lundi 8 février 2010 - par Christian Delarue

Eric Woerth, le classisme et le « politiquement correct »

Eric Woerth vient coup sur coup défendre publiquement les hauts revenus de Proglio et le démantèlement du statut de la fonction publique (1). Le rapprochement des deux propos est un bon exemple de ce que signifie la rupture sarkozyste . Affichez la photo et sortez les fléchettes !

Le classisme de la rupture sarkozyste.

Cette rupture contient le mépris de classe, à savoir le classisme comme discours et comme pratique politique à l’encontre d’une fraction du peuple-classe mais aussi la protection de la bourgeoisie, des hauts dirigeants économiques et politiques et donc un classisme au sens de l’approfondissement des rapports sociaux de classe.

Le classisme a donc deux acceptions l’une étroite qui le rapproche du racisme (stigmatisation, mépris, exclusion)et l’autre plus générale qui donne un nom à un rapport social destructeur sous le capitalisme dominant. Le terme classisme est apparu dans le langage altermondialisme pour égrener aisément des formes transversales d’oppression au niveau mondial tel le sexisme, le racisme, le fondamentalisme-intégrisme, le communautarisme, le nationalisme, et le classisme.

La haine des dispositifs de domination des puissants .

On a critiqué jadis la haine des communistes contre la bourgeoisie. Avec les attaques contre les droits conquis et les conditions de vie du peuple-classe et surtout des prolétaires il y a lieu de considérer la bourgeoisie comme des ennemis et non simplement comme de simples adversaires. Il ne s’agit pas seulement d’un petit monde de riches. Cela sonne politiquement incorrect.

Mais cette haine s’adresse à une classe sociale dominante en tant que dominante. Cette haine porte donc plus sur des mécanismes de domination que sur des personnes car elle reflète une indignation à l’égard d’un comportement de prédation - "vol" des travailleurs salariés - et de parasitisme - car ils sont les "suce le sang" du peuple-classe. Elle débouche sur une critique du système et non sur une politique d’extermination de classe. La critique du système vise à créer une civilisation ou la liberté n’est pas réservé aux riches et aux grands entrepreneurs.

Retenons ici l’enseignement souvent oublié du management qui incite à distinguer la critique du comportement de la critique de la personne. La dignité est dû à la personne mais la critique voir le blasphème est possible contre des comportements. On peut voir que la haine des dispositifs de domination de la gouvernance porte contre une dictature et des dictateurs. Les nouveaux dictateurs du monde sont les entrepreneurs placé en position dominante sur les marchés mondiaux . Ils profitent de la libéralisation financière, des libéralisations marchandes et des privatisations. Une bureaucratie en Europe et dans les institutions financières mondiales (BM et FMI) sont chargés des basses besognes. Après avoir affamé les peuples du sud par la dette et les politiques d’ajustement structurel ils appauvrissent les peuples du nord, exceptée la bourgeoisie qui en profite.

WOERTH valet du capital !

Les propos de Woerth sont politiquement incorrects. Mais il a le droit de les dire. En tant que fonctionnaire de base (C, B, A de base) je les trouve indécents et cyniques. S’il n’y avait pas de pauvres et même de prolétaires (moins de 3000 euros par mois), la cupidité ne serait qu’un problème moral et pas un problème social et politique. De même si le système social assurait l’emploi via la mobilité à tous et toutes il y a fort à parier que le démantèlement du statut de la fonction publique ne serait pas perçu comme une fragilisation de ceux qui ont encore une protection. La perte de protection économique généralisée qui va de pair avec la généralisation des normes marchande caractérise le néolibéralisme comme logique barbare, comme rationalité inhumaine.

J’en crache donc tout mon venin blasphémateur sur son plastron ! Si le blasphème est (en plus de la laïcité) la seule arme des " sans Dieu " face à l’emprise des religions affichant leur sacré à tout bout de champ alors il est aussi la seule arme de ceux d’en-bas (en plus de la grève) contre l’affichage du classisme des possédants, des grands dirigeants.

