lundi 18 août 2014 - par heliogabale

La croissance, cette morne plaine...

L'Insee annonce (une nouvelle fois) une croissance nulle pour le deuxième trimestre de cette année... La France est embourbée depuis 2007 dans une grande stagnation alors qu'elle s'est engagée à réduire coûte que coûte son déficit public...

En arrivant à Matignon en avril dernier, Manuel Valls avait pour ambition de desserrer l’étau que constitue « la règle des 3% » et de renégocier la trajectoire de réduction du déficit. Il est à noter que les gouvernements français ne cessent de jouer le même sketch depuis 2008. Les Allemands se sont certainement lassés de ces demandes répétitives de dérogation et ont opposé une fin de non recevoir à la demande de François Hollande et Manuel Valls.

L’équation s’avère alors difficilement résoluble : comment réduire le déficit de 1,2 point de PIB en l’espace de deux ans dans un environnement économique (très) dégradé tout en accordant aux entreprises des réductions de « charges » qui s’élèvent à près de 1,5 point de PIB, si possible sans mécontenter le peuple ?

L’été 2014 est traversé par de graves crises internationales qui éclipsent quelque peu l’échec de plus en plus avéré du nouveau gouvernement socialiste. Les prévisions de déficit pour 2014 étaient beaucoup trop optimistes et dès juillet, nous apprenions que le déficit resterait très certainement au-dessus des 4%, soit trois à quatre dixièmes de point de PIB au-dessus des prévisions de Bercy. Cette annonce dévie la France de son objectif de « retour au 3% » dès 2015 et discrédite un peu plus la France aux yeux des Allemands (ce qui ne me traumatise pas personnellement). Le deuxième camouflet est venu du Conseil constitutionnel qui a censuré le projet d’exonérations de cotisations familiales pour les salariés touchant moins de 1,6 SMIC, arguant de la rupture du principe d’égalité que cette réforme introduisait. Cette annonce intervient alors que la popularité de Manuel Valls s’effrite lentement mais sûrement, bien qu’il ne soit pas vraiment sous le feu des projecteurs. On peut légitimement se demander s’il passera l’hiver sans encombre.

Anticipant les épreuves auxquelles il sera confronté dès septembre, il annonce une rentrée difficile et agite le spectre de la déflation dans l’espoir d’être entendu par la BCE et Angela Merkel. Cette alerte révèle l’absurdité inhérente à cette politique de droite (ou social-libérale) menée par des personnes se réclamant (toujours) du socialisme. Ne sait-il pas que les « politiques de compétitivité » qu’il s’emploie à mettre en œuvre en France entraînent une désinflation qui peut rapidement se transformer en déflation ? Une politique économique doit se juger à l’aune des changements qu’elle occasionne dans le système d’interdépendances qui nous lie les uns aux autres. Le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi) qui vise à accroître la compétitivité de nos entreprises en diminuant le coût du travail est un exemple patent. Cette mesure fiscale qui s’apparente à un effet d’aubaine pour bon nombre de ses bénéficiaires (on retrouve parmi les principaux bénéficiaires La Poste, la SNCF et les enseignes de la grande distribution comme Carrefour) sera financée par des mesures d’économies budgétaires drastiques qui amoindriront la croissance économique déjà très atone, réduiront le carnet de commande des entreprises et au final dégraderont le déficit. On en voit la couleur à travers les publications mensuelles du budget de l’Etat : des recettes d’impôts sur les sociétés en baisse en raison du CICE non compensées par les rentrées de TVA dont les taux ont pourtant été revus à la hausse au début de l’année.

En ce qui concerne les entreprises exportatrices, cette mesure s’avèrera être un coup d’épée dans l’eau : les débouchés des entreprises françaises se situant pour partie substantielle au sein de la zone euro, elles doivent faire face à un environnement parfois moins favorable qu’en France et une consommation des ménages (en particulier en Europe du Sud) totalement déprimée. En outre, la déflation qui s’annonce n’arrange pas les affaires de nos entreprises : cela entraîne une appréciation de l’euro par rapport aux autres monnaies, ce qui pénalisera davantage nos exportations hors zone euro.

L'exécutif ne sait plus où donner de la tête : Valls se montre inflexible et déclare qu’il est hors de question de changer de politique malgré le manque d’enthousiasme du parti socialiste mais il appelle l’Allemagne à faire preuve de plus de solidarité et la Commission européenne à l’indulgence. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, ose aller plus loin, avec le probable assentiment de l’Elysée : l’objectif des 3% doit être abandonné. De ce cafouillage, émerge un paradoxe : quelle utilité à s’obstiner dans cette politique déflationniste si dans le même temps on rechigne à respecter les objectifs de réduction de déficit ? Et inversement, pourquoi se plaindre de cet objectif pourtant indissociable des politiques monétaristes auxquelles François Hollande adhère (de facto) depuis son célèbre discours sur la politique de l’offre ? Cela dénote l’illégitimité acquise (sic) par cet exécutif initialement élu pour mettre en place une politique tout autrement différente et qui par un grand retournement idéologique veut reconquérir une popularité qu’il avait autrefois usurpé.

L’annonce d’une croissance nulle au second trimestre par l’Insee refroidit les espérances du duo Hollande-Valls qui ne cessait d’implorer un autre retournement, celui de la conjoncture économique. Jusqu’à cet été particulièrement pluvieux, Hollande ne cessait d’apercevoir des éclaircies. Certaines venaient des pays « riches et industrialisés » (États-Unis, Japon, Royaume-Uni) : ces pays ont tous en commun de pratiquer une politique monétaire (très) expansive. On a pu observer un retour de la croissance dans ces pays mais cela reste bien maigre par rapport à la quantité de monnaie créée. Les États-Unis ont vu leur PIB croître de 4% en rythme annuel ce trimestre-ci, rattrapage logique du premier trimestre (-2,1%) suite à un hiver rigoureux. Le Japon après quelques bon résultats connaît un arrêt brutal de la croissance (-6,8% en rythme annuel) suite à la hausse de la TVA, les prochains trimestres étant déterminants quant à la réussite de la politique de Shinzo Abe. Le Royaume-Uni renoue depuis 2012 avec la croissance et retrouve grâce à sa bonne performance de ce trimestre (+3,2% en rythme annuel) le niveau de 2008. Mais cette croissance cache de nombreuses faiblesses : rebond de la production industrielle plus faible, bulle immobilière reformée, dépendance au secteur financier. D’autres devaient venir des pays émergent, mais ceux-ci s’affranchissent de plus en plus des pays occidentaux : réunion des BRICS, abandon progressif du dollar par ces derniers, tensions et sanctions contre la Russie qui elle-même riposte… Bref, tout cela nous incite à conclure que les potentielles bonnes performances des pays émergents ne profiteront pas forcément à la France. Le Moïse de Tulle s’est révélé être un prophète maudit.

