vendredi 11 janvier 2019 - par Desmaretz Gérard

Les armes policières à létalité réduite en question

« Monsieur le Premier Ministre, Depuis le 17 novembre dernier, plusieurs Français ont été gravement mutilés lors de tensions entre nos services et des manifestants gilets jaunes au cours d’opérations de maintien de l’ordre. Mes collègues se sont engagés dans la police nationale pour protéger la vie de leurs compatriotes. Malheureusement, des citoyens ordinaires, comme nous policiers, vont désormais devoir vivre avec un œil ou une main en moins. Ces mutilations permanentes semblent avoir été causées par les LBD et les GLI-F4. Jamais sous la cinquième République nous avions fait un usage aussi intensif de telles armes contre la foule. (...) Toutefois, il appert que les victimes mutilées sont généralement de simples manifestants pacifiques s’étant retrouvés au milieu des casseurs. (...) S’agissant des Gilets jaunes mutilés, alors que certains dommages corporels s’apparentent à des blessures de guerre, je m’étonne que personne, ni dans la classe politique ni chez les people, ne s’en émeuve. S’il est indéniable que les Gilets jaunes sont régulièrement infiltrés par des casseurs ultra-violents et déterminés, cela ne peut en rien justifier les victimes collatérales innocentes. (...) Notre organisation France Police – Policiers en colère, cinquième force syndicale du ministère de l’Intérieur vous avertit et vous met en garde sur les conséquences possiblement dramatiques de votre gestion de la sécurité de la Nation ».

Il n'y a pas d'armes non létales ! Les armes à létalité réduite ou sublétales ont été conçues pour entraîner la mise hors de combat de l’individu. C’est en quelque sorte l'équivalent du KO des adeptes des arts martiaux ou sports de combat, résultat plus difficile à obtenir qu’il n’y parait. Une octogénaire est décédée le 2 décembre 2018 à Marseille, en fermant les volets de son appartement situé au quatrième étage, atteinte par un élément d'une grenade lacrymogène projetée par un lanceur !

Le maintien de l’ordre a ses spécificités et sa doctrine, il s’agit de contraindre une population composée de civils réunis dans l’espace public à refluer en adaptant le niveau de la force requise à l'opération. La limite de la force nécessaire ? éviter de blesser gravement un manifestant. L'arme contondante est un objet à usage dual pour se défendre ou attaquer. Le bâton blanc des gardiens de la paix apparait avec la circulation au XIX° (Sous François I°, les pestiférés circulant dans les villes devaient porter un bâton blanc). Dans les années cinquante, les CRS et les compagnies de district sont dotées d'une matraque en bois, certaines possèdent un anneau de rupture. En 1966, le bâton blanc est remplacé par le Moyen Individuel de Défense, une matraque en caoutchouc dur.

Le MO prend un nouveau tournant après mai 1968. Le Bâton de Police à Poignée Latérale (tonfa) fait son apparition en 1985, suivi du Bâton Télescopique de Défense (port dissimulé) pour le personnel en civil de la BAC & BRI. Les armes contondantes sont désormais classées en catégorie D (nouvelle classification), port et transport interdit pour le citoyen. Le 6 décembre 1986, un étudiant de 22 ans décède par arrêt cardiaque après s'être fait matraquer par deux policiers du Peloton des Voltigeurs Motoportés, une unité créée en 1969. Un policier dirige la moto, son collègue à l'arrière armé d'un long bâton (bidule) de 1.10 m, « cueille » les individus qui croisent leur itinéraire. Des manifestants avaient envisagé de tendre des « câbles » et d'ôter les grilles et les plaques en fonte au sol pour « casser » les charges... Un ancien fonctionnaire de la PP a rapporté l'idée d'un manifestant de tendre un câble entre deux véhicules fonçant sur les CRS et GM pour les faucher !

