jeudi 23 mai - par Desmaretz Gérard

Police : vol à l’arraché de l’arme de service

Jeudi 9 mai 2024 la police reçoit un appel à 21h15 signalant l'agression d'une femme par un homme armé d'un cutter dans les parties communes d'un immeuble du quai de la Gare, Paris XIII°. Les policiers du Groupe de Soutien des Quartiers arrivés sur les lieux remarquent des traces de sang sur le palier et entendent des appels au secours provenant de l'intérieur d'un appartement. Un policier tente d'enfoncer la porte pendant que ses collègues passent par un balcon mitoyen, de se ruer à l'intérieur pour porter secours à la victime. Les policiers doivent faire usage de leur pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l'agresseur. La dame âgée de 73 ans, blessée de deux coups de cutter au cou et à un bras, est évacuée sur la Pitié Salpêtrière.

De retour au commissariat, deux des policiers à être intervenus demandent à l'agresseur de souffler dans l'éthylomètre après avoir procédé à une fouille de sûreté (fouille sommaire ou palpation de sûreté dans le but d'ôter tout ce qui pourrait présenter un caractère dangereux pour les personnes présentes, l’intervenant, pour l’individu lui-même ou qui pourrait l’aider à s’enfuir). C'est à ce moment que l'homme âgé de 32 ans s’empare de l'arme d'un fonctionnaire et tire sur ceux-ci. L'un des policiers est touché à l'abdomen et à la cuisse (probablement lors de la lutte et sous le GPBI), son collègue est atteint dans le dos (portait-il un Gilet Pare-Balles Individuel ou une House Tactique Modulaire). Un policier riposte dans le cadre légal de la légitime défense de soi ou d'autrui. L'assaillant touché au ventre est transporté à l'hôpital, pronostic vital non engagé ce qui n'est pas le cas pour l'un des fonctionnaires âgé de 31 ans qui est entre la vie et la mort.

Les policiers n'ont pas le droit à l'erreur, des « pékins » de faire remarquer que l'individu n'était pas menotté... Celui-ci était « inconnu des services et de la justice ». Il est toujours plus facile pour un regard extérieur de commenter le geste, et à fortiori après, en sous-entendant qu'à leur place et dans la même situation nous aurions mieux fait. Il faut bien constater que si les policiers portent une arme de service, ils ne s’en servent que rarement, pour ne pas dire jamais, sauf à l'entraînement et dans des conditions codifiées dans un stand bien éclairé et propret. Un policier lambda peut faire toute sa carrière sans jamais se retrouver confronté à une situation qui l'oblige à tirer en situation réelle. L'attaque peut être si soudaine que l'irréparable sera accompli sans que le policier n'ait le temps d’esquisser un geste. Les Gestes Techniques Professionnels en Intervention enseignés à l'école de police portent principalement sur le « contrôle de la tête » afin d'entraîner la chute et de faciliter le menottage, et peu sur le désarmement qui n'est jamais sans risques.

Le jeudi 13 juillet 2023, un policier voyageant à bord du TGV Milan-Paris intervient pour maitriser un déséquilibré qui tentait de briser des vitres du wagon ! L'individu tente alors de subtiliser l'arme du policier, un coup de feu part accidentellement sans faire de victime. Les policiers furent autorisés le 18 novembre 2015, à titre temporaire (dérogation), à porter leur arme individuelle en dehors de leur service durant l'état d’urgence (arrêté du 4 janvier 2016). L’assassinat du couple de policiers à leur domicile au mois de juin 2016 a conduit le ministre de l’Intérieur à pérenniser l'autorisation du port de l'arme en dehors du service (arrêté du 25 juillet 2016).

La rencontre avec un : psychopathe, mystique, asocial, illuminé, alcoolisé, drogué, sous l'emprise médicamenteuse, désire de se faire « trucidé » ou qui a planifié sa réaction représente un réel danger. Il peut sortir une arme quelconque, s'emparer de celle de l'agent intervenant et s'en prendre à n'importe qui, n'importe où, n'importe quand et n'importe comment ! Les agents de la pénitentiaire ont constaté que des détenus enseignaient à d'autres comment se dérober à une palpation... Si surprise doit y avoir, il est préférable qu'elle le soit pour le malfrat ou le « Tango ».