Contribution à la définition du " politiquement (in)correct " !

Puisqu’on critique abondamment le "politiquement correct" sur le web alors voici une critique qui touche pas tant la personne que la fonction. Sa fonction n’est pas sacrée. Elle n’est plus respectable quand elle s’éloigne si radicalement de l’intérêt général du peuple. Monsieur WOERTH double la chef du MEDEF sur sa droite. Qui va défendre les prolétaires, ceux qui gagnent moins de 3000 euros par mois ? Qui va défendre les membres du peuple-classe qui gagnent moins de 7500 euros par mois (2).

La critique du "politiquement correct" s’adresse bien souvent aux antiracistes qui ne cessent de rappeler que certains propos ne sont pas des opinions mais des délits. Ce qui ne plaît pas aux défenseurs de la totale liberté d’expression. La chose est encore inaudible à beaucoup y compris dans la classe politique dirigeante. Elle s’adresse aussi aux écolos – sous la formule " bobo d’ ATTAC " (depuis son tournant écologiste)car ils ignoreraient la situation sociale des prolétaires. Enfin, pour être complet, la formule " bobo " s’adresse aussi à ceux qui parlent des banlieues ou quartiers délaissés de la République sans y vivre.

Christian Delarue

1) "C’est un peu une polémique que je comprends parce que c’est des chiffres importants, il faut toujours tout écouter, mais il faut donner à Henri Proglio toutes les chances de bien remplir sa mission", a expliqué M. Woerth. "Dans d’autres pays, ils paient mieux leurs dirigeants (...) La France n’est pas un pays qui paie si bien que ça ses dirigeants même si les sommes peuvent sembler très importantes", a-t-il fait valoir.

http://www.e24.fr/economie/article174188.ece/Woerth-et-Lagarde-le-double-salaire-d-Henri-Proglio-est-justifie.html

Rien que chez Véolia, où il gardera son poste de président non exécutif, il sera payé "entre 500 000 et 700 000 euros" par an (nov 2009). S’y ajoutent les rémunération EDF.

http://www.e24.fr/entreprises/energie/article154822.ece/Proglio-veut-1-6-million-d-euros-par-an.html

Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth a jugé mardi "profondément normal" de pouvoir mettre "en disponibilité" les fonctionnaires qui refusent successivement trois propositions de postes, alors qu’un décret d’application doit entériner prochainement cette mesure.

La mise en disponibilité d’office, période durant laquelle le fonctionnaire cesse de toucher son traitement, peut conduire à un licenciement au bout d’une certaine période. 

2) Si le SMIC revendiqué est de 1500 euros (il est de 1600 pour certaines organisations syndicales)
* l’écart souhaitable des revenus allant de 1 à 5 passe sur cette base à 7500 euros perçus par mois . Cette dernières somme constitue la base de départ des 21 catégories de dirigeants. L’écart de 1 à 5 est clairement anticapitaliste.
* L’écart de 1 à 40 (1500 à 60 000 euros par mois !!!) évoqué il y a peu par Marianne ne touche que l’hyperclasse mondialisée et protège la bourgeoisie nationale tant sa composante rentière que capitaliste. En fait cette proposition légitime ce qu’elle dit vouloir combattre : l’écart trop important des revenus.
* Un écart de 1 à 10 parfois proposé frappe l’hyper-classe et une partie de la bourgeoisie mais protège les grands élus, les professions libérales aisées, les cadres supérieurs et les capitalistes entre 7500 et 15000 euros. Il s’agit là d’une formule social-démocrate d’alliance de classe entre le monde du travail et une fraction de la bourgeoisie . Elle est jugée " réalisable " car susceptible d’être soutenue au plan national.
 


