mercredi 10 avril 2019 - par Laconique

Jules César, la Fortune et le courage

 Jules César est sans doute l’homme le plus extraordinaire qui ait jamais existé. Il a assumé la totalité de l’existence, sans aucune fuite métaphysique, sans aucun relâchement à une époque où les voluptés étaient partout (à comparer avec Marc Antoine). Il a eu littéralement le monde entier contre lui et il a été victorieux jusqu’au bout. Et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que, par l’intermédiaire des écrits qu’il a laissés, La Guerre des Gaules et La Guerre civile, nous pouvons entrer dans le cerveau de cet homme hors du commun et étudier son fonctionnement à l’état brut, sans le filtre d’un témoin ou d’un historien.

 
Ces textes, je les ai lus et relus. Derrière leur sécheresse apparente, ils recèlent une richesse inépuisable. Ce sont sans doute, parmi les textes non révélés, les écrits les plus précieux qui nous soient parvenus. Il est à peu près impossible à quiconque de nos jours de se hisser à la même fréquence mentale, d’accéder à un tel niveau d’objectivité par rapport aux circonstances. Mais ce que nous pouvons en saisir suffit déjà à changer radicalement notre rapport au monde. Pour la première fois, je vais aujourd’hui révéler deux des enseignements principaux que l’on peut tirer de la Guerre des Gaules et de la Guerre civile.
 
1. La Fortune. Jules César était un homme d’action. Il était sans cesse confronté aux circonstances. Et la clé de son succès réside dans un rapport très spécial aux circonstances. Il ne les refusait pas, il ne les fuyait pas, mais il ne se laissait pas non plus submerger par elles. Il avait établi, au-dessus des circonstances, une instance suprême : la Fortune. La principale caractéristique de la Fortune, selon Jules César, c’est son instabilité : « La Fortune, qui a tant de pouvoir en toutes choses, et principalement à la guerre, opère souvent en un moment de grandes révolutions. » (Guerre civile, III, 68). Aucun succès n’est définitif, aucune défaite n’est irrémédiable. Il ne faut pas se laisser griser par une victoire apparente (comme les légions romaines à Gergovie, comme Pompée après Dyrrachium, comme Curion en Afrique), il ne faut pas non plus se laisser décourager par une défaite (le discours de César à ses troupes après Dyrrachium est à cet égard très significatif : « Si tout ne réussissait pas à leur gré, il fallait qu’ils s’appliquassent à seconder la Fortune. (…) Alors le mal tournerait à bien, comme il était arrivé à Gergovie. » (Guerre civile, III, 73). César avait saisi l’essence même de ce monde, qui est l’impermanence. La Fortune gouverne tout, et la Fortune est inconstante. En se confiant, non à ses émotions passagères, mais à la Fortune, César ne pouvait pas être vaincu.
 
2. Le courage. La Fortune est une instance objective. Mais il existe au cœur de chacun une instance subjective apte à forcer le cours des événements : c’est le courage (virtus). Pour César, le courage est l’instance subjective suprême, supérieure encore à la lucidité. Dans la conduite de la guerre, lorsque le domaine de la lucidité (ce que les Anciens appelaient la « prudence ») cesse de s’appliquer, alors le courage entre en jeu. César loue sans cesse le courage, c’est un des termes qui revient le plus souvent sous sa plume : « L’issue du combat ne dépendait plus que du courage. » (Guerre des Gaules, III, 14). « On vit alors de quelle ressource peut être le courage. » (Guerre civile, III, 28). Il consacre toute une page de la Guerre des Gaules à relater les hauts faits de deux centurions, T. Pullo et L. Vorénus, pour illustrer ce que l’émulation peut produire en matière de courage.
 
Il y a eu dans la vie de César des moments critiques où l’intelligence n’entrait plus en jeu, où seul le courage pouvait assurer le salut, où il fallait vaincre ou mourir. Lors du siège d’Alesia, les troupes romaines sont prises en étau entre Vercingétorix et les assiégés d’une part, et l’armée de secours venue de toute la Gaule d’autre part. Lorsque l’assaut coordonné est lancé, il faut combattre sur les deux fronts. César encourage ses troupes : « II va lui-même les exhorter à ne pas céder à la fatigue ; il leur expose que le fruit de tous les combats précédents dépend de ce jour, de cette heure. » (Guerre des Gaules, VII, 86). Il n’a pas cédé, et la Gaule a été soumise.
 
