mercredi 19 octobre 2011 - par benevole

Recapitalisations : la honte !

Recapitalisation des banques !

Voilà bien une expression à la mode dans les sphères politiques et économiques depuis que Christine Lagarde a prescrit ce remède à la crise de la dette souveraine traversée par plusieurs pays européens : Grèce, Portugal, Irlande, Espagne et Italie …pour le moment.

C’est aussi une expression commode, dans la mesure où la majorité des citoyens ne la comprennent pas ou n’en mesurent pas les conséquences. Ils ne sont pas les seuls, à en juger par le cafouillage des politiques, lesquels se réfèrent à des économistes qui n’ont jamais eu le courage de leur dire que le modèle économique dans lequel ils évoluent est structurellement voué à une mort certaine.

D’ailleurs, expliquer à la population que pour résoudre le problème de la dette des Etats, ceux-ci doivent injecter du capital dans les banques est assez surréaliste quand on sait que ce sont précisément les recapitalisations des banques par les Etats en 2008 qui ont entraîné l’actuelle crise de solvabilité de ces derniers.

Alors, pour tenter d’intéresser les fans d’une émission de TF1 qui vient de s’achever, tentons, si vous le voulez bien, un petit exercice de vulgarisation pour démêler l’écheveau de cette Secret Story politique et financière qui va changer la vie de chacun d’entre nous.

Un gratte-ciel sur des fondations inclinées

Depuis plus de vingt ans, des économistes indépendants, des mouvements comme ATTAC, des personnalités en vue comme Albert Jacquard, des autodidactes comme André-Jacques Holbecq, les altermondialistes prédisent l’effondrement du système capitaliste parce qu’il porte en lui les germes de son autodestruction.

Il ne fallait pas être extraordinairement intelligent pour le comprendre, ni avoir fait de hautes études, mais seulement s’intéresser à la question. Il devenait alors évident qu’une dette qui ne cesse de monter ne pourra jamais être remboursée par une croissance qui monte et qui descend.

Et s’intéresser à la question n’était pas non plus difficile. Il suffisait de se demander pourquoi les Etats, les entreprises et les travailleurs qui produisent toutes les richesses auxquelles nous avons accès sont tous endettés à l’égard de banques qui n’en produisent aucune.

La réponse tient en deux mots : intérêts bancaires. La création monétaire ne coûte quasi plus rien de nos jours car l’essentiel de la masse monétaire est virtuelle. Deux lignes d’écritures sur support informatique suffisent pour créer n’importe quel montant en échange d’une reconnaissance de dette et d’une garantie. Avant 1973, les banques nationales créaient la monnaie sur demande de l’Etat qui n’avait pas un franc d’intérêt à rembourser.

Mais le 3 janvier 1973, sous la présidence de Pompidou dont Giscard était le ministre des finances, la loi Rothschild interdit à l’Etat français d’emprunter directement à la banque nationale. La France, comme n’importe lequel de ses citoyens, doit donc emprunter aux banques privées et payer des intérêts sur les crédits qu’elle sollicite.

Le graphique ci-dessus illustre très clairement l’énorme cadeau (plus de 1.300 milliards) octroyé par la droite aux financiers et, en contrepoint, l’immense fardeau qu’elle fait reposer sur les épaules des Français. 

Mais la gauche n’est pas en reste : le 7 février 1992, c’est sous Mitterand, Beregovoy étant alors ministre des Finances, que la France a signé le traité de Maastricht, dont l’article 104 confirme au niveau européen la trahison de l’électeur qu’était la loi Rothschild. Mais cette fois, les Français sont allés aux urnes, ont fait confiance aux politiques et aux médias et ont donc légitimé l’extorsion de fonds dont ils sont aujourd’hui victimes. Quant aux Belges, on ne leur a même pas demandé leur avis mais je doute qu’ils eussent été plus intelligents.

Et le 13 décembre 2007, le gouvernement belge se croît à nouveau autorisé à se passer de l’avis des électeurs, qui, de toutes manières, ne pensent pas et ne protestent donc pas, pour signer le traité de Lisbonne dont l’article 123 reprend l’article 104 du traité de Maastricht. Une fois encore, à l’appel de leurs politiques, les Français ont répondu « oui ». Il est vrai que quand la réponse est négative, on fait semblant d’amender le texte pour organiser un nouveau vote jusqu’à obtention d’un « oui ».

C’était avant la crise, on aurait pu croire que cette dernière allait démasquer les ennemis de la population mais, lors des primaires socialistes, le candidat qui avait appelé à voter « non » n’est arrivé que troisième. Et, dès lors, les Français n’auront aucun choix de société si les deux favoris arrivent au second tour....à moins que Sarkozy et Merkel, face à la nécessité, ne se résolvent à rendre aux Etats leur droit de battre monnaie.

 

DEXIA : les mensonges !

2008 : Dexia est en faillite. Les gouvernements belge et français sont déjà très endettés, la Belgique à hauteur de 426 milliards 600 millions de dollars, soit 40.118 $ par habitant, la France à hauteur de 1.811 milliards 681 millions de dollars, soit 29.138 $ par habitant. Les deux gouvernements décident cependant de sauver Dexia en empruntant 3 milliards chacun (avec intérêts) pour les injecter dans la banque et surtout en garantissant à hauteur de 150 milliards les futurs créanciers de la banque pour permettre à celle-ci d’emprunter à un taux normal. Cette garantie est supportée pour 60,5 % par la Belgique et 36,5% par la France, le Luxembourg épongeant le reste.

