samedi 23 juin 2012 - par Annie

Lorsque le courage ne suffit pas. Karen contre Atos

“Get up, stand up. Stand up for your rights. Get up, stand up. Don’t give up the fight”…… Bob Marley ou la dernière bataille de Karen contre Atos et le système

 

On me dira que j’ai déjà traité le sujet. Pas tout à fait, parce qu’il y a une différence entre conceptualiser une tragédie et la décrire dans ses moindres détails.

Il s’agit de l’histoire de Karen, http://www.newstatesman.com/blogs/voices/2012/06/disability-karen-sherlock-sue-marsh et elle vous dira dans ses propres termes ce qu’ont été les derniers jours de sa vie. Karen Sherlock qui est morte le 8 juin 2012 à l’âge de 50 ans après avoir été jugée apte à suivre une réinsertion professionnelle par Atos, la société française qui a été contractée par le gouvernement anglais pour dégraisser de 20 % le budget des allocations handicapées. Atos qui avec son questionnaire informatisé qui lui sert à évaluer les aptitudes des personnes malades et handicapées à se réinsérer professionnellement, et son personnel médical, composé de médecins souvent étrangers maitrisant mal l’anglais, d’infirmières et de kinésithérapeutes suivant en moyenne 17 à 21 jours de formation est parvenu à trouver que des cancéreux en phase terminale, un homme qui avait subi 14 crises cardiaques et 4 greffes avec rejet http://www.heraldscotland.com/news/health/father-who-suffered-14-heart-attacks-fit-for-work.17741760 et aussi Karen parmi elles n’étaient pas suffisamment malades pour être exemptées de suivre une réinsertion professionnelle, et donc de se présenter à des entretiens d’embauche http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/03/20/grande-bretagne-un-logiciel-decrie-pour-evaluer-les-personnes-handicapees. Ces recommandations ne sont pas innocentes, puisque c’est sur elles que repose la décision d’accorder ou non le montant maximum des prestations, et dans beaucoup de cas de les supprimer, prestations qui dans le cas de Karen ont été réduites et de surcroit limitées à un an, avec effet rétroactif, ce qui veut dire que pour certains dont Karen, ces allocations avaient déjà été supprimées ou tiraient à leur fin. Le seul recours qu’il leur reste est de s’inscrire au chômage, mais elles sont en général trop malades pour se présenter régulièrement aux entretiens, et elles sont sanctionnées par la suppression de leurs allocations chômage.

 

L’histoire de Karen qui est tragique illustre la stupidité et l’inhumanité d’une réforme qui est avant tout idéologique, car les économies réalisées en reclassifiant les personnes handicapées dans des groupes bénéficiant d’un montant réduit de prestation, sont à mettre en balance avec le contrat de 100 millions de livres sterling par an passés avec Atos www.parliament.uk/briefing-papers/SN05850.pdf , les multiples recours en justice contre les décisions basées sur les recommandations d’Atos qui s’élevaient en 2010 à 22.5 millions de livres de sterling http://www.publications.parliament.uk/pa/cm201012/cmselect/cmworpen/1015/101508.htm (publication du parlement britannique) dont 40% sans représentation juridique et jusqu’à 70% avec sont annulées par un tribunal, et le coût humain, comme la mort de Karen et de beaucoup d’autres personnes malades et handicapées (34 personnes décédées par semaine selon les informations fournies par le gouvernement dans le cadre de la loi sur la liberté de l’information au Royaume-Uni dans les 6 mois suivant un examen médical d’Atos jugeant qu’elles pouvaient retrouver un travail : http://blogs.mirror.co.uk/investigations/2012/04/32-die-a-week-after-failing-in.html ), les plus de 100 personnes poussées au suicide à ce jour par ce traitement inhumain comme en témoigne le Daily Mail qui n’a pas toujours été le dernier à traiter de fraudeurs les personnes handicapées : http://www.dailymail.co.uk/debate/article-2117718/British-people-committing-suicide-escape-poverty-Is-State-wants.html , et la détresse dans laquelle sont plongés les personnes gravement malades et handicapées qui non seulement doivent gérer leur maladie au jour le jour mais qui redoutent par ailleurs la suppression de leurs allocations annoncée par une petite enveloppe marron, sans parler des personnes souffrant de maladies mentales qui replongent dans la dépression, comme cette jeune femme, souffrant de troubles mentaux qui a menacé de se trancher la gorge dans la salle où elle devait subir un examen médical ou cet homme qui s’est coupé les veines dans un bureau d’Atos il y a 3 semaines. Les exemples sont légion et il existe maintenant une liste Callum List qui répertorie tous les suicides directement ou partiellement attribuables au retrait des allocations handicapées http://calumslist.org/ . Sans parler de ce qu’il va advenir à toutes ces personnes privées d’assistance et de soutien financier. Il y a quelques jours, un message était lancé sur Twitter pour aider une personne handicapée qui était expulsée de son logement, parce qu’elle ne pouvait plus payer son loyer, ses prestations ayant été supprimées sur la base des recommandations d’Atos qui avait jugé qu’elle avait un potentiel de réinsertion professionnelle. Les médecins généralistes écossais et anglais viennent d’ailleurs juste de voter à leur convention annuelle en faveur de l’arrêt immédiat de ces examens médicaux http://bma.org.uk/news-views-analysis/news/2012/june/welfare-reform-pain-but-no-gain.

Mais revenons à Karen. Voici ce qu’elle écrit sur un blog lorsqu’elle décrit son état :

 

Je souffre de neuropathie diabétique (gastrique, ce qui provoque des diarrhées soudaines et sévères), de gastroparésie (provoquant des vomissements soudains et sévères), de rétinopathie diabétique avec perte de vision (perte de vision périphérique dans les deux yeux conjuguée à une perte de vision centrale dans l’œil gauche), de troubles cardiaques, de troubles rénaux chroniques, de déficiences en Vit B12 , d’hypertension, d’hypercholestérolémie, d’hypothyroïdie, de fatigue chronique due à l’association de toutes ces affections et je suis asthmatique.

 

Ce que tous ces mots savants recouvrent est une réalité beaucoup plus prosaïque. Karen est devenue diabétique à l’âge de 3 ans, mais son état s’est radicalement dégradé il y a cinq ans, et elle est devenue depuis incontinente, du fait de diarrhées répétées dues à la neuropathie diabétique, malvoyante du fait de 3 hémorragies pour lesquelles elle a dû subir plusieurs opérations, et qui ont aussi provoqué une cécité nocturne, ses reins avaient cessé de fonctionner, comme son pancréas et elle était sur une liste d’attente pour une greffe du rein et du foie. Lorsque Karen est morte d’un arrêt cardiaque au matin du 8 juin, la première opération qu’elle aurait dû subir pour « relever » une veine difficilement accessible dans son bras pour se faire dialyser avait été annulée au dernier moment du fait des coupes budgétaires et des compressions de personnel dans le service national de santé, devenu incapable de faire face à une demande croissante, et aux mesures d’austérité drastiques imposées par le gouvernement britannique.

Karen a travaillé jusqu’à ce qu’il ne soit plus rentable pour son employeur de la garder et il l’a licenciée pour raisons de santé sur les recommandations d’un médecin du travail employé par Atos qui l’a jugé inapte au travail. Ce même Atos qui cette fois n’étant plus au service de son employeur mais du gouvernement anglais ne la trouvera pas suffisamment inapte au travail pour lui octroyer le montant maximum d’allocations handicapées, la condamnant en conséquence à une réduction de plus de 20% de ses prestations, et de la durée de ce droit, désormais ramené à un an, mais cette réforme ayant un effet rétroactif, les allocations de Karen avaient été supprimées, et elle venait juste, quelques jours avant sa mort, de gagner son recours au tribunal contre la décision de DWP (le ministère du travail et des retraites) basée sur les recommandations d’Atos, c’est-à-dire qu’elle s’était battue tout ce temps pour 96 livres sterling par semaine, l'équivalent de 119 euros.

 

Je ne peux m’empêcher de me demander comment ont-ils pu me faire ça. Que va-t-il nous arriver financièrement, et quelles sont nos options ? La réponse est que je ne sais pas. Je n’ai droit à rien parce que mon mari travaille toutes les heures qu’il peut travailler et gagne trop par conséquent (le plafond étant de 7500 livres par an. Au-dessus de ce salaire, il n’y a aucun droit à des allocations ndt). Je suis inquiète et j’ai peur. Je ne comprends pas pourquoi ils me suppriment cette allocation……

..Je ne comprends comment ils peuvent placer quelqu’un qui va être dialysé et hospitalisé 3 jours par semaine avec entre-temps plusieurs jours de récupération dans un groupe autre que le Groupe de Soutien (celui qui reçoit le montant maximum d’allocations handicapées, c'est-à-dire 90 livres par semaine sans limite de temps, mais avec réévaluation annuelle ndt). Je ne sais pas comment je pourrai travailler ou suivre une réinsertion professionnelle même si je le voulais.

….ce que le gouvernement est en train de faire dépasse l’imagination. Spolier les plus vulnérables de la protection sociale dont ils ont besoin. Sans réfléchir aux conséquences. Ils nous jettent au rebus. Sans se préoccuper si nous sommes capables ou non de nous alimenter tout seul, si nous avons les moyens ou non de chauffer notre logement, ou de payer un taxi lorsque c’est le seul moyen de se déplacer. Mais ils s’en moquent parce que pour eux nous sommes juste des sangsues qui profitent de la société.

Mais ce n’est pas vrai. Nous avons besoin de cet argent pour jouir d’une certaine qualité de vie, et pour ne pas avoir à calculer et à combiner pour nous en sortir d’un mois à l’autre, sans être punis pour quelque chose que nous n’avons pas fait.

Personne n’a jamais choisi d’être handicapé ou malade, parce que c’est horrible. Tellement horrible de se sentir si malade le matin qu’on ne peut même pas se faire une tasse de thé, ou se lever, ou simplement prendre plaisir au monde qui nous entoure.

Relisez les mots de Bob Marley et gravez-les dans votre mémoire.

Nous devons défendre nos droits avec passion, et si nous faisons suffisamment de bruit, et si suffisamment de gens nous entendent, nous pouvons inverser ces changements inhumains imposés par ce gouvernement parasite. Faute de mieux, nous avons l’espoir et le droit de notre côté.

 

La mort de Karen a envoyé une onde de choc dans la communauté des personnes handicapées au Royaume-Uni. Elle écrivait régulièrement sur Twitter et avait participé à la rédaction d’une pièce, les Monologues, qui est actuellement en tournée en Grande-Bretagne. http://atosstories.blogspot.co.uk . Cette page des monologues parle de la mort de @pusscat01 qui était le nom de Karen sur Twitter.

