mercredi 29 septembre 2021 - par suispersonne

L’agriculture industrielle est l’ennemi mortel des agriculteurs

La proportion réelle d’agriculteurs coincés dans un système industriel est proche de 95 %.

Parmi eux, ceux qui tiennent le coup sont obligés de s’agrandir.

Les suicides, ou les liquidations judiciaires de leurs voisins sont toujours une opportunité de le faire.

Les subventions à l’hectare contribuent au système.

Ceux qui aimeraient retrouver une certaine harmonie dans leur travail, et dans la vie que ce travail leur autorise, sont coincés par leurs dettes.

Impossible d’y échapper, sauf à nationaliser le Crédit Agricole.

Puis créer un fonds de soutien aux transformations bénéfiques des modes de production agricole.

La production agricole doit utiliser des sols vivants

La biologie des sols est méconnue.

L’agriculture industrielle, comprenant la funeste pratique des labours, détruit rapidement toute vie dans les sols malmenés.

 

Un sol naturellement fertile ne se laboure pas.

Le couvert végétal permanent contribue à une production naturelle d’humus.

Il comporte une prolifération harmonieuse

 

  • de nombreuses espèces de champignons, avec des réseaux immenses,

  • d’une interconnexion à longue distance des racines des arbres,

  • de multiples espèces de bactéries,

  • d’insectes et d’animaux,

  • qui contribuent tous aux cycles des plantes cultivées.

 

Retrouver des sols vivants est possible, rapidement, en travaillant la permaculture (couverture permanente des sols cultivés).

 

Les rendements accessibles deviennent très supérieurs si on abandonne les traitements chimiques des maladies et des agressions : il est normal que certains plants meurent, les survivants produisent bien davantage (cf Fukuoka : La révolution d’un seul brin de paille), et la lutte contre les parasites est à repenser, voire à abandonner.

 

Pour commencer la revitalisation d’un sol dégradé, il est nécessaire de multiplier la production des champignons qui consomment la cellulose, en déposant ou enfouissant légèrement du bois raméal fragmenté, ou n’importe quelle découpe ligneuse désagrégée mécaniquement (ronces, ...) : processus aérobie qui peut causer une faim d’azote les premiers mois.

Puis recouvrir avec des tontes.

Puis faire des semis directs en place sans labour, en choisissant des associations bénéfiques de cultures (ex courges + maïs).

 

Certains sols extraordinairement fertiles, sur des profondeurs hallucinantes (2m …), ont été découverts en Amazonie, au milieu de sols tropicaux délavés et stériles (« terra preta »). La présence de charbon de bois et de divers débris alimentaires et poteries a été décelée. Les recherches ne sont pas terminées.



20 réactions


  • sylvain sylvain 29 septembre 2021 21:47

    agriculteur ne veut plus dire grand chose tant cela recouvre des situations différentes, tant au niveau de leur rapport au métier et au vivant qu’au niveau de leurs revenus et patrimoine.

    Chez les gros agri, qui ont en général pris tot le mouvement de l’industrialisation il existe une bonne proportion de personnes qu’on peu qualifier de riches Surtout au niveau partimoine, mais aussi revenu. La plupart des gros agris de chez moi essaient de gagner moins d’argent pour ne pas être au réel et payer trop d’impots. la plupart roulent dans des SUV a 40000. Ils préfèrent généralement les machines au sol et voient la terre comme un capital, même si ce n’est pas systématique. Ils sont le fruit de 60 ans de sélection

    Il y a aussi tout un tas de nouveaux paysans qui cherchent avant tout un sens et un contact avc la nature. En général ils galèrent grave, n’ont pas de patrimoine et peu de revenus. Ils ne s’intègrent pas au système industriel, qui d’ailleurs le leur rend bien

    Entre ces deux populations ( il en existe évidemment d’autres, certains ne rentrent dans aucune case) il y a généralement peu de rapoort et peu de compréhension, voir du mépris.