15 réactions


  • zelectron zelectron 8 février 2010 11:56

    Proglio est l’exemple même du parasitisme administrativo-financier qui sévit sans vergogne, Woerth ferait bien de revoir sa copie et vite, très vite, la honte n’a pas l’air de l’étouffer !
    En revanche un coup de semonce quant aux fonctionnaires ça c’est plus intéressant, mais entre nous cette mesurette va concerner si peu de gens qu’il aurait mieux fait de la boucler.
    A ce propos plus le gouvernement ne renouvelle pas l’embauche des fonctionnaires partant en retraite plus les collectivités territoriales prennent un malin plaisir à recruter « pour leurs plaisirs de baronnets » locaux un nombre largement supérieur de « petits protégés ». Les régions vont redevenir des duchés, comtés et autres principautés ou baronnies sous l’égide des zelephants socialistes*

    *zut j’ai oublié les marquisats !


  • masuyer masuyer 8 février 2010 13:40

    Qui va défendre les prolétaires, ceux qui gagnent moins de 3000 euros par mois 

    3000 € c’est au moins une paie de ministre !!!!!!!

    La proportion dans les écarts de revenus est effectivement un point important du débat.

    Mais il ne faudrait pas non plus oublier de questionner les critères qui sont à la base de l’organisation hiérarchique des revenus.

    Car si beaucoup se montrent choqués par les revenus astronomiques des grands dirigeants, bien peu sont ceux qui s’interroge sur la légitimité de l’hypotèse qui veut que le cadre touche plus que l’agent.

    Or cela se justifie peut-être, encore faut-il l’argumenter, ce qui n’est pas le cas.


    • Christian Delarue Christian Delarue 8 février 2010 18:48

      Les prolétaires sont tous ceux qui ont le regard sur la fin du mois et qui n’épargnent que peu d’argent. Cela est variable selon la situation : cela tourne entre 2500 et 3000 euros. Des femmes seules avec des enfants à fortes charges peuvent disposer de plus de 3000 euros et se retrouver à zéro en fin de mois.
      En tout état de cause ceux qui gagnent plus de 3500 euros ne peuvent plus se dire prolétaire. Cela donne une idée. Tous ceux qui sont au-dessus de 3000 euros perçu par mois sont aisés.
      Avec une épargne de plus de 1000 euros par mois le patrimoine immobiler et mobilier commence à etre conséquent.


    • Christian Delarue Christian Delarue 8 février 2010 18:50

      @ Masuyer,

      J’ai fait l’analyse critique dont vous parlez ici :
      Monde commun, écart de revenus , méritocratie, égalité des chances.
      http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10755

      2) Méritocratie républicaine, néolibéralisme et égalité des chances.

      La méritocratie comme son nom l’indique défend l’idée de placer sur les postes de la division hiérarchique du travail les individus compétents. Dans un régime républicain ces compétences sont d’une part validées au titre de la qualification (2) et d’autre part ne seront pas prétexte à sursalaire. Autrement dit la méritocratie républicaine attribue des fonctions et des postes dans la société mais pas une affectation aristocratique des revenus. S’ajoute un autre argument : le travail pénible pas nécessairement employeur de grandes compétences devrait lui être bien payé.

      C’est le système capitaliste qui inverse l’ordre des choses
      , ce n’est ni la méritocratie, ni la logique républicaine. Le néolibéralisme a renforcé cette dynamique inégalitaire. Il a détruit ce que le régime républicain social avait pu construire contre le capital dans une période favorable. Cela ne signifie pas que la république sociale d’alors avait radicalement circonscrit et encore moins éliminé le capitalisme.

      L’égalité des chances, discours apparu avec le néolibéralisme, vient casser l’ascenseur social et légitimer la prédation des riches. Les néolibéraux ont cassé les normes juridiques protectrices sous le terme de libéralisation et privatisation. Tous est soumis à la logique marchande, ce qui intégré au marché comme ce qui ne l’est pas. Les grandes firmes profitent de cette marchandisation néolibérale. Dans cette anarchie de marché le thème de l’égalité des chances vient autoriser les forts à devenir prédateurs et cupides et les faibles à ne recevoir que la charité et la comùpassion.