Les années quatre-vingt-dix marquent un très net durcissement lors des manifestations contre le contrat d'insertion professionnelle (1994), l'année suivante, les pontes de la Préfecture de Paris ont envisagé l'usage de quads avant d'y renoncer (au XIX° siècle on envoyait la cavalerie). Les armes « non létales » font leur apparition : canon à eau - Flashball - Lanceur Balles de Défense - Dispositif Balistique de Défense (DBD 95) ou grenade de dés-encerclement qui projette 18 plots en caoutchouc semi rigide de 9 grammes à 126 km/h (énergie de 80 Joules), rayon d'efficacité d'une quinzaine de mètres. L'usage de la grenade offensive (OF 1F) a été interdit après le décès de Rémi Fraisse survenu le 25 octobre 2014.

L'évolution de la violence modifie les techniques du maintien de l'ordre et influe directement sur la tactique et les techniques policières. Les techniques de mises à distance sont privilégiées afin d'éviter le contact direct avec les manifestants, principalement les gaz lacrymogènes et l'usage du canon à eau qui peut être additionnée de gaz et/ou colorant pour « marquer » les individus... Les premières grenades suffocantes (éther bromacétique) ont été utilisées en 1913 pour déloger les anarchistes retranchés. De nouveaux gaz chimiques : chlore, dérivés arsenicaux (CN-chloracetophenone), adamsite (DM) furent expérimentés durant la première Guerre mondiale (CN et DM ne sont plus en dotation en MO). Les gaz peuvent être dispersés par un aérosol (gazeuse), par épandage, par une grenade à main, grenade projetée par un fusil lance-grenades (FLG), arme dérivée des lance-fusées, ou un lanceur qui permet de projeter une grenade (diamètre 40 ou 56 mm) jusqu'à 200 mètres de distance.

Le CS-CB, dix fois plus efficace que le CN, est un gaz irritant découvert en 1928 par Corson & Stoughton, et utilisé par l’armée américaine à partir de 1958. A l'état pur, il s'agit d'une poudre (orthochlorobenzalmalonitrile) qui doit être diluée dans un liquide afin de pouvoir être dispersés. Les incapacitants chimiques, lacrymogènes provoquent chez les individus normaux une incapacité provisoire réversible. Pour le CS : difficultés à respirer - toux réflexe - sensation d'oppression dans la poitrine - fermeture involontaire des yeux. Les effets peuvent être aggravés chez des enfants, les personnes âgées ou en mauvaise santé (notamment asthme). Si l’exposition est longue ou la concentration trop importante, cela peut entraîner des nausées et l’apparition de dermatites, vésication et d'un œdème. Une personne alcoolisée ou droguée peut présenter une résistance aux gaz, et une personne ayant été « gazée » à plusieurs reprises, ne dramatise plus, a développé une « accoutumance », et l'adrénaline lui permet de riposter.

Pour définir les effets lacrymogènes, on utilise 3 paramètres :

Le seuil d'irritation, % de la substance dans l'atmosphère qui cause l'irritation en 1 minute (CS 0,05 - 0,1 mg/m3)

Limite de tolérance : % de maximum dans l'atmosphère qu'un sujet peut tolérer pendant 1 minute (CS 1 - 5 mg/m3 ).

L’indice de létalité : valeur constante (% dans l'air par la durée d'exposition en minutes, qui entraîne la mort).(CS 40.000 à 75.000 mg/m3)

Le terme incapacitant est utilisé en raison du rapport entre la dose létale et la dose incapacitante. Une substance peut n'être non létale qu'en dessous d'un certain seuil. Le seuil de tolérance pour le CS est de 20 secondes à 16 mg/m3 - intolérable, 2 minutes à 6 mg/m3 - concentration mortelle, 10 minutes au-delà de 140 mg/m3. La concentration de CS varie selon le type de grenade, entre 7 à 20 %, et le volume délivré peut couvrir une aire de 1.000 m2.

Ce moyen a des limites : la direction du vent - le port de lunettes - la date de péremption (cristallisation) - l'exposition de l'aérosol au soleil (risque d'éclatement) - délais de mise en service (retard, pression sur la valve) - déplacement du nuage vers l'individu. Le CS se présente sous forme d'un gaz ou en gel (consistance de la mousse à raser). Le jet est plus directif et la substance colle sur le visage. L’épandage du CS dans un lieu clos (pièce, voiture) rend celui-ci inutilisable et oblige à une aération pendant plusieurs heures. Les Groupes d'intervention utilisent une formule qui prend en compte la nature du gaz utilisé et du volume de la pièce. Pour le CS, coefficient moléculaire de 0,71, on détermine la concentration létale (DL 50) selon la formule : (H x L x l / masse en grammes) x .71). Si la pièce mesure, par exemple 10 mètres x 10 x 10 et qu'on y injecte 25 grammes de CS, au bout de 28 minutes on court le risque de 50 % de décès.

