illimitée dans un monde infini aux ressources exponentielles
      rien que ça ....
      a ben non il vous faut aussi que le système s’ autorégule partant du principe que la nature s’autorégule
      et là bravo !!! vous n’oubliez que l’entropie ......
      historiquement ces croyances ont été forgées aux 18ème et 19 ème siècle
      la conquête de l’ouest ça marchait bien ( si on passe sur le massacre des amérindiens et le non respect des traités .......)
      mais a force d’aller toujours plus a l’ouest vous y êtes arrivé 
      ( si vous voyez ce que je veut dire )

      la réalité ?
      on en parle quand vous voulez ......


    • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 23:58

      Vous voyez le monde en noir et blanc. Cela vous empêche d’avoir une analyse correcte. Vous vous trompez sur les causes du problème...


    • gaijin gaijin 28 avril 2013 08:05

      voir le monde en noir et blanc .....
      bien sur je schématise ! je ne vais pas faire une thèse a chaque post

      je me trompe sur les causes ?
      ok !
      où ? quelles sont les causes ?
      c’est facile de dire que les autres sont dans l’erreur quand soi même on ne développe pas
      mais toujours la même arrogance :
      vous vous savez !
      vous êtes l’élite dominante !
      le sommet de la chaîne alimentaire .....


    • TSS 28 avril 2013 13:23

      Mes semblables... Donc vous pensez que la retraite à 65 ou 67 ans voire 70 ans est la cause de l’ultra-libéralisme et non du fait qu’en 1945 on vivait jusqu’à 69 ans et qu’aujourd’hui c’est 80 ans !

      renseignez vous et retournez à l’ecole !

      Quand j’ai commencé à travailler l’age de la retraite etait 65 ans et les ouvriers mourraient,en

      moyenne 5 ans après ,c’etait tout benef’ pour la caisse de retraite !

      c’etait la belle vie effectivement ,une vie uniquement vouée au travail,il est normal que cela

      paraisse enchanteur aux exploiteurs... !!


    • foufouille foufouille 28 avril 2013 13:34

      "les ouvriers mourraient,en

      moyenne 5 ans après ,c’etait tout benef’ pour la caisse de retraite !"

      le libertaryen veut plusbon, creve en travaillant

      mega benef de la retraite privee


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 28 avril 2013 17:42

      Je ne sais pas encore si Jeremy 971 est un sot ou un agent provocateur. Il a dit qu’il viendrait au Canada. On avisera.


      Pierre JC Allard

    • Le péripate Le péripate 28 avril 2013 17:54

      Vous on se demande si vous êtes communiste ou fasciste... Sans doute une troisième voie, entre les deux smiley


  • 65beve 65beve 27 avril 2013 18:42

    Merci l’auteur pour ce billet.
    Je suis passé par là il y a bien longtemps (une autre vie ?).
    Chercher du boulot après la fac, un peu cheminot, un peu instit, puis un boulot interessant qui se présente, avec des gens intéressant à côtoyer et au bout du chemin, la retraite.
    Un conseil : ne vous encroûtez pas dans un boulot qui ne vous plaît pas mais ne le quittez pas avant d’avoir un autre job sûr.

    cdlt.


  • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 18:42

    Cacher, cacher aux autres la souffrance qui m’habite, la refouler quand, aspirant une dernière bouffée de tabac, je sens chaque fibre, chaque atome de mon être me hurler de partir en courant, de prendre le premier avion pour découvrir le monde plutôt que de passer le temps à travailler ici. Mais je suis un peu lâche

    Votre thérapie s’achève avec moi. Barrez-vous :

    Jeunes de France, ceci n’est pas une incitation à l’évasion fiscale mais à l’évasion tout court. Comme on dit au Maghreb et dans les quartiers les plus défavorisés de France, vos aînés vous prennent pour des ânes sans oreilles (« khmar bla ouinedine »). Leurs beaux discours dissimulent de plus en plus maladroitement une vérité bien embarrassante  : vous vivez dans une gérontocratie, ultracentralisée et sclérosée, qui chaque jour s’affaisse un peu plus.

    Vous me remercierez plus tard...


    • gaijin gaijin 27 avril 2013 18:57

      et vous vous êtes encore là ????!!!
      dommage .......


