lundi 14 mai 2018 - par oscar fortin

Les engagements politiques du Vatican

Si l’Église universelle est porteuse de l’Évangile, le Vatican, en tant qu’État, est porteur d’une politique internationale qui l’identifie surtout aux politiques de l’Empire des États-Unis d’Amérique. Il est, de toute évidence, un allié important de ce dernier. Son influence auprès des populations chrétiennes, mais aussi son pouvoir de nommer ceux qui en seront les principaux dirigeants et pasteurs y est pour beaucoup. 

L’Amérique latine est sans nul doute le berceau où cette alliance se révèle la plus forte et la plus constante. Cette « cour arrière  » des États-Unis est considérée comme son territoire de droit et malheur à ceux qui voudraient s’en affranchir. Les luttes d’indépendance, du 19iè siècle, marquèrent les territoires sans pour autant assurer aux peuples leur souveraineté sur leurs richesses et le choix de leurs gouvernants.

L’histoire des 60 dernières années de l’Amérique latine est marquée par ces luttes de conquêtes pour leur pleine et entière souveraineté. Une Amérique latine qui s’éveille à de nouveaux temps et qui dit non aux prétentions des États-Unis d’être « sa cour arrière  » d’où ils s’approprient les terres, les mines et le travail à vil prix des travailleurs et travailleuses. Cette lutte a pris ses racines dans cette prise de conscience sociale des grandes injustices dont elle était victime. 

Des leaders ont émergé et des mouvements révolutionnaires se sont organisés pour sortir leurs peuples du marasme qui les retenait prisonniers du pouvoir dominant d’un Empire aux ambitions illimitées et peu soucieux des droits des personnes et des peuples.

Si nous connaissons ces luttes, menées avec courage, nous connaissons moins la répression à laquelle ces peuples ont été soumis. Il y a eu ces dictateurs qui ont servi fidèlement cet Empire en réprimant avec force et cruauté tous les récalcitrants. Il y a eu ces gouvernements militaires, mis en place par ce même Empire pour réprimer et mettre un terme à ces prétentions des peuples à leur indépendance et souveraineté. 

Aujourd’hui, ces interventions se veulent plus subtiles et, les moyens utilisés, mieux dissimulés. La manipulation, les mensonges, la corruption, la désinformation et la mise en scène de « faux positifs » sont autant de manières de poursuivre le renversement de gouvernements qui s’affirment indépendants et souverains. C’est évidemment le cas des pays émergents de l’Amérique latine. 

Nous sommes témoins comment, au Brésil, ils en sont venus à destituer Dilma Rousseff qui venait d’être élue par la majorité du peuple. Nous voyons tous les efforts déployés pour éviter que l’ancien président, Lula da Silva, candidat du peuple pour les prochaines élections, ne puisse y participer. Il est actuellement en prison et toujours candidat du peuple brésilien. 

En Argentine, ils sont parvenus à y glisser un de leurs candidats, en la personne de Mauricio Macri, candidat lors des dernières élections. Ce dernier se charge de remettre le pays au service de l’Empire. En Équateur, l’allié de Rafael Correa pour le remplacer à la présidence, une fois élu, a révélé ses liens avec l’Empire. Pour Correa et le peuple, ce fut comme une trahison.

Au Venezuela, on se questionne toujours sur les origines du cancer qui emporta Hugo Chavez à la mort. Sa disparition ouvrait une porte pour une reprise du pouvoir lors des élections qui allaient suivre. Ce ne fut heureusement pas le cas. Nicolas Maduro a gagné de justesse cette élection, mais l’a gagnée. Présentement, pour l’Empire, c’est la lutte à finir avec ce gouvernement qui célébrera les élections présidentielles et législatives le 20 mai prochain.

 

Je vous réfère à cet article d’une journaliste argentine qui nous révèle le contenu d’un document relié à la stratégie des É.U. pour reprendre le pouvoir au Venezuela. Il s’agit du plan stratégique de la quatrième flotte des États-Unis qui baigne dans les eaux du Sud. On y retrouve cette même stratégie développée pour mettre un terme à la révolution cubaine, au début des années 1960, cette fois-ci avec encore plus de raffinement et de collaborateurs. 

