lundi 12 juin 2006 - par Argoul

Les nouveaux ados

Vers 14 ans commence l’adolescence. Seuls comptent les pairs, les adultes sont relégués dans un autre univers. On les côtoie, on ne s’y mêle plus. Le monde change, la mode aussi, mais le tropisme « jeune » de notre société demeure, tiré par le mythe de la maîtrise de la vie et poussé par le capitalisme qui en profite pour vendre. Les nouveaux ados s’adaptent : peuvent-ils faire autrement ? C’est dans la société telle qu’elle est qu’ils doivent vivre.

Plus les années passent et plus la musique ardente et « rebelle » des années 1970 devient « musique pour adultes » dans les bacs des grandes enseignes. Les bluettes ciné, style « La boum », se révèlent histoires roses « comtesse de Ségur ». La génération qui vient est dure, formée aux warriors intergalactiques des jeux vidéo et aux surfeurs californiens autistes qui donnent le ton des magazines. Le foot apparaît trop popu, il faut jouer en équipe ; le tennis a plus la cote en sport de tueur solitaire où il faut abattre l’autre en l’épuisant sous les coups. Pudeur et sentiments sont réservés aux amis très proches. Les filles restent longtemps à part, des « quilles à la vanille », gentilles mais sentimentales et fades. Ce n’est que par narcissisme, dans les débuts de la puberté, que les ados les « sortent », pour faire comme tout le monde, selon les canons d’Hollywood. Avant la découverte... Mais c’est une autre histoire, plus mûre.

Les nouveaux ados sont les miroirs de la société qu’on leur a faite, les éponges des comportements d’adultes. Ils sont binaires, comme les ordinateurs aux logiciels aussi bornés que les guichets de Sécurité sociale : « zavez les papiers ? Manque un dossier : vous repasserez ! ». Ils sont efficaces et précis, comme les maths à partir desquels est faite (en France) toute la sélection scolaire : « Règles mal apprises, calculs erronés, zéro ! ». La poésie, les émotions, la nuance ? Kèske sé, comme on écrit SMS ? RAB, si vous voyez ce que ça veut dire. La société n’a que faire de nuances et d’humanité : pour l’administration, vous n’êtes qu’un identifiant, qui a des droits s’il a les papiers ; pour l’ordinateur, vous n’êtes qu’un utilisateur qui sait dérouler des menus tout faits dans le bon ordre et surfer sur le Net où tout est dans tout et réciproquement ; pour « le » ministère, vous n’êtes qu’une liste de notes accumulées dans un dossier qui vous suit de Mat sup (maternelle supérieure) à Math Sup (préparation exigée pour grandes écoles). Le premier coefficient est bien sûr attribué au binaire et pas au littéraire, aux formules de maths jugées « neutres » et « non-verbales » et pas à l’expression écrite ou orale, trop « marquée socialement ».

Etonnez-vous ensuite que « l’apprentissage des relations sociales » ne s’effectue pas ! Que « les technocrates qui nous gouvernent » ne raisonnent qu’en termes de « rentabilité et de calculs » !

L’ado apprend sur le tas, en observant les autres. Veut-il porter des « marques », symbole de la réussite d’aujourd’hui ? Il met son talent à gagner de l’argent selon les bonnes règles du capitalisme. Pour cela, d’abord ne pas en perdre : pourquoi acheter CD ou DVD, quand on peut sans vergogne les télécharger dans le laisser-faire du Web ? Tombés entre les bits lorsqu’ils étaient petits, ils manient la souris et la toile comme l’araignée ses pattes. Un problème ? Un coup de mobile ou un chat sur un forum, et l’autre bout du monde envoie la solution dégottée par la débrouille. Ne pas dépenser est bien, gagner est mieux. On joue de tous ses talents selon l’idéologie libérale ambiante, version intello de "la démerde" populaire : donner un cours de tennis, dessiner une caricature, animer une soirée. Les plus malins exploitent le Net. C’est ainsi que « David », blogueur du Sud, a commencé à 14 ans à exhiber ses muscles sur son blog. Il a plu ; il s’est dit : « Bonne aubaine ! », s’est renseigné et s’est inscrit à des sites de diffusion de bandeaux publicitaires. A chaque page, « clic », la vente par correspondance ou le Casino virtuel affichent leur pop-up, remplissant la tirelire mensuelle. « David » a lassé ses copains et s’est taillé une image ambiguë. Il a donc créé un autre blog l’année de ses 15 ans pour se poser « en vrai » avec sa bande, sa copine et ses frères. « David » a parfaitement assimilé le marché et la demande ; il a parfaitement opéré la distinction entre le travail (qui prostitue l’apparence mais fait gagner de la tune) et la vie privée (celle de l’être, réservée au cercle restreint). La politique ? Il s’en fout, tous pourris. L’économie ? Ne s’apprend pas à l’école, surtout en France, mais par l’expérience. Le social ? Réservé à ses potes et aux grandes causes bien lointaines.

Plus tard, « David » se foutra de la retraite - à 60 ans - comme de l’emploi-garanti-à-vie du petit-travail-tranquille. Il quittera assistanat, protection renforcée et maternage administratif pour la Chine, ou quelque autre pays où l’aventure existe encore, où les gens ne font pas la gueule le lundi, ne se lèvent pas de leur chaise à 17h01, ne râlent pas de travailler le lundi de Pentecôte « pour les vieux ». Il travaillera 50 heures par semaine, n’aura que 3 semaines de vacances par an, pour un salaire chinois (300 euros par mois) et une retraite à la chinoise (30% au bout de 40 ans), sans Sécurité sociale autre que de base (grippe remboursée mais grippe aviaire, faut payer). C’est déjà le cas de la centaine de Français de moins de 25 ans que Patrick Delpy, Français travaillant en Chine, reçoit chaque année. Il est passé sur France-Inter hier 8 juin dans l’émission « blog à part », pour son blog « La France vue d’ailleurs » en favori sur « Fugues & fougue ».