La croissance n’est pas qu’importée, le marché intérieur restant toujours important. Or, on constate que le secteur du bâtiment plombe la croissance : miné par des prix trop élevés (Duflot a bon dos sur ce point précis) et le resserrement de l'offre de crédit par les établissements bancaires, ce secteur ne fait que commencer une purge qui durera le temps qu’il faudra pour retrouver des prix en adéquation avec les revenus des ménages... à moins qu'un gouvernement ait la mauvaise idée de distribuer des prêts à taux zéros et des réductions d'impôts tous azimuts et sans aucune contrepartie comme ce fut le cas sous Sarkozy... sauf surprise, le grand et douloureux retournement immobilier se déroulera lentement mais sûrement, affectera le PIB après l’avoir artificiellement gonflé dans la décennie précédente et assèchera durablement les finances des collectivités locales, déjà confrontées à la baisse des dotations de l’État. 

La tension est forte sur ce sujet : d'un côté, une politique de courte vue imposerait à Hollande de rouvrir le robinet de l'immobilier, de l'autre côté, si la France retombe dans cette spirale, outre le coût budgétaire, cela risquerait de regonfler la bulle immobilière, d’accroître la pression à la hausse des salaires (ou pire le surendettement des ménages) alors que le gouvernement tente désespérément de contenir le coût du travail...

Bref nous voilà bien coincés... si on prend un peu de recul, cela fait presque huit ans que l'on connaît une stagnation économique comme le montre le graphique suivant : la France est toujours un pays riche mais la part théorique à laquelle chaque citoyen a droit ne grossit plus. En pratique, du fait des inégalités structurelles dans la redistribution des richesses, les plus pauvres s'appauvrissent et les plus riches s'enrichissent.

On arrive certainement au bout d’un processus entamé au début des années 1970 : la croissance qui était de l’ordre de 5% par an durant les trente glorieuses a commencé à dévisser. Les années 1970 n’ont offert « que » 4% de croissance annuelle, dans les années 1980 et 1990, la croissance annuelle s’est établie aux alentours de 2%, dans les années 2000, la croissance annuelle s’est élevée à environ 1,5%.

Il n’y a rien de plus normal, dira-t-on : les trente glorieuses ont correspondu à une période de reconstruction de l’appareil économique français qui était inopérant à la fin de la seconde guerre mondiale. La reconstruction étant terminée, l’investissement a ralenti puisqu’il reposait davantage sur le renouvellement (et non plus son accroissement) d’un appareil industriel toujours plus productif et qui a de moins en moins recours au travail humain. En outre, le ralentissement de la natalité française a freiné la demande de consommation (les deux tiers du PIB français) et le besoin de nouvelles infrastructures.

L’endettement a permis de soutenir le PIB et semble avoir été le principal moteur de la croissance des pays occidentaux durant les années 2000. La crise de 2008 a mis à mal ce moteur qui s’était avéré essentiel pour soutenir la consommation tout en évitant d’augmenter les salaires.

On ne peut plus compter sur "la croissance (nominale) du PIB" pour réduire le déficit... on ne peut plus compter également sur l'inflation : le PIB utilisé pour calculer le déficit en point de PIB étant celui en prix courant (qui prend en compte l'inflation), un peu d'inflation peut toujours aider si par ailleurs on arrive à modérer l'augmentation des dépenses (gel des prestations). Patatras ! La rigueur budgétaire et le CICE anéantissent cette possibilité. Pire, la déflation amoindrit la rentrée des recettes (notamment la TVA) et pourrait donc faire déraper le déficit. 

Il est vraisemblable que nous connaissions plusieurs années de croissance nulle ou presque nulle accompagnée d’une inflation tout aussi proche de zéro. Il est probable dans ce cas que les taux d’intérêt de la dette suive la même pente : cela entraînerait la réduction de la charge d'intérêts. Le taux apparent de la dette des administrations publiques se situe un peu en dessous de 3,0% soit 2 points au dessus de l’inflation. Si ce taux apparent diminuait de 2 points, l’économie pour le budget de la Nation, toutes choses égales par ailleurs, serait d’environ 40 milliards d’euros, soit presque la moitié du déficit actuel. Le cap du gouvernement serait d’une part de grignoter quelques milliards d’euros par l’intermédiaire de gels de prestations ou de réformes structurelles survendues (la suppression des départements) et d’autre part compter sur la baisse progressive de la charge d’intérêt pour réduire le déficit. Dans ce chemin étroit, le plus petit grain de sable fera dérailler la machine et nous projettera dans un monde nouveau. Est-ce alors tenable ?

Dans cet environnement de faible croissance et d’inflation nulle, un monde est en train de mourir. Un monde où la prospérité et la paix pour tous étaient des faits quasi innés. Un monde où les projets de vie étaient linéaires et balisés par des protections sociales qui permettaient de faire face dans une certaine mesure aux graves accidents de la vie. Un monde qui offrait des rendements exponentiels à quelques-uns toujours pour le bien de tous. Un monde qui avait au moins dans les discours le sens de l’égalité ou à défaut de l’équité. En résumé, un monde qui avait le souci de concilier les antagonismes parfois les plus radicaux. Dans le monde qui naît, certains aspects du monde ancien disparaîtront, d’autres seront transformés, enfin certains seront consolidés. Mais où allons-nous ainsi ?



30 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 18 août 2014 10:29

    L’accès à la consommation nous est présenté comme la source du bonheur, alors que paradoxalement, être consommateur rend vaine toute tentative d’accéder au bonheur...

    voir : CONSOMMATION ET SURCONSOMMATION


  • caillou40 caillou40 18 août 2014 11:04

    Laurel et Hardy sont de retour à l’Elysée pour nous conter qu’il ne faut surtout rien changer car tout va bien...Soyez patient qu’ils disent..vers 3245 il y aura un léger mieux dans les ruines de notre pays.. !