    • SuperGigaTony Upoz 27 avril 2013 19:06

      Courage, fuyons !
      Mais pour aller où ? Où sont donc ces pays merveilleux à l’herbe si verte ?
      La France n’ est pas moins belle que les autres, elle a juste de mauvais coiffeurs, beaucoup jalouse son fond, ses formes et rêverait de sortir avec .


    • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 19:19

      Ca permet juste d’aérer son esprit, de capter des idées nouvelles, de prendre du recul sur son pays et de voir ses dérives. Bref de devenir mature et responsable face aux enjeux qui nous attendent. 

      Le monde n’attend pas que la France se réveille. Il bouge et se réinvente. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?

    • gaijin gaijin 27 avril 2013 19:53

      oui on pourrait s’en inspirer !!

      autoriser les class action ( usa )
      mettre nos politiques au régime nordique
      légaliser et organiser la pratique des médecines « alternatives » ( suisse, allemagne, etc ....)
      sortir de l’euro et dénoncer la dette ( islande )

      d’autres propositions ? 
      ( a part quitter la france ????? )


    • SuperGigaTony Upoz 27 avril 2013 19:56

      Dans l’absolue toute expérience est bonne à prendre, mais je ne sais toujours pas de quel pays vous voulez parlez, c’est bien le monde dans son entièrté qui est souffrant .
      Les choses peuvent être changer de l’intérieur, la France l’a déjà fait et a même montrer l’exemple aux autres à de maintes occasions .


    • SuperGigaTony Upoz 27 avril 2013 20:03

      changées* montré*
      Sinon oui, la France n’a pas le monopole des bonnes idées, il y a du bon à prendre partout, mais de là à dire aux jeunes de tous se barrer, c’est un message bien négatif ...


    • Cyril Cyril 27 avril 2013 20:26

      @ Jeremy971
      Très audacieux de lancer le sujet de la gérontocratie, malheureusement il est couvert d’une chape de plomb.
      la seule foi que que j’ai entendu parler du sujet c’est en 2008, un article très intéressant que je conseil à tout le monde :
      Baby-boomers : le casse du siècle

      par contre je pense que tes idées ne sont pas très claires :

      - la gérontocratie n’est pas ultra centralisée, mais ultra diffuse.
      - S’expatrier n’est pas une solution contre la gérontocratie.
      et puis ton site ’barrez-vous’ qui s’appuie exclusivement sur des rapports de terra nova et de l’institut Montaigne,
      excuse-moi,
      mais quand on sais le mal que ces instituts font à la démocratie, tu serais plus crédible en citant les paroles de Gilbert Bourdin chef de la secte du Mandarom !


    • foufouille foufouille 27 avril 2013 20:36

      « Mais pour aller où ? Où sont donc ces pays merveilleux à l’herbe si verte ? »

      un super camp libertaryen
      les matons ecriront les lettres a ta place
      ce sera merveilleux, comme au jt de TF1


    • Cyril Cyril 27 avril 2013 21:03

      cela ne sert à rien de partir à l’étranger, à moins de rêver devenir un mondialiste apatride.

      partir à l’étranger, c’est juste créer (une parenthèse dans ta vie), quand tu revient rien ne change !

      et quand tu est ailleur, et bien il faut savoir que les gens ne entendant pas les bras ouverts !

      à l’étranger il y a de la concurrence et pas beaucoup de monde pour t’aider, à contrario des locaux qui ont des réseaux de famille et amis !


    • alinea Alinea 27 avril 2013 21:51

      gaijin : en juillet peut-être me parlerez-vous de ces médecines, vos médecines, avec lesquelles ( certaines) je me soigne et soigne les miens depuis des lustres ! Je n’ose vous demander un article, vous me direz que vous n’avez pas le temps ; pourtant, il semble bien qu’elles participent d’une émancipation, bienvenue et nécessaire par les temps qui courent !


    • gaijin gaijin 27 avril 2013 22:28

      alinéa
      avec plaisir et je vous dirais aussi pourquoi je ne fais pas d’article sur le sujet
      ( et puis il en faudrait plusieurs ....)

      « il semble bien qu’elles participent d’une émancipation ...... »
      oh que oui !!!
      la médecine est indissociable de la vision que nous avons de l’individu et partant de là de la société .......
      pour ma part je m’intéresse a celles qui procèdent d’une analyse globale de l’individu en tant qu’unité.
      le tout étant composé de parties dont le fonctionnement doit être respecté, qui doivent être coordonnées et entretenir des relations harmonieuses ......
      .........
      tout est là !


