samedi 18 mars 2023 - par Marc Legrand

Que veut vraiment Vladimir Poutine ? (Ukraine, étranger proche et stratégie globale)

Cette question, maintes fois posée et jamais répondue que par des platitudes ou des énormités, trahit la prétention de certains de décrire les tréfonds de l’âme de Vladimir Poutine, ce contre quoi le bon sens nous met pourtant tout de suite en garde.

Nul, en effet, ne peut sonder le cœur et les reins d’autrui.

Mon propos sera donc tout autre, ici, et ne concernera que l’homme d’État, ce qu’il veut vraiment, certes, mais uniquement en sa fonction, dans son habit officiel, c’est-à-dire en sa seule qualité de président de la Fédération de Russie.

 

 

La guerre d’Ukraine

 

Tout d’abord, il faut rappeler une évidence, souvent passée sous silence ou minimisée dans ses conséquences, à savoir que l’élite dirigeante au pouvoir au Kremlin depuis au moins 1999, pense « Russia first ! », soit « La Russie d’abord ! »

Ainsi, quand le président Poutine étudie les options qui se présentent à lui, il raisonne toujours de la manière suivante : « Laquelle de ces options s’avèrera la plus efficace pour assurer la sécurité de l’État et la défense de ses intérêts ? », préalable à la sauvegarde du bien-être du peuple russe.

Comme le firent l’immense majorité des souverains russes qui l’ont précédé, c’est à l’aune de cet objectif, en considération de ce but à atteindre, que Vladimir Poutine prend chacune de ses décisions de politique intérieure et extérieure.

L’élite dirigeante du Kremlin n’est d’ailleurs pas la seule à raisonner de cette façon. En effet, il en est de même à Pékin, Tel Aviv, ou encore Washington, bien sûr, et sans doute, dans une moindre mesure, à Ankara ou Téhéran… mais pas à Paris depuis que la France est devenue un vassal de l’Oncle Sam.

Dès lors, ce que veut le président Poutine, en Ukraine, où il a décidé de lancer une « opération militaire spéciale », n’est rien moins que d’assurer au mieux la sécurité de l’État russe et la défense de ses intérêts, ce à court, moyen et long termes.

Car, après tout, gouverner, c’est aussi prévoir.

 

Ensuite, c’est donc dans la continuité de ce « La Russie d’abord ! » que s’inscrivent les buts de guerre officiels énoncés par Vladimir Poutine : 1/ la reconnaissance, par Kiev, de la souveraineté russe sur la Crimée ; 2/ et celle de l’indépendance des républiques de Donetsk et Lougansk ; 3/ la démilitarisation de l’Ukraine ; 4/ ainsi que sa dénazification.

Si les deux premières exigences du président Poutine ne présentent aucune difficulté particulière de compréhension et peuvent être obtenues par la voie diplomatique, rapidement et sans équivoque possible, il en va tout autrement des deux autres qui, en creux, contiennent, dès leur formulation, le 24 février 2022, la manière dont va évoluer la guerre d’Ukraine.

En effet, « démilitariser » signifie rien moins que réduire les forces armées ukrainiennes à la portion congrue, c’est-à-dire à un niveau où elles ne représenteront plus une menace pour la sécurité de l’État russe.

Or, il est très improbable que Kiev ratifie une sorte de nouveau traité de Versailles comme celui qui, le 28 juin 1919, imposa des conditions similaires à l’Allemagne vaincue.

Dès lors, atteindre un tel objectif ne peut que prendre des mois, voire des années, et implique des frappes nombreuses, précises et répétées.

Naturellement, il en va de même pour la dénazification de l’Ukraine, laquelle prendra autant de temps, si elle est obtenue sur le champ de bataille, et ne peut s’accompagner que d’une occupation militaire russe de l’entièreté du territoire ukrainien pour être pleinement garantie. C’est ainsi que l’Allemagne de 1945 put être dénazifiée avec succès, les troupes américaines, soviétiques, britanniques et françaises étant demeurées présentes sur son sol durant de nombreuses années.

Il nous faut donc voir plus loin que les déclarations de Vladimir Poutine qui, sincères, nous en disent malgré tout moins de manière manifeste qu’en creux. Ce dernier le sait fort bien puisqu’il a déclaré dès le lancement de son « opération militaire spéciale » que celle-ci prendrait le temps qu’il faudrait, et a encore récemment rappelé qu’il avait tout son temps.

Nous verrons en effet que le temps joue en sa faveur.

Je peux donc affirmer, sans grand risque d’être démenti par les faits, que l’armée russe s’arrêtera à la frontière polonaise. Certitude confirmée, de toute façon, par l’impossibilité pour l’élite dirigeante du Kremlin de concilier son exigence de sécurité avec la survivance d’un État ukrainien de quelque superficie que ce soit.

Quant à l’objection concernant l’hostilité des populations civiles à l’égard de la Russie, au rythme, délibérément lent, où progresse l’armée russe, elles auront tout le temps de quitter le pays avant son occupation et son absorption par cette nation.

 

Enfin, il ne faut pas être naïf et ne retenir que les buts de guerre officiels énoncés par le président Poutine, tant il est évident que d’autres objectifs sont poursuivis, à court, moyen et long termes, ici encore, tout aussi importants et s’inscrivant à leur tour dans la perspective d’assurer la sécurité de l’État russe et la défense de ses intérêts, préalable, rappelons-le, à la sauvegarde du bien-être du peuple russe.

Ces buts de guerre, officieux, ceux-là, sont dissimulés par une habile entreprise de maskirovka, soit « camouflage », en russe, un art proche de la deception anglo-saxonne, soit, une fois traduit, « fourvoiement, égarement, leurre ».

En œuvre en Ukraine, c’est elle qui rend si difficile la lecture de la stratégie déployée par l’état-major de l’armée russe et fait dire n’importe quoi sur cette dernière, y compris au sein de milieux dits « nationalistes » réputés favorables au Kremlin, en France et ailleurs dans le monde occidental.

Sans trop entrer dans les détails, disons que la maskirovka consiste en un « ensemble de mesures destinées à tromper ou égarer l’ennemi quant aux capacités, actions et intentions réelles de la sécurité nationale russe ». Ces mesures concernent, en fait, des domaines très différents, qui peuvent parfois paraître, à tort, fort éloignés de la matière militaire stricto sensu, incluant des actions de feinte, de tromperie, d’imitation, de simulation, de désinformation, de dissimulation, ou encore de diversion.

