jeudi 14 septembre 2017 - par rosemar

La voix de son maître...

Un professeur travaille beaucoup avec sa voix : c’est, là, un outil essentiel, puisque la voix doit porter haut et fort pour l’ensemble des élèves... on a du mal à l’imaginer mais parler pendant 6 ou 7 heures à voix haute demande des efforts et une énergie incroyables… surtout pour une femme dont la voix est souvent plus ténue que celle d’un homme.
Devant une classe de 36 élèves, il faut se faire entendre et la voix ne doit pas faiblir ou dérailler, un seul instant.

L’enseignante ou l’enseignant sont amenés à forcer sur leur voix, à la malmener, parfois.
Combien de fois ai-je eu, pour ma part, une extinction de voix… après une journée de travail !

Sans sa voix, un professeur ne peut assurer un cours normal : il a la possibilité d’écrire quelques consignes au tableau, mais il a des difficultés à gérer une classe…
 
Parler à haute et distincte voix représente une fatigue physique indéniable : le degré d’intensité de la voix qui est appuyée entraîne une usure, les cordes vocales sont soumises à rude épreuve et il n’est pas facile de tenir un niveau de voix intense, en fin de journée.
 
De plus, l’enseignant est sans cesse amené à interroger et faire parler les élèves plus fort, car eux-mêmes ne se rendent pas compte qu’ils ne sont pas audibles.


 
L’enseignement est fait aussi de répétitions, de reprises : certains élèves en retard, en difficulté posent des questions... l’enseignant est contraint de redire certaines consignes, de solliciter encore plus sa voix.
 
La voix ne doit pas faillir, doit rester ferme et solide : elle est essentielle…
Au moindre rhume, au moindre mal de gorge, la voix est mise à mal et peut disparaître sous l’effet de la fatigue.
 
L’enseignement est, sans doute, le métier où la voix est sans cesse mise à l’épreuve dans la continuité et dans l’intensité. Impossible de ménager sa voix…

Ainsi, l’intensité et le forçage de la voix peuvent provoquer des troubles divers : maux de tête, fatigue, nodules sur les cordes vocales.
 
On oublie trop souvent que le métier d’enseignant est un métier physique et on ne perçoit que la fatigue intellectuelle. Mais ces aspects se combinent : un professeur dépense beaucoup d’énergie face à ses élèves : énergie intellectuelle, morale, physique.


 
La voix est bien essentielle dans ce métier de transmission et d'échanges...
La voix est un souci permanent pour les enseignants... véritable outil de travail, elle est, sans cesse, sollicitée...
 
 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/11/la-voix-de-son-maitre.html

 



24 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 14 septembre 2017 13:11

    Rosemar,
    Votre article me rappelle qu’on n’est plus très loin du moment, où, chaque année, je perdais ma voix. Coninuer à enseigner dans ces conditions, même si les élèves, souvent, font un effort pour être plus attentifs (enfin, dans mon temps !), c’est un vrai supplice. Je me souviens même qu’une fois j’avais dû m’arrêter deux jours : je ne m’entendais plus. Le sirop et les pastilles « Euphon », que vous devez connaître, heureusement, font des miracles.
    Six heures de cours, j’ai connu ça, et comme je n’ai jamais fait que des cours magistraux - les seuls, en fait, qui n’ennuient pas les élèves et leur apprennent vraiment quelque chose-, c’est effectivement épuisant, et c’était souvent suivi de quatre ou cinq heures de correction de copies pour le lendemain.
    Mais à part ça, Madame la Marquise, c’est quand même un métier pour les fainéants, comme chacun sait et comme ne vont pas tarder à nous le rappeler un certain nombre d’intervenants qui trouveront là un excellent moyen de régler des compte avec une institution qui ne les aura pas aimés, les pauvres, autant qu’ils pensaient devoir le mériter.


    • marmor 14 septembre 2017 15:55
      @Christian Labrune
      Magister : ne faire que des cours magistraux, puis corriger les copies des élèves qui vous ont écouté religieusement ( magister oblige ) et tout ça pour le lendemain, mais vous les épuisiez vos mômes ! Y aurait t y pas une contradiction cher Maître ?
      Ah qu’il est réjouissant de lire les badernes magistrales auto-proclamées de l’éducation nationale ! Elles peuvent être fières des résultats de leur magistère !!!

