lundi 27 décembre 2010 - par Mich K

La neige, objectrice de croissance

« Décroissance choisie et anticipée, ou récession subie et chaos social ?! », tel est le message que les objecteurs de croissance tentent de rendre audible dans notre société intoxiquée au « toujours plus ». Malheureusement, l’actualité nous montre chaque jour que le plus probable est un ralentissement subi et non choisi. Dernier signe révélateur : les épisodes neigeux des dernières semaines...

De la neige en décembre (quelle horreur !) met à mal toutes nos activités et nos vies basées depuis peu sur des flux toujours grandissants et des stocks toujours moindres. Quand nos grands-parents, il y a 50 ans, pouvaient vivre sur leurs réserves plusieurs semaines, et voyaient leurs activités logiquement ralenties l'hiver, notre société moderne semble incapable de gérer un ralentissement de plus de quelques heures sans une pagaille générale ! « On n'arrête pas le Progrès », comme on dit.

En tant qu'objecteur de croissance, je me réjouis quand la neige rejoint notre combat pour nous pousser à « ralentir », à nous arrêter de courir, à réduire le nombre de vols d'avions, voire même à prendre congé pour aller luger et faire des bonhommes de neige avec nos enfants ! Dans la galère, on retouve même souvent l'entraide entre voisins ou collègues, d'ordinaire si peu enclins à mutualiser leurs énergies (chacun sa voiture, chacun son petit confort...). Mis à part l'excès de sel déversé sur les routes qui polluera les cours d'eau, la neige est incontestablement du côté des objecteurs de croissance et de la joie de vivre !

Après cet épisode si anormal (de la neige en hiver, imaginez !), comptons sur notre gouvernement d'experts pour organiser au plus vite un « Grenelle de l'hiver » ! Grenelle qui concluera évidemment qu'il faut investir dans plus d'équipements (chasses-neige, routes chauffantes ou pourquoi pas un 4x4 pour tous !?) sans réfléchir le moins du monde à l'aberration d'une société aussi dépendante du pétrole et des flux inintérrompus.

Notre société semble en effet bien incapable de remettre en causes ses fondements et d'anticiper les changements que la fin de l'énergie bon marché nous impose pourtant à plus ou moins court terme. Certains écolos « retrogrades » ont beau nous alerter sur les impasses, sur la nécessité de ralentir, de relocaliser ...etc, on se rend compte qu'il n'y a qu'une fois contraints et forcés (aujourd'hui par la neige, demain faute de ressources) que nous réagissons et changeons tant bien que mal nos habitudes.

L'actualité ne fait donc que reforcer l'idée selon laquelle l'adaptation à la finitude de notre planète et au péril énergétique sera malheureusement subie et brutale, et non anticipée et progressive comme cela aurait été souhaitable. C'est à déplorer, car il sera alors trop tard pour limiter nombres de dégats écologiques irréversibles, mais aussi le chaos social que provoquera la forte contraction (non préparée) des flux physiques et de l'économie en général.

Au pied du mur, la tâche sera pour nous, citoyens du monde, de nous battre contre l'inévitable montée des extrêmes, contre le rejet de la faute sur l'autre (les Chinois par exemple), contre le chacun pour soi et la barbarie qui (re)viendra. Il nous faudra organiser, dans l'urgence et le plus démocratiquement possible (ce qui ne sera pas une mince affaire) la transition vers le monde de demain, vers un projet collectif désirable et soutenable, non plus basé sur le consumérisme, le productivisme et la compétition, mais avec pour mots d'ordres : Sobriété et Partage !

Michel Kubler, Moselle



33 réactions


  • viva 27 décembre 2010 10:46

    @ l’auteur vous voulez imposer le bonheur au peuple ??? Vous inventez une secte ??? Vous voulez rendre les populations sobres, comme des moines ?
    Rien de pire que de vouloir imposer aux autres commencez par vous même.

    Dépêchez vous de débrancher cet ordinateur énergivore symbole par excellence de la société de consommation de masse


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 15:07

      Bonjour,

      Comme d’habitude, les mêmes clichés du « tout ou rien » et du retour à la lanterne...

