mardi 23 juin 2015 - par yorgos delphis

Sur la dette grecque

Voir les choses autrement n'est pas un caprice mais un devoir.

La dette grecque est à la une, mais la Grèce ... où est-elle

Est-il possible de parler de la Grèce en la coupant de son histoire de + de 3000 ans ? 

Qui dit : Grèce dit dialogue et c'est le but de cet article.

L’auteur est joignable sur : greecepeace.com

SUR LA DETTE GRECQUE

 

 Il est important de parler de la Grèce juste au moment où le grec est exclu du programme de l’enseignement secondaire de l’éducation publique en France, en 2015.

“La langue grecque avec sa structure mathématique est la langue informatique de la nouvelle génération, parce qu’elle est la seule qui ne connaît pas de limites.” Bill Gates, Microsoft.

La langue grecque est le meilleur garant des limites, parce qu’elle apprend à chacun à réfléchir par soi-même. 

Pour la dette envers le FMI, je vous renvoie à cette brève analyse :

Trois idées reçues sur la crise grecque - YouTube.webloc

 

Ici, arrêtons nous sur la dette envers la langue grecque.

Pour tous les philosophes grecs et notamment pour Aristote, le but de la vie est de vivre heureux, en tant qu’homme vertueux. Dans l’Ethique à Nicomaque, il énumère 12 vertus, sans citer « la justice ». Cela est étonnant, lorsque dans la pensée grecque, la justice est considérée comme la vertu suprême. La surprise ne tarde pas lorsqu’il nous explique précisément, que la justice est : le couronnement de la pratique des 12 vertus. Comme la médaille d’or pour le décathlon. La justice n’est pas une récompense, mais un exploit héroïque. L’homme qui arrive à être juste dans les plus petites choses comme dans les plus grandes, celui-là est un héros. Un héros est un athlète de l’âme.

C’est Aristote encore qui a défini les trois stades de l’Homme depuis sa naissance, jusqu’à son accomplissement. Car le destin de l’homme, c’est son accomplissement. Toute la paideia (éducation) grecque est basée sur ces trois stades : A) Le bipède, anthropoïde, B) l’Homme, et C) l’« auto-anthropos ». L’homme accompli est parfaitement responsable de so-même. Il fait face dans la vie, de la même manière devant le bonheur, que devant les difficultés. Le courage, (andreia), étant la deuxième vertu de l’ Homme. (homme ou femme)

Il est important d’apprendre le grec pour lire dans le texte la profondeur de chaque mot.

L’éducation (paideia) et l’abondance (a-phthonia) sont indissociables. Le sentiment d’abondance dépend de l’éducation. La véritable éducation pour l’humanisme grec, permet d’accéder à l’abondance qui étymologiquement signifie : a (privatif) et phthonos, qui est la haine, la jalousie.

Les Grecs n’ont pas considéré leur culture comme une affaire privée, mais comme un don du ciel qui leur a été offert.

C’était un devoir pour eux que de pouvoir la partager avec tous les humains de la terre. Cela fut possible grâce à « logos », ce mot intraduisible. Il en reste toujours “la logique” qui est différente de la raison et le dogme. La raison et les dogmes sont des outils de domination. Au contraire, la logique est la juste mesure de toute chose afin de mieux apprécier la valeur.

Ils considéraient comme barbares tous ceux qui, loin de Logos, parlaient (le grec des sophistes ou une autre langue) sans se poser de questions, ni sur le mystère du langage humain, ni sur la beauté de la vie, ni sur la justesse de la langue Grecque depuis Pythagorequi appelle le monde : “COSMOS” qui signifie : Beauté.