    • caillou40 caillou40 18 août 2014 12:15

      Tous les socialistes sont en rang derrière le duo comique pour continuer la casse du pays...Attali a même dit

      « c’est le moment d’augmenter la TVA de trois points »...y a plus de sous dans la caisse bientôt ils ne pourrons plus toucher de salaire...Mon dieu..que c’est con un socialiste... !

    • heliogabale heliogabale 18 août 2014 12:32

      augmenter la TVA de 3 points diminuera son rendement : 3 points de TVA, c’est une augmentation théorique d’environ 5 milliards d’euros mais en pratique ça rapportera deux fois moins...


    • christophe nicolas christophe nicolas 18 août 2014 19:57

      Ils veulent notre bien mais ils se foutent de notre avis, ce sont des orgueilleux. La tchache des élections est un simulacre car ils ne veulent pas se donner les moyens de la souveraineté ce qui leur permet de dire... « On ne peut pas faire autrement », or ce sont bien leurs amis qui ont créé les conditions... En gros, ils nous prennent pour des crétins.


      Ils sont sous la coupe des puissants supranationaux et des idéologues destructeurs de nation, c’est à dire de personnes qui ne veulent pas rendre de compte aux états donc au collectif. Ils veulent notre bien sans qu’on ait notre mot à dire. C’est parfaitement hypocrite de gérer les gens comme des enfants. S’ils étaient dans la vérité, tout ce double langage serait inutile mais comme ils trichent, spolient, pourrissent, trafiquent, etc... dans le dos, il faut une double comptabilité... Ils n’ont pas la foi.

      Tous les gens qui ont voté dans les 20 dernières années sont complices de ce jeu de dupe. Il faut voter pour un retour à la souveraineté, le reste est du blabla... Si certains partis se mettent d’accord sur ce point, ils retrouveront les solutions, fort simples d’ailleurs.

      Appauvrir n’est qu’un moyen pour rendre les gens obéissant, c’est tout, ça n’a rien d’une fatalité, c’est le choix qu’ils ont fait pour « notre bien », celui des collabos....

  • soi même 18 août 2014 14:14

    On va nous faire le même coup en 14, qui a eu comme conséquence de vidé les bas de laine des petits épargnants.
    Une bonne guerre pour relancer l’économie, vielle recette de la décadence qui ne date pas d’aujourd’hui, en 14 c’était déjà le cas, il fallait épurer, on est à deux doigts de recommencer !


  • Laulau Laulau 18 août 2014 14:16

    Mais où allons-nous ainsi ?

    ça n’est pas cet article qui va nous aider à le savoir. L’auteur ne fait que constater le désastre qui pour lui semble être une catastrophe naturelle. Cela relève plus de la météo que de l’économie politique.


  • F-H-R F-H-R 18 août 2014 14:39

    Effectivement, il est indéniable que la croissance n’est pas au rendez-vous escompté par le gouvernement et que le déficit budgétaire continue de se creuser inexorablement.

    Cependant, analyser cette situation en fustigeant, d’une part les politiques de compétitivité, d’autre part la diminution du coût du travail, est, à mon sens, très réducteur. Quant à faire un raccourci entre les prêts à taux zéro et le PIB ou la dégradation des finances des collectivités locales, je trouve cela osé.

    Comme vous le soulignez, en économie, tout est lié : la consommation, l’inflation, la croissance, les politiques sociales, la fiscalité, le budget de l’Etat, etc.
    Trouver un équilibre est difficile et s’il existait un modèle mathématique fiable, nous n’en serions pas là. Comme chacun le sait, l’économie n’est pas une science en dépit des équations laborieuse que l’on produit et de l’attribut de « science » que les économistes lui donnent.
    Pourtant, Bercy affirme que c’est grâce à la croissance que l’on pourra diminuer le déficit, alors que les Allemands militent en faveur de la réduction du déficit pour relancer la croissance.

    Personnellement, je n’envisage pas la question sous ces angles. Tout en étant néophyte en économie, il me semble cependant que la croissance et le déficit budgétaire ne sont que des conséquences de l’état de paramètres tels que salaires, taxes et impôts, politique sociale, dépense publique… et ne sont liés que par l’évolution de ces paramètres communs et interdépendants.

    Je ne vois pas en quoi la compétitivité entrainerait une désinflation puis une déflation, d’autant que la compétitivité résulte tout autant du prix que de la qualité. Les voitures allemandes, par exemple, se vendent bien et ne sont pas les moins chères. En revanche, elles sont réputées de qualité.
    De même, la baisse du coût du travail, qui devrait permettre une diminution des coûts de production, ne devrait pas réduire le carnet de commande des entreprises et les économies budgétaires associées ne pourraient amoindrir la croissance que si le budget de l’Etat était résolument tourné vers la croissance ; ce qui n’est pas le cas. En revanche, on peut s’attendre à ce que les PME/PMI soient plus compétitives du point de vue des prix et, par le biais de meilleures ventes, rapportent plus de TVA et d’IS. Quant à la SNCF et à La Poste, leur problème est depuis longtemps structurel, tout simplement à cause de l’indifférence de leurs patrons successifs nommé par l’Etat. Notre richesse n’est pas les grandes entreprises, encore moins celles du service publique, mais les PME/PMI.
    Enfin, le prêt à taux zéro a permis à beaucoup de devenir propriétaire et de réaliser à terme des économies sur le budget logement. Ces économies ont pu profiter à la consommation. Comment le PIB peut-il être affecté par le prêt à taux zéro, alors que les ventes immobilières participent au PIB ? En quoi les finances des collectivités locales peuvent-elles être asséchées alors que l’augmentation de propriétaires apporte plus de taxes foncières ?

    Je pense que le déficit budgétaire de l’Etat ne doit pas se comprendre comme un manque de ressource mais comme des dépenses excessives.
    Ce n’est pas à cause de l’absence de croissance que l’Etat n’a pas assez de moyens mais bien à cause de dépenses irresponsables et par conséquent de la politique fiscale confiscatoire que la croissance ne peut se faire.
    Que l’on commence, d’abord, par démanteler toutes les agences d’Etat inutiles et ruineuses (1244) ; que l’on cesse le gaspillage colossal des ministères et que l’on ramène l’effectif de la fonction publique à la moyenne européenne (18% de la population active) avec un réel engagement de service. Cela représente déjà plusieurs dizaines de milliards d’euros d’économie annuelle.
    Il en va non seulement de la baisse du déficit, de la croissance, de la baisse du chômage et de l’augmentation du pouvoir d’achat mais aussi du rétablissement de la sécurité sociale et de la qualité des services publiques.