Les grenades assourdissantes produisent un bruit de 160 décibels à 15 mètres (retard 2 secondes). Le bruit est tellement puissant qu'il peut entraîner la rupture des tympans (casque anti-bruit ou bouchons protecteurs recommandés).

La grenade flash fut utilisée pour la première fois lors du détournement de Mogadiscio. Le flash produit un éclair de 5 millions de Candelas (retard 1,5 seconde) qui « aveugle » pendant un bref instant (protection lunettes aux verres colorés). Utilisée dans une zone sombre, l'éclair détruit l'accommodation de la vision nocturne. L’efficacité est réduite en plein air par une belle journée ensoleillée.

Les grenades combinées utilisent plusieurs effets, la GLI F4 qui agit par effets : lacrymal, de souffle et sonore, renferme 25 grs de TNT, 10 grs de CS, et projette des particules de plastique ainsi que son bouchon allumeur ! La France est le seul pays européen à en autoriser l'emploi. Lors de la manifestation des GJ du 1° décembre 2018, 10.000 grenades, tous types confondus, ont été tirées à Paris !

Le Taser® apparu dans les années 1970 a été étudié pour neutraliser un individu dangereux à bord d’un avion afin d'éviter l'utilisation d'une arme à feu (risque de dépressurisation). La pression sur une languette active une petite charge propulsive, soit libère un réservoir d’azote comprimé projetant deux mini harpons à la vitesse de 50 m/sec, dévidant derrière eux un câble très fin acheminant une tension de 50,000 volts sous une intensité de 2 mA jusqu’à une distance d’une dizaine de mètres. La décharge électrique « bloque le système nerveux central, provoquant une paralysie musculaire de quelques secondes. (...) le choc délivré réduit les fonctions cognitives d'un individu pendant environ une heure. Le plus dangereux étant le risque de blessures à la tête suite à une chute, ce qui a entraîné plusieurs décès ». Un modèle permet une utilisation en mode « contact » après en avoir ôté la tête. Pour obtenir un résultat maximum, il faut appliquer les électrodes au niveau du cou, sur le bas de la cage thoracique ou sous les aisselles (transpiration). Il faut privilégier les muscles aux masses graisseuses (Lorsque le courant électrique atteint un synapse relié à un muscle, il entraîne la contraction du muscle, pouvant même conduire à des spasmes).

La dangerosité d’un courant électrique varie selon : la tension (voltage) - l’intensité (ampérage) - la nature du courant (continu, alternatif) - la résistance de la surface d’application (peau, vêtement) - la quantité d'énergie libérée (en joules) - la durée d’application. Il est extrêmement difficile de fixer un seuil létal tant les paramètres sont nombreux et la résistance électrique et physiologique de chaque être humain différente. Un jeune Britannique est mort d'une crise cardiaque (2013) deux heures après avoir été atteint d'un tir de Tazer : « la décharge électrique pendant 9 secondes lui avait été fatale ». Les armes électriques sont conçues pour ne pas entraîner de lésions pouvant être à l'origine d'une défaillance cardiaque. Celle-ci pourra cependant se produire chez une personne cardiaque ou porteuse d’un pacemaker. Attention ! ne jamais utiliser une arme électrique dans une ambiance de vapeurs inflammables ou explosives ni sur une personne ayant sur ses vêtements des parties imprégnées de liquide inflammable. Elle risquerait de se transformer en torche humaine.