Cette éducation, il fallait la recevoir avant d’acquérir des diplômes, durant l’enfance lorsque l’âme humaine est encore tendre et malléable. La pédérastie (amour de l’enfant) était un devoir civique qui concernait tous les citoyens. La transmission de l’amour des valeurs par un adulte à un “jeune enfant - future citoyen”, n’avait strictement rien à voir avec la pédophilie dans le langage actuel, qui est un mot inadéquat pour la pédo-criminalité qui sévit dans le monde d’aujourd’hui. C’était même inconcevable. L’amour des valeurs, qu’était sensé transmettre l’éducateur, était principalement l’amour de la vertu, du courage dans la guerre contre les barbares invahisseurs et dans la vie et la justice. ”Le miracle grec”, si mal compris, est basé là dessus. L’homosexualité était bannie par la loi (Solon). Si notre monde moderne prétend aller plus loin dans la tolérance, cela serait un progrès. Mais il est à craindre que cela n’est qu’une supercherie comme les “gayprides”, “les révolutions arabes” “les révolutions de couleurs” don’t le but est la soumission et la domination de l’humanité par le bas : par l’ignorance.

Une petite histoire pourrait nous donner une idée de cette litote (et non pas austérité), qui exprime bien la base de l’éducation grecque. 

Lorsque parmi ses multiples invasions, l’armée perse est arrivée à Platées après avoir détruit le reste du pays et rasé Athènes, lors de cette dernière bataille, Mardonius, le chef, est tué et son armée battue. Les grecs invitent les prisonniers qui ont survécu, à un somptueux repas et ils s’assoient en face d’eux. Dans leurs assiettes en bois, il n’y avait que des haricots, quelques olives et un morceau de pain rassis. À la fin du repas, ils leur ont dit : « Nous mangeons comme cela tous les jours après avoir accompli notre devoir. Vous pouvez maintenant partir et surtout ne manquez pas de dire à votre roi, pour quel butin il vous envoie ici. » 

Aujourd’hui, la découverte des hydrocarbures et la position géostratégique de la mer Egée représentent un enjeu colossal pour les rapaces insatiables de la gouvernance mondiale.

De quelle dette il est question ici ?

À lire Pausanias, Hérodote, Démosthène ou Plutarque, on apprend que depuis des milliers d’années des grands malades et des traitres se sont acharné à détruire ce beau petit pays qu’est la Grèce et non seulement pour sa beauté. C’est contre ceux-là que le grec s’est forgé un caractère de résistant.

C’est cette Grèce là qu’il faut sauver. Le pays est petit mais le message est grand et il est en grec. C’est pourquoi il est important d’apprendre cette langue : Pour comprendre que plus fort que la victoire, est le sentiment du devoir accompli vis-à-vis de soi-même.

Au moment où l’Europe (ce nom est grec, il n’est pas inutile de le rappeler) s’engage dans une guerre commanditée par les États Unis, la Russie mène des affaires rentables avec les E.U. En même temps cette Europe d’injustice, reproche à Mr Tsipras de se tourner vers la Russie. Pourquoi ? Pour sortir ce pays du gouffre dans lequel se trouve avec la “collaboration” de l’Europe. 

Apprendre à penser par soi-même, est la seule manière de résister au rouleau compresseur de la mondialisation qui formate les jeunes cerveaux pour en faire des robot qui n’obéissent qu’à des hologrammes, dans un monde virtuel. La véritable richesse est une richesse intérieure. Pour sauver le monde il faut d’abord sauver son trésor intérieur. Plus que de la culture, il s’agit d’éveil et une fois éveillé de la vigilance et de la recherche : Cherche la vérité contre toute idéologie et propagande.

 

 

Yorgos Delphis est compositeur et musicologue. Après une longue carrière comme pianiste à l’Opéra et au c.n.s.m.d.p., il donne des concerts et des conférences sur des sujets qui lui tiennent à cœur : “L’harmonie des sphères, de Pythagore à nos jours”, “Le Sphinx d’Égypte et la sphinge grecque”, “Eros, philia, agapé”, “Le sens de la liberté selon Pythagore et Platon”, “Le mythe de la caverne, vérité diachronique”, “La petite grèce et les grandes vérités” etc.