    • Christian Labrune Christian Labrune 14 septembre 2017 18:10

      On parle de pédagogie discursive frontale. 

      @Sarcastelle
      Je ne le savais pas, j’étais donc un peu comme Monsieur Jourdain, mais peu importe l’ignorance quand on est animé par un sincère désir d’apprendre.

      Je vois bien que nous ne sommes pas de la même génération, et vous savez probablement, vous, ce qu’est un « référentiel bondissant ».

      Et savez vous ce que c’est que créer de la vitesse et traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ?

      En fait, je fais le malin, mais il n’y a pas très longtemps que j’ai pu apprendre ce que cela voulait dire. Je ne mourrai donc pas tout à fait idiot.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 septembre 2017 18:19

      Si l’on ajoute les douze heures de préparation des six heures de cours du lendemain

      @Robert Lavigue
      En trente-huit ans de carrière, je n’ai pas préparé plus de deux ou trois cours, qui ne furent assurément pas les meilleurs. Je ne vois pas ce qu’il y aurait à « préparer » pour expliquer des textes que, pour la plupart, on connaît par coeur et qu’on peut expliquer, lorsqu’il s’agit de poèmes ou des pièces du répertoire classique, sans même les avoir sous les yeux.


    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 18:50

      @Christian Labrune

      En début d’année scolaire, en effet, quand il faut à nouveau forcer sur sa voix, c’est souvent difficile.
      Les cours magistraux, c’est fini : il faut dorénavant faire participer les élèves par tous les moyens et ce n’est pas évident face à certaines classes...


  • Agafia Agafia 14 septembre 2017 15:38

    Dans mes souvenirs de collégienne et lycéenne, le seul professeur que j’ai eu qui se faisait respecter et que l’on craignait était un prof d’histoire.


    Jamais je ne l’ai entendu crier, pas même hausser le ton. Bien au contraire, il parlait presque à voix basse, ce qui nous obligeait à rester super attentifs et à dresser l’oreille, d’autant qu’il ne répétait jamais. Pas la peine de lui demander. Fallait suivre, un point c’est tout. Il avait toujours un langage hyper chatié, même quand il vous « engueulait », et ne tolérait pas les écarts de langage ou l’insolence. En général, on ne s’y risquait pas deux fois car il avait l’art de vous remettre à votre place avec beaucoup de classe et beaucoup d’efficacité. Cassé ! aurait dit Brice de Nice ! ^^

    Ce type dégageait une telle aura qu’il se faisait respecter même des plus coriaces. Quand il se présentait dans le cadre de la porte, le silence se faisait automatiquement et on se levait d’un seul élan. Durant le cours, hormis sa voix basse qui déroulait le cours, on entendait une mouche voler. Et ce pendant deux heures d’affilée.
    Physiquement, il n’avait rien d’impressionnant, pas une armoire à glace... Toujours en costard sombre, un look très soigné, très propre. Un look un peu croque-mort ^^ 
    Juste un regard noir glaçant dont il savait fort bien jouer ^^, un calme et un self control à toute épreuve. Un vrai personnage.

    Il était ceinture noire de karaté, et je me souviens encore de la seule fois où il s’est énervé. Personne ne l’avait vu arriver et la classe continuait joyeusement l’inter-cours, rigolant, papotant.
    Soudain on a tous fait un bond sur nos chaises, il venait de fendre la porte d’un seul coup du tranchant de la main, avec un regard furibard, sans un mot ! ^^
    On se retenait de rire ou de s’étonner, impressionnés et amusés tout à la fois.

    Mais hormis la discipline de fer qu’il imposait naturellement, sans forcer, et par sa seule présence, c’était un homme très sympa et exceptionnel d’intelligence, de savoir et, d’une culture incroyable. Malgré cette armure, cette austérité de façade et la sévérité qu’il affichait, on l’aimait bien. Avec lui, l’Histoire, souvent ch**nte à l’école devenait passionnante. Et il n’était jamais injuste mais ce n’était pas la peine d’essayer de jouer au plus malin avec lui, c’était perdu d’avance.
    Ce genre de prof qu’on n’oublie pas.