Tout le monde a encore en mémoire les propos réconfortants du ministre belge des finances, Didier Reynders, selon qui les 3 milliards investis n’allaient rien coûter au contribuable qui, au contraire, quand la confiance serait revenue, deviendrait bénéficiaire grâce à la participation étatique dans cette banque, laquelle, et il le savait, gardait encore en ses coffres 120 milliards d’actifs pourris.

Les écolos avaient bien réclamé la séparation entre la banque de dépôts et la banque d’affaires, et une régulation des activités spéculatives mais rien n’y a fait. Les actionnaires de Dexia ont continué à jouer en bourse avec les 6 millions des contribuables belges et français.

Et le mensonge a continué ! L’important, pour les gouvernants et leurs maîtres financiers, c’est d’entuber l’opinion publique, non de répondre à son attente. En juillet 2011, soit trois mois avant sa faillite, Dexia passait le stress-test avec succès ! La preuve irréfutable de la corruption des testeurs ! Parce qu’avec seulement 2,11% de fonds propres, la banque ne pouvait s’adapter à aucun imprévu.

Et maintenant ? Les 6 milliards injectés en 2008 par les gouvernements belge et français ont disparu mais les dettes nationales sont toujours à rembourser et il faudra, chaque année, y ajouter les intérêts qui s’ajoutent aux intérêts déjà dûs. Et à propos des 150 milliards de garanties, on saura peut-être un jour combien seront à charge du contribuable. De plus, en 2011, l’Etat belge rajoute encore 4 milliards auxquels il faudra encore ajouter des intérêts qui croîtront indéfiniment.

Bien entendu, Dexia n’est pas la seule banque sauvée par les contribuables sur décisions de nos gouvernements en 2008. Ce fut pareil pour un grand nombre de banques dans toute l’Europe et la conséquence a été que l’endettement public n’a cessé de croître dans tous les pays au point que les spéculateurs se sont acharnés sur les plus faibles d’entre eux. La Grèce était en première ligne.

Mais aucun Etat n’est à l’abri, et certainement pas la France et la Belgique, parce que les banques de ces pays sont largement exposées, non seulement à la dette grecque mais aussi aux dettes espagnole et italienne. Là, on dépasse les 500 milliards d’euros.

Le sauvetage de Dexia en 2011 avait pour objectif d’éviter le risque systémique, c'est-à-dire l’écroulement des autres banques par effet dominos. Mais le risque n’a pas disparu pour autant. Ce mardi 18 octobre, 24 banques italiennes ont été dégradées et les appels pour une recapitalisation massive de toutes les banques européennes se font de plus en plus pressants…comme si l’on avait oublié que les sauvetages des banques en 2008 avaient déjà fragilisé les Etats et entraîné l’actuelle crise des dettes publiques !

Il faut faire taire ces financiers par tous les moyens car leur objectif est d’organiser la faillite des Etats pour faire main basse sur leur patrimoine et traire directement tous les citoyens. Regardez ces quelques vidéos pour comprendre la gravité de la situation :

http://www.youtube.com/watch?v=IihddO0Mxus&feature=player_embedded

http://www.youtube.com/watch?v=-PdTu-S4yWY

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rFTbIGahzhU

Il faut absolument réagir maintenant car si ce projet passe, la population européenne vivra une longue descente aux enfers jusqu’à connaître le sort des pays du Tiers Monde 50 ans plus tôt et il y aura nécessairement une révolution mais il ne servira plus à rien de sortir la guillotine pour les politiques et journalistes accusés de complaisance avec les financiers, ils auront perdu tout pouvoir de faire marche arrière et les vrais responsables resteront cachés dans l’anonymat des S.A.

 

D’autres solutions

Dans une récente émission du JT de France 2, Jean-François Copé (quel imbécile, celui-là !) critiquait Arnaud Montebourg parce qu’il avait manifesté l’intention de nationaliser les banques sans frais pour les contribuables français.

« Comment peut-on imaginer de ne pas payer les actionnaires qui en détiennent les parts, c’est de la spoliation ! » s’était écrié Copé.

Le cerveau de Copé a de curieuses absences ! Quand on oblige les contribuables à payer les intérêts des dettes de l’Etat pour plus de 1.300 milliards, ce n’est pas de la spoliation ? Quand on autorise les banques à jouer avec des crédits dérivés, à utiliser des leviers importants pour jouer en bourse avec l’argent de leurs clients et contre leurs clients mais avec l’aide de traders professionnels et de logiciels sophistiqués, quand on applaudit quand elles gagnent et qu’on oblige les citoyens à les renflouer quand elles perdent, ce n’est pas de la spoliation ?

Comment un seul Français peut-il encore voter pour ce triste individu plus soucieux des intérêts des actionnaires que de ceux des citoyens. Et qui, de plus, est ignorant, car il suffit de laisser tomber les actions des banques à zéro pour les nationaliser sans payer un centime aux actionnaires. Et pour faire crouler la valeur des actions, une population bien informée (pour cela, il faudrait évidemment bannir des écrans les Copé et autres politiciens vendus) n’a qu’à retirer ses avoirs en banque.

