mercredi 4 septembre 2019 - par Daniel MARTIN

Post-décroissance, entreprise 4.0, nouvelle mutation anthropologique …

Nous sommes entrés dans une ère post-croissance avec une nouvelle révolution numérique, où les nouvelles « intelligences artificielles » mégas données ou « Big data » font que les robots changent de statut, avec l’« entreprise 4.0. », contribuant ainsi à nouvelle mutation anthropologique...

 

Entrée dans l’ère post-croissance

La post-croissance désigne l'entrée dans une ère que nous ne parvenons pas encore à nommer, si ce n'est par référence à celle que nous quittons. Les symptômes qui signent la fin d'une époque sont clairs et sans appel : la poursuite de la croissance économique ne constitue plus un projet de société crédible et possible.

Nos sociétés prennent toutefois progressivement conscience que la croissance, si elle a apporté des bienfaits, surtout dans les pays riches, au détriment des plus pauvres, s’est également accompagnée de maux et de dégâts sociaux, énergétiques et environnementaux, dont certains sont irréversibles avec la sixième extinction des espèces. Contrairement aux cinq précédentes extinctions, l’homme, par son nombre et sa puissance économique est le seul responsable. À cela s’ajoute la conviction désormais bien établie que l’indicateur PIB, loin de constituer un guide, ne donne pas les indications nécessaires pour engager, notamment la reconversion écologique. Par exemple : qu’elle soit d’origine naturelle ou anthropique, en cas de catastrophe majeure qui va faire des dégâts matériels considérables et des victimes par milliers, voire dizaine de milliers, les obsèques des victimes avec toutes les activités annexes qui s’y attachent et les réparations des dégâts, avec de gros besoins d’énergie, sans compter les pollutions, vont faire « exploser » l’indicateur PIB... Et l’on se réjouira à posteriori que la croissance a augmenté de...0,3 % au cours du trimestre ... 

Dès lors il faut s’interroger : Si entrer dans une ère post- croissance répond à une urgence écologiste, Quelles sont les conséquences de la transition vers une société post-croissance ? Avec la nouvelle révolution numérique quel impact sur les activités économiques et les emplois  ? A quelle mutation anthropologique peut-on en attendre et quel modèle social est susceptible d’accompagner cette mutation ?

Sans décroissance démographique équitablement répartie, peu d’espoir ?

Sous réserve que en ayons encore le temps, si nous voulons que nos actions puissent être compatibles avec la permanence d’une vie sur cette planète, il nous faut abandonner l’objectif formulé en termes de croissance sous tous ses aspects et accepter qu’une une société » post-croissance », s’il est encore temps qu’elle puisse exister, implique que soit stopper la croissance démographique, car avec une augmentation de la population mondiale d’un milliard d’habitants, par décennie, comme au cours de la période 2009 – 2019, ce n’est pas supportable. Même avec une décroissance économique en réduisant considérablement la consommation et les gaspillages, sans décroissance démographique il y aura inexorablement croissance globale des besoins, fussent-ils réduits au maximum, donc nécessairement augmentation de la consommation avec l’impact sur les ressources et énergies fossiles, les rejets de gaz à effet de serre (GES), le climat. L’échéance d’un effondrement généralisé, tel qu’il est théorisé par les collapsologues sera inévitable mais simplement retardée.

La notion d’un meilleur partage des richesses, aussi louable que ce soit, est-ce vraiment la solution qui pourrait tout résoudre ?

Par l’exemple qui suit, nous avons la démonstration que même si les pays riches baissaient leur consommation en engageant une forte réduction globale de leur niveau de vie ( ils y seront contraints de toute façon) et répartisse aux pays pauvres la part correspondant ou les moyens équivalents, cela ne résoudrait pas la problématique de la croissance et ceux qui s’accroche à ce mythe en théorisant sur une notion de «  décroissance sélective » compatible avec nos besoins minimaux à tous et leur satisfaction… Comme on peut le constater, cette formule relève de l’absurde.

