lundi 15 février 2021 - par Kamal GUERROUA.

La réalité algérienne à travers le prisme de l’histoire

      L'on sait que, traditionnellement, l'Algérie est un pays gouverné par les militaires. De l'antiquité jusqu'à pratiquement avril 2019 (date du départ forcé de Abdelaziz Bouteflika), il n'y a eu que Ferhat Abbas (1899-1985) et Benyoucef Benkhedda (1920-2003) qui étaient des civils à la tête de l'Etat algérien. Même Mohamed Boudiaf, l'éphémère chef du haut comité d'Etat en 1992, était un militaire (de formation), au même titre que Ahmed Ben Bella (1916-2010), le premier président de l'Algérie indépendante, porté à la tête de l'O.S (l'organisation spéciale), au lendemain de la crise berbériste de 1949. (1) 

    En rétrospective, l'on trouve que Massinissa (238-148 av.J.-C), par exemple, n'était qu'un "Aguellid", soit un roi militaire des "Massaesyles", lequel, grâce à ses alliances avec Rome, imposa une certaine suprématie sur le Maghreb central (l'Algérie actuelle). (2) Ce jeu d'alliances avec la puissance tutélaire (Rome) lui permit, de vaincre son frère-ennemi Syfax et ses alliés, les Carthaginois. Néanmoins, bien qu'ayant frappé monnaie, le roi numide n'utilisa jamais le Berbère comme langue officielle ni comme une langue diplomatique (le Punique, soit la langue du roi carthaginois, Hannibal Barca fut d'usage dans le protocole officiel). Puis, Massinissa n'a jamais réussi, malgré ses tentatives répétées, à réunir sous la même bannière les différentes grandes tribus berbères de l'époque (Numides, Maures, Gétules, Garamantes). "Dans plusieurs contrées de son vaste empire, écrit l'historien Frédéric Lacroix, Massinissa s'attache à fixer les habitants au sol, à leur faire abandonner les habitudes de la vie errante, en leur enseignant à tirer parti de la fertilité de leur territoire et de se livrer à l'agriculture. Mais pour lui, il ne changea rien aux coutumes de ses ancêtres, ni aux coutumes de l'éducation rude et forte qui avait été celle de son père. Micipsa et ses héritiers continueront le travail de leur aïeul." (3) Terre nourricière par excellence, l'Afrique (comprendre par là la Numidie) joua, donc, le rôle d'appui économique majeur en Méditerranée pour les Romains. C'est pourquoi, Massinissa en profita pour raffermir son trône et maintenir les Romains en état de dépendance économique vis-à-vis de la Numidie. Fin stratège, il savait déjà que la carte économique est un véritable atout pour la puissance des Etats. Il établit sur ce principe-là de fortes relations commerciales avec Athènes, Rome, l'Espagne, Carthage. En même temps, pendant leurs guerres, les Romains eurent recours aux Numides qui les aidèrent avec des quantités considérables de froment et d'orge. Ils les aidèrent aussi pendant les quatre années que dure la guerre contre Persée (212-160 av. J.-C) , roi de Macédoine. L'Aguellid Micipsa en fit de même pour alimenter les troupes du tribun Caius Gracchus en Sardaigne en 119 av. J.-C. Du temps de Ciceron, l'Afrique était déjà le grenier à blé de Rome. La fertilité du sol est attestée par l'historien romain Tite-Live. Arrivé en Afrique sans vivres, lors de sa conquête vers 40 av. J.-C, César mit à contribution les silos locaux. Scipion l'Africain (236-183 av.J.-C) adopta la même méthode, longtemps avant la deuxième guerre punique (218-202 av.J.-C). Selon l'historien Strabon, l'Afrique fournit environ 3.2 millions d'hectolitres de blé par an. C'est dire combien le long règne de Massinissa qui eut le réflexe d'appeler sa capitale Cirta (tassirth) ( grand moulin à céréales), et de dire un jour que "l'Afrique n'appartient qu'aux Africains", principe à l'origine du principe du nationalisme moderne, ne fut qu'une petite parenthèse du génie dans l'histoire millénaire de l'Algérie.