Mais il existe d’autres solutions : la plus évidente serait de transformer les créances en actions. De cette manière, une banque ne tombe jamais en faillite puisque ses créanciers en deviennent propriétaires. Cette solution demanderait aux pays de l’UE de voter en urgence une loi l’autorisant mais aurait le mérite de préserver l’intérêt de tous les citoyens européens. Serait-ce trop espérer de politiciens qui se prétendent élus d’une démocratie ?

Il existe encore une autre méthode, nommée la méthode Dinkic, du nom d’un jeune (36 ans) gouverneur de la banque centrale serbe. Quand une banque devenait insolvable, au lieu de la sauver comme l’ont fait et envisagent de le faire nos stupides gouvernants, il avertissait les déposants que leurs comptes seraient gérés provisoirement par la banque centrale et qu’ils avaient six mois pour choisir une nouvelle banque dans laquelle leurs avoirs seraient transférés.

Il faudrait pour cela étendre quelque peu les prérogatives de la BCE mais cela pourrait être voté rapidement par les gouvernements européens.

Mais la meilleure solution est encore de mettre fin définitivement aux articles 104 du Traité de Maastricht et 123 du Traité de Lisbonne. Ce qu’ils ont su ficeler au profit des financiers, actionnaires et autres spéculateurs, les politiques doivent pouvoir le dénouer en songeant aux intérêts de leurs concitoyens si toutefois ceux-ci existent à leurs yeux en dehors des jours d’élections.

D’autant plus qu’avec leurs agences de notation, les spéculateurs se sont bien moqués d’eux ! Ou plus exactement de nous puisque nous devrons en payer la note.

Et c’est justement ce qu’il faut refuser aujourd’hui : refuser de payer, refuser l’autorité de l’Etat s’il entend recapitaliser les banques privées, être solidaire des peuples et non des gouvernements, refuser le rôle de moutons de Panurge dans lequel nous entraînent les médias et cesser de croire qu’être raisonnable c’est être au centre. C’est vrai en temps normal mais nous sommes en guerre ouverte avec les puissances d’argent et elles sont sur le point de nous priver de tous nos droits ainsi que le montre la 3e vidéo de cet article.

Les dettes constituées d’intérêts bancaires ne sont pas légitimes car clairement anti-démocratiques. Que les politiques et les financiers se débrouillent entre eux sans imposer aux peuples une injuste austérité et sans provoquer une inflation catastrophique dont la conséquence serait une montée phénoménale de l’extrême pauvreté en Occident.

Les prochaines semaines seront cruciales. Il est grand temps de nous mobiliser.



29 réactions


  • chantecler chantecler 19 octobre 2011 10:36

    Article excellent !

    Merci !

    Nos politiques ne sont que les valets intéressés de cette cynique engeance de profiteurs...

    Quant à la commission de Bruxelles composée de non élus , c’est çà dire n’ayant jamais à rendre compte de leurs actes , elle ne pouvait que devenir ce qu’elle est : le centre des pressions de tous les lobbies dont évidemment les néolibéraux ....

    On devrait la rebaptiser « Commission Friedman » qui a inspiré et dicté toutes les politiques néolibérales , exporté les « Chicago’s Boy’s » qui ont mis la main et orchestré partout les mêmes politiques ...

    Ps : je ne reviens pas sur l’extrême nécessité de séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires ...Déjà qu’elles ont mis la main sur les assurances , sans garanties suffisantes d’ailleurs .

    Donc la finance et les banques sont organisées ainsi : "pile je gagne, face ,(la population par les taxes et les impôts) , tu perds ...

    Comme suprême arnaque difficile de trouver mieux !


    • bigglop bigglop 19 octobre 2011 18:37

      Bonjour à tous,

      Citoyens européens pris en otages

      Ce qui va déterminer notre avenir se déroule en ce moment :

      Accord entre Merkel et Sarkozy de porter le FESF à 2000 mds d’euros avec un effet de levier. Le financement sera assuré par des achats sur le marché secondaire de dettes souveraines et sur le marché primaire d’obligations d’état. Rapidement, le FESF ne possédera que des créances pourries qui seront reprises par le MES et sa Banque. Il s’agit de la création d’une gigantesque pyramide de Ponzi, une bulle financière dépassant celle des « subprimes ».

      Le Parlement Slovaque (sous la pression européenne, des marchés) après avoir rejeté le plan de soutien du FESF, va convoquer de nouvelles élections législatives pour in fine adopter ce plan. Bien sûr, sans consultation référendaire des citoyens, une leçon de démocratie.

      Le gouvernement hongrois a autorisé le rachat de crédits souscrits en euros à des taux élevés dans le monnaie nationale, le Florint, provoquant des pertes financières sèches pour tous les organismes prêteurs.

      La Pologne et Tchécoslovaquie retardent leur entrée (prévue en 2012) dans la zone Euro doutant de la capacité de l’Europe de surmonter la crise et de la gestion catastrophique de cette dernière, même s’ils ne respectent pas les critères de convergence.