Lors de la bataille d’Alexandrie, après avoir été contraint d’incendier sa propre flotte, il est enveloppé par les troupes de Ptolémée sur l’île du Phare. Il ne réfléchit pas : « Il se jette à la mer et se sauve à la nage avec la plus grande difficulté », ses documents à la main (Plutarque, Vie de César, 55).
 
Mais la bataille la plus dure que dut livrer Jules César, ce fut sa dernière bataille, celle de Munda, en Espagne, contre les fils de Pompée et Labienus, son ancien lieutenant. Ce jour-là, je suis convaincu que la causalité naturelle a été forcée. César aurait dû perdre à Munda, il aurait dû mourir lors de cette bataille. Le choc entre les troupes de César et l’armée pompéienne fut frontal. Les pompéiens, qui n’avaient rien à perdre, luttaient avec l’énergie du désespoir. César, voyant ses troupes reculer, se jette au fort de la mêlée, à la tête de la dixième légion. Il aurait dû céder. Il n’a pas cédé. « Ce ne fut que par des efforts extraordinaires qu’il parvint à repousser les ennemis. » (Ibid., 61). Finalement, l’aile droite des pompéiens recule. Labienus envoie la cavalerie en renfort, ce qui entraîne un mouvement de panique dans l’infanterie pompéienne. La bataille est terminée, plus de trente mille soldats ennemis sont tués. « En rentrant dans son camp, après la bataille, César dit à ses amis qu’il avait souvent combattu pour la victoire, mais qu’il venait de combattre pour la vie. » (Ibid., 61). On apporta à César la tête de Labienus, et César, qui avait pleuré à Alexandrie lorsqu’on lui avait amené la tête de Pompée, ne pleura pas cette fois-ci.
 
La victoire de Munda fut tellement dure qu’elle semble avoir laissé au vainqueur des séquelles irréversibles, comme celle de Rocky contre Ivan Drago. Après Munda, César montre pour la première fois les signes d’un comportement irrationnel. On ne peut s’empêcher de penser qu’il « en a marre ». Il a atteint le but suprême, il a été nommé dictateur à vie par le Sénat, à quoi bon continuer ? Il se laisse couronner par Antoine lors des Lupercales, il mortifie le peuple en restant assis à la tribune sans esquisser un geste pour saluer les sénateurs venus le saluer, il reste sourd aux rumeurs de complots visant à l’assassiner, pire, il renvoie sa garde personnelle sans raison apparente, prétextant « qu’il aimait mieux succomber une fois aux complots de ses ennemis que de les craindre toujours ». (Suétone, Vie de César, 86).
Le jour des ides de mars, il ne tient compte ni des présages ni des songes de Calpurnia son épouse. Il se rend à la Curie et meurt debout, face à la statue de Pompée.


11 réactions


  • Étirév 10 avril 2019 09:44

    « Jules César est sans doute l’homme le plus extraordinaire qui ait jamais existé. »

    Voyons cela.

    Commençons par rappeler que ceux qui enseignent l’histoire nous montrent la Celtide (la France entre autre) antérieure à l’occupation romaine comme un pays barbare, n’ayant ni industrie, ni art, ni littérature, ni religion.

    Ceci est tout le contraire de la vérité, car chez nos ancêtres celtiques régnait la grande civilisation qui partout a été le résultat du régime gynécocratique. Mais l’homme a toujours voulu faire naître la civilisation au moment où commence son règne, pour faire croire qu’il en est l’auteurs.

    Comme c’est l’invasion romaine dans les Gaules qui apporta définitivement le règne de l’homme, c’est de cette époque qu’on date le commencement de la civilisation gauloise. Et nous allons voir que ce fut au contraire le commencement d’une ère de barbarie qu’importa le grand perturbateur romain, César, le destructeur de l’indépendance nationale de la Gaule.

    La civilisation romaine, dont on nous vante tant les brillants résultats, ne fut qu’un régime d’immoralité et de mensonge, de lois iniques et de servitudes, mais développa les arts, l’architecture surtout, fit de grands travaux, des routes, des ponts, des marchés, en un mot tout ce qui concerne la vie matérielle. Quant à la vie morale, Rome la supprima. C’est à partir de César que les germes de la décadence se manifestent dans le monde romain. Cela justifie cette pensée de Montesquieu : « Tout ce qui atteint le faîte de la grandeur (matérielle) est voisin de la décadence. »

    César introduisit en Gaule des cruautés inouïes, un manque de bonne foi révoltant, des pillages monstrueux. Il était suivi d’innombrables troupes de gens sans aveu, dont il tolérait les brigandages et les crimes pour leur faire oublier les misères auxquelles il les soumettait.