     Il est vrai que, si cette double tradition militaire et commerciale fut une réussite, il n'en reste pas moins "perturbante", voire destructrice au fil des siècles. En effet, le penseur Mohamed Lakhdar Maougal aurait parlé dans un ouvrage collectif « les élites algériennes, histoire et conscience de caste » des inconvénients de cette bipolarité militaro-commerciale de l’élite numide des époques anciennes. Les Carthaginois, connus pour leur culture maritime et les Romains acquis aux vertus des armes ont façonné, par des voies intermédiaires, le profil de la Numidie, et partant de l’Algérie actuelle. En conséquence, personne ne peut nier que l’absence de la vie politique en tant qu’activité revalorisante en Algérie de nos jours a été plus ou moins causée par la mainmise des élites, à la fois militarisées et reliées au business florissant de « l’import-import » (la stratégie de l’économie du Compradore). Ce fut pratiquement le même schéma depuis le temps du roi Massinissa, soutenu par les Romains ( le système des Généreux bureaucrates et militaires) contre son voisin et concurrent « Syphax », appuyé par la ploutocratie (commerciale et négociante) des Carthaginois. D'où le constat que le divorce consommé entre les élites « orientalophiles-arabophones pour la plupart » (adeptes de la culture punique à l'époque) et les élites "occidentalisées-francophones en majorité" (partisanes de la bureacratie romaine à l'époque), date de cette période-là. D'ailleurs, lors de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, que l'ex-président déchu "Bouteflika" lui-même, aurait qualifié de « première violence », l’apparition de deux tendances conflictuelles, d’un côté, « les éradicateurs » ( francophones, légalistes et proches de la grande muette) et de l’autre, « les réconciliateurs » ( en gros arabophones, en quête de compromis politique, plus attachés à l’idéal pana-islamique et ayant pris leurs distances d’avec l’institution militaire) est le parfait « décalque » de cet électrochoc (Orient/Occident, Carthage/ Rome, Négoce/Bureaucratie, paix/force). 

    Cette dichotomie est d'autant plus problématique qu'en termes historico-anthropologiques, ce qui forme la nation (la volonté du vivre-ensemble) n'a jamais suscité autant d'enthousiasme chez les Berbères, du moins en apparence, avant le règne de Massinissa. Facteur aggravant, le jeu d'alliances de ce dernier avec les Romains s'était, ironie du sort, retourné contre ses héritiers au trône, dont son petit-fils Jugurtha (160- 104 av. J.-C.). Celui-ci fut, pour rappel, trahi, emprisonné à Rome, enchaîné et humilié par les Romains, soit les alliés de son ascendant. Par ailleurs, l'invasion romaine a fait en sorte que les Berbères des villes, des plaines et des vallées voisines des centres de colonisation furent rapidement absorbés par les conquérants. Repoussés vers les montagnes, ils ne furent jamais atteints par l'influence romaine. Ce qui justifie, peut-être, la sauvegarde de la langue et de la culture amazighe, malgré les sept siècles de domination romaine et les occupations successives de l'Algérie, entre Vandales, Byzantins, Arabes, Espagnoles et Français.

    Cela dit, en Numidie (l’Algérie actuelle), exceptée la période du règne de Massinissa où l’alliance numide-romaine était scellée contre l’ennemi carthaginois soutenu par Syphax, et, bien plus tard, au cours du XV e siècle où les Ottomans Aroudj (1474-1518) et Kheireddine Barberousse (1478-1546) étaient appelés à rescousse par les notables algérois contre l’envahisseur espagnol aux portes de la Régence, toutes les rencontres avec les ennemis extérieurs avaient eu lieu dans le sang. Notons, aussi, à cet égard, que les Berbères étaient frappés d'une sorte de mauvais atavisme séculaire (l'absence d'unité fraternelle contre les envahisseurs). Ce qui explique probablement, en partie, nos tourments actuels en Algérie. "Ma thoufidh amazigh itserou, ghas inas dha gmas ithiouthen !" (si tu trouves un Amazigh en train de pleurer, tu peux être sûr que c'est son frère qui l'a frappé), ce dicton attribué à Jugurtha, forme avec celui de "aki b'khous rebbi !" (Que Dieu te maudisse !), lequel rappelle la fameuse trahison du roi de la Maurétanie Bocchus qui vécut vers 100 av. J.-C , l'un des plus grands dictons "berbères" ayant traversé des siècles, pour la postérité. Et ce fut suite à cet exploit romain, par traitrise, contre Jugurtha, que l'empereur César élargit ses possessions vers l'ouest de la Numidie et Bocchus reçut pour services rendus une nouvelle partie de la Numidie, jusqu'à l'est d'Alger. Cette désunion des frères n'était pas circonscrite aux premiers aguellids. On peut aussi parler du roi berbère Ptolémé assassiné par l’empereur Caligula, son parent. Aussi du roi Firmus et ses circoncellions qui, quelques siècles plus tard, s'allia aux Donatisme (le nom d'une doctrine d'Eglise catholique créée dans l'Afrique romaine en IV e siècle suite au schisme de Saint Donat), dans une tentative désespérée de récupérer le mouvement et faire front contre les Romains. Mais trahi par son propre frère Gildon, et un autre chef berbère du nom de Igmazen dans sa bataille contre le général romain Théodose, il se suicida. Même s'il était l'un des personnages les plus influents du pays des Quinquégentiens (le territoire kabyle regroupant une grande confédération de tribus)(4), Firmus n'échappa jamais au "syndrome de la trahison des frères". Même sort pour Gildon qui, trahi à son tour par son autre frère Mascizel, fut battu par le général romain Honorius en 395. 