« Le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires interaméricaines affirma que « la majorité des Cubains soutenait Castro » et qu’il « n’existait pas une opposition politique effective », en ajoutant que « le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. »

Le 13 mai 2018, nous retrouvons cette approche qui utilise, le mensonge, la manipulation, la corruption, le crime et plus encore. En voici quelques extraits.

« Intensifier l’insatisfaction populaire, en favorisant plus d’instabilité et de pénurie, afin de rendre irréversible le désaveu du dictateur actuel ».

«  Harceler le président Maduro, le ridiculiser et le présenter comme un exemple de maladresse et d’incompétence, un fantoche aux ordres de Cuba  ».

« Augmenter l’instabilité interne jusqu’à des niveaux critiques, en intensifiant la décapitalisation du pays, la fuite des capitaux étrangers et la dégringolade de la monnaie nationale, par l’application de nouvelles mesures inflationnistes ».

« Faire obstruction à toutes les importations et en même temps démotiver les éventuels investisseurs étrangers », le tout afin de « contribuer à rendre plus critique la situation pour la population ».

« L’appel à des alliés internes et à d’autres personnes bien insérées dans le panorama national afin qu’ils génèrent des manifestations, des troubles et de l’insécurité, des pillages, des vols et des attentats ainsi que des saisies de bateaux et autres moyens de transport, pour perturber la sécurité nationale dans les pays limitrophes  »

« Faire des victimes » et d’en accuser les gouvernants « en augmentant les dimensions de la crise humanitaire, aux yeux du monde entier »

QUEL RÔLE Y JOUENT LE VATICAN ET LES ÉPISCOPATS LATINO AMÉRICAINS ?

Il y a un dicton qui dit que sans la participation de l’Église catholique, aucun coup d’État, de quelque nature qu’il soit, ne serait possible en Amérique latine.

Après avoir lu le document, plus haut mentionné, on comprend mieux la nature des interventions de l’Épiscopat vénézuélien dans sa campagne de dénigrement du gouvernement de Nicolas Maduro. Il est sans nul doute un des épiscopats les plus actifs en Amérique latine, suivi de près de l’épiscopat du Nicaragua et de Cuba. Là où l’Empire règne, les épiscopats sont d’une conformité qui en dit long sur leur proximité avec les gouvernements fidèles à l’Empire. Nous pouvons penser, entre autres, à Colombie, Argentine, Brésil, Mexique, Panama et bien d’autres.

Il va de soi que ces luttes de l’Église se réalisent sous la bannière de la lutte contre le communisme, le totalitarisme, l’athéisme, le marxisme, etc. Ces termes couvrent tous les mouvements sociaux qui luttent pour plus de justice sociale et d’indépendance des peuples. Il convient de rappeler ici les deux pactes signés par le Vatican avec Washington. Deux pactes qui mettent en évidence leur alliance. L’Église, par sa lutte contre le soi-disant communisme et marxisme, aide Washington à reprendre sa place et à servir au mieux le dieu Mammon. En cela se trouve la complicité de l’Église contre la lutte des peuples.

Il faut rappeler ici ces crimes, commis dans le cadre du Plan Condor, dont les deux principaux acteurs ne furent nul autres que ces deux bons catholiques, Pinochet, au Chili, et Videla, en Argentine. Ce sont eux qui ont donné vie à ce plan, planifié depuis Washington, et qui a fait des dizaines de milliers de victimes. Qu’ont-ils fait nos épiscopats pour dénoncer ces massacres et pointer du doigt leurs auteurs ?

Je n’écris pas contre la foi de ceux et celles qui croient aux valeurs des Évangiles, mais contre un pouvoir d’Église qui en contamine tout le contenu. Le mensonge et l’hypocrisie doivent cesser dans ce jeu de pouvoir. Il est inconcevable que l’on utilise le nom de Dieu et qu’on exploite la misère des pauvres pour justifier un combat que l’on sait alimenté et dirigé par les forces de l’Empire.

