mardi 20 novembre 2018 - par Taverne

Le Sens et la vie (2 / 4) : le rôle des valeurs

Que sont les valeurs ? D'où tirent-elles leur origine ? A quoi servent-elles ? Qui les a déclarées universelles et qui nous les impose ? Autant de questions qui constituent la suite logique du premier volet qui était consacré à la mémoire comme fonction créatrice de sens. Mais le sens, chez l'espèce humaine sociable, ne se limite pas à orienter l'individu dans sa vie, il finit par prendre corps pour être partagé par la majorité : ce sont alors les valeurs.

Le sens ne marche pas seul, il marche avec les valeurs et les principes. Ce sont ces questions précises que je vais aborder à présent. Cet article a une simple valeur philosophique et il pour but de susciter la réflexion.

Pour résumer le premier volet ("Le Sens et la vie : la mémoire créatrice de sens"), la mémoire joue un rôle actif décisif dans la fabrication du sens, et en cela elle nous prédétermine. Toute notre pensée étant orientée vers l'utile et le vital, dans un souci des lendemains, la mémoire dans un même mouvement du passé vers notre avenir, modèle les souvenirs pour leur donner du sens. Le processus de création est aidé par les images ou les sensations passées que la mémoire trie à dessein (embellissant les souvenirs, en jetant d'autres dans l'oubli éternel). A notre insu, la mémoire se fait créative pour assurer notre confiance dans l'avenir et progresser. Elle nous permet de nous frayer un chemin acceptable dans le dédale du monde au sein duquel nous ne sommes que peu de chose. Mais, l'imagination et la mémoire amplifient au besoin la part de décision libre que nous prenons dans nos choix pour valoriser notre égo, pas juste comme cela pour nous flatter, mais parce qu'il en va de notre survie et de notre équilibre. La confiance repose ainsi sur le sens créé en nous orientant, ce sens étant lui-même modelé par la mémoire créqtive.

Quelle différence entre un principe et une valeur ?

Grosso modo, le principe est ce qui est "premier" (l'étymologie latine le dit). Le principe est donc ce qui est la base même, c'est très concret, très terre-à-terre, en fait. Le principe de la marche est "je mets un pied devant l'autre et je répète le mouvement". Beaucoup de principes sont de l'ordre de la physique : la pesanteur par exemple. Le principe est en rapport direct avec le fonctionnement même d'une chose, d'un mécanisme. C'est ainsi qu'Archimède a pu en énoncer quelques-uns. Le principe est tellement lié au fonctionnement premier d'un processus réel que l'on peut en tirer des règles universelles : des théorèmes par exemple.

La valeur est, à l'opposé, quelque chose de purement intellectuel. Elle n'existe pas à l'état naturel ni à l'état de principe universel. La valeur ne se prouve pas empiriquement, elle ne se démontre pas mathématiquement. La valeur est une création humaine de la société qui a accédé à un certain niveau de civilisation. Elle s'affirme, elle se proclame. Sa survie est tributaire de comportements sociaux qui sont : la célébration, la commémoration. Elle se renforce et se fige par la formation d'une hiérarchie des classes sociales qui, comme l'a bien expliqué Nietzsche, est soutenue par la religion. Historiquement, les valeurs supérieures sont celles des gagnants, celles des élites dirigeantes. Aujourd'hui, tout ceci a explosé sous le coup du consumérisme qui a pour but de permettre l'accès de tous au progrès. Ce nivellement a mis a mal la hiérarchie traditionnelle des valeurs. Par un effet d'accélération du progrès technologique, on a abouti à un stade où l'on parle aujourd'hui de crise de valeurs.

Comment les valeurs se créent-elles ?

Un principe, c'est très resserré. Au contraire, une valeur, c'est très large et même très haut parfois. A force de création de sens par orientation et mémoire, l'usage et l'habitude forgent des principes de base et des valeurs.