      Confrontation avec François Dubet. Cet universitaire sympathique et fort compétent sur ces questions (3), n’a pas le même point de vue. Il écrit : "L’égalité des chances et la méritocratie qui lui ressemble comme une soeur sont les seules figures de la justice acceptables dans une société où nous sommes égaux tout en occupant des positions sociales inégales". Sont-elles vraiment si ressemblantes ? Il ajoute : "L’ensemble des recherches sociologiques conduites en France et ailleurs montre que ni l’école ni le marché du travail ne parviennent à effacer les effets des inégalités sociales« .  »L’égalité des chances ne vise pas à produire une société égalitaire, mais une société dans laquelle chacun peut concourir à égalité dans la compétition visant à occuper des positions inégales« . »Le principe de l’égalité des chances n’est acceptable que si l’on prend soin de le situer dans un espace des inégalités sociales elles-mêmes acceptables. Sans cela, l’égalité des chances peut n’être qu’une idéologie de vainqueurs justifiant leur succès au nom de leur mérite".

      Mais F Dubet semble ici placer le marché à la place de la logique méritocratique républicaine : Dans le monde du marché, la croyance est la même : la prise de risques, les responsabilités et le travail doivent être sanctionnés parce qu’ils mesurent le mérite de chacun. On croit d’autant plus à l’égalité des chances et au mérite que l’on pense souvent que cette forme de justice est efficace : les élites sont les meilleures possibles, chacun est à la place qui lui convient, chacun a intérêt à être efficace, ce qui contribue à l’efficience collective et à « la richesse des nations ». L’ambiguité tient au montant de la « sanction » : si très très élevée en terme de rémunération alors il s’agit du marché mais pas du mérite puisque la méritocratie ne pose que des affectations de postes mais pas des affectations financières. Certes il y a une hiérarchie des salaires et traitements mais cette dernière s’effectue de façon progressive sans grand saut qui soudainement place les « compétents » dans un autre monde, celui des grands possédants.

      Christian Delarue
      2) Le fondement républicain de la qualification.
      http://www.lepost.fr/article/2010/01/28/1911604_le-fondement-republicain-de-la-qualification.html

      3) Redoutable égalité des chances par François Dubet , Libération, 12 janvier 2006
      http://www.communautarisme.net/Redoutable-egalite-des-chances_a668.html


    • masuyer masuyer 8 février 2010 19:36

      Christian,

      il se trouve que 3000€ c’est environ 2 fois le revenu médian

      http://www.lefigaro.fr/patrimoine/2009/05/06/05001-20090506ARTFIG00304-un-menage-sur-deux-vit-avec-moins-de-2260euros-par-mois-.php

      C’est sur qu’ainsi on se fache pas avec grand monde smiley

      Je plaisante, quoique. Je vous renvoie à cet article qui est très éclairant sur le perception qu’ont certains de la réalité.



    • Christian Delarue Christian Delarue 8 février 2010 20:52

      J’ai lu un autre document qui divisait la société en trois couches et qui démontrai que le gros de la couche moyenne baissait. Je n’ai pas le lien sous la main ! Tant pis.

      L’approche « prolétaire » face au marché et non dans la production relativise les notions de salaire moyen et salaire médian qui masque le fait qu’avec 1600 euros par mois on est dans le rouge à la fin de mois. On l’est avec bcp plus sans faire d’excès ;

      Ce la montre ce que Michel Husson démontre depuis longtemps en terme de partage salaires-profit. Les premiers baissent depuis plus de 15 ans et dans quasiment tous les pays. La finance libérée dans le milieu des années 80 aspire son surproduit sur le travail sans faiblir.


  • Malaurie 8 février 2010 17:36
    Zélectron dit :
    "En revanche un coup de semonce quant aux fonctionnaires ça c’est plus intéressant, mais entre nous cette mesurette va concerner si peu de gens qu’il aurait mieux fait de la boucler."
     