    Je me souviens d’autres qui braillaient leur cours en permanence, gueulaient, punissaient à tour de bras, incapables de se faire respecter ou d’obtenir un silence total. Ils nous usaient les oreilles à s’en déchirer les cordes vocales mais bien inutilement.

    Parler doucement était une bonne technique, celle qu’on vous apprend pour susciter l’attention de l’autre à vos paroles. Poser sa voix, et ne pas chercher à la forcer. Obliger l’autre à devoir dresser l’oreille. Mais je suis consciente que face à 30 petits sauvages affûtés, sauf à posséder cette aura qui impose d’emblée le respect, il n’est pas facile de s’imposer, de se faire entendre et provoquer l’intérêt.

    Bon courage.

    Sinon, le soir, un pichet de tisane bien chaude de thym, miel et jus de citron. ^^

    • JC_Lavau JC_Lavau 14 septembre 2017 16:00

      @Agafia. Un entraînement au close combat, on n’apprend pas ça dans les IUFM.

      Je n’ai jamais compris pourquoi.

    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 18:54

      @Agafia

      De nos jours, si un prof parle à voix basse, il risque d’avoir des problèmes... plaintes des élèves, des parents....

  • marmor 14 septembre 2017 15:40
    Parler à haute et distincte voix représente une fatigue physique indéniable .

    La lecture de cette phrase m’a enclin à me dispenser de la suite du billet sous peine d’étranglement ! Quand je ris trop fort, je m’étouffe ( dix minutes au moins pour me calmer ! 
    Le pire, Madame, c’est que vous êtes persuadée et sincère. Vous n’avez sans doute jamais travaillé.Il en faut peu pour vous fatiguer, mais l’échelle n’est pas la même pour tout le monde. Dramatiquement drôle !! 













    • Agafia Agafia 14 septembre 2017 15:59

      @marmor

      Je vous trouve un peu injuste.

      Durant mon parcours pro divers et varié, j’ai été formatrice en entreprise pendant quelques mois, et il faut reconnaître que parler clairement, expliquer, enseigner, être en représentation toute la journée se révèle fatiguant. Et j’avais affaire à des adultes (quoique ils se révèlent souvent plus pénibles que des gosses). Le soir, j’étais aussi claquée que quand je pratiquais le métier de palefrenier et que je nettoyais des écuries toute la journée.

      Je parlais théâtre dans mon comm précédent, hé bien je peux vous assurer que jouer face à un public pendant 1 ou 2 heures est épuisant et on sort de scène lessivé.

      Pratiquant un métier physique et manuel, je peux comparer les contraintes et chaque profession possède les siennes. Les fatigues ne sont pas les mêmes, mais il ne faut pas nier celles des autres.

    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 18:55

      @Agafia

      Merci pour cette mise au point utile... et ce témoignage.

  • Agafia Agafia 14 septembre 2017 15:45

    Si j’avais été prof, et l’idée m’avait effleurée, j’aurais continué à prendre des cours de théâtre. 

    Je pense que ça peut être très utile pour exercer ce métier.
    Théâtre et chant vous apprennent justement à utiliser, poser et soigner la voix.
    Et en plus, ça défoule ^^

    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 18:56

      @Agafia

      C’est certain : le chant permet de mieux doser sa voix.... merci de le rappeler.

  • marmor 14 septembre 2017 16:08

    J’avais un pote qui vendait des aspirateurs _ le pôvre _ et il devait parler toute la journée (8 à 9 heures ) à des mégères insolentes ( comme vos élèves ) et incultes (comme vos élèves ) qui ne comprenaient rien à rien ( comme vos élèves ) et il avait donc des extinctions de voix fréquentes, ce qui l’empêchait d’argumenter, et donc de vendre. Pas de ventes, pas d’argent ! C’est pareil dans l’éducation nationale Mame Rosemar et Magister Labrune ? Et non, pas pareil, car l’élite auto proclamée ne touche pas un salaire, mais un traitement, pas de notion de résultat !