Il faut savoir, par exemple, qu’aujourd’hui un Américain né en 2006, a une espérance de vie qui sera d’environ 80 ans. Au niveau actuel du mode de vie de ce pays, qui est le plus élevé au niveau mondial avec celui des Européens, au cours de sa vie il va consommer : 730 tonnes de pierre, sable et graviers, 29,7 tonnes de ciment, 8,7 tonnes d’argile, 9 tonnes de phosphate, 310 000 litres de pétrole, 266 tonnes de charbon, 161 000 m³ de gaz naturel, 421 kg de plomb, 304 kg de zinc, 594 kg de cuivre, 2,6 tonnes d’aluminium, 13,4 tonnes de minerais de fer, 30,7 tonnes minerais et métaux divers, dont ceux issus des terres rares, 12,9 tonnes de sel, il usera au moins 8 voitures et consommera environ 600 000 litre de carburant. Ces chiffres sont donnés par le « Minerals Education Coalition « : https://mineralseducationcoalition.org/mining-mineral-statistics

Suivant cet exemple, même avec une réduction immédiate de 30 % cette consommation, si la population Américaine augmente de 24 millions d’habitants par décennie, comme pour la période 2008 – 2018 où elle est passée de 304 millions à 328 millions ( http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/USA/fr/SP.POP.TOTL.html ), à l’issue de trois décennies, on peut imaginer que le volume de consommation global sera revenu au niveau actuel en terme d’impact...Et il faudra recommencer, mais ne sera t-il pas trop tard ? Il est aussi évident que si cette réduction de 30 %, dont l’ équivalent serait partagé avec les pays les plus pauvre de manière a atténuer leur misère, si la poursuite de leur croissance démographique mondiale se poursuivait, le niveau d’impact actuel serait atteint et dépassé avant une seule décennie…

On peut comprendre que parmi les pays les plus pauvres, tel que ceux de l’Afrique subsaharienne, les populations aspirent à vivre comme le modèle Occidental, ce qui est légitime, mais c’est impossible. Entretenir l’illusion que c’est possible par la formule d’une « répartition équitable des richesses » ou celle totalement stupide de « décroissance sélective » si ce continent double, voire plus, sa population et atteint les trois milliards, c’est de la malhonnêteintellectuelle .. Toutefois pour stopper les migrations de la misère et celles climatiques, en provenance de ces pays, il faut les aider à améliorer leur situation, pour cela il convient de stopper les mises en place et l’entretien de « kleptocraties » locale, pour avoir accès à bas prix à leurs ressources fossiles (gaz, pétrole, uranium...)

Par définition, une société post- croissance impose un rationnement rigoureux

Ne nous y trompons pas et cessons de nous bercer d’illusions, une société post-croissance imposera, en priorité la mise en œuvre d'une politique de quotas individuels de ressources de base, au moins dans les domaines de l'énergie et de l'alimentation, une politique de rationnement « énergie - carbone » qui se traduira pour chaque habitant, d’abord des pays riches, par un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadrera toute consommation d’énergie et d'alimentation, mais aussi un volume précis de carburant. La mise en place sur le plan technique est déjà imaginé par un certains nombre de spécialistes. Sachant que chacun va faire des consommations d’énergie ou d'alimentation différents, des échanges entre citoyens ou des reports sur l’année suivante des quotas pourront éventuellement se faire. Une politique de rationnement, en période d'abondance comme en période de pénurie,n’est pas négative, car cela peut être un moyen pour établir ou rétablir du lien social.

Post-croissance et nouveau statut des robots avec l’entreprise 4.0

Avec l’entreprise 4.0 c’est un concept qui fait référence à une quatrième révolution industrielle, ainsi définie par les experts du forum économique mondial de Davos. Elle est un système interconnecté qui relie machines, méthode de gestion et de production par des robots avec une nouvelle forme « d’intelligence artificielle » qui leur fait changer de statut. Les nouvelles intelligences Artificielles « trans-humaniste » restent somme toute très rustique coté des développements à venir…

Elle vient depuis le début des années 2010 à la suite des 3 dernières, la 1ere, machine à vapeur, mécanisation et électricité au 19ème siècle, la 2eme avec le pétrole et la production de masse au 20ème siècle, la 3eme avec la robotisation, automatisation et l’informatique depuis les années 70. Elle peut prendre la forme d’une entreprise totalement digitalisée, responsable sur le plan énergétique et environnemental, se passer totalement ou presque de personnel au niveau de la gestion de la production, comme du transport et de la distribution. Actuellement, en particulier avec l’émergence de « l’entreprise 4.0 ». Certaines entreprises de la grande distribution ont déjà inauguré ce type d’organisation « 4.0 ».