    • heliogabale heliogabale 18 août 2014 22:57

      L’immobilier est une problématique majeure de la compétitivité française comme cela est rappelé dans un article publié aujourd’hui.

      Si l’on regarde les chiffres du PIB des années 2000, on observe que la France entre 2000 et 2008 a une croissance plus élevée que l’Allemagne d’environ 0,5 point. Le différentiel est explicable par le boom de l’immobilier. Ce furent des années fastes en France (en construction, en volume de vente, et en augmentation des prix) alors que l’Allemagne faisait preuve de modération.

      Ce boom a été profitables aux collectivités locales via les droits de mutation : pour Paris ce fut une manne sans précédent qui lui a permis de mettre en œuvre d’importants travaux.

      Il y a plusieurs facteurs à ce boom : un immobilier (très) relativement sous-évalué à la fin des années 1990, des taux d’intérêt en baisse constante, des aides de l’Etat ou des collectivités locales, l’impression que les prix ne peuvent que monter. Le prêt à taux zéro est un détournement d’une des missions de l’État, à savoir la politique de redistribution. Le PTZ et autres dispositifs comme la défiscalisation des intérêts sont des dispositifs qui ont incité à la formation de la bulle : cela a enrichi les vendeurs bien plus que cela a aidé les acheteurs. 

      Aujourd’hui la situation de l’immobilier est très dégradée : dans la publication de l’Insee, l’investissement dans la construction a un acquis de croissance de -4,3% et explique principalement le recul de l’investissement ces derniers trimestres.

      Vous avez deux solutions dans ce cas : vous relancez les travaux publics, cette tâche étant dévolue principalement aux collectivités locales. Sauf que celles-ci doivent se serrer la ceinture puisque on leur coupe des dotations et qu’elles sont déjà déficitaires (-9 milliards en 2013, au moins autant cette année). Soit vous relancez la construction de logements. Sauf que la demande est en berne à cause de prix trop élevés. Pour rendre à nouveau solvable des ménages modestes (ou primo-accédant), alors que les taux d’intérêt sont déjà) historiquement bas, il faudrait que l’état fournisse à grande échelle des prêts à taux zéro. Si Hollande cherche à se faire réélire, qu’il y aille à fond dans le clientélisme, mais cela ne fera que reporter puis amplifier le marasme dans lequel on se trouve : si les salaires ne suivent pas, les ménages feront faillite. Et à la prochaine crise, la France sera une nouvelle Espagne. Il peut faire le choix de la purge brutale : supprimer toutes les aides inutiles de l’immobilier (on garde en gros juste les APL), cela créerait un choc récessif, une chute rapide de l’immobilier et une amélioration à moyen terme du déficit. Troisième choix : l’entre-deux où l’on accompagne une baisse lente et durable de l’immobilier. C’est ce qu’il choisit apparemment.

      L’immobilier est le nœud central du problème économique français : quand le logement représente 25 ou 30% du budget des ménages, la modération salariale est impossible. C’est devenu un problème politique : le FN est massivement plébiscité dans les zones périurbaines où se sont installés de nombreuses familles appartenant à la classe moyenne en quête d’espace après avoir contracté des prêts de longue durée. Ces zones sont éloignées des centres-villes (essence chère), manque d’activités (manque de lien social), exposés au cambriolage (insécurité), pas de perspective de montée dans l’échelon sociale (revente du bien difficile, donc absence de mobilité).
       
      Au sujet de la compétitivité : certes elle résulte autant du prix que de la qualité du produit. Mais il est plus aisé d’agir sur le prix que sur la qualité (qui demande de l’investissement, au préalable dans la recherche). La diminution des coûts de production aura un effet sur le carnet de commande dans la mesure où cette baisse est financée sur le dos des ménages (hausse de la TVA et gel des prestations pour commencer). Certes pour les entreprises tournées vers l’export, ce sera bénéfique (mais certaines qui ont essentiellement des gros salaires supérieurs à 2,5 fois le SMIC ne toucheront presque rien sinon rien) mais pour les autres ce sera au mieux un effet d’aubaine (grande distribution) ou un moyen de reconstituer une trésorerie, au pire une perte de chiffre d’affaires. Mais sur l’emploi, ça n’aura aucun effet.

      Dire que la politique fiscale de l’État est confiscatoire est un non-sens : les dépenses de fonctionnement en France sont dans la moyenne européenne voire en dessous. Ce qui coût c’est la politique sociale. Dans le domaine de l’assurance-maladie, 60% des dépenses ont trait aux maladies chroniques. C’est généralement un événement de fin de vie et donc plutôt rare mais ça coûte cher. Le problème est de savoir si untel est prêt à payer seul le traitement contre son cancer (30 000 euros minimum). L’autre question que l’on peut se poser est de savoir si l’on préfère être mieux soigné pour les petits pépins de la vie (lunettes, dentiste) au détriment des graves maladies...
      Sur les mesures que vous préconisez : en France il y a plus de fonctionnaires mais le périmètre peut varier d’un pays à l’autre (donc cela se traduirait en France par des externalisations ou privatisations)et moins bien payés (exemple des profs). Ainsi, la charge salariale de la fonction publique d’état est stable depuis 2006 malgré les suppressions de postes, puisque celles-ci doivent être compensées en partie par des hausses de salaire ou qu’en pratique on supprime deux emplois de catégorie C au profit d’un emploi de catégorie A.
      Pour les agences d’Etat, je suis pas un grand spécialiste, il peut y avoir des efforts de rationalisation à faire (unifier les agences) mais certaines font des profits ou ne sont pas considérer comme des administrations publiques à strictement parler. Là aussi ce sont des choix : le CNRS peut être poussé progressivement vers le privé tout comme les musées mais est-ce que les Français le souhaitent ?

      Bref, on peut multiplier les exemples... je dis tout cela parce que ces problématiques ne sont pas solubles dans un modèle mathématique fiable mais dans des choix issus d’un vrai débat démocratique au sein de la société. Est-ce que le système politique actuel permet d’avoir un tel débat ? C’est tout l’enjeu... La question démocratique est bien plus importante que le débat sur le déficit et la croissance dont je traite dans l’article ou du débat sur l’euro puisqu’elle est antérieure... pour résoudre ces questions économiques, il faudra s’entendre sur le principe du gouvernement du pays... d’où la question qui conclut l’article...