    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 22:31

      @marmor

      C’est une vision simpliste, caricaturale, datée, ancienne du métier d’enseignant...

  • nono le simplet 14 septembre 2017 16:15

    j’ai une copine, prof agrégée d’Histoire, et un copain carreleur, tous deux à la retraite (ne se connaissant pas) ...

    je me demande lequel des deux est le plus fatigué par sa carrière ...


    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 22:27

      @nono le simplet

      Chaque métier a ses contraintes et ses difficultés... et puis chaque individu est plus ou moins fragile, aussi.

  • Xenozoid 14 septembre 2017 16:50

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  • philippe baron-abrioux 14 septembre 2017 18:37


     Bonjour Rosemar ,

     les mots les plus importants , les mots d’amour par exemple , se prononcent le plus souvent à voix basse .

     pour un enseignant qui souhaite obtenir le silence d’une classe de trente élèves , il se peut que ce soit une des solutions ;

     j’ai très longtemps travaillé avec des jeunes illettrés ,décrocheurs , turbulents et indisciplinés , peu concernés par quoi que ce soit qui leur rappelle de près ou de loin l’école ou apparenté .

     nous avons même pu avec eux mettre en place un cours de calligraphie dont les résultats firent l’objet d’une exposition au centre social qui nous hébergeait ; les parents que j’y avais conviés (et qui sont venus en nombre ) avaient du mal à croire que ce soit le travail de ces jeunes
    , « réfractaires » par principe à tout ou à peu près .

     je n’ai jamais été magicien mais je leur avais simplement proposé une activité de découverte sur un sujet qui parfois décorait les murs de leurs appartements sans que jamais on ne leur ait proposé ni de savoir comment on parvenait à ces résultats, ni même dit le sens des mots tracés au calame ou autre outil utilisé en calligraphie .

     le calme s’ était installé lors de ces heures si particulières et s’est progressivement étendu aux autres heures de formation , sans aucun miracle mais parce qu’elles avaient d’autres contenus, délivrés de manière différente , alors que la visée était strictement identique , le français lu et écrit .

     BONNE FIN DE JOURNEE !

     P.B.A

     


    • rosemar rosemar 14 septembre 2017 22:26

      @philippe baron-abrioux


      Une belle idée mais quand on doit boucler un programme de classe de première ou de terminale, on ne peut pas trop s’attarder sur des exercices de calligraphie...


      Bonne soirée

    • philippe baron-abrioux 15 septembre 2017 11:13

      @rosemar

       Bonjour Rosemar ,et merci pour votre réponse,

       vous avez totalement raison  ; j’ai eu ,bien avant d’être formateur pour jeunes et adultes ,moi aussi, un programme à respecter .je m’y suis employé .

       je ne faisais qu’évoquer un vécu ,le mien et le leur , qui intervenait pour ces jeunes illettrés après leur parcours scolaire obligatoire .

       j’ai aussi essayé de comprendre pourquoi ces jeunes avaient, parfois très brutalement, « décroché » selon l’expression habituelle alors que rien ne le laissait prévoir selon même certains de leurs anciens professeurs avec qui j’avais souvent établi des contacts .

       quelques tests de discrimination visuelle démontraient un déficit visuel . d’autres circonstances amenaient à penser à des troubles de l’audition , d’autres encore des problèmes spatio- temporels , autant d’éléments qui ont peut être favorisé ce décrochage subit .

       à ce propos , je n’ai rien entendu concernant la SANTE et la médecine scolaire (si elle existe encore réellement ) de la part de votre nouveau ministre de tutelle .

       je ne sais si des enseignants ont à ce jour évoqué le cas de la médecine scolaire mais il conviendrait peut être,avant toute chose, de vérifier si chaque élève est bien en capacité physique de bénéficier des enseignements ,quelle que soit la classe dans laquelle il se trouve., y compris en première et terminale .

       faire l’impasse sur un tel sujet , c’est somme toute , accepter par un refus de prise en compte du volet sanitaire au sens strict du terme de donner la première« chance » d’un ensemble qui se voudrait cohérent et qui, de fait, ne peut l’être pour tous et pour chacun .

       j’ai fini par obtenir pour tous une visite médicale complète dans un centre de bilan de la S.S .

       des maladies contagieuses y ont été détectées , dont la tuberculose et des M.S.T , des déficits sensoriels graves de même , des addictions , et même une grossesse .

       bonne fin de journée , courage et persévérance !