Une première expérience sans caissier pour une aussi grande surface commerciale a lieu le dimanche après- midi à l’hypermarché Casino d’Angers. Le distributeur Stéphanois envisage déjà une telle possibilité dans certains de ses magasins du groupe, Monoprix, Franprix ou Leader Price. distribution disposant d’un mode « autonome ». Jean- Charles NAOURI, le PDG, affirme qu’il vise 500 points de vente autonome d’ici 2021.

Par ailleurs, Il n’y a pas que les entreprises de la grande distribution qui peuvent reconvertir la gestion, l’organisation, la production, le transport et la distribution de leurs entreprises actuelles en nouvelle « entreprise 4.0.de « ... Se passant ainsi d’une très grande partie de son personnel ?

Généralisation des « entreprises 4.0. « dans l’industrie et le commerce, un processus inévitable

Avec la nouvelle révolution numérique des « intelligences artificielles » les frontières entre le monde physique et digital s’amenuisent pour donner vie à une entreprise qui sera totalement interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent. « l’entreprise 4.0 » est désormais une réalité à laquelle nos sociétés ne pourront échapper. Il est urgent que nos responsables politiques commencent à « s’atteler « , et ce à tous les niveaux, aux problématiques posées qui vont être compliquées par la question démographique et la privation d’emplois qui va accroître les difficultés … Les experts du forum économique mondial de Davos ont évoqué une augmentation de cinq millions de chômeurs supplémentaires d’ici 2025 (demain) en U.E.

Si la taxation de la productivité pour l’entreprise 4.0. peut apparaître comme l’une des solutions transitoire, afin de permettre de financer la formation continue et un allongement de la durée des indemnités chômage pour les laisser pour compte de la nouvelle entreprise numérisée, encore, faut- il que ce soit une décision internationale (OMC)

Espoirs et craintes

Dans tous les domaines : entreprises, services, santé, hôpitaux, enseignement, transports, militaires etc. désormais l’Intelligence artificielle s’installe partout avec des applications de substitution totale de l’intervention humaine aux robots par phases successives. Il est évident que l’I.A. va susciter des espoirs, parfois surréalistes, mais aussi des craintes apocalyptiques, dont certaines peuvent être justifiées, compte tenu de notre culture actuelle et du recours trop réactif à la violence.

Aujourd’hui on est en mesure de confier des taches sélectives de décision, notamment, pour la justice, la médecine, l’enseignement, mais aussi faire déplacer des véhicules sans chauffeur ou des drones-taxis sans pilote, y compris faire fonctionner des usines sans aucune intervention humaine grâce aux interconnexions de l’intelligence numérique entre les machines, avec toutes les conséquences d’éthique que cela suppose. Par exemple, s’agissant de la justice pour désengorger les tribunaux, lorsque cela ne relève pas de décisions concernant des jugements dans des situations complexes, où elles doivent être prises en « son âme et conscience », les robots peuvent très bien suppléer les magistrats pour prononcer des sanctions en fonction de critères très précis.

Aller vers un développement de « l’entreprise 4.0 » ne doit pas se faire en détruisant les structures actuelles, ni en construisant de nouvelles installations flambant neuves… Il faut partir de l’existant pour effectuer progressivement des transformations . Une évolution sera beaucoup plus efficace si elle est effectuée par petites étapes, tout en ayant une vision à plus long terme. C’est indispensable si l’on veut éviter une fracture sociale brutale et gagner du temps, car nul doute que de nouvelles activités, aujourd’hui insoupçonnables, apparaîtrons beaucoup et plus compatible avec cette nouvelle ère post-croissance. Au début des années 1990 nous ne pouvions imaginer l’existence des plateformes numériques et leur impact sur notre vie quotidienne actuelle, bien qu’elles puissent soulever d’autres problématiques, notamment sur le plan social.

