vendredi 24 mars 2006 - par samuel-frédéric servière

L’EHESS saccagée !

Alors que les étudiants anti-CPE réclament des lieux de réunion, l’EHESS, qui leur ouvre ses portes, est sauvagement saccagée. Ces dérives portent un coup sévère à la légitimité de la contestation, et posent la question des règles entourant le mode de protestation estudiantin.

Plutôt que de célébrer cette anonyme Journée de la Francophonie, en ce lundi 20 mars, la direction de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS, école réservée aux chercheurs, aux étudiants de troisième cycle et de doctorat) avait décidé de laisser ses portes ouvertes pour permettre l’organisation d’une assemblée générale. Celle-ci devait déterminer du blocage ou non de l’institution. Dans le contexte actuel de fermeture partielle ou totale d’universités, ce geste d’ouverture est d’autant plus louable que les jeunes manifestants se plaignent justement de n’avoir pas assez de lieux de réunion.

Cependant, tous les étudiants n’appartenaient pas à l’école qui a vu passer Fernand Braudel en ses murs. Des éléments Autonomes (anarchistes) s’étant infiltrés parmi les étudiants de l’établissement sont parvenus à devenir majoritaires lors de l’assemblée générale, et le bouclage des lieux fut approuvé.

Pendant trois jours consécutifs, l’EHESS, sise boulevard Raspail dans le centre de Paris, sera la proie d’un incroyable pillage et d’une dégradation systématique du matériel d’enseignement. Un quartier général est établi au quatrième étage pour diriger les opérations de saccage. Les locaux sont allégrement recouverts de tags, et le mobilier, brisé. Les Autonomes élisent domicile dans le bâtiment : repas sur place, allumage de feux avec les meubles dans la cour, bouchage avec des plaques de bois des ouvertures de l’entresol. Surtout, ils détruisent le matériel informatique, outil de travail et d’archivage, d’une précieuse valeur.

C’est en vain que, deux jours durant, la directrice de l’établissement, Madame Danièle Hervieu-Léger, demande l’intervention de la police... sans résultat apparent. Les 200 anarchistes tiennent la place, et de guerre lasse, contraignent la direction à employer une société de sécurité privée, afin d’assurer l’évacuation de son personnel. L’état des locaux est tel qu’un chargé de recherches évoque une possible réouverture de l’établissement à ses élèves pour la mi-mai, ce qui signifie la fin d’année universitaire 2006 !

Au regard de ce gâchis matériel, universitaire et financier, il convient d’apprécier comme il se doit l’ampleur des débordements et l’inactivité des pouvoirs publics, qui sont patentes.

Revenons cependant à la source de la mobilisation. Le cœur d’un mouvement protestataire étudiant se situe dans l’assemblée générale, où l’élève va pouvoir s’exprimer. Sauf qu’il existe un véritable problème démocratique dans ces assemblées [cf. l’article d’Adrien L. ], qui est à la source de débordements et dérives. Il n’y a aucune règle identifiable et claire de participation. N’importe qui peut y siéger, étudiant ou pas, y compris les personnes extérieures à l’université. Y a-t-il des procédures de vote ? L’on pourrait s’attendre à des votes à bulletins secrets, ce qui suppose un recensement des électeurs, donc un quorum, permettant de définir le seuil d’une majorité (simple, absolue, qualifiée). Ces principes, pourtant acquis et appliqués aussi bien lors d’élections générales que pour les anecdotiques élections de délégués de classe à l’école primaire, sont ignorés lors d’assemblée générale. Pis, le vote est à main levée, et surtout contradictoire, ainsi se prononcent d’abord les opposants, puis les abstentionnistes, le solde étant considéré comme favorable à la mesure soumise au vote. La définition et la mise en place de règles démocratiques permettrait d’écarter les éléments allogènes, ne serait-ce qu’en raison du recensement et du quorum. Le premier avantage est de préserver un mouvement estudiantin pur et légitime, face aux récupérations et infiltrations qui nuisent à sa crédibilité. Instituer ensuite une assemblée générale par UFR changerait le rapport à la grève et serait en adéquation avec la participation aux élections universitaires marquées d’ailleurs par un affligeant taux de participation (5 % au Crous, 14 % au CA, 6 % au Cevu, cf. rapport du CIDEM).

Mais aujourd’hui, du fait de l’absence de règle démocratique lors des assemblées générales, et de leur infiltration par des éléments anarchistes- à l’instar de celle qui a eu lieu à l’EHESS-, la violence gagne le mouvement anti-CPE bien que la plupart de manifestants soient pacifiques. Le détournement par la violence est désormais bien présent, et des éléments radicaux s’attaquent aux centres d’enseignements eux-mêmes et à leur figure emblématique en particulier.

La Sorbonne a été prise : tout un symbole. Après elle, les institutions privées d’enseignement ? Science po, voisine de l’EHESS, n’a qu’à bien se tenir. Car la volonté de frapper de façon emblématique est forte : l’EHESS a été investie, alors que l’Alliance française adjacente a été épargnée. Faut-il y voir une action préméditée ? En tous cas, les cibles sont médiatiquement profitables.



70 réactions


  • julien (---.---.123.107) 24 mars 2006 12:54

    c’est quand même un peu gros de la part de la directrice d’autoriser la tenue d’une ag, puis suite à la décision d’appeler la police pour faire évacuer les lieux.

    On peut penser que la directrice à jouer avec le feu, et pour le malheur de l’ehess, s’est brûlée.


    • MaitreVodKa (---.---.129.224) 25 mars 2006 00:48

      Tout a fait la pauvre a eu le malheur de faire confiance aux etudiants qu’elle considerait comme responsables (des thesards quand meme). Elle a eu tort et elle pleure (et les etudiants pas grevistes avec).

      UNEF se plaignait que l’on recoit les grands a part et les « enfants » au ministere de l’education.... peut-etre a-t’elle raison ?


  • Nico (---.---.224.226) 24 mars 2006 14:04

    C’est tout à fait désolant, et comme vous le dites, perdant pour tout le monde. A de très rares exceptions près, les syndicats ne détruisent pas leur outil de production, quel qu’il soit.

    L’infiltration est malheureusement un sport prisé par les extrêmistes de tout poil. Il semble avéré que les occupants ne soient ni étudiants ni syndicalistes mais plutôt des membres de groupuscules anarchistes. A mon sens, ils ne valent pas mieux que les ultralibéraux que le mouvement anti-CPE brocarde. L’anarchisme comme l’ultralibéralisme, c’est la loi du plus fort...


    • Gio (---.---.82.100) 26 mars 2006 18:41

      Oh que c’est tendencieux !

      « l’infiltration est un sport prisé par les anarchistes ... » mais QUI se laisse infiltrer si ce n’est les complices de l’Unef !!!

      Et vous voudriez vous plaindre ?


    • Nico (---.---.224.226) 27 mars 2006 09:15

      A tendancieux, tendancieux et demi ! Des éléments factuels de ce que vous avancez !


  • monteno (---.---.179.94) 24 mars 2006 14:04

    Votre article démontre deux choses !

    Nous (et les étudiants français), ne sommes pas prèts pour pratiquer une démocratie directe, nous ne sommes pas encore assez civilisés pour cela ; c’est sans doute pourquoi on a inventé le système de la démocratie représentative.

    La directrice de l’EHESS n’était pas compétente pour présider aux destinées d’un établissement comme l’EHESS ! Elle a peut-être de grandes compétences scientifiques, mais elle a montré beaucoup de naïveté , de légèreté dans sa décision d’ouvrir son établissement à tout un chacun pour y abriter une AG ! Comment choisit-on le président ou le directeur de l’EHESS ? Qui le nomme ?

    Tout titulaire d’un poste de direction est responsable des conséquences de ses décisions : Villepin doit assumer les conséquences du CPE , de même la directrice de l’EHESS doit assumer la responsabilité de ce saccage, conséquence directe de sa décision...Ellle devrait en tirere les conséquence et remettre sa démission !

    Bien entendu je trouve regettable et lamentable ce qui s’est passsé !