      Aucune mesure de régulation, de réglementation sérieuse des marchés financiers et des banques mondiales n’est proposée en Europe et les tentatives de réglementation des « dark pools » et du « shadow banking » sont très insuffisantes compte tenu du risque systémique d’illiquidité qu’ils présentent

      Standard & Poors dégrade la note de 24 banques italiennes.

      Moody’s dégrade la note de l’Espagne de deux crans de AA2 à A1 perspective négative. 

      Moody’s met sous surveillance le Triple A de la France et envoie un message aux marchés financiers spéculatifs pour attaquer, plus encore, l’Euro à travers la dette des états européens.
      La conséquence sera de réduire à néant ou de rendre plus difficile la gestion de la dette, la recapitalisation des banques européennes, qui pourtant favorisent ces marchés spéculatifs car le FESF se finance sur le marché secondaire et sur le marché primaire des obligations d’état.

      L’application de la règle d’or reviendrait à interdire à tous les états de financer des dépenses budgétaires au-delà d’une limite d’endettement en %. Lors du traité de Maastricht les 3% du PIB ne reposent sur aucune analyse économique, financière, mais sur une estimation « à la louche » :

      "En juin 1981, alors qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte[4] avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)[5]." (5).

      Par conséquent, il serait impossible, en cas de modifications des situations économiques et financières de réviser un budget, déjà voté, à la hausse au-delà des 3%, sauf dérogation dont je n’ai pas connaissance (peut-être sur autorisation de la BCE ou d’une instance supranationale européenne à venir comme le MES)

      Mon analyse de cette information (il n’y a pas de fumée sans feu) est de mettre la pression sur les candidats, mais surtout de favoriser la mise en place du MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) et de sa Banque-MES en 2012, et sûrement avant les Présidentielles, après l’absorption du FESF par le MESF.
      Il n’est pas innocent que M. Barosso ait appelé, il y a quelques jours, le 12 octobre, à la mise en place du MES en 2012 sans attendre 2013 :
      "La feuille de route appelle :
       2. à finaliser les mesures concernant la zone euro – notamment rendre rapidement opérationnelles les décisions prises le 21 juillet 2011, optimiser l’efficacité du FESF, accélérer le lancement du Mécanisme européen de stabilité pour qu’il soit opérationnel à la mi-2012, et garantir la fourniture par la Banque centrale européenne d’une liquidité suffisante"

      La mise en place du MES à la mi-2012 aboutira à l’abandon de la souveraineté des états européens pour un gouvernement supranational européen.

      Description de la Banque-MES :
      1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
      2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
      3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
      4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
      Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

      5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

      Le temps de la bran...tte intellectuelle est fini, il faut absolument agir maintenant car nous risquons fort d’aller voter pour des prunes

      FESF et MES :
      http://www.agoravox.fr/actualites/e...
      http://www.agoravox.tv/actualites/e...
      http://www.dailymotion.com/video/xl...

      http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/10/fesf-ponzi.html

      Dark pools et Shadow banking

      http://leblogalupus.com/2009/10/16/il-est-temps-de-s%E2%80%99interesser-aux-%C2%AB-dark-pools-%C2%BB%E2%80%A6-noir-comme-leur-opacite/

      http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finance/le-shadow-banking-pousse-les-banques-vers-l-abime/article-1195017695531.htm
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=11914

      http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/faut-il-sauver-les-banques-et-a-32091



    • benevole 19 octobre 2011 19:13

      @ Bigglop

      Merci pour ce message très documenté...
      Si ce n’est déjà fait, vous devriez le poster comme article sur Agoravox

      Cependant, je crois qu’il y a un malentendu dans cette phrase :"

      Mon analyse de cette information (il n’y a pas de fumée sans feu) est de mettre la pression sur les candidats, mais surtout de favoriser la mise en place du MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) et de sa Banque-MES en 2012, et sûrement avant les Présidentielles, après l’absorption du FESF par le MESF."

      Vous y suggérez de favoriser la mise en place du MESF et de sa banque MES, or ça ne colle pas du tout avec la suite de votre article qui dénonce la perte de démocratie que cela entraîne et appelle à réagir.

      Mais comment ? Je ne suis même pas sûr que des assassinats politiques ou la mise à sac des banques les arrêteraient.

      Désobéissance civique généralisée, refus de reconnaître la moindre autorité à l’Etat, retraits organisés des fonds en banque, abstention de 100% aux Présidentielles avec piquets pour que les rares votants doivent se faire protéger par l’armée, insurrections quotidiennes ?

      On y viendra, certes, mais après combien de souffrances et de patience ?
      Ah ! En 68, nous étions plus déterminés.


