Grand Débat : La synthèse escamotée
A l’issue du Grand Débat national consécutif au mouvement des Gilets Jaunes, des « conférences thématiques » puis des « conférences citoyennes » ont eu lieu dans les Régions. Dans certaines régions, la presse a mentionné les principaux points retenus (exemple Ref 2), et l’ensemble des compte-rendus sont présent sur le site du « grand débat » (Ref 3), mais n’ont donné lieu à aucune communication officielle.
Une synthèse globale a pourtant été établie par Res Publica et Mission Publique (Réf 4), très peu connue y compris par la presse et les députés (confère l’évocation dans l’ « heure des Pro » sur Cnews le 13 Juin), qui n’a fait l’objet que d’une présentation restreinte le 8 avril (ref 5), mais aucune grande restitution publique ou en région. Or il avait été indiqué que des chercheurs allaient se pencher sur les nombreux cahiers de doléances, contributions et questionnaires. En outre, il y avait eu nomination de coordinateurs (avec quelques péripéties) et de « garants », mais ceux-ci n’ont fait aucune communication solennelle après la consultation.
La restitution / débat par le Premier Ministre a l’Assemblée et au Sénat en début avril n’a été qu’un exposé général faisant apparaître quelques points clés, curieusement contradictoires avec les revendications protestataires (Ref 6).
Certes, des mesures ont été annoncées dans la conférence de presse présidentielle du 25 Avril (qui avait été reportée du fait de l’incendie de Notre Dame), mais cela semble procéder d’un tirage orienté puisqu’il s’agit grosso modo des propositions LREM au Grand Débat, sans relation explicite avec la synthèse globale.
De même, la déclaration de politique générale du premier ministre en juin reprend des points évoqués lors de ce Débat, mais sans là encore se référer à des études ou synthèses à partir des contributions.
Or si on se penche sur la Synthèse disponible en ligne, il apparaît que les demandes de participation citoyenne vont très au-delà de l’évolution du RIP proposé par le président, ou d’une assemblée citoyenne de circonstance sur l’écologie. Il est question de représentants permanents, pas seulement au CESE.
Idem la justice fiscale -je cite le C/R « accroître la contribution de ceux qui peuvent le plus, c’est-à-dire, pour les participants, les hauts revenus et les multinationales. Il est proposé notamment d’augmenter les taux marginaux, de rétablir l’ISF, de limiter ou d’interdire l’optimisation fiscale ». Ceci dit, le compte rendu indique que ces sujets ont prêté à controverse. Sur cette question, le président a annoncé des réductions de l’IR sur la 1ère tranche (passage de 14 à 11 % a annoncé ensuite le ministre) mais qui s’appliqueraient de manière décroissante dès la 2ème tranche, on se demande bien comment.
De ce fait, il y a dans les villes, villages, groupes et associations qui s’étaient impliquées dans le débat (cahiers de doléances, réunions, etc.) une grande frustration et un sentiment de s’être fait embobiner, et en tout cas de n’avoir pas reçu le « retour » de la vaste procédure qui avait été engagée. Le gouvernement a tourné rapidement la page et fonce sur le chapitre suivant (« réforme » des retraites et de l’indemnité chômage), en agitant par ailleurs la muleta écologiste, en préparation, on peut s’y attendre, de nouvelles innovations fiscales.
Ref 1 : Organisation et déroulement du Grand Débat : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_d%C3%A9bat_national
Ref 2 : 7 Propositions Grand Est https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/grand-debat-national-7-principales-propositions-citoyennes-du-grand-est-1643634.html
Ref 3 : Comptes rendus https://granddebat.fr/pages/les-conferences-citoyennes-regionales
Ref 4 : Synthèse : https://granddebat.fr/media/default/0001/01/4affa12418c5b7d0cf030f3114a6e370e71dc744.pdf
Version condensée : https://granddebat.fr/media/default/0001/01/0fb76a304e8f30869c8e8b34f14cb564b18f4836.pdf
Ref 5 : bilan devant administration et représentant d’élus https://www.lagazettedescommunes.com/616628/bilan-du-grand-debat-national-les-quatre-points-cles/
Ref 6 : Conclusions « macronisées » https://www.telerama.fr/television/david-pujadas-stupefait-les-conclusions-du-grand-debat-sont-macronistes,n6209229.php
62 réactions
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gaijin 13 juin 2019 18:52" De ce fait, il y a dans les villes, villages, groupes et associations qui s’étaient impliquées dans le débat (cahiers de doléances, réunions, etc.) une grande frustration et un sentiment de s’être fait embobiner"
oh ?
et c’est une surprise pour qui ?
peut être que la prochaine fois ils descendront a la dettinger ......
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Eric F 13 juin 2019 19:17@gaijin
De nombreux élus locaux, des associations, se sont investis pour recueillir les doléances et propositions, pour retranscrire des contributions, il y a eu une large participation de citoyens, sous diverses formes. Nombre d’entre eux avaient des doutes, mais néanmoins ont cherché à « peser ». On ne peut pas dire que « rien » n’a été pris en compte, puisqu’il y a des mesures concrètes, mais ciblées pour être « compatibles » avec le programme macronien.
Le problème est double, sur le fond, certains axes de propositions ont été esquivés ; dans la forme, il n’y a pas eu de retour « indépendant » issu des réunions régionales et de leur synthèse. Donc une grosse organisation, couteuse et complexe, qui se termine en queue de poisson. -
Nicole Cheverney 13 juin 2019 21:22@Eric F
Bonsoir, le vrai débat, l’authentique, l’unique, et depuis le début, c’est celui qui se fait sur les ronds-points !
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Eric F 13 juin 2019 23:18@Nicole Cheverney
Bonsoir. En effet le débat a commencé sur les rond points, du reste certaines listes de propositions ont été élaborées dans ce cadre. Mais cela ne représentait pas l’ensemble de la population, et l’absence de structure et de représentants n’a pas permis de formaliser un débat plus vaste, de faire valider les propositions par un plus grand nombre, et participer à une concertation avec les gouvernants. Par ailleurs, le mouvement a été très divers, initialement surtout des « automobilistes en colère » (taxe carbone, limitations abusives...), puis élargissement à des demandes sociales, puis politiques (demande de participation citoyenne). Mais au niveau politique, justement, il y a des grandes disparités entre les réformistes, les insurrectionnels, et les souverainistes.