Et voilà nos descendants : ils sont tels que nous les avons voulus, consciemment ou non. Laissés en grande partie à eux-mêmes par des parents débordés, recomposés, velléitaires ou démissionnaires. Abreuvés de culture américaine importée complaisamment depuis les années 1950 par deux générations de bobos rebelles à la franchouille. Rendus efficaces par la sélection scolaire en maths qui exige de n’être que discipliné, direct et binaire. Parfaitement intégrés à l’économie libérale qui tire profit de tout. Bornés dans l’expression par l’assèchement littéraire de l’Education nationale, réduits à leur petit univers narcissique et communautaire célébré dans leurs blogs (déjà évoqués sur "Fugues & fougue").

Vous les hédonistes, les "soixantuitards", les renverseurs de monde, vous l’avez voulu. « Interdit d’interdire » - donc plus de limites. « Dans culture il y a cul » - donc porno à tous âges. « Soyez cool » - donc aucun effort, tout est dû, personne n’est responsable. « Dans la vie faut être efficace » - donc exit le latin et le grec (inutiles), l’allemand (peu parlé), l’éducation civique (perte de temps), le service militaire (un an de perdu), le français (mieux vaut étudier le journal ou Delerm que Montaigne ou Proust). La littérature classique serait élitiste et assurerait trop « La reproduction sociale », vue par Bourdieu et les ayatollahs petit-bourgeois des IUFM. Donc « faisons chiant », comme disait Balladur à ses énarques concernant les rapports à la nation : remplacez la grammaire par Sa Linguisterie, mathématisez le langage pour en exclure toute poésie (trop bourgeoise), valorisez les calculs comme au temps de feue l’URSS, parce que non idéologiques.

Désormais, nous qui sommes nés avant ce siècle, sommes pour les nouveaux ados la « génération vieux cons ». Pas de principes ni de sentiments à attendre dans l’avenir : nous les avons formés comme ça. Ils nous le rendront comme au tennis.



54 réactions


  • ardazerok (---.---.4.7) 12 juin 2006 11:05

    salauds de soixantehuitards....


  • Adolphos (---.---.59.170) 12 juin 2006 11:39

    « pour un salaire chinois (300 euros par mois) »

    Hum, pas mal ! Début 90, c’était plutôt 3 $..


  • prince2phore prince2phore 12 juin 2006 12:19

    du grand n’importe quoi. visiblement vous êtes aigri par votre expérience de l’éducation nationnale et de l’enseignement des mathématiques (raté pour vous on dirait). heureusement les jeunes que je rencontre ne sont pas ceux que vous décrivez, moi même n’étant pas si vieux que ça quand même... (30 ans). quand aux « ados », comme toutes les généralisations, pour moi ça n’a aucun interêt, ce n’est qu’une construction intelectuelle qui peut servir dans le cas d’études sociologique à la rigueur (et laissez celà à des pro comme bourdieu, car vos analyses... merci bien). Le reste n’est que nostalgie et peur de l’avenir. Les ados que je rencontre ne me font pas peur et me font souvent même espérer en de jours meilleurs, de toutes façons il pourront difficilement faire pire que nous...

    bonjour chez vous.


    • eresse (---.---.107.65) 12 juin 2006 16:16

      moi même n’étant pas si vieux que ça quand même... (30 ans

      30 ans, vous etes deja entre dans la classe des « vieux cons » pour les ados si j’en juge par la mentalite des miens...


  • yoan (---.---.97.142) 12 juin 2006 12:53

    exactement mon avis : l’analyse faite plus haut ne vaut rien. Je me demande si l’auteur de l’article rencontre souvent des « ados ». Parceque moi j’en voit tout les jours. Normal, j’ai 15 ans.

    Et je suis bien placé pour vous dire que rien dans cet article ne reflete une quelconque réalité (ou alors celle que vous vous etes inventé)

    «  »DESORMAIS, nous qui sommes nés avant ce siècle, sommes pour les nouveaux ados la génération vieux cons«  »

    mais ce n’est pas « désormais ». La cassure avec les adultes ne vient pas d’apparaitre, elle existe depuis toujours (c’est ce qu’un mec comme vous appelerai scientifiquement un « besoin de s’affirmer »).

    a la vue de votre article, etonnez vous apres que nous vous appelions (selon vos propres termes) les « vieux cons »...


    • Adolphos (---.---.59.170) 12 juin 2006 12:55

      « . Parceque moi j’en voit tout les jours. Normal, j’ai 15 ans. »

      Tu vois les ado de ton petit millieu, pas LES ados...


    • Johan Johan 12 juin 2006 20:05

      Adolphos, c est des Ados quand meme, qu ils soient du 16eme ou du 93. L effort de comprehension mutuelle est trop rare, mais, et en tant qu educateur crois moi, quand le premier pas est fait... les bonnes volontes savent s exprimer.


  • BarryAllen (---.---.17.100) 12 juin 2006 13:10

    Même si je compatis moi aussi dans le fond avec vous à propos de pas mal des choses que vous déplorez, que le ton de votre article est aigri et à quel point dessert-il par là même son propos !

    Vous traitez votre sujet de la manière exacte qui permettra de renforcer les positions de cet archétype du jeune « sans foi ni loi » que vous décrivez (et qui est bien trop caricatural pour exister), au lieu des les ébranler.

    Vous fustigez à la foi le libéralo-capitalisme, et l’extrême opposé. Le problème est qu’à force de ne pas fournir de juste milieu viable, chaque individu est poussé dans l’un des extrêmes par rejet de l’autre dont il se sent le moins proche, alors même que la plupart des individus sont généralement plus proches par nature d’une vision de la société plus équilibrée entre les deux.