      L’idée n’est pas d’imposer (les chocs le feront malheureusement d’eux-même), mais de susciter la réflexion sur le projet collectif qui est le nôtre, car nous sommes contraints pour demain de changer de modèle économique et d’indicateurs de progrès !
      La poursuite sans fin de la croissance du PIB est suicidaire si on prend un peu de recul et qu’on comprend que cet indicateur est complètement obsolète dans une monde fini et surexploité.

      Nos (grands)-parents dans les années 60 n’étaient pas à l’age des cavernes, mais consommaient 3 fois moins de ressources que nous, et sans panneaux photovoltaïques et autres gadgets du développement « du rab »... Ca donne à réfléchir, voilà tout !

      Je met une remarque d’Alex en réponse à Rastapopulo :
      les objecteurs de croissance (...) ne remettent pas en cause le droit des pays pauvres à se développer ni le devoir des riches à mieux partager les richesses ?

      Enfin pour ce qui est de l’électronique partout, je suis tout à fait d’accord, c’est un gouffre énergétique à combattre. Mais idem, ca veut pas forcément dire « éteignez tout ».
      C’est toujours une histoire de juste milieu, de bon dosage.
      La caricature ne fait pas honneur au débat et ne l’alimente pas... smiley


    • zelectron zelectron 27 décembre 2010 15:45

      La neige n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. La « prise de conscience » se situe plutôt entre la nécessité et la futilité, il y a tant d’activités humaines qui s’associent aux industries de gadgets périssables, éphémères, combustibles, jetables, cassables et autres colifichets que je doute que tout un chacun se mette à acheter des objets de qualité tels qu’ils puissent durer une, deux, voire trois générations ou plus encore (comme aux siècles précédents).
      Admettons qu’il y ait un besoin d’un peu de loisirs mais cette industrie malséante de la neige « à tout prix » génère tant d’aspects révoltants qu’il est temps de la freiner ; comment, ?mais simplement en la taxant un peu plus tout les ans (pas de saut brusque tuant instantanément tous les emplois !), jusqu’à sa réduction d’équilibre entre nature et emprise irrémédiable.


  • Alex 27 décembre 2010 11:00

    Tout à fait d’accord avec ce constat ! On dirait bien que la neige est objectrice de croissance. Elle pertube l’économie croissanciste et favorise les liens sociaux de proximité. Et elle est traitée comme telle par les médias. Tantôt d’un ton amusé au 13h de TF1 p ex, tantôt d’un ton accusateur au 20h quand des centaines de gens vivent une aventure hors du commun : il neige et c’est embêtant ! Rendez vous compte. Mais où est le responsable ? !

    Mais l’idée qu’une croissance infinie dans un monde dont l’occident commence à appréhender les limites, fait son chemin. Lentement... C’est d’une logique terrible, qui va à l’encontre de toutes les idéologies productivistes des derniers siècles. C’est normal que ce soit difficile à concevoir !

    Mais il va falloir s’y mettre car l’objection de croissance est une idée qui vise uniquement à adapter notre société dans de bonnes conditions humanistes à une modification de notre environnement qui aura lieu quoiqu’en pensent les oligarques aux manettes.
    Et croire que les lois de l’économie permettront aux hommes de se soustraire à des règles physiques et biologiques témoigne du manque de lucidité (ou d’impartialité) des croissancistes.

    Personnellement, j’ai, comme Michel, commencé à intégrer la simplicité volontaire dans mon mode de vie. Les premières conséquences sont surtout psychologiques. Quand on se dégage des enjeux de pouvoirs, financiers et compétitifs portés par l’idéologie de croissance, on est beaucoup plus serein et la vie est beaucoup plus agréable. Elles sont aussi financières. Moins de dépenses c’est moins d’argent à gagner et donc moins de travail. Cela libère du temps pour faire des choses beaucoup plus « enrichissantes ». Créer, s’autonomiser, voir des gens, se cultiver, etc...
     Les gens étant très individualistes, pour que ce concept progresse, inutile de leur parler du bien commun. La plupart s’en balancent. Mais si on met l’accent sur les aspects positifs personnels, c’est beaucoup plus parlant. Encore faut il que les cerveaux ne soient pas complètement rincés par la pub et l’idéologie consumériste que les médias véhiculent...