Dès lors qu’un débat officiel a ensuite été mis en place, le fait que la plupart des protestataires l’aient boycotté n’a pas permis de « pousser » les revendications (RIC, rétablissement de l’impôt sur la fortune financière...), et cela a facilité l’escamotage de ces points, puisque moins largement exprimé dans les contributions. Car, pour les analystes politiques, sociologues, etc., les contributions restent disponibles (j’ai vérifié que les miennes figurent toujours sur le site officiel), et il sera facile d’établir l’écart entre les doléances exprimées, et ce qu’en a retenu le gouvernement. -
Arogavox 13 juin 2019 23:43Le comble c’est que ceux qui ont réussi à ne pas comprendre que le ’Grand Débat’ était un Grand Enfumage ... restent incapable de demander des comptes, ne serait-ce qu’en tant que contribuables financeurs d’enfumages et de pièges-à-c... !
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Garibaldi2 14 juin 2019 03:41@Eric F
C’est vrai qu’il s’agit surtout d’une histoire de ronds. Point !
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Nicole Cheverney 14 juin 2019 08:12@Eric F
Bonjour, merci de votre réponse, mais vous éludez l’importance symbolique, spirituelle presque de ces petites places fortes que sont les ronds-points, où les gilets jaunes se sont retrouvés. Qu’il y aient diverses opinions qui se croisent, diverses options que les gilets jaunes envisagent, politiques, économiques, etc. n’est absolument pas contradictoire avec le fait que la véritable « révolution » s’est faite par les ronds-points.
Pourquoi ? Car les ronds-points, il en a partout en France, ils maillent le territoire rural, communal, et urbain. Le fait de marcher à Paris a été important, mais l’essentiel se trouve — au coeur même des rencontres fortuites des gilets jaunes sur les fameux ronds-points.
N’oublions pas que c’est ici que le RIC a pu être envisagé sérieusement, et le débat que Macron a instauré pour sa campagne électorale — permettait également, dans son esprit, de « siphonner » toute l’énergie qui se dégageait des ronds-points. alors qu’en réalité, le débat de Macron a été un bide total.
Quant à espérer que le débat macronien débouche sur quelque chose de positif, c’est vraiment faire preuve de naïveté.
Vous dîtes : Les ronds-points, cela ne représentait pas l’ensemble de la population.
Non, bien sûr. Mais ils représentaient pourtant un panel très large de cette population, pas besoin d’être des millions de personnes pour que les choses changent obligatoirement. Il suffit de la détermination.
La preuve en est, la campagne médiatique de dénigrement contre Etienne Chouard, initiateur du RIC et qui a assuré sa présence souvent sur les ronds-points, celui qui a rassemblé autour de lui une adhésion populaire très large, qui fait maintenant très peur au système — gouvernement et sbires compris.
Ce sont bien les ronds-poins, qui sont l’épicentre de la vague jaune. -
Eric F 14 juin 2019 09:48@Nicole Cheverney
Je suis d’accord sur le caractère à la fois symbolique et « fondateur » des rassemblements sur les rond-points. Il s’est prolongé par les défilés protestataires du samedi, qui ont connu une certaine ampleur et un fort soutien de l’opinion au point qu’à certains moments le pouvoir a paru désemparé et fortement affaibli. Mais la question s’est posée des débouchés concrets, car le mot d’ordre « Macron démission » ne pouvait aboutir -bien que l’option insurrectionnelle ait existé, mais très minoritaire-. Il y a eu un premier recul sur la taxe carbone (en plusieurs étapes), puis un geste social (les « 100 euros »), mais sans désamorcer le mouvement.
L’idée d’une concertation nationale semblait une méthode logique, puisqu’il y avait une demande d’être écoute. Bien évidemment il y avait des intentions dilatoires (gagner du temps) et manipulatoires (en orientant le débat) j’ai du reste écrit à l’époque un article sur ce point. Mais d’un autre côté, cela pouvait être l’occasion de « prendre au mot » le gouvernement et « pousser » des revendications. Car quelles pouvait être les autres issues ?, le mouvement s’est progressivement affaibli, les défilés devenaient routiniers, les leaders se dispersaient. Il aurait pu y avoir une option politique, et lorsqu’est apparue l’idée d’une liste pour les européennes, les premiers sondages étaient favorables, mais chaque tentative des uns a été sabotée par les autres, et ça s’est fini par 3 listes sans aucune audience.
Si bien que lorsque j’ai écrit mon précédent article sur le triple échec de Macron aux européennes, la plupart des autres commentateurs de ces élections mettaient au contraire l’accent sur le fait que Macron avait repris la main... On parle désormais du mouvement GJ au passé, et l’actualité est passée à autre chose. -
Nicole Cheverney 14 juin 2019 19:09@Eric F
J’essaie d’analyser à travers votre commentaire toutes les erreurs de jugement que vous portez au mouvement insurectionnel des « gilets jaunes ».
Qu’est-ce qu’il vous fait dire qu’il est un mouvement dont on parle désormais au passé ? Vous pensez réellement que les élections européennes, ce scrutin entièrement truqué et qui a mystifié les pseudos-électeurs, va arrêter dans les esprits ce qui a commencé et qui prendra peut-être une toute autre forme, lorsque les lois pourries que prévoit la Commission Européenne viendront s’inviter à la table des Français : retraites, fin de la Sécu, privatisations à outrance, chomage et plans de licenciements. Ce que nous réserve l’Oligarchie est tout à fait monstrueux, et cela les « gilets jaunes » l’ont non seulement intégré dans leur logiciel commun, mais ils n’ont pas du tout déposé les armes. Entendu armes psychologiques contre l’Oligarchie, lorsque l’Oligarchie criminelle use, elle, de véritables armes létales contre les protestataires. Non, ce serait de la part des Français une erreur fondamentale de parler de mouvement révolutionnaire au passé. Ou alors c’est pour vous rassurer.
Question également : qui parle au passé des GJ ? Les medias, mais rien d’étonnant pendant des mois ils ont dit que le mouvement s’essoufllait alors qu’il ne cessait de prendre de l’ampleur. Non seulement le logiciel mental des Français a changé, il y a bien un avant et un après gilets jaunes, mais en plus toute cette expérience accumulée de combat insurectionnel des GJ va leur servir à peaufiner la guerre des classes contre l’Oligarchie. Aujourd’hui, j’ai regardé la vidéo Sud -Radio et celle du Media contre E. Chouard et l’infame procès que ces petits commissaires du peuple lui intentent. C’est bien là, la preuve flagrante de la grande victoire des GJ, qu’il y a une idée, la seule, la plus équidistante entre le désir de démocratie du peuple et la réalisation de celle ci dans le RIC. E. Chouard est devenu pour les larbins de l’Oligarchie le danger permanent du système.
Voilà où se place la belle victoire des GJ et cela est très encourageant pour la suite. Ne croyez pas que malgré leur apparente puissance les medias triomphent dans le cerveau et le coeur des gens, ce sont les Chouard et d’autres personnes talentueuses et pleines de courage qui triompheront de ce gouvernement, et de cette camarilla en col blanc qui tente par tous les moyens de faire taire les résistants. -
Clouz0 14 juin 2019 20:54@Nicole Cheverney, de l’UPR
Chère Nicole, Bonsoir ! Je suis ravi de vous retrouver ici.