Un œil averti remarque que certains policiers faisant face à un individu au moment de s'en éloigner effectuent un pivot trop long ou contraire à leur sécurité et favorable à la saisie de l'arme portée dans un étui extérieur. Pour les pivots, comparons le corps du tireur à une porte. Le vantail pivote sur ses gonds situés d'un seul côté formant l'axe de rotation, l'autre bord du vantail décrit un arc de cercle de rayon constant. C'est le principe directeur du pivot, sauf que l'agent peut choisir de déplacer dans l'axe et de pivoter dans un sens ou dans l'autre afin de ne pas présenter sa « hanche forte » et favoriser la défense ou la riposte. On distingue trois formes principales de pivots : le petit pivot qui privilégie la rapidité de la riposte, le grand pivot qui privilégie la stabilité, et le volte-face. Le pivot doit être adapté à la protection du fonctionnaire et au tir. Pour effectuer un pivot on évite de croiser les jambes, sauf pour un volte-face (« Cobra » à condition de maîtrisser le mouvement) et on conserve TOUJOURS la « hanche forte » du côté opposé à l'individu.

Qu'il s'agisse du port de l'arme, du dégainé et du tir, il est essentiel de prendre de bonnes habitudes. A force de porter une arme au quotidien on finit par en prendre de mauvaises et à en banaliser la présence. Une Garde du Corps de Tony Blair a « oublié » son pistolet dans les toilettes d’un Starbucks à Londres. Un policier qui rentrait chez lui en civil et sur son scooter personnel s'est fait braquer sur la rocade à Fort-de-France (Martinique) dans la nuit du 13 mars 2024. Les voleurs se sont emparés du deux-roues et de la sacoche dans laquelle se trouvait l'arme de service, les chargeurs et carte de légitimation ! Un étui à port discret, inside par exemple, aurait évité qu'une arme se retrouve dans on ne sait quelle main. Article 114-4 RGEPN « Le fonctionnaire de police est responsable, en tous temps, en tous lieux et en toutes circonstances, de son arme individuelle, pour autant que celle-ci n'ait pas été déposée à l'armurerie ou en un lieu sécurisé de son service ou de son unité ou dans un autre lieu sécurisé où le dépôt de l'arme est autorisé par instructions de son service ou de son unité ».

L'article L435-1 du Code de la sécurité intérieure (loi n°2017-258 du 28 février 2017) autorise l'usage de l'arme : « Lorsque des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique sont portées contre eux ou contre autrui ou lorsque des personnes armées menacent leur vie ou leur intégrité physique ou celles d'autrui ». La notion de légitime défense s'étend à la défense d'un lieu occupé ou d'une personne confiée (personnalité, gardé à vue, détenu). « Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui. (...) Dans le but exclusif d'empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d'un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d'être commis, lorsqu'ils ont des raisons réelles et objectives d'estimer que cette réitération est probable au regard des informations dont ils disposent au moment où ils font usage de leurs armes ». Article R434-19 du Code de la sécurité intérieure : policiers et gendarmes ont l'obligation d'intervenir même hors service. Ils doivent être identifiable : uniforme, brassard, gilets et être en possession de leur carte de légitimation)

Le type d'arme et l'étui peuvent être des conditions favorisantes un accaparement. Un syndicat de policiers avait demandé le retour de la dragonne, mais les armes livrées (Sig Sauer) étaient dépourvues d'anneau de fixation du mousqueton. La dragonne sur une arme à feu apparait au début du XIX° siècle avec le pistolet de Mamelouk à silex, calibre 14,5 mm 1802-1813, et l'anneau de calotte va se généraliser sur les revolvers Lefaucheux et Dumonthier. Le choix de l'étui n'est pas quelconque, il se doit de protéger l'arme, la maintenir, la retenir (rétention active ou passive), couvrir la détente, être adapté à la morphologie de son porteur, et à une extraction rapide. Il est plus difficile d'arracher une arme portée dans un étui à rétention active. La notation internationale comprend trois niveaux. Niveau 1 rétention modérée : l'arme est maintenue par un serrage parfois réglable en tension. Niveau 2 rétention élevée : l'étui dispose d'un verrouillage mécanique (bouton-pression, levier). Niveau 3 rétention optimale : l'étui possède un troisième moyen de verrouillage couvrant généralement une partie du haut de l'arme. Le fonctionnaire en tenue n'a guère le choix de l'étui ni du porte-chargeur.

Le policier en formation reçoit l'instruction armement et tir un jour par semaine. L'habilitation Sieg Sauer en poche, il se doit de suivre trois sessions annuelles (3 x 30 cartouches) encadrées par deux Formateurs Technique et Sécurité en Intervention afin de la conserver. Maitriser les différentes positions de tir, la gestion des incidents de tir et le changement tactique de magasin ressemble une gageure. S'il y a des policiers qui portent l'arme parce que cela est le réglement, d'autres se « piquent au jeu » et ne sont guère favorables à la dragonne qui entrave le tir main faible et peut contrarier un changement tactique de magasin. Des fonctionnaires vont suivre un stage payé de leurs propres deniers dans un pays limitrophe afin d'améliorer leur technique de tir. Il faut dire que la munition n'y coûte que 150 € les 500 9 mm FMJ.