On s'oriente à l'aide de nos sens, de notre conscience et de notre mémoire qui donne le sens à ce que nous faisons. Mais on s'oriente vers quoi ? On s'oriente vers ce qui est bon pour nous et loin de qui est mauvais. C'est ainsi que le sens et la valeur se rencontrent : ce qui a du sens, c'est de privilégier les choix qui nous conduisent vers les bonnes choses. Une souris de laboratoire ou un chimpanzé nous montrent bien ce processus. C'est la loi du règne du Vivant (au passage, une loi est au-dessus des principes et des valeurs). La mémoire fonctionne selon des principes dont celui de la récompense. Elle conserve l'image des itinéraires qui conduisent aux récompenses et qui nous tiennent à l'écart des dangers. Cet apprentissage a du sens. Mais nous ne sommes pas encore là au stade des valeurs, loin de là.

Les valeurs sont l'expression aboutie, transcendante et socialement partagée des principes associés au sens. Elles sont l'oeuvre humaine qui a développé une conscience supérieure ainsi que des moyens d'élargir le champ de la mémoire et de la diffuser (langage, récits, rituels, art, écriture).

Nous avons dit que la valeur se proclame, qu'elle se célèbre, qu'elle se commémore. Et que célèbre-t-on si ce n'est des victoires ? Commémorer nos victoires montre que les valeurs se créent avant tout en opposition ("contre"). Elles se créent négativement par union sacrée contre l'ennemi, contre les calamités naturelles, contre l'ignorance, contre le mystère insondable (à défaut de comprendre ce qui nous dépasse, nous substituons des croyances à la connaissance - inaccessible - et c'est ainsi que naissent d'autres valeurs). Les valeurs se créent aussi dans une classe sociale en opposition à une autre classe sociale.

La toute première valeur reconnue fut celle du courage. Or le courage consiste bien à combattre. C'est l'union "contre" qui a fondé les valeurs de base.

En conséquence, les élites qui se réclament uniquement de valeurs dites positives vont dans le sens inverse du processus de création des valeurs. Quand Macron qualifie de "passions tristes" toutes les valeurs en ébullition et en création au sein du peuple, il va contre l'Histoire et contre le sens créatif naturel des choses (On se rappelle de la réaction aussi méprisante de Madame Alliot-Marie lors de l'émergence du printemps arabe en Tunisie). L'erreur funeste du Pouvoir est de croire en la permanence inexorable des choses qu'il défend, y compris des valeurs. Cela ne doit pas trop nous étonner car c'est le rôle des institutions d'incarner la permanence et d'assurer la conservation des valeurs. Mais tout irait bien si les élites n'étaient pas prises d'un mal terrible : d'un sentiment de supériorité et de légitimité absolue qui les place, croient-elles, en gardiens exclusifs des "bonnes valeurs", des "valeurs positives". Ce faisant, les élites dénient au citoyen et même au peuple dans son entier, le droit et le pouvoir de créer ou de révéler des valeurs. Le Pouvoir repose sur une grand part d'irrationnalité qu'il entretient pour lui-même, essentiellement pour maintenir sa légitimité. Cette irrationnalité est tellement en décalage parfois avec le réel qu'il ne peut en résulter que des troubles à répéition. Combien de fois n'a-t-on assisté à la perpétutation d'un système de valeurs qui avait pourtant perdu tout sens ? Des régimes absurdes se maintiennent en place contre leurs peuples, persuadés - dans leur sphère irrationnelle pétrie de valeurs jugées par eux "supérieures" - qu'ils défendent le Droit, la Vertu, le sens de l'Histoire et le bons sens ?

L'irrationnel n'est pas l'apanage exclusif du peuple !