    • rastapopulo rastapopulo 27 décembre 2010 12:46

      Bande de gros malins, au lieu de doubler un réseaux électrique auto-suffisant sans parler de la guerre inutile au CO2, vous auriez mis l’accent sur l’agriculture biologique et les cours d’eau seraient redevenu potable (avec tous les efforts mis dans le retraitement des eau usé domestique par la méchante société de consommation et le tris des déchets c’était jouable sans problème).

      Maintenant vous êtes malthusien, anti-industrie, anti-nuc,... bref anti-nation donc anti-citoyenneté et vous êtes associés aux aristocrates anglosaxon (Gore, Strong, Goldmsith,...) qui ont inventé le malthusianisme pour ne pas devoir développer les colonies.

      Honte à vos leçons de moral anglosaxonne.


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 15:22

      @ Rastapopulo :

      Toujours les même attaques et clichés qui ne font pas honneur au débat... smiley
      Plusieurs précisions...

      1) les « Objecteurs de Croissance » (OC) ne sont pas malthusien, mais au contraire appellent au partage pour éviter d’en arriver à de nouveaux Hitler qui parleront de « dépopulation imposée »

      2) Qui a dit que les OC ne parlent que de CO2 et pas d’agriculture, d’aménagement du territoire (...etc), bref de tout ce qui fait notre mode de vie « hors sol » ???

      3) C’est bien la 1ère fois qu’on m’assimile à la « morale anglosaxonne »... smiley
      C’est tout le contraire mon cher pourtant !

      4) « Anti-nation » et « anti-citoyenneté », idem je comprends pas trop !!?? smiley
      C’est l’inverse bien souvent, en bon gauchiste républicain que je suis...

      En revanche oui, pour ce qui est du productivisme et de l’industrialisation de tout et dans tous les domaines, là effectivement j’ai un peu de mal à être pour (ce qui est un euphémisme), je vous l’accorde smiley


  • camélia camélia 27 décembre 2010 11:08

    Merci pour votre article qui incite à la réflexion sur nos comportements de consommation et plus généralement sur nos modes de vie et bonne année !!


  • cmoy patou 27 décembre 2010 11:48

    C’est pas de l’enfumage c’est de l’enneigeage !


  • elec 42 elec 42 27 décembre 2010 11:55

    partage de quoi ?


  • loco 27 décembre 2010 12:12

     Bonjour,

     Cher ami décroissant, je vous questionne du fond de mon village qu’une épaisse couche de neige recouvre depuis le 22 novembre, car je remarque dans les « solutions » que vous semblez rejeter comme détestables, l’utilisation du 4x4.

     Je suis dans cette campagne depuis deux années, et pour ce second hiver, les quatre semaines de neige impraticable que nous avons eues l’an dernier sont déjà dépassées. Le 4x4, ici, ne se discute pas. Mais je voudrais bien savoir pourquoi, plus largement, ce type de matériel suscite les foudres écologistes et décroissantes ???

     Merci d’éclairer ma lanterne


    • AntoineR 27 décembre 2010 12:25

      Parce que 90% des 4X4 en France sont achétés par des gens qui n’ont aucun besoin de la fonction 4 roues motrices. Ce n’est pas un utilitaire pour ces gens mais un objet ostentatoire, n’ayant que pour objectif de valoriser leur image.
      En plus de créer 2 tonnes de futurs déchets, ce véhicule consommera encore plus durant toute sa durée de vie.
      Evidemment qu’un 4X4 pour un ambulancier en montagne n’a rien de choquant même pour un décroissant (je crois). Mais ne prenez pas un exemple qui ne concerne qu’un demi-pourcent des cas.


    • rastapopulo rastapopulo 27 décembre 2010 12:49

      Non qu’il crève si il a besoin d’un 4X4 soyez un peu conséquent que diable. Vous êtes pour la dépopulation ou pas merde !


    • Alex 27 décembre 2010 12:59

      La question ne m’est pas adressée mais, en tant qu’objecteur de croissance, j’ai une réponse à ce sujet.