     Cela nous autorise à dire, que depuis la mort de Massinissa en 148 av.-JC, la Numidie (l'Algérie actuelle) n'était, à vrai dire, qu'une grande étendue géographique, sans structure étatique fiable. Même l'émir Abdelkader (1808-1883), considéré par "la vulgate officielle" comme le fondateur de l'Etat algérien, n'a pu unifier que sa "smala" (sorte de campement militaire itinérant) dans l'Oranie, et n'a jamais foulé le territoire de l'Est du pays ni celui des Aurès ou du Sud. Fortement tribalisée, l'Algérie comptait en 1850, environ 516 grandes tribus sur un ensemble de population ne dépassant pas les 3 millions d'habitants. (5) Ce qui poussa le leader Ferhat Abbas à déduire dans son ouvrage "Autopsie d'une guerre, 1980", qu'historiquement l'Algérie a été constamment gouvernée par les étrangers, parce que le peuple a une tendance profonde à rester au stade de la tribu. Ce vide "étatique" s'est doublé d'un vide culturel, linguistique, civilisationnel, social jusqu'à pratiquement le 5 juillet 1962, la date du recouvrement d'une semi-souveraineté politique sur "cette étendue géographique sans structure étatique fiable" (ce mot étant répété deux fois pour bien appuyer l'argumentation).

    Mais le travestissement de l'histoire a fait en sorte (encore une fois) que cette logique de "substitution identitaire, étatique, culturelle, linguistique" (l'arabo-baâthisme contre l'Amazighité) aurait joué malheureusement contre les Algériens, les dépossédant de leur algérianité propre, en faveur d'alliances contre-nature avec l'Orient et l'Occident. Le message du héros révolutionnaire Abane Ramdane (1920-1957) pour la conquête d'une Algérianté authentique, laquelle ne serait inféodée ni à Moscou, ni au Caire, ni à Londres ni à Paris, n'est-il pas, à ce titre, d'actualité, voire le seul antidote à nos malheurs séculaires en Algérie ?En termes plus clairs, "l'Etat algérien souverain" avant cette date (1962), est presque un mythe ! Car, même lorsque De Bourmont fut dépêché par Charles X à Alger en 1830, il n'a trouvé en face de lui que les Turcs, lesquels n'étaient au même titre des Français, que des colonisateurs. Les trois siècles de domination ottomane (1516-1830), furent une colonisation aussi, comme celle des Romains, des Vandales, des Byzantins, des Arabes, des Espagnols, des Français. (6) Le régime d'Odjak et l'armée des janissaires étaient des étrangers à la société "algérienne". Donc, il y a eu, à mon sens, en 1830, un transfert-passation de pouvoirs entre deux puissances colonisatrices (l'Empire ottoman et la France) sur le dos d'un Etat qui n'a jamais existé, ou qui a, si l'on ose dire, très timidement existé ! 

     Cette tare qui s'est reproduite et se reproduit encore, comme par malédiction, jusque même les ères modernes, ne peut voiler le fait qu'historiquement, les Berbères comme peuple divers, libre et tolérant, présentent des caractéristiques et des croyances formidables dénotant d'une pensée mystique, mais le plus souvent excessive. Ils sont connus, par exemple, pour leur tendance à la spiritualité. Cela dit, la primauté chez eux est à la vie spirituelle, au détriment de la vie matérielle. Ils sont, somme toute, des "Hommes Libres" comme on dit, en quête éternelle d'idéaux (la liberté, l'amour, l'hospitalité, la fraternité, etc). Ce qui explique, d'une certaine façon, que chaque fois qu'ils se donnent à une religion, qu'elle soit le Judaïsme, le Christianisme ou enfin l'Islam, ils le font avec excès et sans retour en arrière. Un simple exemple : le Donatisme n'a pu avoir une grande expansion en Numidie que parce que, les Berbères traditionnellement spirituels, furent des rebelles, toujours à l'avant-garde des luttes sociales, engagés dans les circoncellions (bataillons rebelles), et opposés à l'autre Eglise officielle chapeautée par un autre berbère, l'évêque Saint Augustin. Il semble que le Christianisme fut perçu, au départ, par les Berbères comme une revendication de justice sociale (ce qui était compatible avec leur idéal de liberté), et non pas comme un dogme religieux proprement dit. Et voilà que le grand évêque de Rome se rangea du côté des puissants, l'Empire romain, pour vaincre ses compatriotes berbères, accusés d'hérésie et d'atteinte à l'ordre et à l'église officielle. N'est-ce pas là aussi le "syndrome de désunion", qui revient comme par malédiction, pour saboter "la grande fraternité berbère" ? 