Les valeurs jouent un rôle déterminant dans le processus d'obéissance. Cependant, j'émettrai une critique sur les conclusions généralement données à l'expérience de Milgram. On en déduit trop facilement un abêtissement de l'individu qui serait sous la coupe aveugle de l'Autorité et ne serait jamais apte à s'en dégager. Je dis que ce n'est pas tant l'autorité en elle-même qui crée ce phénomène d'obéissance forcenée mais la notion de valeur. Je m'explique. La valeur est liée à la confiance. Or, l'individu (le cobaye en l'occurrence) est pétri de valeurs qu'il respecte. Qui incarne le mieux ces valeurs si ce n'est l'Autorité ? Il y a du sens à défendre l'Autorité contre l'individu récalcitrant au nom des valeurs communes au nombre desquelles on compte le progrès scientifique. En effet, outre les valeurs d'obéissance aux valeurs traditionnelles que sont le courage, l'obéissance, l'effort, la constance dans l'action, il y a ici la valeur de progrès qui s'ajoute à l'ensemble. Le but de l'expérimentation n'est-il pas en effet de tirer des conclusions pour la science et pour le bien de l'humanité ? L'individu réduit ici à l'état de cobaye n'est pas si bête qu'il n'y paraît, il défend les valeurs. Si ce n'était le cas, il entrerait en rébellion aussitôt. En résumé, les scientifiques tout comme les dirigeants politiques prennent les gens pour bien plus bêtes qu'ils ne sont.

Cet article n'a pas permis d'épuiser la question de l'interaction du sens et des valeurs dans nos vies, un prolongement sera nécessaire.



30 réactions


  • Taverne Taverne 20 novembre 2018 12:45

    Les Français ne respirent plus !

    Aux valeurs vraies, justes et légitimes dont les Français en colère se réclament, le Pouvoir ne répond qu’à coups de rappels de principes (dont celui de l’ordre public).

    Aux valeurs qu’ils défendent et qui sont pour la plupart constitutionnelles (comme le droit de regard sur l’utilisation des impôts : articles 14 et 15 de la Déclaration de 1789 intégrée au Préambule de notre Constitution), on leur oppose un simple principe de Finances publiques (celui de non affectation des recettes aux dépenses). Or deux arguments au moins sapent à la base cette réponse malhonnête :

    1 Un principe est inférieur à une valeur. En outre, il comporte des dérogations et des exceptions.

    2 C’est le Pouvoir lui-même qui invoque cette affectation de l’impôt à la transition écologique. Le principe est donc invoqué selon la fantaisie des gouvernants. Il est mis en avant pour collecter une taxe et pour nous empêcher de nous assurer que cette affectation est effective.

    D’autres valeurs fortes et légitimes valent plus que les principes. Il en va ainsi par exemple :

    du principe de l’égalité devant l’impôt, principe constitutionnel qui exige de créer une justice fiscale.

    Autre revendication : le droit de voir clair dans les comptes publics. Or, le Pouvoir fait exprès de créer un embrouillamini incompréhensible pour que le Citoyen n’y comprenne rien.

    Et j’en passe. Cela pour dire que ce sont les valeurs qui doivent primer sur les principes et que les valeurs ne sont pas figées comme le croient nos gouvernants. Vox popupli vox dei est une règle qui trouve aussi à s’appliquer quand on n’est pas atteint de surdité.


    • Taverne Taverne 20 novembre 2018 13:02

      @maltru4

      Merci monsieur Michu. Mais pourquoi voulez-vous vous débarrasser des tartes à la crème de votre épouse ? Craignez-vous qu’elle ne vous les colle sur la figure pour toutes les niaiseries que vous proférez ?


    • Shaw-Shaw #Shawford 20 novembre 2018 13:07

      @maltru4

      Râte-en-Plan ? T’as laissé Iznogood à la maison ?


    • soi même 20 novembre 2018 19:34

      @Taverne, la seul valeur qui tienne dans un monde particulièrement floue, c’est une véritable intégrité objectivive, tous le reste et plus particulièrement votre argumentation est de la barbe à papa pour la fête foraine.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 12:53

    Point de vue philosophique, mais totalement dénué de psychologie....Le point de départ prend déjà une mauvaise route....Certaines personnes auront toujours la mémoire du mal qui leur a été fait en n’en décrocheront pas (Fourniret). A moins de considérer que le mal est nécessaire pour faire prendre conscience de la progression vers le bien. Et de prendre la mémoire « toxique » pour un bien (indirectement). 


  • Taverne Taverne 20 novembre 2018 12:58

    Principe constitutionnel d’égalité devant l’impôt : pas pour les premiers de cordée !