    Et d’un autre côté, votre propre aigreur vous pousse aux mêmes vices, car à vous voir déverser votre rejet des mathématiques, on sent bien que si ça ne tenait qu’à vous, vous instaureriez l’extrême inverse, qui à terme ne serait selon toute vraisemblance pas plus profitable que l’actuel.

    Moi aussi, je regrette la déperdition de la culture, et notamment de la culture de la langue. Moi aussi, je regrette que l’éducation ne s’attache plus à former des individus, capables notamment d’esprit critique, mais je ne mets pas tout sur le dos des maths. Je suis d’accord sur le fait que l’efficacité ne doive pas être l’objectif principal de l’éducation. Mais étudier le journal ou Delerm, je trouve que c’est un moindre mal. Il faut aussi faire l’effort d’intéresser, en intégrant la culture des jeunes, parce qu’il est possible et souhaitable d’éduquer de cette manière. L’éducation n’a pas besoin d’être pénible pour être efficace (c’est pareil quand on travaille d’ailleurs).

    D’ailleurs encore, pour éradiquer les comportements au travail que vous dénigrez, encore faudrait-il fournir les meilleures conditions. J’ai eu la chance de travailler dans de très bonnes conditions pendant mes premières années professionnelles. Je ne faisais pas la gueule en arrivant le lundi matin, par contre je partais tous les jours à l’heure car mon travail était toujours fini en temps et en heure. Cela a duré jusqu’à ce que l’entreprise décide qu’il n’était pas normal que notre travail soit agréable, et remercie notre chef de projet à cause de sa trop bonne gestion, détruisant ce faisant la productivité de l’équipe, afin de faire coller la perception du travail de l’équipe à celle qu’on attendait, au détriment de ses résultats réels.

    Mais je m’égare, tout ça pour dire que votre argumentation serait beaucoup plus facile à recevoir si elle ne faisait pas autant de jugements à l’emporte-pièce. Pour quelqu’un qui fustige le raisonnement binaire, je trouve que vous le pratiquez trop.

    Amicalement


  • RAMSAY (---.---.11.210) 12 juin 2006 13:38

    Depuis toujours, la génération montante fait peur à celle qui la précède. Et le monde continue de tourner...


  • lnrt (---.---.29.75) 12 juin 2006 14:08

    Enfonçage de porte ouverte, etiquettes passe partout et d’autres lieux communs. Rien de nouveau sous le soleil. Chaque generation s’est faite sur les cadavres des precedentes. O Tempora ! O Mores ! En rejettant, recyclant, ce que les ainés avaient pu experimenter. Et les ainés, d’exclure cette population montante, renegate, ingrate, foulant au pied une education qui ne leur ressemble pas. Nous fonctionons trop facilement par categorie de personnes et il est facile de faire des cases pour loger les gens : quand ce n’est pas l’age, c’est l’origine, ou le club de supporter de foot, la culture ou l’inculture de chacun. Surtout compartimenter les personnes par ce qui les differencie de soit meme. « L’homme en bon simien est un animal social et ce qui prime en lui c’est le copinage le nepostisme, le piston et le commerage comme mesure intrinseque du comportement ethique. » (F. Maspero) Nos chers ados ont bien plus de moyens à leur disposition qu’en ont eu toutes les generations precedantes. Malgre cela une grande majorité vivra sans doute moins bien que les soixantehuitars. Ce qu’ils font n’est ni meilleur ni pire que ce qui a été deja fait, souvent ils reinventent la roue, mais c’est leur roue a eux. Et ils s’etonneront à leur tour, bien trop tot à leur yeux, que ceux qui suivent ne font pas comme eux.

    PS : un vieux con n’est qu’un jeune con qui a vieilli !! qu’on se le dise.

    Laurent A.


  • adode16ans (---.---.221.198) 12 juin 2006 14:08

    Etant tout naturellement concernée par l’article, j’ai senti le besoin de réagir.

    J’ai 16 ans et donc totalement dans l’adolescence mais je ne considère pas les jeunes de notre âge comme des produits purs et durs de la société capitaliste et inhumaine.

    L’adolescence est très critiquée car c’est à cette période là qu’on essaye de se démarquer alors il parait légitime que la nouvelle génération soit différente soit par ses ambitions ou ses actions.

    Mais ne remmettez pas en cause toute une génération juste parce que vous avez une vision de notre société actuelle et de son avenir peu prometteuse...


    • RAMSAY (---.---.97.164) 12 juin 2006 14:41

      « ...que la nouvelle génération soit différente.. »

      - Il faut l’espérer. Le bilan que laisse la génération « sortante » est-il positif au point qu’elle puisse être prise en exemple ?

      Un philosophe avait naguère conseillé « prépare ton fils au monde dans lequel il va vivre et non pas à celui dans lequel tu as vécu.. »

      RAMSAY


  • pilousme (---.---.132.132) 12 juin 2006 14:46

    « Désormais, nous qui sommes nés avant ce siècle, sommes pour les nouveaux ados la « génération vieux cons ». Pas de principes ni de sentiments à attendre dans l’avenir : nous les avons formés comme ça. Ils nous le rendront comme au tennis. »

    Triste conclusion. J’ai 17 ans et ca me fait de la peine de voir si absurdes généralités. Cessons de stigmatiser « les jeunes ». Il bosse pour TF1 l’auteur de l’article ?


    • Adolphos (---.---.59.170) 12 juin 2006 14:58

      « -Pas de principes ni de sentiments à attendre dans l’avenir : nous les avons formés comme ça. Ils nous le rendront comme au tennis. »

      « -Il bosse pour TF1 l’auteur de l’article ? »

      Ah AH AH AH AH AH AH !!! T’es formidable, garçon : tu donnes raison à l’auteur sans le vouloir.