Bientôt, les jeux paralympiques vont commencer. Les personnes malades et handicapées qui comptent sur la société pour leur survie après avoir pour la majorité d’entre elles cotisé toute leur vie, ont l’intention de saisir cet événement qui comble de l’ironie est sponsorisé par Atos pour attirer l’attention sur les agissements d’un gouvernement conservateur et d’une multinationale française, qui ne pourrait jamais s’en tirer en France avec le traitement inhumain qu’elle fait subir aux plus vulnérables de la société britannique, l’un par idéologie, l’autre par amour de l’argent.

Ici un hommage rendu par une autre activiste à Karen et à son courage. http://diaryofabenefitscrounger.blogspot.co.uk/2012/06/rip-karen-sherlock.html

JPEG - 149.3 ko
« Images récentes » - Twitter - @Pusscat01
https://twitter.com/# !/Pusscat01/media/grid


96 réactions


    • appoline appoline 24 juin 2012 11:29

      Quand on ne protège plus nos enfants, nos vieux, nos handicapés c’est que la société a perdu toute notion d’humanité, en somme c’est le début de la fin. 


    • Gens_d_Ormesson Gens_d_Ormesson 24 juin 2012 12:40

      Bien résumé M. Waldgänger.

      Voilà pour faire écho à votre illustration de fin chère Annie. Parce que je n’ai rien à rajouter sur le sujet, si ce n’est dire mon indignation.


    • kriké 24 juin 2012 12:59

      j ’aurai comme titre

      La coupe de cristal ne trinque pas avec l ’enclume


    • kriké 24 juin 2012 13:03

      Ou un peu à la Michel Audiard mais cyniquement

      On ne repasse pas les coquelicots


    • Annie 24 juin 2012 14:58

      Merci Waldgänger, Appolline et merci Jean d’Ormession.
      Puis-je préciser que je n’ai pas choisi l’illustration, mais j’ai apprécié la vidéo.


    • Annie 24 juin 2012 19:53

      Désolée, Gens_d_Ormesson, je viens de m’apercevoir que j’ai assassiné votre nom. Un petit mot ici pour dire que je suis heureuse que cet article ait été repris par le net. Mon espoir, et ma naïveté est de penser que Thierry Breton, s’il n’est pas travaillé par sa conscience, succombera à la pression de l’opinion publique. L’opinion publique qui est représenté à ce stade par vous et moi sur Agoravox, mais il faut un début à tout.


  • zadig 24 juin 2012 04:27

    Bonjour,

    La photo des petits chat est adorable.
    Je vais prendre mon café et lire l’article d’une façon plus sérieuse.

    Cocorico !


  • zadig 24 juin 2012 06:31

    Bonjour,

    Après le café, j’ai lu l’article.

    C’est une histoire bien triste et révoltante.
    Mais malheureusement les choses ne peuvent que s’aggraver dans le
    système où nous vivons.

    Cordialement


  • bingofuel 24 juin 2012 09:05

    Bonjour,

    une bien triste histoire en effet qui n’est pas sans rappeler le génocide des déficients mentaux et des handicapés par le parti NAZI.

    Ne nous leurrons pas, la purge a commencé : les sans-abris que je croise tous les jours dans les transports ont une retraite assurée à 60 ans = la mort (espérance de vie moyenne des personnes vivant dans la rue).

    La société bourgeoise devient fasciste lorsque les ressources essentielles menacent de se raréfier. Elle tombe alors dans la logique de suppression des « parasites » : chômeurs, handicapés, étrangers (et par conséquent le vote FN qui en est l’épiphénomène et l’indicateur de cette tendance)...

    Quant aux maux de cette pauvre Karen, ne sont-ce pas les effets de l’abus de nourritures frelatés servies depuis tant d’années par l’industrie agro-alimentaire ? Journellement des slogans publicitaire (mais de facto propagandistes) œuvrent à nous faire croire que le bonheur est dans la nourriture : des enfants en bonne santé, des mamans souriantes, des belles maisons, etc.

    A moins que Karen ne soit née dans le périmètre du réacteur Windscale aux environs de 1957.

    Je vous enjoints donc à une résistance et à cette discipline rigoureuse dès maintenant, à moins que vous souhaitiez demain rejoindre le rang des parasites promus à la déchéance sociale :
    1. Politique de détachement = non le bonheur n’est pas dans la consommation, mais soyez très attentionné aux produits que vous ingérez et à leur quantité
    2. Politique d’humilité = non le bonheur n’est pas dans l’étalement de richesses autant illusoires qu’elles sont temporelles, mais assurez-vous du minimum nécessaire à la poursuite de votre épanouissement personnel
    3. Politique de résistance = apprendre à consommer moins, manger moins, se déplacer moins, faire moins tourner les centrales nucléaires et les puits de pétrole

    Certes oui, mais où se situe votre droit à l’épanouissement et au bonheur dans tout cela ?

    Il n’y a qu’une seule voie aux multiples facettes : celle de la spiritualité. Choisissez celle qui vous correspond le mieux et pratiquez maintenant votre humanisme au travers de l’enseignement légué par les grands maîtres de sagesse.


    • Annie 24 juin 2012 15:44

      Bingofuel,
      Je voudrai ajouter une chose à votre commentaire. Cette politique envers les personnes handicapées n’aurait pas été possible sans le soutien de certains médias, qui ont mené une véritable campagne de désinformation contre elles en faisant croire aux Britanniques qu’elles abusaient d’un système, alors que la fraude aux allocations handicapées représente 0,5%.


    • Hétérodoxe 25 juin 2012 09:18

      Il serait fort dommage de ne pas honorer les dirigeants d’Atos pour leur oeuvre pleine d’humanité.

      Et qui retrouve-t-on parmi ces dirigeants ???

      Thierry BRETON - PDG d’Atos
      Nicolas BAZIRE - Membre du conseil d’administration, intime de Sarkozy et de Arnault.

      Que ces gens sont respectables ...


  • foufouille foufouille 24 juin 2012 11:01

    ca arrives pas encore en france
    mais le journal de TF1 montre souvent des vieux qui « travaillent »
    un type soit disant atteint de sclerose en plaque qui bosse comme un fou

    un autre reportage sur les apprentis dans les grands restaurants, c’etait le bouquet
    une femme avait ete choisie alors qu’elle etait sous dialyse
    bien sur elle a pas pu finir son apprentissage
    mais a la fin, on a eu le droit au sermon, en presence du boss et du presentateur : le travail etait tout pour elle, blabla, creves en travaillant

    bientot les camps ?


    • robert 24 juin 2012 12:21

      Foufouille, cela commence à arriver en france, j’ai une connaissance en phase terminale qui a été sortie des soins paliatifs parce que : « madame, vous vous rendez compte, cela coute 1500/j !!!! » et en même temps les statistiques de l’hopital s’en trouvent améliorées.Merci Annie pour ces révélations, j’hésite entre les larmes et une colère sourde, il faudra bien un jour en étripper quelques-uns. smiley

       


    • kriké 24 juin 2012 13:22

      Tien a ce propos de soins à domicile des phases terminal (on peu choisir aussi de mourir
      chez soit).
      Si on vous pose une pompe à morphine (PCA) ,assurez-vous de toujours avoir une batterie (piles) d’alimentation de secoure et chargé,ce qui n’est pas toujours le cas.
      Le cancer des os c’est expressivement douloureux par exemple.

      Guide de dépannage pour l’utilisation des pompes PCA

      Pour remplacer les piles :
      - Appuyez sur DEBUT/FIN pour arrêter la pompe .
      - Enlevez le couvercle du compartiment des piles.
      - Remplacez les piles de 9 volts.
      - Replacez le couvercle.
      - Appuyez sur DEBUT/FIN. Le programme reprend là où il s’était arrêté.

      si la panne survient un jours férié ou un dimanche et que vous habitez dans la creuse
       vous avez toute ma sympathie et mon soutien moral,mais je doute que cela soit suffisant.
      vous pouvez aussi garder (loin des enfants) une réserve en injectable.

      voilà vous êtes prévenu


    • foufouille foufouille 24 juin 2012 14:48

      « madame, vous vous rendez compte, cela coute 1500/j !!!! » et en même temps les statistiques de l’hopital s’en trouvent améliorées.

      faut lui demander si cette personne travaille gratos
      dans le meme genre, j’avais recu en 92, une facture d’helico de 12000f, deux jours apres
      sauf que j’etais dans le coma en rea


    • foufouille foufouille 24 juin 2012 14:50

      « si la panne survient un jours férié ou un dimanche et que vous habitez dans la creuse »

      avec le centre anti douleur a perpete, vaut mieux fumer du shit ............


    • kriké 24 juin 2012 19:37

      Bonjour foufouille
      oui mais
      si tu as très mal, il faudra pas hésiter à bien remplir le 4 feuilles.... smiley

      je pratique une forme de méditation qui associée à une dose régulière
      d’opiacé me dissocie partiellement de mon corps,je ne sens plus rien
      et je suis semi-conscient c’est vraiment agréable et je n’ai pas les
      problèmes d’effet indésirable de la morphine par exemple.
      j’ arrive à rester une semaine dans cet état,et il est très facile d’en sortir
      ou d’ y retourner.
      triple cancers en rémission,arthrose importante de la colonne vertébral, des genoux
      dont un en prothèse totale depuis peu,séquelle de plusieurs fractures.

      je rigole j’ai ,pas mal en ce moment  smiley smiley smiley

      j’en profite

      slipenfer


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 10:33

      j’ai essaye a une epoque mais comme on trouves plus de merde qu’autre chose, c’etait pas top


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 juin 2012 19:03

      ’En étriper quelques-uns."... Des paroles, des paroles... Ce sont néanmoins des paroles dangereuses. Imaginez l’horreur si il y avait passage à l’acte. Comment réagiriez-vous si vous appreniez que l’on vous a prise au sérieux ?



      Pierre JC Allard





    • Jorge Atlan 26 juin 2012 02:38

      @ Pierre JC Allard

      Réalisez quelle violence cela entraîne ?
      Mais quelle violence devons nous « encaisser » pour que celle d’un peuple en colère et plein de dégout se révolte et en « pende’ quelques un ?

