Les évangiles, une explication essénienne ?
Vers l'an - 84 ou -82, en Palestine, le roi asmonéen de Judée, grand prêtre d'Israël, Alexandre Jannée, s'empare de la position fortifiée essénienne de Gamala et de sa ville de Bethsaïde, en Gaulanitide (1), plus exactement en Galilée. 8000 Esséniens armés s'exilent (2) en Gaule, 4000 à Gergovie, 4000 à Bibracte... et peut-être plus (ma thèse). https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/8-000-esseniens-arrivent-en-gaule-226375
À cette époque, deux puissances gauloises se disputent le centre de la Gaule : les Arvernes, en Auvergne, sur l'oppidum de Gergovie (Le Crest), les Éduens, en Bourgogne, à Bibracte (Mont-Saint-Vincent). Les Arvernes sont maîtres de la Loire, les Éduens, de la Saône.
En - 63, une armée éduenne et alliés fait mouvement depuis Bibracte (Mont-Saint-Vincent) pour s'emparer de Gorgobina (Mont Beuvray), position forte, proche de la Loire, tenue par les Arvernes qui y ont appelé en renfort les Germains (DBG I,.31). Surpris au pied du mont Beuvray alors qu'ils sont encore dans leurs camps, les Éduens sont battus à Magetobriga (Mesvres).
Sur l'instigation d'Orgétorix, chef des Hélvètes installés en Suisse, une alliance secrète se noue avec Dumnorix, chef éduen et Casticos, chef séquane (oppidum : Besançon et Dijon). Les trois se persuadent, devenus rois, que leurs trois peuples qui sont les plus puissants de la Gaule leur donneront le pouvoir sur toute la Gaule (DBG I, III, 8).
En juin - 58, les Helvètes et les Boïens émigrent en Gaule, avec femmes et enfants. Ils marchent sur le mont Beuvray/Gorgobina pour le reprendre aux Germains et aux Arvernes. Jules César intervient et, à Sanvignes-les-Mines, il les bat.
Gorgobina tombe alors aux mains de César. Il y installe les Boïens qu'il a vaincus. II en fait "son oeil de Moscou" pour surveiller le pays éduen et le pays arverne.
Après l'arrivée des Esséniens et avant celle de César, les fresques de Gourdon, au pied de Bibracte/Mt-St-Vincent, annoncent qu'un messie naîtra d'eux (Joseph) et de la population éduenne (Marie).
Le messie à venir, le voici ! Il est dans son berceau, en pointillés.
Première tentative de messie : Dumnorix, frère (?) du druide Divitiac, Premier des Éduens. Dumnorix s'est représenté de même dans ses médailles, mais dans une autre interprétation du ciel. en -54, Ii est mis à mort sur l'ordre de César.
Voici le signe que le messie fera pour se faire reconnaître quand il viendra
En - 30, en Palestine, les Gaulois combattent dans les armées romaines.
En - 4, ils défilent derrière le cercueil d'Hérode le Grand, en grande tenue de guerre (Flavius Josèphe, Ant. judaîques, XVII, 8, 3). Sur plusieurs pierres tombales, il est écrit : "Cléopas"... (ceux qui sont revenus sur la terre des ancêtres pour les "sauver".)
En - 4, à la mort d'Hérode, dans son Protévangile, Jacques confirme et proclame que le sauveur est né entre le boeuf et l'âne. Il prophétise sa venue sous le nom de Jésus. Il l'annonce comme un Jésus vengeur et justicier.
En +30, Jésus de Nazareth (conseil essénien de Galilée) né vers l'an zéro, apparaît dans l'évangile de Jean. Jean-Baptiste (essénien de Judée) l'invite, suivant la tradition, à recevoir l'onction de ses mains (le baptême dans l'eau du Jourdain).