      L’utilité du 4X4 dans certains cas n’est pas remise en question. Si le 4X4 est souvent mis au ban des accusés c’est qu’il est beaucoup utilisé en ville pour des usages inadaptés à sa vocation première.
      Il incarne également le gaspillage de la société de consommation par sa consommation de pétrole mais surtout d’énergie grise.
      Enfin, beaucoup de propriétaires de grosses voitures dont les 4X4 font partie en possèdent « pour avoir la plus grosse ». Une sorte d’expression de leur volonté de domination par l’apparence.

      Il véhicule des idéologies consuméristes, inégalitaires et de concurrence plus que de coopération. De ce fait, leur propriétaire est souvent très influencé (pour ne pas dire autre chose) par ces idéologies.

      Mais je rappelle à Loco que les objecteurs de croissance n’ont pas vocation à lutter contre les 4X4. Ils souhaitent seulement amorcer une mutation de la société en vue de s’adapter aux nouvelles conditions dans lesquelles elle va évoluer. Les 4X4, dans cette optique, ne sont qu’anecdotiques et n’ont pas d’interêt dans la débat philosophique qui se profile devant nous.


  • loco 27 décembre 2010 12:48

     Merci de répondre à ma question, mais...
     Mais nous passons à coté de ce qui me semble être la « vraie » question : la quantité de déplacement. 
     En effet, ma campagne n’est pas florissante, et nos engins (si vous connaissez, les modèles Suzuki héritiers de la jeep américaine) avouent leur âge, entre 30 et 20 ans, et sont d’une conception très rustique. Inconfort total, consommation soutenue, vitesse ridicule, bref, tout ce qu’il faut pour n’être utilisés que par besoin. On ne se promène pas, on ne traverse pas la France en diagonale, l’Europe moins encore, avec ce type d’engin, on ne passe pas son temps à brûler du carburant en écoutant des inepties radiophoniques que, de toute façon, on n’entendrait pas. On entretient, on répare, on essaie de battre des records de longévité au lieu de se ruer sur la prime à la casse pour s’offrir une petite ferraille bonne à rien, si ce n’est à dédaigner les transports en commun. La nature ? Voyez, on y travaille !!!


    • rastapopulo rastapopulo 27 décembre 2010 12:55

      C’est la nuance qui manque bien souvent. Consommer n’a rien de mauvais en soit, tout comme croître.

      C’est comme ce délire de dépopulation alors que 10 africains « consomment » moins que 1 français !!!

      De quel droit ne montrons nous pas l’exemple en instaurant un protectionisme écologique qui favoriserait réellement l’écologie (pas le verdâtre anti-CO2) comme jamais au lieu de porter des jugements sur l’humanité ?

      La réponse ? Parce que c’est pas assez anglosaxon !


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 15:26

      @ Rastapopulo...

      Comme quoi on peut être d’accord quand on cherche bien...
      Je suis, comme vous , et comme beaucoup d’objecteur de Croissance, plutôt favorable à l’idée d’un « protectionisme écologique » smiley


  • loco 27 décembre 2010 13:23

     Décroissance et philosophie, j’avoue mes limites, et ma difficulté à imaginer la question. En effet, si je suis moi-même dans une tranche d’âge que la tradition aimerait vouer à la sagesse, le regard que je porte sur la vie actuelle dans notre société, c’est par l’entremise de mes enfants, jeunes adultes et de leur groupe d’amis.
     Et ce que je vois, ce sont des gens qui ont un métier, qui travaillent, et dont les salaires sont si bêtement faibles qu’ils suffisent difficilement à payer le ticket d’entrée social minimum (loyer, charges, impositions, assurances, transports, et surtout, la nourriture). Pour décroître, oui, pas de souci, c’en est fini des petites joies et plaisirs que nous pouvions leur offrir quand ils vivaient en famille,alors que nos qualifications étaient inférieures aux leurs. Ils se contentent, bien obligés, du nécessaire, et si la philo s’en mêle, c’est seulement en refusant le suicide du crédit renouvelable qui est devenu le lot commun, oh, pas pour se payer l’avion,mais la carte orange !


    • Alex 27 décembre 2010 14:27

      @ Loco : si vous avez un 4X4 pour un usage qui est le sien, que vous cherchez à le faire durer et qu’en plus vous ne cédez pas aux sirènes de la consommation à crédit, c’est que vous êtes objecteur de croissance sans le savoir smiley

      Plus globalement, des questions se posent auxquelles les idéologies productivistes et libérales ne savent pas répondre.