 

Oscar Fortin

Le 13 mai, jour de la fête des apparitions de la Vierge à Fatima.



25 réactions


  • Cateaufoncel2 14 mai 2018 13:21

    Et vous placez où, dans cette monoeuvre, le Dingoglio, qui pousse à la roue comme un damné - il l’est peut-être - en faveur de l’immigration-invasion, qui se préoccupe davantage des rohingyas musulmans que des catholiques chinois, et qui est en train de transformer l’Eglise catholique en assoce réformée* ?

    * Voir à ce sujet, les Dubia des cardinaux Walter Brandmuller (Allemagne), Raymond L. Burke (Etats-Unis), Carlo Caffarra (Italie) et Joachim Meisner (Allemagne), laissés sans réponse depuis novembre 2016, et en dépit du fait qu’ils ont été rendus publics, il y a six mois jour pour jour.


    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 13:42

      @Cateaufoncel2 : Je n’ai pas trop saisi dans quel sens allait la question que vous me posez. Pour y répondre, autrement que par mon article qui est suffisamment clair quant à mes convictions, j’aurais besoin de plus de précisions.


      Merci pour votre intérêt

    • Cateaufoncel2 14 mai 2018 15:18

      @oscar fortin

      « Je n’ai pas trop saisi dans quel sens allait la question que vous me posez. »

      C’est pourtant simple : comment situez-vous ce pape ultra-« progressiste » et anti-occidental, par rapport à la « complicité de l’Église contre la lutte des peuples » que vous dénoncez ?


    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 17:20

      @Cateaufoncel2 : Comme je viens de l’écrire sous un autre commentaire, le pape François n’en mène plus large dans la direction de l’État du Vatican. D’abord, les têtes dirigeantes s’assurent qu’il soit alimenté par l’information (désinformation) qui sert au mieux les projets d’ingérence, d’intervention etc pour changer un régime. Il sera alimenté par cette désinformation qui dit que Maduro est un dictateur, que ses collaborateurs sont tous des corrompus, que le peuple meure de faim, qu’il y a une véritable crise alimentaire. Les évêques et cardinaux passeront chacun leur tour pour lui vendre cette idée. Si lors de sa première année il as produit l’exhortation apostolique Evangelii gaudium condamnant le capitalisme sauvage, il a été vite conduit sur d’autres terrains tels les scandales d’abus sexuels, et à des rencontres avec diverses communautés de quoi l’éloigner des véritables problèmes. Les personnages d’influence au Vatican et qui sont les fidèles représentants de Washington sont le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga du Honduras, celui qui avait soutenu le coup d’État, en juin 2009, contre le président élu, Manuel Zelaya. Il est le président du groupe conseil que le pape s’est donné pour les réformes de la Curie romaine. Le second est l’actuel secrétaire général du Vatican, Pietro Parolin, ex nonce apostolique au Venezuela. Il agit à titre de premier ministre de l’État du Vatican. Lui et Maradiaga sont très proches de Washington et oeuvrent pour qu’il y ait des changements de régime là où émergent des peuples qui en décident autrement. 


    • Cateaufoncel2 14 mai 2018 18:37

      @oscar fortin

      Un pape ostensiblement de gauche qui se laisse entraîner dans des actions contre des régimes ayant sa sympathie, j’attends de le voir pour le croire...


  • zygzornifle zygzornifle 14 mai 2018 15:52

    Sacré pape , un commercial parmi tant d’autres , il vend des extensions de garantie avec sa religion ....


    • Dom66 Dom66 14 mai 2018 16:27

      @zygzornifle

      Oui en plus pour être soupape il faut du piston….c’est pas de moi...je sors oups ! smiley


    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 17:03

      @zygzornifle : le pape comme beaucoup d’autres chefs d’État n’en mène pas large. Ceux qui l’entourent se chargent de l’occuper avec le bon peuple et les scandales, pendant qu’ils s’assurent qu que l’information qui lui arrive soit celle qui va dans le sens des actions prises contre tel ou pour tel gouvernement ou tel et tel régime.