En l'an 33, dans l'évangile de Marc, ce Jésus retourne en Galilée après avoir reçu l'onction de Jean. Il voit des esséniens galiléens en train de pêcher dans le lac de Galilée, Simon. Il les appelle, ainsi que des esséniens de Judée qui les ont rejoints, André, son frère. Il voit (autour d'une mer Morte sans poissons) ne pêchant pas mais racommodant leurs filets, Jacob (troupes miltaires de Judée) et Iôhanan (des esséniens de Judée). Ils entrent dans Capharnaüm (Ils s'emparent de la ville galiléenne). Ils entrent dans la maison de réunion (la synagogue). Jésus (les Rabbins) se mettent à enseigner (ils soulèvent le peuple).
et voici qu'il y avait dans la maison de réunion un homme [qui était] dans un esprit impur et il s'est mis à crier et il a dit quoi à nous et à toi ieschoua/ha-nôtzeri
est-ce que tu es venu pour nous détruire, je sais qui tu es, le saint de dieu
et alors il a crié contre lui et il l'a menacé, ieschoua, et il a dit tais-toi et sors de lui
et alors il l'a jeté à terre l'esprit impur,
et il a crié avec une grande voix et il est sorti de lui et ils ont été épouvantés tous (Mc 1, 23-27)...
... or, la belle-mère de schiméôn... était couchée ; elle avait la fièvre (Mc 1, 30)
Comme dans Matthieu, 8, 14-15, il faut comprendre que la communauté essénienne Simon est mariée, pour ainsi dire, à la ville de Bethsaïde. Bethsaïde étant fille de la Galilée, la Galilée est donc la belle-mère de Simon ; c'est elle qui a la fièvre (Flavius Josèphe confirme que la Galilée était en perpétuels troubles) . Pourquoi la Galilée a-t-elle la fièvre ? parce que, bien qu'ayant reçu l'esprit de justice, elle n'a pas encore reçu l'esprit d'amour. Esprit de justice, esprit d'amour mais aussi esprit de pureté, Jésus incarne tout cela, même si violence il faut. Ainsi s'explique, dans ce paragraphe, la violence de Jésus contre les impurs.
et voici qu'ils sont sortis de la maison de réunion
et ils sont entrés
dans la maison de schiméôn et d'andréas
avec iaqôb et iôhanan
Mon interprétation : C'est là qu'il s'agit de bien comprendre. Les Simon et André qui habitent les maisons de Bethsaïde sont des esséniens, les premiers, natifs de Galilée, les seconds, natifs de Judée. Les Simon et André qui jettent leurs filets sont des opposants, chassés ou partis des dites maisons. Ils ont "vu" le Jésus au bord du lac ; ils "l'ont entendu" ; "ils l'ont suivi ". Ils s'emparent de la ville avec l'appui des esséniens venus de Judée, et des troupes juives de Judée, Jean et Jacob. Il s'agit là d'une opération de guerre tout à fait classique. Que ce soit au temps de Jannée ou après, le fait est là : les évangiles auraient-ils évoqué la prise de Bethsaïde par Jannée, 117 ans plus tard ? Mais pourquoi n'ont-ils pas fait mention des 800 crucifiés ?
Réponse/hypothèse : parce que les quatre évangiles auraient été rédigés par les esséniens de Judée, peut-être dans la mémoire et la pensée d'un Jannée mythifié. Ce serait un appel adressé aux esséniens galiléens. Vaincus, les réfractaires sympathisants de Judée (pour Flavius Josèphe), plus logiquement de Galilée, se sont exilés. En 273, leurs descendants élèvent le tympan de Sainte-Foy de Conques.
An 273 : Le merveilleux tympan sculpté de sainte Foy de Conques : un mémorial à la mémoire des 800 esséniens galiléens, crucifiés par Alexandre Jannée.
Le roi des Juifs qui n'est pas apparu pour sauver les 800 esséniens de Bethsaîde crucifiés par Alexandre Jannée vers - 84, il apparaîtra en "Roi Juge", dans le ciel, à la fin des temps.
Nous sommes au IIIème siècle, à l'époque des empereurs gaulois. Le torchon brûle entre le riche pays éduen et le riche pays d'Aquitaine. Le premier attend le messie à venir et refuse les évangiles. Quant au tympan de Conques, il n'y a pas, non plus, de Jésus venu ou à venir, seulement l'inscription sibylilne XPISTO, qui semble plutôt qualifier le roi juge.