      Comment faire entrer une croissance infinie, même faible, dans un espace aux limites bien réelles ?

      L’empreinte écologique de la France a dépasser une planète à la fin des années 60. Sommes trois fois plus heureux aujourd’hui que dans les année 70 ?

      La croissance fait baisser le chômage. Pourquoi le chômage, après une période de croissance de plusieurs décennies est il toujours aussi élevé ?

      Et une remarque pour rastapopoulo : vous qui semblez bien connaître "les décroissants, vous semblez ignorer que les objecteurs de croissance sont contre la dépopulation, volontaire ou pas, combattent le malthusianisme et ne remettent pas en cause le droit des pays pauvres à se développer ni le devoir des riches à mieux partager les richesses ?

      Les galères du quotidien ont tendance à nous masquer le côté systémique de la société. Pourtant on ne peut pas analyser une situation globale avec une vision locale (mais le contraire est vrai...)


    • rastapopulo rastapopulo 27 décembre 2010 15:14

      Pourtant, il y a des beaux morceaux de malthusianisme :

      « Comment faire entrer une croissance infinie, même faible, dans un espace aux limites bien réelles ? »

      Est ce vraiment une question !?! Passons sur la forme. Les limites sont sans cesse dépassées. Ce n’est justement pas à un jugement apriori qui ne distingue en rien les types de croissance de décider (ressemble furieusement au manque de crédit publique sans intérêts car il n’y a pas de distinction entre le crédit productif à encourager pour avoir des nations fortes et le crédit pour des dépenses de fonctionnement).

      Concrètement, le nucléaire est sans limite par exemple. ITER sera abandonné vu l’énormité d’avoir un magnétisme permanent mais la fusion sera là dans 40 ans par l’inertiel ! Il y a même 2 méthode pour y parvenir, la Z-machine et le laser hyperjoule !!! Ne parlons pas de la transmutation (retarder pendant 3 ans à Mol par les écolos belge pour ne surtout pas améliorer les déchets nucléaires ooooh ironie).

      Désolé mais il y a une autre école de pensée qui donne au vivant une qualité anti-entropique (supporté par la création de l’atmosphère par le vivant donc créateur de richesse) découvert par Vladimir Vernadsky. Comme par hasard, c’est une vision fataliste et entropique qui domine en plein création d’un bloc anglosaxon avec des nations couvertes de dettes sans distinction du type de crédit publique. 

      "L’empreinte écologique de la France a dépasser une planète à la fin des années 60. Sommes trois fois plus heureux aujourd’hui que dans les année 70 ?"

      Euh, je suis un peu obligé de transposer pour obtenir quelque chose de valable parce que si la France avait vraiment une empreinte pareille...

      "La croissance fait baisser le chômage. Pourquoi le chômage, après une période de croissance de plusieurs décennies est il toujours aussi élevé ?"

      Osez pensez que depuis l’UE et la fin des 30 glorieuses, il y de la croissance autre que financière et migratoire, il faut le faire ! D’abord en chiffre absolu (+1%, +0,0001%,...), il n’y a pas eu de croissance véritable. Ensuite de nouveau pas de distinction selon le type de croissance.

      Une croissance industrielle est autre chose. Et chez nous, nous avons les règles environnementales les plus strictes au monde. Avoir délocaliser l’industrie dans le silence complice des décroissants est une honte sur le plan écologique et rien avoir avec le CO2 ou l’impact des transports. 


  • Mich K Mich K 27 décembre 2010 15:30

    J’abonde dans le sens de AntoineR...
    Evidemment que dans le monde rural et quand il y a un usage professionnel, avoir un 4*4 peut se justifier...
    En revanche des 4*4 de ville comme image de réussite sociale est une catastrophe du point de vue symbolique.

    La course à l’enrichissement matériel (avoir plus que le voisin) est le mal qui perdra l’humanité si on arrive pas à en sortir rapidement pour un autre paradigme.
    A LIRE sur ce sujet : « Comment les riches détruisent la planète » de H.Kempf


    • 2102kcnarF 27 décembre 2010 15:41

      Le tramway de ma ville est vendu comme le résultat d’une politique écologique....