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    • Gwen (---.---.136.247) 25 mars 2006 14:51

      C’est article est intéressant et met en valeur les limites du mouvement actuel et les débordements qu’il engendre. A propos de la remarque sur le manque de civilisation qui ferait de nous des êtres trop immatures pour une démocratie directe : la question de la démocratie directe dans un pays aussi peuplé que le nôtre, dans une société aussi complexe, où les décisions doivent être rapides,intelligentes (ou plus exactement adaptées) n’a pas grand sens. Comme le disait Raymond Aron , mettre en place une démocratie directe dans une société comme la nôtre serait absurde et conduirait à mettre en place des moyens organisationnels dignes des plus grandes dictatures.


    • monteno (---.---.179.94) 30 mars 2006 10:24

      Oui Gwen, je partage ce que tu écris...Je ne l’ai sans doute pas dit aussi clairement que toi en m’abritant derrière un humour qui se voulait un détachement au deuxième degrés...Je pense aussi que la démocratie représentative , malgré ses défauts, c’est pas mal... et que notre société est trop complexe ( et nos concitoyens trop peu civilisés) pour envisager une démocratie directe. En fait je voulais commenter l’echec de nombreuses AG en les comparant à des tentatives de démocratie directe faites par des étudiants trop peu civilisés et trop amateurs pour y réussir....


  • beb (---.---.3.126) 24 mars 2006 14:22

    Bonjour,

    Il semble que ton article soit un nouvel indice (je dirai pas preuve, mais je le penserai tout bas...) laissant supposer que cette attitude de « non-intervention » soit la position choisie par notre gouvernement. En effet, je ne comprends pas vraiment comment c’est possible de manquer de flics et de gendarmes alors que notre cher Sarko en met de partout. En fait, et cela n’engage que moi, je suis convaincu que cette stratégie est définie depuis le haut commandemment de notre gouvernement. C’est un des bons moyens pour laisser pourrir la situation... « Si jamais un bande de casseur ou autres discréditent le mouvement, autant les laisser un peu faire et ensuite crier à l’insécurité !!! » (ça vous rappelle rien tout ça... smiley Ça fait d’une pierre deux coups, les élections ne sont pas si loin que ça, il va falloir s’attendre à une jolie et insinueuse propagande...

    Et puis en dernier lieu, je voulais te demander Samuel-Fredéric, pourquoi tu utilises (et ce à plusieurs reprises) le terme d’ « anarchiste » pour définir ces gens extérieurs qui ont semé le trouble. Ces gens ont ils revendiquer quelque chose d’anarchiste ? écrit des tags anarchistes ? où simplement foutu le bordel ? Parce que si c’est ce dernier cas, le terme d’anarchiste est loin de approprié à ces gens et ce qui porte alors à confusion.

    Cordialement,

    Pierre-André.

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    • Nicolas (---.---.200.155) 24 mars 2006 21:44

      Eh oui, Sarko a des élevages d’Anars qu’il lâche pendant les manifs, pour discréditer les gentils manifestants...


    • MaitreVodKa (---.---.129.224) 25 mars 2006 00:51

      Je vote droite et Sarko, donc je ne suis vraiment anti Sarko, mais la meme moi j’ai sentiment qu’il fait expres pour pourrir la situation et emmerder Villepin, tout en se frottant les mains. Par contre la il a senti que le non interventionnisme de la police ca fait pas glop, il va donc taper...


  • bozzz (---.---.74.43) 24 mars 2006 14:33

    Bonjour tout le monde, juste pour préciser : un étudiant de doctorat est un étudiant de troisième cycle donc pas la peine de le rajouter !


  • eric (---.---.180.37) 24 mars 2006 15:19

    Comme toujours,les jeunes sont manipulés par la gauche,les extremistes staliniens et ceux qui croient que le grand soir est arrivé en France. Le problème,c’est que nous sommes le risée du monde et que les jeunes chinois se fouttent pas mal de l’unef et des bébés de la FIDL. Allez au boulot les enfants ,la récréation est terminée !


    • (---.---.28.242) 24 mars 2006 19:58

      Je rajouterai que les americains, les anglais, les allemands, les indiens aussi se fouttent pas mal de l’Unef et de la Fidl.

      A propos de la Fidl, il faudrait qu’on m’explique comment un gamin de 17 ans peut avoir une opinion objective sur la gestion du chomage...


    • Gil (---.---.93.79) 25 mars 2006 13:40

      Alors là, fidl ou pas, si on a plus le droit d’avoir une opinion au seul prétexte qu’on a 17 ans, c’est plus la France, c’est l’URSS...


    • Gil (---.---.93.79) 25 mars 2006 13:48

      Comme d’habitude, toutes sortes d’interprètations des faits sont dans l’air avant même les résultats d’une quelconque enquête.

      Qui a saccagé ? On n’en sait rien. Dans quel(s) but(s) ? On n’en sait rien. Les casseurs étaient-ils manipulés ? On n’en sait rien.

      La seule chose qui est certaine par contre, c’est que c’est encore la collectivité qui va payer tout ou partie des dégats...


    • aigritude (---.---.24.107) 25 mars 2006 14:20

      Tout a fait d’accord Gil. On tire les conclusions sans même savoir ce qu’il se passe. C’est cool de faire coller la réalité à ses idées. On est sur de pas se tromper comme ça. Bon, on réécrit l’histoire, mais c’est pas grave, parce que c’est notre histoire rien ka nous et on pourra la raconter à tout le monde !


    • olivier (---.---.229.136) 27 mars 2006 10:09

      Il est clairement impossible a 17 ans de savoir ce qu’est le monde du travail. Et ca n’a rien a voir avec l’URSS, c’est simplement parce qu’on a pas d’experience dans ce domaine. Sans experience pratique du monde du travail, a 17 ans on voit le monde du travail comme il est presenté au journal de 20h et comme l’entourage familiale le presente. Si tu n’es pas d’accord et que tu consideres qu’il n’y a pas besoin d’experience pour se forger un avis solide alors vote donc pour un jeune de 18 ans aux prochaines elections. Ca serait une experience enrichissante smiley


    • christiane (---.---.0.178) 28 mars 2006 18:03

      bonjour, Certes le oula jeune de 17 ans ne connait pas le monde du travail mais il entend infos ou amis ou parents ou au lycéens ou enseignants qui l’évoquent. Crois tu que certains qui nous gouvernent le connaissent mieux eux qui parfois ne s’y sont jamais frottés. De plus il est à noter que nous pouvons connaitre un monde « certes par les livres et échanges et formation »sans y entrer" je peux comprendre le monde des prisonniers, des délinquants, des handicapés et autres....


  • vaness (---.---.209.155) 24 mars 2006 15:27

    Contre les casseurs dans ces manif :

    http://anti-casseurs.skyblog.com/


  • (---.---.32.15) 24 mars 2006 15:39

    Je trouve que cette directrice a un sacre culot tout de meme de faire appel a la police. Si elle aime a etre le cheval de Troie dans son etablissement, qu’elle assume jusqu’au bout.

    La police a deja assez a faire ailleurs. Je prefere qu’ils passent leur temps a proteger les vitrines des petits commercants qu’a reparer la faute d’une directrice irresponsable.


  • Phil (---.---.57.115) 24 mars 2006 15:49

    L’article reflète très correctement le déroulement des faits, dont, en tant qu’étudiant de l’EHESS, j’ai été partiellement témoin. L’Ecole a en effet été l’objet d’une petite « opération », de type quasiment militaire, menée par des personnes extérieures. Lundi après-midi et soir, ces gens sont arrivés, de plus en plus nombreux, avec « des vivres » comme pour tenir un siège. Un lecteur émet des doutes sur la dénomination d’anarchiste : je le renvoie aux articles parus dans la presse depuis hier, ainsi qu’au site http://infoblog.samizdat.net/2006/03/23/appel-de-lehess-occupee/ Les pilleurs se dénomment eux-mêmes « autonomes », et ont couvert les murs de slogans du genre « MORT À LA DÉMOCRATIE ». Quant au lecteur qui s’en prend à Mme Hervieu-Léger, il me semble un peu... léger. Avoir cru à la possibilité du dialogue n’était pas une absurdité, et personne, jusqu’à lundi soir, ne pouvait prévoir que les « autonomes » prendraient l’EHESS comme cible d’une action violente. La faute grave est celle du Ministère de l’Intérieur, qui n’a pas pris ses responsabilités face à un danger manifeste.