Entre inquiétude pour les terres rares et les risques liés aux nanotechnologies qui devraient réduire leur consommation

Avec les besoins d’électricité et vu l'explosion de la croissance démographique, En 1973 la population mondiale est près de 3,9 milliards, elle est passée à 7,4 milliards en 2016. La consommation mondiale d’électricité est passé de 6 129 TWH (mille milliards de watts) en 1973 à 23 107 TWH en 2016 et ne cesse d’augmenter ( https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/le-developpement-durable/la-consommation-d-electricite-en-chiffres ). soit une augmentation près de 4 fois celle de population mondiale dans la même période. Il y a toutefois des écarts considérables entre pays riches et pays pauvres, mais tous, sans exception ont enregistré des progressions continues. Cela a un coût.

Les Terres Rares ( ne sont pas toutes rares) qui sont aussi une énergie tarissable venant du sous-sol ne semble pas être la première préoccupation de nombreux responsables politiques, espérant probablement que les futurs robots apporteront une réponse ?… Sans terres rares, par les métaux qui en sont issus, pas d’intelligence artificielle (IA), pas de robots « intelligents », pas d'Ipad, pas d'écrans plasma ni LCD. Impossible de produire une voiture hybride ou à pile à combustible, pas d'ampoules LED basse consommation… Dans une technologie donnée où elles sont utilisées, les Terres Rares sont difficilement substituables, ou alors au détriment de la qualité et des performances. Il peut en revanche y avoir des basculements de technologies, or, aujourd'hui, la situation est alarmante. En effet, la demande de terres rares est explosive, notre dépendance totale et l'offre est sur le point de s'assécher violemment. Il n´existe peu de matières premières, dont la demande, a été multiplié par 30 fois en 50 ans.

D’importants travaux de recherche sont en cours dans divers pays industrialisés afin de réduire la dépendance par rapport à l’usage de terres rares pour la production d’aimants permanents de très haute performance. Les pistes privilégiées semblent être la mise en œuvre de nanotechnologies réduisant la consommation de terres rares dans des procédés de production des aimants ou à la mise en œuvre de substituts tels que le nitrure de fer, Fe16 N2, dont les propriétés magnétiques sont encore supérieures. Cependant une production industrielle ne paraît guère probable avant 2023-2025. 

Mais attention, selon la plupart des scientifiques, les risques liés aux nanotechnologies seraient sanitaires et environnementaux. La taille des nanoparticules leur permet de traverser des barrières naturelles du corps humain, d'aller dans le sang, le cerveau. Les particules inertes comme le dioxyde de titane, le noir de carbone, pénètrent l'appareil respiratoire et peuvent tapisser l'ensemble de la muqueuse avec des risques de fibrose et de cancer. L'impact touche toute la population dans tous les actes de la vie quotidienne, car il concerne les médicaments, l'alimentation, les cosmétiques, les teintures, les tissus, les produits ménagers.

Il n'existerait actuellement aucun instrument portable adéquat pour mesurer l'exposition aux nanoparticules dans l'air. C’est le risque de pollution ou de catastrophe écologique qui vient de la capacité de dispersion et de persistance des nanoparticules dans l'environnement sans que l'on connaisse leur impact. Il y a également un risque important de recombinaison dans les sols, l’eau, l'air.

Une nouvelle mutation anthropologique

Un nouveau type de société produit un nouveau type d’individu qui est amené aujourd’hui à agir souvent dans un contexte de vie de plus en plus incertain. Après la machine à vapeur, la production d’électricité et l’invention du moteur électrique, suivi du moteur à explosion avec une modification en profondeur du rapport au travail, des déplacements, des relations sociales et du rôle de la femme, notamment avec la première guerre mondiale, ces découvertes avaient provoqué une mutation anthropologique en totale rupture avec les précédentes.

Aujourd’hui, il est incontestable que la conjugaison de la société post -croissance, marquée par la nouvelle révolution des « intelligences artificielles », avec pour diverses taches domestiques et professionnelles le transfert total de l’intervention humaine à des robots « intelligents » qui fait émerger l’entreprise 4.0., l’humanité va vivre une nouvelle mutation anthropologique, également en totale rupture avec les précédentes. Dans l’ère post-croissance de la société thermo – industrielle, on se dirige vers un avenir instable, non-linéaire dont les grandes perturbations seront la norme. les conséquences pouvant être autrement plus dramatique, avec en perspective un effondrement généralisé plus rapide que prévu. Les Collapsologues considèrent inévitable un effondrement rapide de la démographie mondiale de plusieurs milliards de personnes. Sauf accident nucléaire majeur ou pandémie gravissime, on peut en douter et quand ils se préparent à « survivre à cette fin du monde » grâce , par exemple à la « permaculture » ou à un certain type d’organisation fondée sur le replis et la résilience locale, cela rappelle étrangement certains organisations religieuses. Avec un effondrement généralisé il sera impossible de survivre et s’il reste des survivants, ils envieront les morts...

