vendredi 10 juillet 2015 - par Allexandre

Des élèves de plus en plus doués ?

Le 7 juillet 2015, les résultats du Bac tombent !! 78% de reçus après le premier groupe d'épreuves, près de 82% pour les séries générales. En progression de près de 2% par rapport à 2014.

Les mentions très bien et bien à foison. Près de 65% des reçus ont une mention !! du jamais vu.

Les élèves semblent de plus en plus doués que leurs aînés. En 1975, moins de 30% étaient reçus au premier tour....mais il fallait 12/20. Aujourd'hui il faut 10/20.

A l'issue de second groupe d'épreuves, nous dépasserons allèrement les 92% de 2014 pour les séries générales et 79% pour les éries technologiques et professionnelles.

Peut-on imaginer atteindre les 100% de réussite ? Je ne pense pas, cela ne ferait pas sérieux. Mais nous pouvons espérer 96 ou 97%. Nous n'en sommes pas loin. Il faut dire que tout est mis en oeuvre pour. Entre des sujets de moins en moins difficiles, des consignes d'évaluation de plus en plus généreuses et démagogiques, des options en veux-tu en voilà, dont les notes sont au dessus de 15/20 et des notes arrondies au supérieures, cela ne peut que donner des résultats mirifiques. Mais qui trompe-t-on au juste ? Les élèves et les parents à coup sûr, qui souvent préfèrent fermer les yeux sur la réalité des faits. Les profs ? Non, ils sont conscients de cette mascarade, mais aussi, de plus en plus écoeurés par une profession qui attire de moins en moins : le Gouvernement s'étonne que le reçus au capes ne représentent que les 2/3 des postes à pourvoir. Beaucoup de nos concitoyens se demandent pourquoi une telle volonté de baisser les exigences, et par suite, le niveau de notre jeunesse. Tout cela procède d'une pensée logique et pernicieuse. Les réformes successives sont en parelèlle avec les résultats du bac. Plus on nivèle par le bas, plus il y a de bacheliers. Mais cela n'st pas contradictoire. Vus les programmes, de plus en plus légers, il n'y a rien d'étonnant à ce que les exigences diminuent d'autant.

La question qui se pose est de savoir ce qu'il advient après le Bac ? Beaucoup échouent dès la première année (85% en fac de Droit en 2013), d'autres font des prépas privées à plusieurs milliers d'euros, et au final, un grand nombre pointe à Pôle emploi. Les plus doués, souvent issus des milieux les plus aisés, assureront les professions incontournables.

Voilà comment la jeunesse de ce pays est traitée. Pourtant tous les candidats font des jeunes leur priorité. Mensonge en réalité. Moins les générations futures auront de culture, moins elles développeront leur esprit critique et plus faciles à manipuler elles seront. C'est une stratégie sur le long terme.... pas un complot bien sûr !



28 réactions


  • Plus robert que Redford 10 juillet 2015 09:41

    En 71, j’ai eu le bac avec une mention AB, récupérée à l’oral « de rattrapage »...

    Ce qui m’a valu, 30 ans plus tard, le mépris goguenard de mes deux enfants (bac sans mention) parce qu’une mention au rattrapage, c’est nul !...

    Bon, dans la foulée, j’ai fait 3 ans de classe prépa, et intégré une Grande Ecole...

    Maintenant, le bac, c’est comme la légion d’honneur... tout le monde l’a...

    C’est vrai qu’après, ça se corse !!!


  • Gollum Gollum 10 juillet 2015 09:50

    On pourrait faire de même pour renouveler le corps politique et ainsi essayer d’avoir de nouvelles têtes, relever le niveau puisqu’on est tous égaux, on aurait ainsi des ministres situant le Japon dans l’hémisphère Sud, l’île de la Réunion dans l’océan Pacifique et tout cela en toute bravitude et compétencitude…


    Ah ben on me glisse à l’oreillette qu’on y est déjà…  smiley

    Mais non on n’est pas en pleine décadence, tout va bien.. smiley

  • Gollum Gollum 10 juillet 2015 09:53

    Et bien évidemment tous avec comme livre de chevet « Zadig et Voltaire »… smiley


  • Le p’tit Charles 10 juillet 2015 10:22

    De toutes façons..c’est le diplôme obligatoire pour entrer chez Pôle emploi.. !


  • mac 10 juillet 2015 11:07

    Le Bac c’est la grand illusion.

    Plus de 10% des élèves ont la mention TB alors qu’il y a trente ans moins de 1% l’avaient et ils étaient presque certains d’intégrer une très grande école genre Polytechnique.
    Un élève avec un mauvais bac sait parfois à peine faire une règle de trois ou qui était Henri IV, ce que savaient tous les élèves qui obtenaient leur certificat d’étude...