Son site : “greecepeace.com” 



19 réactions


  • César Castique César Castique 23 juin 2015 20:34

    « Les Grecs n’ont pas considéré leur culture comme une affaire privée, mais comme un don du ciel qui leur a été offert. C’était un devoir pour eux que de pouvoir la partager avec tous les humains de la terre. »



    Je peine à imaginer qu’une aristocratie dont la qualité de vie dépendait de l’esclavage - comme il était normal en ce temps-là, ce n’est pas une accusation -, se soit souciée de partager sa culture avec tous les humains de la terre.




  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 juin 2015 21:44

    Les réserves de gaz et de pétrole dans les eaux grecques, une entreprise américaine Noble Energy, semble avoir mis le grappin dessus, avec un contrat léonin, 20% pour la Turquie, 20% pour la Grèce, 60% pour elle. Les Grecs n’en récolteront que des miettes...


    Il serait peut-être temps que le dépeçage de la Grèce cesse.
    Mais pour cela il faudrait que le Gouvernement explique aux Grecs ce que peut leur apporter la sortie de l’ UE & de l’euro, pour gérer leurs propres affaires loin des banksters.
    Ce qui n’est pas le cas.
    Le PC grec explique pourquoi ce n’est pas le cas.

  • yorgos delphis yorgos delphis 23 juin 2015 23:13

    yorgos delphis


    @ oncle archibald

    Il y a en effet beaucoup d’erreurs dans la compréhension de la civilisation grecque et il est impossible de reprendre toutes dans un seul article.

    Néanmoins pour ce qui est de l’éducation grecque, la virilité n’était pas celle des « sots » de votre première maîtresse, mais celle des futures citoyens aptes à se battre contre l’envahisseur, en moyenne, un contre dix et une fois par an. 

    Avec un peu d’imagination cela est impossible. Avec des arts martiaux de tous les jours et un bon moral, cela est un exploit réalisable. D’ailleurs, ils ont survécu pendant des siècle grâce à cette éducation. Bien sur il y avait les amazones. Mais cela est une autre histoire.

    Le progrès technologique nous permet aujourd’hui de semer le chaos dans des régions entières et d’exterminer des milliers d’innocents sans défense au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». (cette fois ci « homme » avec un « h » minuscule, si vous en êtes d’accord, puisque la vie humaine ne compte pas). Et tout cela c’est notre civilisation : la nôtre. Pensez vous que les grecs auraient pu faire cela impunément ? Une vertu très estimée par les grecs était : aidos, la honte. Elle est complètement disparue. Mr George Papandreou, ex. 1er ministre, a signé la dette grecque : un coup fatal pour son pays. Il est invité pour enseigner la politique et l’économie aux plus grandes universités d’Amérique, avec le sourire aux lèvres ...

    Bien à vous Y.D.  

  • yorgos delphis yorgos delphis 24 juin 2015 00:49

    yorgos delphis


    @César Castique

    Il n’y a aucune commune mesure entre un esclave en Grèce et ailleurs. Un esclave en Amérique p.e. n’avait pas le droit de s’arrêter pour boire de l’eau. Il était abattu sur le champs comme exemple. 

    Un esclave en Grèce - souvent prisonnier après une guerre - touchait une obole par mois comme un député. Seuls les juges touchaient 3 oboles par mois et cela pendant un an. Un esclave avait le droit de faire du commerce et souvent il pouvait même acheter sa liberté !!!

    Aristote avait un ami lorsqu’il était étudiant à l’Académie de Platon. Il s’appelait Ermias et il était esclave. Quelques années plus tard, lorsque Ermias est devenu tyran de la ville Atarnée (il n’y avait pas que des démocraties en Grèce), lui a permis de rencontrer une charmante femme du monde... Il a fini par l’épouser et ils vécurent ensemble jusqu’à la fin. Il a même écrit un poème à son ami pour le remercier.

    Des esclaves, il y en a partout. Ce que l’on cherche, ce sont des hommes qui pensent. En Grèce on rencontre encore aujourd’hui quelques uns qui s’intéressent. La crise financière malheureusement c’est l’arbre qui nous cache l’immense foret de véritables valeurs. 8% seulement de la littérature grecque nous est parvenue et on arrive encore à voir la beauté du cosmos. 