Le tympan de Sainte-Foy de Conques s'inscrit dans un retour à la pensée essénienne ou dans sa continuation. Il s'agit de la scène du Jugement dernier à venir. Les bons sont élevés et sanctifiés, les pêcheurs précipités dans le Tartare des Juifs. Comme l'indique l'inscription du nimbe en lettres entremêlées REX JUDIX, le personnage central qui trône dans le ciel est à la fois juge et roi.
Quant à l'inscription portée sur le bois de la croix. En commençant par la ligne du haut, on lit ENS REX IUDEORUM. L'explication la plus simple est de voir dans ENS un participe peu usité du verbe être (esse), ce que confirme le glossaire médiéval de Gange. Plutôt que "Je suis le roi des Juifs", le sculpteur a écrit : "L'étant, roi des Juifs". Ce roi des Juifs est dans le ciel. Il est écrit dans son limbe en lettres alternées REX IUDIX, roi juge, et au-dessus de sa tête (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM, ce signe de la croix apparaîtra dans le ciel quand... À gauche, l'inscription SANCTORUM CETUS STAT XPISTO JUDICE LETUS, l'assemblée des Saints se tient debout, joyeuse, à côté de ce juge, indique clairement que nous sommes dans l'héritage de la pensée essénienne. Dans l'église de Notre-Dame du Port, le XP désigne le fils de Jessé, le roi David. Quant à l'assemblée des Saints, ce n'est ni plus ni moins que l'assemblée de Dieu des manuscrits esséniens. À la droite du roi juge, nous voyons l'Église, le pape et l'empereur gaulois Tetricus ; puis l'évêque, jeune, sûr de lui, tenant par la main et le guidant, un roi couronné, vieux et voûté, apportant docilement son offrande - la dîme - puis, le clergé prêchant le refus du péché, présentant les tables de la Loi, portant le livre de la Thora ; puis les saints et les saintes, puis le petit peuple des croyants. Nous avons là l’extraordinaire image de ce que voulait être la nouvelle société gauloise au IIIème siècle, au temps de Tetricus, empereur gaulois (271 - 274). En opposition complète à la société gallo-romaine, en opposition complète avec l’image d’un empereur romain richement habillé, assis sur son trône, Tetricus, empereur gaulois, se présente, debout, marchant, habillé comme un nouveau Moïse, son célèbre bâton à la main. Cette représentation de l'empereur Tétricus dans la tenue d'un simple pélerin, dans notre histoire politique, c'est fabuleux !
L'évocation de la croix, des clous et de la lance fait-elle référence à l'évangile de Jean ? Non ! Il s'agit très logiquement d'un hommage rendu à tous les martyrs juifs crucifiés, notamment aux 800 Esséniens crucifiés en Galilée par le roi asmonéen Alexandre Jannée en -86. La sculpture s'inscrit dans la suite du tympan de Mozac . Les spécialistes ne la font remonter qu'au XI ème siècle au lieu du IIIème siècle : une erreur de huit siècles... incroyable !
Retour à l'an 30, évangile de Jean.
(Jn 19,25), se tenaient au pied de la croix du Jésus de Nazareth, Marie, sa mère (population pieuse de Nazareth), Marie, mère de Cléopas (de la fresque de Gourdon, population pieuse éduenne de Bibracte), Marie, (population pieuse) de Magdala, et le disciple que Jésus aimait, Jean (les Esséniens d'autour de la mer Morte ?).
Dans l'évangile de Marc, les femmes regardaient de loin. Il y avait là Marie de Magdala (vieille population pieuse mais toujours belle), Marie, épouse de Jacob le jeune (nouvel Israël, en Judée) Marie, épouse du Joseph (de la fresque de Gourdon)
Dans l'évangile de Luc, ce sont toutes les femmes - toutes les populations - qui ont accompagné Jésus depuis la Galilée, qui se tenaient au loin.
An 38, évangile de Luc, Jésus de Nazareth se fait reconnaître à Cléopas sur le chemin d'Emmaüs. C'est un appel adressé aux descendants des anciens exilés (Luc 24, 13-35).