    Voudrait-il des licenciements massifs de fonctionnaires à l’heure où le chômage dans le privé abonde ? Un brin de sadisme ? Le privé serait en phase durable de plein emploi la chose serait acceptable. Encore que cela oublie à justification du statut qui veut qu’un fonctionnaire n’est pas à être soumis au désir des politiques. Pour le reste je suis d’accord.

  • ddacoudre ddacoudre 8 février 2010 17:45

    bonjour christian

    ce pouvoir a un culot monstre, pour utiliser une métaphore j’ai dés fois l’impression qu’ils savent qu’ils font leur dernier repas alors ils se gavent tant et plus, en expliquant que c’est normal car ils ont le plus grand appétit et d’écarter tous ceux qui se pressent a la table qu’ils ont servi.

    je te joins un le lien d’un article.http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=69498

    cordialement.


  • eric 9 février 2010 09:46

    A l’auteur : Monsieur, votre article est à la fois inquiétant et rassurant., mais il n’en reste pas moins dangereux

    Inquiétant car derrière une tentative d’actualisation d’un langage de triste mémoire, destiné à le rendre plus acceptable, on ne peut que reconnaître la terrible frustration des classes moyennes intellectuelles insatisfaites de leur statut social qui cherchent désespérément à l’extérieur d’elles même, les coupables de leurs frustrations personnelles. De la Saint Barthélémie au évènements Yougoslaves, en passant par les socialismes nationaux ou internationaux, ce sont les gens tenant ce type de discours qui ont toujours été à l’origine des plus grandes catastrophes de notre histoire. On retrouve en particulier cet espèce d’ésotérisme fumeux du discours qui tente de se présenter comme rationnel derrière des concepts sans consistance qui n’est pas sans rappeller le latin de basse cour des frères précheurs qui exigèrent l’élimination des juifs en espagne, des protestants en France et des Koulaks en russie. L’appel au meurtre de bouc émissaires.

    Il est un peu rassurant car il fait mine de prendre soin de distinguer entre les personnes et les fonctions. j’imagine que c’est un des acquis de l’épisode psychanalytique de la pensée de gauche. Dés lors que personne n’est responsable, personne ne saurait être coupable. Même si il y a là un régression certaine pour l’intelligence, il y a un progrès pour l’humanisme.
    Enfin, en appelant résolument à une action décisive qui consiste à afficher une photo et à la cribler de fléchettes, il situe assez bien le danger réel que l’on est en droit de craindre en ce qui vous concerne personnellement.

    Il reste dangereux, car il est dans la ligne de celui de vos homologues théoriciens qui prennent soin de se dédouaner en appelant à « la violence citoyenne civile non violente » et font mine de ne pas comprendre quand des âmes plus faibles ou moins hypocrites prennent leurs écrits au pieds de la lettre.
    Le jeune militant de base un peu frustre, après avoir été convaincu que « l’ennemi, et non l’adversaire », est un vampire haineux assoiffé du sang du travailleurs, méprisant les humains et réduisant à la mort par inanition la moitié de la planète, parviendra-il encore à distinguer l’homme et la fonction  ? Ayant qualifié vous même l’ennemi d’inhumain barbare, etc... vous apportez une justification théorique à son éradication même si vous prenez soin de vous en dédouaner par avance.
    Il y a un bouquin dont le nom m’échappe qui étudie la rhétorique qui à conduit à l’assassinat d’Henry IV. Il est assez plaisant de voir à quel point votre discours est similaire. Aprés avoir rapellé le respect chrétien de la vie, les frères pr^cheurs déroulent votre discours, comme vous, sans aller jusqu’au bout, laissant au lecteur le soin de conclure logiquement que le meurtre est en réalité la seule solution. Curieux comme l’histoire tourne en rond.

    J’imagine déjà votre vertueuse indignation quand un foutraque au lieu de poser des fers à béton sur les lignes du TGV mettra une bombe chez Woerth. NON, je n’ai pas voulu cela ! d’ailleurs j’ai bien écrit qu’il fallait distinguer les personnes et les fonctions.