    Platon dans le Cratyle, nous dit que la langue grecque n’est pas l’œuvre d’un esprit humain. Sa perfection ne peut être que celle d’une inspiration divine. Le contraire de l’« espéranto ». C’est ainsi qu’on ne peut que la partager, avec ceux qui le désirent, bien sur. Il suffit de l’étudier. 

    (J’espère que la ministre de l’éducation saura tendre sa tendre oreille sur mon article...)

    Merci

    Y.D.

  • yorgos delphis yorgos delphis 24 juin 2015 01:46

    yorgos delphis


    @ Fifi Brin_acier

    Comment on peut accepter des plateformes pétrolières dans la mer Egée ?

    Sauf s’il s’agit d’un crime organisé. (voir sur youtube les aveux de John Perkins ex - criminel économique).

    Je suis très solidaire à Mr Tsipras et à son gouvernement et j’espère qu’il pourra quitter à temps le Titanic « Europe ».

    La Grèce traverse la plus grande tragédie de son histoire. Il faut soutenir l’effort surhumain d’un peuple qui subit des pressions abjectes de tout coté. 

     Les réfugiés affluent par milliers tous les jours.

    Les bénéfices de cette immense escroquerie se chiffre en milliards et l’Europe se gargarise avec des menaces contre la Russie qui veut défendre dignement son territoire. 

     Ces choix sont décidés par des gens qui n’ont même pas était élus.

    Merci à tous les français qui témoignent leur sympathie à ce beau pays, la Grèce, que j’aimerai même s’il n’était pas le mien.

    merci

    Y.D.







    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juin 2015 08:47

      @yorgos delphis
      Où voyez-vous la volonté de ce gouvernement de sortir de l’ UE, de l’euro & de l’ OTAN ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juin 2015 08:48

      @Fifi Brind_acier
      Quant aux plateformes pétrolières, elles fonctionneront, mais pas au bénéfice des Grecs.


    • bakerstreet bakerstreet 24 juin 2015 13:42

      @yorgos delphis


      « La Grèce traverse la plus grande tragédie de son histoire.  »
      Non, tout de même, ne nous égarons pas ! Vous connaissez l’histoire. Sans revenir aux Themophyles et aux luttes contre les perses, qu’Hérodote à raconté, il suffit de remonter à la seconde guerre mondiale, avec son cortège d’horreurs, et ce qui s’ensuivit jusqu’aux colonels, 
      Il en est d’ailleurs de la Grèce comme des autre pays : L’histoire est là pour nous dire qu’il faut relativiser, et que le plus grand bénéfice de l’Europe, est d’empêcher le retour des guerres, et de ses millions de morts. 
      Quand vous êtes mort, vous n’êtes plus grec, européen, ou français, vous n’êtes plus rien. Vous n’avez plus de dette non plus c’est vrai. 
      J’ai beaucoup de sympathie pour la Grèce, le souvenir lumineux d’un séjour au mont Athos. Reste qu’il leur faut aussi se remettre en question, et s’interroger, eux aussi, comment cela arriva...
      Trop facile tout de même de désigner un bouc émissaire idéal, l’Europe, de façon borgne comme un cyclope, comme hier on le faisait de l’empire Ottoman, l’ennemi extérieur, en refusant de faire son auto critique une sorte d’audit du passé. 

      L’Europe n’a t’elle prise la suite de « la grande idée » qui s’est mutée en « grande catastrophe » ; c’est à dire grand enthousiasme, et envie de prendre ses rêves pour des réalités, en profitant d’une façon opportuniste, de l’histoire.

      On juge Merkel, et l’’Allemagne, intransigeante, dans des vues parfois nationalistes et troubles, mais on s’abstient semble t’il, du moins vue de France, de sortir les leçons du passé. Tsipras cède sous la pression.
       Peut il faire autrement ? 
      Sachant aussi que les mêmes causes apporteront demain les mêmes effets. 
      Le pire, serait que cette crise ne donne lieu qu’à un énième emplâtre, sans s’attaquer aux causes 

  • Le p’tit Charles 24 juin 2015 09:41

    La civilisation grecque est une chose...la réalité actuelle une autre...vous mélanger les torchons ace le boudin dans le frigo.. ?