Très bien rôdés dans l’art multiséculaire de la maskirovka, les services secrets russes, Renseignement militaire inclus, mènent donc ces actions tous azimuts, avec efficacité, allant jusqu’à faire passer les points faibles de la sécurité nationale russe pour des forces et les points forts de celle-ci pour des faiblesses. Toujours dans le but de tromper l’ennemi.

Je vois ainsi à l’œuvre une vaste opération de maskirovka en Ukraine, où l’armée russe détruit assez d’armes occidentales, livrées au régime de Kiev, pour empêcher que les troupes russes ne soient débordées sur le terrain, tout en laissant passer suffisamment de ces mêmes armes, en direction de la ligne de front, pour que l’armée ukrainienne puisse continuer le combat.

En agissant ainsi, l’armée russe s’assure que le conflit dure des mois, voire des années, afin que les buts de guerre officiels énoncés par Vladimir Poutine soient pleinement atteints, tout en s’épargnant des pertes humaines bien plus élevées, ce que de grandes offensives terrestres classiques exigeraient. De plus, mener une guerre d’usure permet à l’armée russe d’épargner aussi, autant que possible, les civils des deux côtés de la ligne de front, afin de ne pas hypothéquer les chances d’une occupation de l’Ukraine réussie sur le long terme.

Mieux encore, plus cette « opération militaire spéciale » dure et plus l’Occident doit maintenir son paquet de sanctions économiques antirusses ; présentées comme des représailles à l’invasion russe de l’Ukraine, ces sanctions ne peuvent pas être levées si la guerre est encore d’actualité. Or, ces sanctions usent beaucoup plus les économies occidentales que l’économie russe. Résultat, plus la guerre dure et plus grandit le risque, à terme, d’un effondrement des économies au Japon, en Europe et même aux États-Unis, ce qui, cela va sans dire, sert les intérêts de la Russie, puisque ces nations hostiles mordraient la poussière.

N’en déplaise aux propagandistes occidentaux et aux experts du Café du commerce, le temps joue bien en faveur du président Poutine, lequel ne bluffe pas – il ne bluffe jamais, en vérité – quand il affirme que la guerre se déroule comme prévu et avoir tout son temps en Ukraine.

La vérité est tragi-comique, puisque Vladimir Poutine et l’élite dirigeante russe ont su exploiter la volonté de puissance et l’orgueil des élites occidentales, lequel les amène à sous-estimer systématiquement les capacités intellectuelles de leur adversaire russe, retournant leurs préjugés et défauts contre eux. En effet, c’est bien parce que les élites occidentales prennent les Russes pour des demeurés qu’ils se sont lancés dans la guerre et une politique de sanctions économiques antirusses contreproductive, persuadés que l’armée russe serait rapidement défaite. Et ils n’en démordent pas, s’obstinant déraisonnablement. Résultat, ces élites occidentales se sont condamnées à se soumettre au verdict des armes qui, tôt ou tard, leur sera très défavorable, ou à couler avec le navire dont elles ont sciemment troué la coque.

Tel est le piège mortel tendu à l’Occident par le président Poutine, et dans lequel le premier est tombé à pieds joints. Tel est ce que veut vraiment Vladimir Poutine en Ukraine : détruire les économies japonaise, européenne et étasunienne.

Ce qui figure l’un des aspects majeurs de la deception occidentale comme de la maskirovka russe : « Tromper l’ennemi par la manipulation, la distorsion ou la falsification des preuves et autres indices, afin de déformer la perception que celui-ci a de la réalité et l’inciter à réagir de telle manière qu’il porte lui-même préjudice à ses propres intérêts ».

 

 

Étranger proche

 

Mais ce que veut vraiment le président Poutine en Ukraine s’inscrit aussi dans son entreprise, plus vaste, de pacification de l’étranger proche russe, constitué des anciennes républiques socialistes soviétiques, au nombre de quatorze et auxquelles s’ajoutent la Finlande et la Mongolie.

À terme, il est probable que des liens beaucoup plus étroits soient tissés, sur les plans politique, économique et militaire, entre la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Caucase, toujours dans le but d’assurer au mieux la sécurité de l’État russe et la défense de ses intérêts, préalable, je le répète, à la sauvegarde du bien-être du peuple russe.

L’intervention russe en Géorgie, en 2008, décidée pendant la présidence de Dmitri Medvedev, va dans ce sens, de même, bien entendu, que le retour de la Crimée dans le giron russe, en 2014, consécutif au coup d’État de Maïdan, et, plus encore, l’opération militaire spéciale en Ukraine, en 2022.

Ici, ce sont les « ventres mous », ou points faibles, de la géopolitique de la Russie, de la position géostratégique de ce pays, qui sont visés à fin de résorption. Vladimir Poutine ne raisonne pas autrement quand il décide d’intervenir, en janvier, au Kazakhstan, « ventre mou » central de l’étranger proche russe depuis une trentaine d’années.

En cela, l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), sous l’égide de laquelle l’armée russe est intervenue au Kazakhstan, participe de cette entreprise de pacification de l’étranger proche russe. Outre ce dernier État, la Biélorussie et la Russie, en sont membres l’Arménie, pays ami du Caucase, ainsi que le Kirghizistan et le Tadjikistan, nations d’Asie centrale elles aussi anciennes républiques socialistes soviétiques.

Organisation politico-militaire moins contraignante pour ses membres que peut l’être l’OTAN pour les siens, le président Poutine se donne ici les moyens de ses ambitions en matière de sécurité dans le seul étranger proche russe.

 

 

Stratégie globale

 

Il convient de distinguer un « étranger proche » russe, que j’ai évoqué, d’un « étranger lointain » incluant les anciens membres du bloc de l’Est, terres de l’ex-Yougoslavie et Albanie compris, la Grèce, la Turquie, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde, la Chine, la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, ou encore, géographie oblige, l’Alaska étasunienne, russe jusqu’à sa cession, pour une bouchée de pain, en 1867.

Comme ses prédécesseurs, notamment de l’Empire russe, Vladimir Poutine a naturellement à cœur de chercher un accès pérenne aux mers chaudes pour la Russie, ce qui n’est possible qu’en réglant le problème posé par une Ukraine hostile et en tissant des liens étroits avec la Turquie, pour ce qui est du contrôle de la mer Noire et du libre accès à la Méditerranée et à l’océan Atlantique… sachant que celui-ci sera bientôt navigable depuis le littoral arctique russe, en raison de la fonte annoncée de la banquise boréale. Même calcul avec l’Azerbaïdjan, en conflit avec l’ami arménien et allié traditionnel de l’Iran, ce dernier pays devant être choyé puisqu’il permettrait un accès à l’océan Indien, si jamais une base navale russe y était construite. Plus à l’est, enfin, l’accès à l’océan Pacifique sera garanti, dans un futur proche, par le réchauffement global dans cette région, qui va désenclaver la Russie pour de bon, la transformant peu à peu en un vaste État mi-continental, mi-océanique, caractère qui fait encore aujourd’hui la puissance des États-Unis d’Amérique.