    • bigglop bigglop 20 octobre 2011 01:17

      Bonsoir @Benevole,
      En disant ceci, je ne fais que démontrer les manoeuvres qui se déroulent, en ce moment au sein du G20 de Francfort et que M. Barosso n’a fait qu’annoncer. Le projet de création du MES et de sa Banque a été mis en place avec le traité de Lisbonne.
      Nous allons nous réveiller avec une sacrée gueule de bois aggravée par un nouveau train de mesures « d’économies d’énergie » :
      -suppression de la déduction de 10% des retraités
      -augmentation de 1% de la CSG sur les retraites
      -diminution des déductions/exonérations fiscales (loi Scellier, DOM-TOM,garde d’enfants)
      -augmentation de 1% de la TVA et au taux intermédiaire pour la restauration
      -création d’une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu

      Mais on gardera la niche Copé (exonération des plus-values sur cessions de filiales) qui s’élevait de 2007 à 2009 à 22 mds d’euros

      http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/10/niche-cope.html

      D’après les rapports de la Cour des Comptes, l’ensemble des niches fiscales représenteraient 140 mds d’euros et non 71 mds annoncés par le gouvernement

      Lire l’ouvrage « Le Président des Riches » de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot très édifiant


    • bigglop bigglop 25 octobre 2011 03:39

      Bonsoir @Stabiloboss,
      Placé en article le 20 octobre, mais pas publié


  • jpm jpm 19 octobre 2011 10:37

    Si j´ai bien compris l´auteur, une des solutions « evidentes » a la faillite d´une banque, serait de transformer ses creances en actions. C´est cool, donc si votre banque fait faillite, votre salaire et vos petites economies seront immediatement transformees en actions pourries de votre banque. C´est sur, cela risque de relancer le petit actionnariat de fait, mais cela ne sera peut etre pas facile pour payer le loyer ou l´epicier, car cela m´etonnerait qu´il accepte le payement en actions (pourries de surcroit).

    Il faut bien comprendre que les principaux creanciers des banques sont les deposants. Alors si une banque fait faillite, ce sont les deposants qui risquent de ne plus revoir leur argent et c´est pour cela que les gouvernements et les etats essayent d´eviter ce genre de situations qui pourraient entrainer de graves crises. Imaginons des millions de gens privees de leurs economies... mais toujours obliges de rembourser leurs emprunts en cours.


    • dawei dawei 19 octobre 2011 10:50

      l’Etat est garant de la protection de l’epargne ... mais il n’a pas a etre garant du reste, donc soit on recréé une banque national d’epargne sans acrtif pourri, avec seulement l’epargne des citoyens, et liquidons toutes les banques qui doivent etre liquidées ... et attaquons en justices toutes les ecroqueries et irrégularité qu’il y a eu.


    • jpm jpm 19 octobre 2011 11:22

      Tout a fait daccord avec vous Dawei... L´etat doit garantir la protection de l´epargne et uniquement cela. Pour cela il faudrait vraiment separer les activites d´intermediation classique et le monde opaque de la finance et de la speculation. Bon le probleme, c´est que pour le moment tout est melange... et ce sont donc les epargnants qui risquent d´assumer les risques. C´est pour cela qu´il faut encore que les gouvernements soutiennent les banques... mais en contrepartie ils devraient imposer de nouvelles regles de conduite pour eviter que ces situations ne se reproduisent tous les 2 ans.


    • benevole 19 octobre 2011 12:20

      Bonjour jpm,

      Je crois que nous ne nous comprenons pas. Vous écrivez : « ...si votre banque fait faillite, votre salaire et vos petites économies seront immédiatement transformées en actions pourries ».

      Or, la transformation des créances en actions a précisément pour but d’éviter la faillite pour protéger vos salaires et petites économies.

      D’autre part, ce ne sont pas les actions des actionnaires de la banque qui sont pourries mais certains crédits. Les actions montent ou descendent, elles peuvent perdre leur valeur mais aussi en regagner lors de l’arrivée de nouveaux actionnaires, anciens créanciers.

      Enfin, oui, les déposants sont les créanciers des banques mais, sauf panique générale, ce ne sont pas eux qui rendent les banques insolvables.

      Aujourd’hui le créancier (y compris le créancier étranger) peut tout aussi bien être un bailleur, une banque d’affaires, un fonds spéculatif, un investisseur institutionnel (compagnie d’assurance ou fonds de pension, etc.), un investisseur spécialisé dans le rachat de titres de créances en difficulté ou un prestataire de services de trésorerie ou de produits des marchés financiers qu’une banque commerciale traditionnelle. Par ailleurs, des produits financiers sophistiqués tels que taux d’intérêt dérivés, produits dérivés sur devises et dérivés de crédit deviennent de plus en plus courants. Ces jeux en bourse, avec effets de levier, peuvent permettre à un quidam de jouer 100 € pour en gagner 40.000 mais aussi les perdre. Or, quand les banques jouent, ce n’est pas avec 100 €. Quand elles perdent, cela peut se chiffrer en milliards et les gagnants sont donc leurs créanciers.
       


    • jpm jpm 19 octobre 2011 13:04

      Si si je vous comprends tres bien, mais je vous rappelais juste que les principaux creanciers des banques sont leurs deposants... et que ce sont ces derniers qu´il faut preserver en cas de faillite. Donc votre systeme de transformation de creances en actions ne marchent pas pour eux. Par contre, effectivement l´argent injecte par les gouvernements devraient se transformer en actions des banques a sauver... permettant de mieux controler leur activite et surtout de toucher les dividendes et les plus values a venir si la banque se redresse. C´est cela qui n´a pas ete fait la derniere fois.


  • PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP PAS GLOP 19 octobre 2011 10:40

    Bonjour et merci de nous rafraichir la mémoire .
    j’ai apprécié la vidéo sur le MES. Preuve s’il en est encore besoin que la dictature mondiale est bien installée .
    Des solutions , on peut en envisager de tous styles. Mais tant que nous ne changerons pas notre conception de la société et notre rapport à l’argent, rien ne se fera. Malheureusement . En ce qui concerne le ramassis de charognards qui nous dirigent . je pense qu’ils commenceront à changer de comportement le jour où les désespérés, au lieu de s’autodétruire en silence se jetterons sur eux transformés en bombes humaines. 


    • Ronald Thatcher rienafoutiste 19 octobre 2011 11:28

      avis aux kamikazes à moustaches gauloises, faites vous exploser au parlement européen, des litres d’hydromel vous attendent dans le sidh ! smiley


  • Robert GIL ROBERT GIL 19 octobre 2011 10:48

    Les États, donc nous, ont investi des centaines de milliards pour soutenir l’activité.
    Ce qui a eu comme résultat l’envolée de l’endettement public. Nos gouvernants
    sautent sur l’occasion pour nous dire que cela va rendre indispensable les réformes
    que l’on repousse depuis 20 ans : à commencer par les retraites, puis la sécurité
    sociale. Les banquiers ont ruiné la planète, les contribuables ont payé prés de 3000
    milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système, et l’on nous dit que les
    retraites vont être baissées et la sécu réformée car il n’y a plus d’argent pour les
    payer. Ceux qui sont responsables vont s’en sortir sans soucis, et les autres vont
    devoir se serrer la ceinture. Jusqu’à quand allons-nous l’accepter.

    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/07/sus-a-la-crise/


  • Ronald Thatcher rienafoutiste 19 octobre 2011 11:22

    pour le MES ou le FESF, tout ce jouera ce dimanche 23, et c’est de la mise en place d’une véritable dictature des banksters qu’il s’agit...

    ce serait étonnant qu’on nous demande notre avis aussi !


  • Francis, agnotologue JL1 19 octobre 2011 11:22

    Oui, excellent.

    Les politiques de droite comme de gauche ont construit une énorme pompe à phynance : in fine, les banques prêtent à des gens qui lui prêtent. Mais la différence, c’est que les loyers de l’argent sont différents au profit des banques. Ainsi, plus il y aura de dettes en cours, et plus les banques s’enrichiront. Plus les taux seront élevés, plus les banques s’enrichiront. Plus les États seront pauvres, et plus les taux seront élevés. Au bout du compte, peu importe si les créances ne sont pas remboursées : les intérêts auront depuis longtemps couvert le capital et largement au delà.

    L’alternance qui nous est imposée par les partis qui trustent le pouvoir c’est : un coup à droite, on s’endette : c’est la gabegie ! un coup à gauche, on rembourse : c’est la rigueur. Après le bling bling sarkozien, arrive le temps de la rigueur hollandais, à l’image de Flamby devenu le fantôme de lui-même !

    benevole écrit : "quand on sait que ce sont précisément les recapitalisations des banques par les États en 2008 qui ont entraîné l’actuelle crise de solvabilité de ces derniers.« 

    - Coluche disait : »si on donne le Sahara à des énarques, demain ils achèteront du sable !

    benevole écrit : "Depuis plus de vingt ans, ... prédisent l’effondrement du système capitaliste parce qu’il porte en lui les germes de son autodestruction."

    - Le système capitaliste ne peut pas s’autodétruire puisque, par définition, il est destruction ! C’est un non-système - la fourmilière, la ruche, les organismes vivants, sont des non-systèmes -, qui a la particularité de se nourrir de ses contradictions : cela fait de lui un être immortel, du moins aussi longtemps qu’il y aura des hommes.

    L’industrie financière est un cancer (entre autres) de cet organisme. Mais que peut le cancer contre un être immortel ?


    • benevole 19 octobre 2011 12:53

      Bonjour Orion,

      Nous sommes dépendants des banques parce que nous le voulons bien. Les monnaies comme le dollar ou l’euro n’ont aujourd’hui plus aucune valeur intrinsèque parce qu’ils sont décnonnectés par rapport aux richesses réelles, et ceci, à cause des intérêts bancaires qui ne correspondent à aucune création de richesses.

      Ces monnaies reposent uniquement sur la confiance des utilisateurs. Si le système bancaire s’écroule, il y aura un chaos momentané mais ce n’est qu’un problème technique car on peut créer instantanément une autre monnaie fiduciaire, avec des règles plus saines. Il existe déjà des logiciels de gestion de monnaies alternatives. Par exemple Cyclos. Le temps d’éditer des cartes à puces et d’intégrer cette nouvelle monnaie au réseau Banksys et le tour serait joué.

      On devrait pouvoir croire que nos dirigeants ont déjà préparé ce plan B mais au vu de leur incompétence crasse, on ne peut pas y croire. Donnez moi quelques informaticiens et des moyens financiers pour éditer les cartes et je vous fais ça.


    • jpm jpm 19 octobre 2011 13:11

      Bonjour Orion, decidemment nous sommes souvent sur la meme longueur. Je pense aussi que les activites bancaires d´intermediation (depots et prets suivant des ratios raisonnables et sans effets de levier) devraient etre strictement separes des activites financieres et speculatives. L´etat pourrait garantir la premiere activite et la seconde se ferait aux risques et perils des speculateurs. Les financiers seraient alors obliges de prendre leur responsabilites et d´assumer le risque de tout perdre en cas de mauvais choix.