Des nouveaux comportement résultant de la nouvelle mutation anthropologique

Pour en revenir à la vie du moment, avec l’entreprise 4.O. totalement numérisée, de nouveaux comportements vont s’imposer, notamment au niveau des pratiques de consommation. Dans les années 1950 / 1960 l’essentiel des achats se faisaient à l’épicerie ou le commerce spécialisé (quincaillerie, marchand de cycle, de téléviseur et divers appareils ménagers, pèche et loisirs etc. ) du village ou du quartier de la ville, y compris par commerce ambulant en zone rurale à faible poplulation. A partir des années 1970 c’est l’émergence de la grande distribution, avec ses supers ou hyper marchés. Généralement situés à l’extérieur des centre ville fleurissent les zones d’activités commerciales. De véritables temples de la consommation devenus des espaces de loisirs par le « chopping » ...

Parmi l’un des aspect de la mutation anthropologique, avec l’émergence de l’entreprise 4.0. des hypers marchés totalement digitalisés et ouverts 24 H sur 24 sans aucune intervention humaine et le « e.commerce » cela va avoir un coût énergétique et carbone, mais aussi affecter les comportements de consommation. Et nul doute que parallèlement les grandes enseignes de la distribution vont repenser leur système de distribution avec, pourquoi pas,imaginer le retour au commerce de proximité, avec des petites unités de distribution totalement digitalisés et sans personnel. Ainsi on verrait ressurgir, comme autrefois, mais sous une forme bien différente et déshumanisée, des « épiceries 4.0. » ou « des petits magasins spécialisés 4.0. » dans les villages ou au sein d’un quartier important de la ville. Mais le bonheur n’en sera pas là pour autant, car cela n’empêchera pas la grande distribution de maintenir sous forme de vitrine leurs hypers pour inciter, par le chopping, à des achats de biens ménagers divers, réfrigérateurs, machines à laver, informatiques et télévisions etc. qui se feraient par le « e.commerce » qu’ils contrôlent.

Pour conclure

Dans l’ère post- croissance des « Entreprises 4.0. » avec mutation anthropologique, si on conjugue les bouleversements climatiques, les conflits inter-culturels d’ordre cultuel qui s’accompagne d’une sixième extinction des espèces et d’une nouvelle série d’explosion de la bombe démographique génératrice de vagues migratoires économiques et climatiques vers la « vieille Europe », on ne peut que s’inquiéter des effets du cocktail explosif que nous léguons à la prochaine génération. D’autant que la plupart des responsables politiques ne s’attardent généralement que sur l’aspect global de ce qu’ils considèrent comme positif des nouvelles intelligences artificielles, seulement dans le sens d’intérêts économiques de court terme, laissant seule « maître à bord » la techno-science du numérique tout réguler… Pour le pire à venir ? 

 



19 réactions


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2019 11:56

    Et bien, quel boxon à cause du CO2 qui n’est pas un polluant !!

    On pourra lui dresser une statue « CO2, ici le couteau suisse » qui a servi au capitalisme, toujours à la recherche de nouveaux profits en se passant de salariés !

    Et donc de consommateurs solvables... à qui la grande distribution et autres Amazon vont elles vendre leurs produits, s’il n’y a plus de salariés ??

    Aux chômeurs qui n’auront plus d’indemnité chômage ?

    Aux enfants que n’auront plus les salariés faute de moyens ?

    Aux étudiants dont les parents ne pourront plus payer des études ?

    Aux retraités qui n’auront plus de retraite ?

    Aux personnels des hôpitaux inscrits à Paul Lemploi ?

    Ils vont vendre à qui ?


    • Alain 4 septembre 2019 20:04

      @Fifi Brind_acier
      La grande distribution va lentement mourir.Elle ne survivra pas à la vague du e-commerce. Les commerces indépendants aussi vont mourir entre la grande distribution et le e-commerce qui a des taux de croissance de près de 15% par an, impossible de tenir bien longtemps. 

