Leur solution : plus de Palestiniens, plus de conflit israélo-palestinien
Le Hamas est une organisation terroriste et les israéliens ont le droit de se défendre quand on leur envoie des roquettes dixit Macron et Biden. Angela Merkel assure sa « solidarité » à Israël. « L'Union européenne ne parle pas au Hamas qu’elle considère comme une organisation terroriste », analyse pour sa part Hugh Lovatt. (Le coordinateur Israël / Palestine du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du Conseil européen des relations extérieures.)
Donc pour eux, les israéliens voudraient vivre tranquillement sur leurs terres millénaires mais les palestiniens les en empêchent.
Était-ce bien cela le projet sioniste ?
Citations.
« Parlant des transferts des populations arabes lors de la création d’un état juif, Theodor Herzl, l'architecte du sionisme, pensait que cela pourrait se faire par de l’ingénierie sociale. Dans un article du 12 juin 1885 de son journal, il a écrit que les colons sionistes devaient " pousser la population sans le sou au-delà des frontières en lui procurant du travail dans les pays de transit, tout en lui refusant tout emploi dans notre propre pays ". »
The Complete Diaries of Theodor Herzl
(Les Journaux complets de Theodor Herzl)
Herzl Press – 1960
Histoire
What’s the Truth about … the Uganda Plan ?
(Quelle est la vérité sur… le "Plan Ouganda" ?)
Article du Jewish Action,
Le magazine de l’Union Orthodoxe,
2008.
« À partir de 1895, le protectorat britannique de l'Afrique de l'Est (appelé Kenya depuis les années 1920) était administré par le ministère britannique des Affaires étrangères, mais le développement de la région stagnait en raison du manque de colons européens. En décembre 1902, Chamberlain, alors secrétaire britannique aux colonies, visita le protectorat. Il conçut l'idée de l'offrir aux Juifs et proposa son idée à Herzl en avril, puis à nouveau en mai 1903.
Le dimanche 23 août 1903, Herzl a stupéfié les quelque 600 délégués du Sixième Congrès sioniste avec sa proposition d'installer des Juifs en Afrique de l'Est. La proposition a conduit à un débat houleux, souvent acrimonieux, entre les sionistes et les colons est-africains. Elle a également engendré de nombreux articles, éditoriaux et lettres dans la presse anglo-juive.
Il était clair que les sionistes préféraient la Palestine comme refuge pour les juifs. Chamberlain s'en est rendu compte, comme il l'a déclaré dans ses notes : " Si le Docteur Herzl était quelque peu enclin à transférer ses efforts en Afrique de l'Est, il n'y aurait aucune difficulté à trouver des terres adaptées aux colons juifs, mais je suppose que ce pays est trop éloigné de la Palestine pour avoir un intérêt pour lui".
Le "Plan Ouganda" a été officiellement rejeté au septième congrès sioniste (1905) à Bâle, et la décision a été transmise au gouvernement britannique par Greenberg le 8 août 1905. »
La Déclaration Balfour :
« En Palestine, nous ne proposons pas de passer par la formalité d'une consultation des souhaits des actuels habitants du pays. (...)
Le sionisme, qu'il soit juste ou pas, bon ou mauvais, est enraciné dans des traditions millénaires, dans des besoins actuels, dans des espoirs futurs, qui sont de bien plus grande importance que les désirs préjugés de 700 000 Arabes qui habitent actuellement cette terre antique. »
Arthur Balfour, ministre des affaires étrangères britannique,
2 novembre 1917.
Vingtième Congrès Sioniste, Zurich, 3-16 août 1937, déclaration de Rabbi Meir Berlin (Meir Bar-Ilan, 1880-1949) :
« Nous devrions être prêts à accepter des conditions difficiles et même la guerre si c'est ce qui est nécessaire pour hériter de l'intégralité de la Biblique Eretz Israël (La Terre d'Israël en hébreu). (...)
Nous pensons que Eretz Israël nous appartient, dans sa totalité. »
Et :
Celle de David Ben Gourion, leader sioniste, lors de ce congrès : « tout État juif proposé serait obligé de déplacer la population arabe hors de la zone, si possible de son libre arbitre, ou sinon sous la contrainte. » Comment les Britanniques et les sionistes ont provoqué l’exode de 120 000 Juifs d’Iraq après 1948,
Écrit par Naeim Giladi. (1926 - 2010), écrivain né en Irak, dans The Link, 1998.
« En 1938, Ben Gourion comprenait parfaitement que la perception des conséquences du Sionisme par les Arabes avait déterminé la révolte Arabe : Nous sommes les agresseurs, et ils se défendent. Pour les Arabes, la Palestine est à eux parce qu'ils y habitent, tandis que nous voulons y venir et nous y installer, et, de leur point de vue, nous voulons les déposséder de leur pays. »
The Case for Palestine : An International Law Perspective
- Duke University Press -
- John B. Quigley - 2005
« Ben Gourion comprend (...) que la défaite allemande et la découverte par l’opinion publique internationale des horreurs de la Shoah donnent au mouvement sioniste une occasion historique d’atteindre son objectif ultime : la fondation d’un Etat juif en Palestine. » Il mène alors une triple action, à la fois diplomatique (assistance de l'Union Soviétique à l'ONU), politique (unification des mouvements sionistes) et militaire (livraison de matériel militaire de Tchécoslovaquie) dont les archives présentées témoignent. »
Journal de David Ben Gourion, 1947-1948, Les Secrets de la Création de l’État d'Israël
Allan Kaval - Les Clés du Moyen Orient, article 13 décembre 2012.