  • Gérard Poncif (---.---.23.217) 12 juin 2006 16:20

    Les « nouveaux ados » ne sont pas si binaires que vous voulez bien l’écrire. Mais c’est tellement pratique de mettre tout le monde dans le même sac et de coller une belle étiquette dessus... Pour vos prochains clichés - pardon, articles - vous avez le choix : les fonctionnaires qui sont comme chacun sait tous des fainéants ; les supporters de football que vous classerez tous au rang des hooligans ; les politiciens qui sont tous des pourris... que sais-je encore. Je vous suggère de faire un tour au café du coin, vous y ramasserez de nombreux autres sujets du même genre.


  • David (---.---.40.233) 12 juin 2006 16:21

    Ca me fait plaisir autant de jeunes de mon genre sur Agora... . Un conseil peut-être ? Arrêtez d’étudier les jeunes. Vous ne vous en porterez pas mieux, ils ne seront pas pour autant plus dociles ou plus conformes à un idéal adulte (sans blague, l’économie, le social, et pourquoi pas la lecture obligatoire d’Agoravox tant qu’on y est ? Quinze ans, c’est peu, on a le temp d’apprendre, d’abord la vie, ensuite la croûte, et après les accessoires qui nous font nous sentir moins inutiles), mais au moins, ça vous fera une prise de tête en moins .

    Sinon, cet article n’est pas faux, c’est juste une succession de généralités et d’idées reçues. Les jeunes ont envie de prendre ce que la société peut leur donner ? Je préfère ça à la période pré-libérale (disons féodale pour simplifier) où la société s’imposait à eux sans qu’ils puissent lui prendre plus qu’il ne leur était accordé par la naissance.


  • Sunz (---.---.251.74) 12 juin 2006 16:38

    Qu’est-ce qu’il dirait Montaigne...


  • wombat (---.---.126.108) 12 juin 2006 18:03

    Article de scrogneugneu haineux, construit sur une succession de stéréotypes. Je suis un soixantehuitard, ma fille a 23 ans, elle est en 5ème année d’anthropologie et est parallèlement inscrite au conservatoire, section chant (soprano colorature)où ses enseignats la voient taillée pour une carrière professionnelle. Elle a pratiquement fait le tour du monde, n’a jamais acheté un seul CD de Céline Dion et a commencé à fréquenter Pleyel et les concerts de jazz très jeune. Elle achète des vêtements no logo (en arrachant la marque un peu trop envahissante, s’il y a lieu), s’occupe d’humanitaire et lit beaucoup. Il ne s’agit pas de décrire je ne sais quel exceptionnel génie, non, une gamine normale qui aime bien faire la fête, tout comme les copains et copines qu’elle fréquente et qui lui ressemblent, avec lesquels je m’entends à merveille et auxquels il ne viendrait pas à l’esprit de me traiter de vieux con.


  • (---.---.150.188) 12 juin 2006 18:14

    Triste de voir autant de connerie et de bile en un seul texte...


    • Marsupilami (---.---.169.157) 12 juin 2006 18:28

      Ouaf !

      Bien dit. Tissu de poncifs.

      « Le rêve est nécessaire quand s’achève à jamais le temps de l’adolescence » (Claude Jasmin)... Mais aussi : « J’avais vingt ans ; je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » (Paul Nizan).

      La réalité est un peu plus complexe.

      Houba houba !


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 12 juin 2006 21:33

    T’in, mais bien sur j’réfléchis ( eh ! ça m’arrive ) j’y pense maintenant à 7 heures,… les d’jeunes d’aujourd’hui, par hasard seraient pas les vieux , pardon les anciens d’demain !

    P@py faut plus dire vieux, ni anciens mais seniors, et comme je pense être à la ramasse je pense que d’autres termes doivent exister.

    Juste une question, les jeunes de notre époque sont ils heureux, s’ils ne le sont pas,… les responsables, c’est bien nous les anciens.

    @+ P@py


  • pilousme (---.---.198.96) 12 juin 2006 21:49

    Parce qu’ils sont forcément tous heureux ? Ou tous malheureux ? Mon plus grand malheur actuellement est de voir ces débilités, pas de me dire que mes parents sont des « vieux cons », ni parce qu’un bouffon a laissé un commentaire anonyme sur mon blog...parce que tous ca c’est pas moi, et tout ca c’est pas « les jeunes ».


  • matthieu (---.---.131.212) 12 juin 2006 22:15

    votre article plagie formidablement les tonnes d’articles provenant de je ne sais quel magasine partisan du « c’était mieux avant ». bon vote monsieur


  • Argoul Argoul 12 juin 2006 22:28

    C’est marrant les commentateurs : les premiers donnent le ton et tous les autres s’engouffrent - ou presque - dans la voie confortablement tracée. Il est où l’esprit critique tant vanté des « intellos » ?

    Les commentateurs n’ont curieusement pas noté la dimension POLITIQUE de ce texte, on est pourtant en pré-campagne électorale ! Ce que je point, au travers de mes ados et de 2 blogs pris en exemple, c’est la CONTRADICTION. Celle entre les déclamations anti-libérales, anti-américaines, anti-économiques de la plupart des intervenants en politique (du moins sur Agoravox) ET la réalité des ados d’aujourd’hui qui vivent dans la société réelle que les adultes (moi compris) leur ont faite. Cette réalité-mà, elle est de comportement libéral, de culture américaine et hantée par le fric, la thune, la marque, le paraître.

    Cette contradiction-là ne vous pose pas question ?

    Pour ma part, je suis très heureux que les ados soient pragmatiques et qu’ils agissent comme la société les y pousse : la compétition, le calcul, la rationalité mathématique, les efforts non-hédonistes, la « débrouille » (mot qui fait populaire, que mon grand-père employait volontiers, et qui est QUOI sinon l’application concrète et immédiate du « libéralisme » des intellos ?)

    Les ados sont adaptables, ils sont programmés pour ça, heureusement pour eux, et les miens, je les aime ! (Et, pour un commentateur « aigri », je n’ai jamais été dans l’Education Nationale !)