      Alors pourquoi me suis-je perdu dans la périphérie d’Angers, car les travaux auto-routiers y sont devenus tellement énormes....

      D’un côté une politique qui vide la ville et de l’autre une politique qui emplit la campagne .


  • 2102kcnarF 27 décembre 2010 15:37

    La neige gèlerait la croissance et serait la conséquence du réchauffement climatique si je vous comprends bien l’auteur .... arf arf !


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 20:20

      Rechauffement global ou pas, je dis juste que notre mode de vie basés sur des flux physiques aussi intenses et tributaires du court terme est une absurdité, et que le moindre grain de sable nous met dans des galères collectives immédiates qui donnent à réfléchir sur ce qu’on appelle le « progrès » et nos modes de vie « hors sols »...

      Vive la neige !!!... Histoire de nous préparer à ralentir quand ce seront les pompes qui manqueront de carburant pour soutenir tous ces flux inutiles que l’on a généré avec notre formidable « développement » !!! smiley


  • ddacoudre ddacoudre 27 décembre 2010 18:41

    bonjour mich

    ce n’est pas la raison qui dirige le monde, et le libre arbitre n’existe pas, cela ne nous empêche pas de comprendre et avoir conscience de nos actes qui modifient notre notre environnement et en exerçant une pression sur nous, retourne par nos sens au cerveau qui se réorganise. un long processus de rétroaction dont nous ne pouvons avoir conscience que lors l’événement à eu lieu pour toucher nos sens, ou quand l’empathie nous dicte nos comportements.
    oui nous subirons notre absurdité jusqu’à la lie, mais toi comme d’autres indiquent des voies, et construisent des jalons qui seront suivit un jour de grès ou de force. c’est ce qui c’est produit pour toutes les civilisations, et il n’y a rien qui puissent nous faire penser que notre système émotionnel soit plus performant aujourd’hui que ce de hier. mais quand nous lisons ce qui nous reste de leur existence nous y trouvons aussi des gens qui criaient dans le désert.
    ce serait bien si un peu de raison entrait dans nos cerveaux.
    ddacoudre.over-blog.com .
    cordialement


  • viva 27 décembre 2010 19:44

    LA décroissance est une utopie, pour la bonne et simple raison que se nous ne consommerons plus sera consommé par d’autre.

    Le libéralisme nécessite de la croissance pour prospérer. Il se trouve que pour que le libéralisme survive il lui faut faire se développer d’autres régions du monde. Chez nous nous sommes parvenu a un niveau d’équipement important, nos besoins sont limité au renouvellement. Alors qu’ailleurs il faut s’équiper totalement. C’est la raison pour laquelle les investissement se font dans les pays en voie de développement, les marchés porteur sont dans ces régions là.

    En définitive en consommant moins nous nous appauvrissons sans que la planète en bénéficie puisque de toute façon de nouveaux marché se développe.

    Par contre la décroissance est bien utile aux libéraux qui peuvent ainsi se développer ailleurs avec le fruit de notre travail. Nous allons ainsi devenir pauvre en étant content de l’être en plus qui dit mieux

    Après il y a des choix individuel et une éducation a faire pour éviter le gaspillage.

    Les donneurs de leçon en la matière sont bien souvent les plus pollueurs, je penses aux urbains et tout particulièrement aux Parisiens ........ Ils passent leur journée dans des locaux soit surchauffés soit climatisés, l’éclairage est omniprésent et il passent parfois plusieurs heures par jour a se déplacer dans les transports en commun donc à polluer. Ils peuvent passer des journées entière sans être en contact avec le froid ou le chaud ...
    Leur aliments viennent le plus souvent de très loin, par la force des choses puisqu’ont ne cultive ni ne fait d’élevage en ville.
    Ils se déplacent essentiellement dans les grandes surfaces pour leur alimentation et surconsomme faute d’avoir autre choses a faire que du shopping
     Et ça vient faire la leçon aux autres.


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 20:37

      1) Si pauvreté = Sobriété, je dis en effet VIVE LA PAUVRETÉ (à ne pas confondre avec la misère sociale qu’on se comprenne bien !).