  • zzz999 14 mai 2018 16:38

    Voilà bien longtemps que l’Eglise catholique en général et le Vatican en particulier par ses crimes et ses pratiques divers n’ont plus le moindre rapport avec le Christ et son enseignement.

    Mais comme la plupart des chrétiens ne sont que des Chrétiens culturels (des chrétiens du dimanche matin) ça ne les dérange pas plus que ça.

    L’autre jour je discutais avec un de ces « chrétiens » qui a osé me dire les Yeux dans les yeux que la Bible n’était qu’un livre d’hommes (sous entendu évidemment non inspiré de Dieu) !!!!! ..........de profundis comme on dit en latin !


    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 17:28

      @oncle archibald : Je préciserais que dans le cas de mgr Oscar Romero, qui sera canonisé près de 37 ans après son assassinat, on en connait les motifs.Il s’était adressé la veille à l’armée pour qu’elle cesse de tuer leurs frères et soeurs salvadoriens. Que ces massacres étaient des crimes contre l’humanité. Le lendemain dans la chapelle d’un couvent où il célébrait la messe une balle lui traversa le front. Depuis lors de nombreuses canonisations se célébrèrent pour des personnes qui n’avaient pas les mérites de Mgr Romero. Par exemple le fondateur de l’Opus Dei dont la canonisation se fit en un temps record, Jean-Paul II largement critiqué pour avoir soutenu des dictateurs tels que Pinochet et Videla.


      Avec tout mon respect

    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 18:50

      @oncle archibald : à ce que je sache, Mgr Romero sera canonisé le 19 mai prochain. Pour vous rassurer je ne confond pas béatification et canonisation.


      avec tout mon respect

  • leypanou 14 mai 2018 18:09

    Au Venezuela, on se questionne toujours sur les origines du cancer qui emporta Hugo Chavez à la mort  : j’avais lu quelque part que l’un des très proches collaborateurs d’Hugo Chavez est maintenant aux États-Unis, même comme réfugié politique je crois.

    Que ne feraient certaines personnes pour de l’argent ? Et il est certain qu’étant très proche de Chavez, il pouvait effectivement mener à bien le plan diabolique. Moi, je pars du principe que l’empire ne recule devant rien pour arriver à ses fins, c-à-d éliminer ses opposants.

    Le coup de Lenin Moreno en Équateur est aussi pas mal : je viens de lire qu’il est maintenant question de lâcher complètement Assange (le livrer aux autorités britanniques). Comment R Correa a-t-il pu ne pas se rendre compte que Moreno est un traître de la pire espèce ?

    En tout cas, sale temps pour la liberté en Amérique du Sud.


  • Chamiot 14 mai 2018 18:48

    Bonjour,

    Bravo déjà pour le : « Il faut tout de même reconnaitre que le pape François y va maintenant avec beaucoup plus de fermenté pour mètre à nue ». Quelle donzelle veut-il donc mettre à nu, dans une odeur de fromage (au kilomètre) ?

    Sinon, le Pape actuel semble être un fossoyeur empressé de la Papauté et de l’Eglise. (Malachie aurait-il raison in fine ?).

    L’invention récente de la « pédophilie » procède sinon (désolé de choquer) de la même veine que l’imposition de la « parité » H/F, la rage « anti-raciste », la déification de l’enfant, la dénonciation empressée de l’antisémitisme, la sanctification des mal-venus et des parasites, la promotion acharnée de l’homosexualité et du métissage, la destruction de l’Education, de la famille et du travail, etc...une immense dépréciation, une course fatale (nécessaire désormais) à l’abîme.

    C’est la morale anti-hiérarchique du troupeau qui veut la Grande Egalité (chasse à l’adulte, au masculin, au Blanc, à l’érudit, au catholique, à tout ce était dominant et structurait). Au politique cela s’appelle la Démocratie (rien à voir avec les aristocraties antiques !) et donne une société déstructurée toujours plus répugnante.