  • Spartacus Lequidam Spartacus 18 août 2014 14:42

    Les 30 glorieuses sont le fruit d’un pétrole pas cher, et des coûts de l’énergie qui ont permis un effet levier de 1 à 50 passant du cheval des années 20 au moteur a explosion des années 60.


    En fait c’est en 1973 et l’augmentation des prix du pétrole que le pays « décroche », et l’adoption des stupides politiques Keynésiennes....

    Les politiciens préfèrent offrir toujours plus de social avec les générations futures qu’affronter la rue et avoir des budgets en équilibre...

    Résultats de Giscard : 
    -chômage : de 400 000 à 1,4 millions
    -Dette : de 88 à 92 milliards
    -Prélèvements de l’état : 33 à 40% du PIB.

    Résultats de Mitterrand : 
    -chômage : 2,5 millions-Dette : 660 milliards
    -Prélèvements de l’état 43% du PIB

    Résultats de Chirac : 
    -chômage : 3,3 millions
    -Dette 1152 milliards
    -Prélèvements de l’état 44% du PIB

    Résultats de Sakozy :
    -chômage 4,1 millions
    -Dette 1789 milliards
    -Prélèvements de l’état 45% du PIB..
    Résultats de Hollande (en 2 ans) : 
    -chômage : 5 millions, (5,3 avec Dom-Tom) -Dette 1980 milliards
    -Prélèvements de l’état 48% du PIB..


    No comment ! Qui avec ces résultats défend la relance Keynésienne ?La relance de l’économie par l’état sur le compte des générations futures......Le futur nous y sommes !


    • epicure 18 août 2014 17:55

      les politiques keynésiennes c’est les politiques menées dans les 30 glorieuses....

      Au contraire depuis pinochet, reagan et thatcher ce sont les politiques antikeynesienens qui sont favorisées.
      Depuis 30-40 on a favorisé la libération de la finance et la réduction du pouvoir de l’état (l’état en peut rien faire).
      L’état ne produit même plus sa monnaie.

      sarkozy a fait explosé le déficit en réduisant les fonctionnaires, des politiques fiscales favorables aux plus riches (ses copains milliardaires), en créant des traités qui dépossède l’état de nombre de ses pouvoirs économiques, au point que l’orientation budgétaire est donnée hors du pays.
      Hormis la période socialiste de Mitterrand ( 81-83), il n’y a eu que des privatisations.

      Et le chômage favorise les déficits, et implique plus de dépenses pour l’état surtout s’il perdure.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 18 août 2014 18:39

      Absurde.

      Les relances Keynésiennes n’ont jamais arrêté. De droite comme de gauche.

      Jamais jamais la France n’est descendu au dessous de 8% de chômage comme sous Tatcher ou comme actuellement sous Cameron.

    • F-H-R F-H-R 18 août 2014 19:33

      @ epicure

      Je pense que vous réfléchissez à l’envers.
      A vous lire, on a l’impression que l’Etat détient, comme par magie, un trésor inépuisable et qu’il est la solution à tous les maux.
      Je suis sidéré par vos réflexions.
      Redescendez sur terre ! Voyez qu’il y a des gens qui triment et ne s’en sortent pas à cause précisément de l’Etat qui décide et dépense n’importe comment.
      Comme il est rassurant d’être fonctionnaire en ces périodes de crise. Comme il est facile de critiquer ceux qui demandent une meilleure gestion de l’argent public, quand on est sûr de ne pas se retrouver un jour face à des dettes que l’administration fiscale veut ignorer pour continuer de collecter l’impôt.
      Pensez « équité » avant « sauvegarde de mes intérêts » et arrêtez de croire que Mitterrand le fourbe, le mégalomane, le vaniteux, l’egocentrique, et sa lignée représentent la panacée.


    • christophe nicolas christophe nicolas 18 août 2014 20:10

      Il faut plus de souveraineté de l’état entre la France et l’extérieur pour ne pas se faire bouffer et être maître chez soi.

      Il faut moins d’état dans le fonctionnement interne de la France car ce n’est pas sa vocation de produire des richesses mais il doit créer les conditions. 
      En ce moment, il fait tout le contraire...Il se mêle de ce qui ne le regarde pas et nous vend à tous les passants.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 19 août 2014 09:45

      @gauche normale

      Le chômage de masse a commencé en 1973 avec les politiques de relance Keynésiennes par l’état.Les 35h ont amplifié le massacre et les faillites. Nous en sommes arrivé a 63000 faillites par an....

      La crise de 2008 est une conséquence des mesures Clinton qui a imposé à Fanny mae et Freddy mac par l’encouragement à la propriété de gens modestes par utilisation de prêts à taux révisables. Le marché libre imposait de laisser faire faillite les banques. 
      Les keynésiens (interventionnistes) les ont sauvées...
      L’Irlande ou la Pologne qui ne l’ont pas fait on une économie qui redémarre aujourd’hui très fort. 


      Non ! 
      Chaque emploi de fonctionnaire supprimé entraîne 2 emplois privés créés. Cela s’appelle l’efficience. Cela devrait être aux programmex économiques de base dans les programmes, à la place du Marxisme.
      Prenez l’exemple Anglais. 450 000 fonctionnaires supprimés pour la création de 1.2 million d’emplois privés. Un chômage passé de 10 à 6% alors qu’il est arrivé en même temps que Hollande....

      Mais ne pas le dire, c’est un « mensonge d’état » et un « mensonge par omission sur l’économie de base » entretenu par la classe des Keynésiens. Cette ignorance de l’économie de base est entretenue par les juges et parties des faiseurs de programmes économiques.

      Temps de travail. 
      La vraie liberté est de le choisir, par le réglementer.Je viens de vous expliquer que le temps de travail est « dynamique ». 
      Les profits ou la richesse dépendent de la productivité. Les pays que vous citez sont certainement des pays ou le niveau de vie est plus faible et donc la population cherche a gagner mieux. 
      En fait les pays ou le temps de travail est le plus faible sont les profits, les marges et la valeur ajoutée comme les Pays Bas, Allemagne, Norvège, Irlande, Dannemark, Luxembourg, Suède. 
      Le temps de travail est corrélée à l’efficience ou la productivité générale, pas à la réglementation.
      Seuls de forts profits permettent d’augmenter les salaires ou diminuer le temps de travail.