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  • Clark Kent Docteur Faustroll 30 septembre 2021 08:28

    On ne peut pas dissocier l’agriculture du système économique global dans lequel elle s’inscrit.

    Oui, ce secteur de production est devenu une industrie, mais comme l’industrie métallurgique, chimique ou textile, on ne peut pas mettre en cause les techniques sans s’interroger sur les finalités de la rece=heche d’un rendement optimum : ce n’est pas pour satisfaire les besoins de l’humanité, mais pour augementer indéfiniment les taux de profits.


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 septembre 2021 08:47

    « L’industrie est la cause de toute laideur » Oscar Wilde
     

    « La pente naturelle de la machine consiste à rendre impossible toute vie humaine authentique » George Orwell


  • I.A. 30 septembre 2021 09:16

    L’agriculture industrielle est surtout l’ennemie de la biodiversité de la nature.

    Ceux qui font de l’agriculture industrielle sont des chefs d’entreprise, pas des agriculteurs.

    Toute personne qui prétend faire de l’agriculture de nos jours devrait avoir un minimum de bagage en agronomie. Sinon, autant prendre des hommes d’affaires, qui vont saloper flore et faune pour faire un max de profit, avant de changer d’activité...


  • saint louis 30 septembre 2021 09:43

    Quand ont constate que la plupart des agriculteurs et éleveurs ne consomment pas les produits qu’ils vendent, car ils savent le danger des traitements utilisés pour leurs élaboration forcé.

    Depuis ce constat je suis passé au bio exclusivement acheté chez les tout petits producteurs locaux


  • ETTORE ETTORE 30 septembre 2021 14:32

    La version industrielle de l’agriculture.....Conduit à des insanités.... Soit !

    Mais....

    On constate actuellement une baisse drastique du prix d’achat du lait bio ;

    Au point qu’une côte part de ce lait « BIO » est tarifée au même prix que le

    « lait d’étable » traditionnel.....

    Donc, la version écologique de l’agriculture ....Conduit à des insatisfactions !

    Alors quel terrain exploiter ?


  • zygzornifle zygzornifle 30 septembre 2021 14:40

    Empoisonnement en bande organisée, les cocolos chougnent pour le co² et les SUV mais la c’est l’UE et tous ses députés achetés qui mènent la danse .... 


  • Durand Durand 30 septembre 2021 16:51

    L’article 39 du traité FUE fixe les objectifs spécifiques de la PAC. Il s’agit d’ « accroître la productivité de l’agriculture en développant le progrès technique et en assurant un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d’œuvre ; » (dans le texte).


    La PAC promeut clairement une agriculture intensive et industrielle. Pour en sortir, il faut des méthodes de production différentes – on les a déjà – et une inversion de l’exode rural car des méthodes moins intensives nécessitent certainement moins de phytosanitaire mais plus de main d’œuvre, que ce soit pour produire ou commercialiser.

    Mais avant tout, il faut sortir de la PAC et donc de l’UE, comme les Britanniques, qui décident désormais eux-mêmes de leur politique agricole.


    ..





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  • fcpgismo fcpgismo 30 septembre 2021 20:23

    La FNSEA est depuis ces débuts un organe de destruction de la paysannerie Française, les structures agricoles sont phagocytées par ce parasite, pour percevoir la dotation jeune agriculteur il faut impérativement adhérer à ces morpions destructeurs. 


  • wagos wagos 30 septembre 2021 23:17

    « Un sol naturellement fertile ne se laboure pas. »..

    Allons donc ! les oiseaux vont se charger de bouffer les graines en moins de deux !

    Je suis ex-campagnard....un sol se retourne pour s’aérer, ensuite on le herse pour briser les mottes , on passe le rouleau , on passe le semoir, on herse à nouveau et on repasse le rouleau ensuite ..