Selon certains hommes et femmes politiques, sociologues, les rapports entre policiers et citoyens seraient différents si ceux-ci ne portaient pas d’arme et de citer la Grande-Bretagne, la Norvège et la Nouvelle-Zélande... L'époque est loin où le GPx de Polices Secours rentrait chez lui en tenue avec son pistolet « Rr 51 Unique » calibre 7.65 et son bâton blanc au ceinturon. Une correction, une précision, une remarque ?

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30 réactions


  • Sirius Sirius 23 mai 09:13

    une question :

    pourquoi y a-t-il de plus en plus de « séséquilibrés » ?


    • Sirius Sirius 23 mai 09:19

      @Sirius

       déséquilibrés
      dsl


    • rogal 23 mai 09:35

      @Sirius
      Avant pourquoi ? : est-ce vrai ?


    • Sirius Sirius 23 mai 09:39

      @rogal

      ben oui, puisque c’est dans les journaux et qu’ils le disent à la télé, il y a même des photos et des vidéos
      si tu me crois pas, demande à Rosemar


    • Seth 23 mai 14:07

      @Sirius

      Ben justement, Rosemar attend un truc à nous répéter ici mais manque de pot, francinfo est en grève. Horreur, malheur ! smiley


    • zygzornifle zygzornifle 24 mai 07:52

      @Sirius

       Il n’y en a pas plus mais les médias se régalent avec alors qu’avant on en parlait même pas et aussi on leur file 4 cachetons au lieu de les mettre en institut ...


    • nun01 24 mai 12:08

      @Sirius
      Et moi citoyen quelconque ni juif ni pédé, je n’ai pas le droit à la légitime défense ?
      Je n’ai le droit que de me faire injecter un poison et mourir à cause des décisions de la pédalerie juive


  • ZenZoe ZenZoe 23 mai 10:14

    J’ai bien lu tout l’article, mais la question que je me pose depuis cet incident reste : comment est-il possible de dérober l’arme d’un policier quand il la porte sur lui ? Ca me sidère vraiment. Défaut de formation, recommandations mal appliquées, procédure inadéquate ? Il me semble que quelque chose est à revoir d’urgence, pendant qu’il est encore temps et avant que cette pratique criminelle se répande...


    • Sirius Sirius 23 mai 10:19

      @ZenZoe

      comment un terroriste peut-il oublier sa carte d’identité dans le véhicule qu’il a utilisé ?


    • Jean 23 mai 10:24

      @ZenZoe
      C’est arrivé en Belgique , un policier s’est fait prendre son arme et a été abattu avec. Le seul hic c’est qu’il faut prendre l’arme ( par derrière , de face c’est quasi impossible) et l’armer, cela prend quelques secondes tout de même...


    • John John 23 mai 11:45

      Sirius salut !

      « comment un terroriste peut-il oublier sa carte d’identité dans le véhicule qu’il a utilisé ? »

      Mort de rire là ! smiley ...

      Il a de la chance que les cartes d’identités ne brulent pas ... smiley ...


    • Seth 23 mai 12:04

      @Jean

      Ben dans certaines « activités », on peut sans problème prendre l’arme par derrière. Pas que l’arme d’ailleurs... smiley


    • Eric F Eric F 24 mai 10:20

      @Sirius
      A propos de la carte d’identité, on s’est tous posé la question, évidemment. En fait, les Kouachi n’avaient pas de logement à Paris, leur voiture était leur QG avec leurs affaires. Au moment de la fuite, quand ils l’ont abandonnée (elle était repérée), ils ont laissé plusieurs choses et laissé des traces. De toute façon, ils auraient été identifiés sur les vidéos.


  • ETTORE ETTORE 23 mai 11:25

    Cela explique tout simplement, que la «  formation  » de ces agents, n’est absolument pas complète, et que, entre eux et le GIGN, il y a un fossé, qui est franchi allègrement, par pas mal de malfrats, qui eux, ont un entrainement plus

    « endurant ».

    La problématique est la suivante  :

    Abattre quelqu’un, n’est pas à la portée de tous (légalement, techniquement et psychologiquement ) et il semblerait, que les trois paramètres, soient des bloquants à l’action immédiate, et poserait question pour la suite des responsabilités.

    Le seul à ne pas se poser de questions, sur la responsabilité finale, est bien la personne qui commet le délit !