      La productivité macroéconomique augmente mais pas la productivité générale rapportée à la population. Les inactifs, les fonctionnaires ne font pas partie de la stat de productivité. 

      Les salariés au travail en France ont une forte productivité, tiré par 2 leurres qui faussent la réalité, (EADS et le luxe), mais autour de ces 2 entités qui faussent les stats c’est faux.

      La « libéralisation financière » sera le jour ou les règles prudentielles seront supprimées et que les banques feront faillite. C’est la réglementation qui empêche la prise de risque des banquiers, pas l’inverse.





    • epicure 19 août 2014 17:18

      @Par F-H-R (---.---.---.25) 18 août 19:33

      L’état c’est un outil dans les mains de ceux qui le possède.
      L’état, comme tout outil, permet donc le pire comme le meilleur. (avec un scalpel on peut sauver des vies ou faire les pires choses à une personne).

      Si les membres de la société n’ont pas un certain degrés de l’intérêt général, l’absence d’état ne permet que le pire (la loi du plus fort). Suffit de voir al situation des pays où il n’y a pas d’état ( somalie, Libye etc... ), et où il n’intervient nulle part ( l’entreprise au 19ème siècle par exemple ), des situations où l’intérêt personnel de quelques uns domine .

      Mais l’état au service d’intérêts privés est aussi la pire des choses, que ce soit dans les régimes pseudo communistes ( nomenklatura ) ou dans nos pays occidentaux depuis la révolution conservatrice.
      Et bientôt avec le TAFTA on va avoir pire : la subordination de l’état, des nations, des peuples, à des intérêts privés de multinationales.

      Là encore on est dans une situation de domination de quelques intérêts privés, même si l’état est un acteur économique.
      Et la situation de licence , économique dans notre cas, ne favorise jamais l’intérêt général, mais la subordination des plus petits au plus gros sans pouvoir leur offrir de protection. Que l’état soit absent ou qu’il favorise cette licence, ne change rien.

      Hors justement après la guerre, en réaction à la crise de 1929, les états s’étaient orientés vers des politiques tenant plus compte de l’intérêt général, de la répartition des richesses, pour éviter la répétition de 1929. Et en plus la pression de la guerre froide , qui a favorise le politiques d’amélioration de la vie de tous pour rendre les pays occidentaux plus attractifs, en favorisant l’émergence d’une classe moyenne.

      Et c’est cette orientation qui a été remise en cause depuis 40 ans. Où la ploutocratie et ses sous fifres politiques, poussent l’état ne pas limiter certains intérêts privés, abandonner ses capacités d’action et d’aide auprès de la population. Mais par contre dans le même temps incitent cet état à favoriser certains intérêts privés, en leur donnant carte blanche comme au bon temps d’avant 1929, et même d’avoir plus de pouvoir que l’état.

      Théoriquement l’état ne doit être que l’expression du pouvoir démocratique, dans un régime qui se dit une démocratie, mais actuellement, la démocratie recule. L’état dans une république démocratique doit représenter avant tout l’intérêt général, ce qui inclus la protection de ceux qui sont en difficultés.

      Il y a une différence entre demander une meilleure gestion de l’argent public, et proclamer une baisse arbitraire du budget de l’état, sans se soucier des besoins.
      Parce que c’est justement par des investissements , donc d’un point de vu purement comptable un coût, que l’état peut préparer l’avenir à son amélioration.

      Bien sûr que je pense à équité avant « mes intérêts », je ne suis pas fonctionnaire de toute façon. Et pour l’état favoriser l’équité cela a un cout, encore plus en temps de crise.

      Je ne me fais pas de cinéma sur Mitterrand, et à aucun moment je ne l’enscence personnellement.
      Je vos pas comment tu peux me répondre ceci au vu de ce que j’ai écris..... C’est totalement hors sujet.
      Je rappelais à l’autre ultra libéral de service que depuis 40 ans il n’y avait plus eu de nationalisations mais que des privatisations.
      Donc qu’il ne peut berner personne en nous faisant croire que l’état et l’économie se socialise de plus en plus, ce qui est totalement faux.

      Depuis 30 ans exactement ( 1984 ) on nous parle de rigueur, les salaires stagnent depuis trop longtemps sauf pour les plus riches , et l’autre il ose nous parler de politiques de relance etc....

      Non trop gros ça ne passe pas.


    • Jean 23 août 2014 17:24

      spartac, avant 1973 on avait bien moins que 1% non ???


  • NEPNI NEPNI 18 août 2014 16:57

    On a pas besoin de croissance !!!! Celle-ci ne sert, avec l’impôt sur le revenu, qu à payer les intérêts de la dette aux banques privées. Revenir à une banque d’état avec prêt à taux zéro serait une grosse avancée vers un assainissement.


  • chantecler chantecler 18 août 2014 17:33

    La croissance est partie dans le continent asiatique : là où il y a des centaines de milliers d’entreprises et des centaines de millions d’ouvriers encadrés par un régime totalitaire .

    On nous a fait miroiter le secteur tertiaire (les services) en substitution : pas de chance il se délocalise . De toutes façons le tertiaire sans le secondaire pour l’alimenter ne peut fonctionner .

    Le BTP : pas de chance on fait venir par sociétés sous traitantes interposées des ouvriers parfois aucunement qualifiés des quatre coins du monde dont une partie de l’ est européen .

    Heureusement nous avons un euro fort ce qui satisfait les rentiers et les banquiers .

    Tout va donc très bien .

    Pour le plaisir : je ne m’en lasse pas :
    https://www.youtube.com/watch?v=UOadagqruHg


  • logan 18 août 2014 19:08

    Bonjour,

    la France a besoin de grands projets qui entrainent le reste de la société.

    Tant que l’économie sera soumise au niveau macro économique à la volonté d’un petit nombre de capitalistes on demeurera dans cette impasse et on arrivera sans doute finalement à un clash.