      Depuis 30 ans ce n’est que reculs, limitations, frustrations, peurs de demain, pour la majorité d’entre nous.
      Jusqu’a quand un homme droit et digne pourra t il supporter de courber le dos et de se voir agonir comme un malpropre pour que certains puissent se créer des fortunes dont jamais ils ne viendront a bout.
      Ont ils un semblant de moral, de sens de l’égalité, parce que leurs millions nous les payons au prix de notre sang, de notre liberté et de notre humanité.
      Ils cherchent a nous enlever notre humanité, c’est cela la plus grande colère et vos récriminations, votre contestation ne feront rien a l’affaire. Ils nous ont déjà basculé dans un monde ou nous ne sommes que pièces interchangeables.
      Pensez vous un instant que cela empêche ce bon Breton de dormir sur ces deux oreilles ? De se glorifier de son »management" et de l’argent qu’ils rapportent a ces actionnaires ?
      Pensez vous, un instant, que ce gouvernement est une idée, réelle, des atteintes que l’on a de lui ? Un seul instant, pensez vous qu’il cessera de faire la politique dont on nous tue depuis 30 ans ?
      Nous sommes le peuple ! C’est à dire quantité négligeable, corvéable à merci, on peut nous empoissonner avec ce qui nous permet de vivre : notre travail, avec ce que l’on nous proposent a manger, avec ce que l’on nous donne a respirer... Vous pouvez ajouter ce que vous voulez à la suite... Nous servons de chairs à canon, à enrichir quand on ne fait plus assez de profit en vous foutant à la porte du jour au lendemain...
      Et vous pensez qu’il ne viendra pas un jour, ou le point de rupture sera atteint ?
      Il est devenu sain pour tout organisme de résister, et il viendra un temps ou il sera irrémédiable de les combattre ; et pas avec des mots..
      Parce que voyez vous c’est une guerre qu’ils nous mènent depuis 30 ans et ils ont usés toutes les armes a leur disposition. Buffet, lui même l’a dit : c’est une guerre des classes et les riches l’ont gagnée.
      J’espère que nous n’en arriverons pas là ! Mais nous laisserons t ils le choix ?
      Ils sont sourds depuis trop longtemps,pense que 1789, ce n’est que dans les livres d’histoire.. Et il faudra leur faire très, très peur pour qu’ils nous laissent exercer notre humanité.
      Parce que nous ne battons plus pour un salaire de misère, un logement digne et confortable, mais pour sauver ce qu’il reste de notre solidarité, amour, confiance et espérance.


    • kriké 26 juin 2012 08:28

      Pierre jc

      chien qui aboi ne mort pas (souvent)
       


    • Annie 26 juin 2012 08:49

      @Jorge,
      Je partage votre colère. Je ressens la même frustration face à cette entreprise de démolition. Comme vous, je ne souhaite pas la violence, mais c’est vrai que nous n’en sommes même plus à sauver les meubles, juste à tenter de reconquérir notre humanité, à dire que nous existons, que nous ne sommes pas des objets que l’on prend ou jette selon les circonstances. 


  • voxagora voxagora 24 juin 2012 11:20

    Je ne sais pas si le combat -perdu- de Karen l’a été contre le seul Atos, comme vous le suggérez dans le titre : de bout en bout, votre article décrit un combat désespéré contre une idéologie (terme que vous reprenez plusieurs fois)
    l’idéologie du management de l’humain comme s’il était non-vivant, l’idéologie de l’évaluation de l’humain à coup de questionnaires dont la teneur s’apparente à un vrai délire, l’idéologie de la norme abstraite à laquelle tout corps et tout esprit doit correspondre.
    Karen dit que « ce que fait le gouvernement dépasse l’imagination », et que « sans réfléchir aux conséquences » ils « nous jettent au rebut ».
    Mais c’est à quoi conduit l’idéologie de la norme et du dieu « efficacité : l’éradication méthodique du non-normé non-efficace non-utile qu’il est légitime de laisser crever.
    Vous évoquez vers la fin de l’article la multinationale qui »ne pourrait jamais s’en tirer ainsi en France",
    Et moi j’ajoute : pour combien de temps ?
    Combien de temps pour que l’idéologie du management humain à l’anglo-saxone écrase notre intelligence non-artificielle, dans le domaine du soin comme dans celui du consommable ?
    .


    • foufouille foufouille 24 juin 2012 14:54

      « 

      Vous évoquez vers la fin de l’article la multinationale qui »ne pourrait jamais s’en tirer ainsi en France« ,
      Et moi j’ajoute : pour combien de temps ? »

      en france, on a une tradition de resistant
      certaines choses sont en vente libre, avec un peu de connaissance en chimie en plus
      plus d’atos


    • Annie 24 juin 2012 15:53

      @Voxagora, et foufouille,
      Il faut être vigilant. Ce qui me fait peur à propos d’une société comme Atos, c’est qu’elle est partout et dans tous les secteurs d’activité (je crois que l’on décrit Goldman Sachs comme une pieuvre et l’image est bien choisie). L’informatique est pour elle une espèce de cheval de Troie qui lui permet de décider de l’avenir des handicapés en Grande Bretagne, du système de gouvernance en Afghanistan, du système judiciaire au Nigeria, pour lesquels Atos a des contrats lucratifs avec le gouvernement britannique. Atos fait même des évaluations pour les agences des Nations Unies.


  • travelworld travelworld 24 juin 2012 11:25

    Effarant !!!! Je place le lien sur le forum boursorama atos.... eh eh, la vengeance du concombre masqué !


  • kriké 24 juin 2012 11:28

    Il y effectivement beaucoup d’économie à faire
    oms : 1 milliard de personnes handicapées

    supprimer des allocations et envoyer des lettres anonymes
    de menace est une manière indirect et économique d’éliminer
    ces parasites.

    La comparaisons avec le National socialisme n’est pas si mauvaise,
    il utilisait simplement un insecticide plus puissant.

    Le projet de légalisation de l’euthanasie par les socialistes va t’il dans ce sens.. ??????

    Faut-il de nouveaux boucs émissaires (musulmans terroristes,grecques fainéants,chômeurs
    et handicapés parasites) pour voir fleurir en Europe un Nouvel Ordre Mondial avec comme mot
    d’ordre nettoyons la planète.


  • kriké 24 juin 2012 11:42

    Le fascisme c’est je te bute.
    La démocratie c’est je te pousse au suicide.

    la frontière entre les deux devenant de plus en plus flou On dirait que certain
     se laisse tenter par une approche plus empirique du phénomène.
    La théorie du serial pousseur


  • kriké 24 juin 2012 11:55

    Le recule de l’âge de la retraite et la réduction progressive du financement n’est-il pas le début d’une extermination des personnes âgés par la méthode du travail forcé et du manque de soins.

    les états uni ont toujours eu 10 ans d’avance sur nous faut-il le rappeler

    Au pays de la misère médicale la santé aux Etats-Unis (effarant et démentiel )

    Une véritable gestion de l’Humain par les machines (un peu comme la bourse)

    2012 – Verichip lance la première campagne publicitaire pour la puce sous-cutanée RFID…


  • loco 24 juin 2012 13:18

     Bonsoir,
     Ces organismes comme ATOS sont des machines dégueulasses, mais elles sont en action sur le terrain grâce à quelques ordures notoires, plus ou moins médecins, ou « soignants » de diverses qualifications.
     La seule arme, c’est un réseau de comités de défense, exactement comme pour lutter contre les expulsions, et de réussir à être présents en nombre, au lieu et à la date pour empêcher le salopard d’intervenir chez le patient, à la manière dont on s’interpose face aux chacals de cet ordre, huissiers et autres coupeurs de compteurs d’eau, ou d’électricité.
     Laisser ces charognards impunis, c’est la démission fatale


    • kriké 24 juin 2012 13:36

      quand tu nous Than ATOS

      Une définition qui leur va comme un gant

      Thanatos avait un cœur de fer, des entrailles d’airain et une âme de bronze. Les Grecs le représentaient sous la figure d’un enfant noir avec des pieds tordus, et caressé par la Nuit, sa mère. Quelquefois ses pieds, sans être difformes, sont seulement croisés, symbole de la gêne quand les corps se trouvent dans la tombe.


    • Annie 25 juin 2012 10:19

      Loco,
      Je suis d’accord avec vous. Pourquoi le contrat qu’Atos a passé avec le gouvernement britannique est-il confidentiel ? Je pense qu’Atos savait très bien ce qu’il faisait. Le directeur médical d’Atos était autrefois le directeur médical d’UNUM qui a été interdit dans plusieurs états aux États-Unis, parce qu’avec le même type de logiciel utilisé par Atos, les personnes handicapées étaient privées de prestations et qu’en même temps UNUM leur fourguait des assurances. Assurances médicales privées ? un marché très très juteux, et je ne serai pas étonnée qu’Atos emprunte cette direction.


  • Annie 24 juin 2012 14:22

    Bonjour et merci pour tous vos commentaires. Je ne m’attendais pas à ce que cet article soit publié si rapidement, et je viens juste d’allumer mon ordinateur.
    Je vais reprendre certains des points mentionnés.
    Oui Atos n’est que le symptôme d’une société malade. Il est évidemment que le responsable est le gouvernement anglais, ou l’idéologie qu’il promeut, mais il s’agit quand même d’une société qui a conçu son logiciel de manière à réduire le nombre de personnes handicapées pouvant prétendre à des prestations. Combien, on ne sait pas, le contrat est confidentiel, mais une chose est sure, Atos devait faire faire une économie de 20% au gouvernement britannique, et ce chiffre de 20% n’est pas le résultat d’études approfondies, mais le chiffre de départ servant de base au contrat et qui correspond au montant que le gouvernement britannique espère économiser.
    Il est difficile d’expliquer à quel point Atos est haï en Grande Bretagne, par les personnes handicapées bien sûr, mais aussi par les Britanniques pour qui il commence à incarner tout ce qui peut mal tourner quand on privatise les services publics et surtout des services de santé. 
    L’histoire de Karen m’a énormément touchée, et je voulais rendre un hommage à son courage et à celles des personnes handicapées qui malgré leurs problèmes ont décidé de ne pas baisser les bras.


  • Vipère Vipère 24 juin 2012 14:56

    Annie bonjour

    Votre article sur les coupes budgétaires des handicapés, dont certains sont impitoyablement rejetés dont le cas de Karen, décédée, est le symptôme brutal du régressement du social, outre-manche, vu comme un mal nécessaire, par le gouvernement britanique. 

     Atos, n’est que le bras armé, le tireur à gages payé, par l’Etat, chargé de flinguer des personnes désignées, les plus malades de la société, perçues comme une charge pour la Société !

    La France de Hollande n’est pas épargnée, non plus !

    Officiellement, les chômeurs en fin de droits, peuvent bénéficier théoriquement à des revenus de remplaceemnt, le RSA mis en place par Martin HIRSCH.