    Je dénonce les vélléitaires et les hypocrites, ces adultes soit-disant « révolutionnaires » (en paroles) après 68, « anti » libéraux-capitalistes-américains-modernité (rayez la mention inutile) et j’en passe. Ils déplorent mais ils ont carrément LAISSE FAIRE, démissionnés, se contentant de jouir dans leur coin tout en déclamant du Hugo (ou équivalent), petits bras, petits esprits.

    Le « socialisme » aujourd’hui s’aperçoit que la discipline, n’est peut-être pas si mal, au fond (voir le Royal coming out), que le capitalisme, c’est peut-être efficace, tous comptes faits(voir le Royal commentaire sur ce qu’a fait Tony Blair), que l’assistanat permanent et inégalitaire (voir le Royal air pincé sur les « 35 heures ») et la dette en mistigri pour les suivants (notamment la génération qui vient) induira peut-être un retour de bâton sévère. De quoi rigoler dans les années à venir !

    Moi, cette jeunesse me rend joyeux, au fond.

    Bien sûr, je ne parle pas des laissés-pour-compte du système : les banlieues. Mais je n’écris qu’une note de blog, pas un traité de sociologie. Je ne suis pas Bourdieu qui, à le lire avait arpenté tous les « champs » de forces sociales...

    Mais la question POLITIQUE, elle mérite d’être posée, non ?


    • Stéfan Stéfan 12 juin 2006 22:57

      La question mérite d’être posée, mais l’article donne une vision d’ensemble tellement négative que ça ne ressemble pas vraiment à une question mais une affirmation.

      A la lecture, on retient un point positif des ados, la capacité d’adaptation ; mais c’est noyé dans la masse de tout le reste, si bien qu’on a l’impression d’un tableau complètement noir.

      Si l’intention initiale était de dresser un portrait pessimiste d’une génération, c’est réussi. Si c’était de poser une question, je pense que c’est plutôt raté ; voir le nombre de personnes qui s’expriment ci-dessus.


    • Marsupilami (---.---.169.113) 13 juin 2006 09:40

      Ouaf !

      « Mais la question POLITIQUE, elle mérite d’être posée, non ? »

      Ah bon, il y avait une question politique dans cet article ? Je n’avais pas remarqué...

      Quelques passionnantes citations :

      "Notre jeunesse (...) est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais". Socrate (470-399 av. JC).

      « Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible ». Hésiode (720 av. JC).

      « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin ». Un prêtre de la haute antiquité égyptienne.

      "Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture". Texte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone.

      La screugneugneuterie apocalyptique n’a pas d’âge...

      Houba houba !


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:49

      A Stefan, les comportements de foule ne sont pas les plus qualifiés pour une critique rationnelle ou libre.

      Mais je vous suis dans le ressenti que vous pouvez avoir à la lecture de la note. C’est vrai que le ton général n’est pas à l’optimisme : j’ai le sentiment (confus) que nos adolescents vont un peu dans le mur (le tout marchand dans la vie quotidienne), tout en étant moi-même libéral au sens politique du 18ème (Voltaire, Montesquieu...).

      Le problème que je sens est que les adultes d’aujourd’hui, perdus dans leur nostalgie de 68 comme dans leurs rêves dixneuviémistes de société égalitariste-et-néanmoins-fraternelle-grâce-à-l’Etat-tout-puissant, sont incapables de guider leurs adolescents dans le monde d’aujourd’hui. Ils paraissent « out », ignorant ce qui se passe concrètement dans le monde, ne « voulant pas voir » que nous jouons tous en économie libérale, ne remettant jamais en cause les orientations scolaires « tout maths ».

      Signalons quand même qu’en Angleterre, on peut sortit de Cambridge avec un mastère en philo et entrer dans une entreprise faire du marketing : surtout pas en France ! Je connais des diplomé anglais d’histoire de l’art qui sont de distingués vendeurs : pas question en France ! Je dirai même pire : il y a 30 ans, vous pouviez aisément entrer à Science Po avec un bac A (philo) ; aujourd’hui, la filière « littéraire » est considérée comme une poubelle qui ne vous offre plus quasiment aucune chance (à moins d’avoir mention très bien au bac, peut-être ?). Le ton pessimiste de la note vient aussi de là.

      Votre commentaire est utile, vous le voyez, et je vous en félicite, en ce qu’il exige de préciser sa pensée. Ce n’est pas toujours facile au premier jet car 4000 ou 5000 signes, c’est bien court pour tout dire et le dire clairement.


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:54

      Je vois malheureusement que vous n’avez rien compris. Avez-vous même « lu » ? Vous réagissez aux réactions, pas au texte lui-même. Je n’oppose les « nouveaux adolescents » aux « vieux cons » (avec guillemets, vous êtes sûr que vous avez remarqué ?) que pour pointer les comportements réalistes des premiers, en phase avec ce que le système social français (commerçant, scolaire, sportif) exige d’eux, et les comportements immatures et idéalistes des seconds, soixantuihards attardés. C’est pourquoi je ne peux reprendre à mon compte les citations fort savantes que vous délivrez : je ne déplore pas les ados-tels-qu’ils-sont MAIS les adultes qui se croyaient révolutionnaires et qui ne sont que des « vieux cons ».


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:54

      Le commentaire ci-dessus d’adresse à Houba Houba, tout le monde aura compris.


    • Marsupilami (---.---.169.113) 13 juin 2006 10:21

      @ Argoul

      Ouaf !

      Soit, mais tu as très mal fait passer le message.

      Ceci dit je maintiens que ces citations sont pertinentes, en ce sens que les parents des ados du temps de Socrate, Hésiode et des prêtres égyptien et babylonien ont probablement eu des parents genre « soixante-huitard » pour être aussi décadents.