    Pourtant ces grands projets ne manquent pas.
    Du côté de l’énergie déjà, où l’enjeu de l’indépendance vis à vis des énergies fossiles se fait de plus en plus pressant. Avec notamment le développement, de la géothermie, du solaire, des hydrocarbures synthétisés des algues.
    Du côté des transports avec notamment le développement des chemins de fer pour réduire le recours aux camions.
    Du côté des infrastructures, notamment avec le développement des réseaux numériques à haute vitesse.
    Du côté du bâtiment, alors que l’on estime le déficit en matière de logements autour de 800000 logements.
    Du côté de la mer alors que la France dispose d’un des plus larges territoires maritimes au monde.
    Et puis rêvons un peu, du côté de la science avec l’exploitation de l’espace, le voyage et la vie sur la Lune ou sur Mars, l’accès à de nouvelles ressources, leur rapatriement sur Terre.

    Et puis il y a tout ce qui est relocalisation de secteurs d’activités qui ont été inutilement abandonnés et qui nous obligent sans aucune raison à importer ( ce qui plombe notre balance commerciale ).

    Pour tout cela il faut évidemment totalement changer de politiques. Passer de la tendance au laissez-faire actuel à une économie beaucoup plus planifiée.
    Cela signifie redéfinir les politiques fiscales pour favoriser la consommation et une meilleure distribution des richesses.
    Cela signifie mettre un terme aux politiques de « compétitivité » axées uniquement sur les secteurs exportations (avec tous les effets d’aubaine qui vont avec) et se réintéresser au développement de notre territoire.
    Cela signifie mettre fin aux politiques d’austérité et préférer l’investissement, quitte à laisser filer les déficits.
    Cela signifie enfin reprendre le contrôle de notre monnaie, sans forcément sortir de l’euro mais en tout cas en se réappropriant l’outil de la création monétaire, indispensable au financement de tout investissement d’ampleur.
    Cela signifie enfin restructurer notre dette, car la finance ne doit pas prévaloir sur les réalités économiques et sociales.

    Faut avoir du courage politique pour prendre un tel contre-pied à 40 ans de politiques quasi identiques.


  • millesime 18 août 2014 19:25

    pour ce qui est de grands projets..il faudrait changer nos leaders politiques et ce n’est pas demain qu’il y a des élections.. ;(c’est un peu le programme de nouvelle solidarité..mais avant qu’ils ne soient majoritaires...)
    depuis des décennies nos élites politiques ont raisonné en terme de « déficit budgétaire » hélas !

    il me semble que nous sommes dans une phase de transition, dans laquelle il faudra attendre fort longtemps avant de revoir la croissance. Les banques centrales n’ont pas arrangé les choses .. !

    Nous nous orientons vers un nouveau mode de consommation : il suffit de voir comment tout est recyclé un peu partout. (c’est dû certes à cette politique d’austérité, mais comme on doit s’y habituer, il faut donc imaginer d’autres formes de consommation).

    http://millesime57.canalblog.com


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 18 août 2014 20:19

    Valse à zéro temps !

    Depuis 2003 que je rappelle que la réclame occidentale finira par ruiner les économies nationales ! On invite les peuples à la surconsommation sans modération et donc à la surproduction et donc à la profusion du surplus et par conséquent au gaspillage criminel des énergies, des ressources et des richesse nationales... Sans oublier que c’est la cause de la plus grande pollution  !

    Le monde a fini par s’emballer à cause de la propagande occidentale qui a occidentalisé les mentalités et les comportements... Quand on voit des peuples de toute la médiocrité singer la « publicité » des pays d’Europe alors qu’ils n’ont pas l’eau potable, pas de structure de santé publique, pas l’ombre d’une organisation sociale... !!!

    En 2014 c’est tout le monde qui produit et c’est tout le monde qui gaspille, la « croissance » ne viendra plus jamais ni « ici » ni « ailleurs », il y aura juste de plus en plus de difficultés dans le fonctionnement de services publics dans les pays organisés et de plus en plus d’anarchie dans les fausses république en désordre !

    Deux siècles de développement de l’industrie automobile en Europe pour placer aujourd’hui l’Asie comme premier producteur mondial des carcasses de tous gabarits et ce n’est pas fini ! Comme on a vu débarquer à Dunkerque des « containers de slips chinois » pour seulement un Euro, bientôt il y aura des bricoles de voitures pour le prix d’une savonnette !

    Personne ne croit plus à l’Occident et la croissance de l’Occident ne repartira jamais. En ce qui concerne les autres continents qui n’ont pas eux-même produit le monde ou nous vivons, ils ignorent totalement ce qu’est l’économie qu’ils confondent avec l’anarchie, ce qu’est le développement qu’ils confondent avec le désordre. L’Asie et en ce moment l’Afrique sont sur le chemin de la plus grande misère qui se produira dans pas longtemps ; les pays asiatiques et africains ont commis la faute irréparable d’avoir singé inconsciemment la culture et les comportements des pays européens qui sont rappelons-le les seuls responsables de la faillite mondiale !

    Le monde tourne vide et Hollande et son Valls valsent sous une valse à zéro temps !!! Tout s’annule au final et finalement on est juste à la périphérie du zéro de l’immobilisme !

    Vive la République, mais changeons d’abord les comportements pour que naisse la Vraie Démocratie !http://republic.unblog.fr/

    Vous ne croyez pas ? C’est ce qu’on verra !


  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 19 août 2014 08:37

    En un an les dividendes versés dans le monde par les entreprises à leurs actionnaires ont augmenté de 11,7 %, pour un total de 426,8 milliards de dollars.
    Quand on cherche bien une croissance, on la trouve.


  • vachefolle vachefolle 19 août 2014 11:12

    on ne peut pas revenir sur les 35h, car ca serait la révolution, mais on peut supprimer certains jours de congés.

    La France se targue d’etre un pays laic, mais collectionne les jours de congés religieux !

    Supprimons 5 jours de congés legaux totalement sans fondement :
    Regroupement du 8mai et du 11 Nov (proposition de VGE en 1974 !!)
    Suppression de Lundi de Pentecote et de Paques et de l’ascension (fetes religieuses)
    Suppression du 15 Aout (pourquoi c’est une fete deja ?)

    Bref en supprimant 5 jours de congés d’un coup, on augmente la productivité française de 2,5%, ce qui devrait se traduire par une augmentation directe de la croissance. Libre aux gens d’utiliser leurs RTT pour continuer a prendre ces jours de congés.

    Est-ce que cela serait Populaire non, réalisable a court terme Oui.
    Tout est une question de volonté politique.

    Aux US, les salaries ont 2 a 3 semaines de vacances par an, nous en avons 9 ou 10. Cherchez l’erreur.