   Plus tard, c'était presque le même schéma d'action qui a guidé les Berbères. Sous la dynastie fatimide (VIII e siècle), les Berbères Koutama (Iketamen) ont accepté le roi fatimide Obéid Allah el Mehdi ( venu d'Orient), dont les successeurs au pouvoir les ont pourtant éloignés (c'est-à-dire les Berbères) des postes de responsabilité. Ils étaient si accueillants de l'étranger au point de ne plus élire ni de choisir un chef d'entre eux. Ironie du sort, lorsque les dernières troupes fatimides étaient parties au Caire vers le IX e siècle sous la pression des rebelles berbères nomades Zénètes (izenayen), les Koutamas les ont accompagnés vers l'Egypte, où ils ont construit la grande mosquée d'Al-Azhar. Et pour rappel, les Fatimides n'ont pu sauver leur dynastie au Maghreb que grâce au Berbère Bologhine Ibn Ziri ( mort en 984) qui les aida dans l'écrasement de la révolte de ses frères zénètes berbères. De même, sous les Turcs, le pseudo-Etat créé par l'occupation ottomane n'a pas su ou voulu construire des institutions pérennes qui reposent sur une intelligentsia locale "algérienne", mais dirigé directement par les Turcs eux-mêmes. Les pauvres Algériens relégués aux emplois subalternes, au sous-sol de l'intelligence turque, que certains se permettent, avec ignorance, de qualifier aujourd'hui de "protectorat", ont accepté cet état de fait pendant trois siècles. C'est-à-dire jusqu'à ce que les Français sont venus en 1830, pour changer la donne (à leur faveur bien sûr). Ainsi, ll ne serait pas exagéré de dire que la présence ottomane en Algérie a généré (et cela reste valable, de mon point de vue, même à l'heure présente) l'indifférence des Algériens pour tout ce qui est public. D'ailleurs, l'expression "Beylic", est passée dans le vocabulaire courant comme quelque chose sans aucune importance dans la vie. "Abrid n' beylic" (la route publique) "agla n'beylic" (le domaine public), "hada matchi n'tâa babak, mais n'tâa beylic" (ça c'est pas la propriété de ton père, mais c'est public !). Cela dit, le Public, avec majuscule, est "dévalorisé" dans l'inconscient algérien, c'est une chose à laquelle il ne faut pas porter trop d'intérêt, une chose à saccager, à piller, à voler, à détruire. Ce qui a participé aussi, de cette tendance nuisible à se tribaliser, à rester au niveau du village, du douar, de la région et ne jamais chercher à aller au-delà, à s'universaliser. Et qui dit tribu dit non seulement fermeture, ghetto et enfermement, mais aussi, dans notre cas, refus du vivre-ensemble et de l'altérité, même si, traditionnellement et historiquement, l'Algérie a été toujours généreuse, en ce sens, gouvernée par les étrangers (sept conquérants en tout).

   Force est de constater, en guise de conclusion, que l’histoire de l’Algérie a commencé par des « tribus » bien avant l’époque des Romains, dont certaines ont servi, durant le règne de ces derniers, de fortification locale contre les résistances autochtones (les célèbres milites limitanei). Cela est presque devenu la règle pendant des siècles (l'organisation tribale), et continue encore, malheureusement, aujourd’hui d'influer sur la structuration moderne d'un Etat presque défaillant, à travers ses métastases : le clanisme, le régionalisme, le dechourisme (repli sur le village), si l'on ose ce néologisme ici. À côté de cette tare rédhibitoire à diverses conséquences, la dualité stérile entre Orient et Occident n’est toujours pas réglée dans la tête de nos élites incapables de construire leur propre modèle, et de surcroît coupées des préoccupations du petit-peuple.

Kamal Guerroua. 

 

Notes de renvoi :

1- La crise berbériste qui a débuté pratiquement en 1949 et a traversé la révolution, a vu la liquidation physique des militants nationalistes, accusés du berbérisme tels que Ouali Bennaï, Amar Ould Hamouda, M'barek Ait Menguelet, pour le seul tort d'avoir revendiqué l'amazighité (langue et culture) de l'Algérie, contre l'arabo-islamisme promu par Messali Hadj. Cette crise aurait provoqué l'éviction de Hocine Aït-Ahmed de la direction de l'organisation spéciale, en faveur de Ahmed Ben Bella (responsable de l'Oranie). Une année plus tard, soit en 1950, cette organisation paramilitaire fut découverte par les forces coloniales et ses éléments furent traqués. cf, Ali Yahia Abdenour, La crise berbère de 1949 : portrait de deux militants, Ouali Bennaï et Amar Ould-Hamouda : quelle identité pour l'Algérie ?, éditions Barzakh, Alger, 2013

2- Le territoire de "Massaesyles", commence selon l'historien Strabon, du fleuve Molochath (Moulouya) au Maroc et se termine au cap Trêton (Bouharoun) en Algérie. Soit, les deux tiers de l'Algérie et le Maroc oriental. 