Mais la volonté du président Poutine ne s’arrête pas là et ne saurait s’en tenir à établir des liens d’amitié avec seulement une poignée d’États souverains de moins en moins sensibles aux promesses ou aux menaces de l’élite dirigeante étasunienne. C’est pourquoi Vladimir Poutine regarde aussi en direction de l’Inde et de l’Arabie Saoudite, de l’Afrique du Sud et du Brésil, ou encore de la Thaïlande, pivot de l’Asie du Sud-Est.

Voici les grandes lignes pour l’étranger lointain russe.

Demeure, bien sûr, le partenariat avec la Chine, intéressé des deux côtés et qui ne peut durer, Pékin et Moscou le savent bien, en raison de la faiblesse économique relative et du lent déclin démographique de la Russie, hypothéquant son avenir et la rendant vulnérable aux ambitions territoriales, mais aussi économiques, autant de son ennemi déclaré, les États-Unis, que de son faux-ami encombrant, la Chine.

D’autant que, à l’instar de l’élite dirigeante russe, son homologue chinoise n’oublie rien. Or, la Russie fait partie de ces nations européennes qui ont exploité la Chine, au XIXe siècle, s’implantant même en Mandchourie, avant que la Japon, vainqueur de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, ne l’y supplante. Nul doute que Pékin réserve un chien de sa chienne à Moscou, ce que le Kremlin ne peut ignorer.

C’est là qu’intervient à nouveau l’art de la maskirovka, lequel a maintes fois sauvé la mise à l’élite dirigeante russe. Objectivement, la Russie ne peut vaincre, à l’occasion d’une confrontation militaire directe, ni les États-Unis ni la Chine, sans encaisser des dommages quasi irréparables qui renverraient la nation russe des décennies, voire des siècles en arrière, sur les plans politique, économique et militaire.

Alors, quand vous ne pouvez battre ni votre ennemi ni votre faux-ami, il ne vous reste plus qu’une option : agir de manière souterraine pour qu’ils se battent entre eux, le plus discrètement du monde, sans attirer leur attention, endormant leurs méfiances respectives en vous faisant passer pour moins intelligent que vous ne l’êtes, ce auprès de votre ennemi, et bien plus naïf que vous ne l’êtes, ce auprès de votre faux-ami.

Joueur d’échecs et judoka accompli, le président Poutine dispose de la patience et des nerfs nécessaires pour mener à bien une telle entreprise. Si elle réussit, l’ennemi étasunien et le faux-ami chinois entreront tôt ou tard en guerre, laissant le premier exsangue, incapable de se maintenir en Europe, livrée alors à elle-même et à l’influence russe grandissante, et le second si affaibli qu’il ne représentera plus une menace pour la sécurité de l’État russe et ses intérêts vitaux, cependant que son poids démographique et les destructions dues au conflit l’obligeront à commercer comme jamais auparavant avec la Russie, cette fois-ci selon les termes de cette nation. Vous avez dit maskirovka ?

Mais cela, c’est déjà une autre histoire.



54 réactions


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 18 mars 2023 15:27
    Que veut vraiment Vladimir Poutine ? (Ukraine...)

    Rappelons nous que Poutine a été très clair en février 22, le Donbass et stop a l’extension de l’Otan vers Moscou, cela suffit.
    Qu’il renouvelle simplement le souhait initial.
    Et si les occidentaux répondaient simplement « ok » !
    Cela aurait été si simple de le faire sans toute la casse depuis 14 mois !


    • sylvain sylvain 18 mars 2023 16:05

      @lecoindubonsens
      Pourtant l’auteur nous explique qu’il ne saurait s’arrêter avant d’avoir conquis toute l’ukraine...Comme quoi les choses ne sont peut être pas si évidentes


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 18 mars 2023 17:46

      @sylvain "Pourtant l’auteur nous explique

      ..."
      quand il s’agit de savoir ce que veut Poutine, je crois plus sage d’écouter Poutine que de lire un avis sur Poutine.
      C’est d’ailleurs dommage que chacun ne fasse de même, car avec le recul, il se confirme que les demandes initiales sont bien mineures par rapport au bazar actuel et tous les impacts depuis 14 mois.


    • Krokodilo Krokodilo 18 mars 2023 19:44

      @lecoindubonsens Ils (Lavrov je crois) ont d’ailleurs clairement dit qu’à mesure que le temps passe et que la situation militaire évolue, les exigences ne seront plus les mêmes... A preuve le vote du rattachement du Donbass. Comme depuis l’antiquité, un accord de paix partira d’abord de la réalité militaire du terrain.


    • yakafokon 18 mars 2023 21:09

      @sylvain
      Poutine n’a jamais dit qu’il voulait conquérir l’Ukraine ! Ce sont « les guignols de l’info » de BFM-TV qui le serinent tous les jours, avec une constance qui force l’admiration !
      Que voulez que la Russie fasse d’un pays de nazis ( du moins au niveau du gouvernement ) qui considère Stepan Bandera comme un héros national, alors que c’est le pire nazi qui ait existé ( responsable de la mort de 80.000 juifs, appelée « la Shoah par balles », et du massacre d’Oradour sur Glane avec la panzer-division SS Das Reich ) ?
      Ce que veut Poutine depuis le début, c’est la neutralité de l’Ukraine, et sa dénazification...et ça arrivera tôt ou tard, quand les nazis américains, britanniques et polonais, s’apercevront qu’il y laissent des plumes !
      Ils laisseront tomber l’Ukraine comme une vieille chaussette, et chercheront une autre manière d’emmerder la Russie !
      Comme maintenant l’armée russe finit ses encerclements à Bakhmut et bientôt Kramatorsk, et que les unités ukrainiennes sont littéralement laminées par une puissance de feu insoutenable ( notamment avec les lance-roquettes multiples thermo-bariques TOS-1A, appelés les lance-flammes lourds ), plus rien n’arrêtera l’armée russe de déferler sur Kiev et l’Ouest de l’Ukraine, avec l’appui de son aviation, et toute sa panoplie de missiles hypersoniques !
      Le ménage fait, la Russie se retirera et laissera la Pologne, la Hongrie, et la Roumanie récupérer les zones qui leur appartenaient.Ce qui restera de l’Ukraine au centre devra choisir son camp : ou vers l’Est, ou vers l’Ouest...sinon, pas d’accès à la mer !