  • fishlord (---.---.3.77) 24 mars 2006 15:56

    Trois remarques, mis à part le fait que bien évidemment, l’attaque de l’EHESS est déplorable.

    1) Comment fais-tu pour savoir que ce sont des « anarchistes » ? J’ai plutôt l’impression que tu es de ceux qui emploient ce terme à tire-larigot, sans savoir ce que cela recoupe, comme une écrasante majorité en France aujourd’hui. Ce sont des casseurs, d’accord. Ils n’ont, pour l’instant, aucune revendication.

    2) Seuls les inconditionnels du « il n’y a qu’à », peuvent s’imaginer que la démocratie, ça peut s’improviser. Rien n’a jamais été démocratique dans les Facs. La démocratie, c’est l’établissement de règles communes, et la mise à disposition de moyens pour la mettre en place. C’est pour cela que ça foire lamentablement chaque fois que les pays occidentaux essayent de l’imposer sans moyens. il n’y a plus de moyens dans les Facs. les Facs sont aussi peuplées d’étudiants qui parfois savent à peine expliquer leurs idées tant l’enseignement qui leur a été prodigué depuis longtemps est une faillite totale. Ce que vous voulez, c’est des étudiants bien éduqués, bien organisés et rodés au fonctionnement démocratique, qui auraient ainsi légitimité pour revendiquer. Vos souhaits sont des illusions. Je voudrais bien que cela ne soit pas le cas, mais c’est une question de choix politique, qui n’a pas été fait depuis longtemps. Quand au manque de démocratie dans ces amphis, j’en reviens à ma considération de fond : ça ne s’improvise pas, particulièrement dans une société toute entière contaminée par un nombrilisme croissant. Je ne parierais pas d’ailleurs un penny sur une pratique plus démocratique si les commentateurs des articles d’AgoraVox devaient se réunir d’urgence et organiser une action publique. La démocratie est un travail de tous les jours, il faut s’y coltiner. Maladroitement, sans aucun soutien, ces étudiants essayent de le faire. C’est probablement pas terrible, mais il n’y a que dans vos rêves que ça pourrait se passer mieux. Ou dans la réalité si vous vous y engagiez. Cela dit, l’inaction de ce gouvernement, voire la manifeste stratégie de pourrissement porte ses fruits : ce sont ceux qui veulent faire bouger un gouvernement autiste, sclérosé, qui propose des réformes que l’on sait par avance inefficaces et « précarisantes », ceux qui essayent de s’organiser, qui sont dénoncés. Par ailleurs, commencer l’article sur le problème du saccage de l’EHESS et faire un rapprochement avec le manque de démocratie des AG est une méthode caractéristique des JT habituels, rapprocher deux sujets différents, l’un condamnable, et l’autre à condamner. J’espérais pas voir ça ici.

    3) je cite :

    « Car la volonté de frapper de façon emblématique est forte : l’EHESS a été investie, alors que l’Alliance française adjacente a été épargnée. Faut-il y voir une action préméditée ? En tous cas, les cibles sont médiatiquement profitables ».

    Actio préméditée, cible médiatiquement profitable. il y a un parfum de théorie du complot. Parfois, ces théories peuvent être intéressantes, voire justes. Mais il n’y a rien de pire quand on laisse planer des sous-entendus comme si tout le monde devait bien comrendre quelque chose. Si ce paragraphe n’est pas du verbiage, alors je voudrais bien savoir en quoi ces cibles sont plus « médiatiquement profitables » qu’autre chose, et à qui, et pour quelle raison. Pourquoi et pour qui. Sinon, pas bien d’intérêt.

    Enfin, je rebondis sur un commentaire de Monteno :

    « Nous (et les étudiants français), ne sommes pas prèts pour pratiquer une démocratie directe, nous ne sommes pas encore assez civilisés pour cela ; c’est sans doute pourquoi on a inventé le système de la démocratie représentative. »

    Encore une fois, la démocratie ne s’invente pas dans l’urgence. je le répèterai à outrance car visiblement ça ne vient pas souvent à l’esprit ici. Etre civilisé, c’est aussi placer avant toute chose, des notions d’éducation et de justice ; là encore, ça ne s’invente pas, encore moins dans une société où l’individualisme est roi et la solidarité suspecte. c’est pour cela que personnellement, je me sens civilisé ; ce « nous », ne me concerne pas. Néanmoins, dans l’ensemble, il est peut-être juste de dire que nous ne sommes pas assez civilisés. Qaund à la conclusion sur la démocratie représentative, c’est extrêmement léger si l’on se réfère un peu à l’histoire des idées politiques. C’est surtout une manière de justifier que le peuple est trop bête. Mais tant qu’aucun effort ne sera porté sur l’éducation et l’apprentissage des notions de citoyenneté et des idées politiques, tant qu’on l’incitera à conspuer chaque catégorie socio-professionnelle, à chaque fois que celle-ci revendique quelque chose, tant qu’on continue la politique de l’autruche, ce qui est le cas depuis si longtemps, alors, on ne sera pas civilisés. Ce qui arrange souvent les hommes politiques qui comme Villepin, peuvent se permettre de démanteler un droit du travail qu’ils avaient promis de ne pas toucher il y a six mois. Tout va bien et vive la démocratie représentative, la seule que nous méritions donc. Sauf qu’elle se meurt. J’ai hâte de voir vos idées pour la régénérer. J’en ai, comme beaucoup de gens, mais elles ne passent pas par la stigmatisation du peuple, catégorie par catégorie, et la sempiternelle lamentation sur le « refus de se réformer » des français. Elles passent par le référendum, une nouvelle constitution et l’inscription de principes qui primeraient sur les principes marchands. Je parie que le peuple serait d’accord pour se réformer dans ce cas. Il suffit (mais n’est-ce pas le principe de la démocratie ? ) que la majorité d’entre nous y trouve un intérêt. Mais d’autres idées risquent d’être mises en place avant les miennes ; j’ai hâte de voir à quel point elles fonctionneront bien.

    Fishlord.

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    • monteno (---.---.179.94) 24 mars 2006 17:33

      Je crois que nous disons en partie la même chose... Ma référence à la démocratie représentative était là pour rappeler toute l’éducation, l’organisation, l’expérience, la codification en procédures, nécéssaires au fonctionnement de nos assemblées : faire fonctionner un processus démocratique ne s’improvise pas, c’est un travail de professionnels qui a été long à règler ( plus ou moins bien !)...La démocratie directe peut aussi ressembler à ce l’article a décrit sur l’AG et le saccage de l’EHESS... Tu dis qu’il faudrait plus de formation , de préparation, etc...Que veux-tu, les faits sont têtus ( Lenin)... Les étudiants sont au jour j ce qu’ils sont, c’est à dire pas encore assez préparés( j’avais dit civilisés) pour la démocratie directe ; j’ai presqu’envie de dire qu’ils ne la méritent pas encore ! C’est pourquoi on leur demande , comme à tous les français d’élire des professionnels, les députés, encadrés par le règlement de l’Assemblée, pour légiférer. Ce n’est pas un système parfait, qui ne nous met pas à l’abri des dérappages ou même des échecs, mais c’est en moyenne sans doute mieux qu’un système de démocratie directe bordel avec des gens trop peu éduqués...

      Il y a un deuxième problème : qui a le droit de décider ce qu’on fait à l’EHESS ? Pourquoi limiter le vote aux seuls étudiants ? Qui finance l’EHESS : l’ensemble de la Nation, les étudiants n’étant au fond que des consommateurs libre de fréquenter ou non l’EHESS...

      Encore une fois, je n’exprime aucun mépris pour ce que tu nommes le peuple et dont je fais partie, seulement je m’interesse au monde tel qu’il est (je suis pragmatique comme Racine) et non pas au monde tel qu’il devrait être ( tu es peut-être utopiste comme Corneille)...