    • benevole 19 octobre 2011 17:03

      @ Orion,

      C’est vrai qu’on ne peut pas le dire parce qu’on ne l’a jamais essayé. Il faudrait peut-être se documenter sur l’Argentine qui est passée par là.

      Mais n’est-ce pas avant tout une question d’organisation ? Supposons que je sois chef d’Etat et obligé d’envisager un scenario de rupture du système et d’introduction d’une nouvelle monnaie.

      Si je prévois qu’il faudra 6 mois pour la mettre en service, j’interviens sur toutes les chaînes de télévision pour en avertir la population en lui demandant de continuer à travailler et à vivre comme si de rien n’était et de régler leurs achats à l’aide de chèques-formulaires téléchargeables et livrables en deux jours dans toutes les municipalités et bureaux de poste chargés de contrôler l’identité du demandeur et de l’officialiser sur les formulaires-chèques.

      J’explique aussi que la nouvelle monnaie aura (au départ) la valeur de l’euro telle qu’elle était trois mois avant sa chute, que tous les comptes bancaires seront rétablis sur base de leur situation au moment de mon discours et que les salaires dûs pour la période de 6 mois y seront ajoutés, les commerçants et prestataires de services ayant alors un mois pour déposer les formulaires-chèques reçus en paiement , lesquels seront bien entendu débités des comptes correspondants.

      Voilà : le chaos durerait deux jours pour la majorité des gens car il n’est pas différent d’accepter des chèques dans une nouvelle monnaie alignée sur l’euro qu’en euros originaux qui, de toutes manières n’ont de valeur que la confiance qu’on leur accorde.

      Et la nouvelle monnaie ne tarderait pas à prendre de la valeur par rapport aux autres devises parce qu’elle serait toujours créée par le crédit mais adossée aux créations de richesses réelles et dépourvues d’intérêts bancaires tant pour les Etats que pour les entreprises et les particuliers. Les banques ne seraient autorisées à comptabliser que leurs frais. Il faudrait d’ailleurs réquisitionner leurs bâtiments et remplacer leurs dirigeants par des gens intelligents mais dépourvus d’expérience bancaire tout en conservant leur personnel.

      Je vous accorde que des problèmes pourraient subsister pendant six mois dans les approvisionnements provenant du commerce international mais là aussi, avec une bonne communication, on peut formuler une dette en dollars et demander un délai de paiement
      qui ne sera, du reste, pas beaucoup plus élevé que dans la pratique courante.

      Ce que je veux surtout exprimer par ce message, c’est que la dramatisation des conséquences éventuelles de l’effondrement des banques sert les financiers et leurs sbires tandis que la dédramatisation sert le peuple.


  • Alpo47 Alpo47 19 octobre 2011 13:27

    Vous voulez savoir qui dirige vraiment le monde et pas les prête noms ?


  • docdory docdory 19 octobre 2011 13:55

    D’accord pour l’essentiel avec l’auteur.

    Je ne vois pas où est le problème de laisser les banques faire faillite . Prenons mon cas personnel, j’appartiens à la classe moyenne, la totalité de mes économies après 25 ans de carrière ne doit guère excéder 2000 euros. Si ma banque ( la BNP ) faisait faillite, et que je n’ai pas eu la présence d’esprit de vider mon compte avant cette déconfiture, ça me coûterait 2000 euros, ça serait un sale coup,( l’équivalent d’une panne définitive de chaudière ) mais je m’en remettrais financièrement en six mois environ. Par ailleurs, si ma banque faisait faillite en perdant 2000 de mes euros, je ne m’estimerais plus tenu à rembourser à cette banque en faillite 2000 des 18 000 euros que je lui dois encore au titre de mon crédit immobilier !
    Pour un smicard, qui est à découvert sur son compte dès le vingt de chaque mois, ça ne coûterait rien.
    Pour les riches qui ont des sommes importante sur leurs compte, là ça ferait mal, mais d’un autre côté, ils ont tellement été favorisés fiscalement par le gouvernement actuel que cette perte d’argent ne serait pas vraiment injuste. Par ailleurs, les riches ont souvent leur argent dans plusieurs banques, ce qui limite leurs risques
    Donc la faillite d’une banque ne gêne que les plus riches parmi les français. Ils trouveront bien le moyen de se remplumer ultérieurement ! 
    Il n’y a donc aucune raison valable de soutenir les banques menacées par la faillite. Après tout, sommes nous, oui ou non, dans une économie libérale ? Si oui, l’Etat n’est pas censé intervenir pour renflouer les entreprises, fussent-elles bancaires ! Il faut d’ailleurs que l’état cesse de garantir les dépôts bancaires, et que des associations d’usagers des banques soient en droit d’exercer un contrôle sur la façon dont leur conseil d’administration fait courir des risques injustifiés aux dépôts des usagers.