Les armes en calibre 12 (fusil de chasse, canon-piège, arme de poing, canne) peuvent être utilisée avec des projectiles de caoutchouc, cartouche qui contient 19 balles de caoutchouc de 8 mm, et cartouche au projectile unique de 6 grammes pour un diamètre de 18 mm. L'arme de poing, type « Gom cogne », se présente en deux chambrages, cartouche de 12/50 qui projette la balle de caoutchouc de 4,5 grammes à 280 m/s, et la 12/70 qui atteint la vitesse de 330 m/s. La 12/50 développe encore 15 kgm (les ergoteurs pourront convertir en Joules) à une distance de 3-4 mètres, tandis que la 12/70 est donnée pour 10 mètres. Cette arme ne doit pas être utilisée en dessous d’une distance de 3 mètres, des cas de décès (hémorragie interne) ont été rapportés. Taser France a proposé en 2007, un projectile en calibre 12 pourvu de trois ailettes qui traverse les vêtements jusqu'à une épaisseur de 25 mm (vitesse 100 m/sec) avant de libérer six « épines » qui délivrent un arc électrique de 50.000 volts !

Lors des émeutes de 2005 à Clichy-sous-Bois (93), les BAC étaient équipées de flash ball ® (Verney Caron), une arme d'une soixantaine de centimètres tirant un projectile de 28 grammes pour un diamètre de 44 mm, distance pratique d'utilisation une dizaine de mètres. Cette arme jugée inadaptée au MO (la valeur jugée comme le minimum pour incapacité une personne correspond à 15 kgm) fut remplacée par des Lanceurs Balles de Défense (dispersion de quelques centimètres). Lors des manifestations du 8 décembre 2018 à Paris, un journaliste du Parisien a rapporté qu'un officier d'une CRS lui avait tiré, dans la nuque, un projectile de LBD 40 d'une distance de deux mètres, endommageant son casque de moto !

La FIN justifie-t-elle l'emploi in-discerné de ces moyens ? L'usage d'armes sublétales délivre le policier de la crainte d'ôter une vie et certains fonctionnaires immatures vivent cela presque comme un jeu de rôle ou une partie de Paint-ball. « Mais voilà que les trois policiers lancent des grenades comme on lance des confettis, l’un d’eux tellement à son excitation qu’il en fait tomber sa moto » (Lætitia Monsacré). A Toulouse, un policier en civil portait une cagoule représentant une tête de mort ; étrange qu'aucun politique féru en histoire « brune & noire » n'ait fait de lien...

L'année 2019 risque de connaître de nouveaux durcissements en matière de MO. A entendre certain(e)s personnalités politiques, la République serait confrontée à une insurrection, assimilant une partie de la population à un ennemi intérieur. Si cela était le cas, il y a belle lurette que fabricants, stocks, etc., de ces armes auraient été pris pour cibles... La tentation est grande, chez certains, à vouloir considérer les villes de la contestation comme Zones Urbaines Sensibles et les transformer en villes liges. Luc Ferry a une solution radicale : que les policiers « se servent de leurs armes une bonne fois ! L'ancien ministre de l'Éducation nationale semble ignorer que plus d'une cinquantaine de signalements a été transmise à l'IGPN pour usage abusif ou disproportionnée de la force publique, les mises en garde de syndicats de police adressées à leur autorité, et la vingtaine de plaintes déposées par des reporters : « estimant avoir été pris pour cible par les forces de l'ordre lors de récentes manifestations de gilets jaunes  ».

Les effets redoutés de ces armes amènent les manifestant à vouloir s'en protéger (certains portent un gilet d'activités nautiques en mousse sous leurs vêtements). En privant les manifestants de protections : lunettes, casque, masque de travaux, sérum physiologique pour soigner les yeux atteints, et en confisquant les appareils des photo-reporters, l'État entend bien se réserver, sous le fallacieux prétexte de légitimité démocratique (« charcutage » électoral - absence de la proportionnelle, prise en compte des non votants (fraude) - vote Condorcet), le monopole de la répression violente dirigée contre la partie de sa population civile non acquise !

 

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44 réactions


  • Attila Attila 11 janvier 2019 08:25

    Il se pourrait que l’escalade de la violence soit une tactique délibérée de Macron. Violence verbale pour exciter les opposants et violence physique sur le terrain. C’est le sens de la mise en garde de François Asselineau :

    "En se conduisant comme un dictateur, Macron agit comme un adversaire de la République. Les Français doivent redouter que la situation explosive, créée par le président de la République en parfaite connaissance de cause, ne serve à ce dernier de prétexte pour s’accorder les pleins pouvoirs au titre de l’article 16 de la Constitution. « 

    Lien

    .