      Quant à l’incompétence de la directrice de l’EHESS à cette occasion, je ne reviens pas dessus, elle n’a sans doute pas été choisie pour ses qualités de manager, mais pour ses qualités de scientifique ; je dirai seulement qu’elle ne peut pas invoquer le fait que le monde soit méchant pour se disculper, elle a manifesté d’une part une impréparation ( a-t-elle établi d’avance, par exemple, un lien avec le commissariat) et d’autre part une erreur de jugement en croayany naïvement que tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil...Imaginez qu’au lieu de diriger l’EHESS, elle pilote l’avion qui vous emmène au-dessus de l’atlantique, vous êtes en droit d’attendre qu’elle soit compétente, trés compétente ds son job...surtout s’il y a de mauvaises conditions... Je terminerai par un clin d’oeil en forme de proverbe anglais : « Par beau temps, ma tante est un bon marin »... Smile ...

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  • Mourad (---.---.97.104) 24 mars 2006 16:22

    Un petit mot pour évoquer un certain écoeurement... « rationnel » !

    Honnêtement, les violence et les dégradations ne me choquent pas particulièrement.

    Une partie de la France, de son peuple et de sa jeunesse est à bout. Les dirigeants économiques et politiques doivent s’en rendre compte... violemment. Et la violence concrète des émeutes doit répondre à la violence symbolique des pouvoirs qui nous oppriment au quotidien.

    J’accepte donc la violence comme dernier recours et dernière expression face à la surdité des élites.

    Ce qui m’indigne, c’est l’objet de cette violence.

    L’EHESS est un établissement élitiste pour...presque tous. C’est une des rares « grandes écoles » ou grandes institution universitaire ouverte sans concours. L’EHESS recrute sur titre ou sur dossier et mêle avec succès étudiants de tous horizons sociaux.

    Bref, l’EHESS est presque un modèle d’université populaire de pointe qui s’ouvre à une réflexion sociale et intellectuelle disons...progressiste. On pourrait également parler de la Sorbonne qui est une université prestigieuse encore accessible à tous (malgré certes des différences en fonction des cursus...).

    S’attaquer aux fast-food, à la Bourse ou aux banques, symboles de précarité : pourquoi pas ? Le libéralisme et la patrons ne nous laissent pas le choix et nos vies sont détruites par ces gens-là...

    Mais s’attaquer aux fleurons démocratiques de l’enseignement, ça sent la manipulation ou la bêtise d’étudiants qui ne comprennent pas la beauté du mot « anarchie ».

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    • Gil (---.---.93.79) 26 mars 2006 23:30

      « les dégradations ne me choquent pas particulièrement ».

      C’est bien dommage, car la plupart des français ne sont pas riches, et pourtant, l’argent qu’il faudra dépenser pour les remises en état (celui des impots), ne pourra pas être investi ailleurs, là où il serait plus utile, comme dans le plan Borloo de relance du logement social...

      Moi aussi, je suis opposé au principe du CPE, pour autant je ne casse rien. Par contre, je saurai m’en souvenir au moment de voter pour les prochaines échéances !

      La démocratie, c’est pas la casse, c’est le VOTE !


    • Fred (---.---.155.75) 27 mars 2006 09:28

      La France se vante d’etre l’etat le plus social mais apparement ca ne suffit pas et les gens sont a bout. Je suis sur que la vie en Asie, Afrique, Amerique du Sud est beaucoup plus facile. Les Americains malgre la « precarite » de pouvoir perdre leur travail sont des gens tres optimistes par rapport a la vie.

      Accepter la violence comme dernier recours a la surdite des elites ??? A vous ecouter on vivrait dans un etat totalitaire, vous etes libre de vous creer une meilleure vie, libre d’entreprendre mais au lieu de ca vous vous plaignez dans votre coin en reportant la faute sur les autres.


  • Au Parvenu universitaire Madame Danièle Hervieu-Léger (---.---.43.89) 24 mars 2006 16:42

    J’avais eu pas plus que 13 ans & etait deja inscrit a l’Uni :Ayant participe comme Immatricule au seances aupres du Uni-Recteur souvent comme son adjoint d’un Senat d’une Universite avant 1968 il faut Vous rappeller qu’une ALMA MATER[IVY-League etc. & Sorbonne peut etre aussi ?] a eu une domaine du Droit sui generis et L’Etat exercait aucune fonction sur le CAMPUS UNIVERSITAIRE. Si Vous avez eu change ca - c’est degolasse de s’occupper avec plus et plus des Parvenu comme Vous - donc & alors Vous appellez memes des forces d’ordres d’une domaine exterritoriale et pas legale[point de vue 4o ans en avant]. C’est Vous, les Parvenus de La Sorbonne, a subir les consequences de Votre changement du Droit Universitaire Ancien, Madame Danièle Hervieu-Léger ! Dans Votre Ecole des Sciences Sociales et R&D aupres de La Sorbonne il faut pas loin chercher un example pourquoi la science ne fonctionne pas.


  • Aedan (---.---.9.70) 24 mars 2006 16:49

    Un article très intéressant qui met en relief l’inorganisation des AG.

    Il faudrait imposer le contrôle des personnes y participant, imposer la discipline au sein du lieu pour éviter les hurlements intempestifs, constituer un groupe d’étudiants s’occupant de la sécurité des lieux et de plus un vrai vote, anonyme mais qui serait plus long.

    Pourtant de telle mesures ont très peu de chances d’être mises en place du fait de l’esprit de la plupart des étudiants y siégeant qui appelerai cela de l’autoritarisme !

    Pour les manifs, chaque syndicats possède normalement des personnes préposés à la sécurité mais ces personnes ne suffisent parfois pas. C’est pour cela que la police doit être plus présente dans la manif sans pour autant faire la confusion casseur/manifestant.


  • saïd (---.---.235.100) 24 mars 2006 16:51

    Une précision sur cette évacuation : ce n’est pas la police qui est intervenu mais la sociologue des religions et directrice de l’EHESS à fait appel à une société de sécurité privée pour procéder à l’évacuation des occupants. Et Pourquoi pas faire appelle à des milices privées pendant qu’on y est. Je suis comme beaucoup écœuré par l’état dans lequel est l’EHESS mais ce type d’intervention c’est la porte ouverte à tout les dérapages. Depuis Hobbes, nous savons que le contrat sociale repose sur le monopole de la violence à l’Etat républicain. Pour une institution qui héberge le centre de recherche Raymond Aron c’est un comble. Où sont passés nos éminents philosophes politiques.


  • jean-pierre (---.---.24.122) 24 mars 2006 16:51

    Si j’ai bien compris, l’EHESS, c’est des spécialistes.

    Leur métier, c’est d’enseigner la société et ses mouvements.

    Ils font de longues études, participent à de nombreux congrès et leurs études sont financées par la collectivité.

    Mais ils regrettent et n’ont pas pu prévoir ce qui s’est passé.

    Pourtant, mais ils vont avoir du mal à le croire, l’anticipation du problème aurait été à la portée de n’importe qui possédant un outil de travail dont il a besoin pour vivre.

    En fait, au nom du « progressisme », ces individus jouent aux apprentis sorciers. Une fois dépassés par les évènements, ils comptent sur les autres pour payer et remettre de l’ordre. Pour un peu ils ne sont pas loin de faire un procès !!!

    Mais dans quel monde vivent-ils ? Qu’est ce qu’ils ont ? Pourquoi paie-t-on ces gens ?

    Le comportement de la direction et des profs de l’EHESS est irresponsable. Les destructions sont de leur faute (c’est ce qu’on appelle de la négligence) et relève d’une faute professionnelle grave.

    En tout cas cela le serait le cas dans n’importe quelle entreprise.

    En tant que contribuable (de mon coté, je passe mon temps à faire des chèques au nom du trésor public et des organismes sociaux, comme tous ceux qui ont leur affaire), et dans une démocratie digne de ce nom, je suis en droit d’attendre de l’Administration un comportement responsable, c’est dire des licenciements secs et des sanctions exemplaires.