3-Frédéric Lacroix, Colonisation et administration romaine dans l'Afrique septentrionale, Revue Africaine, Vol 7, 1863.

4-La région de la Kabylie est connue dans l'histoire comme "tamourth lekvayel", ce qui donne en traduction littérale "le pays kabyle". Autrement dit, les caractéristiques de ce territoire, comme le sous entend d'ailleurs en latin le mot "Quinquégentiens" (les gens de cinq tribus) qui lui est attribué au III e siècle, dénotent on ne peut plus d'une organisation tribalo-politique à la fois singulière et semi-moderne (tadjmâat, tiwizi, timecheret, etc) 

5-Voir Pierre Montagnon, Guerre d'Algérie, genèse et engrenage d'une tragédie, Éditions Pygmalion, Paris, 1984.

6-Il ne s'agit nullement ici de reprendre les thèses de l'académicien et idéologue Louis Bertrand (1866-1941), qui croit pouvoir renouer avec l'Afrique latine en enjambant l'arabo-berbérité façonnée par l'islam, dans une tentative de reniement des origines réelles de l'Algérie. En revanche, mon analyse tend à expliquer comment, "la tribalité" de la société algérienne depuis des millénaires a retardé l'éclosion de la naissance de l'Etat souverain au sens moderne du terme.
 



27 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 15 février 2021 15:12

    L’Algérie contemporaine est une création française.

    Les gouvernements algériens post FLN détestent la France : c’est une simple manière de détester son propre pays et de se rendre illégitime soi même.

    Un peu comme Bachar El Assad le tiersmondiste, qui a vu son programme anti colonial (« effacer la frontière Syke Picot ») être réalisé... par l’Etat islamique.

    Un peu comme Khadafi, chef d’un pays sans Etat et sans drapeau, qui était surtout préoccupé par son leadership... chez ses voisins.

    Enfin, bon courage avec ces névroses... :

    la « malédiction » n’est pas prête d’être terminée.


    • troletbuse troletbuse 15 février 2021 15:24

      @Olivier Perriet
      A part Poutine, Assad et Asselineau, ah si Kadhafi-oui mais vos copains l’ont zigouillé—, vous n’avez rien d’autre à proposer ?


    • Decouz 15 février 2021 16:47

      @Olivier Perriet
      L’Algérie contemporaine est une création des Algériens. Beaucoup d’états actuels n’existaient pas au début du XXème siècle, L’Alsace et la Lorraine étaient disputées avec les Allemands, le comté de Nice était italien.
      Il n’est pas tout à fait exact de dire que ce sont les Français qui ont créé le pays, en tant qu’entité spécifique, car il correspond aux trois subdivisions de la Régence d’Alger, laquelle était relativement indépendante de l’empire ottoman et on peut voir que ce pays se détache à la fois du Maroc et de la Tunisie" ou alors autant dire que ce sont les Turcs qui ont créé l’Algérie :
      https://www.google.com/search?q=r%C3%A9gence+alger&client=firefox-b-d&sxsrf=ALeKk01vNokRcsQ3C5HdqpMFax6hqhH-BA:1613403599723&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjp88LjnOzuAhVIzhoKHQ2PDIIQ_AUoAXoECAYQAw&biw=1280&bih=602#imgrc=9U683xojlJXGJM

      Les Français ont été plus loin en annexant des zones du Sahara qui font maintenant partie de l’Algérie, mais on voit bien sur la carte que l’occupation turque ne se limitait pas aux zones côtières, sauf qu’à la différence des Français il n’y a pas eu de colonisation de peuplement, pas de modification des structures sociales et un certain métissage. La zone saharienne a d’ailleurs fait l’objet de marchandages et de luttes pour sa possession, il n’était pas évident pour la France de la céder du fait du pétrole, elle aurait préféré la détacher de l’Algérie.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 février 2021 13:39

      @Decouz

      Ou alors autant dire que ce sont les Turcs qui ont créé l’Algérie 

      Mais oui, pourquoi pas ? Si la colonisation (NB : européenne, pas musulmane bien sûr) est « un crime contre l’Humanité », je conseille aux dirigeants algériens de revenir aux temps pré coloniaux : annexion par Ankara.

      L’Algérie contemporaine est une création des Algériens.

      Merci d’avoir fait plusieurs posts démontrant l’inverse smiley


  • Passante Passante 15 février 2021 15:22

    cette présence non-stop du militaire et du marchand ça me rappelle Carthage :

    les Phéniciens avaient toujours fonctionné par troc, ils ne se sont enfin décidés à printer monnaie qu’une fois constituée une milice armée...

    cette concomitance est un délice.

    toute l’histoire de l’Algérie semble celle d’une occupation sans fin, 

    la question devient : qu’est-ce qui est occupé (today, gas & oil)

    mais avant... c’était plutôt : qui est occupé ?

    et là dorment les grandes clefs.