« Ces Palestiniens qu’on expulse, on fait en même temps main basse sur leurs biens. (...) La loi de décembre 1948 sur les " propriétés abandonnées ", destinée à rendre possible la saisie des biens de toute personne " absente ", en légalise la confiscation. »
Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947 - 1949),
Alternatives International - 2007 - Edition de l'Atelier,
Dominique Vidal journaliste, diplômé de philosophie et d'histoire ;
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques.
« Benny Morris, (historien Israélien, professeur d’histoire de l’université de Bersheva) donnait le 9 janvier 2004, cette interview recueillie par Ari Shavit journaliste au quotidien Haaretz :
"Ben Gourion avait raison (…) Sans le déracinement des Palestiniens, un État juif ne serait pas né ici. (...)
Je pense qu’il a commis une grave erreur historique en 1948 (…). Puisqu’il avait commencé à les expulser, il aurait peut-être dû finir le travail. (…) S’il avait expulsé tout le monde (…), il aurait assuré la stabilité de l’État d’Israël pour des générations. (…)
Si l’histoire se termine mal pour les Juifs, ce sera parce que Ben Gourion n’a pas fait un transfert complet en 1948. (…)
Si vous me demandez si je soutiens le transfert et l’expulsion des Arabes de la Cisjordanie, de Gaza et peut-être même de Galilée et du Triangle, je dis : pas en ce moment. (…)
Dans des circonstances apocalyptiques, qui pourraient se présenter dans cinq ou dix ans, je pourrais accepter des causes d’expulsion. Elles seraient même indispensables". »
Article dans Confluences Méditerranée, 2005.
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques.
« Dès cette époque (1946), la question du futur des terres arabes est brouillée par la décision des Juifs d'établir un Etat national en Palestine, par la force. (...)
En 1949, le gouvernement israélien déplace son siège à Jérusalem, capitale du nouvel Etat Juif. La moitié de la ville est aux mains des troupes jordaniennes, mais c'est là un moindre problème. Grâce au soutien des Américains et des Soviétiques et de l'argent privé, les Juifs sont parvenus à établir un Etat-nation dont rien ne pouvait laisser présager l'apparition vingt-cinq ans auparavant. (...)
En 1948-1949, les actions des sionistes extrémistes et des soldats israéliens provoquent l'exode de nombreux Arabes. Ils sont bientôt 750 000 réfugiés dans des camps en Jordanie et en Egypte, problème social et économique, fardeau pesant sur la conscience du monde et potentielle arme militaire et diplomatique pour les nationalistes arabes. »
HISTOIRE DU MONDE
J.M. Roberts ; O.A. Westad.
Editions Perrin, 2013.
« Pour ce qui est de l'Etat Palestinien, le Parti de Netanyahu et le Gouvernement disent à présent explicitement ce qui était depuis longtemps implicite : ils rejettent l'idée que les Palestiniens puissent avoir un Etat à eux, et appliquent l'extension du Droit Israélien sur la Cisjordanie. »
Article : There is no Status Quo, Only Greater Israël,
Edo Konrad,
972 Magazine,
03 janvier 2018.
« Netanyahu a déclaré samedi soir vouloir annexer des implantations israéliennes en Cisjordanie en cas de réélection. "J’appliquerai la souveraineté (israélienne) sans faire de distinction entre les (plus grands) blocs d’implantations et les implantations isolées", a-t-il affirmé sur la Douzième chaîne de télévision israélienne. »
AFP et Times of Israel Staff
7 avril 2019, 19:34
Après avoir lu l’intéressante chronique sur Agoravox « 73 ans de deuil de sang et de larmes : Qui se souvient de la Nakba ? », j’ai déposé la réaction suivante qui sera ma conclusion :
« Les morts innocents depuis 73 ans des deux côtés mais quand même plus du côté palestinien vu le déséquilibre des armes et troupes engagées devraient faire hurler tous les responsables politiques, associations humanitaires et donneurs de leçons, philosophes et artistes, habituellement si prompts à se manifester dans les médias.
Modestement et sans parti pris.
Quand je vois l’enfermement de la bande de Gaza, je pense au ghetto de Varsovie.
Quand je vois les expulsions des palestiniens de leur logement pour y introduire des israéliens, je pense aux rafles nazies à la suite desquelles de bons patriotes partout en Europe occupée spoliaient ces innocents juifs déportés quand d’autres s’installaient dans leur appartement " libérés ".
Même sentiment pour la colonisation envahissante de la Cisjordanie.
Quand je pense à ces juifs, victimes des nazis, je ne comprends pas que les responsables israéliens d’aujourd’hui puissent agir ainsi et que beaucoup d’autres dans le monde ne trouvent rien à redire. »