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    • mada (---.---.99.107) 25 mars 2006 11:11

      il faut fermer l’ehess, ils mettent le feu, et crient à l’incendie, bref ce sont des pyromanes !

      de bon sociologues auraient prevus ce qui allait arriver !

      pourquoi payons nous ces gens ? que font ils ?


  • roro (---.---.121.167) 24 mars 2006 17:13

    • Alain (---.---.96.221) 24 mars 2006 19:29

      Au visionnage des photos deux choses me surprennent.
      - Le respect des documents et dossiers (sur de nombreuses photos les sales sont dévastées mais les dossier sur les étagères n’ont pas été touchés)
      - Les « autonomes » ne semblent pas manquer d’argent : parmi les différents détritus abandonnées on voit des grandes marques de l’agroalimentaire, mais pas de produits leader price.


    • Eric (---.---.96.221) 24 mars 2006 19:45

      Je préfère que cela soit arrive à l’ehess plutot qu’à des connerces du quartier.

      Enfin un organe de nos elites gauchisantes et démagogue a été touché par ce qu’il a lui meme promu (voir sujets de nombreuses thèses de l’EHESS).

      D’ailleurs les reflexes ne partent pas vite, il suffit de voir dans plusieurs témoignages ci dessus les tentatives pitoyables pour dédouaner les anarchistes. Comme si ces derniers étaient d’innocents petits enfants ou des créatures quasi divine (ce qui est drole pour un anarchiste).

      D’ailleurs peu importe qu’il s’agisse d’anarchistes, de casseurs ou de racailles, votre démagogie leur trouvera bien des circonstances atténuantes.

      Un seul regret, ce sont des gens comme moi qui déplorent votre idéologie et ne participent pas aux dégradation qui devront encore payer pour les dégâts.


    • D.A. (---.---.56.111) 25 mars 2006 14:09

      Vous croyez qu’ils ont commendé des pizzas ?


  • fishlord (---.---.3.77) 24 mars 2006 17:42

    jean-pierre,

    Vous êtes complètement fou, c’est pas possible d’entende ça . Quand on viendra tout casser chez vous, je serai le premier à dire que c’est de votre faute, qu’il faut pas vous plaindre après et de dénoncer le fait qu’on a jamais eu un jour l’idée de vous payer. Vous avez l’air d’ignorer complètement deux choses : 1) Dans l’administration, tout comme dans une entreprise, les initiatives privées ne sont généralement pas acceptées sans aval d’un supérieur, qui alors, devient le responsable. Ceux qui devraient être virés sont généralement ceux qui ont le pouvoir de « virer », ce qui rend la chose impossible.

    2) Il y a dans ce pays une institution appelée la Police, censée justement faire la police en lieu et place des citoyens eux-mêmes. Elle n’a pas réagi pendant trois jours.

    Une question, naïve : Etes-vous civilisé ?


    • jean-pierre (---.---.176.34) 24 mars 2006 19:57

      Fishlord,

      Ce n’est pas chez eux, c’est leur lieu de travail, et il appartient à l’état.

      Pour aller à l’essentiel, sur invitation de la direction et de certains profs, des individus sont entrés et ont tout saccagé.

      Ceux qui ont saccagé ont une responsabilité pénale.

      Ceux qui sont à l’origine de l’entrée des autres couillons sur les lieux sont responsables vis à vis de leur employeur.

      C’est la vie et c’est très simple.

      L’employeur doit les sanctionner à la hauteur de la gravité et des conséquences de la faute commise.

      Dans cette situation je trouve scandaleux que les salariés couplables n’assume pas et rejète la responsabilité sur autrui, la préfecture, la police si j’ai bien compris.

      Cette irresponsabilité affichée et sans complexe me conduit à souhaiter des sanctions exemplaires.

      C’est tout.

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  • seb (---.---.238.94) 24 mars 2006 19:59

    Ce saccage décridibilise encore plus la mobilisation qui de toute façon avait un caractère violent dès le départ. (en gllobalité) Je sais de quoi je parle, je suis étudiant salarié. Accuser la police à tout bout de champ devient lassant, ce qui c’est passé confirme que beaucoup sont irresponsables, irrespectueux. J’en ai marre de ce pays orgueilleux à tous points de vues. Le seul moyen que la France a toujours trouvé pour résoudre ses problèmes, c’est par la violence.


  • Marsupilami (---.---.221.144) 24 mars 2006 20:52

    C’est quoi, l’EHESS ?

    Un truc de glandeurs bourgeois qui singe la connaissance de ce qui se passe à l’extérieur de ce monde que seul la gauche-caviar devrait avoir le droit de décrypter selon une certaine petite doxa de merde.

    Hamarades des Hautes Hétudes Hociales, vous ne Hécoltez que ce que vous Havez semé : de la merdouille-vermine islamo-gauchiste qui vous détruit.

    De quoi vous plaignez-vous ?


    • Mosses (---.---.52.91) 24 mars 2006 21:07

      Les marsupiaux devraient retourner à leur nid douillet, ils nous éviteraient de lire de bien pauvres commentaires.


    • Marsupilami (---.---.221.144) 24 mars 2006 21:28

      Tu as tout faux.

      Je suis dans un régime libéral et indépendant. J’aurai une retraitre de merde que j’aurai libéralement et indépendamment choisie. Ce qui ne m’empêche nullement de me sentir solidaire de ceux qui ne peuvent ou veulent pas faire ce genre de choix.

      Et en plus, je t’emmerde.


    • Senatus populusque (Courouve) 24 mars 2006 23:31

      J’ai une retraite de merde (54 €/mois) et je ne me sens pas du tout solidaire des éternels assistés.


  • lucky (---.---.24.3) 24 mars 2006 21:21

    Cette protestation est de toutes façons un déni de démocratie de A à Z. En France et même si certains ne le supportent pas c’est l’Assemblée Nationale, ses députés, et le gouvernement nommé par quelqu’un d’élu qui créent les lois. Ce sont des gens élus démocratiquement. Et cette élection, même si elle n’est plus représentative de la majorité pensante 5 ans après son éléction, est toujours élue. Le système est loin d’être parfait, mais au moins il est équitable : si les élécteurs ne sont pas contents, il suffit de voter de l’autre côté 5 ans après. 5 ans, en politique, c’est beaucoup mais en économie c’est très peu. C’est pourtant le temps qu’on donne à une majorité pour s’illustrer.

    Si ça ne plaît pas à tout le monde, il « suffit » de changer la constitution. Mais je doute du résultat d’un éventuel référendum là dessus. Il est vrai que le référendum, à la différence d’une AG étudiante, est un moyen d’expression démocratique.

    lucky


    • lucky strike (---.---.43.89) 25 mars 2006 12:35

      [Dominique De Villepin ponte facto _legno_ Rubico transit] (( Reponse a lucky par lucky strike)(IP:xxx.x2.43.89) le 25 Mars Field 2006 ) Introduction a la reponse:_lucky_ est le champion des indiscretions sur Premier Ministre Dominique De Villepin a la facon d’un "Gardinier Fumant"(cp. aussi:Jojo) qui a mis fin a un Ministre Anglais, Profumo, celui-ci est descede - ALEA SUNT JACTA ? - cette semaine. Oui, _lucky_ est d’un circle d’interieur des _Ghost_Writers_ autour du Dominique de Villepin. Mon explication du terme AG : Une Assemblee Generale des Etudiants(Profs) en pleine session a une legitimation plus haute qu’un exterieur.


    • Pat (---.---.176.102) 26 mars 2006 06:27

      Le gouvernement est mis en place par le peuple, pour le peuple et pour un certain temps.

      Ceci ne lui permet toutefois pas de faire exactement ce qu’il veut pendant ce temps et ce contre l’avis du dit peuple ...

      Nous vivons une période où les états voyous à la soldes des grands groupes commerciaux prospèrent ...

      Il est temps je pense de rendre notre pays à son peuple, plus nous trainons, plus la facture sera salée, voir sanglante.

      Décidément l’homme n’apprend rien de ses erreurs passées, c’est consternant !

      Un démocrate, un vrai .