    Elle fut elle n’est plus c’est aussi simple que ça...la faute à son peuple (voyous par excellence..) ne voulant pas payer d’impôts ni de charges mais planquer son argent dans des paradis fiscaux...Le beurre et l’argent du beurre...la mafia dans toute sa splendeur...Nous n’avons pas à payer pour ces gens...salut et bon vent !

    • Le p’tit Charles 24 juin 2015 11:02

      @oncle archibald...Bonjour « tonton »...vous aussi ressasser l’histoire en excluant le présent qui n’à rien à voir avec cette époque..La Graisse fut..elle n’est plus tout simplement..faudra vous y faire...ça c’est la réalité d’aujourd’hui et vos grands hommes ne sont que poussière.. !


    • Le p’tit Charles 24 juin 2015 11:29

      @oncle archibald...Lisez donc la presse allemande...80 milliards sont partis dans ce pays...ça prouve que les grecs se foutent royalement le l’avenir de leur pays.. !


  • yorgos delphis yorgos delphis 24 juin 2015 10:37

    yorgos delphis


    @Le p’tit Charles

    Le p’tit Charles grandira lorsqu’il ouvrira ses œillères en s’approchant de la philosophie grecque qui elle, est diachronique. Cela veut dire valable tout le temps, dans toutes les époques.

    Vous gobez encore que ce sont les peuples européens qui doivent payer ...

    Réveillez vous, depuis 2007, la plus grande escroquerie de tous les temps, consiste à faire payer aux peuples les erreurs des banques privées. 

    Il y a des gens comme vous qui se suicident en ce moment en Grèce à cause de ces abus. (10.000 !!!)

    Seule la philosophie grecque aurait pu les sauver. Hélas ! 

    Ellas en grec, signifie la Grèce... et l’étymologie est : pierre (las) de lumière (el) !!! soyez un peu poète si la philosophie vous fait peur plus que les banksters qui nous gouvernent. 

    Ceux qui se suicident, ils ont cru dur comme fer à l’honnêteté, la loyauté et l’humanisme de la haute finance.

    En réalité, quelle beauté est supérieure à la vie humaine menée avec mesure. C’est le message de la philosophie grecque valable encore aujourd’hui, à condition de préférer la philosophie aux infos déformées. La philosophie développe le discernement en cherchant la vérité grâce aux règles de la logique.

    Sachez que les crétois d’aujourd’hui, comme il y a 5000 ans, vivent centenaires avec des olives un peu de fromage de chèvre et du vin. Ils sont toujours souriants et prêts à danser quand la musique est là.

    Ce sont eux, qui ont attardé l’invasion de Hitler en Russie. C’est grâce à eux que l’armée nazi,  prise dans la neige n’a pu avancer dans son projet de domination mondiale.

    Aujourd’hui, ceux qui ont financé Hitler avant de tourner leur veste et de se faire passer pour des sauveurs, reprennent cette idée de domination mondial.

    Si vous lisez agoravox c’est pour se réveiller. Je vous parle comme un ami, bien que l’amitié est un grand trésor pour les grecs. 

    Aujourd’hui, on peut, vous et moi, avoir de la reconnaissance plutôt que de la rancune.

    Ne ratez pas cette occasion de visiter la Crète, ou la Grèce en général, pour constater combien ils résistent à la robotisation et au lavage du cerveau dictés par la mondialisation. 

    Comment ?

    Avec le sourire, s’il vous plait !!! Le combat n’est jamais fini...

     Tous les grecs ne sont pas des traîtres.
    Des traîtres il y en a partout. Cherchez comme Diogène les hommes, les vrais. Cela vaux la peine.

    Bien à vous

    Y.D. 