    Que ces valeurs morales fausses (mortifères) ne puissent pas épargner l’Eglise-institution (qui est depuis 2000 ans tout autre chose qu’une simple croyance), plus que les autres, est une chose : voyons la soumission indigne de l’Eglise aux injonctions anti-« pédophiles » du séculier (la non-protection de ses membres), la réduction pathétique à l’état d’une ONG (forcément) « socialiste » parmi les autres... Que son chef pousse à la roue en est une autre.

    Verra-ton bientôt la fin du secret de la confession (obligation de dénoncer la pédophilie, les fessées, le racisme, les féminicides, la fraude fiscale, les blagues machistes au séculier - le Troupeau enragé) ? Verra-t-on des prêtresses et cardinaleuses pour 50% de l’effectif (sanctions à l’appui) ? le Vatican vendu pour acheter des Smartphones aux « modestes » ? 


    • Oscar Ollo Oscar Ollo 15 mai 2018 10:49

      @Chamiot

      Avec des amis pareils, on n’a plus besoin d’ennemis !

      L’invention récente de la pédophilie entre guillemets, et la soumission indigne de l’Eglise aux injonctions anti-pédophiles. Vous êtes nombreux là-dedans ?

    • Chamiot 15 mai 2018 23:44

      @Oscar Ollo

      Je constate sans surprise que vous ne pouvez penser qu’il puisse exister une autre morale que l’actuelle , celle du troupeau. Pourtant dans l’histoire de l’Humanité toutes les morales ont justement été à l’opposé des « valeurs » présentes comme, encore aujourd’hui, chez tous les Peuples encore vivants (hors Occident bien sûr).

      Quant à votre obsession je reprendrai les mots du tsar « Tous les jeunes culs du Monde ne valent pas la perte d’un Tchaïkovski ». Que vous ne perceviez pas la dimension idéologique actuelle du fait « pédophilie » est votre affaire. De fait, la notion même en était inconnue jusque très récemment. Charbonnier était maître chez lui (en tout point où il y avait un maître) et il n’y avait pas mort d’homme. Au fait, combien d’enfants défigurés / massacrés chaque année en France par les clébards errants/ mal dressés et par les assassins sur 4 roues (sur une voirie immonde) ? Je crains beaucoup, beaucoup plus que par les fameux « prédateurs ».

      La même analyse (arme de lutte anti-hiérarchique dirigée contre les ex-dominants, les hommes) vaut bien sûr pour l’hystérie croissante des « atteintes sexuelles » sur des majeures. N’a-t-on pas déjà inventé la notion burlesque (ne seraient dans l’affaire les victimes masculines) de « viol conjugal » ?

      PS : là-dedans (l’Eglise) je n’y suis pas (et n’y fus jamais), mais j’ai bien connu de l’intérieur la destruction de 2 entités structurantes (dans une société normale, donc hiérarchique), l’Ecole et l’Armée (bougnoulisation, féminisation, pédagogisme, anti-élitisme, égalitarisme, affaires « sexuelles », affaires de « violences », toujours les mêmes armes...)


  • soi même 14 mai 2018 21:18

    Où est le Christ dans tous cela ?


    • oscar fortin oscar fortin 14 mai 2018 22:23

      @soi même : il est dans celui qui a faim, soif, qui est malade, prisonnier, étranger sans aide ni secour. Le Christ est dans toutes les personnes qui vivent et agissent de bonne foi. Être humain, profondément humain avec tous les laissés pour compte.....voir Jugement dernier....selon Mathieu.



    • soi même 31 mai 2018 02:36
      @oscar fortin, si tu veux que le Christ soit présent tu as intérêt à te remettre en cause tes propos de grenouille de bénitier.

      Le Christ nous a sauver une fois, il y a 2000ans, et si aujourd’hui tu n’es pas capable de te bougé le cul et bien le Christ te tourne le dos, car ce n’est plus plus lui qui doit agir c’est toi bourrin de cathos pour retrouvé le Christ..