      Ce qui revient à dire que ce ne sont pas les « soixante-huitards » du XXe siècle qui seraient l’unique cause du problème que tu évoques, mais peut-être aussi le passage brutal d’une « société à temps long » (pratiquement depuis l’antiquité jusqu’à la moitié du XXe siècle) à une « société du temps court », avec la vertigineuse accélération des mutations sociologiques et technologiques de la seconde moitié du XXe siècle dans les pays développés.

      Dans la « société du temps long », les valeurs & savoirs restaient stables pour de très nombreuses générations, et se transmettaient donc plus facilement... même si les ados ont toujours été des perturbateurs, c’est leur fonction. Les ados d’aujourd’hui sont les rejetons la « société du temps court », caractérisée par l’instantanéité d’à peu près tout, et les mutations ultra-rapides des valeurs & savoirs d’une génération à une autre, ce qui agrandit probablement le fossé entre ados et adultes.

      Houba houba !


    • Marie Pierre (---.---.40.218) 13 juin 2006 10:51

      A Marsu

      Très pertinente l’analyse du temps ’long’ et ’court’.

      Effectivement, on pourrait également penser qu’en plus de l’immédiat, la technologie a fait un tel boum (voir informatique et internet)que de très nombreux parents ont été dépassés. Les ados ont pris un pouvoir à ce niveau et montrent leur supériorité. Ne pas partager cette ’révolution’ creuse certainement un fossé entre les générations.

      Génération micro ondes où tout doit aller très vite : sûr que mijoter une joue de boeuf pendant 4 heures, faire pousser des fruits et les surveiller, ça nécessite du temps.

      Tous les parents ne se réfugient pas, heureusement,dans la consommation cadeau pour combler un manque. Bon, la fermeture des hypers serait-elle une solution ? Arrêt de la pub ?


    • Argoul Argoul 13 juin 2006 12:42

      Pour Marsupilami

      Oui, très pertinent, ce commentaire sur temps court et temps long. Très véridique aussi. La « génération 68 » cétait pour faire court, je m’y mets aussi alors que j’étais un peu jeune pour les barricades... Cependant, cette génération 68 réagissait justement (et à juste titre) contre une société figée, avec pour thème « le mouvement », la décoince, le direct, voire le spontané. Où sont ces belles valeurs aujourd’hui ? Elles se sont figées, sclérosées chez la plupart des 68tards.

      Je n’en vois qu’un qui reste vert, tel qu’en lui-même Mai 68 l’a révélé : Dany Cohn-Bendit. Lui garde ses convictions de jeunesses, mais il les agrde vivantes, adaptées au monde tel qu’il est et non tel qu’il « devrait » être selon les canons de la pensée 19ème, toujours en cours chez nos « socialistes » ou « écologistes », ex-gauchistes trop lourds pour courir devant les CRS et rangés moralement des voitures.

      Qu’attend donc cette génération « mouvement » pour s’y remettre, dans le temps court du mouvement ? C’était pourtant sa raison d’être !


    • Marie Pierre (---.---.40.210) 13 juin 2006 12:51

      Il ne reste en effet que Daniel Cohn Bendit, tel que nous l’avons vu lors de la campagne sur la Constitution Européenne, hors de tous les partis puisqu’il s’est allié à Bayrou, le seul selon lui à incarner l’esprit de l’Europe future.


    • Marsupilami (---.---.169.239) 13 juin 2006 13:05

      @ Marie-Pierre

      Ouaf !

      Et comme par hasard, Cohn-Bendit était un des rares leaders étudiants de 1968 à ne pas être gauchiste. Déjà à l’époque, c’était avant tout un libertaire. En mûrissant avec l’âge, il est devenu libéral-libertaire : logique, tandis que les ex-gauchistes devenaient ce qu’on sait...

      Et Cohn-Bendit est quelque part resté un éternel adolescent (au meilleur sens de ce terme) : idéaliste, éternel insatisfait et bourré d’interrogations prospectives.

      Houba houba !


    • Marie Pierre (---.---.40.210) 13 juin 2006 13:13

      C’est bien pour cela qu’il faudrait arrêter de casser les soixante huitards ! Je ne me reconnais pas du tout dans les portraits que l’on en fait. Et je n’ai pas éduqué mes enfants dans un esprit permissif, consommateur (ça c’est normal, revendication légitime).

      En revanche, lorsque je vois des jeunes manifester pour pouvoir consommer davantage, pour défendre la retraite à 60 ans, je me dis que je n’ai pas encore leur âge.


  • Gérard Poncif (---.---.131.124) 12 juin 2006 22:49

    >C’est marrant les commentateurs : les premiers donnent le ton et tous les autres s’engouffrent - ou presque - dans la voie confortablement tracée. Il est où l’esprit critique tant vanté des « intellos » ?

    Sauf que personnellement - et je ne dois pas être le seul - je n’avais pas lu les autres commentaires avant de poster le mien. C’est donc en toute indépendance que je vous confirme que votre texte n’est qu’un amas de clichés atterrants sur la jeunesse.


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:24

      Cher Monsieur Poncif,

      Dont acte pour votre indépendance critique. Cependant, au vu de votre « pseudo », je crains que les lunettes que vous chaussez ne vous empêchent de répondre tout simplement à la question. Vous avez raison, la vie de la cité (c’est le sens du mot politique) est triviale, simpliste, fondée sur des arguments binaires, « forts » comme on dit aujourd’hui. Cela ne les disqualifie pas pour autant. Le peuple a peut-être des idées simples, mais il vote, comme vous. Les « idées reçues » ont toujours un fond de vérité. Sinon, prouvez pourquoi (vous vous en gardez bien).

      J’aimerais bien que vous bâtissiez un article « positif » sur « les nouveaux ados », par exemple, on verrait ce que vous êtes capable de faire autre que de démolir. Le pire poncif français, Monsieur Poncif, est l’attitude du clerc méprisant, du haut de son « savoir critique », qui se contente de commenter sans jamais rien faire. Dans les poncifs popu on traduit ça par « yaka ». Mais ce n’est pas en chassant la mouche importune qu’on se garde du Chikungunya.