    En face, trop des questions, trop d’impraticabilités, trop de règles ( qui si elles sont enfreintes, ou, même si elles ne le sont pas )déclenchent une volée de bois vert, et très peu de médailles, parce que, les fluctuations de la société, ne sont jamais coordonnées dans le temps, le même temps, que celui de l’évènement !

    Et l’évènement, c’est le malfrat, qui décide, ou et quand, avant que tous les autres intervenants, y rajoutent des questions de développement, civilisationnel, médical, passionnel ou haineux !


  • ETTORE ETTORE 23 mai 11:58
    Sirius 23 mai 10:19

    @ZenZoe

    «  »«  »comment un terroriste peut-il oublier sa carte d’identité dans le véhicule qu’il a utilisé ?«  »«  »

    .......

    C’est simplement « culturel » !

    Un chameau est un animal fidèle !

    Il reste lié à son maître !


  • Seth 23 mai 12:08

    Beaucoup trop de policiers portent des armes sans raison, les résultats sont déplorables.

    Dans pas mal de pays, les poulets lambda ne sont pas armés ou ont au plus des « cudgels » (bâtons, triques). une canne plombée (les nerfs de boeuf d’autrefois) par exemple est une redoutable arme de défense.


  • Rincevent Rincevent 23 mai 16:31

    Le problème de la formation aux armes (manipulation, tir, etc) n’est vraiment pas nouveau. Un jour, je croise un copain perdu de vue depuis quelques années. On échange de nos nouvelles : il est devenu inspecteur de police.

    Ça tombe bien, un fait divers fait la une dans notre ville : un psychopathe ‘’inarrétable’’ vient encore de forcer un contrôle routier en pleine ville, la nuit, au volant d’une voiture volée. Détail embêtant, le propriétaire avait laissé dans le coffre son fusil après une partie de ball-trap. Avec ça, il a arrosé les poulets qui se sont d’abord abrités (on les comprend) avant de riposter. Quand on retrouvera le véhicule, quelques jours après, il n’y avait aucune trace d’un quelconque impact de balle…

    Comme je le chambrais sur ses collègues tireurs d’élite, il m’avait donné une explication très terre à terre : ils cumulaient tous un paquet d’heures sup quasi irrécupérables sauf quand ils étaient sortis du planning actif, ce qui était le cas pour les jours de formation par exemple, dont le passage au stand de tir (mensuel, à l’époque). Leur hiérarchie, les laissait souvent poser leurs récupérations sur ces jours-là, n’ayant pas d’autres solutions à proposer à ces situations de sous-effectifs chroniques.

    En rédigeant ce post au passé, je me rends compte que C’ÉTAIT IL Y A 40 ANS. Alors, certes, les refus d’obtempérer étaient beaucoup plus rares à l’époque et moins violents, mais les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets…


  • xana 23 mai 17:22

    Franchement.

    Il y a assez de gens, sensés s’occuper de ce genre de problème.

    Le public peut comprendre qu’il y ait des erreurs (on appelait cela des « bavures » autrefois). Ca peut arriver, et c’est en se corrigeant qu’om s’améliore. Ce qui est impensable ce serait de ne pas s’améliorer, avec tous les moyens pour lesquels le contribuable paie chaque année.

    Ce n’est pas à nous de leur expliquer comment ils doivent faire leur boulot.

    La police a un rôle difficile à jouer, parfois dangereux. Mais c’est à elle de décider comment elle va le jouer. Sinon c’est au ministère de redéfinir certaine règles. Ce n’est pas au public de le faire. Il faut arrêter de se plaindre et de saloper le boulot. Vous êtes payés pour cela.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 23 mai 17:30

    Ces erreurs vont conduire les policiers à s’entrainer et d’abord à menoter un suspect


    • xana 23 mai 17:47

      @C BARRATIER
      Oui, mais il y a longtemps que cela devrait faire partie de leur formation.
      C’est tout de même impensable qu’il faille que le public réagissent pour qu’ils apprennent à faire leur travail !


    • Xenozoid Xenozoid 23 mai 17:51

      @xana

       le peuple est un idiot, et le keuf aussi


  • GoldoBlack 24 mai 07:11

    AdM


  • zygzornifle zygzornifle 24 mai 07:48

    Macron vol a l’arraché sur vos salaires, vos retraites et bientôt vos économies ....


  • zygzornifle zygzornifle 24 mai 07:55

    Ca change des refus d’obtempérer ou le « délinquant » se fait tirer comme dans un stand a la foire ..... 