    • jpm jpm 19 octobre 2011 14:22

      Je crains malheureusement que les choses ne fonctionnent pas comme vous le pensez. Si votre banque fait faillite, vous restez redevable du montant de vos emprunts... qui seront transferes a un liquidateur. Bon normalement la garantie de l´etat (je crois que c´est 70 000 euros par epargnant) jouerait pour vos 2000 euros donc vous ne devriez pas vraiment en souffrir directement. Mais maintenant imaginons que votre employeur avait toute sa tresorerie dans votre banque, il est possible qu´il ne puisse vous payer... ni payer vos cotisations sociales, ce qui peut rapidement representer plus d´argent que vos modestes economies. Par ailleurs imaginez que tout le monde ait le meme reflexe que vous qui consiste a dire que puisque j´ai perdu quelque chose d´un cote, je ne rembourserais pas le reste, je vous laisse imaginer la cacophonie financiere qui en resulterait. C´est pour cela que les gouvernements sont dans leur role de proteger les banques de depots. Par contre il serait grand temps qu´ils mettent en place des lois pour eviter que ces memes banques puissent speculer avec l´argent des deposants et froler des situations de faillites des que les marches eternuent.


    • docdory docdory 19 octobre 2011 17:15

      @ jpm

      Je suis en profession libérale : mon employeur, c’est moi !

    • jpm jpm 19 octobre 2011 19:40

      Et bien alors ca serait encore pire si vos clients avaient egalement leur compte dans la banque qui fait faillite... personne ne serait a l´abri et par effet de ricochet ca serait toute l´economie qui serait fortement pertubee.


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 19 octobre 2011 15:01


    Très bon, très bien.

    Ce qu’il manque à dire clairement c’est qu’il s’agit de retrouver intégralement la souveraineté populaire sur la création monétaire SANS PLUS RIEN LAISSER AUX BANQUES (l’hypothèse dite 100% monnaie du prix Nobel Maurice Allais, cad, zero réserve fractionnaire pour les banques : elles ne créent rien. c’est juste des officines de la banque centrale).

    Donc l’abrogation des lois scélérates ne suffira pas. Il faut laisser aller le balancier à l’autre bout : tout le pouvoir de création monétaire au peuple et rien qu’au peuple.

    Les banquiers comme, au mieux, des buralistes vendant des marchandises d’état.


  • Richard Schneider Richard Schneider 19 octobre 2011 17:08

    à benevole :

    Comme souvent, quand il s’agit du système financier ultra-libéral, votre article est remarquable.
    Vous le savez, je ne crois pas à un big-bang populaire. Je pense que ce qui serait possible, car marqué par le bon sens, c’est que la BCE prête à 1,5% directement aux états. Car enfin ce système est complètement dingue : la BCE prête aux banques - à 1,5% - qui prêtent aux états à un taux évidemment beaucoup plus élevé, les-dits états, dejà lourdement endettés, viennent au secours de ces même banques quand elles connaissent des difficultés !!! Donc, les états vont devoir rembourser les banques renflouées par ces mêmes états, dont la dette souveraine est abyssale ! C’est le serpent qui se mord la queue ... 
    Évidemment, in fine ce sont les peuples qui vont payer (au sens large). On peut légitimement se demander comment les citoyens européens peuvent-ils accepter encore longtemps cette spoliation ?
    Vous avez parfaitement raison de pointer cette loi absurde de 1973 - loi Rothschild -, loi inscrite dans le marbre par les traités de Maastricht et de Lisbonne - et qui n’existe même pas dans les pays anglo-saxons.
    Mais comment revenir en arrière ? Sortir de l’euro ? Vous voyez la pagaïlle !
    En conclusion, je dirai que : ou les politiciens pro-européens sont des crétins : ils n’ont rien retenu de l’Histoire ; ou ce sont de fieffés escrocs, parce qu’ à la botte des financiers, ils n’hésitent pas à gruger des centaines de millions de gens qui vont se retrouver, pour reprendre le titre du livre Naomi Klein, en état de « choc », et ainsi accepter tout et son contraire pourvu que quelqu’un les sauve de la ruine et de la pauvreté ...

  • benevole 19 octobre 2011 18:07

    Bonsoir Richard,

    Comme d’habitude, nous sommes presque d’accord.
    « Je pense que ce qui serait possible, car marqué par le bon sens, c’est que la BCE prête à 1,5% directement aux états. »

    Pourquoi pas à 0% ? Ce n’est pas l’argent de la banque centrale mais de l’argent qu’elle est censée créer pour répondre aux besoins de l’économie. Et on a vu que, quand il s’agit de relancer l’économie, la FED prête à 0%. De plus, à quelle richesse nouvellement créée correspondrait ce 1,5% ?

     Mais vous avez raison, c’est la solution du bon sens.


    • Richard Schneider Richard Schneider 22 octobre 2011 21:35

      Bonsoir Bénévole,

      Je viens d’avoir des renseignements sur le MES - un scandale absolu !
      Je pense que vous avez les compétences pour faire un article sur ce projet. Moi, je ne suis pas assez calé en économie pour m’y atteler.
      Qu’en pensez-vous ?
      Amicalement,
      RS

    • benevole 22 octobre 2011 23:49

      Bonsoir Richard,

      Merci pour votre confiance mais la 3e vidéo de cet article contient les seules informations que j’ai à propos du MES.

      Mais je crois que je reviendrai sur le sujet dans un prochain article sur la démocratie.

      Cordialement

      benevole


  • Catherine Segurane Catherine Segurane 23 octobre 2011 09:58

    Excellent article.


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