lundi 6 juillet 2015 - par
Tragédie grecque : l’heure de vérité
"Faut-il accepter les conditions posées par la troïka (nouvelles coupes budgétaires) pour maintenir le système d'aide ?" OUI/NON ?
On sait que le gouvernement ne peut pas (plus) payer ses fonctionnaires ni les aides de protections sociales si le plan d'austérité (condition sine qua none) n'est pas accepté. Depuis quelques jours les banques aux guichets des distributeurs ne sont plus approvisionnées, décision de guerre de l'Euro groupe du Président des paradis fiscaux, le chef de la mafia M Juncker (avec en vedettes américaines MM Sapin et Moscovici). Mme Merkel a produit le film "l'Exitgrec ".
1/Dans le cas d'un OUI
cela revient à un changement de gouvernement dès mercredi. Ce sera d'abord un gouvernement provisoire de techniciens en attendant des élections. Rien n'empêcherait d'appliquer le programme de Bruxelles à la lettre pour avoir les aides ; Syrisa et Tsipras rendent les dossiers et laissent la place à de nouvelles élections.
2/ Dans le cas d'un NON
cela apporterait (c'est l'idée) une position du gouvernement grec consolidé par référendum qui confirmerai ainsi le programme de Syrisa de janvier. Ceci pour "tenter" de négocier l'effacement partielle de la dette de 30% (resterait 70% ré-échelonnés sur plusieurs décennies).
Reste à voir si la troïka accepterait, rien n'est certain du tout, sachant que les Allemands sont en pointe pour couper le mal à la racine...
Je pense que Syriza craint l'aventure pour quitter l'Euro € ; dommage c'est l'occasion pourtant.
C'est la quadrature du cercle pour Tsipras car il souhaite malgré tout rester dans les structures européenne. On est loin d'une gauche si radicale. Il croit au rapport de force supposé que donnerait un NON majoritaire à ses options sociales. Il pense que l'U.E. aurait peur d'un vent de panique sur les marchés monétaires et l'effritement de l'Euro qui perdrait en confiance. Il escompte que le rapport de force serait galvanisé par le risque supposé de faire tâche d'huile auprès des pays endettés comme l'Espagne et le Portugal qui pourraient aussi vouloir, sous la pression populaire, laisser tomber l'Euro monétaire qui handicape les exportations et du coup conduit au surendettement par des programmes d'austérité (nouvelles restrictions sociales, nouveau tour de vis sur les avantages acquis).
Ceci alors que depuis 4 ans les pensions et salaires ont déjà diminuées de 25 %, le smic descendu à 450 €, l'âge de la retraite déjà relevé, on arriverait à 67 ans, des privatisations, des ventes d'îles, du patrimoine archéologique. Les armateurs prédateurs grands bénéficiaires de l'Euro sont -pour l'instant-intouchables car domiciliés dans les eaux internationales ils ne payent pas d'impôts sur l'activité du port du Pyrée. Sinon ils se tirent !
C'est un chantage que les eurocrates font aux grecs afin de faire tomber le gouvernement actuel qui n'est pas docile et qui résiste trop à leurs yeux.
LA DETTE QUI L A DOIT ?
cette fameuse dette, sur laquelle on nous culpabilise (vos enfants doivent 1750€ à la naissance !) que les citoyens sont tenus de rembourser, lorsque l'on sait que celle-ci n'a servi qu'à éponger les défaillances ...des banques par recapitalisation, sinon le système bancaire s'effondrait en 2010.
Pareil pour tous les pays de la zone euro depuis 2009. Merci patron !
L'ex gouvernement Sarkozy, tient parlons en, a porté la dette française de 1200 milliards à 1800 milliards en 5 ans, soit 33% d'augmentation record absolu dans toute l'histoire gouvernementale, chiffres de la comptabilité nationale.
Que fait Hollande sur cette affaire ? rien il n'en dit rien ! il dit qu'il faut trouver de la "croissance"...mot magique ; tu parles avec les importations par les pays low cost. Les Républicains (ex UMP) disent qu'il faut faire des "réformes courageuses" comprendre : licencier des fonctionnaires..comme s'il s'agissait de kleenexs. D'ailleurs où ça ? dans les Hopitaux ? dans l'Armée ? dans la Police ? dans l'Enseignement ? silence de carpe...
CONCLUSION
Privatisation des profits ou socialisation des pertes. C'est bien la dette dont on nous rabâche. C'est la Loi de capitalisme financier qui jongle sur les prix des matières premières, sur l'énergie, par hedges fonds et shadows banking, par du trading THF les transactions manipulent plus de dix fois les échanges-titres cela fait sept fois/jour la valeur globale des échanges issus de toutes les productions des pays. Par Wall Street, la City, Hong, Paris, Berlin, etc..
En Grèce, PAS UN CENTIME de cette dette n'a été dans le porte monnaie des citoyens. Pas prévu, pas nécessaire, tu craches. Et tu baisses la tête, profiteur, non mais !..
On contraire, on demande à l'Etat de rembourser les recapitalisations bancaires ; eh oui la dette n'est pas une abstraction.
Tsipras au fond est trop gentil, du coup trop frileux et trop bon avec ces prédateurs ; Il fait ce qu'il peut, c'est certain. Lui au moins il veut mettre en place le programme qu'il a défendu pour être élu. Pas comme certains, suivez mon regard...
Mais l'Europe de Strasbourg, la Commission sont largement à droite toutes. Hollande n'a jamais eu l'intention d'être socialiste, c'est le fils spirituel de Delors, fondateur de l'U.E.
Alexis Tsipras et Syrisa devraient quitter l'U.E., battre monnaie, revenir au dragme et bénéficier de la dévaluation pour relancer leur économie. Ainsi à terme il pourrait maintenir les avantages acquis avec par ailleurs une politique fiscale revisitée et exigeante pour le bien du plus grand nombre, en incluant par des biais, des dispositions réglementaires les véritables bénéficiaires à l'Europe marchande. En assainissant la fraude fiscale véritable fléau qui touche tous les Etats..
Qu'a fait l'Europe la dessus, malgré les discours rien c'est visible, ne pas déranger la machina.
De toute façon, à terme, la Grèce sortira de l'Euro. Juste une question de temps.
Et ça sera le cas pour d'autres pays de la zone Euro. Le chateau de cartes.
On va bien se marrer.