    • alinea Alinea 27 avril 2013 22:33

      gaijin : on est bien d’accord !


    • gaijin gaijin 27 avril 2013 22:51

      je l’aurais parié smiley


  • SuperGigaTony Upoz 27 avril 2013 18:47

    Si ça peut te rassurer, c’est quasiment partout pareil, dans un sens ça peut paraître pas très rassurant .

    Mais ce mal-être est bien symptomatique de notre époque, je dirais même, nous sommes obligé de passer par là . Nos parents et grands parents avaient cette lueur d’espoir en plus, dût au manque d’informations et à la promesse d’un avenir, je ne les blâment pas, nous aurions fais pareil, tout est une question d’époque .

    Ce qui a poussé les gens à continuer ?, les enfants et les crédits qui vont avec, le fantasme d’une vie meilleur pour ses enfants .

    Nous vivons un changement de société, les nouvelles générations préférant de bonne conditions de travail à un bon salaire, ils ont vu ce que ça a donné avec leurs parents et que ça ne les as pas rendu forcément plus heureux sur le final .

    Nous sommes pour certains « la génération Y », génération qui a été très bien informée, voyant tout ces problèmes d’écologie, d’économie, exploser . Génération qui a grandie dans une relative qualité de vie, qualité de vie que l’on nous demande aujourd’hui de revoir à la baisse, beaucoup ne l’accepte pas et ne l’accepteront pas .
    Ces nouvelles générations ne sont pas spécialement plus ou moins fûtées que les autres, mais elle savent et refusent cette façon de vivre, elle influence même les génération précédentes, ces dernières réalisant, en même temps que nous, que tout ceci ne vas pas et ne peut plus continuer .

    Au final, je crois vraiment qu’une rupture est sur le point de se réaliser, toute générations confondues, reste à savoir si cette rupture sera positive ou négative. Cela dépends de nous tous, mais une chose est sûr, elle aura lieu, et en ça nous pouvons être optimistes, car il n’ y aurait rien de pire que la stagnation .
    Je dirais que tous ces évènements et prise de consciences, sont une suite logique de l’apprentissage de l’humanité à vivre .
    Maintenant, tout est entre nos mains, toujours .


  • Julien Julien 27 avril 2013 18:52

    Il faut revoir se demander où va l’humanité. Pourquoi travaille-t-on ? Non, ce n’est pas juste pour gagner de l’argent, contrairement à ce que certains semblent croire dans les commentaires.

    Non, si on travaille, c’est pour emmener l’humanité (devrais-je dire l’animalité) vers quelque chose. Quel est ce quelque chose ? Personne n’en parle. Il faut chercher dans la littérature de science-fiction pour avoir des réponses (comme dans « 2001, l’odyssée de l’espace »).

    Il est évident qu’il faut se poser des questions à long terme, et revoir complètement le système économique, via une approche scientifique des choses.
    Par exemple, il est évident qu’il faut remplacer l’homme par la machine autant que possible (si vous le niez, alors vous n’avez jamais réfléchi aux choses à long terme). Donc en particulier supprimer le métier de caissier.


    • gaijin gaijin 27 avril 2013 19:00

      " Par exemple, il est évident qu’il faut remplacer l’homme par la machine autant que possible (si vous le niez, alors vous n’avez jamais réfléchi aux choses à long terme). Donc en particulier supprimer le métier de caissier. "
      vous pouvez m’expliquer ça ?
      ( a moins que vous n’ayez prévu de remplacer les consommateurs par des robots )


    • urigan 28 avril 2013 09:06

      « il est évident qu’il faut remplacer l’homme par la machine autant que possible »

      Ah bon ? T’as lu Fondation ? Et bien il y a une planète où je n’aimerais pas y être


  • Piere CHALORY Piere Chalory 27 avril 2013 19:10

    Quelque chose me dit que vous ne resterez pas jusqu’à la retraite derrière votre caisse. Utilisez cette expérience comme un bout de vie au contact d’un monde particulier, emmagasinez les courses des autres comme autant de preuves de modes de vie différents, vous tirerez de cette épreuve une acuité ethnologique certaine. 