  • (---.---.247.237) 12 juin 2006 23:46

    Citation de Brassens (de mémoire) : « Jeune con de la dernière averse ou con des neiges d’antan... Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con »... Et leur densité n’est pas plus grande chez les jeunes que chez les moins jeunes. Seulement la densité d’ignorants ou de naïfs y est sûrement plus faible, et c’est cela notre problème... et leur chance par rapport à nous, les vioques !


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:30

      « Vous m’avez compris... » (citation). Les jeunes (je parle dans cette note des 14-16 ans, « avant » la découverte de l’amour à deux, souvenez-vous) m’apparaissent comme plus réalistes et pragmatiques que les adultes qui sont sensés les « guider » dans la vie. Comme je le montre, l’environnement social, l’école et le sport les incitent à « faire américain » (je caricature) et surtout pas « vieille France ». Le contraire des années 60, quoi. Mais (optimisme) comme c’est dans une société mondialisée qu’ils auront à vivre, c’est excellent pour eux. Le problème (pessimisme) est que les « vieux cons » qui n’ont rien compris rêvent encore aux idées du 19ème et à l’Etat centralisé de la reconstruction d’après-guerre (leur adolescence à eux). De quoi décaler l’offre politique 2007 très nettement par rapport aux ados qui vont s’y intéresser (sans voter encore) pour la première fois.


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:34

      « du temps, de la tendresse, de la reconnaissance (pour leurs talents), des fous-rires, et des coups de pieds bien placés quand ils dépassent les limites... » C’est exactement ce que les parents responsables donnent à leurs adolescents parce qu’ils les aiment.

      Ceux qui ne le font pas se réfugient dans « l’idéal » politique (et lointain) d’une société fraternelle, égalitaire et de libre épanouissement en votant extrême-gauche ou utopie radicale.

      C’est peut-être parce qu’ils ont raté leur famille ? C’est là le coeur de la contradiction que je pointe en commentaire.


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:35

      « du temps, de la tendresse... » Ce commentaire ce trouve mal positionné, il s’adresse à M. Bugee.


  • PPG (---.---.45.105) 12 juin 2006 23:58

    j’ai souhaité réagir sur mon blog, entre deux lames de fond :))) http://girard.over-blog.net/article-2993844.html


    • argoul (---.---.18.97) 13 juin 2006 09:58

      A M. PPG : je suis allé voir votre blog et son commentaire. C’est un peu court, jeune homme.

      Vous vous contentez d’être « réactionnaire », c’est-à-dire de mépriser « blogueur quasiment inconnu », d’appeler à la une réaction de foule « génération X », sans décortiquer ni même expliquer quoi que ce soit de votre position.

      Vous, le tennis, les maths et la thune, ça vous a assommé plutôt qu’élevé, non ?


    • PPG (---.---.230.241) 13 juin 2006 15:12

      bonjour,

      je vous rassure je ne suis ni assommé, ni noyé et pour la petite histoire, je souhaitais poster un com sur votre blog, mais ne n’ai pas remarqué l’adresse, j’en deduis que vous êtes ... inconnu. Ah oui mon petit post, en cohérence avec votre ressenti et celui des visiteurs, une analyse à l’emporte pièce comme le dit justement un de vos visiteur, sans nuance, un peu comme certaines complaintes de rappeur ! un message que ne donne pas, vous savez, ce qui fait avancer ... l’espérance ! dommage. donc j’ai eu le désir d’être en cohérence, juste en cohérence.


    • PPG (---.---.230.241) 13 juin 2006 15:20

      Au fait M argoul, vous avez des enfants ?


  • buggee (---.---.10.89) 13 juin 2006 01:40

    ...OK, en attendant, que proposez-vous pour nos jeunes qui traînent dans la rue plutôt que de passer leur bac ? ...qui tendent la main pour trois cts d’euros parce qu’ils en ont marre de leurs parents qui leur achètent une gameboy dès qu’ils crient un peu fort, ou un mp3, ou tout ce qu’ils réclament - mais jamais ce dont ils ont envie : du temps, de la tendresse, de la reconnaissance (pour leurs talents), des fous-rires, et des coups de pieds bien placés quand ils dépassent les limites... Que proposez-vous pour les désintoxiquer du shit, des premix, de la paresse, de la velleité, de la déresponsabilisation... Et comment les emmener en Chine - ou ailleurs - pour leur ouvrir le monde sur autre chose que leur nombril ?


  • Démosthène (---.---.32.39) 13 juin 2006 10:47

    Salut, « Les adultes devraient se juger avec la clairvoyance et l’intransigeance qu’ils avaient à l’adolescence » Et peut-être que le monde s’en porterait mieux. (Assez paradoxalement, il existe une différence fondamentale entre les vrais cons et les faucons, ces derniers ont une attitude de vol beaucoups plus élevée (smiley) ) @+


  • un jeune qui ne comprend pas (---.---.29.218) 13 juin 2006 22:27

    Jérôme 20 ANS

    Votre analyse ne me choque pas dans la mesure où depuis l’an 100 av. JC l’ont dit que « les jeunes ne sont bon à rien », je suis même sure que le grand père de la personne qui a écrit ce texte, s’il a eu la chance d’être un « soixantuitards », a pu dire ces mots. Et pourtant, le ne sais pas encore effondré, le ciel nenous ait pas encore tombé sur la tête, nous vivons de plus en plus vieux, il y a de moins en moins de morts, nous sommes moins violents qu’il y a 100 ans, nous sommes plus propres qu’eux, NOUS, ont atteint les 60% de bacheliers parmi les jeunes, nous nous savons apprécier pour le plaisir du Elvis contrairement à vous qui parlé de muzic de Nègre, NOUS sommes de plus en plus généreux, regardez les résultat du téléton d’aujourd’hui face à ceux de votre génération, regardez autour de vous, Nous nous sommes pas si différent, certains ont connu les débuts de l’automobile, les autres les débuts du mobils, mais nous n’avons pas objectivement subit de mutations génétiques qui puissent nous différentiés tant que celà.