    Macron et Philippe peuvent-ils nous montrer en quel endroit de la Constitution qui inscrit dans son préambule et au nom du Peuple français le principe de l’égalité devant l’impôt ils ont vu un quelconque droit des riches d’être exemptés d’appliquer ce principe supra-légal proclamé avec la plus grande solennité et fermeté par nos Révolutionnaires ? Où donc est-il écrit que les citoyens seront égaux devant l’impôt à l’exception des riches qui bénéficieront d’un privilège absolu ? Où donc ? Les donneurs de leçons, les moralisateurs publics ne défendent les valeurs que lorsque cela les arrange.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 13:02

    je ne me suis jamais battue pour des « valeurs », me contentant d’être comme le Zuyderzee de Freud, de constituer un barrage contre le mal. Celui qui vient des pulsions, de l’instinct : la survie (à quel prix ????). Chez l’enfant, c’est humain. Il n’a pas encore atteint le majorité et ne peut du fait de son expérience de vie « juger » ce qui est bien ou mal, mais ensuite, seule l’expérience de vie nous confronte au réel, au mal, Relire Platon et la caverne. Quand nous perdons toutes nos illusions sur la nature humaine, alors peut-être pouvons-nous au moins opposer un NON, catégorique. j’ai toujours aimé le fameux jugement de Salomon : celle qui accepte de perdre son enfant pour lui éviter la mort,....


    • Taverne Taverne 20 novembre 2018 13:57

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Trop facile pour Salomon : c’était pas son enfant qu’il allait couper en deux.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 14:10

      @Voilà que vous passez du symbolique au réel. Quand on est philosophe il faut au moins rester dans la métaphore,...


    • Taverne Taverne 20 novembre 2018 14:34

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Quand on est philosophe, il faut aussi garder un certain sens de l’humour, de l’insolence, et de la dérision. Enfin, je n’en fais pas un principe, c’est mon côté artiste.

      Vous écrivez « me contentant d’être comme le Zuyderzee de Freud, de constituer un barrage contre le mal. » Comme je le dis aussi dans ce second volet, la valeur se construit au départ « contre », contre le mal. Le mal n’est à l’origine que ce qui est objectivement et manifestement mauvais. Ce n’est qu’après que les chefs aidés de leurs prêtres donnent à cette notion de mal un sens plus étendu et moral pour justifier leurs méfaits (dont les guerres) et leurs privilèges. « Moral » veut dire à l’origine « ce qui se rapporte aux mœurs » : ce qui est moral c’est ce qui est conforme aux mœurs du chef avec la caution du prêtre.

      Mais si l’on voit clairement, le plus souvent, ce qui est mauvais, il est bien moins aisé de distinguer ce qui est le mal par nature.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 14:42

      @Taverne

      Quand j’hésite, je relis Kabaleb (arbre séphirotique). Un homme avisé. Je conseille.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 13:06

    Quand un gouvernement créera un Ministère de l’enfance, alors oui, nous aurons fait un pas de géant. Wauquiez que je n’apprécie pas personnellement a osé un : la PMA c’est le début de l’eugénisme. Dommage qu’il ne soit allé plus loin avec les LEBENSBORN (le point GODWIN aurait-il crevé le plafond ?). Ben oui, il a raison,....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 13:07

    Je sais d’avance que Taverne bottera en touche avec mon commentaire. Gênant.


    • Taverne Taverne 20 novembre 2018 14:36

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      J’ai même chaussé mes bottes de sept lieues. Je plaisante, je vous ai répondu plus haut, à moins que vous ne fassiez référence à autre chose mais je ne vois pas quoi.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 14:48

      @Taverne

      Avec le Rossignol et l’Empereur d’Andersen,...le petit Poucet reste le Conte alchimique et philosophique le plus transcendant. Bon ! il y a aussi : les trois Petits cochons. Celui qui a vu venir le mal de loin et a pris ses précautions alors que les autres s’amusaient. La version de Tex Avery n’est pas mal. https://www.youtube.com/watch?v=Jyupfj91_vg


  • Crab2 20 novembre 2018 13:51

    86% des Françaises victimes d’au moins une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue.