    • Le p’tit Charles 10 juillet 2015 11:29

      @mac...Pourtant grâce a tous les ministres de l’éducation qui se succèdent depuis 50 ans..le niveau est de venu remarquable avec un taux de réussite étonnant...(humour..)


  • TicTac TicTac 10 juillet 2015 11:45

    Bientôt, pour ne pas avoir le bac, il faudra écrire pour le refuser.


    L’année prochaine, on pourra le passer en deux fois en conservant les notes au dessus de 10 de la première année et en ne repassant que les notes en dessous.

    L’année d’après, Pôle Emploi figurera dans la liste de choix d’affectation.

    Allez, une perle du bac « Les prochains à aller sur la Lune seront surement les chinois. Cette éventualité n’est pas à prendre avec des baguettes »

  • bakerstreet bakerstreet 10 juillet 2015 12:58

    Faudrait réformer cet examen de fond en comble, le resserrer sur trois ou quatre matières que l’étudiant choisirait 2 ou 3 ans avant comme ça se fait dans tant de pays. Ce qui fait que l’élève est potentialisé dans ce qu’il préfère, au lieu de traîner comme un boulet au pied les matières qu’il déteste.

     Quand on pense au fric fou qu’il coûte, aux enseignants qu’il mobilise, les autres classes invitées mises en débrayage pour cause d’examen, on reste rêveur !
     Mais enfin voilà de belles médailles, de plus en plus nombreuses, bien dorées, pour gonfler les ego ; et croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.. 
    On se croirait dans une Amérique du sud folklorique avec plus de généraux à belle casquette que de soldats. 
    Fumisterie des fumisteries, comme le dit tic tac, cette nouvelle idée lumineuse, qui consiste à mettre un peu plus d’inertie et de pesanteur à la Montgolfier, pour lui permettre de s’envoler.....
    Un an de perdu, dans une boutique où l’on perd son temps, une paille....Ce qu’on oublie, c’est que un an pour un étudiant, ça n’est pas la même chose qu’un an pour un sénateur. Un point commun : Le roupillon

  • Ruut Ruut 10 juillet 2015 16:21

    Prochaine étape l’abolition du Français au profit de l’Anglais obligatoire.
    (humour hélas prémonitoire de la tendance actuelle)


  • nours77 nours77 10 juillet 2015 17:07

    Ou les correcteurs sont plus indulgent... C est aussi une réponse du gouvernement a la critique sur l éducation... on baisse le niveau de l enseignement mais ne vous en faites pas on baisse le niveau des examen aussi...



    et la liste continu, mais je pense que vous voyer ou je veux en venir, il y a des années ou le bac vaut plus qu a d autre et 2015 n est donc pas une bonne année...


    • Allexandre 10 juillet 2015 18:07

      @nours77
      plus les années passent moins le bac a de valeur. Chaque année depuis 10 ans, le pourcentage de reçus est en progression !


    • Gibelin 11 juillet 2015 02:29

      @nours77
      Se sont les prémisses de la campagne présidentielles de 2017...


  • Aristide Aristide 10 juillet 2015 22:55

    Une longue litanie à relativiser sur « l’inutilité » du BAC et des diplômes en général, bradés, inutiles, ... des élèves ignares et sans talent, ... Enfin un discours des plus entendus d’une minorité nostalgique d’un BAC réservé à l’élite, ou seules les humanités avaient leur place. Ne parlez pas d’anglais, ni de technique ou informatique, pouaaah, ... encore moins d’économie ou de droit, ... pas plus que de biologie ou de sciences de la vie. Seules les matières nobles ont leur place dans l’esprit étroit de ce qui croit que leur matière est le centre de l’enseignement. Ici, les mathématiqes ailleurs le français ou l’histoire ...


    Le Bac est un accès à de nombreuses formations qui font des professionnels compétents. Certains même deviendront des enseignants de talent, si, si cela existe.

    Le taux de chômage des non diplômés est trois fois plus élevé que celui des personnes qui disposent d’un diplôme niveau bac + 2 en 2013. On compte 6 % de chômeurs chez les détenteurs d’un diplôme supérieur à bac + 2, contre 16,8 % chez les non diplômés.

    Même si le diplôme n’exempte pas du chômage, il est un élément indispensable d’intégration dans le monde du travail.



    • bakerstreet bakerstreet 10 juillet 2015 23:46

      @Aristide

      Ce n’est pas le diplôme qui compte, c’est la compétence. Enfin, à peu près partout, excepté la France, où l’on se caricature. 
      La diplomite est un cancer qui bouffe comme un cancer les fortes vives ; on va allonger artificiellement des filières jusqu’au délire : Bac +6, + 7....Une des raisons évidentes, c’est le chômage.