J’espère que vous ne m’en voulez pas de ne plus aller commenter sous vos articles... depuis que vous m’en avez interdit l’accès !C’est donc avec un amusement certain que je lis votre prose qui n’avance strictement aucun élément probant, se contentant d’étaler les sempiternelles antiennes de l’UPR. (UPR qui aurait bien souhaité profiter elle aussi de sa part du gâteau GJ).
Maigre gâteau qui a propulsé ce mouvement de 0,92 à 1,2 % !
Dommage pour vous que ce mouvement de bric et de broc et ayant promu une sacrée foire aux slips des idées, soit doucement en train de s’éteindre (ce que tout le monde voit, sauf vous, apparemment) car c’était bien là le sang neuf dont Asselineau rêvait.
Je peux donc parfaitement comprendre que vous ayez l’envie d’entretenir la flamme.Cela aura été tout de même la plus bizarre des révolutions de l’histoire de l’humanité.
Mais cette fois ce ne seront pas « les idées des Lumières » qui auront inspiré le mouvement, car, vous serez peut-être d’accord avec moi, il serait bien difficile de qualifier Drouet ou Nicolle de lumières ! Avec des chefs comme ceux-là ...
C’est donc une révolution loupée que l’on a vécu, au grand dam de Mélenchon et de votre gourou, Asselineau.Doublement loupée même car ce mouvement a finalement été très profitable à Macron pour les élections européennes. Le rejet des violences et la lassitude causée par ces interminables épisodes GJ hebdomadaires auront grandement poussé un pourcentage non négligeable d’électeurs, démocrates, à aller voter LREM. Résultat inattendu d’une agitation désordonnée qui avait pourtant sérieusement affaibli Macron dans un premier temps.
Et donc c’est un amusant retournement de situation qui pourra vous sembler paradoxal mais qui indique clairement que beaucoup de français préfèrent la démocratie des urnes à aller casser des vitrines (ou des abri-bus) ou à vouloir taper du flic chaque samedi après-midi.Je vous souhaite un excellent samedi après-midi sur l’un des ronds-points où vous semblez voir notre avenir (et votre magnifique Victoire) se dessiner.
Bien à vous,
Clouz0 -
Eric F 14 juin 2019 23:34@Nicole Cheverney
Je constate simplement, comme tout le monde, que l’audience du mouvement Gilet Jaune s’est réduit de semaine en semaine, et qu’il ne n’a pas conduit, comme on aurait pu le penser fin 2018, à une recomposition politique. Le résultat des élections européennes -auxquelles l’UPR a concouru, donc il ne les récuse pas- n’est pas très éloigné de ce qu’il aurait été l’automne dernier, si ce n’est l’érosion de LR au profit de LREM qui s’est légèrement redressé par rapport à cette époque, et les vases communicants entre FI et les écolos.Concernant E Chouard, il a effectivement une certaine audience de par ses vues de constitutionnaliste et notamment sur davantage de démocratie directe, et cela a infuencé les décisions de Macron qui a fait un demi-pas avec les évolutions du RIP (*). Mais pour triompher de l’équipe au pouvoir, ce n’est pas une question d’influence verbale, mais de structure politique pour la porter, ni Chouard ni Asselineau ne sont partisans d’une insurrection révolutionnaire (malgré l’ardeur de certains de leurs soutiens). Donc on en revient au fait que sans structure politique, de facto le mouvement GJ est en train de s’éteindre, il ne fait plus guère parler de lui. Ce qui ne veut pas dire que le mécontentement est éteint ni que le mouvement protestataire ne renaitra pas, il y aura du reste du grain à moudre avec certaines réformes en instance.
(*) à propos de RIP, je vais évidemment signer la proposition contre la privatisation d’ADP, il faudra 4,7 millions de parrainages citoyens, c’est énorme, et j’espère qu’il sera atteint, mais ce n’est pas certain vus les boudeurs, boycotteurs et abstentionnistes récurrents. Le projet ramenant à 1 million le nombre de signatures va dans le bon sens, mais non applicable encore.
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Arogavox 15 juin 2019 11:47@Nicole Chevernay
Chez ceux qui osent (tout, et) se permettre de décréter un « essoufflement » de la colère des Gilets Jaune, se renforce le constat navrant d’une ’innocence’ pathétique, à moins qu’il ne s’agissent d’une perversité diabolique ?!
Selon un tel autisme, avant le Débarquement (commémoré aussi, de la façon affectée, à la mode ambiante, par ces larbins, sans chercher à comprendre le sens de l’Histoire), ils auraient dit que la Résistance, minoritaire, s’essoufflait !
Quoi de plus honteux ? : l’innocence crasse ? ou la perversité diabolique ? -
Nicole Cheverney 15 juin 2019 13:12@Clouz0
Cher troll chapeauté, revenant des cathacombes disoniens, re ! Bien entendu, je vous répondrai que les UPR vous emmerdent, et ils auraient bien raison ; Mais comme je ne suis pas dans la peau des UPR, je me contenterai de vous répondre que la situation bouffonne électorale qui a porté MLP ensuite le Macron, en pôles positions, ça fait évidemment partie du scénario basique de la République Françoise largement hypotéquée par les escrocs et les malandrins qui confondent élections « pièges à cons » avec le Club Méditerranée et leurs gentils animateurs : on a le choix.
Le mouvement des GJ ne repose pas sur un Nicolle ou un Drouet, ou un Branco, ou un Boulo, ou autre pendule à ahurir le gilet jaune et qui passent leur temps à se filmer la bobine, sur vidéo You Tube. Il repose essentiellement sur la volonté populaire de ce même peuple françois qui n’a pas encore usé de toutes ses cartouches, et, que tout escroc de la pensée unique va bien entendu remettre en question avec les resucées dont vous-même usez largement, avec les phrases idoines dictées par la Télé. A ce propos, je vous imagine volontiers scotché à l’écran plat. Attention, plus l’écran est grand, plus les neurones s’amenuisent. Mais ça se soigne aussi ! Profitez donc de ce qu’il reste de la Sécu pour les remboursements des soins nécessaires.
L’escroquerie monumentale des dernières élections de la Res publica bien pourrie par la racaille en col blanc dont je vous imagine bien entendu vous prosterner à ses pieds — n’oubliez pas non plus, le léchage méticuleux du tapis rouge, ça use peut-être la langue, mais visiblement ça rapporte aux audacieux pas dégoûtés. D’ailleurs, il y a foule pour le prosternement devant les oligarques. Prenez tous votre numéro comme à la Sécu !Et puisque vous insistez lourdement, je vous rappelle que le mouvement des gilets jaunes, un, la porte hautement et vaillamment, c’est celui que les petits Torquemada veulent conduire au bûcher médiatique et judiciaire, c’est Etienne Chouard.