       ;

  • La Dame à la licorne La Dame à la licorne 15 mai 2018 11:31

     Toutes ses boutiques,églises, mosquées,Vatican etc..) sont les lieux de vie des vampires psychique ,des éponges géantes à fric,des voleurs de temps
    Plus besoin de tout ça.FUYEZ brave gens.


  • Pascal L 15 mai 2018 13:47

    Vous confondez la lutte contre la théologie de la libération avec le soutien des Etats-Unis. La théologie de la libération est une hérésie chrétienne dans la mesure où elle substitue un salut terrestre au salut Chrétien qui n’est pas de ce monde. Selon l’enseignement de Jésus, nous sommes sauvés par ce que nous sommes et non par ce que nous faisons. Et ce que nous devons être pour recevoir le salut est l’amour car Dieu est amour. Les actions que nous pouvons faire dans ce monde ne doivent que découler de cet amour qui va jusqu’à aimer nos ennemis. La lutte contre Satan ne peut être la lutte contre ceux qui l’adorent, car ils peuvent encore renoncer à Satan et être sauvés. En détruisant les ennemis, on ne leur permet plus d’accéder au salut.

    Le marxisme et d’autres idéologies proposent également un salut, mais celui-ci est terrestre et est basé sur une purification bien terrestre du monde. La théologie de la libération suit ce chemin en proposant également une purification terrestre du monde et c’est une hérésie. La lutte contre les adorateurs de Satan est une illusion, car nous savons que Satan sera présent dans ce monde jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura jamais de paradis terrestre. De plus, nous savons que Satan est le diviseur et la théologie de la libération fait son jeu en accentuant la division du monde. Cette retenue ne nous empêche pas de faire le bien et d’éviter le mal dans la mesure de nos moyens.
    Je comprends parfaitement que les adeptes de la théologie de la libération soient indignés par ce qu’ils voient et de ce fait soient poussés à l’action, mais ce n’est pas ce que Jésus demande.
    Le but du Chrétien est de proposer le salut du Christ à toute la terre, à commencer par ceux qui font le mal. Jésus est venu pour les pécheurs et non pour les hommes justes. Il revint à chacun de se convertir pour faire le bien. Même si ils savent que beaucoup ne se convertiront pas, les Chrétiens ne peuvent imposer quoi que ce soit.

    • oscar fortin oscar fortin 15 mai 2018 14:16

      @Pascal L : Estimado hermano en Cristo, Yo considero importante dar el tono y el contenido correction de lo que llamamos teología de liberación. En ningún momento, esa teología trata a substituirse al Reino de Dios que se confirmara en la resurrección de los hombres y mujeres al momento del juicio final. Lo que pone de relieve la teología de liberación esta relacionado con la justicia social entre todos los seres humanos, el respeto de los derechos humanos así que los pueblos y naciones a disponer de sus proprios destinos sociales, económicos y políticos. El proyecto de esa teología es dar consistencia y fuerza en la vida social y comunitaria el Espiritu de la solidaridad humana, de compasión, de misericordia etc. Si usted medita el juicio final que nos transmite el apóstol Mateo, encontramos algo de este Espiritu que debe hacernos siempre mas atentos a los demás. Se trata de un verdadero pacto con lo humano, lo justo, lo verdadero, lo solidario con los mas dejados de lado. Un pacto preferible al pacto con el Imperio que hace del capitalismo salvaje y de la mentira sus principales ingredientes.


      Con todo mi respeto.