       Après tout, autant passer son temps dans une école, plutôt que de vous coltiner pôle emploi. L’autre raison, concomitante, est de continuer à élaguer la concurrence : Les gamins de bourgeois profiteront de l’effet d’aubaine des parents, assurant l’intendance. 
      C’est grave, parce qu’on le sait, la représentation sociale en souffre, en même temps qu’elle crée une désespérance chez ceux qui sont exclus. 

      Donc, c’est sûr, ce système qui prône l’obtention d’un bac pour la majorité des gosses, se caricature dans l’injustice, et ses errements. Car finalement, il provoque une baisse de niveau des postulants à certains concours, ceux ci étant automatiquement moins nombreux, comme l’a prouvé le recrutement des enseignants au niveau master....Comme quoi la soi disant exigence, crée des effets pervers antagonistes, l’écrémage profitant aux bourgeois, pour dire court.
       Exemple : Fini l’époque où l’on passait le concours de l’école normale au niveau bac, ( et avant 70 au niveau de la troisième) ; ce qui donnait des instituteurs qui ne défaussaient en rien par rapport à ceux qui enseignent aujourd’hui, qui étaient recrutés tout de même sur leur excellence, mais souvent issus des classes populaires, les études étant payées....

       Les enfants non diplômés sont majoritairement issues des classes défavorisés, et ne bénéficieront pas évidemment d’un autre facteur d’émancipation : Les relations sociales, le carnet d’adresses du papa. 
      Tout cela n’entrera pas dans les statistiques, mais est bien en place, tout le monde le sait, sans avoir lu Bourdieu. Cela fait partie de cette culture souterraine, bien comprise, admise, intégrée de plus en plus au fur et à mesure que l’on progresse dans l’élite.

       Il existe ainsi un moment un plafond de verre, qui était celui de la particule, auparavant. 
      Les pauvres peuvent se désespérer : Elle est bien finie cette société républicaine, qui a permis après guerre à tout un tas de gamins d’ouvriers, de paysans, d’accéder aux plus hautes charges de l’état, et dans une moindre mesure, à des emplois enviables, en partant d’une baser scolaire que l’on qualfierait maintenant de ridicule, car le certificat d’études, c’était BAC-6...

      Mais néanmoins, il exigeait des têtes bien faites, et n’était donné qu’à ceux qui maîtrisait les fondamentaux, un mot qui fait curieusement écho vide maintenant, à l’heure où les gamins sortent tard de l’école, en sachant très peu, pour beaucoup..... On pourra bien sûr toujours trouver quelques exemples de résilience, mais la règle est bien là, et la barre de plus en plus haute à sauter.

    • Gibelin 11 juillet 2015 02:32

      @Laissebéton
      Le commentaire est d’Aristide brillant !


    • Aristide Aristide 11 juillet 2015 09:47

      @Laissebéton
      Les commentaires assez ridicules de certain prof a la retraite ou d’éternel étudiant sont toujours d’une affligeante conformité.


      Le CAPES scientifique ? Seul mis en cause , serait ce que le CAPES littéraire ou d’histoire géo échapperait au désastre, ou serait ce plutôt un petit prof aigri qui vide son venin sur des collègues scientifiques ....

      La médiocrité de l’argument est la preuve de ce conformisme nostalgique, l’ascenseur social en panne, la baisse constante, .. Putain, il suffit de vérifier les statistiques mais c’est trop demander sûrement à quelques profs imbus de leur matière qui se désespèrent que l’informatique, les sciences, la biologie, le droit, l’économie, ... prennent la place de leur imparfait du subjonctif, du vase de Soissons ou de la hauteur du Mont-blanc qui a d’ailleurs changée.

      Putain, les investisseurs étrangers en France, qui sont nombreux même en crise, placent tous en premier la qualité de la formation comme critère de choix, avec la qualité des infrastructures, .... Ce discours affligeant d’une ultra minorité nostalgique est assez ridicule même si on peut comprendre le désespoir de certains qui ont passé leur temps à enseigner des matières qui se voulaient être le centre de l’enseignement s’il y a plus d’un siècle et qui inexorablement doivent laisser leur place ...

  • sirocco sirocco 10 juillet 2015 23:21

    Je serais curieux de lire quelques copies de lycéen(ne)s ayant obtenu cette année leur bac avec, par exemple, la mention « assez-bien »... Pour voir avec quoi on leur accorde aujourd’hui ce diplôme.


    • Aristide Aristide 11 juillet 2015 10:01

      @sirocco
      Vous savez lire ? Seriez vous un de ces rares rescapés du désastre de l’Education Nationale ?