Cet homme dont l’éclairage intellectuel irradie largement le spectre total des gilets jaunes. Je vous donne également la piste des gilets jaunes constituants, qui eux, ne passent pas leur vie à faire des live pour parler de leur vie personnelle, mais sont rentrés dans un véritable combat populaire et « régicide » !Non, Môssieur, non, le mouvement n’est pas mort, il est seulement un peu moins relayé par la médiature de service, les larbins du système, les petits commissaires du peuple journaleux et autres spécimen soudoyés pour produire leurs petites bouses quotidiennes qui alimentent la propaganda staffel officielle.
Le mouvement des gilets jaunes est loin d’être mort. Il dure et ça donne en même temps que la jaunisse et la pécole aux minus habens, des boutons aux oligarques.
Je terminerai par une petite parenthèse historique en vous rappelant GHANDI, qui avec ses marches anodines dans tout l’Empire de la Perfide Albion, l’a simplement fait sauter.Bien à vous.
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Nicole Cheverney 15 juin 2019 13:23@Arogavox
Bonjour, je pencherais pour la perversité diabolique des soudoyés du système. Je viens de visionner la vidéo des « Gilets constituants » mouvement que les medias n’évoquent jamais, préférant se polariser sur les têtes médiatisées : Nicolle, Drouet ou Boulo et Branco, pour détourner l’attention populaire du travail extraordinaire des gilets jaunes constitutants. Eux, n’ont jamais abandonné les ronds-points, ils n’ont jamais déclaré forfait, et dernièrement, le 10 juin 2019 ont bloqué — ils étaient plus de 250 gilets jaunes, le plus grand péage d’Europe situé à Ste-Arnould — région parisienne — ils ont permis à des milliers d’automobilistes de passer gratuitement, marquant de ce fait une forme de résistance à la main-mise du privé — totalement illégitime — sur un bien public, largement payé par le contribuable : les autoroutes.
Tout ce qui s’écrit actuellement sur les gilets jaunes par les medias officiels ne reflète pas — et rien d’étonnant à cela — la réalité de la situation.
Dans l’histoire des mouvements révolutionnaires, il n’a jamais été question d’une masse d’individus déferlant sur telle ou telle capitale pour faire plier un gouvernement, mais simplement,de la détermination, même d’un petit nombre. Je l’ai déjà écrit dans Agoravox, mais il n’est pas inutile de le répéter. Le nombre ne fait pas nécessairement force. Ce qui fait force, c’est l’esprit avant la matière. -
Clouz0 15 juin 2019 15:24@Nicole Cheverney
Chaque matin, sur les 8km que j’ai à faire pour me rendre au travail, j’observe (distraitement) les voitures croisées et celles qui arborent fièrement le fameux GJ.
Le GJ sur le tableau de bord c’est un acte de soutien assez facile.
Pas besoin de se faire suer sur les ronds-points, pas besoin d’aller manifester, il suffit de laisser traîner un GJ et le tour est joué.
Dans ma région, qui a été assez fortement sujette aux premières poussées de fièvre jaune, je comptais jusqu’à plus de 20 voitures ainsi décorées, par trajet.
Il m’arrive maintenant d’en croiser une, souvent zéro.
???
Il faudrait demander à ceux qui ont enlevé ce GJ la raison pour laquelle il ne souhaitent plus être confondus avec les derniers GJ. Ce serait sûrement instructif.De ce petit sondage quotidien j’en tire la conclusion que le mouvement s’essouffle inéluctablement.
Mais, en tant que spécialiste des chemtrails, vous avez peut-être une autre raison plus rationnelle pour analyser ce curieux phénomène ? -
Nicole Cheverney 15 juin 2019 18:54@ Clouzo
Et vous en tant que spécialiste de la méthode Coué : « le mouvement s’essoufle, le mouvement s’essouffle... » vous répétez les âneries de BFM TV. On a les références qu’on peut.
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Clouz0 15 juin 2019 19:28@Nicole Cheverney
Vous êtes une comique, Nicole !
Je vous sors des faits constatés, bruts (que je ne suis évidemment pas le seul à constater) et vous me répondez ... méthode Coué.
J’attendais des explications et une analyse scientifique d’une autre tenue de votre part.
Déçu je suis. Un peu léger, léger, tout ça. -
Cyril22 15 juin 2019 21:26@Arogavox
La colère demeure certainement, mais l’ampleur des manifestations diminue. A ce propos, peut-être avez-vous les chiffres de participation publiés par les organisateurs, comme c’était le cas au début du mouvement, afin de voir la tendance qu’ils relèvent pour leur part sur les semaines successives.
La comparaison avec la résistance, on nous a déjà fait le coup pour le vote « frexit », il s’agit d’une usurpation de l’Histoire. -
Arogavox 16 juin 2019 11:51encore une fois, quoi de plus honteux : la bêtise d’une cécité devant l’évidence,
ou la perversité diabolique de ceux qui font seulement semblant d’y être imperméable ?Lorsque des malfrats mettent un fusil sur la tempe des gens qu’ils veulent détrousser, quel pourcentage des menacés refusent d’obtempérer ? Peut-on pour autant prétendre que la motivation des menacés à rester propriétaires de leurs biens diminue ?
Le côté positif de ces interventions grotesques, c’est qu’elles prouvent que s’alarmer de telles hontes ne relève pas de la parano !
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Eric F 13 juin 2019 19:31@samy Levrai
On pouvait s’attendre qu’au moins ils y mettent les formes pour faire redescendre les synthèses sur le terrain.
Pour l’instant, il y a une embellie de popularité de l’exécutif, suite aux élections qu’ils ont perdu mais que les commentateurs patentés ont présenté en semi-victoire. Mais le cynisme de leur attitude laissera des traces justement auprès de ceux qui leur donnaient crédit de les consulter.
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bernard29 13 juin 2019 20:46si l’instauration du Conseil de la participation Citoyenne en lieu et place du CESE (Titre XI de la constitution ), et annoncée dans le projet de loi constitutionnelle se réalise , ce sera déjà un point très important. (Sans oublier les conventions spécifiques de citoyens annoncées pour les questions environnementales )
Il reste à améliorer les modalités d’organisation et de fonctions de ce Conseil de la participation citoyenne, et d’en prévoir l’extension pour toutes les régions françaises où existent aussi des CESEs régionaux. Ces Conseils pourraient devenir un véritable contrepouvoir tant au niveau national que régional, mais on ne peut contester que ce serait déjà une avancée intéressante pour la participation citoyenne.
proposition ; https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/proposition-pour-inscrire-la-210925
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Cyril22 13 juin 2019 21:38@bernard29
Dans le projet annoncé par Macron, le « conseil de participation citoyenne » va plancher sur l’écologie -il n’est pas indiqué s’il poursuivra sur d’autres thèmes- ; le CESE ne sera pas remplacé par ce conseil, mais intégrera des citoyens tirés au sort en diminuant le nombre de membres actuels -peut-être fusion des deux conseils mentionnés-.