    • oscar fortin oscar fortin 15 mai 2018 14:29

      @oscar fortin : Je m’excuse pour l’usage de l’espagnol. Cher ami, Je considère important que nous donnions le ton et le contenu le plus correcte possible à ce que nous appelons la théologie de libération. En aucun moment, cette théologie cherche à se substituer au Règne de Dieu qui se confirmera avec la résurrection des hommes et des femmes au moment du jugement dernier. Ce que la théologie de libération met de l’avant est en relation avec la justice sociale entre tous les peuples et toutes les personnes, l’importance accordée au respect des droits de la personnes, des peuples et des nations.. Il s’agit d’une théologie qui donne consistance et force à la vie sociale et communautaire avec l’Esprit de solidarité humaine, de compassion les uns pour les autres, de miséricorde... Si vous méditez sur le récit du jugement dernier vous y reconnaîtrez les grands paramètres qui doivent inspirer notre nie en société et en communauté. Il s’agit d’un véritable pacto avec l’humain de l’humanité en tout point préférable à un pacte avec l’empire qui fait du capitalisme sauvage, du mensonge ses principaux ingrédients de vie.


    • Pascal L 15 mai 2018 19:18

      @oscar fortin

      La théologie de la libération ne cherche bien évidement pas à se substituer au royaume de Dieu mais elle repose sur l’idée qu’il est vain de parler du Christ et de son salut aux plus pauvres si ce salut n’est pas immédiat. Elle offre donc un salut immédiat de substitution par la libération. « La théologie de la libération dit aux pauvres que la situation qu’ils vivent actuellement n’est pas voulue par Dieu » et « La création d’une société juste et fraternelle est le salut des êtres humains, si par salut nous entendons le passage du moins humain au plus humain. On ne peut pas être chrétien aujourd’hui sans un engagement de libération » Gustavo Gutierrez. Ce qui est vrai dans les parole de Gustavo Gutierrez, c’est que Dieu n’a jamais voulu le mal mais il oublie que ceux qui commettent le mal sont aussi des personnes aimées de Dieu.
      Le Christ nous demande de nous engager auprès des plus pauvres, mais pas de s’engager à les libérer car cet engagement ne peut être tenu sans violence. Le Chrétien doit chercher à convertir celui qui commet l’injustice, mais cette conversion ne dépend pas de lui. La création d’une société juste et fraternelle est un objectif impossible à tenir en tant que tel et tous ceux qui ont cherché à créer une telle société ont commis l’injustice pour imposer leur projet. Il n’y a pas de société idéale sans goulag.

      « Il s’agit d’une théologie qui donne consistance et force à la vie sociale et communautaire avec l’Esprit de solidarité humaine, de compassion les uns pour les autres, de miséricorde... » Rendez à César, ce qui est César et à Dieu ce qui est à Dieu. L’organisation de la vie en société n’est pas de la théologie ou l’objet de l’enseignement de Jésus, il existe des forces politiques pour cela. Cela ne signifie pas que nous devons démissionner de nos responsabilités humaines devant l’Etat, mais Dieu n’est pas dans l’organisation du pouvoir. 
      « Il [Satan] lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » » (Luc 4, 6-7) Jésus nous enseigne ici que l’organisation du pouvoir dans la société appartient à Satan et il convient de l’éviter. Tout ce qu’il est possible de faire, c’est de pratiquer le bien et la justice et d’éviter le mal nous-même. Pour les autres, nous ne pouvons que les exhorter à suivre le Christ. C’est uniquement par l’amour que l’homme peut accéder au salut proposé par Dieu. Cet amour nous pousse à aider les plus pauvres, mais pas à combattre ceux qui les exploitent. Pour Jésus, le principal enjeu pour l’humanité est son salut et il n’est pas nécessaire de vivre dans une société idéale pour l’obtenir. Le salut est proposé à chacun individuellement et non à une société, ce qui serait renier la qualité de Personne à ses membres. La société ne peut donc être le soucis de Dieu.

    • oscar fortin oscar fortin 15 mai 2018 19:38

      @Pascal L : Mon cher ami vous dites n’importe quoi. Donnez-moi vos références de nature à fonder d’une manière ou d’une autre ce que vous dites. J’ignore complètement d’où vous tenez ces incohérences. J’ignore les études que vous avez faites en théologie et en sciences religieuses, mais ce que vous dites de la théologie de la libération n’a aucun sens. Lorsque Moise, à la demande de son Dieu, fit sortir le peuple juif de l’esclavitude à laquelle il était soumis il donnait consistance à cette théologie de libération qui s’en inspire pour la libération des peuples de ’l"esclavitude dans laquelle les systèmes injustes et inhumains les placent. 