  • jocelyne 15 février 2021 16:40

    « L’on sait que, traditionnellement, l’Algérie est un pays gouverné par les militaires. »

    C’est le cas de tous les pays arabes et asiatiques et même sud-américain ( et nord aussi)


  • Decouz 15 février 2021 16:54

    Très clair que l’Algérie existait avant la France :

    https://www.google.com/search?q=r%C3%A9gence+alger&client=firefox-b-d&sxsrf=ALeKk01vNokRcsQ3C5HdqpMFax6hqhH-BA:1613403599723&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjp88LjnOzuAhVIzhoKHQ2PDIIQ_AUoAXoECAYQAw&biw=1280&bih=602#imgrc=9U683xojlJXGJM&imgdii=XM55bTsfsd-uYM

    et le nom lui-même existait avant les Français, ce qui n’existait pas ni avec les Turcs ni avec les Français, c’est un pays indépendant, mais la zone politique existait.


    • L'apostilleur L’apostilleur 15 février 2021 19:12

      @Decouz

      Amusante votre carte.
      Le territoire comprenant l’actuelle Algérie n’etait identifié que par une carte de Ptolémée. La Maine française l’a utilisée pour établir la première carte avec les tribus en 1830. 2000 ans d’une d’histoire tribale. 

      On peut comprendre les algériens qui cherchent une identité pré-coloniale. S’ils cherchent assez longtemps ils révéleront leur origine chrétienne.


    • racbel 15 février 2021 19:48

      @L’apostilleur Je pense plutôt qu’ils étaient arianistes, c’est pour cela qu’ils ont accepté l’Islam assez facilement car la conception qu’ils avaient de Dieu été très proche entre l’Arianisme et l’Islam


    • Decouz 16 février 2021 09:35

      @L’apostilleur
      C’est plutôt pour dire que ce n’est pas la France qui a créé l’Algérie, et d’ailleurs c’était trois département, et pas une entité indépendante. Surtout le nom existait avant.
      On peut dire qu’elle existait par défaut, puisqu’elle ne se confondait ni avec le Maroc, ni avec la Tunisie. Il ne faut pas chercher la précision géographique actuelle.
      Il faudrait plutôt se demander si les autochtones se sentaient français, européens ou rattachés à d’autres entités, chrétiens non, Abd El Qader n’envisageait peut-être pas la surface actuelle mais il s’est battu pour l’islam.
      Bien sur ce n’était pas un état au sens d’aujourd’hui, il faut tenir compte de la réalité tribale qui a été en partie détruite ou détournée par la France.
      Il ne doit pas y avoir beaucoup d’exemples d’états créés volontairement par une puissance coloniale, soit ce sont les autochtones qui ont conquis leur indépendance, soit comme pour les USA ou des états d’Amérique du Sud, ce sont les colons résidents qui ont été les acteurs.
      Dans un autre sens c’est bien la France, puisque les idées révolutionnaires françaises ont pu inspirer, avec l’islam, la lutte pour l’indépendance.


    • Decouz 16 février 2021 09:55

      @L’apostilleur
      Une autre question est de savoir pourquoi le christianisme ne s’est pas maintenu, ce n’est pas uniquement l’islam qui est responsable, mais une certaine faiblesse dans l’organisation du christianisme, la crise donatisme, l’absence de langue liturgique comme en Orient, la structure tribale plus en accord avec l’islam.
      Les trois départements français ont repris la subdivision des beyliks turcs.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 février 2021 13:27

      @Decouz

      En gros vous dites la même chose que moi :

      exister « par défaut » (« de ne pas être rattachés aux voisins »), ça veut bel et bien dire qu’il n’existe pas d’entité « Algérie » telle qu’elle s’est forgée pendant la colonisation (certes, ce n’était pas conçu au bénéfice des autochtones, ça on ne peut pas le nier) puis à l’indépendance.

      « Il n’existe pas de pays crée volontairement par les puissances coloniales » ?

      Si : tous les pays d’Afrique Noire, et à peu près tous les pays du Moyen-Orient (Koweit, Irak, Syrie, Jordanie, Israël, Liban).

      Enfin bref, on peut jouer sur les mots longtemps smiley


    • Decouz 16 février 2021 17:24

      @Olivier Perriet
       définir des frontières plus ou moins artificielles, partager les pays entre puissances, ce n’est pas créer des pays souverains, c’est créer des protectorats et des zones d’influences.
      De Gaulle ne voulait pas au début des indépendances, mais d’un empire et d’une association.
      Quand je dis créer volontairement ce serait un schéma idyllique (en fait la storytelling « ils ne sont pas mûrs, on leur apporte la civilisation, puis on ne sait pas quand l’indépendance »). Les indépendances ont été acquises soit par les armes, soit par des pressions diverses, soit parce que le prix à payer était trop lourd, en fait souvent une conjonction des trois, sur fond de guerre froide, puisque Moscou et plus tard les pays non alignés les soutenaient, bien sur avec arrières pensées également.
       