       P.B.A

       

       


    • philippe baron-abrioux 15 septembre 2017 11:59

      @rosemar

       de nouveau ,

       on ne peut pas trop s’attarder sur des exercices de calligraphie .

       ni eux, ni aucun des intervenants ,d’après ce que j’ai pu entendre, n’a eu l’impression de « s’attarder » sur ces travaux de calligraphie

       prendre du temps n’est pas toujours s’attarder ou le perdre .

       les travaux de calligraphie étaient un biais pour obtenir le calme et la concentration visant une discipline nouvelle qui a des exigences très particulières qui, petit à petit ,se sont mises en place dans le groupe pour la majorité des interventions et permettaient d’avancer dans la progression présentée et validée ( l’objectif étant l’acquisition de bases permettant une certaine autonomie dans l’ expression en français oral , lecture et écriture ) .

       avec un des groupes , on a même proposé et mis en place l’auto- discipline avec un cadre négocié ,défini et accepté par tous .

       c’est un autre expérience sur laquelle je ne « m’attarderai  » pas non plus , mais qui fut globalement positive . il n’y a pas que des « sauvageons » comme l’a un jour malheureusement dit .J.P C , ancien ministre de tutelle de l’ E.N qui a voulu 80 % de réussite au bac .

       vous en constatez la réalité puisque vous êtes un des maillons de la chaîne qui doit permettre d’atteindre cet objectif .

       en vous lisant , je comprends parfois votre lassitude , votre fatigue de devoir exercer dans les conditions qui vous sont faites .

       des effectifs trop importants d’élèves parfois minés par des situations sociales et autres qui ne favorisent rien de ce qui serait indispensable pour accueillir un enseignement dont ils ne perçoivent plus l’intérêt ,devenu « occupationnel » et ne débouchant sur rien de très enthousiasmant quant à leur avenir proche .

       BON COURAGE ENCORE ET BONNE JOURNEE !

       P.B.A

       


  • sweach 15 septembre 2017 11:07

    Je ne pense pas que l’usage de la voix soit problématique pour tout le corps enseignant, la solution d’utiliser un micro serait vite utilisé si vraiment cela était problématique comme dans un amphi et il faut réclamer des aménagements si les locaux sont bruyant où mal insonorisé.


    Moi j’utilise excessivement mes mains dans mon métier et je sais que cela fait parti des problèmes qui touche mon corps de métier, (les TMS

    Mais je pense que les ouvriers en bâtiment ou bien les déménageurs sont plus à plaindre.

    Tout les métiers possèdent des inconvénients, les métiers sur l’éducation ne sont pas facile, mais ils ne sont pas vraiment réputé pour être sujet aux maladie professionnel et aux accidents du travail.

    A l’exception des primaires, la plupart des professeurs ont que quelques heures avec les élèves par semaine, 15 heures pour les professeurs agrégés.

  • kenique 15 septembre 2017 16:01

    La parole publique requiert une technique vocale assez rarement instinctive et qui, de ce fait, doit être apprise. On a vu comment le président de la république a réussi à terminer sa campagne après s’être arraché les cordes vocales dans le fameux mitigne où sa péroraison s’est terminée en hurlements extatiques : il a pris des leçons de chant.


    Je n’ai, en ce qui me concerne, jamais rencontré un professeur qui avait pris des leçons de chant, ce qui est plutôt bizarre chez des gens qui font profession de parler (étymologiquement parlant, le « professeur » est celui qui parle en public). Or, à partir d’un certain niveau d’intensité, il faut parler comme on chante (à l’opéra, pas avec un micro) et non simplement forcer la voix naturelle.