  • Eric F Eric F 24 mai 10:31

    Un élément récent, c’est la disparition de la ’’peur du gendarme’’, jadis même un truand aguerri hésitait, sachant que le tueur de fic risquait la guillotine ..ou la balle perdu tot ou tard.
    La question de l’étui à verrouillage, mentionnée dans l’article, devrait progresser avec la technologie (par exemple : reconnaissance dynamique de l’emprunte du policier pour l’ouvrir).


    • xana 24 mai 15:39

      @Eric F
      Parce que tu y crois sérieusement que la « peur du gendarme » a disparu ?
      Tu le dis toi-même : Un tueur de flic risque la « balle perdue ». Celle qui simplifie toutes les formalités. Un « truand » n’est jamais blessé dans des échanges de balles : Il meurt, fin d’enquête. Evidemment, le truand sait qu’en cas d’échange de tirs, il n’aura AUCUNE chance, alors mets-toi à sa place : Il va tuer autant de flics qu’il pourra avant d’être abattu sans procès.
      La justice et la police pourraient changer cela, si elles le voulaient vraiment.
      En cas d’échange de tirs, une VRAIE enquête pourrait déterminer qui a tiré sur le truand, si cela pouvait être évité, et sévir sur ceux qui ont « devancé » un peu rapidement la justice. Elles ne le font pas. Pour de bonnes raisons mais aussi pour de moins bonnes. Le public n’a pas besoin de le savoir. Les pouvoirs publics ont besoin de pouvoir compter sur l’obéissance aveugle de ses fonctionnaires. « Oublier » les circonstances d’un meurtre évitable (mais non évité) ne coûte rien et permet de s’assurer cette obéissance, c’est une méthode de chantage qui a fait ses preuves. Et puis, la justice est surchargée, le meurtre d’un truand est un problème de moins. Bref, tout le monde y gagne, sauf le truand, mais les médias n’en diront rien.


    • Eric F Eric F 25 mai 09:15

      @xana
      Je n’évoquais pas l’échange de tirs ’’à chaud’’, mais la liquidation discrète lors d’une interpellation ultérieure. Jadis les truands cherchaient à ne pas se mettre la police à dos et évitaient de focaliser l’attention sur leur gang.
      Aujourd’hui, c’est pour les délinquants un ’’tableau de chasse’’ dont ils tirent gloire, dont les attaques contre commissariats et postes de gendarmerie, les traquenards, l’incendie des véhicules, etc, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, avec concurrence interquartier. Pas toujours pour tuer mais pour agresser, faire des dégâts, intimider (menaces, chantage...), terroriser. Des mouvements protestataires radicaux adoptent les mêmes pratiques.


  • Hector Hector 24 mai 10:51

    Bonjour Gérard,

    Les flics on les soutient parce qu’on en a besoin, mais dans le fond on ne les aime pas vraiment.
    On n’a pas oublié le PV du mois dernier dû aux 10 Km/h au dessus de la limitation de vitesse.
    Et j’en passe...
    Alors dés qu’il y a un raté on sanctionne. C’est sinon de bonne guerre.du moins humain.
    Mais je regarde aussi la dégaine de certains flics : Lunettes noires, bras tatoué, crane rasé, barbe de trois jours, bedaine de femme enceinte ; On ne peut pas dire que ce soit des athlètes même s’ils ont le « Look ».
    Et j’oubliais, un équipement de sherpa.
    Bonjour la motricité.
    Évidemment tous ne peuvent pas ressembler à Dwayne Johnson, mais il serait peut être nécessaire, dans leur propre intérêt, qu’ils soit en bonne condition physique et qu’ils aient quelques rudiments d’un sport de combat qui apprend à se placer et à se déplacer devant un adversaire potentiel présumé.
    Merci pour cet article édifiant.


    • ETTORE ETTORE 24 mai 13:44

      @Hector
      Les malfrats ont beaucoup plus d’entrainement, pour être ce qu’ils sont devenus !
      Le policier, lui, idéalise son rôle, entre le Bobby Anglais, et John Wayne...
      Alors entre les deux, certains se croient plus cow boy et Pacificateur, que protecteurs !
      La faute à qui ?
      Comme dans tous les domaines, fautes de candid-ats, ( pour des raisons multiples) le recrutement se fait avec un niveau d’exigence, culturel, social, intellectuel, ( suffit de lire certains rapports de plainte) qui les rapproche de leurs clients potentiels...
      Même si parfois, le manque de discernement de la gravité de la situation, prend le dessus, juste parce que la fonction , gonfle les chevilles, et rigidifie le poignet sur une arme toute puissante !
      Choisir d’enlever une vie.....Qui à envie d’y être confronté ?


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