    En pratique, les organismes payeurs, rejettent les demandes de manière discrétionnaire, en renvoyant, des demandes de pièces complémentaires, parfaitements inutiles, à des fausses adresses ou d’anciennes adresses qui ne figurent bien évidemment pas sur le formulaire de demande. Des manoeuvres dilatoires qui sont en réalité des fins de non recevoir.

    A ces chômeurs en fin de droits, qui attendent depuis des mois, il est recommandé d’agir rapidement, aurprès du Tribunal Administratif de Sécurité Sociale dit T.A.S.S, de leur lieu de résidence pour dénoncer ces pratiques.

    Ou le R.S.A est un droit ou il ne l’est pas !!!


    • Annie 24 juin 2012 15:04

      Bonjour Vipère,
      Vous avez tout à fait raison. Un sujet dont je n’ai pas parlé, mais que j’aimerai aborder est celui de Workfare en Grande Bretagne, encore une invention de ce gouvernement conservateur, qui consiste à faire travailler les chômeurs, sans aucune rémunération, puisqu’ils touchent seulement leurs prestations chômage. Ce même gouvernement qui a commencé à parler de « régionalisation des salaires », c’est-à-dire d’adapter les salaires à l’offre et à la demande en main d’œuvre selon les régions. Une façon de remettre en cause le salaire minimum qu’il nous a fallu attendre tellement longtemps en GB.


  • Annie 24 juin 2012 15:40

    Je voulais ajouter une chose que j’ai oublié de dire à propos du vote des médecins à leur convention annuelle en faveur de l’arrêt des examens médicaux. Ils ont voté cette motion à l’unanimité .....


  • soimême 24 juin 2012 15:43

    Merci Annie pour ce récit remplie de pudeur et de respect.

    Cela nous doit nous encouragés à ne pas baissés les bras, et même avec des moyens dérisoires compenser ce que d’autre fond subir sans état d’âme à d’autre !

    Ce que l’on fait subir au plus démunie, et en réalité ce que l’on fera subir à tous, si nous en prenons pas conscience que nous devons nous déterminez à résisté face à cela !


  • Ariane Walter Ariane Walter 24 juin 2012 16:56

    Merci Annie d’une information indispensable. Quel désespoir et je vois que tous quels que soient nos idées politiques ,nous partageons la même nausée.
    Hier j’ai visité ce qui est à l’antithèse : le hameau à Marseille qui a recueilli 20 SDF « irrécupérables » et a construit avec eux un hameau de petits chalets où ils vivent et se soignent.
    C’était une visite dans un autre monde...
    L’histoire de Karen est désespérante car on imagine ce qu’elle a vécu, tous les jours. 


    • Annie 24 juin 2012 17:04

      Merci Ariane,
      En fait ce que vous racontez n’est pas du tout à l’antithèse puisque les plus vulnérables ne peuvent compter aujourd’hui en Grande Bretagne que sur les associations caritatives, ou des volontaires pour les aider.
      C’était l’idée de la « Big Society » de David Cameron, avec comme toile de fond le démantèlement du système de protection sociale. Malheureusement, les associations manquent de moyens et il n’y aura jamais assez de volontaires pour faire face à tous les besoins.


  • Yvance77 24 juin 2012 19:35

    Salut,

    Honte et dégout ; voila ce que provoque ce témoignage lucide, clair et foudroyant... comme la mort de cette Karen.

    Honte, car des ordures tel que le PDG d’Atos font du blé sur cette misère sociale, et ne s’en émeuve même pas. Le chiffre d’affaire importe plus que tout.

    Dégout, car on arrive peu à peu au point de non retour.. celui qui fera qu’on devra prendre les armes si on ne veut pas périr par la faute de ces salauds !


  • ung do 24 juin 2012 19:47

    justement un article du Guardian journal , ayant évolué comme le Monde ,c’est à dire devenu pseudo de gauche http://www.guardian.co.uk/uk/2012/jun/23/rowan-williams-big-society-cameron

    Le « pape » de l’église anglicane , chef spirituel de dizaines de millions d’anglicans , Rowan Williams qui va partir en retraite dans un livre éreinte la « big society » de Cameron . Il est écrit :
    _RW pours scorn : il déverse des tonnes de mépris sur ce concept de big society , slogan ronflant pour cacher le démantèlement des protections sociales Il attaque aussi le matérialisme étouffant des sociétés occidentales et les énormes dépenses d’armement ayant comme corollaires les expéditions d’Irak et d’Afghanistan . On apprend dans l’article que Cameron va supprimer les déjà minuscules allocations de logement et le RSA local (500 par mois )à des millions de bénéficiaires . En même temps , le ministre des Finances va supprimer la tranche supérieure d’impôts au profit des plus riches 
    Il faut lire et relire La Stratégie du choc de Naomi Klein déjà parude puis 10 , 15 ans .Tout cela est prévu dans ce bouquin
     . 

  • Annie 24 juin 2012 20:05

    Yvance77 et ung do,
    Merci pour vos commentaires.
    Yvance77, j’ai parlé de Karen qui n’est qu’un exemple dans ce désastre de la réforme de la protection sociale. Son cas n’est pas unique, mais il est exemplaire, en cela que cette femme de 50 ans, très malade, est morte terrorisée par la possibilité d’être totalement abandonnée, et de sombrer dans la misère la plus complète. Une chose qu’elle avait pourtant mentionné dans un blog était que le plus important pour elle était moins l’argent que la reconnaissance de ses difficultés. 
    Ung do,
    Effectivement, l’église anglicane est en train de faire le travail du parti travailliste. C’est ce parti qui a amorcé la réforme et contracté Atos. Avec un peu de courage, le parti travailliste pourrait admettre qu’il a eu tort et monter au créneau. Hormis quelques notables exceptions, la ligne du parti travailliste n’est pas tellement différente de celle de Cameron. C’est pour cela que les personnes handicapées sont en train de s’organiser parce qu’elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.


  • Saul 24 juin 2012 23:42

    Décidément le monde dans lequel on vit fait froid dans le dos. La plupart des pays ont judiciairement aboli la peine de mort mais les sociétés s’organisent pour appliquer pratiquement la peine de mort à ceux qui ne peuvent plus s’en sortir. Et c’est sans recours ! Qu’est-ce qui est serait le plus immoral ? De les assassiner de cette façon en les poussant au désespoir et au suicide ou de proposer de les euthanasier parce qu’ils sont devenus un poids financier pour la société ?



  • sonearlia sonearlia 25 juin 2012 01:28

    Atos est le « vote » par internet, c’est par ici.


    • Annie 25 juin 2012 10:33

      Opacité des contrats, opacité du vote électronique. Si j’ai bien compris Atos n’a même pas suivi les spécifications du gouvernement français.


  • Inquiet 25 juin 2012 07:55

    A l’heure où j’écris, 3 % de ceux qui ont exprimés leur avis en évaluant le sujet, l’on jugé négatif.


    1°) Comment peut-il exister, même si cela reste marginal, des avis « négatifs » à ce sujet ?

    2°) Les gens qui ont votés négativement pensent-ils que l’auteur ment ? Ca me semblerait encore la motivation la plus logique, mais peu vraisemblable vu la prolifération de détails dans le sujet traité.

    3°) Par contre ce qui me paraît le plus vraisemblable, c’est un réflexe d’opposition systématique à l’humanisme qu’on peut rencontrer chez certains sociopathes-misanthropes qui s’exprimeraient a peu près comme ça : « mais quels crétins ces bisounours, ils se croient encore chez papa-maman, ils n’ont rien compris au réalisme, et on fait comment pour la rembourser la dette ? »

    Je suis désolé pour ce HS mais peut être par effet « bisounours » je n’imaginais pas qu’il puisse exister un seul individu votant contre, tellement ce témoignage me parait poignant et humainement compatissant.


    • Annie 25 juin 2012 10:29

      « on fait comment pour rembourser la dette »
      Voilà exactement le raisonnement du gouvernement britannique et la pilule qu’il essaye de faire avaler aux Anglais. Seulement avec de plus en plus de scandales sur ces parlementaires qui s’en mettent plein les poches, qui pratiquent l’évasion fiscale, qui sont enregistrés à Jersey ou ailleurs, c’est une salade qui devient de plus en plus difficile à vendre.


  • Traroth Traroth 25 juin 2012 11:09

    La machine à broyer les gens s’est mise en route, et elle n’est pas près de s’arrêter...


  • Traroth Traroth 25 juin 2012 11:09

    Quand les entreprises refusent de payer des cotisations sociales (ce qu’elles appellent « charges »), voila les conséquences DIRECTES !


  • Annie 25 juin 2012 11:12

    La dernière trouvaille ce matin de Cameron est qu’il veut redéfinir les « sans abris ». Est-ce que de ne pas avoir de logement ne suffit plus ?


  • Surya Surya 25 juin 2012 11:33

    Bonjour Annie,

    Votre article montre bien les dérives des sociétés lorsque seul le profit et le rentable domine. Je suis abasourdie de voir que c’est le gouvernement travailliste qui a mandaté cette société pour faire ce sale boulot. Je suis naïve, je le sais, mais j’aurais pensé que c’était une invention des conservateurs. Tout le monde a donc les mains dans la boue. Je suis également effarée de voir que cette société, Atos, est française. ocirocoC !!

    Je suis heureuse que la population Britannique dans son ensemble soit choquée par ces agissements. J’espère que les choses vont changer, que la triste mort de cette femme sera le déclencheur. C’est triste de devoir en arriver là ! En plus, ça a dû être vraiment horrible pour elle de mourir dans cet état d’esprit. Ses derniers instants ont dû être particulièrement pénibles. Nous espérons tous une fin sereine et calme, alors non seulement on lui a refusé une existence digne, mais on la prive en plus d’une fin de vie digne !

    Il existait autrefois un agoravox.com en anglais, et je ne cesse de regretter sa disparition, car il vous aurait alors été possible d’y écrire également votre article, qui aurait alors été lu par le lectorat britannique, et anglo-saxon en général. Si vous avez un blog en anglais (je ne sais pas si l’équivallent d’Agoravox existe en anglais, je n’ai pas encore cherché) et que ce n’est déjà fait, je me permets de vous suggérer d’y traduire votre article, car il est plus que nécessaire, il est indispensable.

    Respect.