    Le féminisme a gagné au niveau des lois, mais pas dans les faits, attendu que l’Éducation Nationale n’a pas entrepris de déconstruire les religions monothéistes dont les idéaux phallocrates, parfois, parviennent à impacter des individus même parmi les non-croyants.


  • Taverne Taverne 20 novembre 2018 17:19

    A propos de la laïcité

    Le lecteur pourra rester un peu sur sa faim mais je n’ai pas voulu avancer trop vite car tout un chacun n’est pas familier de la philosophie. J’ai dû par conséquent étaler sur deux articles. Sinon, j’aurais déjà abordé des sujets concrets comme la laïcité.

    Mais je peux d’ores et déjà révéler mon propos sur ce sujet.

    La laïcité est un principe ; elle n’est pas une valeur.

    Un principe est une règle qui s’intègre dans un processus, un fonctionnement. Un principe produit aussi un effet.

    Une valeur ne produit pas un effet, elle est une référence idéale.

    La laïcité ne peut être brandie comme étant une valeur comme l’est par exemple le courage, la liberté, l’exigence d’égalité. Le tort de Manuel Valls a été d’entretenir la confusion sur ce sujet en défendant le principe de laïcité comme une valeur supérieure, une valeur de référence, au même titre que les valeurs humaines ou universelles.

    Si la laïcité n’est qu’un principe, elle se fonde néanmoins sur des valeurs : la tolérance, la neutralité en république comme garantie de la liberté de penser, l’égalité des sexes, la préférence donnée à la vérité démontrée sur la croyance dans le champ de la vie publique, etc.

    Un principe se met en œuvre (parfois avec des dérogations et des exceptions). Pas les valeurs qui, étant absolues, sont sans concessions « par principe ». Un principe ne s’invoque comme une valeur fondatrice.

    Le principe s’impose comme une nécessité (comme les principes physiques auxquels aucun corps ne peut échapper), la valeur n’est qu’un modèle auquel on doit (/ on peut) se référer. La valeur est créatrice, pas un principe. Elle est interprétable, pas un principe.

    Si vous avez vous-mêmes réfléchi sur ce point, une discussion permettra éventuellement d’enrichir l’article n°3.


    • Taverne Taverne 20 novembre 2018 17:25

      La laïcité englobe le respect des croyances tout en se portant garante de la libre expression de l’esprit critique.

      Qu’est-ce que le sens ? Quelque chose qui repose sur l’identité, des croyances, des valeurs et des principes. Bien comprendre et différencier ces trois choses revient à reconstruire le sens.


  • Claude Courty Claudec 20 novembre 2018 18:18

    Qu’est le sens de la vie et des valeurs, dans l’ignorance et le désintérêt de l’humanité pour ce qu’est d’abord sa propre condition, dans ce qu’elle a de fondamental et d’incontournable ?

    La lutte est louable dans son principe, mais encore faut-il savoir contre quoi lutter et ne pas s’égarer dans des combats de plus en plus nombreux et désordonnés, à la manière de la mouche contre la vitre

    Et qui nous éclaire à ce sujet, en abordant ce qui conditionne la vie de l’homme sur terre, ici et maintenant ? Au mieux l’obscurantisme religieux et des idéologies politiques qui n’ont pas changé depuis que l’homme vit en société.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 18:56

      @Claudec

      le mien est clair comme de l’eau de roche. L’enfant à venir est le bien le plus précieux. L’avenir du monde et nous avons le devoir de le protéger de l’aider à grandir, de le porter vers le meilleur. Non pour nous, mais pour lui, pour la civilisation. NON A LA PMA (eugénisme, Lebensborn), non à la GPA. Je n’ai pu donner mes cochon à un magasin qu’après avoir vécu quatre semiaines près de l’odeur de LEUR mère. Autrement ils poseraient des problèmes comportementaux., L’enfant vaut-il moins qu’un cochon d’inde ? Mon combat contre LE MAL a cet avantages : CONVICTION TOTALE d’être dans la juste voie,...