    Vous faites cela en toute connaissance de cause ?


    • Christian Delarue Christian Delarue 9 février 2010 12:26

      Trop de suicides, trop de misère, trop d’inégalité, trop de chômage... Le politiquement correct ne fonctionne qu’au profit de ceux d’en-haut - les Respectables - mais pas pour lle peuple . C’est fini ou presque ! La colère monte. Jean ZIEGLER évoque la haine du tiers-monde. Je répercute la haine des quartiers populaires. J’essaie de la canaliser vers des revendications . Mais il faut garder la charge. En-haut, ilsl doivent donc savoir que la matraque est aussi bonne pour eux et pas que pour le peuple ! Suis-je clair ou hypocrite.

      Les leçons de morale de ceux qui veulent karchériser les banlieues sont inopérantes puisqu’il s’agit de retourner le karcher pour les exproprier. Pour qu’ils laissent de la place pour tous, de l’argent pour tous, de la vie pour tous.

      Les mêmes stigmatisent à longueur de temps les habitants des quartiers et ne s’estiment pas coupable quand un dégénéré tire sur des arabes, des noirs ou des musulmans. Point de leçon de morale de ceux qui mènent la guerre des mots, des karchers et des matraques.

      Si le partage ne vient pas on ira le chercher. Vous voilà prévenu !


    • Christian Delarue Christian Delarue 13 février 2010 12:54


      1) La peur doit changer de camp.
      Pour l’instant ce sont la classe dominante et la classe politique dirigeante (UMP et PS) qui plongent une fraction large du peuple dans l’insécurité économique donc la fragilisation de ceux d’en-bas. Ce sont eux qui sème peur, harcèlement, oppression et domination. Venant d’en-bas il y a plus de suicides et de voitures brûlées que de meutres. Arrêtez de vous faire peur avant que cela arrive. Car cela peut arriver ! Il suffit de continuer la politique qui enrichie les riches et appauvrie tous les autres.

      2) Il y a les partenaires et les ennemis c’est ainsi.
      Le partenaire ce peut être le supérieur hiérarchique qui a obtenu son poste en fonction d’une qualification via un système méritocratique républicain L’ennemi participe consciemment de la baisse des salaires, de l’augmentation de l’intesité du travail, de sa durée, de sa non répartition avec ceux qui n’en n’ont pas ou trop. L’ennemi c’est celui qui voit la crise monter en charge destructrice des protections sociales se propose de taper encore plus fort contre les travailleurs, les précaires et les chômeurs. Refuser le masochismùe est salutaire. Le comble ici, c’est que ce dominant cherche encore à obtenir un sourir, un consentement. Mon rôle consiste à dire stop à cette aliénation. Il faut se lever, refuser la domination, eclencher la force d’émancipation qui est en nous et avec d’autres.


  • eric 9 février 2010 18:54

    Arrêtez vos effets de manche. Si vous croyiez sincèrement ne serais ce qu’une part de ce que vous écrivez, vous ne seriez pas derrière votre écran mais dans la maquis avec votre kalach ou alors de quoi parle-t-on. Quel homme digne de ce nom resterait à agiter des idées, quand on « suce le sang du peuple, que les suicide succèdent au chômage et aux inégalités, que la moitié de la planète mourrait de faim, que la haine légitime serait partout » ?

    Si vous avez ne serait ce qu’une part de sincérité, d’autres voies que la matraque s’ouvrent-t-à vous. En faisant le choix de cette dernière vous faites d’ailleurs la preuve d’un incurable romantisme car c’est bien la moins efficace des trois. Vous prétendez d’ailleurs vous même habituellement que les plus grosses matraques ne sont pas dans votre camp. D’autre part, je constate que vous appellez à prendre les matraques plus que vous ne les prenez réellement vous même. Vous voulez « mobilliser la haine ».