L'évangile de Matthieu reprend les évangiles précédents : beaucoup de femmes/populatios qui regardaient de loin, parmi lesquelles Marie de Magdala et Marie, épouse (?) de Jacob (Israël ?) et de Joseph (Bibracte ?), auquel il ajoute la mère des fils de Zébédée qui avait été oubliée (Marie, mère de Jacob le majeur et de Jean, le disciple essénien que Jésus aimait ?).
An 107. En Palestine : (Martyrologue romain, en l'an 107 sous Trajan, saint Siméon, évêque et martyr. Fils de Cléopas, selon la tradition, et proche parent du Sauveur, il fut ordonné évêque de Jérusalem après le martyre de saint Jacques, frère du Seigneur ; il fut accusé d'être un descendant du roi David, torturé et enfin mis en croix.)
An 177, martyre de saint Marcel : le Chalon/Taisey éduen, romain et "païen", interdit aux évangiles d'entrer en Gaule. Actes de saint Marcel.
An 260, à Chalon-sur-Saône, le plus beau temple de l'univers. Temple judéo-druidique, actuelle cathédrale. Chapiteau du choeur : Messie essénien des textes de Qumrân faisant le signe de reconnaissance.
An 268. Chalon-sur Saône et Bibracte, toujours dans une croyance judéo/druidique. Évangile condamné. Postumus est empereur gaulois, Victorinus est césar. Trumeau sculpté.https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jesus-christ-pourquoi-il-faut-201902
An 273. Essénisme/judaïsme de Sainte-Foy de Conques, Tetricus, empereur gaulois.
An 300. Cathédrale d'Autun. nouveau sauveur : Constantin. Constance-Chlore trône sur le cirque romain.
An 325, Concile de Nicée, le christianime, religion officielle.
An 350, Magnence, empereur, nouveau sauveur. Église sainte Andoche de Saulieu.
An 360, basilique de Vézelay, empereur Julien, nouveau sauveur. Carte de Peutinger : les principales cités des Gaules ont toutes leur basilique.
An 455. Église Notre-Dame du Port : empereur Avitus, nouveau sauveur.
An 481, Clovis, roi des Francs.
An 800, Charlemagne, empereur.
Texte, photos et croquis E.Mourey. Autres photos de Pierre Séguré et de Pinterest Maria-Regina.
Renvoi 1 : Puis, il (Jannée) s'empara de la forte citadelle de Gamala, dont il chassa le gouverneur, Démétrius, objet de nombreuses accusations. Enfin il revint en Judée, après une campagne de trois ans. Le peuple l'accueillit avec joie à cause de ses victoires ; mais la fin de ses guerres fut le commencement de sa maladie. Tourmenté par la fièvre quarte, on crut qu'il vaincrait le mal en reprenant le soin des affaires. C'est ainsi que, se livrant à d'inopportunes chevauchées, contraignant son corps à des efforts qui dépassaient ses forces, il hâta son dernier jour. Il mourut dans l'agitation et le tumulte des camps, après un règne de vingt-sept ans [Livre I, IV, 8 Guerre des Juifs).
Renvoi 2 : Alexandre Jannée, le roi honni de ses sujets, ramena de Béthon (Bethsaïde) huit cents prisonniers. En pleine ville de Jérusalem, écrit l'auteur de La Guerre des Juifs, sur un lieu élevé bien en vue, corrige l'auteur des Antiquités judaïques, Alexandre Jannée fit dresser huit cents croix. Face à ces huit cents croix, on avait préparé la table du festin pour fêter la victoire du roi. Alexandre Jannée était allongé parmi ses concubines... buvant. On éleva les huit cents hommes sur le bois et on les crucifia. On égorgea sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants qui se traînaient à leurs pieds. Et Flavius Josèphe ajoute qu'après cette répression, 8 000 Juifs s'exilèrent. Le peuple fut saisi d'une terreur si forte que huit mille Juifs, de la faction hostile, s'enfuirent, la nuit suivante, du territoire de la Judée... (Flavius Josèphe, guerre des Juifs, I, IV, 6, site de Philippe Remacle, de la traduction de René Harmand)...