      Pour vendre, ils vont inventer un revenu minimum (l’UE n’y pense t-elle pas avec ce qu’ils nomment les prêts parapluie ?), le tout accompagné par la cryptomonnaie (type facebook mais auxquels pensent aussi les chinois et les russes). Avec cette cryptomonnaie, on ne dépensera que là où ils controleront nos achats.
      Tout le monde compatira sans souci. La plupart des gens dans la rue sont le nez dans leur portable. Ce n’est que le début. Et puis, pour gagner de l’argent, on crééra des bulles comme Tesla ou les Start-ip qui gaspillent un paquet de pognons sans retour aucun.
      On aura quelques travails de merde mais bien acceptés (comme Uber ou Deliveroo).

      Le monde tel qu’il existe n’existera plus du tout. La jeunesse actuelle est totalement inculte, ne sais pas lire et à peine écrire. Ils seront maléables à volonté.
      La seule inconnue qui remettra tout en cause, c’est le réchauffement climatique en cours et la fin des matières premières, mais comme tu n’y crois pas et que tu fais partie des andouilles de climato-sceptiques.....


    • JC_Lavau JC_Lavau 4 septembre 2019 20:12

      @Alain. Superbe ! Superbe, ta nullitude de crédule 100 % télécommandé par les escrocs aux ordres !


    • Alain 4 septembre 2019 20:51

      @JC_Lavau
      Merci. Retour de compliments. Quand t’en auras marre de ne pas voir le monde tel qu’il est, préviens-nous.
      Si un jour tu sors dehors et que tu t’évites de dire autant de conneries sur ton ordinateur, n’hésite pas à nous prévenir aussi.


    • JC_Lavau JC_Lavau 4 septembre 2019 22:14

      @Alain. Ah bon ? Elle ne serait pas télécommandée par les escrologistes et climastrologues aux ordres, ta crédulité envers un « le réchauffement climatique en cours » ?


    • Alain 5 septembre 2019 12:59

      @JC_Lavau
      Et toi ? Qui télécommande ton refus de voir la réalité en face ? L’inculture, la bêtise ?
      Plus les nouvelles sont mauvaises, plus tu les trouve bonnes ?
      Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

      Grâce à tes belles idées, on découvre alors le monde tel qu’il n’est pas : la banquise ne fond pas, les mers ne se réchauffent pas et ne montent pas, nous avons eu un des étés les plus froids jamais enregistré. Je suis sûr qu’on peut aussi mettre sur tes idées les choses suivantes : les voitures ne rejettent pas de produits chimiques, les espèces d’oiseaux ne sont pas en déclin, les pesticides c’est bon pour la santé, il est légal de se garer où on veut même sur les trottoirs.
      Tu es tellement intelligent (çà se voit sur tout ce que tu dis ici) que je me demande pourquoi tu ne te présentes pas aux présidentielles. Tu es notre lumière. Assume !!!


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 septembre 2019 13:01

      @Alain. Ah ! Les guerres civiles fraîches et joyeuses !


    • Alain 6 septembre 2019 07:46

      @JC_Lavau
      pffff. quand t’en aura marre... Lire autant de bêtises et d’inepties de ta part, cela en devient pathétique.


  • Zolko Zolko 4 septembre 2019 12:54

    la croissance, si elle a apporté des bienfaits, surtout dans les pays riches, au détriment des plus pauvres

     

    en quoi était-ce au détriment des pays les plus pauvres ?

    Quand on regarde la relation entre pays pauvres et croissance démographique, on a plutôt l’impression que c’est la croissance démographique exposive qui est la cause de l’extrème pauvreté. Comparons l’Inde et la Chine, et il devient claire que c’est le contrôle de la natailité qui précède le développement de la société, et pas le contraire comme l’affirment beaucoup de gens.


  • tinga 4 septembre 2019 13:39

    Très agaçant cette manière de mettre une terminologie réservée à l’informatique partout, entreprises 4.0, détaillez davantage, 4.1 révision 47, il faut changer de logiciel, encore une expression à la con, humanité encore en pré alpha, ou plutôt bêta.