  • Mr Mimose Mr Mimose 27 avril 2013 19:30

    Malheureusement combien de jeunes diplomés en france reste sur le carreau et sont obligés de faire ce genre de boulot ? Combien vont de stage en stage sans jamais un emploi stable ? Seul quelque uns tireront leurs épingles du jeu, soit le coup de chance, soit les relations qui permettent de décrocher un bon poste.
    Pour les autres c’est foutu , oh oui bien sur à la télé on vous montrera toujours les winners qui ont réussi a force de travail pour vous montrer que si vous vous ne reussissez pas c’est que vous etes un gros nul !
    Bonne chance.

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  • Pelletier Jean Pelletier Jean 27 avril 2013 19:32

    @Everett,


    Lassé par les turpitudes d’Agoravox, mon esprit penchait plutôt pour renoncer, alors que j’en suis un des « pionniers »... et je tombe sur votre article.
    Vous me redonnez la pêche et l’envie de continuer à me battre pour mes idées.
    Vous écrivez merveilleusement bien, un vrai talent d’écrivain et la restitution de votre pause avec cette caissière de 50 ans est d’une justesse et d’un ton que je vous envie.
    Vous devriez écrire des livres.

    bien à vous.



    • Francis, agnotologue JL 27 avril 2013 20:11

      ’’ les turpitudes d’Agoravox’’ ???

      Non mais, je rêve !!!

      Et comment Pelletier qualifie ses interventions ? Des bouses ?

       smiley


    • gegemalaga 27 avril 2013 20:44

      bien d’accord avec vous !


      et quand je vois que ? JL ? je crois vous critique ... ; avec ses commentaires à la noix ... !

      et il ne croit pas à @ Everett ...pas surprenant ; je me demande à quoi il croit .

      je vais faire comme vous : Everett m’a donné gout à revenir ici.

    • Aldous Aldous 27 avril 2013 23:40

      Lassé par les turpitudes d’Agoravox, mon esprit penchait plutôt pour renoncer, alors que j’en suis un des « pionniers »... et je tombe sur votre article.


      Et meeeerde ! smiley


  • Laurenzola Laurenzola 27 avril 2013 19:42

    @L’auteur

    Merci pour ce témoignage et votre réflexion, je peux vous assurer que même lorsque vous exercez comme-moi un métier que vous avez choisi, pour lequel vous avez étudié avec passion et conviction, qui demande un effort intellectuel important, qui est bien rémunéré, vous n’échappez pas aux mêmes désillusions, celle de n’être qu’une ressource interchangeable, sur un marché du travail qui offrira de moins en moins de place au travail marchant.

    Hors là est le problème, d’un côté une croissance qui ne reviendra pas, et pour cause, elle est directement liée à la pénurie des ressources à venir, et le remplacement progressif de l’ensemble des tâches peu qualifiées à moyennement qualifiées encore réalisées par des Hommes, par des machines.

    Mais ceci n’est pas une fatalité pour notre civilisation, c’est plutôt même une opportunité pour l’Homme de se libérer progressivement du travail marchant basé sur un modèle consumériste, pour exercer une activité qui répond à la fois à ses aspirations, et ses besoins matériels réels, sans entraver le développement des pays pauvres, sur un modèle coopératif, favorisant la relocalisation des activités industrielles, artisanales et des services, pour diminuer au final l’empreinte écologique de l’activité humaine.

    J’en profite pour vous inviter à signer cette initiative européenne sur le revenu de base, outil nécessaire pour que tout ce que je viens de dire ne reste pas une utopie, mais devienne une réalité tangible, défendu par de plus en plus d’économistes.

    http://basicincome2013.eu/ubi/fr/le-revenu-de-base-les-videos
     

    Merci de faire passer le message.


  • Le péripate Le péripate 27 avril 2013 19:59

    Les jeunes se divisent en gros en deux groupes : le plus important rêve de se tirer ; le deuxième d’être fonctionnaire.

    Ils ont tout compris.

  • Carl 27 avril 2013 20:07

    Applaudissons, applaudissons, quelle belle prose...

    Un futur ami de Patdu49, qui fait rêver tous les employeurs et toutes les femmes ((sic) 46 ans, célibataire, chomeur en ASS 475€/mois altermondialiste, sympatisant de la gauche de la gauche, des écolos.)