    Article 16 de la Constitution : »Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel."

    .


    • Paul Leleu 11 janvier 2019 12:05

      @Attila

      bien sûr que le pouvoir peut se servir des gilets-jaunes pour justifier un basculement autoritaire... c’est le béa-ba...

      ils peuvent même aller beaucoup plus loin... du genre : « oh oui, vous avez raison les élus sont corrompus, les partis déconnectés et les syndicats sont hors-sol... alors on va supprimer les élections, les partis et les syndicats »...

      et puis encore : « vous avez raison, les médias possédés pas des milliardaires c’est pas bien... on va les supprimer, et confier l’information à Facebook et Google, directement contrôlés depuis les USA »...

      comme le souligne Emmanuel Todd (et il n’est pas le seul), pour établir un régime autoritaire, Macron a besoin du soutien du FN, car la police et l’armée votent FN...

      Mais on voit déjà que les flics lepénistes tabassent spontanément le peuple français, et défendent le pouvoir des banquiers mondialistes macroniens ... c’est donc potentiellement en marche


    • Alren Alren 11 janvier 2019 13:10

      @Attila
      En se prévalant de l’article 16, Macron ne pourrait plus faire le coup du mépris pour les manifestants. Ce serait l’aveu qu’il ne contrôle plus la situation.
      Tout un tas de gens qui se permettent de rester neutres dans cette guerre civile encore « froide » seraient rapidement obligés de prendre parti. Pas sûrs qu’ils aillent se jeter dans les bras de Macron ...


  • pepe 11 janvier 2019 10:14

    oui merci pour cet article courageux, il est clair que si les forces de l ordre bascule du cote des GJ, Macron peut finalement utilise son hélicoptère pour une petite balade


    • Paul Leleu 11 janvier 2019 11:59

      @pepe

      oui... mais pour le moment, les flics et l’armée (qui votent à 70% FN) tabassent le peuple et défendent le pouvoir macronien...

      et ça a pas l’air de les déranger...


    • François Vesin François Vesin 11 janvier 2019 12:03

      @pepe
      « .../..., Macron peut finalement utilise son hélicoptère pour une petite balade »

      Cette ballade 
      on la fait généralement en fourgon cellulaire
      l’hélicoptère
      c’est pour s’en évader
      Il serait étonnant qu’on lui offre cette opportunité !!!


    • pipiou 11 janvier 2019 17:06

      @Paul Leleu
      Ils ne tabassent pas le peuple : ils protègent le peuple pacifique contre les GJs.


  • joletaxi 11 janvier 2019 13:47

    entendu ce matin, l’inénarable Castagnette

    ramasser une grenade qui vous a été gentiment envoyée, et la relancer à l’expéditeur, est un acte de violence sur personne.....blablabla

    il n’a pas osé ajouter

    quand on vous donne une gifle, tendez l’autre joue

    la situation devient surréaliste


    • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 14:30

      @joletaxi

      Eh ben alors mon Jo ?

      Finis les châteaux de sable éphémères ?

      On devient révolutionnaire ? Ah ah ah !!!

      C’est vrai que Gazetamère l’ex socialope, est un cas particulier qui devra être « traité » plus particulièrement aux petits oignons, le moment venu.....


  • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 14:21

    MUR DE LA HONTE / Bilan provisoire : ⚫️ZINEB REDOUANE, 80 ans, a été tuée par une grenade lacrymogène reçue en plein visage à Marseille le 1er décembre 2018. 🔴JEROME H. a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴PATRICK, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴ANTONIO, 40 ans, vivant à Pimprez, a été gravement blessé au pied par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴GABRIEL, 21 ans, apprenti chaudronnier vivant dans la Sarthe, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴SIEGFRIED, 33 ans, vivant près d’Epernay, a été gravement blessé à la main par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴MAXIME W., a été brûlé à la main et a perdu définitivement l’audition à cause d’une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018. 🔴CEDRIC P., apprenti carreleur vivant à la Possession (Réunion), a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à la Possession le 27 novembre 2018. 🔴GUY B., 60 ans, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 1er décembre 2018. 🔴AYHAN, 50 ans, technicien Sanofi vivant à Joué-les-Tours, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Tours le 1er décembre 2018. 🔴BENOIT, 29 ans, a été gravement blessé à la tempe par un tir de LBD 40 à Toulouse le 1er décembre 2018. Il a été placé dans le coma pour 15 jours, sa vie est en danger. 🔴MEHDI, 21 ans, a été gravement blessé lors d’un passage à tabac à Paris le 1er décembre 2018. 🔴MAXIME I., 40 ans, a eu une double fracture de la mâchoire à cause d’un tir de LBD 40 à Avignon le 1er décembre 2018. 🔴FREDERIC R., 35 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 le 1er décembre 2018 à Bordeaux. 🔴DORIANA, 16 ans, lycéenne vivant à Grenoble, a eu le menton fracturé et deux dents cassées par un tir de LBD 40 à Grenoble le 3 décembre 2018. 🔴ISSAM, 17 ans, lycéen vivant à Garges les Gonesse, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Garges-les-Gonesse le 5 décembre 2018. 🔴OUMAR, 16 ans, lycéen vivant à Saint Jean de Braye, a eu le front fracturé par un tir de LBD 40 à Saint Jean de Braye le 5 décembre 2018. 🔴JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier. 🔴RAMY, 15 ans vivant à Vénissieux, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 ou une grenade de désencerclement à Lyon le 6 décembre 2018. 🔴ANTONIN, 15 ans, a eu la mâchoire et la mandibule fracturées par un tir de LBD 40 à Dijon le 8 décembre 2018. 🔴THOMAS, 20 ans, étudiant vivant à Nîmes, a eu le sinus fracturé par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. 🔴DAVID, tailleur de pierre vivant en région parisienne, a eu la maxillaire fracturée et la lèvre arrachée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. 🔴FIORINA L., 20 ans, étudiante vivant à Amiens, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD à Paris le 8 décembre 2018. 🔴ANTOINE B., 26 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Bordeaux le 8 décembre 2018. 🔴JEAN-MARC M., 41 ans, horticulteur vivant à Saint-Georges d’Oléron, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018. 🔴ANTOINE C., 25 ans, graphiste freelance vivant à Paris, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. 🔴CONSTANT, 43 ans, technico-commercial au chômage vivant à Bayeux, a eu le nez fracturé par un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018. 🔴CLEMENT F., 17 ans, a été blessé à la joue par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018. 🔴NICOLAS C., 38 ans, a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. 🔴YANN, a eu le tibia fracturé par un tir de LBD 40 à Toulouse le 8 décembre 2018. 🔴PHILIPPE, a été gravement blessé aux côtes, avec hémorragie interne et fracture de la rate par un tir de LBD à Nantes le 8 décembre 2018 🔴ALEXANDRE F., 37 ans, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris. 🔴MARIEN, 27 ans, a eu une double fracture de la main droite à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Bordeaux. 🔴FABIEN, a eu la pommette fendue et le nez fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris. 🔴LOLA, 18 ans étudiante blessée par un flashball 18 décembre à Biarritz. Tir à la tête double fracture de la mâchoire, dents déchaussées.


    • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 2019 14:26

      @Emohtaryp

       Pas un seul nom de LReM ni des LR dedans c’est bizarre non ?


    • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 14:38

      @zygzornifle

      Cette liste ( copier/coller d’un commentaire Youteub ) n’est pas exhaustive pour l’instant.....

      Gazetamère avec un oeil en moins, une main amputée aurait fier allure aussi, on pourrait l’appeler « Capitaine Crochet »......


    • marmor 11 janvier 2019 16:14

      @Emohtaryp
      Il faut absolument envoyer cette liste au collabo Fergus qui soutient que les flics retiennent les coups !