    • sylvain sylvain 19 mars 2023 14:36

      @lecoindubonsens
      quand il s’agit de savoir ce que veut Poutine, je crois plus sage d’écouter Poutine que de lire un avis sur Poutine.
      C’est d’ailleurs dommage que chacun ne fasse de même, car avec le recul, il se confirme que les demandes initiales sont bien mineures par rapport au bazar actuel et tous les impacts depuis 14 mois.

      Eeffectivement, mais elles ne sont tout de même pas très claires ces deùandes. Par exemple, « dénazifier l’ukraine » est un objectif très imprécis. Ca veut dire éliminer tous les néo nazis ?? étonnant quand on voit la tolérance envers les neonazis russes et criméens, pas beaucoup moins discrets que les ukrainiens, et difficilement réalisable. Ou tout simplement installer un gouvernemment qui lui plait ?? mais a ce moment c’est une affirmation ambigu...

      L’extension de l’OTAN n’était pas vraiment a l’ordre du jour au moment de l’invasion, et celle ci a de manière très prévisible hatée cette extension, ce n’est donc pas un objectif très crédible. Les russes ne sont pas stupides ils savaient ce qui allait se passer dans ses ex colonies et en suede.

      « Le dombass » je suppose que ça veut dire l’annexion du dombass, mais ce n’est pas un objectif déclaré de poutine, juste la reconnaissance de républiques autonomes. Bon ça revient un peu au même, mais les exigences russes en matières territoriales ne sont pas aussi claires aujourd’hui, vu qu’ils semblent vouloir revendiquer toute la zone cotière de la mer noire

      La démilitarisation ?? sachant que la russie avait déja donnée son engagement de défendre l’ukraine et que ce sont eux qui l’ont attaquée, les ukrainiens ne sont pas près d’accepter ça, il faudra les anéantir avant....

      Et puis affirmer « maintenant vous faites ce que je dis sinon je vous défonce » est tout de même un drole de mode d’interaction avec ses voisins.


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 19 mars 2023 20:55

      @sylvain
      Soyons clair, je ne suis pas un inconditionnel de Poutine. Mais, en bref, ce qui me choque, c’est le 100% pro Zelenski et 100% contre Poutine.
      En février 22, j’ai vu un Poutine, très calme, expliquer

      1. que les forces militaires de l’OTAN (un risque pour lui) de rapprochent de Moscou d’années en années, ce qui est incontestable
      2. que les régions de l’est de l’Ukraine étaient russophiles russophones ... quasi russes et bien maltraitées par les responsables de Kiev (déjà 14 000 morts depuis 2014, limitation de l’usage du russe, etc), ce qui est également incontesté

        donc on peut comprendre ses 2 seules demandes (stop Otan et protection de russes, rien sur une invasion globale de l’Ukraine)

      depuis, je vois un Zelinski, assez excité, demandant toujours plus d’armes, voulant reprendre la Crimée, refusant le dialogue proposé par Poutine en 2022 (j’ai oublié le mois exact).

      tout cela aurait du se régler par un dialogue/négo bien avant février 2022, permettant d’éviter un franchissement de ligne rouge par Poutine en février 22.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 mars 2023 07:52

      @lecoindubonsens
       
       Si Zelensky peut aujourd’hui réclamer autant d’armes c’est parce que les Occidentaux suivez mon regard  l’ont dissuadé, c’est un euphémisme, de négocier avec Poutine en lui promettant une aide militaire sans limites.
       


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 mars 2023 08:06

      @Francis, agnotologue
      OK avec vous, Zelenski se trompe mais malheureusement avec beaucoup d’autres dont ... les décideurs français ... encore soutenus par un trop grand nombre de citoyens.
      Bien triste de voir que la gestion par l’émotion, la propagande française, les fausses évidences, l’absence de réflexion, ... poussent tant de gens vers la violence (encore qqs sondages persos dans lesquels la majorité préfère l’envoi des armes que de rechercher la paix  !), et la stupidité (ex = se priver nous mêmes d’énergie !, donner armes et aides alors que nous manquons de tant de choses...)


  • Attila Attila 18 mars 2023 15:51

    J’aime ce passage :

    « Vladimir Poutine et l’élite dirigeante russe ont su exploiter la volonté de puissance et l’orgueil des élites occidentales, lequel les amène à sous-estimer systématiquement les capacités intellectuelles de leur adversaire russe, retournant leurs préjugés et défauts contre eux. En effet, c’est bien parce que les élites occidentales prennent les Russes pour des demeurés qu’ils se sont lancés dans la guerre et une politique de sanctions économiques antirusses contreproductive, persuadés que l’armée russe serait rapidement défaite. Et ils n’en démordent pas, s’obstinant déraisonnablement. »

    Les prétendues « élites » occidentales ont pris les russes pour des débiles car elles ne peuvent pas faire autrement étant elle-mêmes en plein naufrage intellectuel. La preuve avec Bruno Lemaire qui voulait provoquer l’effondrement de l’économie russe sans rien comprendre aux données économiques favorables à la Russie.

    .


    • Com une outre 19 mars 2023 07:51

      @Attila
      Et que dire de ceux qui nous expliquaient qu’avec le PIB de l’Espagne, la Russie serait balayée en quelques jours.


    • Attila Attila 19 mars 2023 10:04

      @Com une outre
      Oui. Jacques Sapir nous explique que l’industrie russe produit plus que l’allemande. Ce qui a baissé ce sont les services et le commerce de détail. Et pour 2024, le FMI prévoit que le PIB russe croîtra plus que celui des États-Unis ou de l’Europe.

      .


    • alinea alinea 19 mars 2023 15:20

      @Attila
      Les Américains commencent à se rendre compte de leur erreur ; seulement tout le monde n’est pas capable d’accepter son erreur !! et c’est là que le danger est le plus grand !


  • sylvain sylvain 18 mars 2023 16:03

    On peut en général deviner le contenu d’un article simplment a la photo qui l’illustre. C’est particulièrement marrant quand il s’agit d’un personnage controversée, qu’on voit ainsi présenté toujours souriant, beau, décontracté... par un camp et en colère, avec un expression bizarre, rougeaud, taché, ridé, vieux... par l’autre.