    Quand l’auteur aura fini son enquête sociologique ou de s’imaginer une carrière d’écrivain (ou alors qu’il se l’avoue clairement et le fasse vraiment), il se décidera peut-être à faire quelque chose de plus intéressant. Parce qu’il faut quand même arrêter de croire et de faire croire n’importe quoi ! Pour les jeunes, intelligents, dynamiques et mobiles, il n’y a aucune difficulté à trouver un travail avec de bonnes perspectives, il faut juste un peu d’imagination et surtout de la volonté !


    • foufouille foufouille 27 avril 2013 20:40

      et carl suces qui ?
      proglio, dati ou le miteux ?


    • gegemalaga 27 avril 2013 22:37

      ah , c’est vous , qui faites des commentaires ...« a la noix » sur les bobos et les petits jobs...


      pas surprenant , vu vos propos .. !

      c’a sent quand meme un peu  le fils à papa   ;

      d’ou , peut etre la très bonne connaissance

      des reflexes , 

      que vous attribuez aux autres, 

      concernant le petit personnel...

      tout le monde sait que le plomb , c’est mauvais pour le corps ,

      et bien sachez que de la meme maniere : 

      la cuillère d’argent : c’est mauvais ..pour le cerveau !

    • Carl 28 avril 2013 00:07

      @gegemalaga

      Qu’est-ce qui vous dérange exactement dans mon commentaire ?
      La critique du fumiste Patdu49 qui exaspère toute personne sensée ?
      La critique des lamentations immatures d’un « paumé en caisse » ?
      C’est quoi exactement le message : la vie est pourrie, la société est pourrie, les patrons sont des salauds, on est de tout coeur avec toi...
      Je pense que l’auteur devrait se bouger les fesses et laisser la place qu’il occupe à une personne qui n’a pas d’autre choix que de faire ce métier là. Il est jeune, n’a pas d’enfants, qu’il se bouge au lieu de se lamenter sur son sort.
      Mais c’est sûr, ici sur Avox, le gauchisme dans ce qu’il a de pire l’encourage à rejoindre la cohorte des malaimés de la vie, des rebelles de salon, des anticapitalistes primaires qui ne rêvent que de confort, de vacances et de luxe.

      J’habite Paris où pullulent les bobos, la bien-pensance, les gens qui votent FDG...
      Les pauvres, eux, ça fait longtemps qu’ils votent FN, ou communiste quand la tradition familiale est encore forte.
      Et votre expression « à la noix » je l’entends à chaque fois que quelqu’un parle d’un boulot de « m... ». Et les bobos, contrairement à moi et ce que vous supposez, n’ont jamais fait le moindre boulot de « m... » et il y en a pourtant beaucoup des boulots de « m... » !
      Mais si vous pensez que caissier ou caissière est un métier épanouissant...

    • foufouille foufouille 28 avril 2013 11:07

      on pense surtout que tu es un bourgeois
      il y a « plein » de boulot dans le 9-3


    • Carl 28 avril 2013 12:54

      Si je suis un bourgeois, alors j’en suis fier. Et je considère que la majorité d’entre nous à la vie qu’il mérite.


  • Léo_Nidas 27 avril 2013 20:09

    Joli texte.

    La fin nous laisse pensifs.

    On entend souvent dire des plus vieux que le temps passe vite.
    Et donc forcément qu’il faudrait mieux l’utiliser.
    Et puis...

    Et puis on se retrouve devant Facebook ?

    Alors, c’est quoi vos solutions à vous ?...

    Moi, pour le moment, c’est rechercher les belles choses dans l’abondance d’imbécilités.

  • Prometheus Jeremy971 27 avril 2013 20:14

    Vraiment pathétique ce que ce site devient. La banderolle ne devrait pas mettre Agoravox le média citoyen mais Agoravox Mélenchon président...



    • gegemalaga 27 avril 2013 21:55

      et si ...vous le laissiez tomber ...ce fameux site ... ;


      personellement, j’en serait revigoré , 
      mais en plus , 
      je pense qu’il conserverait + facilement ses fidèles .

  • babadjinew babadjinew 27 avril 2013 20:17

    Bel article mais commentaires affligeants !


    Ok c’est bon tu as décrypté en long et en large le tenants et les aboutissements de Babylone versions occidentale, tu as un taf, alors cesses pour quelques mois toutes formes de consommations, et METS LES VOILES.

    Vas à la rencontre du monde agonisant avant que ton expérience d’ici ne devienne la réalité de partout ! Tu as compris bien des choses mais tu ne tu sais pas ce qui mérite d’être préservé et défendu ! Seule ta capacité à avoir envie de savoir les réponses te donnera.