    • François Vesin François Vesin 11 janvier 2019 16:47

      @Emohtaryp
      «  on pourrait l’appeler « Capitaine Crochet »..... »

      On l’appellera à comparaître
      pour ses crimes,
      lui et les autres
      quand la justice
      sera à nouveau digne de porter ce nom


    • pipiou 11 janvier 2019 17:08

      @Emohtaryp
      Les 10 morts à cause des GJs ne figurent pas dans ta liste ; ces gens sont des sous-citoyens pour toi ?Un flash-ball t’a supprimé ce qu’il te restait de cerveau ?


    • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 17:21

      @pipiou

      11 morts

      Responsables = gazetamère/macro et toute la clique de pieds nickelés...

      Ils auront à répondre devant la justice pour crimes et brutalités, nonobstant toutes autres poursuites pour escroquerie, détournement de fond, et haute trahison patente....etc

      Et toi pour trollisme et débilité..... ???


    • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 17:25

      @marmor

      Fergus ???

      Trop bête, celui-là, trop lobotomisé.....bref, un vrai crétin qui ne comprend rien à rien... !

      Pitoyable spécimen....


    • Attila Attila 11 janvier 2019 18:00

      @Emohtaryp
      « on pourrait l’appeler « Capitaine Crochet »...... »
      Pourtant, il ne fait pas dans la dentelle.

      .


    • pipiou 11 janvier 2019 21:55

      @Emohtaryp
      10 morts de la totale responsabilité des GJs, tu es bouché ? renseigne-toi lis autre chose qu’Agoravox, ça t’évitera la débilité, enfin c’est pas gagné


  • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 2019 14:23

    Le fait de porter un gilet jaune sera classé en catégorie A2 donc la police pourra tirer a vue comme l’espère Lévy ....


    • Emohtaryp Emohtaryp 11 janvier 2019 14:32

      @zygzornifle

      Et oui, les GJ sont les nouveaux fichés S, des millions de « terroristes » qui en veulent à la Ripoublique, vous vous rendez-compte ? c’est scandaleux ! smiley


    • zygzornifle zygzornifle 13 janvier 2019 13:40

      @Emohtaryp

      On devrait Ficher M les collabos soutient a Macron et autres traitres et félons et une fois ce gouvernement renversé les faire passer devant un jury populaire composé de GJ ....


    • pipiou 13 janvier 2019 22:21

      @zygzornifle
      Encore un nostalgique de la STASI ...


  • leypanou 11 janvier 2019 14:27

    En privant les manifestants de protections :..., et en confisquant les appareils des photo-reporters, l’État entend bien se réserver, sous le fallacieux prétexte de légitimité démocratique (« charcutage » électoral - absence de la proportionnelle, prise en compte des non votants (fraude) - vote Condorcet), le monopole de la répression violente dirigée contre la partie de sa population civile non acquise ! 

     : l’auteur prouve une fois de plus que c’est un Grand auteur, pas seulement sur les connaissances techniques, sur agvx.


  • Anatine 11 janvier 2019 14:29

    A partir du moment oû le gouvernement autorise l’engagement de FDO sans aucun signe d’identification dans des manifestations sur la voie publique, peut-on encore parler de FDO ?


  • keiser keiser 11 janvier 2019 20:34

    @ L’auteur

    Très bon article, j’ai vu les images du type qui a été défiguré par un tir dans la mâchoire.

    Ainsi que d’autres personnes ayant perdus, soit un œil, soit une main.

    Il faut bien savoir que dans ce genre de cas, la république n’est en aucun cas responsable.

    Et il n’y a aucune indemnisation possible du préjudice.

    Du fait que le tireur n’est pas identifiable, du fait de son statut.

    Ces personnes ne pourront donc avoir que le seul recours de l’AAH.

    Cependant, dans le titre de votre article, il y a comme une confusion :

    Les armes policières à létalité réduite en question.

    Létalité réduite :

    Ces armes nous tuerait mais de mort réduite.

    Un oxymore !? ... smiley


  • Citoyen de base 11 janvier 2019 21:08

    Honneur à vous M. Desmaretz. Je n’ai jamais compris comment des tyrans pouvaient se maintenir au pouvoir contre des millions de gens. Tous ces moyens que vous avez évoqués permettent de mieux le comprendre. Mais comme on parle de violence légitime, le pouvoir lui aussi doit attester de sa légitimité. Ce n’est manifestement plus le cas. Le pouvoir de Macron ne tient plus qu’à un cordon de CRS, même redoutablement armé. Mais d’autres tyrans, dont certains pires que Macron sont déjà tombés.