    Cordialement.


    • argoul (---.---.18.97) 14 juin 2006 09:20

      C’est quoi ce proto-racisme ? Vous feriez mieux de relire LE TEXTE de l’article et ne pas vous contenter de réagir aux réactions de réactions, ça vous évitera de tels dérapages « réactionnaires », cher bachelier-noyé-dans-60%-de-votre-classe d’âge-au-bac (bonne chance avec, sur le marché du travail...).


  • David (---.---.122.248) 30 décembre 2006 09:41

    Incroyable, je suis tombé sur cet article en recherchant les liens dirigés vers mon blog. Une « belle » critique de l’insouciance de l’adolescence, mais je me demande si ce n’est pas le cas aussi de l’auteur qui part seulement d’un constat pour pouvoir illuster laborieusement son argumentation. « David », qui réagit aujourd’hui :), ne se fou pas de « La politique », il est même inscris sur les listes électorales, cette affirmation vous paraîtra ininteressante mais constitue une preuve, certes peu convaincante mais réelle, de mon interêt pour la politique et ma volonté de donner mon opinion pour le choix du nouveau gouvernement. Je viens là pour dire qu’il est encore plus stupide de juger une personne dans le flou complet, car vous imposez vos préjugés dans votre article, passant une personne pour ce qu’elle n’est, en la tournant à la caricature. Et si on parlait de ce monde fait d’étiquettes et de préjugés, je pourrais citer ainsi votre personne. Certes le jeune David n’avait même pas 14ans, son blog perso. avait été fait AVANT celui où il s’exhibe, ce dernier blog soumis à tant de reflexion et de recherche était un délire, un pari, la publicité rapporte 0,16 centimes, simple test pour les sites webs que j’ai crée en entrepise, il vaut mieux quand même travailler l’été (8€27 de l’heure) et pendant l’année pour payer mes études a la fac, c’est plus interessant pour ma « tirelire ». Pour finir je n’ai pas laissé mes copains, au contraire c’était amusant malgré certaines personnes étranges smiley mais quand le pari fut fini, le blog a été supprimé. smiley Merciiiiii

    Le jeune David qui a maintenant 18ans smiley et toute ces dents.


    • Argoul Argoul 31 décembre 2006 12:17

      Bravo David ! C’est sympa d’intervenir. Quand on a 18 ans, on est plus mûr qu’à 14, c’est la vie. On s’intéresse donc à la politique plus qu’à 14 ans, c’est normal. Vous me donnez espoir pour « mes » ados.

      Mais si j’ai pris votre blog d’ado comme « exemple » pour illustrer certaines thèses de cet article, c’était en forme d’hommage. N’est-ce pas « la débrouille » qui est réclamée par la société et dont vous vous êtes tiré fort bien ? Et si vous avez trouvé AgoraVox dans les « liens entrants », c’est donc que les lecteurs ont eu envie d’aller voir votre blog, cité dans l’article : c’est donc une réussite.

      Merci en tout cas des précisions que vous apportez sur le « délire » de ce blog-pari et n’y voyez aucun jugement moral ou aucune critique : à 14 ans on a bien le droit de « délirer », surtout quand cela reste aussi maîtrisé. Quant aux réactions de « vos copains », je ne les ai déduites que de celles de vos commentateurs.

      L’argumentaire de cet article visait non pas les jeunes, mais la génération adultes de leurs parents, dont je suis. Les ados ont raison d’agir comme la société, le système et l’économie leur demande. Mais où sont les adultes qui pourraient les guider à parer leurs éventuels excès ? Où sont les responsabilités des adultes qui ont fabriqué cette société dont (soi-disant) ils ne veulent pas ?

      Ceux-là paraissent enfumés dans l’idéalisme 19ème, rêvant d’une fraternité sociale (qu’ils s’empressent de contrer par le “ghetto français”), rêvant d’accueillir “la misère du monde” (tout en allant s’installer ailleurs qu’en banlieue où elle est, profs compris), rêvant d’une économie non-libérale (alors que l’emploi, donc la création d’entreprises, est le problème n°1 du pays). Cette “contradiction” sociale je la juge pour ma part hypocrite. Elle sert à se drapper dans une conscience morale fondée sur rien, elle évite de traiter les VRAIS problèmes politiques qui sont ceux de la société : le chômage, l’éducation, l’exclusion.

      Assumer, la génération qui fut jeune en 68 (mais au pouvoir partout aujourd’hui) semble ne pas savoir faire.

      Vous au moins, vous semblez avoir appris. Tous mes voeux pour la suite, à commencer par l’an 2007.


    • gingko64 30 septembre 2007 17:14

      Eh bien moi je trouve la note d’Argoul terriblement réaliste, ce qui me désole le plus c’est l’inculture grandissante parmi les nouvelles générations, et ceci à une vitesse hallucinante ! Tous les autres commentaires sont pour la plupart d’une naïveté sidérante : je ne sais pas si Argoul a des enfants, et peu importe, moi j’en ai et ce que j’observe depuis quelques temps c’est un désintérêt total pour la culture autre que celle véhiculée par un audiovisuel. En tout cas votre argumentaire me ravit Argoul, son aspect politique n’aurait dû échappé à personne, sauf à ceux qui ne veulent pas voir. Oui, je suis 100% d’accord quand vous nous expliquez entre autre la tyrannie des maths, l’argent-veau-d’or, le monolithisme du recrutement à la française,...Mais ! il y a peut-être une porte de sortie ? maintenir coute que coute leur esprit critique, valoriser le « sentimental » plutôt que la « débrouille », pourquoi pas ?


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