    Nul, en effet, ne peut sonder le cœur et les reins d’autrui.


    L’auteur aurait du se rappeller de sa propre sentence avant d’écrire son article, vu qu’il ne fait a peu près que ça.


    • Lynwec 18 mars 2023 16:28

      @sylvain

      « On peut en général deviner le contenu d’un article simplement à la photo qui l’illustre. »

      Cette observation est particulièrement judicieuse .

      Ce qui l’est moins en revanche, (et témoigne d’une déception évidente à ne pas avoir vu en illustration, le traditionnel dirigeant russe, couteau entre les dents, un bébé ukrainien embroché d’une main et une kalachnikov de l’autre), c’est l’emploi, parfaitement en accord avec la propagande médiatique que nous subissons, du mot « controversé », vocable dédié à l’ostracisation de toute personne dont le discours dérange le pouvoir en place .

      On a ainsi eu droit successivement à un « humoriste controversé », puis à un « infectiologue controversé », un « auteur controversé »...entre autres ...

      Les Russes ont récupéré, après Gorbatchev et Eltsine, ce que nous, Français, n’avons plus depuis longtemps : un dirigeant à poigne, essentiellement préoccupé de l’intérêt de son pays avant tout le reste, pas un saint (nul ne l’est), mais pas une pion servile, ce qui constitue la différence majeure...et hérisse le poil de nos chères « démocraties »...


    • Attila Attila 18 mars 2023 17:27

      @Lynwec
      Il y a aussi des ivrognes controversés . . .

      .


    • Com une outre 19 mars 2023 07:57

      @sylvain
      Le plus marrant c’est l’image sur l’écran en fond avec le mec qui glande sur fond d’explosion (?) avec fumée noire.


    • sylvain sylvain 19 mars 2023 14:41

      @Lynwec
      c’est l’emploi, parfaitement en accord avec la propagande médiatique que nous subissons, du mot « controversé », vocable dédié à l’ostracisation de toute personne dont le discours dérange le pouvoir en place .

      C’est bien vrai, mais bon il est controversé j’y peux rien 

      et hérisse le poil de nos chères « démocraties »...

      « oligarchies de l’empire » serait plus clair que « démocratie »


    • Lynwec 19 mars 2023 15:44

      @sylvain

      Les guillemets, Sylvain, les guillemets...


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... voila l’Ankou ! 18 mars 2023 16:14

    Ah que je suis content monsieur Marc que votre article rigolo soit passé (j’ai approuvé)

    Tel est le piège mortel tendu à l’Occident par le président Poutine, et dans lequel le premier est tombé à pieds joints. Tel est ce que veut vraiment Vladimir Poutine en Ukraine : détruire les économies japonaise, européenne et étasunienne. smiley

    Ou encore :

    Si elle réussit, l’ennemi étasunien et le faux-ami chinois entreront tôt ou tard en guerre, 

    POUTINE maitre du monde LOL

    il pratique la maskirovka, soit « camouflage », en russe,

    Connaissez vous la devise du mossad : « Par la RUSE tu vaincras » !

    Un petit quizz pour terminer :

    Quel est le point commun entre Greta Thunberg, Bill Gates et Vladimir POUTINE  ?

    Ils sont AUTISTES ASPERGERS on dit aspis (et ça craint)

     smiley


    • Lynwec 18 mars 2023 16:31

      @Bendidon ... voila l’Ankou !

      Avec un outil de diagnostic de cette trempe, les principales maladies seront vite éradiquées ...C’est Pfizer qui va tirer la tronche...


    • Marc Legrand Marc Legrand 27 avril 2023 22:18

      @Bendidon ... voila l’Ankou !

      Il me semblait bien que je vous avais déjà vu quelque part. :)


  • sophie 18 mars 2023 16:45

    Que veux t’il ? bin personne ne le sait


  • Krokodilo Krokodilo 18 mars 2023 19:37

    Article qui, sous couvert d’analyse, mélange raccourcis et suppositions. Assez d’accord néanmoins sur divers points, comme le fait que Poutine défend les intérêts de la Russie tandis que notre président, ainsi que la majorité de l’UE et la GB, défendent ceux des USA. Idem sur le temps qui joue pour la Russie – mais là, on dirait que tout le monde en a pris conscience.

    Le fil conducteur sur la « maskirovka » me semble romanesque, car la politique et les buts de Poutine n’ont jamais varié depuis qu’il a protesté contre la progression de l’Otan, devant tous les présidents concernés ! Et la Géorgie était une réponse, non une agression.

    « Je peux donc affirmer, sans grand risque d’être démenti par les faits, que l’armée russe s’arrêtera à la frontière polonaise »

    Bien au contraire, grand risque d’être démenti, mais comme on ne se souvient même pas une semaine plus tard des conneries dites sur LCI, c’est pas grave ! Poutine sait parfaitement qu’au-delà de Kiev, la grande majorité de la population n’est pas russophile, elle est soit totalement ennemie, Lviv étant l’épicentre de cette culture néonazie (minoritaire mais très influente), soir Magyar soit de langue polonaise, selon les régions. Alors que la Crimée et le Donbass, y compris Odessa Kharkov et Kiev, ont un long passé historique commun avec la Russie. Méconnaître ça, c’est méconnaître l’aspect composite et fragile de cette Ukraine, les tensions ethniques, la composante guerre civile de ce conflit.

    « la dénazification de l’Ukraine, laquelle prendra autant de temps, si elle est obtenue sur le champ de bataille, et ne peut s’accompagner que d’une occupation militaire russe de l’entièreté du territoire ukrainien pour être pleinement garantie. »

    Pas forcément. Un accord sur la démilitarisation, la neutralité, la non-adhésion à l’Otan, suffit.


    « Certitude confirmée, de toute façon, par l’impossibilité pour l’élite dirigeante du Kremlin de concilier son exigence de sécurité avec la survivance d’un État ukrainien de quelque superficie que ce soit. »

    Non, si la neutralité de l’Ukraine de l’ouest était garantie par des pays ou des dispositifs sérieux, la Russie pourrait même accepter un rattachement à l’UE (nous laissant tout le poids économique de la région la moins riche…). La difficulté réside dans les garanties, car avec le protocole de Minsk, la France et l’Allemagne ont montré qu’ils ne respectaient pas leur signature ni leur parole (déjà avec la vente des Mistral). Par ailleurs, en février ou mars 2022, Kiev et la Russie étaient proches d’un accord, c’est la GB et les USA qui ont convaincu Zélensky (et un peu les menaces de ses ultras !) que l’Occident le soutiendrait face à la Russie… Macron déjà appelait de ses vœux une « architecture de sécurité » pour l’UE, plutôt que d’être les soldats des USA, mais il a été passif alors que nous étions garants des accords de minsk2.