Il s’agit d’instances de proposition, pas des contrepouvoirs.Je reste perplexe sur ces conseils consultatifs, on voit justement ce qui a été fait des avis exprimés lors du Grand Débat. En outre, sur un sujet comme l’écologie, les activistes vont prendre le lead sur des citoyens impréparés, et pousser le pion (style interdiction de circuler pour les véhicules de plus de 10 ans, limitation à 70 sur route, taxe sur l’énergie, sur le sucre, sur la viande...)
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Eric F 13 juin 2019 23:26@bernard29
Disons qu’il faudrait une possibilité d’initiative (l’évolution du RIP va dans ce sens, mais trop restrictif car ça passe ensuite au parlement qui peut dénaturer la proposition), et une possibilité de contrôle (c’est là que se justifieraient des « jurys citoyens »).
Je partage les réticences de Cyril concernant les « groupes thématiques », j’ai été échaudé dans mon expérience professionnelles par des groupes de travail qui, pour se donner de l’importance, faisaient une surenchère zélée par rapport à ce qui était attendu d’eux. Idem en politique le groupe sur la « refondation de l’intégration » qui avait sorti des propositions style communautarisme à l’anglo-saxonne. -
bernard29 14 juin 2019 10:09@Cyril22
Vous dites : a) le CESE ne sera pas remplacé par ce conseil,
Vous avez lu le projet de titre XI de la constitution ? le CESE disparaît. !Maintenant on peut aussi en tant que citoyen faire connaître et promouvoir nos propositions pour définir les fonctions, les moyens et attributions d’une telle nouvelle institution.
b) « Il s’agit d’instances de proposition, pas des contrepouvoirs. »
c’est quoi pour vous des contre pouvoirs ?Pour ma part, des contre pouvoirs ce sont ; des propositions, des avis , des contrôles , des pressions, des enquêtes, de l’information et de la transparence,.. Qu’est-ce qui empêchent une institution composée en grande partie de citoyens tirés au sort de se saisir de possibilités telles que celles là, sans jamais avoir besoin d’un pouvoir de décision.
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Eric F 14 juin 2019 15:11@bernard29
Ce n’est pas tant dans des assemblées consultatives que dans l’« initiative citoyenne » de propositions législatives qu’il peut y avoir contre-pouvoir.Qu’il y ait une évolution de la composition du CESE voire un changement de désignation n’en change pas la nature profonde, de préparation de dossiers, il n’a pas initiative des lois
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ticotico 14 juin 2019 00:39Le grand débat aurait-il été lancé uniquement pour attendre que les gilets jaunes se fatiguent ? ça m’étonnerait de la part d’un gouvernement obsédé par le « progrès » et l’amélioration des choses.
Plus sérieusement, j’ai passé plusieurs minutes de suite à écouter les argumentaires de nos emmarcheurs... C’est insupportable ! Quand va t on les inculper de viol en réunion de la langue française ? A chaque fois qu’ils énoncent une valeur censée guider leur action, les mesures prises (ou pas prises) sont en parfaite contradiction avec leurs paroles.
Ainsi, j’ai appris que Macron était pour le social (tout en cassant l’indemnisation des chômeurs) qu’Edouard Philippe était écolo (il va quand même remplacer les touillettes en plastique à Matignon l’an prochain) et que réduire le montant des retraites était un inéluctable progrès.
Ils sont en train de verser de l’essence sur des braises pas encore éteintes...
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Eric F 14 juin 2019 09:55@ticotico
dès le début le macronisme est un malentendu. il s’est présenté comme synthèse entre la droite et la gauche, mais en fait il représente un libéralisme économique qui ne correspond pas à la tradition française (à part Alain Madelin, quasiment aucun politicien ne s’y référait), associé à une tendance autocratique, c’est pourquoi on a parlé d’« extrême centre ».
Certes, le mécontentement subsiste, mais à ce stade, le pouvoir en place est en position stratégique favorable et va en profiter.
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HELIOS 14 juin 2019 02:22... ne revez pas, rien ne va changer !... syndrome de Stockholm, vous connaissez ? il y a une version sans nom pour l’usage de la démocratie. L’électeur ne change pas pas, dommage. Merite-t-il qu’un gouvernement élu s’occupe alors de ses désirs....
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Eric F 14 juin 2019 09:57@HELIOS
« L’électeur ne change pas pas, dommage. Merite-t-il qu’un gouvernement élu s’occupe alors de ses désirs... »
cela rappelle l’adage : si le peuple pense mal, il faut changer le peuple
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devphil30 14 juin 2019 06:41Rien d’étonnant , ce soit disant débat n’était qu’un attrape machin pour calmer les tensions et faire retomber la pression en donnant au gouvernement la position du dialogue.
Les revendications n’étaient pas si nombreuses ni compliqué à comprendre alors pourquoi nous bassiner pendant 4 mois avec les déplacements en région auprès la plupart du temps d’élus locaux.
Et ceci à quelques mois des élections , c’est juste une farce que les médias ont cautionné avec leurs servilités habituelles.
Les conclusions de ce pseudo débat étaient déjà prêtes avant qu’il ne commence , juste un contre feu pour discréditer les GJ.
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Eric F 14 juin 2019 10:03@devphil30
« Les revendications n’étaient pas si nombreuses ni compliqué à comprendre »
Encore fallait-il s’assurer que les revendications de certains étaient approuvées par tous. Certes, sur le RIC et le rétablissement de l’ISF, les sondages montraient un soutien de plus de 75% de l’opinion, et il était évident que le gouvernement voudraient les esquiver. Voilà pourquoi il me semble qu’il aurait fallu les pousser par une multiplication de contributions en ce sens. Une forme de lobbying citoyen en quelque sorte.
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eau-du-robinet 14 juin 2019 08:50Bonjour Erik F,
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Merci pour ses informations.
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Que peut t-on attendre du pouvoir politique français, représentants de l’oligarchie financière, autre que la mise à la poubelle des revendications des GJ, revendications qui touchent au portemonnaie des ultra-riches qui ont battis une grande partie de leur fortune sur les dos des travailleurs pauvres !
https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/les-milliardaires-qui-pillent-les-211838
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eau-du-robinet 14 juin 2019 09:0598% des français ont voté pour des partis politiques pro-UE ou des partis politiques qui promettent, en trompent les électeurs, de pouvoir changer l’UNION EUROPÉENNE, c’est à dire le TUE et le TFUE !