  • Initiativedharman Initiativedharman 4 septembre 2019 17:09

    Bah ! Soyons positifs ! Profitons des deux siècles qu’il nous reste à vivre en tant qu’êtres humains puisque nous continuons à vivre de la même manière, c’est à dire à produire et à à consommer... Ensuite, la planète se remettra de notre passage bref mais catastrophique sur la Terre.


  • Le421... Refuznik !! Le421 4 septembre 2019 17:56

    La révolution numérique, c’est celle qui a bloqué pendant 1H le centre de contrôle technique ce matin avant que je ne passe la bagnole ?

    Un bordel, je ne vous dis pas.


  • mmbbb 4 septembre 2019 20:44

    «  Dans les années 1950 / 1960 l’essentiel des achats se faisaient à l’épicerie ou le commerce spécialisé (quincaillerie, marchand de cycle, de téléviseur et divers appareils ménagers, pèche et loisirs etc. ) du village ou du quartier de la ville, y compris par » et oui il y eut des epiciers celebres Leclercs , Auchan ayant change de « paradigme » pour faire precieux c est a dire ils ont lance des grandes surfaces , les Bezos d hier .


    • Alain 4 septembre 2019 20:55

      @mmbbb
      Et puis, ils ont taillé tué tout un tissu industriel et commercial, et comme Auchan gagnait plein de pognon, et qu’ils ne voulaient pas en donner à l’Etat, la famille Mulliez (les patrons d’Auchan) sont partis se planquer en Belgique.
      Les français (cons comme un JC Lavau) continuent de courir dans les supermarchés (de moins en moins quand même, e-commerce oblige) et le système perdure, jusqu’à qu’il n’en reste plus que 2 ou 3 : walmart ? Amazon ? Alibaba ?


  • Spartacus Lequidam Spartacus 5 septembre 2019 09:08

    Appelez ça directement le « post Khmer vert’.  smiley

    Une bien grosse société bien pourrie le rêve écolo.

    La »post décroissant« c’est plutôt le »post soviétique ou le « post khmer rouge ».

    La « post décroissance » les collectivistes ont toujours l’envie de faire des génocides..

    Interdire le droit de naître au monde ou d’enfanter. Quel belle idée a la con, digne de Mao ou Pol Pot.


  • ETTORE ETTORE 5 septembre 2019 10:56

    J’aimerai bien qu’on m’explique comment on iras demander à un Indien, un nigérien... et tutti quandi, d’avoir une natalité contrôlée pour le bien de la planète ??

    Pour le moment, on sait le faire à coup de bombes, dont nous prenons le souffle dans la tronche à grand coups de migrations incontrôlées.

    A entendre certains hauts penseurs, notre civilisation occidentale se meurt dans une agonie générationnelle . Donc, il faut importer coute que coute, le « remplacement » de cette vacuité procréatrice.

    Puisqu’on nous dit que nous devons les « aimer comme les enfants que nous n’avons pas eus  ».

    Quel gigantesque orphelinat que ce monde 4.0 !!!!

    Un pondoir gigantesque en libre service pour tous ceux qui veulent y recueillir les oeufs d’or du capitalisme débridé.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 5 septembre 2019 13:14

    « J’aimerai bien qu’on m’explique comment on iras demander à un Indien, un nigérien... et tutti quandi, d’avoir une natalité contrôlée pour le bien de la planète ? »

    C’est simple par la force, les génocides, les goulags, les laogais, la terreur.

    L’écologisme est une ramification du Marxisme. Une planification intellectuelle pour l’humanisme et le bonheur de tous qui engendre la terreur et les crimes de masses.


  • ddacoudre ddacoudre 5 septembre 2019 17:51

    Bonjour

    En lisant ton article je voyageais en terrain connu

    Cela fait des lustres que Paul Aries prône la décroissance. EN 1999 j’ai écrit un essai ,« rémunérer les hommes »pour apprendre le postula était si demain un millions de citoyens suffisent à faire fonctionner le pays d’où les autres retireront un revenu. D’une activité intellectuelle en recevant un enseignement tout au long de l’existence afin de nourrir nos cerveaux d’où sortiront les solutions que nous avons à trouver et chaque jour nous prenons du retard.

    http://ddacoudre.over-blog.com/article-remunerer-les-hommes-pour-apprendre-104107457.html Cordialement ddacoudre OverBlog


  • SEBASTIEN LEBLONC 6 septembre 2019 17:33

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