    On ne peux également écarter d’office la voie démocratique parce que depuis un gros sciécles qu’elles existent, vos idées n’ont presque jamais réussie à s’imposer que par la force cela ne signifie pas nécessairement qu’à la faveur d’une crise conjoncturelle vous ne puissiez entretenir un vague espoir. Voir troisième Reich ou Chavez. Cependant, tous les mouvements dont vous faites parti ont fait le choix délibéré de se vouloir « représentatif » ( de quoi de qui ) sans jamais s’exposer au vote citoyen au motif que le peuple est trop con pour les comprendre.

    Mais c’est bien la troisième voie qui serait la plus prometteuse si vous aviez une once de sincérité.
    Vous m’accorderez je suppose, que les bourgeois et autres capitalistes ne sont pas profondément pus fort ou plus intelligents que vous. Que monter un business demande des compétences qui sont assez largement de l’ordre de la règle de trois. Qu’en un temps ou les service et le tertiaire représentent l’essentiel du PIB, la question du capital initial ne se pose plus. MAc s’est crée dans un garage avec une poignée de dollars. Si vous étiez sincère vous créeriez des boîtes. Comme vous êtres très intelligent, elles ne pourraient que mieux marcher que celles de vos concurrents capitalistes. Comme vous seriez juste avec vos employés et vos clients, elle fonctionneraient mieux. Vous écraseriez sans difficulté vos concurrents moins bien intentionnés.
    Créant des emplois, agrandissant le gâteau au lieu de simplement partager l’existant, ruinant par vos qualité et votre exemple les méchants, vous transformeriez le système de façon positive et irreversible.

    Dans un version accessoire de l’esprit d’entreprise au sens large, vous pourriez créer en balieue, des écoles alternative, des syndicats, de l’entre aide scolaire, que sais-je.

    Entre ces trois voies, vous n’en choisissez aucune. Aucune qui impliquerait une action, une confrontation de soi même à la réalité et au résultat de l’action.

    Orienter la mobilisation de la haine des autres....

    Ne voyez vous pas que cette incapacité à agir et la racine de votre ressentiment ? Que c’est parce que vous vous imaginez que les « autres », les capitaliste, les bourgeois, les ministres, vous jugent sur ce que vous faites que vous vous sentez méprisé ?

    Il n’en est rien

    L’essentiel de notre population du capitaliste au banlieusard, en passant par le ministre des finance, est composée de brave gens de bonne volonté, aussi raisonnablement égoïste qu’on peut l’être, prêt à aider et à changer si il le faut.

    Il ne vous méprisent pas pour votre inaction chronique, parce qu’ils savent comme tous les gens normaux, que l’acceptation de sa propre médiocrité est le secret du bonheur au quotidien. Ils se réjouiraient si vos actes en vous épanouissant personnellement apportaient quelque chose à la société, même modestement.

    Vos discours extrémistes alliés à votre impuissance à agir dans quel que domaine autre que l’agit prop stérile dénotent à mon avis d’une crainte du jugement. Je pense que si votre égo était moins à fleur de peau, vous pourriez avoir des démarches plus constructives pour tous le monde.

    Enfin, je vous met en garde, ce n’est pas vous qui « viendrez le chercher » dans toutes les révolutions, les intellectuels fumeux font appel aux bas fond, aux marges pshychiatrocriminelles pour exécuter les basses oeuvres, et finissent par passer à la trappe, confère Trotsky et Staline. Au moment de passer à l’action, ceux qui n’ont jamais rien fait sont éliminé par les vraiment concrètement méchants et actif.


    • Christian Delarue Christian Delarue 9 février 2010 20:41

      Je me suis amusé un peu...
      Je ne suis pas pour la matraque ! Je suis pour le rapport de force contre les dominants, c’est tout différent. La matraque est policière et les armes à feu sont aux bandits. Moi je lis, j’écris, je parle dans un micro, etc....


    • Christian Delarue Christian Delarue 10 février 2010 08:12

      Lutter partout contre la violence et le sexisme mais pas avec des matraques .

      http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article934

      *Les enseignants ont peur. Les jeunes-filles aussi.