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Pour moi ses 98% des gens n’ont pas le droit de se plaindre car ils ont obtenue pour ce qu’ils ont voté, la poursuite de la politique européenne, une politique TOTALEMENT anti-démocratique !
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Vous, les 98%, qui avait voté, sans vous rendre compte, pour la suppression des services publiques, permettent aux riches de piller des l’état français, contre un futur démocratique, contre le RIC, etc. vous avez voté contre l’intérêt général et pour le accroitrement des privilèges de l’oligarchie financière
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eau-du-robinet 14 juin 2019 09:20La fortune des millionnaires continue de prospérer plus vite que la moyenne
http://www.lefigaro.fr/argent/2016/06/07/05010-20160607ARTFIG00357-la-richesse-des-menages-progresse-toujours-dans-le-monde.php
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« Merci » à la politique néolibérale européenne, et « Merci » à Mr Macron & Co. pour le soutien à cette politique. -
Eric F 14 juin 2019 10:12@eau-du-robinet
Le vote des européennes ne correspond pas à une approbation de l’ultra libéralisme, c’est un vote de défiance voire de sanction vis à vis de Macron (qui recueille à peine plus du cinquième des suffrages exprimés), et de la politique de l’UE (les parti eurocritiques sont majoritaires). Les média pro-macroniens ont présenté son échec en demi-victoire, de la même manière que le contenu réel du « grand débat » a été pour le moins « arrangé » dans son sens. Au fond, il a gagné dans la communication
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philippe baron-abrioux 14 juin 2019 08:52@l’auteur ,
Bonjour et merci pour votre article et les divers commentaires qu’il a suscités.
« la synthèse escamotée » écrivez vous comme titre de votre article .
en fait , « le grand débat » a t il eu lieu ?
j’ai du mal à nommer « grand débat » ce qui , selon moi , ressemble davantage à un exercice de rhétorique présidentielle , très largement relayé et amplifié par tous types de médias , tous affidés à la ploutocratie ambiante qui voyaient dans les Gilets Jaunes une émergence d’une partie de la population exprimant, dans une grande confusion très souvent, non plus leur révolte face à la pauvreté mais le basculement vers la Misère .
l’emprunt à l’Histoire de la notion de « cahiers de doléances » est bien plus signifiant , à mon sens , que son contenu lui même .
l’écart entre la belle phraséologie de notre Jupiter , maître des horloges , lors de SON grand débat et ce qui en a été retenu ,est manifeste quel qu’en soit celui qui en présente la « synthèse » puisque de synthèse il n’y a pas .
il ne peut pas y en avoir , tout juste un catalogue de concepts évoqués , d’utopies empreintes de valeurs un temps partagé par notre peuple ,ringardisées par notre grand maître du protocole en commémorations .
désolant de voir qu’au final des personnes ont consacré du temps pour réfléchir ensemble et de bonne foi le plus souvent à ce qui aurait pu être pris en compte pour améliorer le fonctionnement de notre pays dans sa dimension la plus humaine et empreinte de justice sociale ne retrouvent dans ce qui est devenu un « discours de politique générale » , une période 2 du quinquennat , un concours d’éloquence (tel que celui des futurs avocats ) , un jeu de rôle dénué de tout humour et qui pourtant me porte à rire , même jaune .
BONNE FIN DE JOURNEE A TOUS .
P.B.A.
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Eric F 14 juin 2019 18:36@philippe baron-abrioux
Merci de vos remarques. Le « débat » était en fait une consultation (pas un débat contradictoire), où beaucoup de gens se sont sincèrement investis. Il y a certainement une mine de propositions, dont on pouvait bien évidemment s’attendre à ce qu’elles ne soient pas toutes retenues, mais il aurait en tout cas du y avoir davantage d’analyse, puis de véritable débat. Or l’opération s’est terminé à la va vite, par des mesures qui pour certaines étaient dores et déjà prévues, à quelques inflexions près.
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Clocel 14 juin 2019 09:31-
Eric F 14 juin 2019 18:30@Clocel
intéressant (j’ai écouté en diagonale), mais quel est la raison d’évoquer ici l’addiction et la manipulation internet, sachant que le Débat a surtout eu la forme de réunions et d’expression libre ? En tout cas c’est applicable notamment dans le cadre d’agoravox, j’ai noté par exemple dans l’exposé la tendance à la radicalisation, dont on voit quelques effets.
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Arogavox 14 juin 2019 10:04La très bonne nouvelle pour les Gilets Jaunes, (pardoxalement certes ...) doit enfin être révélée.
Il suffit de savoir analyser froidement la situation, en prenant le recul nécessaire, pour se rendre compte qu’à peine un peu plus d’un dixième de la population française suffit à valider un stratagème de légitimation du Pouvoir en France !
Reste ensuite à voir pourquoi ce stratagème n’est dénoncé ni par les Français, ni par les autres instances gouvernementale mondiales.
Reste aussi alors, forts de ces observations, à inventer et mettre en place un nouveau système de légitimation, qui n’aura aucun mal à être reconnu et (à être tout court) un tantinet plus démocratique que la mascarade officielle en vigueur aujourd’hui, pour rassembler nettement plus que ce dixième oligarchique qui nous mène actuellement à l’abattoir, et pour mettre en place notre nouveau processus de légitimation qui supplantera la fausse « démocratie » autant auprès des Français qu’auprès des étrangers et de leurs gouvernements officiels.Or, le mouvement des Gilets Jaunes s’accompagne d’une multiplication de faits et actes individuels qui nous démontrent que, contrairement au déni de ce qui nous était tu ou masqué, de plus en plus d’individus droits, honnêtes et courageux savent faire passer leurs valeurs et convictions avant les ’avantages’ courus par les larbins : et cette dissidence grandissante trouve un large écho favorable autant auprès de notre population française que auprès de populations étrangères ... opinions qui sont les pièces maitresses de la géostratégie mondiale !
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Arogavox 14 juin 2019 10:24précision :
* seulement 10 % (+/— epsilon) des votants peuvent être suspectés être vraiment convaincus et emballés par les marcheurs
* au moins 50% des Français n’ont ni voté ni veauté
* un fort pourcentage de veautants n’ont en fait utilisé leur scrutin non pas honnêtement, par conviction propre, mais par calcul électoral : c’est de notoriété publique !* bien plus de 20% des votants que l’on veut bien croire sincères ont voté dans l’illusion de pouvoir s’opposer aux marcheurs.
Ce serait bien le diable si parmi l’addition de toute cette majorité de Français, dont on ne saurait dire sans honte qu’elle s’en fout, on ne finisse par rencontrer un total d’au moins 20% qui s’entendent pour pouvoir remettre en cause un stratagème inique de légitimation procédurière !