      2) Bien d’accord avec toi sur la vie « hors-sol » des urbains qui ne produisent plus rien de vital (mais beaucoup de superflu), mais ne font que consommer des produits vitaux fait ailleurs !!!
      D’ailleurs ce sera à priori un sacré problème pour les mégalopoles quand l’énergie viendra à se faire très rare !

      3) Pas d’accord avec toi dans le raisonnement « Si c’est pas consommé par nous, ce sera les autres ». Avec un tel raisonnement, on ne fait jamais rien d’altruiste et de désintéressé même si on a conscience que ça nous pose moralement problème !?
      Quand on a conscience de l’impasse et du suicide planétaire de la course à la Croissance infinie du PIB, que peut-on faire de plus que :
      - se mettre individuellement, à son échelle, dans une optique de changement de son mode de vie
      - réclamer qu’on change collectivement de voie et d’indicateurs (car les efforts individuel dans le contexte actuel ne suffiront pas)

      « Soit le changement que tu veux voir dans le monde » disait Gandhi
      « Moins de biens, plus de liens » disent les objecteurs de Croissance


    • 2102kcnarF 27 décembre 2010 21:23

      vous confondez mich pauvreté avec parcimonie ...


    • Mich K Mich K 27 décembre 2010 22:14

      On peut jouer sur les mots si vous voulez... « Pauvreté » ou « parcimonie »... comme vous voudrez !
      Mais le fait est que nous sommes bien trop « riches » matériellement parlant dans les pays dits « développés » !

      Et le smicard qui s’endette pour avoir une voiture par adulte et aller bosser à fabriquer des merdes futiles vendus en supermarché pour s’en sortir, ne déroge pas à ce constat malheureusement ! smiley

      Le problème est collectif (on vit sur le dos du reste de la planète, à crédit, et en sur-consommant les ressources au détriment de nos enfants) et appelle à un sursaut citoyen et un changement des mentalités à tous les niveaux...
      C’est pas une mince affaire je sais, mais encore une fois, je pense pas qu’on ait trop le choix smiley


  • viva 27 décembre 2010 21:27

    Je suis en fait d’accord avec l’idée d’éviter le gaspillage, pour développer de nouvelle stratégie de développement et pour trouver de nouvelles ressources énergétiques écologique autant faire ce peux.

    Il y a un Hic le système économique et les politiques qui sont là pour le faire durer ne le permettront pas


  • Frabri 27 décembre 2010 21:51

    Pour la décroissance il y a, entre autres choses

    La « simplicité volontaire »
    http://fr.ekopedia.org/Simplicit%C3%A9_volontaire

    http://www.decroissance.org/

    Les « villes en transition »
    http://villesentransition.net/

    Slow Food
    http://www.slowfood.fr/

    La revue Entropia
    http://www.entropia-la-revue.org/


  • isa93 isa93 28 décembre 2010 10:28

    Je ne suis pas écolo mais sur ce coup je suis 100% d’accord avec vous !
    C’est effrayant de voir que les gens ne savent pas s’arrêter.


  • isa93 isa93 28 décembre 2010 10:31

    J’ai rigolé quand j’ai entendu dire hier à la télé que l’état anglais allait porter plainte contre l’aéroport de Londres car soit disant il n’aurait pas bien agi contre l’épisode neigeux.
    Que veut on ?
    Que les anglais prennent les avions coûte que coûte quitte à ce qu’ils se scrachent !


  • isa93 isa93 28 décembre 2010 10:43

    Par contre je n’aime pas les écolos car c’est la mode en ce moment.
    Il veulent imposer leur point de vue et si on est pas d’accord ils commencent à pousser des hauts cris et dire qu’on ne veut pas protéger la planète.
    Je suis contre l’incinération (pour moi), je ne veux pas être enterrée dans un cercueil en carton.
    Je ne veux pas mettre des tampons réutilisables, je ne veux pas de couches réutilisables pour mes enfants !
    En revanche j’ai une voiture GPL (acheté d’occasion) , pas de 4*4, j’achète tout sur les brocantes...
    Je pense qu’il faut que les écolos soient plus tolérants.


Réagir