      Vous pouvez lire ce papier de Marie-Estelle Pech sur le Figaro du 27 nov 2009. L’article évoque après la projection du film "La journée de la jupe" les réflexions des enseignants sur les violences et le sexisme des jeunes dans les classes de villes de banlieue parisienne. « Je suis rentrée plusieurs fois en larmes chez moi, dépassée  » (http://www.lefigaro.fr/)

      Violence à ce point . Pas partout sans doute.

      * C’est pourquoi l’information doit circuler. Mais QUELLE INFORMATION ? Car il ne s’agit pas de recommencer les mêmes scènes télévisuelles que du temps des campagnes de 1997 ou de 2002 et d’insuffler plus encore la peur au profit du sécuritarisme policier. Il ne s’agit encore moins de promouvoir une vision unilatéralement ethnique ou communautariste de la violence. Mais pas d’angélisme non plus il y a désormais un racisme anti-blanc qui répond à un racisme anti-noir ; un racisme anti-français qui répond à un racisme anti-immigré des ex-colonies.

      Face à cette situation *la rhétorique de l’IDENTITE NATIONALE parait piteuse*. Un sondage récent montre une indifférence des français sur ce plan . Pire la fétichisation des symboles de la nation produirait des réactions de type blasphématoires (« Pisser » sur le drapeau ou siffler la Marseillaise). Ces réactions ne sont pas du racisme anti-français. Il en va autrement des bombages de bâtiments officiels ou d’insultes anti-françaises de personnes françaises ou supposées telles.

      Il n’y a pas que les enseignants a tirer la sonnette d’alarme ; LES FILLES AUSSI. « Les filles portent des pantalons ou s’habillent comme des sacs, car elles n’ont pas la possibilité de dévoiler leur féminité par peur d’être mal considérées. » Les jeunes filles, dans certains lycées et certains quartiers, subissent un sexisme virulent soit celui des machos blancs qui prennent pour modèle les éructations du chanteur Orelsan ou soit celui des jeunes musulmans influencés par l’islamisme radical qui menacent les jeunes filles non voilées. Mais pas d’amalgame tous les jeunes musulmans ne sont pas imbibés de respectabilité d’apparence et des pro-voile imposés. Et tous les jeunes blancs ne sont pas fan d’Orelsan.

      Cette clarification permet de combattre le PHANTASME DE L’ISLAMISME RADICAL PARTOUT comme danger public numéro 1. Il y a bien des islamistes radicaux qui cherchent à créer des groupes radicaux . Il faut évidemment les combattre et stopper leur faculté de nuisance. On ne saurait à l’instar de l’extrême-droite s’en prendre constamment à toute une communauté religieuse pour ce faire.

      Pour être juste, il faut bien dire qu’aujourd’hui LA POLICE elle-même fait peur. Sous le sarkozysme, elle intervient sans ménagement contre la population, elle brutalise et emprisonne des innocents. Le dernier cas date de la venue de F. Fillon, L. Châtel et V. Pécresse au lycée Roosevelt de Reims : Tous dans le panier sans distinction et gardes-à-vue de 24 heures suivie de comparutions immédiates pour cause de menaces de prison. Les innocents largement majoritaires sont dans le tas ! (2) La peur de la police devient désormais plus réel que la peur des islamistes. Mauvais temps pour les libertés et la démocratie !

      VIVENT LES ENSEIGNANTS ! Les enseignants ont une lourde tâche pédagogique. Il mériterait d’être mieux soutenu par les politiques. Au regard des mouvements revendicatifs du premier semestre il y a tout lieu de penser que ce n’est pas le cas. Décidément le sarkozysme n’est pas bon pour le peuple-classe français !

      Christian Delarue


    • Christian Delarue Christian Delarue 13 février 2010 13:08

      PSY à deux balles ! Cessez votre délire, vos affirmations gratuites. Vous ne me connaissez pas donc pas d’attributions gratuites


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