    • lulu07 (---.---.173.41) 26 mars 2006 12:33

      Il « suffit » de changer de constistution... Soit passer dans la 6ème République. Ce n’est pas une nouvelle idée et cela fait quelques années déjà que certains bossent dessus... Pour avoir un monde parfait, il faudrait des gens parfaits ! Pure utopie cependant la 5ème république est à bout de souffle et il est temps de remettre tout sur la table. Pour qu’un changement puisse voir le jour, il « suffit » juste d’une nouvelle personne fédératrice... Donc à nous de la trouver et qu’elle soit suffisamment honnète pour que les choses aillent de l’avant.


  • aigritude (---.---.24.107) 24 mars 2006 21:53

    pfff, vous me saoulez. J’ai l’impression que ça vous amuse de vous enflamer sur des sujets dont vous n’avez pas vraiment d’information mais qui font plaisir à vos convictions ou à votre intellect.

    Juste de 2 ou 3 remarques, écris sous la colère. L’EHESS a été dépassé par les évènements et s’est effectivement fait manger par des groupes autonomes qui n’avaient pas la même finalité que les étudiants en grève de l’école. Ces derniers souhaitaient ouvrir un espace de discussions permanant (d’où l’ouverture des portes) alors que les premiers y voyaient un moyen de crier plus fort leurs idées sur « cette société de merde », puis ensuite pour profiter du fait d’investir si facilement les salles de cours (de ces connards d’intellos démagos à la botte du pouvoir ??) sans avoir à se faire chier avec le ménage. Nous étions passé d’une assemblée démocratique de réflexion à une assemblée en lutte, prônant la violence, et qui s’est réellement manifesté jeudi soir, après la manif et pendant l’AG.

    Mais en ce qui concerne votre article : c’est quoi ce vocabulaire ? Infiltration, pillage, saccage, dégradation systématique, ... Que savez vous réellement de ce qui c’est passé pour oser recracher des infos comme celles-ci ? On ne peux pas se contenter de ce que l’on entendu dans la foule !! Je vous parle ici de ce que je sais, c’est-à-dire uniquement de ce qui s’est passé à l’EHESS cette semaine, pas du reste de votre article.

    Je vais vous décrire ce que j’en ai vu hier (soit jeudi 23, c’est-à-dire dans l’après midi qui a précédé l’expulsion) dans les locaux du 105 Bd raspail. Prenant mon courage à deux mains et armé d’une jolie brune pas du tout menaçante j’ai passé une bonne demi heure à faire le tour des bureaux, voir ce qu’il en retournait malgré les appels alarmistes de la présidence nous interdisant d’y aller pour des raisons de sécurité (? ?).

    Dans la cours : 4 ou 5 personnes à l’entrée. Seul une, avachie sur une chaise, avait un regard méfiant mais semblait surtout fatigué. La seule chose que l’on ai eu à dire c’est répondre à cette question (souriante en plus) « pour ou contre la lutte ? ». Bon, ben on a dit pour, s’attendant à être stoppé mais rien. Toute notre excursion s’est passée comme cela, sans aucun pb. La cour était crade mais sans plus, rien à voir avec les photos de Gunthert du lendemain. Des canettes, un peu de pavé brûlé, du bordel quoi. Ensuite ben dans tous les étages, c’est vrai que les murs étaient sales (beaucoup moins que ce matin, c’est limite pas comparable), des graffitis des fois drôles et/ou assez intelligents, des fois complètement stupides voir fascisants.

    Je voudrais revenir rapidement sur certains points que j’ai lu dans votre article et que j’ai entendu aux alentours de l’Ecole.

    Pour commencer vos éléments autonomes présents aux AG n’étaient pas tous des anarchistes, oui il y en avait, oui certain avaient un manque total de respect des autres (la plupart certains jours), mais faire le raccourci Anarchistes-casseurs-voleurs, c’est un mensonge (alors de là à crier au complot ...). Les choses se passaient la nuit, qui est qui, qui fait quoi ? Pas besoin d’être nombreux pour tout casser. Il n’est pas non plus nécessaire d’être un connard fini pour le faire (c’est pas comme si on les avaient pas énervé durant ces 3 jours, à les traiter de tous les noms dans les médias et dans les instances de direction de l’Ecole. On s’attendait à quoi ? On provoque et après on vient pleurer parce que les méchants y zont cassé notre jouet !).

    L’EHESS victime d’un pillage durant 3 jours pleins ??? Mais comment osez vous sortir des choses comme cela ? Premièrement l’école n’a été réellement saccagée que dans la nuit de l’expulsion. Ce que vous avez vu sur les photos impressionantes de Gunthert retranscrit peu l’état de l’école avant vendredi matin. Jeudi après midi il y avait moins d’une dizaine de portes enfoncées. Il y avait des tags, quasi-exclusivement au marqueur ou à la craie, je crois avoir vu une bombe de peinture et un pot d’enduit avait servit à dégueulasser certaines portes fermées et un ordinateur dans une salle informatique de l’avant dernier étage dont je ne connaissait pas l’existence, il y avait aussi des paquets de pâtes ou des oignons qui traînaient mais rien de bien méchant. C’était sale, mais ce n’était pas saccagé. Quelques bureaux avaient été fouillés rapidement (peu), une photocopieuse dans le couloir, un tableau noir troué avec une cannette enfoncée dedans (c’est le plus gros acte de vandalisme que j’ai vu hier), mais pas de livre par terre, strictement aucun trou dans les murs, les thermos et les machines à café étaient toujours en place. Il y a eu du vol, c’est indéniable. Beaucoup moins que ce qu’on aime rapporter, malgré la perte d’un projecteur dès le 1er soir notamment, la plupart des ordinateurs et des choses de valeurs ayant été regroupés dans le « bunker » du rez de chaussée par le personnel dès mardi. J’ai du voir également 5 ou 6 vitres brisées, essentiellement des fenêtres de porte de bureaux mais aucun carreau extérieur ou de valeur.

    Et les 200 anarchistes ??? Mais d’où tenez vous ces chiffres ?? De qui parlez vous ?? Au plus fort ils étaient une trentaine de crétins qui sont venus s’amuser dans les locaux à partir de mardi, profitant de la gestion chaotique des évènements par la présidence de l’école et du champs libre que les autorités leur laissaient pour foutre le bordel et faire mumuse à leur manière, sans aucune forme de respect pour le mouvement, contrairement à d’autres « anars » que vous semblez ne pas aimer du tout mais qui ne disaient pas que des conneries. Lors des AG tout le monde a pu remarquer 3 ou 4 très excités qui n’étaient clairement pas là pour faire la lutte à la manière des étudiants de l’EHESS mais selon leurs propres convictions. De là à dire qu’ils ont manipulé le reste des étudiants, salariés, chomeurs, etc, présents pour faire de l’école une base arrière à des activités mécréantes c’est vraiment ne pas vouloir chercher très loin. Pire, généraliser leur responsabilité face aux cassages d’hier soir sans aucune preuve c’est d’une nullité ! Je tiens également à signaler que jeudi après midi ils étaient (anars, étudiants, chômeurs et au moins un clodo) que 6 ou 7 à l’intérieur du bâtiment + 4 personnes dehors. Un peu plus de 10 personnes pour « garder » l’ensemble du bâtiment et 2 cars de CRS à l’extérieur, même les gros bras de l’école étaient plus nombreux !

    Je le répète donc : Le saccage de l’école s’est fait dans la nuit de jeudi à vendredi, pas avant ; la situation n’était pas si tendue avant jeudi 19h et les évènements d’hier soir auraient pu être évités avec une facilité désarmante ; la très grande majorité des portes ont été défoncés par ceux qui ont vidés le bâtiment (police ? je lis plus haut qu’il s’agit des gars de la société de sécurité mais ça m’étonne) afin de vérifier que plus personne n’était dans le bâtiment ; les étudiants de l’EHESS se sont fait déposséder de leur mouvement et de leurs locaux par des groupes plus radicaux mais n’ont pas été manipulés. Enfin, selon moi, la présidence de l’école a une grande responsabilité dans tout cela car beaucoup auraient pu être fait pour que les choses prennent une tournure différente dès la perte de contrôle par la direction (lundi soir) mais les seules solutions trouvées ont été de se barricader et de chercher à envoyer les CRS (pour caricaturer méchament le mot d’ordre c’était : bouuuh des voyous analphabètes, appel la poliiiiiice).