    • Annie 25 juin 2012 11:49

      Bonjour Surya,
      Il existe de nombreux blogs tenus par des personnes handicapées. Le problème n’est pas tant de populariser ces histoires sur des blogs, mais de les faire reprendre par les médias. Le Guardian publie régulièrement des articles à ce sujet, mais il prêche à des convaincus. Le Daily Mail après une campagne de haine contre les personnes handicapées a maintenant une journaliste qui essaye d’informer sur les conséquences de cette réforme. Par contre la BBC qui était autrefois louée pour sa liberté d’esprit est aujourd’hui muette.
      Mon intention est vraiment de faire connaître cette situation aux Français, parce qu’Atos est une entreprise française, qu’elle est accréditée par les Nations Unies comme une entreprise socialement responsable et parce que les Français savent encore ce qu’est un système de protection sociale digne de ce nom.
      Cette réforme était nécessaire, mais pas sous sa forme actuelle. Je ne reproche pas aux travaillistes de l’avoir amorcée, mais de ne pas reconnaître que c’était une erreur et de ne pas soutenir les personnes handicapées dans leur combat.


    • Surya Surya 25 juin 2012 12:12

      J’avoue ne lire ni le Guardian ni le Daily Mail, mais j’avais entendu parler (à la BBC pourtant) il y a quelques mois de cette réforme des allocations pour handicapés. Je ne suis au Royaume Uni de façon permanente que depuis janvier dernier (un pied de chaque côté de la Manche entre octobre 2011 et décembre 201,1 donc ça compte moins) et ne connais donc pas la société britannique aussi bien que vous qui, je crois, y êtes depuis longtemps, (et c’est pourquoi j’ai sans doute par conséquent tendance à associer le parti travailliste avec nos socialistes français, ce qui fait que je suis encore actuellement abasourdie que ce soient des travaillistes qui aient mis en place ce système), mais je me permets tout de même d’être en désaccord avec vous sur un point : il me semble pourtant que ce genre de réformes, quelque soit le parti, quelque soit le pays, visant les handicapés, n’est jamais nécessaire, et si l’on prend le cas du RU, ne l’était sûrement pas dans la mesure où si peu de gens fraudaient cette allocation. Il y a plein d’argent à aller prendre ailleurs sans qu’on aille piocher dans les allocations de personnes qui n’ont déjà pratiquement rien pour vivre.

      Quelque soit le pays, quelque soit le parti, visiblement on s’attaque toujours aux faibles, c’est tellement plus facile !

      Relayées par les média, oui, tout à fait, et relayées ensuite par les citoyens eux-mêmes sur les média citoyens, encore plus oui, donc j’en profite pour dire ici que j’espère qu’Agoravox.com reverra un jour le jour.


    • Annie 25 juin 2012 12:30

      Lorsque je dis qu’elle était nécessaire, c’est parce que sous Thatcher et ensuite Blair, le système d’allocations handicapées a servi à camoufler les vrais chiffres du chômage, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui mais le nombre de personnes handicapées a quand même explosé (et celui du chômage aussi). Parce que ce n’est pas simple. D’un côté il est nécessaire de soutenir entre autre financièrement les personnes handicapées qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins mais de l’autre il est tout à fait nécessaire d’encourager une réinsertion professionnelle, notamment auprès des employeurs, pour celles qui le souhaitent mais qui se heurtent à la discrimination à l’embauche, ou à un manque d’adaptation du lieu de travail.
      Aujourd’hui en GB, vouloir réinsérer les personnes handicapées est une utopie lorsqu’il y a plus de 2.5 millions de chômeurs, et que vous savez très bien que pour un employeur, entre une personne valide ou handicapée, le choix est évident


    • Surya Surya 25 juin 2012 13:00

      Je pense que si les employeurs choisissent systématiquement la personne valide, c’est parce qu’ils n’ont pas d’incitation financière (ils sont employeurs et donc pensent en terme de rentabilité de leur entreprise) de la part de leurs gouvernements pour embaucher de préférence une personne handicapée désirant se réinsérer. Se réinsérer quand c’est possible, d’accord, personne après tout n’a envie d’être considéré inapte s’il ne l’est pas et s’il souhaite travailler, mais couper les allocations, faut le faire. 

      Si cette réforme était bel et bien nécessaire pour permettre aux handicapés de pouvoir (éventuellement) se réinsérer si cela est possible, cela signifie-t-il qu’il n’y avait en GB dans le passé aucun dispositif leur permettant de le faire ?

      Mais confier à ce genre de sociétés la responsabilité de décider du sort des gens, faut encore plus le faire. J’en suis maintenant à me demander qui, en France, détermine le taux de handicap des gens, et comment c’est fait, puisque là aussi il y a visiblement des questionnaires à remplir et que, société Untel ou autre, il y a des gens qui décident, à partir d’un seul questionnaire, du sort d’une personne. D’ailleurs combien de fois a-t-on entendu parler de personnes en France se battant pour faire reconnaître leur taux d’invalidité, par pris en compte par les services sociaux ou autres ?

      Je voudrais vous parler d’un second désaccord que je semble avoir avec vous, concernant un commentaire que vous avez mis plus haut. Vous y dénoncez le fait que le gouvernement britannique songe à demander aux chômeurs de travailler sans être payés, ne recevant alors que leurs seules allocations chômages. Annie, être de gauche, ce qui est également mon cas, ne doit pas pour autant signifier se comporter comme des assistés. Je m’explique : l’allocation chômage est donnée dans le cadre d’une perte d’emploi, pour permettre à la personne de survivre, ou de vivre si possible, en attendant de retrouver un emploi. Après tout, retrouver du travail, c’est bien le but.

      On vous donne déjà cet argent contre rien en échange, si ce n’est le devoir de chercher du travail. En trouver, ça c’est une autre affaire, c’est loin d’être évident surtout quand on est jeune ou vieux, et personne ne pense que les chômeurs sont des pantouflards qui se vautrent dans leur paresse.

      Cependant, demander aux chômeurs de faire un peu de travail pour aider la communauté ne me semble pas être si scandaleux. L’état continuerait de verser les allocations chômage, dans ce cas, au lieu de les stopper à la date butoire. Non seulement ça permettrait à des personnes de continuer à les toucher, tout en continuant à chercher autre chose comme travail, c’est à dire le travail qu’elles souhaitent vraiment effectuer, mais en plus ça permettrait à des chômeurs de se sentir utiles et reconnues non seulement comme chômeurs, mais personne utilisant leur temps de chômage pour faire quelque chose d’utile à tous.

      Les pays communistes n’ont jamais laissé personne au chômage.

      J’espère que vous ne prendrez pas mal mon désaccord, nous sommes là pour débattre après tout.


    • Annie 25 juin 2012 13:43

      Je reprendrai vos deux points, mais le premier brièvement.
      Disons qu’il n’y avait pas d’incitation financière pour les employeurs à embaucher des personnes handicapées, mais surtout aucun mécanisme public pouvant les aider à retrouver un travail ou à se recycler. Certaines mesures ont été mises en place, mais elles auraient été applicables dans une période de plein emploi, pas maintenant.
      Votre deuxième est intéressant parce qu’il touche à un sujet que je voulais traiter mais j’ai privilégié le traitement des personnes handicapées.
      Il ne s’agit pas de faire faire à des chômeurs et surtout à des jeunes des activités bénéficiant à la communauté, mais de les obliger par exemple à travailler dans des supermarchés comme Tesco, pour remplir les étagères. Quand je dis obligé, cela veut dire qu’en cas de refus (et n’oubliez pas que dans ces « chômeurs » il y a des personnes handicapées à qui on a refusé les allocations handicapées). Il y a en ce moment une campagne contre Workfare : http://www.boycottworkfare.org/
      Je vais vous donner un exemple concret qui vous permettra de mieux comprendre. Pour le jubilé de la Reine, la société chargée de la sécurité a licencié une centaine de personnes et a recouru à des entreprises soit formant sur le tas des apprentis, soit qui avaient un contrat avec l’état pour trouver du travail aux chômeurs et les aider à se recycler (avec contrepartie financière de l’état pour chaque placement) pour assurer la sécurité à moindre frais. Les apprentis étaient payés 2.80 livres sterling de l’heure, les chômeurs rien du tout. En plus ils sont arrivés à Londres à 3 heures du matin et ont dû coucher sur un pont. http://www.guardian.co.uk/society/2012/jun/08/jubilee-stewards-unpaid-labour-growing?INTCMP=SRCH
      Je reviens sur ces sociétés chargées de trouver du travail aux chômeurs, pour qui l’état (c’est-à-dire les contribuables) est une vache à lait. La compagnie A4e http://en.wikipedia.org/wiki/A4e
      a escroqué l’état de centaines de milliers de livres sterling, en recevant de l’argent pour des placements qui ne duraient qu’une semaine ou en ne dispensant pas la formation qu’elle était censée dispenser.


    • Annie 25 juin 2012 13:44

      J’ai oublié la moitié d’une phrase :
      « cela veut dire qu’en cas de refus (et n’oubliez pas que dans ces  »chômeurs" il y a des personnes handicapées à qui on a refusé les allocations handicapées), on leur supprime leurs allocations chômage.


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 14:11

      "J’en suis maintenant à me demander qui, en France, détermine le taux de handicap des gens, et comment c’est fait, puisque là aussi il y a visiblement des questionnaires à remplir et que, société Untel ou autre,« 

      c’est la MDPH, ex cotorep
      on peut »egarer" le dossier en partie ou en totalite, etc
      mais il y a 2 ecours, amiable et contentieux
      on peut etre accompagne et demander a voir un medecin


    • Surya Surya 25 juin 2012 14:33

      Entièrement d’accord avec vous Annie sur les effets pervers d’une telle réforme : Tesco s’en battrait l’oeil vu qu’ils n’auraient pas à payer les chômeurs déjà « payés » par l’état.

      Maintenant le problème c’est que je vois les choses non pas du côté des bénéfices (financiers) que pourrait faire une compagnie, parce qu’à la limite ce n’est pas mon problème, mais du côté des bénéfices (pas financiers) que le chômeur pourait retirer d’une telle expérience.

      A la limite, toujours, on peut se dire que le chômeur, il s’en fiche que Tesco voit son avantage, lui, ce qui est important, c’est de travailler. Remplir des rayons de supermarché n’est pas le boulot le plus chouette qu’on puisse imaginer, mais c’est mieux que d’être au chômage. Je l’ai déjà fait dans ma vie, j’ai été serveuse dans une immense cafétéria bruyante et crowded aussi, où ça ne rigolait pas, j’ai même fait des ménages étant étudiante pour faire bouillir la marmitte, tout ça n’était pas marrant, mais j’en suis pas morte, et franchement je le considère maintenant comme une bonne expérience.