    « de même, bien entendu, que le retour de la Crimée dans le giron russe, en 2014, consécutif au coup d’État de Maïdan »

    Oui, en précisant que la Crimée était déjà autonome depuis 1991 et que les gens ne s’y sentaient pas du tout Ukrainiens, ce qui explique les résultats du référendum et la tranquilité du rattachement.


    • alinea alinea 19 mars 2023 15:28

      @Krokodilo
      Oui je crois que c’est mal barré pour un moment, parce que Poutine a longtemps, trop longtemps à mes yeux d’impatiente, tenté de, comment dire, à la fois faire accord, mais pour cela montrer que les occidentaux pour lui étaient des partenaires, en toute égalité.
      Et cela, les occidentaux n’ont jamais voulu l’admettre : leur mépris des Russes prouvaient déjà au début de ce millénaire, la fin de l’empire d’occident.
      *Quand on n’est plus capables de voir la réalité en face, considérer ses adversaires avec respect, ses potentiels partenaires avec intérêt, c’est qu’on est déjà mal barrés vers l’abîme !


    • Marc Legrand Marc Legrand 27 avril 2023 22:30

      @Krokodilo

      Les bandéristes, les néonazis et les russophobes quitteront l’ouest ukrainien au fur et à mesure que l’armée russe avancera en direction de la frontière polonaise.

      Quant à vos garanties, qui les fournira ? Les mêmes qui ont fait croire qu’ils garantiraient l’application es accords de Minsk ? Que vous le vouliez ou non, l’Ukraine a été condamnée par ses dirigeants (Zelensky en tête) et ceux de l’Occident, car jamais plus la Russie ne leur fera confiance.

      Elle ne peut plus que balayer ce pays pour assurer sa sécurité.

      C’est moche, mais vos gouvernants l’ont rendu possible.


  • JACQUOU JACQUOU 18 mars 2023 19:51

    Queue y veut chassé les mouches à merde du cuir de son peuple..


  • jjwaDal jjwaDal 18 mars 2023 19:55

    Dans les grandes lignes, Poutine (celui des premières années du millénaire) voulait ( il l’a dit) ce que voulait la direction soviétique (Gorbatchev) et Russe (Eltsine) avant lui, à savoir rejoindre le club des nations occidentales avec un partenariat économique avec l’U.E. (sinon une inclusion dans celle-ci) et un partenariat avec l’OTAN pour assurer la sécurité sur le continent européen.
    Tout lui a été refusé, essentiellement parce que si l’Ukraine a « vocation » à entrer dans le club de l’U.E. et dans l’OTAN (même s’il faut aller jusqu’à une 3ième guerre mondiale pour ça), ayant un magnifique profil de vassal comme tous les autres, jamais la Russie n’aurait pu tolérer de le devenir.
    J. Sachs l’a dit maintes fois : Les USA voulaient d’un monde multipolaire, centrée sur eux. Ils ne veulent pas des alliés ou des partenaires, mais des colonies sur le continent européen, économiques comme politiques, des marchés ouverts à leurs industries (armement déjà) et des pays sans politique interne. L’U.E. est une courroie de transmission idéale, ayant même gravé dans le marbre des traités que l’OTAN est la défense de l’U.E.
    Les buts d’avant-guerre étaient clairs, savoir reconnaissance du droit des minorités russes à vivre leur vie en Ukraine et particulièrement un statut d’autonomie relative du Donbass au sein de l’Ukraine, reconnaissance du droit des Criméens à choisir leur destin au lieu de se résigner à celui choisit par eux par Kroutchev en 1954 et neutralité de l’Ukraine, donc non intégration dans l’OTAN.
    Délicat à dire maintenant. Les sanctions économiques ont échoué, car il était impossible de fermer un « supermarché planétaire », que ce soit pour l’énergie, les métaux rares, les engrais, les céréales. Le monde a besoin des ressources russes et ils ont anticipé en partie le jeu des USA.
    Cela fait un an qu’ils livrent une guerre d’artillerie où ils tirent en moyenne 5 à 10 fois plus d’obus et missiles que les Ukrainiens, sachant que d’ici cet été, les stocks occidentaux qui étaient fournis seront « à sec » ou peu s’en faut, quand rien n’indique un fléchissement des tirs russes.
    On découvre seulement maintenant que l’occident est incapable industriellement de soutenir un effort de guerre par manque d’outil industriel. En 1940 les USA représentaient la moitié de la production industrielle du monde, on parle de 10% aujourd’hui à tout casser. La Russie produit plus d’ingénieurs qu’eux (ils doivent en importer en masse).
    Absolument rien ne semble capable de les empêcher d’aller jusqu’au Dniepr et Odessa au sud. L’essentiel du potentiel industriel et commercial se trouve dans cette zone. L’Etat restant ne demanderait qu’à se vider pour de multiples raisons et serait un énorme boulet pour l’U.E., sans présenter un danger réel pour la Russie. On aurait été sage de négocier avant le déclenchement de cette invasion, au pire on devrait le faire avant que les conditions pédologiques autorisent de grands mouvements de chars.
    Plus longtemps dure cette guerre et plus longtemps (ce qui restera de) l’Ukraine sera dévastée.


    • alinea alinea 18 mars 2023 22:05

      @jjwaDal
      Les Américains, et les Européens qu’ils ont su convaincre, sont atteints d’une pathologie que personne ne veut admettre : ils ne supportent pas la rivalité, la concurrence d’une puissance telle que la Russie, c’est tripale, pas raisonné ni mesuré comme avec la Chine aujourd’hui, parce que la Russie fait partie de l’Europe mère des Américains ; pas des amérindiens ni des esclaves, on est d’accord, mais des premiers colons.
      Ils ne font pas de politique avec la Russie, la haine du communisme était un bon paravent mais on voit aujourd’hui que ce n’était qu’un paravent ! La haine de l’Europe, mère et concurrente, la haine du Russe, ce n’est pas pour cause de communisme. Pourquoi avoir, en 44, bombardé la France à ce point ? hein ? Pourquoi avoir été sûrs de la coloniser à ce moment-là, hein ?
      Or les pauvres, ils n’ont rien à offrir d’autre que leur brutalité ; toute leur culture vient de notre continent. C’est un complexe d’infériorité qui se compense par l’esbroufe et qui va finir par gagner tant ils sont habiles, on peut leur reconnaître ça, mais ce n’est pas très admirable !