    Il soufflait un vent de paranoïa exacerbé et d’élitisme gerbant cette après midi à l’école, je trouve cela super décevant.

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    • christiane (---.---.0.178) 28 mars 2006 18:14

      bonjour et merci pour votre infos, car il est important d’avoir des infos qui semblent traduire une observation aussi objective possible sur le terrain. Et agora vox permet de silloner et d’approcher au plus pres de la réalité et à chacun de nous de la completer de la nourrir de nos reflexions et propres recherches.


  • Pierrot (---.---.252.176) 24 mars 2006 23:37

    Aigritude vos propos sont totalement ridicules et je pense sincèrement que vous n’étiez pas plus que moi à l’EHESS ces jours-ci... à quoi bon mentir ? Un peu plus et je pensais que vous alliez nous dire que tout était de la faute des forces de l’ordre...


    • aigritude (---.---.24.107) 25 mars 2006 00:33

      Mouai ... Bennn, si ... j’y étais, coté salarié, coté étudiant et coté service d’ordre (allez comprendre). Autant dire que j’ai eu un bon panorama. Il n’y avait pas de mensonge là dedans, je vois pas ce que ça vous apporte de dire cela.

      Enfin c’est déjà bien d’avoir lu jusqu’au bout. Et merci de tenter de me faire comprendre à quel point les gens qui n’étaient pas là ont une vision complètement biaisé de l’évènement. C’est très instructif. Si y’en a d’autres lachez vous, j’ai des preuves alors j’m’en fout.

      Pour votre remarque sur les forces de l’ordre, hmmmm, il me semble meme avoir vu des chinois du FBI, mais je suis pas sur, y zétaient cachés derriere les parpaings. Ces gens sont des petits filous, ils bougeottent comme des anguilles.


    • pierrot (---.---.252.176) 25 mars 2006 09:03

      et la marmotte elle met le chocolat dans le papier...


  • Fabien (---.---.201.205) 25 mars 2006 08:41

    Juste une remarque : dans votre article, vous attribuez trop facilement ce qui s’est passé à l’EHESS à l’organisation des AG qui, pour vous, est en tant que telle, anti-démocratique. Deux choses : 1. L’occupation d’éléments externes a-t-elle pour cause première la nature de l’assemblée générale en tant que telle ? Bien sûr que non. Que les membres de l’institution, étudiants ou profs, aient organisé autrement leurs votes n’aurait rien changé à la mise en place de l’occupation qui s’est d’abord établie par un rapport de force. 2. Vous semblez déduire la nature foncièrement non-démocratique des assemblées générales de certains problèmes particuliers, qui sont en tant que tels faciles à résoudre, pour peu qu’on ait un peu d’expérience... Ainsi la présentation de la carte d’étudiants pour éviter le vote d’éléments « allogènes », comme vous dites. Vous-memes signalez d’ailleurs en passant des solutions... Mais votre présentation de l’AG comme non-démocratique par nature, par essence, est clairement abusive, ou alors aurait mérité des développements plus sérieux !

    Une deuxième remarque, pour la route : on reconnait facilement le juriste dans cette conception procédurière de la démocratie en AG. Je ne dis pas que la question des techniques de mise en oeuvre des délibérations et décisions n’importe pas (bien au contraire) mais que c’est là une question parmi d’autres tout aussi importantes...

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  • DS (---.---.171.14) 26 mars 2006 10:42

    L’auteur écrit : « Mais s’en prendre à cette vénérable demeure des siences sociales, qui n’est aucunement partie prenante dans le conflit (et qui mènera assurément des études sur ce mouvement étudiant »... GENIAL !!! on est sauvé par ces braves sciences humaines qui innondent quotidiennement les journeaux et les débats politiques de leurs pauvres conseils et jugements qu’ils appuient sur une légitimité « scientifique » en lieu et place de conviction et de projets politiques que leur intelligence d’analyse et de statistique participative n’est manifestement pas capable de produire. Quelqu’un n’a-t-il pas donné un jour cette définition du sociologue : « chien de garde de l’idéologie dominante », et dans ce cas, l’EHESS, « réservée aux chercheurs... dont sortent des personalités de renoms » n’est-elle pas un symbole tout aussi valable que le MEDEF de la mort de la pensée politique en France ?


    • DS (---.---.171.14) 26 mars 2006 10:44

      Ce commentaire commente le premier commentaire fait sur cet article, et non pas l’article lui-même.. mes excuses pour sa mauviase position


  • Alain (---.---.65.76) 26 mars 2006 11:08

    Etant moi même d’idéal libertaire je tient à donner mon point de vue sur cette « opération » d’un groupe soi-disant anarchiste. Je pense que quel que soient les idéaux de ces gens saccager une institution telle que l’EHESS est honteux. Je ne me rabaisserai pas à les défendre coute que coute comme le font certains (notament à la Fédération Anarchiste, réaction identitaire sans doute). J’ai moi même pris de la distance avec les groupes anars en voyant arriver des mecs qui se disaient anarchistes mais n’attendaient qu’une chose : foutre la merde pour foutre la merde et pas pour construire un avenir meilleur. Ces gens ne savent même pas ce qu’est l’idéal libertaire. Si y’a écrit bénédictine sur les chiottes s’en n’est pas.


  • snapshot (---.---.127.113) 26 mars 2006 15:51

    C’est a peu près la même chose dans une université de Grenoble :

    http://blokeursquatteur.blogourt.fr/


  • lenom2laroze (---.---.120.124) 26 mars 2006 18:26

    oui l’absence d’intervention de la police est suspecte pour le moins, mais le gouvernement a besoin de la violence pour se justifier, alors le cas échéant, il pourrait bien avoir sinon provoqué , du moins saisi la balle au bond....


  • Leon Bronstein (---.---.77.56) 26 mars 2006 18:49

    Je ne vois pas ce qu’il y a de mal de faire des travaux expérimentaux dans cette noble institution. Madame la directrice ayant convié un collectif d’anciens élèves, ces derniers, convenablement motivés, se sont rendus à la très sympathique invitation qui leur était faite. Les idées générales d’agit prop fonctionnent toujours aussi bien. C est bien la bonne démonstration de l efficacité de l enseignement de l Institut. Votre dévoué camarade, Léon Bronstein


  • L’elimination de ses rivaux (---.---.43.89) 26 mars 2006 19:18

    La vida y la muerte de L’EHESS[RE Leon Bronstein].


  • mathias (---.---.64.89) 26 mars 2006 20:50

    la directrice de l’ecole leur avait filé les clés, les soutenait, leur avait donné en quelque sorte un QG .

    et eux , ils ont tout saccagé ;

    bien fait pour elle ! cette hypocrite gauchiste rale ensuite contre la police alors que c’est elle qui a organisé le bordel !

    on a tres bien fait de la laisser reflechir aux consequences de ses actes, la police avait dejà fort à faire avec les manifs, alors les imbeciles qui mettent l’ecole dont ils ont la charge dans la merde, qu’ils y restent quelques jours , c’est franchment pas une priorité .


    • Gil (---.---.93.79) 26 mars 2006 23:48

      « La directrice de l’ecole »(...)« cette hypocrite gauchiste ».

      Mathias, qu’est-ce qui vous fait dire que cette femme est de gauche ? D’après vous, ne peut-on pas s’intéresser au « social » et être centriste, de droite,voire d’extrême droite ? Ce qui semble hypocrite ici, c’est plutôt le genre de raccourci que vous faites.

      Et encore qu’elle soit de gauche, dans le fond, qu’est-ce que ça peut faire ? La France est encore une république, non ? Il y a de la place pour tout le monde. A quand le respect et la mesure dans le débat publique ?