      Que j’ai aidé la communauté et fait quelque chose d’utile pour tous... peut être pas (bien que... après tout, il faut bien des gens pour remplir les rayons etc... et pour ça, j’étais utile à la communauté) mais en tout cas j’ai été utile pour moi-même, et j’ai acquis de l’expérience de vie.

      Donc l’important pour le chômeur c’est de travailler et ne pas s’enfoncer dans le chômage, car plus on s’enfonce, plus c’est dur d’en sortir, et que Tesco s’en mette plein les poches ou pas, le chômeur, de son côté, a surement plus intérêt à travailler, (même si c’est pour mettre dans son CV qu’il a fait ce travail, ne correspondant pas à ce qu’il cherche) plutôt que ne pas travailler, avec les difficultés que ça implique ensuite pour retrouver du boulot, car comme je le dis plus haut, plus on laisse le « gap » entre le dernier emploi et le suivant s’allonger, plus ça devient dur.

      Que les allocs chômage soient coupées en cas de refus n’est certes pas normal, mais d’un autre côté je n’aime pas l’idée de penser qu’on y a « droit », car même si c’est vrai, ça provoque sans qu’on s’en rende compte un changement de mentalité profonde qui fait qu’ensuite on se dit qu’il vaut mieux refuser le travail qu’on vous propose, puisqu’on a « droit » aux allocations jusqu’à telle période, plutôt que d’accepter quelque chose qui n’est pas le job de ses rêves. Je crois qu’il vaut mieux se mettre en tête, (à tord ou à raison ce n’est pas le problème), que les allocations chômage sont un service qu’on nous rend, et qu’en échange, on peut aussi rendre quelques services.

      Et en effet, pour quelle raison la personne refuserait-elle ce travail ? Mis à part les cas bien particuliers que vous citez des personnes handicapées évidemment, mais ce n’est heureusement pas la majorité, ou mis à part évidemment si le job l’oblige à déménager loin... ce que bien sûr un gouvernement devrait prendre en compte. Si le job est à côté de chez lui ou pas loin, quelle raison invoquer pour justifier qu’on refuse ce travail ?

      Je veux positiver et partir du principe que pour les personnes au chômage en tout cas, une telle réforme est utile, parce que la personne au chômage aura intérêt à accepter, pour son CV, pour elle même, pour son expérience personnelle, pour se sentir utile... Maintenant, c’est peut être moi, l’utopiste... Ou je suis peut être à côté de la plaque ? Mais il est vrai que dans les pays communistes, dont je critique beaucoup d’aspects mais vois également les bons côtés qu’ils avaient, les gens trouvaient normal de travailler pour le bien de leur communauté et se rendre utiles lorsqu’on avait besoin d’eux. Ce qui ne justifie évidemment pas les abus qu’il y a eus, et qu’il y a encore certainement dans certains pays, mais je vois malgré tout la différence de mentalité profonde, même si c’était dû pour une part à de la propagande, et je trouve cette mentalité meilleure.

      Ensuite, c’est parfaitement vrai qu’il y a l’autre aspect de ce genre de réformes, celui des boîtes qui vont en profiter pour licencier leur personnel et embaucher des chômeurs (le cynisme le plus absolu voudrait qu’ils réemploient la personne qu’ils viennent juste de mettre au chômage...) à la place, histoire de ne pas payer leur personnel. Mais c’est un autre problème.

      Je vois donc les choses comme deux aspects totalement distincts du problème.


    • Surya Surya 25 juin 2012 14:34

      Merci pour l’info, Foufouille.


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 15:05

      "Que les allocs chômage soient coupées en cas de refus n’est certes pas normal, mais d’un autre côté je n’aime pas l’idée de penser qu’on y a « droit », car même si c’est vrai, ça provoque sans qu’on s’en rende compte un changement de mentalité profonde qui fait qu’ensuite on se dit qu’il vaut mieux refuser le travail qu’on vous propose,"

      ce sont des cotisations, comme la retraite
      la c’est du STO
      si il y avait des millions de boulots, ca se verrait comme avant 80
      tu avais 3 pages d’offres d’emploi avec telephone, dans le journal
      pas des trucs fantomes comme chez pole emploi


    • Annie 25 juin 2012 15:12

      Il est vrai Surya, qu’il peut y avoir une dépendance vis-à-vis des prestations. Mais il s’agit d’un problème minoritaire, par rapport au nombre de demandeurs d’emploi qui veulent travailler.
      Personnellement cela me dérange que Tesco profite des chômeurs, et cela pour deux raisons :
      D’abord parce que l’état (c’est-à-dire encore une fois les contribuables) subventionne Tesco qui est une entreprise privée avec des actionnaires etc. etc. et ensuite parce que cela n’encourage pas la création d’emplois au contraire, puisque des postes réels sont pourvus par une succession de chômeurs non rémunérés. Il y a 500.000 offres d’emploi en GB et plus de 2.5 de chômeurs. Bon nombre de ces offres d’emplois sont à mi-temps ou temps partiel. 
      Je crois aussi qu’il y a une différence entre réapprovisionner les rayons à Tesco en attendant de trouver un boulot, et cela en état rémunéré, et le faire faire à des jeunes soit disant pour leur fournir une expérience de travail, lorsqu’il n’y a aucune possibilité de boulot à la clé, et que dans certains cas, les déplacements ne sont même pas remboursés et qu’un jeune doit payer son transport sur ses allocations chômage (pour un moins de 25 ans, 50 livres par semaine). Tout système de prestations a des conséquences inattendues parfois contre-productives et produit des aberrations. Mais cela concerne toujours une minorité. Si l’on veut totalement empêcher la fraude, ou le développement d’une culture de dépendance, on risque justement de pénaliser et de priver de soutien les personnes qui en ont le plus besoin.


    • Annie 25 juin 2012 15:14

      J’ajouterai qu’il s’agit d’une tentative de revenir sur la notion de salaire minimum. Salaire minimum introduit par Tony Blair, c’est-à-dire il n’y a pas si longtemps.


    • Annie 25 juin 2012 15:32

      Et Foufouille a raison. Parfois des gens ont cotisé toute leur vie, implicitement en contrepartie d’allocations chômage notamment.


    • Surya Surya 25 juin 2012 16:44

      Annie je crois qu’on s’est mal comprises sur un point crucial : cele me dérange également que Tesco (ou qui que ce soit) profite des chômeurs. C’est le point sur lequel j’étais en total accord avec vous dans mon précédent message, et je le reprécise.

      Mais cela ne me dérange pas qu’on demande à des personnes au chômage de faire des heures de travail, dans la mesure où ces quelques heures seront profitables à cette personne en terme d’expérience (j’insiste, je sais, mais j’y crois) et de sentiment de valorisation (je sais pas trop comment appeler ça, mais j’y crois aussi).

      Ce que j’ai voulu dire, c’est que la personne au chômage a tout intérêt à accepter, plutôt que de refuser. Car même si vous ne perdez pas vos prestations si vous refusez, vous passez à côté d’une opportunité de travailler, de montrer, justement, que vous voulez travailler, n’êtes pas dépendant des prestations. Et c’est valorisant de faire quelque chose d’utile, et de rentrer à la maison en se disant qu’on a fait du bon boulot.

      Vous dites : « soi disant pour leur fournir une expérience de travail » : même si ce n’est pas le job le plus stimulant, je le sais d’expérience, penser que remplir les rayons d’un supermarché n’est pas une expérience enrichissante (ok, pas au niveau financier) et formatrice est faux. Il y a le contact avec la clientèle, l’accueil, on apprend à s’organiser, à travailler vite, on apprend la polyvalence, plein de choses dont vous vous resservirez plus tard dans un autre cadre d’emploi. Je crois sincèrement que c’est ainsi qu’il faut voir les choses, car de cette façon, aucun travail n’est vu comme dégradant, et tout travail peut apporter, tout travail apporte des choses positives. Surtout pour les jeunes.

      Et si les personnes dépendantes de leurs prestations sont minoritaires, et les personnes désirant travailler sont majoritaires, alors je ne comprends pas pourquoi il y a un tel levier de boucliers de la part des chômeurs. Certes, cela ne crée pas de « vrais » emplois normalement rémunérés, mais, et là encore je me répète (un peu lourdement) l’idée n’est pas de rester au chômage toute sa vie, c’est juste une période éphémère (normalement, évidemment) à traverser.

      Personnellement, j’ai toujours préféré faire des contrats précaires, des vacations, des temps partiels plutôt que me retrouver sans rien du tout. Evidemment ça va faire hurler bon nombre de personnes, un contrat précaire, une vacation, c’est scandaleux, c’est de l’exploitation... Il faut éliminer cela, interdire cela...

      C’est vrai que c’est anormal d’exploiter les gens, je ne le nie évidemment pas, mais voyant les choses uniquement du point de vue de ce qui était le mieux pour moi, en termes d’expérience notamment, j’ai conclu qu’une vacation ou autre me serait plus profitable que rien du tout. Je ne regrette rien, bien au contraire. En plus, les vacations, aussi scandaleux que cela puisse être, c’est malgré tout facile à trouver, et si vous perdez votre job vous en retrouvez un autre aussi sec. J’en ai fait l’expérience. Si j’avais refusé tout ce qui n’était pas du CDI à temps plein, je serais encore en train de chercher et me lamenter sur le fait que le système n’est pas parfait.

      C’est pas normal, on est bien d’accord, je n’ai jamais dis que cela ne me choquait pas, et je suis également entièrement d’accord sur le fait qu’il faut empêcher les abus et créer de vrais emplois plutôt que des arnaques, mais en attendant que nos politiciens se décident enfin à faire quelque chose, et qu’il y ait le plein emploi pour tous (CDI à temps plein avec la garantie de l’emploi) il faut se débrouiller et ne laisser passer aucune chance de bosser si l’occasion se présente.

      Et non, Foufouille, je ne considère pas cela comme du travail forcé, si, c’est vrai, vous avez raison dans le sens où vous perdez vos allocs si vous refusez le job, mais là encore, je ne comprends pas pour quelle raison une personne refuserait un job, même si on le lui impose dans la mesure où il touche des allocations de l’état. Après tout, qu’il le fasse ou pas, ce job, il touchera ses allocations chômage pendant un certain temps, alors pourquoi refuser de le faire et préférer rester sans rien faire ? (Là encore, je ne parle évidemment pas des personnes handicapées)

      Je suis beaucoup plus choquée de voir qu’on coupe les allocations chômages après une date butoire, laissant ainsi des gens dans une véritable misère (RMI français par exemple), ça c’est vraiment honteux, plutôt que de demander à des personnes de travailler quelques temps durant leur chômage pour ne pas rester sans rien faire, et risquer ainsi -en plus- de diminuer les chances de trouver un « vrai » job.