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 17 février 2021 11:24

      @Decouz
      Définir des frontières plus ou moins artificielles, partager les pays entre puissances, ce n’est pas créer des pays souverains, c’est créer des protectorats et des zones d’influences.

      Vous enfoncez des portes ouvertes. Entre parenthèse, si on crée un protectorat, comme au Maroc ou en Égypte, ça suppose une structure préexistente. À la différence de l’Algérie qui a été « départementalisée », fondue (fictivement) dans la France (d’où la névrose anti française qui perdure)

      Mais oui, définir des frontières, organiser des territoires, ça s’appelle créer ce qui deviendra des Etats aux indépendances, et qui ne fonctionnaient évidemment pas au profit des autochtones durant la colonisation.


  • racbel 15 février 2021 19:17

    La réalité, c’est que l’Algérie est un territoire qui appartient toujours à la France simplement les Algériens ne réalisent pas qu’ils vivent dans territoire qui ne leur appartient plus.

    De Gaulle

    ne voulais pas laisser des millions de musulmans décider des élections Françaises, pas fou le mec comment se débarrasser d’un peuple qu’il ne voulait plus tout en gardant le territoire et ses nombreuses ressources « les accords d’Évian » et bien le Jésuite de Gaulle a trouvé la solution, un vrai génie n’est-ce pas ?


  • alanhorus alanhorus 15 février 2021 20:56

    http://french.presstv.com/Detail/2021/02/08/644797/Maghreb-Press-du-8-F%C3%A9vrier-2021 Une guerre secrète existe bel et bien. Difficile à comprendre, de Gaulle était jésuite d’après un commentaire précédent. Une guerre de religion alors ? La laïcité est un bouclier cachant la réalité tout comme le soit disant combat de Macron contre les extrêmes. L’armée à obéit Hollande dans sa guerre au Mali que Macron poursuit, mais silence le covid cache tout.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 février 2021 13:31

      @alanhorus

      Quelle soupe les médias fennecs... On n’est pas sorti.

      Ils ont juste oublié de rappeler que l’intervention française au Mali ne se fait pas sans l’accord d’Alger.

      Quant à la libération des 200 jihadistes, jusqu’à mieux informé, l’affaire a été négociée par le pouvoir malien, pas par la France... Et la libération conjointe de Petronin est (à mon avis) un écran de fumée très secondaire.


  • Jonas 16 février 2021 07:40

    J’ai parcouru rapidement , peut-être , l’histoire de l’Algérie de l’auteur, sans trouver de traces de la Kahina berbère des Aurés d’origine juive ( Ibn Khaldoun ) ni celle des Almohades venus du Maroc , s’emparant de Bougie , ni du passage de la secte du Kharidjisme 


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 février 2021 13:45

      @OMAR

      On pourrait parler de la piraterie barbaresque, qui a été à l’origine de la colonisation européenne aussi, petit facho au parti pris sélectif....


    • Decouz 16 février 2021 17:14

      @OMAR
      oui la piraterie était pratiquée pas tout le monde, mais quand c’est pour les autres, pour son propre pays : c’était des « corsaires ».
      https://journals.openedition.org/medievales/500
       Et les raisons initiales du débarquement en Algerie tenait plus à la politique intérieure française qu’à une volonté de coloniser, les militaires ont retardé au maximum, par contre Charles X a fait piller le trésor de la Régence (témoin l’ambassade anglaise), l’a rapatrié par des voies diverses et s’en est servi dans son ambition de restauration royale. La piraterie, le coup d’éventail ont plutôt servi de prétexte.
      https://www.lexpress.fr/informations/pour-tout-l-or-d-alger_658626.html

      Ce n’est que par la suite et pour d’autres raisons que la colonisation de peuplement s’est installée, sinon il aurait suffit de neutraliser les Turcs (à noter que selon les époques ils ont aussi été des alliés, du moins les Turcs de Turquie) et éventuellement de maintenir des bases sur la côte.


    • Jonas 16 février 2021 18:34

      @OMAR
      La colonisation française  a laissé beaucoup de traces, elles servent d’ailleurs de socle sur lequel repose le narratif de l’inamovible Etat FLIN ., sans lui, il s’effondre , malgré les richesses dues aux hydrocarbures. Faute d’avoir amélioré la situation économique et sociale des Algériens , depuis l’indépendance, le régime mafieux et gangrené par la corruption , cherche à détourner l’attention des Algériens , en invoquant constamment un passé coloniale. dont la majorité d’entre eux n’ont pas connue . Le plus grand échec du régime FLN , c’est l’immigration des hommes et depuis quelques temps celui des femmes.
      Combien d’Algériens ont immigré vers la Turquie ?
      Combien d’Algériens ont pris la nationalité française. ? 