    (…)

    Le temps est venu de rétablir la vérité historique, de rendre justice à la nation celtique, et de démasquer les grands dénigreurs qui n’étaient que des inférieurs et des envieux. Le cycle du mal ouvert par eux doit se fermer maintenant, et, en ouvrant un nouveau cycle, celui du Bien, notre devoir est de porter sur ceux qui ont avili les races un jugement sévère : Les milices romaines ont été des hordes dévastatrices, Le droit romain, un code infâme, Les mœurs romaines, de la boue et du sang, La littérature latine, l’expression de l’erreur et du mensonge.

    Voyons maintenant ce qu’était l’homme qui devait vaincre les Celtes, occuper la Gaule et renverser le régime matriarcal.

    César avait une maxime, celle-ci : « S’il faut violer le bon droit, que ce soit pour régner ; pour le reste, observons la justice ».

    Quant à ses mœurs, voici ce qu’en dit Ernest Bosc :

    «  Le dévergondage le plus effréné, les passions les plus honteuses étaient considérées, par les gens les plus dépravés, comme des faits sans conséquence ; ceux-là étaient seuls à la mode, et sous ce rapport César, ce grand perturbateur romain, était à la hauteur des grands. On peut en juger par des passages de Suétone. Cet auteur n’a-t-il pas dit que César s’était honteusement prostitué à Nicomède, le roi de Bithynie ? N’accusait-on pas César, et cela publiquement, d’être le mari de toutes les femmes, et la femme de tous les maris ? Du reste, si le feu du ciel qui brûla Sodome et Gomorrhe n’est pas une fiction poétique, il aurait pu brûler Rome, autrement coupable que les villes infâmes que nous venons de nommer. César valait-il mieux que ces sénateurs cupides et vénaux qu’il voulait renverser du pouvoir ? Non certes ! Le chiffre de ses dettes était énorme. Il s’élevait d’après lui à 10 millions de sesterces. Ses prodigalités étaient parfois insensées. Nous savons qu’il aimait beaucoup les pierres précieuses et surtout les perles. Il était impie, quoique souverain pontife. De sa fonction il ne considéra que le côté politique. César était aussi voleur que Verrès. (…) Il gorgeait de biens tous ses amis et tous ses partisans. Certains de ses affranchis avaient amassé, grâce à lui, des fortunes scandaleuses, tel Lucinius qui, sous Auguste, devint procurateur ou gouverneur des Gaules…  »

    Le dictateur romain ne fut pas seulement le fléau de son époque ; il fut celui de tous les temps. Les rois, les empereurs de tous les pays l’ont sans cesse pris pour modèle. Jusqu’au 20ème siècle, qu’avons-nous vu en Autriche, en Allemagne, en Russie ?

    Des souverains dont le titre officiel dérive du nom même de César : Kaiser et Tsar. Mommsen, pour qui César est peut-être le plus grand des héros, par-dessus toutes les autres qualités qu’il lui reconnaît, exalte surtout son sens pratique. En effet, dans ses actions, tout dénote le calcul. La ligne politique qu’il a choisie est le résultat d’un calcul, sa cruauté est calculée, et aussi sa clémence.

    Conséquences de l’invasion romaine

    La Gaule romaine


  • Emile Mourey Emile Mourey 10 avril 2019 11:56

    Excellent article qui a le grand mérite de s’appuyer sur les textes d’époque, excellent commentaire d’Etirév de même.

    N’oublions pas qu’à Bourges, les légionnaires massacrèrent les 40 000 habitants, hommes, femmes et enfants ; c’est César qui le dit, lui-même, dans ses Commentaires. Certes, ce n’est pas lui qui en a donné l’ordre, d’autant plus que ce fut après cette exaction que les Éduens rejoignirent le soulèvement de Vercingétorix, mais force est de reconnaître qu’il a laissé faire. Le chef était faible.

    Les empereurs gaulois Postumus et Victorinus qui furent massacrés par les soldats parce qu’ils leur refusaient un soi-disant droit de pillage, étaient d’une autre trempe. Quel souvenir ont-ils laissé dans notre histoire ? ... celle d’usurpateurs... c’est un scandale... et le musée d’Alésia, incapable d’expliquer correctement la bataille d’Alésia, autre scandale. Oser dire que l’armée de secours s’est enfuie sans combattre de ses camps alors que la bonne traduction nous dit que c’est des camps romains (de la plaine) qu’ils sont partis... évidemment après les avoir pris d’assaut et saccagés. Il faut arrêter de dire n’importe quoi comme « heureusement la Gaule perdit », alors qu’elle fut saignée à blanc.