    • HELIOS HELIOS 19 août 2014 11:46

      tu te rends compte Vachefolle, si tous le monde se mettait a faire les 3x8, 310 jours par an (donc 6 jours par semaine) cela fait plus de 60% de croissance ? genial, hein....


    • vachefolle vachefolle 19 août 2014 13:38

      tu te rends compte que tu es productif pour la société que 10% du temps total de ta vie.... soit les 42 années ou tu travailles 210 jours, 8h par jour. (15% si j’enlève le temps de sommeil).

      Le reste du temps (soit pres de 90% du reste), tu n’est pas productif pour la société (consommation, loisirs, études, repas).


  • HELIOS HELIOS 19 août 2014 11:12

    Après avoir lu tout ça, je peux aussi y aller de ma petite perception du problème. Helas, qui se soucie d’un avis tel que le mien ?


    Dans les commentaires, chacun a un petit point intéressant, mais un pays, ce n’est pas une entreprise, il y a bien d’autres paramètres a examiner, dont celui qui fâche certains, comme le fait qu’une entreprise n’est pas « hors sol » donc elle doit participer a la vie du pays et pas seulement par sa création de richesse. elle a aussi un devoir social lié a ses environnements.

    Par contre pour la dégradation économique ET sociale de notre pays, on n’a pas eu besoin des chefs d’entreprises, un certains nombres d’acteurs se sont chargés de nous emmener là ou nous sommes actuellement : dans la m...

    Alors que faire pour s’en sortir ? Dans les détails, c’est difficile a dire ce sont des comités de travail qui peuvent le dire, mais sur les grandes lignes il faudrait, selon mon point de vue aller dans ce genre de direction :

    - Coté politique, il faudrait revenir a une classe agissante dans l’intérêt de tous, c’est a dire l’accès aux commandes, le maintien au pouvoir et la représentativité doivent être érigés en quasi-dogme, a moins qu’on puisse considérer que le citoyen n’a plus rien a dire et donc le vote devient inutile.
    L’objectif étant de limiter l’action politique au besoin réel de l’organisation du pays et ne pas être des relais d’autres domaines dans ceux qui prétendent représenter les citoyens.

    - Coté financier, un état n’est pas non plus une entreprise et surtout ne peut se soumettre a des entreprises de cotation, des groupements d’intérêts économiques ou des structures de pouvoir.
    Compte tenu de la réalité économique, un état (et les anglais par exemple le démontrent) doit maitriser ce qui est indispensable a la survie du système c’est a dire sa monnaie. Au passage cela ne veut pas dire sortir de l’Euro, cela veut dire que notre pays doit maitriser ses ressources et ses leviers économiques et régaliens. Il y a des moyens simples pour ce faire, cela existe déjà dans certains pays.

    - Cote économique et industriel, jamais éloignés du système financier, la financiarisation et l’absence de contrôle de toute la vie économique a permis d’une part d’assassiner, de laver et d’éradiquer les tissus industriels locaux (ou sont les pme de 100 personnes en France ?), favoriser les entreprises transnationales, qui ne le sont que pour échapper aux règles de bon sens, soit sociales soit réglementaire, et, et surtout de pomper sans vergogne toute la richesse crée pour la reporter sur les places financières.... regardez, une entreprise emprunte 1000 euros a une banque pour acheter une machine et le remboursement qu’elle fait a sa banque, argent qui provient de la vente de ses produits, sa « richesse », part inexorablement dans les comptes de la banque qui va prêter a une multinationale qui s’implantera en Asie. La richesse de l’entreprise française s’est évaporée et ne vient pas développer le tissus économique local.

    Une des solution a ce problème, serait de créer une structure juridique d’entreprise, établissant des quota entre personne physiques et personnes morale et/ou origine locale-extérieure, au capital des entreprises ....t

    - Coté social, enfin, je suis désolé pour le modèle généreux dont nous disposons en France, mais la générosité a ses limites. Un pays ne peut pas éternellement financer, sur la création de richesse de son économie (qui, vous l’avez lu ci-dessus s’est déjà évaporée) une économie sociale ouverte a tous les vents, même si les chiffres semblent être « modérés » puisqu’on a aucun moyen d’en extraire la réalité cachée derrière un humanisme débridé. Les pays partenaires de la France doivent financer leurs citoyens et payer le service qu’ils ne peuvent leur fournir auprès de ceux qui le font. (Dette de l’Algérie a la secu française entre 3 et 9 milliard difficile à calculer faute d’avoir le droit de le faire)

    Il faut circonscrire la participation sociale de l’état a un certain nombre de domaine bien délimité et piloté par une action politique réaliste. Il ne serait pas idiot de décider que *TOUT* les services de l’état soient facturés au citoyen au prix coutant (on n’est pas, n’en déplaise a quelques uns, dans un système commercial concurrentiel) en excluant bien sur ce qui rentre dans les mécanismes régaliens de l’état, de solidarité nationales, ou d’infrastructures collectives.

    Recevoir a la maison un extrait de naissance gratuitement (la feuille, l’enveloppe n’est pas gratuite et l’affranchissement a 0,69 euro me semblent exorbitants) alors qu’un acces a internet ferait cela aussi bien pour quasiment rien. c’est une exemple, mais le nombre d’actes administratifs concernés est gigantesque et beaucoup d’autres cas homologues sont concernés. Pourquoi ne pas se servir de notre NNI ?
    Tiens a propos, avec le nombre de CNI, PC et autres faux, pourquoi l’état ne veut pas faire en sorte que ces faux n’existent plus ? doter la police de smart phone pour qu’elle consulte l’image de l’original du document créée et enregistrée au moment de son émission, élimine quasiment toute possibilité de faux, n’est-ce pas, puisque le faux ne peut avoir été émis ?

    Bon, tout cela est du détail, comme disait mon vieil amis (pas africain pour un sous),... quand on ne veut pas connaitre la réponse, on ne pose pas la question...

    Alors, remettre al France sur des rail, lui rendre sa souveraineté, son économie et son rayonnement c’est possible, mais ce ne sont pas des Sarkozy, Hollande et apparenté qui le feront, ils ne sont pas a leur place pour diriger la France, ils sont la pour faire la place aux copains, entre autre et arriver eux même a exister.

    Bien long mon commentaire... un vrai article ! Bonne journée.



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