    • jjwaDal jjwaDal 19 mars 2023 07:35

      @alinea
      Je compare souvent le peu d’efforts fait après 1989, aux suites du Traité de Versailles. On pouvait définitivement faire disparaître « l’ennemi russe » de la surface de la planète, simplement en s’en faisant un ami. Nos intérêts fondamentaux comme les leurs, leur volonté exprimée, tout y incitait.
      Sauf que la caste dirigeante aux USA ne voulait pas de cette alliance qui aurait créé un allié à parité avec leur puissance économique, les privant de clients (armements, énergie, entre autres). Ils ont résolu le problème en créant l’U.E., qui est une remarquable courroie de transmission de leurs « intérêts », en plaçant au bon endroit les bonnes personnes.
      Ceux qui critiquaient la vassalité de l’U.E. sont devenus fréquentables depuis que nous avons sous les yeux la couardise monstrueuse d’une U.E. qui se fait détruire son gazoduc sous ses yeux sans couiner et doit importer des USA de quoi se protéger contre un virus et une guerre qu’ils ont créés...
      Aucun doute sur le fait que l’empire est dans un état de gangrène avancé et qu’il va nous envoyer par le fond pour se maintenir un peu plus longtemps à flot.


    • alinea alinea 19 mars 2023 12:26

      @jjwaDal
      Hélas ; la pathologie consiste aussi à n’avoir point d’amis ; c’est un problème narcissique qui n’atteint pas que les individus mais atteint certaines sociétés aussi !


    • Zolko Zolko 20 mars 2023 11:45

      @alinea

      Les Américains, et les Européens qu’ils ont su convaincre, sont atteints d’une pathologie que personne ne veut admettre : ils ne supportent pas la rivalité

       
      ce n’est pas ce que je vois autour de moi. La pathologie dont sont atteints ceux qui croient les mensonges des Américains est qu’ils voient bien que ce sont des mensonges, ils voient bien que l’Europe est la vassale des USA, mais ils disent qu’il vaut mieux être le vassal des USA que celui de la Chine ou de la Russie. Le fait qu’on puisse ne pas être le vassal de personne ne leur parait pas possible.
       
      La pathologie en question est donc la lâcheté.

    • alinea alinea 20 mars 2023 15:29

      @Zolko
      Je parlais des dirigeants là ; oui, bien sûr, la peur, la lâcheté, on en a plein en magasin des qualités comme ça, nous, les humains.
      Ceci dit je n’entends pas ça autour de moi, j’entends, heu, le sentiment que l’occident est universel aussi a-t-il toujours raison, même si, c’est vrai il abuse parfois ; mais on ne fait jamais une messe médiatique sur les abus alors, c’est vite passé.


  • Jean Claude Massé 18 mars 2023 20:12

    Que veut Poutine ? (Qui exprime ce que le monde non occidental pense.)

    http://strategika.fr/2022/08/18/le-katechon-dans-le-christianisme-et-lislam/


  • yakafokon 18 mars 2023 20:19

    « Jojo le tremblant » a fait péter les gazoducs Nord Stream 1 et 2 dans les eaux internationales de la Baltique, sans employer la bombe atomique, tout en essayant de faire porter le chapeau à des pêcheurs ukrainiens. ( Zelensky n’a pas aimé )

    Ceci pour dire que la Russie est donc autorisée en faire autant dans les eaux internationales de l’Atlantique, avec les méthaniers qui transportent le gaz de schiste américain vers l’Europe ( tant qu’elle n’emploie pas de bombe atomique ) !

    On va voir si les Etats-Unis vont apprécier la plaisanterie !

    Ce n’est pas un problème pour des plongeurs entrainés d’arriver avec un mini sous-marin, de placer des charges à retardement sous la coque ( qui est plate ) puis de regagner dans les profondeurs leur sous-marin d’attache.

    L’explosion sera provoquée à distance par des ondes à très basse fréquence, que capteront leurs détonateurs à des kilomètres !

    Au bout de quelques méthaniers battant pavillons de complaisance, les va-t-en guerre de la CIA et du complexe militaro-industriel, vont commencer à réaliser qu’il n’y a pas qu’eux qui savent plonger !


  • suispersonne 18 mars 2023 20:40

    Un détail.

    La dénazification de l’allemagne est une plaisanterie : des dizaines de milliers de responsables et d’exécutants nazis ont été recyclés en catimini.

    Vous croyez que leur esprit a changé ?

    Un autre détail.

    Tous les allemands, et tous les militaires allemands savaient parfaitement que la mort était promise à tous les juifs, bien avant la nuit de cristal.

    Cela ne veut pas dire qu’ils ont tous trempé dans les massacres, mais l’alibi « je ne savais pas » est insupportable.


    • alinea alinea 18 mars 2023 22:11

      @suispersonne
      Sans doute mais aujourd’hui, tous les occidentaux ont bien admis que 500000 enfants irakiens morts à cause d’un embargo, ça valait la peine. Je pense qu’il n’y a pas que les Allemands qui sont sujets à être pris dans les filets de l’entourloupe propagandiste de gouvernements pourris.
      Aujourd’hui tout le monde occidental bon teint croit dur comme fer que Poutine est un caractériel dictateur sanguinaire et que les pauvres Russes, c’est tout juste s’ils ont le droit d’exister. Alors...


    • Jean Claude Massé 19 mars 2023 08:00

      @suispersonne
      Pour rappel quelques uns :
      Adolphe Hensinger à la tête de l’OTAN
      Kurt Waldheim à a tête de l’ONU
      Wernher Von Braun à la tête de la NASA
      Walter Hallstein à la tête de l’UE
      Klaus Schwab fondateur du forum économique mondial
      ............


    • Lynwec 19 mars 2023 08:16

      @alinea

      Nuance, « sainte » Madeleine Albright a vomi cette horreur, la caste a validé, ce n’est pas le cas de tous, heureusement . Certains l’ont dénoncé, sinon ce serait, comme tellement de saloperies ouvertement énoncées, passé aux oubliettes de la mémoire collective ...

      De même pour « tout le monde occidental...caractériel dictateur sanguinaire... » . Reformulation : les médias subventionnés de Soros et cie tentent de faire croire au monde occidental que.... Ceux qui se sont naturellement immunisés au fil des mensonges continuels contre toute cette bouillie médiatique et politique n’y croient pas une seconde ...