    JUSTICE !  smiley


    • Attila Attila 11 janvier 2019 22:09

      @Citoyen de base
      « Le pouvoir de Macron ne tient plus qu’à un cordon de CRS »
      Qui pleurniche et recule face à un boxeur a main nue.

      .


    • keiser keiser 11 janvier 2019 22:29

      @Attila

      Qui pleurniche et recule face à un boxeur a main nue

      Il avait des gans  smiley


    • keiser keiser 11 janvier 2019 22:31

      @keiser

      Pardon, bug d’AV :
      Il avait des gants


    • Attila Attila 11 janvier 2019 22:48

      @keiser
      En traduction mot-à-mot, il avait des gants.
      Il faut comprendre qu’il n’avait pas dans les mains un objet servant à frapper ou une arme : c’est avec ses mains qu’il a frappé des gendarmes armés de matraques.

      .


    • keiser keiser 11 janvier 2019 23:23

      @Attila

      Perso je suis d’accord.
      Mais ils te diront que c’est une arme à destination ...
      Et bien plus violente qu’une arme policière à létalité réduite.
       smiley


    • Attila Attila 11 janvier 2019 23:30

      @keiser
      Non, car les gants amortissent les coups, ils protègent les mains du cogneur et le corps du cogné.
      Il n’y a qu’a voir l’épaisseur des gants de boxe : ça sert bien à amortir les coups, sinon il y aurait des morts à chaque combat.

      .


    • keiser keiser 11 janvier 2019 23:36

      @Attila

      Alors quand je suis d’accord avec toi et que tu me dis : NON !
      je pense qu’il y a un petit problème de communication.
      Allez ... bonne soirée et bonne année à toi.


  • BA 12 janvier 2019 11:05

    Renaud Muselier à l’île Maurice : un important ensemble immobilier de luxe ! Encore un affairiste !


    L’élu marseillais Renaud Muselier demande la nationalité mauricienne.


    "Il ne faut pas mélanger nationalité et domiciliation fiscale, cela n’a rien à voir. Je conserve ma résidence et mon activité professionnelle en France, ainsi que ma nationalité française à laquelle je suis attaché", a souligné l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. M. Muselier, qui codirige une clinique familiale à Marseille, a également développé un important ensemble immobilier de luxe à Maurice, inauguré fin 2010.


    http://www.leparisien.fr/marseille-13000/l-elu-marseillais-renaud-muselier-demande-la-nationalite-mauricienne-20-11-2012-2339137.php


  • In Bruges In Bruges 13 janvier 2019 12:01

    Agoravox a trouvé son Clausewitz du pauvre.

    Par ailleurs éjaculateur précoce du billet ( un tous les 3 jours...).

    Rendant involontairement hommage par sa « production » à Jean d’Ormesson et son ouvrage « presque rien sur presque tout ».

    Prenez quelques vacances, monsieur. Ca nous en fera aussi.


  • Elric Menescire Elric Menescire 14 janvier 2019 11:43

    « Maintien de l’Ordre ».

    Tout est dans cette expression (vous pouvez remplacer le dernier mot par statu quo)

    Quoi de mieux, pour maintenir le couvercle sur la cocotte-minute, que de faire des exemples bien sentis ? Eborgner, mutiler, emprisonner, c’est bien mieux que tuer. quand vous êtes tué, vous ne souffrez plus... Le but de ces armes, c’est bien d’étouffer la contestation en faisant des exemples qui rappelleront,à chaque fois que nous les verrons (et les réseaux sociaux sont très bien pour ça, les photos des mutilés tournent en boucle), que les prochains, c’est nous, si nous ne nous tenons pas sages. Un cadavre, ça s’oublie. Sur le coup c’est flippant, mais après ça disparaît, au sens propre comme au sens figuré. Un éborgné, un mutilé, un prisonnier, ...beaucoup moins


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