    En revanche, reconnaissons à César la qualité de son écriture. C’est un écrivain génial.


    • Laconique Laconique 10 avril 2019 13:32

      @Emile Mourey

      Merci à vous pour ce commentaire. C’est vous le spécialiste. En ce qui concerne le sac de Bourges, je crois me souvenir que César le justifie par la longueur et la difficulté du siège.


    • mmbbb 10 avril 2019 17:24

      @Emile Mourey toutes les guerres sont cruelles. Lorsque les troupes de Louis XIV allerent en Prusse ( ravage du Palatinat ) , celles -ci massacrèrent tout . Et pourtant Louis XIV etait un homme pieux tellement qu il fit construire sa chapelle au chateau , Il pouvait assister a la messe depuis ses appartements ! Je ne comprends guere les arguments montrant J Cesar debauche, aimant les femmmes les bijoux etc . il n est pas si different de tant de personnages qui ont dessiné l histoire .Je ne vous ferai pas l affront de vous demander d ou vient cette expression « Dieu reconnaîtra les siens » . . 
      La victoire des Gaulles servit a Cesar a franchir la transalpine et a affirme son tiitre « Imperator ». 
       


  • Christian Labrune Christian Labrune 10 avril 2019 12:34

    C’est précisément à Jules César que je pensais, ce matin, en découvrant le résultat des élections en Israël et la victoire de Netanyahou. Quel sacré bonhomme ! Chaque siècle en produit deux ou trois de ce calibre. Pas plus.


    • mmbbb 10 avril 2019 18:41

      @Christian Labrune il est vrai que si Nasser avait ete un Cesar , nous aurions connu une autre histoire 


  • rogal 10 avril 2019 13:09

    Fortune et courage : bien. À rapprocher du fortune et vertu de Machiavel.

     

    Pour l’auteur, les textes de César sont-ils véridiques ?


  • Rantanplan super ranger 11 avril 2019 09:31

    Fortuna, ou Fortune en français, était une divinité italique allégorique de la chance. Son nom dérive du latin fors qui signifie « sort ».

    Rien à voir avec la richesse matérielle qui n’en est qu’une conséquence possible.

    Croire à la « bonne fortune », c’est être convancu d’^tre le préféré des dieux et donc supérieur aux autres hommes.

    César n’était pas « objectif », mais « cynique ».


  • Rinbeau Rinbeau 14 avril 2019 12:16

    les seules sources de la guerre des gaules dont on dispose, « et encore, j’aimerais bien les voir » sont soi-disant des copies écrites par des moines copistes au 9ème siècle. Soit grosso merdo 900 ans après les faits supposés.

    HYPOTHESES : 

    • Les moines copistes sont autonomes et ne font que transcrire littéralement ce qu’ils ont sous les yeux. Comment peut-on imaginer que le Latin, comme toutes les langues n’ait pas évolué au fil du temps ? Ces copistes sont donc confrontés à des mots qui leurs sont inconnus ! On peut donc imaginer le nombre d’erreurs que cela génère ! D’autant plus qu’ils étaient copiés à partir de copies certainement, où s’étaient déjà glissées des erreurs de transcriptions.
    • Les moines copistes font ce travail sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Il est très probable qu’on leur demande un travail d’interprétation qui assure la continuité historique d’évènements qui légitiment l’existence et la domination du système dans lequel ils vivent. Combien dans ce cas là de réécritures d’un texte original ont elles été effectué ? Sans parler de la part latine qu’ils ne comprennent plus !
    • Les moines copistes sont des romanciers qui inventent à partir d’histoires anciennes. Avec où sans influence de leur hiérarchie.

    Ajoutons les doutes que nous pouvons assurément avoir sur la chronologie d’un seul homme, aussi savant pour l’époque qu’ il soit, SCALIGER !

    Et à ce stade, que dire des traductions successives de ces copies de copies.. Et de leurs interprétations ! 

    Oui, Le DOUTE est plus que légitime à mon avis, pour tout ce qui relève de l’histoire ancienne.