  • bakerstreet bakerstreet 24 juin 2015 13:21

    Vous mettez beaucoup de choses qui n’ont pas trop à voir ensemble dans votre mécano !

    Ne serait-il pas un peu manipulateur et orienté, suggérant que nous aurions une dette culturelle par rapport à la Grèce, et que tenue de cette notion, il serait assez juste de passer l’éponge sur l’autre, d’épicier, avide, qui réclame ses sous. ( Thème évoqué pour empêcher sa sortie, mais déjà servi pour justifier son entrée : ON ne met Platon à la porte de l’europe )
    On attend la même supplique des italiens, avec leur empire Romain et leur langue ancienne, non négligeable non plus. Quand à l’Irak, berceau de la population, voilà longtemps que ses habitants devraient touché des droits d’auteur, en raison de l’immense mérite de leurs ancêtres. 
    Je ne sais pas ce que Socrate aurait pensé de ça ! 
    En aurait il fait une série de dialogues, en prenant Vinourakis et Merkell comme protagonistes. 
    Ca pourrait être marrant à mettre en épreuve du bac. Mais je crois que les sophistes auraient la part belle. Et le paradoxe de Zénon :
    « On ne pourra jamais régler cette dette, car qu’elle que soit l’endroit où vous êtes de votre règlement, il vous restera toujours le solde, que vous pourrez divisez par deux, avant d’envisager à régler le reste, avec les intérêts... »
    Mais les banquiers sont plus accrocs aux bonus qu’à la philosophie. Ou plutôt c’est l’économie qui est une nouvelle philosophie, à même soi disant d’expliquer la vie, et de définir ses buts. 

    Devant la situation Grecque on ne sait que penser. Faut il avoir une opinion sur tout, et définir en deux minutes à un pékin moyen, comment Thésée devrait se sortir de ce labyrinthe où il n’aurait jamais du mettre les pieds. ...
    Quelle idée aussi d’aller vouloir traire ce minotaure Bruxellois, en mentant sur la capacité de sa laitière ? 
    Tout le monde en Grèce à cru un moment qu’ils suffisait de parvenir à l’euro, pour décrocher la toison d’or et s’en faire un paletot. 
    Erreur tragique non prévue au distributeur, et retour au principe d’Archimède ; La loi de la pesanteur est dure, mais c’est la loi.
    J’aime beaucoup les mythes grecs, splendides, qui sont des clins d’œil des dieux, que l’on peut interpréter de mille façons, qui ouvrent la réflexion, au lieu de la fermer


  • yorgos delphis yorgos delphis 24 juin 2015 16:23

    yorgos delphis


    @bakerstreet

    Bravo pour votre lucidité et votre modération.

    La dette envers la Grèce n’est pas une dette culturelle. C’est la reconnaissance que l’homme est capable de penser par lui-même. Alors seulement philosopher a un sens.

    C’est l’Europe qui a manqué son but de réunir tous ces peuples différents et souvent opposés entre eux, se basant uniquement sur la finance en faisant l’économie de ses cultures.

    À la différence de l’Amérique où après le génocide des indiens il a fallu à l’homme blanc d’importer des esclaves quoi ? noirs, il faut le dire, pour construire des états sur le modèle britannique des colonies, les pays européens se sont mis à construire une union sans parler la même langue.

    Il est vrai, la langue de la finance est l’anglais (celui de WallStreet de préférence). 

    Il faut des années pour construire un pays et un simple mensonge suffit pour faire basculer tout un peuple dans la misère. Regardez l’Ukraine, la Libye, l’Irak, la Syrie.

    On est prêts à faire la guerre à l’Iran la Russie et la Chine (Kissinger dixit) s’il le faut pour sauver la finance, mais pas les peuples.

    L’économie est devenue la priorité dans l’ordre des valeurs modernes. Pour les grecs la priorité était accordée à la liberté (les arts martiaux) et à l’art de vivre (la philosophie). Pour un instant dans son histoire, ce peuple a atteint un point de beauté jamais dépassé depuis. 