    • alinea alinea 19 mars 2023 11:29

      @Lynwec
      Oui, c’est un tic de langage : je suis bien placée pour savoir que ce n’est pas tout le monde puisque je n’en suis pas, seulement autour de moi que de vide depuis que j’ose affirmer ce que je sais, aussi, cette majorité prend-elle toute la place, parce que si la source de propagande est les médias, les flots grossissent jusqu’à faire océan !
      Quand les choses sont si visiblement caricaturales, on va dire un peuple docile, je ne prends pas la peine d’exprimer les nuances, puisqu’elles n’induisent aucun changement de situation. !!


    • Seth 19 mars 2023 12:46

      @alinea

      C’est justement parce que ce massacre-là a pris une importance toute particulière que la non-dénazification allemande mérite d’être signalée.
      Il a eu en plus un reclassement considérable de scientifiques et de techniciens dans les Amériques Sud et Nord.
      Tout cela avec l’aide bienveillante du Vatican et de Pacelli.


    • sylvain sylvain 19 mars 2023 15:01

      @suispersonne
      Tous les allemands, et tous les militaires allemands savaient parfaitement que la mort était promise à tous les juifs, bien avant la nuit de cristal.

      mais non, la nuit de cristal c’est avant même le commencement de la guerre.

      La dénazification de l’allemagne est une plaisanterie : des dizaines de milliers de responsables et d’exécutants nazis ont été recyclés en catimini.

      a peu près partout dans le monde ! dont une grande partie en URSS


    • alinea alinea 19 mars 2023 15:45

      @Seth
      Oui je sais !! j’ai lu Annie-Lacroix-Riz, Chomsky et plus récemment Philippe de Villiers

       !
      C’est évidemment quelque chose qu’on n’enseigne pas à l’école !


    • jjwaDal jjwaDal 19 mars 2023 18:47

      @alinea
      Cette estimation ne concernait que les enfants de moins de 5 ans... Il est estimé que plus d’un million d’irakiens sont morts du fait de ces sanctions économiques qui se sont arrêtées au moment où les USA ont envahi l’Irak, alors qu’il était sous étranglement depuis des années, sous des motifs bidons. A noter que les USA (selon Alain Juillet sur Thinkerview) ont remis ça durant les 20 ans passés à tirer de l’Afghan (plus d’un million de victimes civiles selon lui) pour un résultat dérisoire.
      Il faut avoir vu le premier discours sur l’état de l’Union du président Trump où il avait invité pour se faire mousser la veuve de guerre d’un « navy » qui venait de trouver la mort au Yemen. Il était chargé d’une opération d’élimination d’un supposé terroriste et avait raté son coup en tuant femmes enfants et vieillard et probablement pas sa cible, tout en trouvant la mort.
      Seul la mort de ce citoyen US comptait. Les victimes collatérales n’existaient simplement pas pour le Congrès qui lui fit une ovation débout...


    • sylvain sylvain 19 mars 2023 20:51

      @Seth
      Il a eu en plus un reclassement considérable de scientifiques et de techniciens dans les Amériques Sud et Nord.
      Tout cela avec l’aide bienveillante du Vatican et de Pacelli.

      vous oubliez bon nombre de pays arabes et l’URSS !


    • alinea alinea 19 mars 2023 22:12

      @jjwaDal
      Ça m’écœure à un point que tu ne peux imaginer ; que des gens fassent ça, qu’ils se prennent pour le nombril du monde, mais que les autres l’acceptent comme, inéluctable, obligatoire, dommageable mais... , s’en foutent, l’ignorent, l’occultent.... eux qui portent plainte contre la mairie quand ils se foulent la cheville dans un trou du trottoir !


    • alinea alinea 20 mars 2023 15:35

      @Seth
      Je ne dis pas le contraire, les Américains sont champions en recyclage de nazis ; mais bon, après la guerre ce fut une immigration choisie ; ils ont laissé les exécuteurs de basses œuvres pour l’Amérique Latine !


  • Zord Zord 18 mars 2023 23:27

    Ahah tordant, article de génie !

    Il n’y a que sur agoravox qu’on voit ces pépites. 

    J’ai un coup de coeur pour le passage qui évoque le choix russe de laisser volontairement les armes occidentales ! ... Mais pas trop non plus hein... (ben oui, il ne faudrait pas risquer de gagner la guerre trop vite)


  • Jonas Jonas 19 mars 2023 12:02

    « Que veut vraiment Vladimir Poutine ? »

    Dans ses discours télévisés, Poutine a été très clair quant aux trois objectifs à atteindre pour cette « opération spéciale » :

    — mettre fin à la guerre génocidaire dans le Donbass qui perdure depuis mars 2014. La junte de Kiev déploie tous les moyens possibles, aidée principalement par le gouvernement américain et français, pour éliminer l’influence russe de l’est de l’Ukraine par des bombardements de civils, provoquant des milliers de morts et plus d’un millions et demi de réfugiés.
    Il a fallu donc récupérer cette région russophile depuis toujours, pour mettre fin au conflit.

    — stopper l’avancée de l’OTAN, un immense conglomérat contrôlé par les USA pour couper les relations économiques, culturelle entre l’Europe de l’Ouest et la Russie

    — éliminer l’idéologie sataniste du Nouvel Ordre Mondial qui veut imposer un Monde unipolaire, prônant le multiculturalisme, le métissage, la doctrine LGBT, l’immigration de masse, l’islamisation des sociétés, et détruisant les valeurs du patriarcat, de la famille.
    Poutine veut revenir à l’ordre du Christ, moteur de la civilisation européenne.


  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine UMPS : OTAN-OTAN-.... 20 mars 2023 09:59

    Pour la réponse à que veut Poutine :

    suffit de voir l’interview d’Emmanuel Todd !

    Il explique ce dont j’étais convaincu de manière plus académique.


  • Zolko Zolko 20 mars 2023 22:41

    Que veut vraiment Vladimir Poutine ?

     

    je pense que l’objectif initial a changé : maintenant, Poutine veut détruire l’OTAN. Et je pense qu’il y parviendra. Pas militairement, mais politiquement et économiquement. Regardez en France : au prochain 49-3 le gouvernement saute. En Allemagne c’est pareil. L’Italie a déjà basculé, le Danemark aussi, l’Autriche et la Hongrie depuis longtemps. Même l’Angleterre va finir par craquer avec le Brexit et les faillites bancaires.

     

    Au plus tard à l’élection de DeSantis il y mettra fin lui-même. Les Ukrainiens vont souffrir encore 2 ans si ils ne renversent pas le clown


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