    • Annie 25 juin 2012 17:18

      Je me suis mal exprimée. Je voulais dire que les abus étaient minoritaires.
      Pour revenir à notre sujet, il y a toujours eu en GB une culture de volontariat, donc ce n’est pas contre le travail non rémunéré que sont les chômeurs, mais contre le système de sanction qui est appliqué. Je précise quand même que ces chômeurs qui sont en « stage » ne font plus partie des chiffres du chômage.
      Je comprends ce que vous voulez dire Surya lorsque vous parlez de l’enrichissement d’un boulot même non rémunéré, mais le fait est que ce régime prescrit par le gouvernement permet de faire travailler des chômeurs pour 50 livres sterling par semaine plutôt que de leur payer un salaire, et d’occuper de vrais emplois qui seraient sinon rémunérés. Quels que soient les avantages pour un jeune de prendre ce type de boulot, au bout du compte cela desservira aussi bien les travailleurs et leur niveau de rémunération parce qu’ils sont concurrencés directement par ces chômeurs que les chômeurs eux-mêmes. 
      Une chose aussi importante à comprendre est que le système de prestations chômage et handicapé est lié.
      Reprenons l’exemple de Karen, et imaginons qu’elle soit encore vivante. Elle recevrait des allocations, réduites non seulement pour leur montant mais aussi leur durée : un an seulement. Vous savez bien que dans le cas de Karen, même après une greffe du rein et du pancréas, elle n’aurait pas été en mesure de travailler. Après un an, ses allocations sont supprimées. La seule chose qui lui reste à faire est de s’inscrire au chômage. Elle aurait éventuellement pu assister à des entretiens d’embauche (ce qui reste encore à voir parce qu’elle ne sortait plus) mais elle n’aurait certainement pas pu prendre part à un stage, ce qui équivaut à un refus. Et ses allocations chômage auraient été supprimées.


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 17:56

      "Et non, Foufouille, je ne considère pas cela comme du travail forcé, si, c’est vrai, vous avez raison dans le sens où vous perdez vos allocs si vous refusez le job, mais là encore, je ne comprends pas pour quelle raison une personne refuserait un job, même si on le lui impose dans la mesure où il touche des allocations de l’état. Après tout, qu’il le fasse ou pas, ce job, il touchera ses allocations chômage pendant un certain temps, alors pourquoi refuser de le faire et préférer rester sans rien faire ? (Là encore, je ne parle évidemment pas des personnes handicapées)« 

      ben si
      non seulement tu cotises pour rien, mais en plus un travail paye normalement est detruit
      en france, on a les EMT, pas encore obligatoire, travail gratos et le boss touches 2€/h
      tout CUI, ou autre truc d »insertion" detruit un travail reel
      avant, on avait des cantonniers, maintenant des contrats aides
      du temps partiel a la place du plein temps
      etc

      les offres d’emplois, sont aussi, tres peu nombreuse


    • Annie 25 juin 2012 18:10

      @Foufouille,
      tu as raison et c’est le cœur du problème. C’est le salaire de chacun, mais surtout des plus bas qui est remis en question, et le pouvoir de négociation avec les employeurs qui est affaibli, surtout dans certains secteurs d’activité où les travailleurs syndicalisés sont peu nombreux.


    • Surya Surya 25 juin 2012 19:44

      Ok je comprends mieux si c’est contre les sanctions que les gens se battent. Et je suis également très en désaccord avec l’idée de retirer les gens des chiffres du chômage. Tant qu’ils perçoivent des allocations chômage, ils sont chômeurs et doivent être comptabilisés comme tels. Après, qu’ils acceptent un job chez Tesco pour acquérir un peu d’expérience ou s’occuper, ou qu’ils soient volontaires dans une Charity ou autre, cela ne devrait pas entrer en ligne de compte des statistiques.

      Le problème, Annie, c’est que Tesco n’embauchera peut-être pas ce chômeur, ni personne d’autre pour augmenter ses effectifs avec un vrai emploi. Donc Tesco (je prends l’exemple de Tesco mais ça pourrait être n’importe qui d’autre) ne payera jamais de salaire à qui que ce soit. Et en effet, la personne au chômage va faire le même boulot qu’un employé régulier, mais avec un salaire moindre. Et c’est vrai, Foufouille, qu’on cotise pour le chômage, et donc il est normal en cas de pépin de recevoir une compensation. Je n’ai pas pris ce critère suffisamment en ligne de compte. En fait, Annie (et Foufouille) je crois qu’on est d’accords sur le principe, sur les principes, cela dit si un jour on me propose un job pour ne pas rester sans rien faire durant une période de chômage, même si je ne fais que continuer à toucher mes allocations chômage et suis payée moins que les autres, je prends.

      En ce qui concerne la situation des personnes handicapées, Annie, je suis en accord à 100% avec vous. Je n’arrive pas à comprendre comment Karen a pu être considérée par cette société comme étant apte au travail. Mais je crois que c’est plus la faute de la société mandatée par le gouvernement britannique (qu’il soit conservateur ou travailliste, visiblement c’est pareil) qui, comme tous les gouvernements du monde, ne rendra jamais personnellement visite aux gens en difficulté et se basera uniquement sur des rapports administratifs et médicaux parfois ahurissants, pour régler les situations.

      Visiblement, tout va « bien » dès l’instant où l’on est reconnu handicapé (l’allocation peut être à vie, elle est exempte d’impôts et peut être cumulée avec un emploi, d’après ce que j’ai lu ici si je ne me suis pas trompée de page), mais le plus dur, c’est donc désormais de se faire reconnaître inapte au travail, du aux services de cette société. Est-ce obligatoire désormais de remplir ses questionnaires pour continuer à recevoir ses prestations ? Je vais lire les liens que vous avez mis car je n’ai pas encore eu le temps de le faire.

      En France aussi, on peut trouver pas mal d’exemples de personnes, notamment handicapées, mises dans des situations très difficiles à cause d’une « erreur » administrative, ou de l’indifférence pure et simple.

      On parle également du système de santé exemplaire français, par exemple. Il y a pourtant des cas où des personnes se sont vues refuser des soins, notamment par certains dentistes, parce qu’elles étaient à la CMU (l’étiquette à ne surtout pas se coller sur le front) et que le praticien ne voulait pas de ce « genre » de patients, puisqu’ils mettent du temps à être payés par l’état pour la consultation donnée, et qu’ils veulent leur argent tout de suite. C’est interdit, évidemment, ce genre de pratiques, mais les rendez vous chez ces médecins privés (même conventionnés) sont alors toujours complets, ou chez le dentiste les caries, ou tel ou tel soin, peuvent bien attendre... C’est loin d’être la majorité, mais je connais personnellement des personnes à qui c’est arrivé, et à répétition en plus.

      Je comprends encore moins comment les allocations chômage de Karen auraient pu être supprimées en dépit de son état de santé plus que flagrant, ou comment le fait qu’elle n’ait pu se déplacer, car invalide, aurait pu être assimilé à un refus pur et simple et non justifié de travailler. Ca me semble ahurissant. Si cela était arrivé, elle aurait pu alors demander à être assistée d’un avocat gratuit dans le cadre de la Legal Aid, et je vois mal comment elle aurait pu perdre son procès.

      Ou alors je suis très naïve.

      Bonne soirée Annie et Foufouille, si vous revenez ici je viendrai lire et répondre à vos coms demain.  smiley


    • Annie 25 juin 2012 20:20

      Merci Surya
      Pour tous vos commentaires qui ont été très constructifs parce qu’ils m’ont obligé à clarifier certains points qui ne sont pas évidents, quand on parle d’un système aussi différent du système français auquel nous sommes habitués.
      Un dernier point quand même est que Karen est parvenu avant de mourir à faire annuler la décision de DWP grâce à Legal Aid (aide juridique gratuite pour les plus démunis), mais que le gouvernement britannique a récemment passé une loi pour supprimer le recours à Legal aid pour toutes les personnes qui voulaient contester la suppression de leurs prestations. En espérant que cela ne vous déprimera pas trop
      Je vous souhaite aussi une bonne soirée.


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 20:59

      "Le problème, Annie, c’est que Tesco n’embauchera peut-être pas ce chômeur, ni personne d’autre pour augmenter ses effectifs avec un vrai emploi. Donc Tesco (je prends l’exemple de Tesco mais ça pourrait être n’importe qui d’autre) ne payera jamais de salaire à qui que ce soit."

      si, mais un clandestin
      c’est pareil pour le logement, le bailleur a decide que ca valait tant, plutot que de louer moins cher, il vend ou laisse pourrir


    • Annie 25 juin 2012 21:03

      Foufouille,
      Tesco paiera ce qu’il faudra sauf s’il existe un système qui lui permet de l’éviter. Et c’est ce que le gouvernement est en train d’offrir à ces supermarchés ou grosses entreprises, un moyen d’éviter de payer à leurs employés un salaire minimum.


    • foufouille foufouille 25 juin 2012 22:12

      non annie
      ces gens la prefere couler plutot que de payer
      ou vendre, comme pour le logement


    • Annie 25 juin 2012 23:03

      Pas sûr Foufouille, des grosses boites comme Tesco ont des actionnaires etc. Par contre elles feront tous ce qu’elles peuvent pour payer moins d’impôts, ou payer des salaires décents, du moment que c’est légal, et le gouvernement britannique ne manque pas d’imagination dans ce domaine.


    • Surya Surya 26 juin 2012 10:29

      Bonjour Annie,

      « le gouvernement britannique a récemment passé une loi pour supprimer le recours à Legal aid pour toutes les personnes qui voulaient contester la suppression de leurs prestations. »

      Vous avez raison, sauf pour un détail qui, il me semble, doit malgré tout être signalé : le Legal Aid, Sentencing and Punishment of Offenders Act 2012 a pour but de faire des coupes de budget au niveau du Legal Aid dans son ensemble, car le gouvernement britannique cherche à économiser sur ce qu’il croit ne plus pouvoir payer.

      Cette loi ne vise pas les handicapés personnellement, ce n’est pas une loi « pour » supprimer Legal Aid aux handicapés qui veulent contester une décision, bien qu’ils soient évidemment inclus dedans au sens où beaucoup perdront leurs droits à faire appel à Legal Aid si leur cas n’est pas jugé suffisamment important pour être traité. Les femmes subissant des violences conjugales seront également touchées, par exemple.

      Il semblerait, je dis bien il semblerait qu’il subsiste encore une possibilité d’obtenir une aide pour les personnes (handicapés, femmes...) les plus durement touchées. Si ça existe, ce serait le moins qu’ils puissent faire pour éviter la catastrophe !