      La colonisation ottomane , de 1546 à 1830, n’a laissé aucune trace , dans aucun domaine .Combien d’Algériens s’expriment dans la langue turque ? Combien d’écrivains Algériens en langue turque ?D’ Artistes ? De chanteurs ? De chirurgiens ? De professeurs ? d’architectes ? Quels sont les bienfaits de la colonisation ottomane ? En quoi la colonisation , ottomane , bien que plus longue a-t-elle été supérieure a celle de la France ? 
      Quelles sont les villes , les universités , les écoles , quels hôpitaux , quels barrages , quelles routes , etc sont l’oeuvre de cette colonisation ottomane musulmane ? 
      Combien d’Algériens ont immigré vers la Turquie ? 
      Combien d’Algériens ont pris la nationalité turque ? 

        
       

       


    • L'apostilleur L’apostilleur 18 février 2021 20:17

      @Decouz

      « ...la piraterie était pratiquée pas tout le monde... »

       La piraterie d’Alger faisait allégeance aux Ottomans qui couvraient les barbaresques esclavagistes. Une spécialité algérienne que vous semblez ignorer... 
      https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-million-d-esclaves-blancs-211938


  • Decouz 16 février 2021 10:02

    Une analyse plus détaillée de la disparition du christianisme :

    https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_etapes_de_la_disparition_du_christianis me_primitif_en_afrique_du_nord_a_partir_de_la_conquete_arabe.asp

    "L’argument le plus décisif concernant la disparition progressive du christianisme au Maghreb procède d’une comparaison entre l’Orient et l’Occident. En Orient, le christianisme est fortement enraciné dans la culture autochtone. Il est porté par les langues vernaculaires : syriaque, copte, éthiopien, grec, arménien, etc. En Afrique du Nord, même si le latin a connu une diffusion large, il reste une langue d’importation, en particulier pour des communautés qui, à l’époque de saint Augustin encore, ne parlaient que les langues puniques ou libyques. L’absence d’un christianisme berbérophone a été fortement préjudiciable à cet égard."


    • Odin Odin 16 février 2021 13:11

      @OMAR

      Bonjour,

      « pour que l’ensemble du peuple algérien prenne conscience du fléau colonial » 

      La cleptocratie de l’État algérien, qui depuis 1962 a fait main-basse sur l’Algérie indépendante, a dilapidé l’héritage laissé par la France avant de détourner des dizaines de milliards de dollars de recettes gazières et pétrolières sans songer à préparer l’avenir. Après avoir ruiné le pays, il ne lui reste donc plus que son habituelle recette : accuser la « France coloniale ». 

      https://www.egaliteetreconciliation.fr/L-insolite-silence-de-l-Elysee-face-aux-inacceptables-exigences-algeriennes-62243.html


    • Decouz 16 février 2021 14:01

      @OMAR
      Pour Foucault c’est un cas à part, un isolé qui n’a converti personne, et qui par choix et par nécessité vivait comme les populations locales.
      Quand je parlais du christianisme, c’était plutôt par rapport à une époque plus ancienne.
      Pour la conversion, il y a eu plusieurs stratégies, et l’une de celles-ci concernait à viser d’abord les élites (comme la colonisation a aussi séduit certains chefs locaux).
      Mais sans entrer dans tous les détails je pense que les Chrétiens pensaient avoir le seul message, le seul vrai, les seuls saints, et c’est ce qui motivait leur volonté d’évangélisation. Ils oubliaient que les peuples d’ailleurs avaient déjà leur propre nourriture spirituelle, leurs saints et leurs exemples de vie spirituelle.
      En plus ce que dénoncent actuellement certains théologiens africains, c’est que le christianisme était « romain » et assez éloigné des mentalités locales.
      Pour les zaouias, elles n’étaient pas dupes, mais certaines ont pu considérer qu’il s’agissait d’un mal nécessaire qui passerait un jour ou l’autre, il y a eu aussi des rivalités comme entre l’émir Abd el Kader et les Tijanis.


  • popov 16 février 2021 12:28

    @Kamal GUERROUA

    Bon article qui se laisse lire d’une traite malgré sa longueur car bien écrit.

    Vous essayez d’expliquer l’origine des problèmes actuels de l’Algérie par la mentalité tribale. Mais les problèmes de l’Algérie ne sont-ils pas les mêmes que ceux de tous les pays de l’Afrique du Nord, y compris l’Égypte qui a une longue histoire d’état centralisé ?

    Et qu’est ce que tous ces pays ont en commun sinon d’avoir été bédouinisés par l’islam ? 


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