    • Balkanicus 20 novembre 2018 19:06

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Je me demande si ce combat n est pas deja perdu....

      Les seules poche de resistances au changements des moeurs est dans les mouvements religieux

      Je suppose que le dernier objectif a abattre demeure donc la religion, ce qui a l air d etre le cas


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 20:12

      @Claudec

      Je suis DECROISSANTE, pas « sens commun ». La civilisation, c’est comme une architecture. Si les bases sont mauvaises, le reste s’écroule. Et c’est ce qui est en train de se passer.


    • Claude Courty Claudec 20 novembre 2018 20:13

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Le “CONVICTION TOTALE” s’appelle aussi certitude, cette vérité d’autant plus sotte qu’elle repose sur des sentiments plutôt que sur la raison.

      Il y avait 250 millions de terriens au début de notre ère, il y en aura bientôt 10 milliards. Et leur richesse n’a pas cessé de croître depuis par leur industrie, aux frais de la planète. Est-ce cela porter notre descendance vers le meilleur ?


      80 milliards d’êtres humains seraient nés sur notre planète. Sur ce total de 80 milliards nés depuis le Paléolithique, 1 sur 5 a vécu au cours des deux derniers siècles et près de 1 sur 10 sera encore en vie en 2025  !

      https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/au-total-combien-detres-humains-sont-nes-sur-terre-4942

      Les humains, qui en poids représentent seulement 0,01% de tous les êtres vivants, continuent de proliférer pendant que 83% de tous les mammifères sauvages et la moitié des plantes ont disparu.

      https://www.theguardian.com/environment/2018/may/21/human-race-just-001-of-all-life-but-has-destroyed-over-80-of-wild-mammals-study

      « Si les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence, mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux » Condorcet 


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 20:27

      @Claudec

      Un enfant se fait en quelques secondes. Une éducation humaine demande au minimum 14 ans. Malthus n’avait pas tort. On a crié : inégalité au droit d’avoir des enfants, les pauvres n’étant pas suffisamment armés pour les éduquer, condamnés à reproduire les tares familiale. Mais l’éducation qui relève du système politique permet une certaine égalité. Et le fait de naître dans une famille riche n’est pas une garantie de santé mentale. votre commentaire est contradictoire. Il est clair qu’il faut décroître. Pas pour une question de surface, mais de dégradation des ressources vitales (tant sur le plan écologique que quantitatif : la forêt amazonienne poumon du monde a diminué de moitié). La sélection des enfants par la PMA n’est pas du tout une garantie de l’humain. L’enfant de l’amour sera toujours le mieux réussi (excepté accident génétique, restons réaliste). Même s’il ne sont pas parfait, ils seront toujours mieux aimés, parce qu’il furent le fruit de l’amour entre un homme et une femme. Un enfant sur commande a intérêt à ne pas décevoir,....QUEL POIDS !!!


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 20:13

    L’enfance, l’éducation porte la civilisation.


    • Shaw-Shaw #Shawford 20 novembre 2018 20:15

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Et un ourson avalé en ton honneur, ma grand « maître » ! smiley

      (Humm c’est bon !)


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 novembre 2018 20:31

    je n’étais pas prévue au programme. J’ai parfaitement réussi ma vie,....plus que mes parents n’auraient jamais pu l’imaginer. Enfant de l’amour. Bizarre, trois jours après les règles de ma mère et dépucelée. Je sais tout. Je voulais VRAIMENT venir,...


  •  C BARRATIER C BARRATIER 20 novembre 2018 22:28

    Merci Taverne pour cet approfondissement

    La laïcité ne me parait pas être un principe, elle émergé il n’y a pas si longtemps

    Ce qui en faIt je pense une valeur c’est qu’elle fondamentalement la FRATERNITE

    Merci enore

    Il faudra que je fasse un artilcle la dessus

    j’en ai pourtant déjà fait plusieurs

    Par exemple, déja ancien,

    Le monde réflechit à la question il metarde de lire l

    votre

    Laïcité, Charlie Hebdo, Urgente reconquête nécessaire http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=275

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