      Sur ça bonne fin de journée et de grâce ne dites pas n’importe quoi. Je suis théologien, j’ai participé à cette théologie de libération avec de nombreuses autres personnes et je me considère en mesure d’en parler autrement qu’en inventant toute sorte d’histoire du bonhomme sept heures.

    • Pascal L 16 mai 2018 02:57

      @oscar fortin
      Hans Küng est théologien, mais sa pensée relativiste est largement hérétique par rapport à l’enseignement de Jésus. Le titre de théologien ne protège pas des dérives. J’ai lu bien des ouvrages scientifiques dans ma vie et même parmi les ouvrages écrits par des professeurs d’université avec l’habilitation à encadrer la recherche, il y en avait qui n’avaient aucune valeur scientifique. Un doctorat n’est pas un gage de compétence. On y trouve le meilleur et le pire. En théologie, je suis très critique sur une partie de ce qui est enseigné à la Catho...


      « Donnez-moi vos références » Mes références sont les Evangiles. Si je cite Gustavo Gutierrez, je suppose que je suis à la source de cette théologie et la citation que j’ai faite dans le précédent post est hérétique pour les raisons que j’ai exposé. Si encore vous faisiez référence à la doctrine sociale de l’Eglise, je n’y verrai aucun inconvénient. Si vous me parliez de l’option préférentielle pour les pauvres, cela me conviendrait également, mais ce que nous appelons théologie de la libération est un objet mal défini dont certains aspects ne suivent pas l’enseignement de Jésus.
      J’ai une grande admiration pour les travaux théologiques de Benoît XVI et il n’est pas toujours tendre avec la théologie de la libération : Benoît XVI a observé que « les séquelles plus ou moins visibles de ce comportement, caractérisées par la rébellion, la division, le désaccord, l’offense et l’anarchie perdurent encore, produisant dans vos communautés diocésaines une grande souffrance et une grave perte des forces vives... Je demande à ceux qui se sont sentis trahis d’une quelconque manière...au plus profond de leur être, par quelques principes trompeurs de la théologie de la libération, de se confronter de nouveau avec l’Instruction mentionnée, en accueillant la douce lumière qu’elle offre, la main tendue. » Sur la même page, vous avez un article de De Carlota sur la désertion des églises suite à la mise en place de cette théologie.

      « Lorsque Moise, à la demande de son Dieu, fit sortir le peuple juif » Cet exemple n’est pas comparable. Dieu n’a jamais demandé à Moïse de faire justice à son peuple, mais de faire échapper son peuple à l’injustice. La libération a été la fuite. Dieu s’est chargé lui-même de faire justice selon l’interprétation pré-chrétienne. En fait, il n’existe aucune trace historique de cet événement et nous ne pouvons interpréter cet événement que comme un mythe. L’Ancien Testament ne peut être interprété par un Chrétien qu’au travers de la lecture du Nouveau Testament et dans le Nouveau Testament, Dieu ne fait jamais justice à son peuple. Il intervient toujours individuellement, et jamais pour tuer un ennemi. Il guérit, mais ne punit pas. Si vous relisez Jean 3, 19-21, vous y verrez que Dieu ne juge pas, il pardonne et ce qui est appelé jugement, c’est notre refus d’aller vers la lumière et donc d’accepter le salut. 
       Les victoires du peuple hébreu ont souvent été interprétée comme l’action de Dieu, mais cela ne nous semble pas aussi évident aujourd’hui où l’ennemi a également droit à une rédemption. Dieu ne veut perdre aucun des hommes. Et si Dieu pardonne, comment pouvons-nous condamner ?

       Aujourd’hui, si vous subissez une injustice comme un harcèlement moral, vous ne pouvez faire justice vous même. Le plus simple est bien de fuir la situation d’injustice puis de pardonner à celui qui a créé l’injustice.

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