      Ou alors, vous faites parti de cette engeance qui se prétend être le mètre étalon de la connaissance ?

      Ou alors, un génie capable de juger de la valeur d’un élève sur UNE copie, ou mieux de la qualité de l’individu ?


      Comme c’est simple, chez les neuneus prétentieux qui déblatèrent sans savoir sur la seule base de racontars de salle de prof ou de réunion de vieux étudiants. Vraiment affligeante prétention associée à une complète méconnaissance des besoins de notre nation en terme de formation.


    • Allexandre 11 juillet 2015 10:59

      @Aristide
      Voilà un Aristide qui n’est pas brillant !! Il ne comprend plus rien, ne lit qu’un mot sur deux etblablabla. Il va falloir penser à la maison de retraite....et vite !


    • Aristide Aristide 11 juillet 2015 18:04

      @Allexandre


      Le petit prof d’histoire remplace l’argument par la bête reprise d’un mot d’un autre, pas étonnant de trouver ici la pale copie de propos de troquet sur les jeunes qui savent rien et tout cela.

      Même pas capable de lire une statistiques sans confondre les chiffres ... Affligeant article répétant le leiv motiv de tous les petits profs aigris de l’EN en manque de reconaissance. Heureusement de nombreux, la quasi totalité, ne partage pas cette bêtise crasse et ils essaient d’aider les élèves.



    • Allexandre 11 juillet 2015 19:18

      @Aristide
      Le petit prof te dit merde. Tu ne connais ni ne comprend rien à rien. Comme tous les gens bêtes, tu te prends pour un docte. Mais en réalité, tu n’es rien. Tu ne connais même pas le sujet que tu encenses en permanence. Ton mépris en dit long sur ta grandeur d’âme.

      Pauvre type !! Un vieux con, c’est bien ce que je disais.

    • Aristide Aristide 11 juillet 2015 20:52

      @Allexandre


      Il est faché tout rouge le petit prof d’histoire ... Parce que des profs qui aiment leur métier et ne méprisent pas les élèves, n’insultent pas tous ceux qui le contrarient, il en existe heureusement une majorité.

      Reste quelques spécimens rares de petits prof aigris, qui inlassablement croient que leurs élèves sont des ignares ... Le nul.




    • Allexandre 11 juillet 2015 23:20

      @Aristide
      Tu es pitoyable de naecissisme. Un petit rond de cuir du XIXè siècle, qui ne comprend rien q Quand on ne sait pas de quoi l’on cause, on ferme sa gurulruandles propos dépassent son entendement. Quand on ne sait pas de quoi l’on cause, on la ferme. Message reçu 5/5 j’espère. On perd son temps à lire de telles âneries.

      Prends ta camomille et va faire dodo

    • Aristide Aristide 12 juillet 2015 10:38

      @Allexandre

      Cela ne s’arrange pas. La bave aux lèvres ...

      Sur le fond, le petit prof ne supporte pas que l’on discute un tant soit peu la généralisation abusive des difficultés d’une frange d’élève à la totalité de la population scolaire. Le BAC n’est qu’une mesure relative, à la manière de la température, pas un idéal indépassable qui donnerait la mesure exacte du niveau des élèves qui heureusement ont d’autres compétences que les seules scolaires .... D’autres que moi essaient d’expliquer que de se référer à des temps passés n’a aucun sens, à part pour faire du marronnier à chaque résultat de BAC. C’était mieux de mon temps disait le petit prof qui ignore les nouvelles compétences acquises et entièrement ignorées de l’EN. 

      Le retour de ce neo-conservatisme du collège évite de se poser des questions sur la place du droit ou de l’économie dans le cursus scolaire, de l’informatique ou des sciences sociales, etc ... Alors oui, la seule réponse consiste à éructer des propos sans grand sens.

      Inutile de vomir votre haine de votre métier en me prenant à parti quand je vous met sous le nez votre incompétence, faites autre chose, vous éviterez de faire des malheureux chez les élèves qui ont le malheur de croiser votre chemin.

       

  • benyx benyx 11 juillet 2015 19:50

    Le bac a été « démocratisé ». Si vous voulez avoir une vision objective il suffit de considérer que seul les élèves ayant une mention ont réellement le niveau (65%). La plupart des élèves sans mention sont ensuite en échec ou obtiennent un BTS (lui aussi largement dévalué).
    Il faut rester plus longtemps à l’école pour s’adapter à une société plus complexe que par le passé. Le choix de donner le bac à tout le monde est juste là pour éviter les discriminations. Personne n’est dupe, un bac pro est l’équivalent d’un CAP il y a 30 ans et un BTS l’équivalent d’un BEP.


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