      Il faut que je fasse plus de recherches quand j’aurai le temps pour voir le contenu exact de ce qui a été voté, si les changements proposés par la House of Lord pour protéger notamment les handicapés des pires coupes budgétaires ont finalement été pris en compte. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas, mais de toute façon, même si ça l’était, cette loi va mettre un grand nombre de personnes, handicapés y compris, dans une situation très difficile. Comme si leur vie n’était pas déjà assez difficile comme ça !

      Espérons qu’elle sera annulée dans un avenir proche lorsqu’ils se rendront compte de l’erreur monumentale qu’ils ont faite.


    • Annie 26 juin 2012 12:15

      Bonjour Surya,
      Vous avez raison et je me suis mal expliquée. Cette réforme de Legal aid ne vise pas spécifiquement les personnes handicapées, mais tous les cas qui sont jugés non prioritaires. Le ministre a été obligé de revenir sur cette réforme pour inclure les femmes battues et les enfants maltraités, mais les propositions des associations pour inclure les personnes handicapées n’ont pas été acceptées, en tout cas pas dans ce qui est appelé les « tier tribunals ».
      Cette explosion des coûts de Legal aid est en partie due à la récession et aux cas de licenciements abusifs et aux recours devant les tribunaux contre les décisions de DWP pour les prestations handicapées. Ce sont les deux groupes qui seront le plus touchés : les employés et les personnes handicapées.
      Je vous mets un résumé fait ici par the Law Society qui explique les limitations de la réforme
      La réforme prévoit de garder Legal aid pour ce qui est appelé Upper tribunals mais pas pour le first tier tribunal. Je vous mets cet article ici qui vous explique en partie la différence : http://falseeconomy.org.uk/blog/this-week-commons-considers-lords-amendments-to-legal-aid-bill
      Ici un débat parlementaire des Lords où ils estiment que la réforme privera 78,000 personnes handicapées de Legal aid http://www.publications.parliament.uk/pa/ld201212/ldhansrd/text/120423-0003.htm&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;


    • Annie 26 juin 2012 12:16

    • Surya Surya 26 juin 2012 13:22

      Merci Annie pour ces liens, et pour tout cet intéressant échange.

      Très bonne journée à vous  smiley


    • Annie 26 juin 2012 21:48

      merci Surya,
      pour vos commentaires et vos questions pleines de bon sens. Je sais que les points contentieux n’étaient pas idéologiques et cela rend la discussion plus intéressante, parce qu’il ne s’agissait pas d’une discussion droite/gauche, mais seulement d’explorer certaines avenues sans jamais oublié que quelle que soit la solution qui nous attire le plus, et quelle qu’en soit la raison, il y a toujours quelqu’un à quelque part qui devra en payer le prix. C’est une terrible responsabilité.


    • Surya Surya 27 juin 2012 13:52

      Bonjour Annie,
      En effet, je n’aime pas non plus ces discussions droite-gauche, je ne comprends pas comment une société peut être ainsi divisée entre deux camps qui passent leur temps soit à s’agresser, soit à se regarder en chien de faience.
      Je connais des gens de gauche qui ne supportent pas de discuter avec des gens de droite. Personnellement, je ne suis pas comme ça, j’aime discuter avec tout le monde.
      A la prochaine smiley


  • Laurent 25 juin 2012 12:41

    Ils semblent que nos voisins d’outre-Manche aient toujours été à la pointe lorsqu’il s’agissait d’exploiter la misère. N’oublions pas que Marx lorsqu’il étudie les ravages du capitalisme débridé se base principalement sur ce qui se passait en Angleterre à l’époque et qui ferait presque passer l’esclavage comme une situation enviable.

    C’est étrange qu’une société capable d’un tel raffinement et d’une finesse d’humour sans pareil puisse laisser faire des comportements aussi indignes.


    • Annie 25 juin 2012 15:18

      Les Britanniques ont embrassé le libéralisme « hook, line and sinker » (l’hameçon, la ligne et le plomb) comme on dit ici, c’est-à-dire totalement et sans discernement.


  • Annie 25 juin 2012 19:54

    Actias,
    Je crois savoir à quoi vous faites allusion. Personnellement je n’y crois pas. Pour moi le monde est un grand désordre dans lequel le seul ordre est celui des convergences d’intérêt. Et considérant le peu d’influence que nous avons, nous n’avons rien choisi. Mais vous êtes très conscient de ce qui nous attend si nous ne faisons rien.


  • Annie 25 juin 2012 23:19

    Bonsoir à tous et merci pour tous vos commentaires. Pour vous souhaiter le bonsoir, je me servirai du titre d’un de mes films préférés qui me fait encore croire à la bonté des hommes : Good night and good luck ! Bonne nuit et bonne chance
     http://fr.wikipedia.org/wiki/Good_Night_and_Good_Luck


  • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 23:20

    La charité étatique est froide, sans âme et méconnait les cas particuliers. Elle est comptable, déshumanisante, inquisitrice, totalitaire.
    Se plaindre des effets des causes que l’on chérit est le mystère de la servitude volontaire et pourtant inquiète.


    • Annie 25 juin 2012 23:31

      Ce n’est pas la charité étatique mais le contrat passé entre état et contribuable ou citoyen. Seulement l’état est le seul à changer les clauses du contrat. Je parle de contrat financier mais aussi de contrat moral.
      Pensez-vous que le marché ou le libéralisme aurait capable de mieux prendre soin de Karen ?


    • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 23:41

      Le marché... c’est une idée absurde. Le libéralisme... ce n’est pas une religion.

      Non, la charité privée. Au mieux.


    • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 23:44

      Un contrat ? Voilà donc un contrat invisible.


    • Annie 26 juin 2012 07:36

      Désolée Le Péripate, il était trop tard pour vous répondre. C’est le même contrat moral qui s’applique en théorie en GB dans les relations employeurs/employés et qui suppose une relation de confiance implicite entre les deux.
      Cet article sur la moralisation de la vulnérabilité est intéressant et va dans une certaine mesure dans votre sens. http://extra.shu.ac.uk/ppp-online/issue_1_300312/article_5_full.html


  • kriké 26 juin 2012 08:32

    Salut Annie
    et merci de ta participation,certain auteurs se contentent uniquement de poster.
    et un coup de « chance », les trolls sont restés à distance.
    Ils ont peut-être une éthique tout compte fait.
    au plaisir de te relire


    • Annie 26 juin 2012 08:38

      Merci Kriké
      de votre passage.
      Vos mots étaient bien moins violents que la violence qui nous est imposée, et c’est parfois le seul recours que nous avons à notre disposition.


  • Leo Le Sage 28 juin 2012 05:40

    @Auteur
    Bonjour Annie,

    J’ai toujours apprécié vos propos et je ne changerais pas d’avis sur le sujet.
    Mais il faut mettre un bémol sur une partie de vos dires... :((
    On ne peut pas objectivement accuser Atos ou toute autre entreprise d’informatique [ici on parle d’informatique] de faire n’importe quoi.
    Ce n’est pas si simple, malheureusement. smiley

    L’intérêt de votre article est certes de soulever le problème décisionnel [erroné] des machines, qui a pour conséquences dans les cas extrèmes le trépas d’autrui, mais d’un autre côté il ne faut pas non plus se leurrer.

    Ces entreprises travaillent pour le compte d’un gouvernement qui décide de l’Appel d’Offre qu’ils veulent, parfois avec concertation pour ne pas dire collusion avec les futurs prestataires...
    Comme vous le savez, croyez-moi les cahiers de charges « bidonnés », même quand des centaines de millions sont en jeu, c’est courant...

    Certes, un Appel d’offre bien ficelé aurait permis de réduire les dégats, mais pas de les stopper définitivement.

    Pour carricaturer, les frères Wrights ont fait divers accidents avant de pouvoir effectivement voler...
    Maintenant que les avions sont plus fiables que dans le passé, on se sent mieux.

    En clair, ces entreprises font des erreurs comme vous et moi, avec probablement l’aide très intéressée de certaines personnes malveillantes, mais il ne faut pas pour autant jouer leur jeu.
    Pour être encore plus cru, je suis personnellement convaincu que si je dirigeais Atos, j’aurais eu des déboires de ce genre, en moins grave.

    Dénoncer : oui. Stigmatiser non.


    • Annie 28 juin 2012 11:38

      Bonjour Leo,
      Vous avez raison, ce n’est pas si simple. J’avais écrit un autre article sur Atos et le syndicat Sud Atos a aussi écrit un article là-dessus qui détaille un peu plus le fonctionnement du logiciel. Vous pourrez trouver cela sur Agoravox.
      Je ne pense pas stigmatiser, et si je le fais, je suis en compagnie de l’Ordre des médecins qui a voté à l’unanimité en faveur de l’arrêt des examens médicaux d’Atos, des nombreux députés qui ont déposé des motions pour demander la même chose, des plus grands syndicats britanniques et des associations de personnes handicapées, ou encore de gens comme moi qui savent que non seulement ce logiciel qui était celui utilisé autrefois par UNUM aux USA, et la raison pour laquelle UNUM avait été interdit dans 10 états produit des résultats biaisés puisque son objectif ou son biais, est de limiter le nombre de personnes pouvant prétendre à des prestations, mais qu’il y a aussi le problème des locaux où se déroulent les examens médicaux qui ne sont pas accessibles aux personnes handicapées, celui des rapports médicaux qui sont falsifiés, et bien qu’Atos ait accepté sous la pression que les entretiens soient enregistrés, les enregistreurs sont toujours en panne ou indisponibles, celui de la formation du personnel médical, et du fait qu’il est obligé par Atos de signer une clause de confidentialité, celui de la confidentialité du contrat d’Atos avec le gouvernement anglais, celui des rendez-vous annulés à la dernière minute par Atos qui résulte en la suppression des prestations handicapées, etc. etc.
      Derrière cette question d’Atos, il y a celle de la responsabilité des entreprises qui délivrent des services publics, et une question d’éthique.
      Je ne stigmatise pas, et je ne pense pas avoir trouvé des mots assez forts pour décrire le désastre auquel nous assistons.


    • Leo Le Sage 28 juin 2012 13:47

      Oh non, vous vous ne stigmatisez pas !
      Vous appartenez à la catégorie des gens sérieux.

      Je ne fais que vous demander humblement d’être prudente...
      Les gens sérieux sur agoravox, c’est rare alors vous pouvez me comprendre...
      Ce n’est pas Atos le premier problème c’est beaucoup plus vaste...
      [vous le savez bien sûr]


Réagir