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Eric F 14 juin 2019 17:34@Arogavox
« mettre en place notre nouveau processus de légitimation qui supplantera la fausse « démocratie » »
Comment, concrètement ?
Il y a des mouvements politiques qui proposent de changer le système, et qui peinent à trouver des électeurs. Les GJ n’ont pas « transformé » la dynamique qui s’était manifestée, et qui s’éteint faute de perspective politique. Un peu comme, dans un tout autre contexte, s’était éteint le mouvement « nuit debout ».
De mon point de vue, tout procède des urnes, sinon on en reste aux rêveries -à moins de déclencher l’insurrection révolutionnaire, mais c’est une autre histoire- -
Arogavox 14 juin 2019 19:01@Eric F
« Qui s’éteint faute de perspective » ? !!!
à ceci : http://lemurjaune.fr
La pauvre Caïn est réputé être martyrisé depuis des millénaires par un seul œil ...
gageons qu’avec tous les yeux qui ne sont pas près d’oublier, d’autres prétentieux risquent d’être tenus à l’œilbien plus qu’ils ne l’espéraient !
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Eric F 14 juin 2019 21:09@Arogavox
Calmos, il faut prendre l’expression complète : « mouvement qui s’éteint faute de perspective politique ». En effet, le mouvement GJ n’a pas donné naissance à une force politique, les tentatives de certains courants sont dénoncées par d’autres courants, et les 3 listes lors des européennes n’ont obtenu que quelques milliers de suffrages. Ce n’est pas de la cécité ni une affirmation péremptoire que d’en prendre acte, tout comme de relever la baisse de participation aux manifestations du samedi.Votre lien évoque les blessures de manifestants par les forces de l’ordre, il y a eu en effet des bavures policières et l’emploi abusif d’armes et de munitions totalement inappropriées (les projectiles ne sont pas homologués par le fabricant des lanceurs), de la part de forces normalement chargées de la lutte contre les bandes criminelles. Je dénonce comme vous cette répression contre les manifestants sur la chaussée, alors que des casseurs agissaient impunément sur les trottoirs. Ceci étant il ne faut pas faire de l’angélisme, il y a aussi des débordements violents de la part de certains groupes de manifestants.
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Aristide 14 juin 2019 10:10Qui a pu croire une seconde que ce cirque autour des rond-points, ces réunions de notables, ces raouts communaux pouvaient accoucher d’autres choses qu’une énumération sans aucune cohérence de mesures aussi diverses que contradictoires, de plaintes, de demandes inconsidérés, ...
Le seul résultat tangible est le déni de démocratie qui laisse croire que le vote est moins important que les manifestations.
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SPQR Sono Pazzi Questi Romani 14 juin 2019 12:13ARTE TV
https://www.youtube.com/watch?v=lFF-EglYvVM
Comment les français peuvent tomber dans l’panneau ?
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Eric F 14 juin 2019 18:00@SPQR Sono Pazzi Questi Romani
Le Débat ne comportait quand même pas uniquement des questions par QCM, il y a eu de très nombreuses réunions, contributions écrites, et par ailleurs dans les questionnaires en ligne, les questions étaient imposées, mais laissaient possible des réponses allant au delà.
Certes, l’intention manipulatoire apparaissait (j’en ait fait un article) mais il y avait une marge pour « pousser » certains points, s’ils avaient été massivement exprimés.Par ailleurs, le fait que les suffrages protestataires se soient surtout portées sur le RN ne vient pas de ce débat, mais du positionnement « central » de la majorité macronienne qui aspire l’électorat des partis « modérés ». L’échec électoral de la gauche radicale siphonnée par une vague verte, par contre, peut avoir été incité par l’alarmisme climatique et environnemental porté par les médias. On sent bien que c’est le biais par lequel on va nous faire avaler d’amères pilules. La suppression de l’ISF a été « justifiée » par l’investissement dans l’économie, d’autres transferts de prélèvements seront « justifiés » par la transition écologique
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Odin 14 juin 2019 13:42Bonjour,
Petit rappel de ce que j’écrivais il y a près de 3 mois.
Odin 19 mars 19:25
Bonjour,
De ce « débat » il n’en sortira rien ou des mesurettes pour la simple raison que les caisses sont vides « pour le peuple ».
Il a été mis à cette place pour terminer le travail commencé en 1973, éradiquer les souverainetés de notre pays pour en faire un land de l’UE fédérale aux ordres de la ploutocratie.
Inverser cette tendance lourde ne pourra se faire que si les français arrivent à en prendre conscience par une information réelle et que le seul vrai combat devrait être pour la sortie de l’UE.
Malheureusement nous en sommes très loin.
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Eric F 14 juin 2019 18:21@Odin
L’option de sortir de l’UE a été proposée par deux listes lors des élections européennes, ce sujet a été débattu -dans le cadre d’Agoravox, de nombreux articles ont été dans ce sens-, mais peu d’électeurs ont exprimé ce choix. On ne va pas refaire le débat, mais il ne faut pas considérer que 98 % des électeurs sont stupides et ignorants, l’aspect « risques » entre en considération.Par ailleurs, à propos de 73 (entre parenthèses, c’est un totem surinterprété), actuellement les taux d’emprunts de la France sont à 1,5%, si bien que malgré une dette globale qui augmente (on ne rembourse jusqu’ici jamais le capital), la « charge de la dette » ne cesse de diminuer (2,8% du pib en 2008, 1,8% en 2018), la dette mature étant reconvertie.
cet article de Libération conclut que la dette ne sera finalement pas préjudiciable :
https://www.liberation.fr/france/2019/01/11/la-charge-de-la-dette-une-ardoise-qui-pese-de-moins-en-moins_1698530 -
Odin 14 juin 2019 19:42@Eric F
Bonjour,
Je suis sur ce site, que malheureusement très peu d’électeurs connaissent, pour donner un avis,
Comme dans mon commentaire précédent concernant les suites du grand débat, j’avais vu juste, ne vous en déplaise.
Contrairement à vous qui lisez Libération pour vous forger votre opinion, je vous réponds OUI une grande partie des électeurs sont ignorants. Ils s’informent via les 9 milliardaires qui ont catapulté le micron là où il se trouve et que sortir de l’UE, selon eux, serait une catastrophe.
Quant au totem sur interprété de 1973, je vous ai déjà donné ma réponse sur un autre article mais je constate que vous préférez suivre la doxa des MSM et que vous évitez de réfléchir par vous-même sans étudier les réalités de ce qu’est L’USURE. Cette usure a coûté aux contribuables depuis 1973, la bagatelle de 1.500.000.000.000 € rien que pour les intérêts.