    Le reste de l’histoire grecque est une suite de haut et de bas, avec toujours le même ennemi en face : l’impérialisme. L’empire perse, l’empire romain, l’empire ottoman, l’empire britannique, l’empire américain, et maintenant l’empire européen.

    Les livres d’histoire parlent de « l’empire athénien » et ils ne parlent pas du nombre de villes construites jusqu’en Afghanistan avec Alexandre le Grand, où les gens ont pu vivre autrement et mieux qu’avant. 

    Ils ne cherchaient pas à soumettre, mais à libérer leurs amis, par l’art de penser et l’art de vivre. 

    Quoi de comparable avec l’empire actuel de la finance , qui a fait de l’austérité son cheval de bataille au service de son modèle culturel dominant ? 

    Encore une fois, l’histoire évolue dans le temps. La philosophie est « diachronique » elle traverse le temps et apporte toujours des nouvelles lumières et du courage pour se battre. 

    La paix véritable est une conquête intérieure. Vive la philosophie.

    Y.D.

  • tf1Groupie 24 juin 2015 18:11

    "Aujourd’hui, la découverte des hydrocarbures et la position géostratégique de la mer Egée représentent un enjeu colossal pour les rapaces insatiables de la gouvernance mondiale."

    Franchement il faut arrêter ce couplet sur le pétrole ; si la Grèce avait les poches pleines de pétrole elle n’aurait pas de problème de dette.

    Pareil le grand sermon sur l’Histoire c’est un peu recuit : l’Italie n’est plus Rome, l’Egypte n’est plus au temps des pharaons et l’Afrique, berceau de l’humanité, n’est plus le centre du Monde.
    Et je ne vous parle même pas de la Mesopotamie, terrain de jeu de DAESH.

    La Grèce d’il y a 2000 ans est une belle carte postale, un héritage qui ne peut pas assurer à ses héritiers une rente éternelle.


  • Aristide Aristide 24 juin 2015 18:59

    Moi qui croyez que l’enfant qui naît est une promesse, qu’il sera ce que l’on lui donnera, comment on l’aimera, comment on l’éduquera, on le félicitera, on le punira, ... Que son lieu de naissance, son origine ou son ethnie avaient peu à voir avec ce qu’il deviendra. (1)


    Je suis toujours étonné que l’on en soit encore à la discussion sur l’ethnie, l’origine, les racines, ... L’homme est universel, la philosophie grecque n’est pas grecque, elle est humaine, les grecs n’ont pas plus de droit sur la philosophie que le javanais ou le pygmée.

    Tout le monde souhaite que la Grèce sortent de ses difficultés, ils ont les ressources humaines pour le faire, nul besoin d’en appeler à une « propriété » ou « un droit d’auteur » sur la civilisation pour essayer de justifier que les Grecs pourraient se dispenser d’assumer la situation dans laquelle eux et leurs dirigeants les ont mis.

    (1) Je parle bien de son lieu de naissance pas du lieu ou il est « éduqué », qui malheureusement détermine plus surement son avenir, mais c’est un autre sujet ...

  • yorgos delphis yorgos delphis 24 juin 2015 20:10

    yorgos delphis


    @tf1groupie

    Il est bien dommage de voir dans la Grèce d’hier comme celle d’aujourd’hui une simple « ethnie », lorsqu’il s’agit d’un phénomène qui dépasse de loin ce que des millions d’années de vie sur terre n’ont pas connu une chose pareil : L’avènement de la philosophie. L’homme pensant au lieu de l’homme prédateur.

    Bien sur, il faut s’ouvrir un peu à la réflexion, à la pensée et enfin à la philosophie pour réaliser que au nom de l’égalité on fait des funestes amalgames qui nous conduisent à l’analphabétisme général.

    « Franchement il faut arrêter ce couplet sur le pétrole ; si la Grèce avait les poches pleines de pétrole elle n’aurait pas de problème de dette. » 

    Il n’y a pas que le pétrole. Il y a aussi l’uranium et le plutonium pour fabriquer des bombes. 