    D’autre part, beaucoup de femmes parlent comme des hommes, ce qui constitue la source d’une grande partie des revenus des laryngologues. L’émission vocale féminine (biphasée) est (naturellement) très différente de l’émission masculine (monophasée). Certaines chanteuses aux cordes vocales en béton peuvent se permettre de chanter avec une voix masculine (Edith Piaf, Mireille Mathieu), mais, en général cette façon de faire conduit à se casser la voix. Aucune chanteuse classique ne s’y aventure. 

    En revanche, depuis que les « baroqueux » ont remis à la mode les instruments d’époque lorsqu’ils jouent de la musique ancienne, ils ont restauré la voix de « haute contre » (Alfred Deller fut le premier, à ma connaissance) et de « sopraniste » (Philippe Jaroussky), qui consiste à chanter « en voix de tête », en réalité en émission « biphasée »⁽*⁾, comme les femmes (cela évite d’avoir à châtrer des gamins, ce qui est probablement une bonne chose...). Ceux qui ont eu l’occasion d’entendre parler ces chanteurs auront remarqué qu’ils ont, lorsqu’ils parlent, une voix d’homme, alors qu’ils chantent avec une voix de femme, ou, plus précisément, avec une voix d’enfant, sans vibrato.
    9
    Ceux qui se gaussent des cours magistraux, comme ceux que cela fatigue, ont sans doute oublié que l’un des inventeurs des techniques pédagogiques modernes⁽**⁾ fut Célestin Freinet, un instituteur à la voix fragile, qui avait trouvé le moyen de se ménager en faisant travailler les élèves plutôt qu’en leur parlant. C’est au vu des résultats qu’il a eu l’idée de diffuser cette façon de faire.

    Je rappelle à ceux qui pensent que les professeurs vivent plus longtemps que les ouvriers parce qu’ils ne se fatiguent pas beaucoup se trompent. Ce n’est pas la fatigue physique qui fait mourir plus tôt les travailleurs manuels (les employés de bureau vivent aussi moins longtemps que les professeurs), ce sont les nombreux traumatismes physiques qu’ils accumulent au cours de leur vie, d’une part (les accidents du travail sont rares chez les professeurs), et, surtout, leur hygiène de vie, due, en partie, à leurs revenus (La nourriture bio cela coûte cher et, de toute façon, cinq fruits et légumes par jour aussi), et, en partie, à leur ignorance des facteurs de risque, mieux connus des gens instruits.

    En tout état de cause, ce qui est ennuyeux et inefficace, ce ne sont pas les cours magistraux, ce sont ceux qui se permettent d’en faire sans avoir appris. Personnellement, j’ai eu des professeurs passionnants et des soporifiques ; les premiers étaient des orateurs, les autres de bons élèves (dans le meilleur des cas). Mais qui lit encore Quintilien ?
    _____________________________________________

    ⁽*⁾ On me pardonnera cette cuistrerie, mais je ne sais pas comment dire cela en langage courant. Je n’explique pas ici, c’est trop compliqué.

    ⁽**⁾ en latin, « modernus » veut seulement dire « récent ». C’est seulement au XVIIIe siècle, lorsqu’on a inventé la notion de « progrès » (d’un verbe latin qui signifie « avancer »...), qu’on s’est mis à nous faire croire que ce qui est nouveau est systématiquement supérieur à ce qui est ancien.

    Avant, ce qui était nouveau tenait sa supériorité de ce que les gens qui pouvaient suivre la « mode » étaient les gens riches. Elle changeait tout le temps pour qu’on puisse les reconnaître. Aujourd’hui que les « nouveautés » sont fabriquées par nos esclaves du Sud-Est asiatique, la mode est à la portée de tout le monde, et les riches, pour être reconnus, n’ont d’autre voie que de se vêtir à l’ancienne : costume, chemise blanche, cravate... Dur ! 

    De même, aujourd’hui, pour se distinguer, il faut lire les auteurs du XVIIr siècle (d’où la sortie de Sarkozy sur « La Princesse de Clèves » au programme des concours d’employé de bureau. Où va-t-on si les guichetières lisent les classiques ?... Toute une jeunesse ne risque-t-elle pas d’y perdre ses repères ?...).

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