    • suispersonne 1er octobre 2021 08:19

      @wagos
      votre réaction est compréhensible
      pouvez vous envisager une seconde que vous faites erreur ?
      que des oiseaux déterrent des semis est un argument dérisoire
      les pratiques que vous répétez sont néfastes, et produisent dans les jardins les mêmes résultats que l’agriculture industrielle
      les bénéfices du respect de la vie dans le sol leur sont infiniment supérieurs, non seulement en quantité, mais surtout en qualité
      les qualités organoleptiques des productions agricoles ont dramatiquement chuté depuis les années 50 (ceci est fondé sur des études scientifiques : une dizaine d’études scientifiques récentes (que les partisans de l’ « exploitation » agricole passent sous silence) ont démontré une dégringolade désastreuse de la concentration en nutriments dans toutes les productions agricoles industrielles
      la pauvreté nutritionnelle est un résultat inévitable de l’impasse de l’agriculture industrielle

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    • wagos wagos 1er octobre 2021 09:59

      @suispersonne

      Depuis des millénaires , on retourne la terre avant les semis, et là, vous me parlez de culture industrielle et d’études à la gomme , allant à l’envers d’un bon sens évident ..

      En réalité, vous ne faites que répéter les âneries colportées pas des pseudo-scientifiques anonymes , genre gourous ou marchands de poudre de perlinpinpin .

      Passez moi ce respect de la vie , des jardins et des bacs à fleurs , nutriments poils aux dents...

      Quant au ton condescendant que vous employez, je vous prie de croire que je ne suis pas l’attardé auquel vous semblez vous adresser ! 


    • John John 1er octobre 2021 10:29

      Wagos salut !

      "un sol se retourne pour s’aérer, ensuite on le herse pour briser les mottes , on passe le rouleau , on passe le semoir, on herse à nouveau et on repasse le rouleau ensuite .."

      Comme je te le disais l’autre jour le monde a changé ... Maintenant après un labour on sème direct ... On utilise ce que l’on appelle un combiné (souvent herse rotative plus semoir) ... Ensuite on peu rouler avec un cultipacker ... Dans le temps on roulait même le blé et l’orge après qu’ils soient nés ... On utilisait un rouleau plat souvent fait de rondin de bois ...


    • suispersonne 1er octobre 2021 13:30

      @wagos
      votre sentiment de subir de la condescendance n’est pas voulu par mes propos
      vous faites partie de l’immense majorité des humains, convaincus par l’ancienneté des techniques de labour, qui vous paraissent impossibles à remettre en cause
      et pourtant ...
      mon opinion minoritaire serait de facto disqualifiée ?
      vous jugements péremptoires, en revanche, vous appartiennent entièrement et ne me concernent en rien
      je suis très sérieux, avec des convictions soumises en permanence à vérification ou déconstruction, mais je ne me prends pas au sérieux
      je sais bien qu’exprimer une opinion mérite la contradiction, seule susceptible de démontrer une erreur ce n’est pas ce que vous avez fait, vous avez le droit d’essayer encore


    • John John 1er octobre 2021 14:01

      Suispersonne salut !

      « https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20150126.RUE7557/une-pomme-de-1950-equivaut-a-100-pommes-d-aujourd-hui.html »

      Oui ... Et où est le rapport avec le labour ?

      Mode charrue avant les bœufs là ... 


    • suispersonne 1er octobre 2021 14:24

      @John
      le labour fait partie des pratiques agricoles néfastes
      leur conséquence est une perte de qualité de toutes les productions (un autre article a été soumis à la modération) parce que les sols sont vite dépourvus de toute qualité, ce qui oblige les rotations, les engrais apportés, les traitements anti vie
      la simplification abusive due à liebig au 19è, qui continue à faire croire à la seule nécessité d’apports NPK « équilibrés », conduit même à valoriser l’hydroponie, contresens majeur de productions végétales sans goût et sans bénéfice pour la santé


  • zygzornifle zygzornifle 1er octobre 2021 09:34

    La vie est une ennemie mortelle, on n’y survit pas .... 


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