Odin 9 juin 12:17
@Eric F
Bonjour,
Vous faites fausse route, la réalité est beaucoup plus simple :
« le déficit de l’État a donc eu pour principale explication le financement des intérêts versés annuellement par l’État. »
"Ainsi la dette de l’État n’a globalement pas permis de financer ni des dépenses de fonctionnement de l’État, ni des investissements quelconques. Elle a permis de financer avant tout les intérêts de sa dette"
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Eric F 14 juin 2019 21:39@Odin
il ne s’agit pas de doxa des msm, mais les analyses de différentes provenances (ref 1) (ref 2) (ref 3) (ref 4) (ref 5) (ref 6) remettent les pendules à l’heure sur la loi de 73 qui n’interdit pas les avances de la BDF, mais les encadre en formalisant ce qui était appliqué auparavant. En outre, en regardant les courbes de déficits budgétaires, on voit qu’ils se sont accélérés suite à la crise pétrolière qui a eu lieu très peu de temps après (époque où l’inflation s’est également accélérée). En 1978, les concours de la BDF représentent encore 15% de la dette publique.Le législateur aurait pu comme le prévoit la loi ajuster le montant des avances de la BDF, les attaques contre le franc les en ont dissuadés -je me souviens des dévaluations à répétition, 81, 82 , 83, 86—
Il ne faut pas oublier que bien avant la loi de 73, l’état se finançait en cas de besoin par de grands emprunts publics (Pinay, Giscard) et on se souvient du reste du funeste emprunt Giscard indexé sur l’or. L’illusion que la BDF faisait jadis largement marcher la planche à billet pour financer le budget montre une totale méconnaissance. Mais en réalité, c’est encore une fois davantage de l’ordre du « totem » (en associant parfois le nom d’un banquier juif, pour pimenter la sauce) que de la rationalité. -
Eric F 14 juin 2019 21:46Ceci étant, je suis extrêmement favorable à un « audit de la dette » comme cela avait été proposé notamment par Mélenchon, et un « coup d’accordéon » sur la dette extérieure mature. De même le statut de la banque centrale devrait permettre aux états de se financer au même taux que celui que celle-ci concède aux banques privées, tout en fixant bien évidemment des limites, ce que justement faisait la loi de 73.
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Odin 15 juin 2019 12:12@Eric F
C’est bien, vous avez très bien assimilé la Doxa mondialiste comme quoi, pour une nation, subir l’usure est une bonne chose.
Que notre souveraineté monétaire soit passée de la BDF à la BCE est très bien, on ne peut plus dévaluer donc on joue à la baisse sur les salaires pour plus de compétitivité, c’est très bien..
Faire de grands emprunts publics = pas bien
Faire fonctionner la planche à billet = pas bien.
Par contre, que le contribuable paie des intérêts à hauteur de 1.500 milliards cumulé aux banques privées = TRES BIEN.
Et en plus en ajoutant une dose d’antisémitisme si on est contre l’usure :« en associant parfois le nom d’un banquier juif, pour pimenter la sauce ». Vous avez très bien appris la leçon, bravo.
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Eric F 21 juin 2019 23:24@Odin
vous n’avez manifestement pas compris ce que j’ai écrit, la loi en question n’interdisait pas les avances de la BDF, elles ont été limitées pour éviter la dilution de masse monétaire entrainant les attaques contre le franc.
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quid damned 16 juin 2019 22:47@Eric F
Bonsoir,
J’ai rétrospectivement pensé qu’il eut été opportun d’ajouter une précision au post ci-dessus.
Je n’ai pas assez tenu compte du fait que le dessin satirique en lien était particulièrement frontal. En cela ma démarche était d’opposer une réponse (dont je ne suis de facto pas l’auteur mais un relayeur) à la mesure du ressenti plutôt contenu, je pense de beaucoup, dont je ne me soustrais pas, provoqué par cette mascarade de débat.
Il ne s’agissait en aucun cas d’un manque d’irrespect pour votre travail.
Il est apparu lors de notre dernier échange que nous avions des divergences fondamentales de points de vue. Mais ceci ne saurait interférer avec le respect que j’ai pour votre mesure et votre capacité à argumenter poliment.
Je n’ai pas de doutes que vous ayez de vous même opéré le distinguo quant au but de cette ci-dessus contribution, en revanche j’ai failli à la plus élémentaire des politesses quant à l’introduction (blague à part) du sujet, délors même que loin était de moi une quelconque intention de cuistrerie.Salutations
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Eric F 21 juin 2019 19:14@quid damned
Bonsoir (je m’étais absenté quelques jours)
Il y a plusieurs aspects soulevés par la caricature
-Le premier est celui de la répression des manifestations. Sur ce point, je suis très critique sur les méthodes de certaines unités de force de l’ordre, principalement la BAC qui s’en est pris aux manifestants comme lors de ses actions contre les bandes criminelles et avec des armes dangereuses et mal utilisées. Il ne semble pas que de tels dérapages aient été le fait de la gendarmerie par exemple. Les lanceurs ne devraient jamais atteindre les gens au visage, et les munitions utilisées ne sont pas homologuées par le fabricant. Le ministre et la hiérarchie sont évidemment en cause.
-Le second est la question du débat, ou plutôt concertations, je pense qu’il y avait évidemment un objectif dilatoire et manipulatoire, mais que l’on pouvait quand même profiter de l’opération pour mettre en avant des demandes largement soutenue par l’opinion, comme l’imposition des revenus du capital, et le référendum citoyen. Occasion manquée, je le regrette.
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Cyril22 15 juin 2019 15:01Une analyse de France Info -relayée par Challenges (https://www.challenges.fr/politique/synthese-du-grand-debat-de-macron-de-curieuses-failles_653331) va dans le même sens que l’article sur le fait que des contributions n’ont pas été prises en compte (pour aller au plus vite), et que des points ont été escamotés dans la « restitution » gouvernementale (comme l’ISF). En fait, le débat a été très rapidement oublié, pour donner place à la communication officielle.
C’est du reste étonnant, car le pouvoir aurait pu au contraire mettre en exergue le fait d’avoir mis en oeuvre une forme de démocratie participative, encore aurait-il fallu qu’il joue le jeu de la transparence.
Extrait de l’article de « Challenges » : le retour de l’ISF « fait bien partie de ce qui fait »consensus", selon les termes de l’analyse du cabinet Roland Berger des cahiers citoyens et courriers. Il s’agit même de la proposition la plus citée sur ces supports...« Or seule une partie des contributions »sur papier« ont été prises en compte »les participations en ligne ont été prises en compte mais pas toutes les contributions hors ligne [ ] 54% de l’ensemble des cahiers citoyens, courriers, e-mails et comptes rendus de réunions locales"
Il y a là matière à une étude approfondie par un magazine d’investigation, une étude par des sociologues ou analystes politiques, une thèse, un livre...