    • RageAgainst RageAgainst 19 juillet 2019 14:29

      @Rinbea

      les seules sources de la guerre des gaules dont on dispose, « et encore, j’aimerais bien les voir » sont soi-disant des copies écrites par des moines copistes au 9ème siècle. Soit grosso merdo 900 ans après les faits supposés.

      soit-disant ? il y a eu depuis l’original des copies de copies de copies (voir la bibliothèque d’alexandrie), certes, mais un auteur aussi prestigieux que César en occident (les empereurs romains et byzantins et d’autres ont repris son nom comme titre, voir le kaiser, tsar), et dont Charlemagne se proclame l’héritier en réinstaurant l’empire d’occident, font que les copistes n’ont aucun intérêt à travestir le texte (pour quelle raison d’ailleurs le ferait-ils ?). C’est méconnaitre le rôle de centre culturel que les abbayes représentaient à cette époque, et la diffusion du savoir lors de la renaissance carolingienne.
      Le plus ancien manuscrit, le MS. Amsterdam 73, intitulé De Bello Gallico, aurait été rédigé par les moines copistes de l’abbaye de Fleury dès cette époque. Une seconde famille de manuscrits incluant les commentaires et des écrits relatifs à ces campagnes militaires est le MS Paris lat. 3864, rédigés sans doute au scriptorium de l’abbaye de Corbie vers la même époque (source : wikipedia)

      Les moines copistes sont autonomes et ne font que transcrire littéralement ce qu’ils ont sous les yeux. Comment peut-on imaginer que le Latin, comme toutes les langues n’ait pas évolué au fil du temps ? Ces copistes sont donc confrontés à des mots qui leurs sont inconnus ! On peut donc imaginer le nombre d’erreurs que cela génère ! D’autant plus qu’ils étaient copiés à partir de copies certainement, où s’étaient déjà glissées des erreurs de transcriptions.


      Le latin des textes de césar et de cicéron ont été écrit en latin classique, et servent encore aujourd’hui de référence. tu crois que les moines copistes allaient insérer leur latin de cuisine dans ce monument littéraire ??? Encore aujourdhui ces textes servent de latin de référence

      Les moines copistes font ce travail sous la direction de la hiérarchie ecclésiastique. Il est très probable qu’on leur demande un travail d’interprétation qui assure la continuité historique d’évènements qui légitiment l’existence et la domination du système dans lequel ils vivent. Combien dans ce cas là de réécritures d’un texte original ont elles été effectué ? Sans parler de la part latine qu’ils ne comprennent plus !

      un travail d’interprétation pour quoi faire ? ce n’est pas la Franciade !!! les gaulois sont présentés comme des êtres semi-civilisés contrairement aux germains, or d’où vient Karolus magnus et les Francs, de Germanie. si ça ce n’est pas une preuve de la non réécriture du Bello Gallico !!!

      Les moines copistes sont des romanciers qui inventent à partir d’histoires anciennes. Avec où sans influence de leur hiérarchie.

      Lorsque les moines inventent des histoires ou se mêlent de rectifier les récits on le sent tout de suite par les anachronismes qui fleurissent (exemple la Franciade où les francs ont pour ancêtres les...Troyens, rescapés de la destruction d’Ilion !!!). où sont les anachronismes dans le De bello gallico ?

      Ajoutons les doutes que nous pouvons assurément avoir sur la chronologie d’un seul homme, aussi savant pour l’époque qu’ il soit, SCALIGER !

       Scalinger (1540-1609) est la bête noire des récentistes comme toi, mais on se demande pourquoi ?! Il a simplement émis une nouvelle façon de faire de la chronologie : avant lui l’histoire n’est celle que des grecs et des romains, avec celle du peuple juif en partie plus ancienne. Il a émis l’idée d’étudier aussi l’histoire des perses, des babyloniens, des egyptiens, périodes qui étaient négligées ou étant incluse dans l’histoire sainte. Il fut l’un des rares à faire une critique comparative des récits historiques et des fragments de l’histoire de ces peuples, avec leurs systèmes de chronologie propres, et à rectifier des erreurs de chronologie en s’intéressant à l’histoire de l’astonomie. Il utilisa pour cela la « période julienne », en hommage à son père : il numerota chaque jour de lannée depuis le 1er janvier de l’an 4372 avant-JC (aujourd’hui le 19 juillet 2019 est le« jour julien » 2 458 684). Il publia tous ses travaux dans son Thesaurus temporum en 1606 où il compila tous les faits connus dans la littérature grecque et latine.
      ou est la grande conspiration jésuite des recentistes ? c’est risible d’autant plus que Scalinger est protestant !!! on imagine mal les jésuites aller trafiquer les documents hollandais, anglais et encore moins russes !!!


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