    • mathias (---.---.153.33) 27 mars 2006 14:10

      Gil, vous avez peut etre raison ele n’est peut etre pas de gauche ? apres tout on s’en fiche . retenez plutot le terme d’hypocrite. il ne lui appartenait pas de donner les clés de l’ecole à des manifestants et ou à des grevistes. cel est contraire à sa mission de directrice de l’ecole .

      elle soutient donc un mouvement politique (de gauche)avec les biens dont elle la la responsabilité et ensuite elle ose aller se plaindre à la police de ne pas la tirer assez vite du bourbier dans lequel elle s’est plongée. On croit rever. elle n’avait qu’a preter son apart si la cause lui parait juste sa responsabilité civile personnelle pourrait elle etre recherchée ? si non, je suggere à son organisme de tutelle de lui demander sa demission .


  • Jdanov (---.---.77.56) 26 mars 2006 22:22

    Non ce n’est pas une opération de type militaire ! Car mon grand père dans ce cas là, il faisait ramasser tout vers 3ou 4 heures du matin, et après on causait à la Loubianka... Les meilleurs -les plus motivés- allaient après creuser des trous pour les reboucher ensuite sur la Kolyma... Tu as de la chance de vivre dans une démocratie, dans ce beau pays de France ! Serguei Jdanov


  • D.A. (---.---.62.34) 27 mars 2006 04:55

    Alors, si j’ai bien compris les commentaires ci-dessus,

    1) nos étudiants ne sont pas assez matures, éduqués, civilisés, etc... pour organiser des réunions démocratiques dignes de ce nom. Par contre,

    2) ils sont assez matures, éduqués, civiliés, (dois-je ajouter politisés ?) pour organiser des manifestations, revendiquer des droits, décider de l’action gouvernementale et lancer des ultimatums !

    Je ne suis pas sur que tous les clowns soient au Gouvernement...


    • Sandra (---.---.32.15) 27 mars 2006 17:17

      Je ne suis pas si sure que les etudiants organisent leur manifestations eux-memes. Ils recoivent pas mal d’aide des syndicats de salaries, CGT, CFDT et autres qui sont des experts en la matiere.

      D’ailleurs, compte tenu des debordements des manifestations de plus en plus frequents, j’attendrai avant de parler de maturite de qui que ce soit a organiser les AGs et les manifs.


  • fishlord (---.---.3.77) 27 mars 2006 10:12

    Aigritude,

    Merci pour ton éclairage...désabusé. Je pense qu’on se rapproche de l’objectivité avec ton témoignage. Je crois que s’il y a responsabilité de la directrice de l’école, il semble que ce soit sa naïveté qui est à blâmer ; ça ne mérite pas, selon moi, les fameuses « sanctions exemplaires » que tout un chacun semble vouloir pour autrui ces temps-ci. Quand je pense à l’état de notre justice, et à l’instruction des dossiers, je tends à préférer le pardon aux « sanctions exemplaires » ; ça ne sert plus à rien car plus aucun bon exemple n’existe (des TIG, peut-être ?). Les anarchistes ne sont évidemment pas tous des voyous, l’auteur de ce article fait de la paranoïa sans savoir, comme beaucoup...et les forces de l’ordre sont intervenues avec toute leur finesse habituelle. Les esprits sont au rouge vif. Il faut vraiment prendre du temps pour se calmer et réfléchir, même dans la tourmente....

    A Jean-pierre,

    Je respecte votre point de vue mais si vous vous imaginez que nous somme prêts en France, pour des procès justes et équitables actuellement, où il ne s’agira pas uniquement des tirer à boulets rouges contre des personnes qui sont aussi victimes de ce saccage, je pense que vous vous trompez et que vous ouvrez la porte a des erreurs judiciares de grande ampleur.

    Jeudi dernier, Grenoble. A la fin de la manif, tout était calme. D’un coup, c’est parti d’on ne sait où, il y a eu des heurts. Je n’y étais pas sur la fin, je rapporte de source orale que les BAC, ont embarqué de forces quelques jeunes allongés par terre sur l’herbe.

    Ces jeunes sont passés en comparution immédiate, Samedi, le tribunal ayant été, spécialement, en dérogation avec l’ouverture habituelle du tribunal, ouvert pour les juger !

    Ils ont pris trois mois avec sursis....

    Mais on ne sait pas réellement ce qu’ils ont fait. Même la Presse locale, le Dauphiné Libéré, s’en émeut....

    Soyons vigilants. Les provocations sont des deux côtés : Excités et police.

    Mardi, j’y serai jusqu’au bout...pour voir

    Fishlord

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  • fishlord (---.---.3.77) 29 mars 2006 13:21

    Je confirme : provocation des deux côtés. un jeu de cache-cache entre lacrymos balancés gratuitement et excités jetant des cailloux (pour l’instant). Jeunes interpellés qui avaient effectivement lancé des cailloux et d’autres qui n’avaient rien fait. Tous dans le même sac. Les blessés sont à mettre à l’actif des tirs des CRS, toutefois.

    Et si la tension monte, je parie que ça sera pareil, ça sera des deux côtés en même temps. De toute façon, on verra bien, vu que Villepin laisse pourrir la situation.


  • Aigritude (---.---.46.87) 31 mars 2006 16:04

    Pour ceux qui veulent des infos objectives sur ce qu’il s’est réellement passé à l’EHESS : Actualité du centre de recherche de Mr Gunthert (le prof qui a diffusé les fameuses photos) http://www.arhv.lhivic.org/index.php/


  • Aline (---.---.1.121) 10 avril 2006 20:57

    Je suis aussi contre le CPE, mais être contre le CPE ne signifie qu’on doive être pour la sauvagerie :

    L’auteur parle de la « prise » (?) de la Sorbonne à la fin ; voici un article trouvé sue le net ; ces infos ont été censurées par les medias :

    "Communiqué du Réseau Chrétienté suite aux exactions criminelles à la Sorbonne :

    Le gouvernement, nous le savons depuis novembre 2005, n’est plus à même de protéger les citoyens français. Il a même choisi de récompenser les casseurs qui, pourtant, sont normalement passibles des assises pour avoir incendié des biens privés.

    Depuis une semaine surgissent sur internet des appels à l’insurrection révolutionnaire et au meurtre de policiers, appels monstrueux qui restent impunis.

    Aujourd’hui, nous apprenons que ce même gouvernement laisse partir en fumée 1000 ans de patrimoine culturel et religieux. Des hordes animalisées ont pénétré dans la bibliothèque de l’Ecole des Chartes (100.000 volumes), sise à la Sorbonne, et ont volé puis répandu sur les trottoirs des environs, et pour certains brûlé devant la chapelle de la Sorbonne, des chartes d’abbayes d’Île-de-France, dans lesquels étaient consignés tous les documents officiels ou de droit privé depuis le Moyen Âge. Des documents de plus de DIX SIECLES pour certains.

    Si le peuple de France est abandonné par son gouvernement, il pourra et saura se défendre.

    En revanche, des livres, des manuscrits, des cartulaires, eux, ne peuvent se défendre.

    Le Réseau Chrétienté constate que l’Etat a failli à trois missions majeures :

    Protéger l’intégrité du territoire Protéger les citoyens et leurs biens Protéger et transmettre le patrimoine culturel et religieux

    Le Réseau Chrétienté appelle les autorités de l’Etat à un sursaut immédiat et vital.

    Nos dirigeants ont hérité de 15 siècles d’histoire, de patrimoine, de culture. Non seulement aujourd’hui le nient-ils (ridicules, seuls au monde), mais ils laissent désormais partir en flammes ou dans les caniveaux de la république ce que nos ancêtres ont construit, écrit, pensé, siècle après siècle.

    La Chrétienté est aux mains d’illégitimes margoulins.

    Il est temps de la leur reprendre.

    D. Florent

    Chrétienté.infos

    Note : " Que cela vienne des marxistes ou des islmistes, il y a là une volonté indiscutable de détruire la France. La vraie, celle que nous défendons, avec son histoire, ses fondements judéo-chrétiens, ses gloires, ses défaites, ses libertés...Détruire notre passé, sa mémoire pour mieux nous faire accepter un obscur avenir. "

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