    N’écoute pas la messe des Pro Babylonien qui sans même s« en même s’en rendre peut être compte t’orientent vers une servitude tout aussi abjecte même si elle a plus pignon sur rue.

    Je ne sais plus de qui c’est mais j’aime beaucoup : »Ne découvre de nouvelles terres que celui qui sait quitter tous rivages"

    Bonne route à toi
     



  • Francis, agnotologue JL 27 avril 2013 20:22

    Bizarrement,

    tout ce que compte Agoravox comme petits nouveaux et personnes n’ayant pas renseigné leur description rappliquent pour encenser ce narticulet.

    Qu’est qu’il dit ce narticulet ? Rien ! Des platitudes !

    Désolé.


    • alinea Alinea 27 avril 2013 21:55

      JL : je constate avec vous qu’il y aurait comme des copiés/collés par rapport à l’article de référence ! Ne vous cabrez pas ! Attendons de voir !


  • gegemalaga 27 avril 2013 20:28

    Felicitations !


    continuez à ecrire : vous avez de l’etoffe ;

    j’ai vu d’ailleurs que beaucoup de commentaires vous encouragent ;

    ( j’ai zapé après avoir lu  @ vipere ...et @ jeremy ) ;

    je reviendrai , car j’ai vu que beaucoup vous encourageaient ; et c’a change tellement de l’habituelle rancoeur qui traine sur agoravox .. ;

    merci encore

  • gegemalaga 27 avril 2013 20:31

    j’ai omis de vous dire :


    IL N’Y A PAS DE SOT METIER , IL N’Y A QUE DE SOTTES GENS.

    • Carl 27 avril 2013 21:47

      Vous croyez sincèrement à votre proverbe ? 

      Parce qu’il n’y a que les personnes qui n’ont jamais exercé (si on peut dire) un sot métier comme celui de caissier, travailleur à la chaîne ou autres dans le genre pour oser affirmer cela. C’est l’expression typique du bobo qui veut se donner bonne conscience lorsqu’il parle des métiers des petites gens ( comme ils disent) ou lorsqu’il s’agit de faire récurer leurs toilettes par leur femme de ménage...
      Quelle condescendance !

    • gegemalaga 27 avril 2013 22:11

      figurez vous , que ce proverbe , je l’ai entendu tres tres jeune ! 


      à l’epoque , il fallait avoir 16 ans pour trouver un « vrai »job de vacances ...

      donc ...en dessous de cet age : ...sots metiers ...( ? )  ; et un jours , un « vieux » m’a sortie c’a ...« il n’y a pas de sots metier , il n’y a que de sottes gens » 
      celà m’est resté...pour la vie !

      alors vous voyez , il y a peut etre des gens qui parlent sans savoir , mais quand on a vecu : 
      on sent surement mieux la sincerité . et cet article : il sent la sincerité .



    • gegemalaga 27 avril 2013 22:22

      vous etes d’une telle ..tristesse ..,et un tel mensonge , que je ne peut que vous repondre :


      c’est vous qui n’avez surement jamais exercé de « sot metier » ; parce que vu votre commentaire .. sur les « bobos ... » :
      ce que vous faites n’est que de l’intellectualisme de salon !




    • Carl 28 avril 2013 00:17

      je vous ai répondu plus haut plus largement.

      Mais je rajoute... Un sot métier est un métier qui n’est pas épanouissant, ça vous parle comme ça ?

  • Cyril Cyril 27 avril 2013 21:10

    j’ai fait un bref passage en caisse dans un supermarché, pendant 3 semaine, le temps que se libère un poste en boulangerie.

    j’ai adoré ce travail, bien que au fond de moi, j’avais un peu honte, ca à été une super expérience !


  • Christoff_M Christoff_M 27 avril 2013 22:33

    Quand on est en difficulté on devient plus lucide sur son pays les soi disant aides généreuses, le pb de trouver un travail stable même a temps partiel en 2013...

    Cela fait aussi un grand vide dans les soi disant amis et relations qui vous entourent...

    Moralité ne comptez que sur vous meme, la persevérance et la patience... quand a l’état providence c’est de plus en plus un mythe pour ceux qui n’ont jamais été en réelle difficulté et qui pensent que tous les chomeurs ou les travailleurs modestes sont des faineants !!!


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