    J’ai signalé déjà les aveux de l’ancien criminel économique John Perkins sur youtube.

    Je n’y peux rien si vous préférez regardez le match de foot plutôt, que chercher la vérité dans le monde dans lequel nous vivons. tf1, est fait pour ça. L’engagement citoyen est autre chose.

    Ne perdez pas votre temps sur agoravox. J’écrirai bientôt sur l’actualité du mythe de la caverne de Platon. Si vous persévérez à regarder agoravox, peut être la réflexion vous paraîtra préférable au conditionnement. Plus digne d’un Homme, peu importe son ethnie ou ces racines. 

    La philosophie, ça s’apprend aussi, mais il faut de la patience et surtout pas à pas. Trop de lumière risque de bruler les yeux. Les yeux de l’âme, bien sur. La lumière de la tété est très « soft » et apte à l’endormissement. Surtout sur tf1.

    Le pétrole et l’argent créent et alimentent la cupidité et le gaspillage. 

    Savez vous que la cupidité a la même étymologie que « cupidon » ? Ce petit ange dodu qui, les yeux bandés, lance des flèches sur n’importe qui. Mr. « n’importe qui » tombe amoureux de « n’importe quoi » et sacrifie le vrai « Eros » qui est l’inspirateur de toute recherche qui ennoblit l’homme. 

    En grec, érotas c’est éros. Erotâs, avec l’accent sur la tonique, signifie : demander, se poser des questions, rechercher.

    Allez trouver cela dans une autre langue... et on reparlera.

    Y.D.







  • bakerstreet bakerstreet 25 juin 2015 11:59

    On peut trouver à peu près tout ce qui nous arrange dans la mythologie.

     J’aime particulièrement le mythe du roi Midas, qui parce qu’il avait demandé aux dieux de changer tout ce qu’il allait toucher en or, cru qu’il était le plus heureux des hommes..Avant de passer à table, et de ne plus pouvoir manger....
    Les anciens nous avait prévenu, et même les contes des milles et une nuits. 
    Riche le soir, misérable au matin, votre palais disparu, ne reste plus qu’un désert de pierres.
    Et cette histoire pour le coup vrai du roi Crésus, que nous enseigne Hérodote : Si riche, si fat, si vaniteux, qu’il aimait avant tout montrer aux voyageurs tous ces trésors. 

    « Ne suis -je pas l’homme le plus heureux du monde ? » 
    « Avant de pouvoir répondre à cette question, attend le dernier jour de ta vie... » Lui dit en quelque sorte, un sage qui ne s’en laissait pas compter.
    Les histoires d’Hérodote dépassent parfois le fantastique des mythes, et nous laisse médusé. Ainsi ce roi Perse, Cyrus, si ne me souviens, qui part dans le nord, avec une armée formidable, ressemblant à celle de napoléon. 

    L’ennemi est chez lui et disparaît dans ce désert immense où les distances sont considérables, tout en se livrant à des escarmouches. ...Vraiment c’est la campagne de russie, mais les Scythes à la place des cosaques, presque les mêmes hommes au fonde.

     L’histoire et le temps ne semblent pas avancer...Enfin, les Scythes acceptent de se battre. ....ILs sont là en ligne d’horizon, immobiles, face à face. ...Tout un coup, un scythe sort un lièvre de son sac, le lance, et tous les cavaliers alors délaissent la bataille, et partent à la chasse au lièvre, laissant Cyrius complètement déprimé....
    A quoi bon tous ces efforts, ce souci de conquète, si l’ennemi vous accorde moins d’attention qu’un lièvre

    Moralité : Retrouver Le « kairos » . Cet instinct qui implique une vision du temps qui puisse se concilier avec une exigence d’efficacité de l’action humaine. Le kairos est ce moment magique où tout se dissout dans la cible.
    La grâce, le flair. 
    Espérons que la Grèce saura le retrouver, loin des faussaires qui battent monnaie, se faisant passer pour vulcain

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