mercredi 14 mars 2007 - par Emile Red

Travail, la maladie du siècle

Le travail, ce concept qui vous veut du mal, ainsi pourrions-nous définir le lot quotidien, tant les enquêtes, paraissant dans l’actualité, nous démontrent les méfaits de la logique du toujours plus.

A l’heure des luttes antitabac, anti-violences routières, à l’heure où la sécurité devient, pour certains, un combat national, à l’heure où l’appartenance communautaire se voudrait un remède aux maux sociétaux, les politiques de tous bords n’en finissent pas d’encenser cette maladie qui nous ronge, qui emplit les cimetières de désillusions et misères.

Et tombent les chiffres, un suicide par jour dû au travail, le troisième rang mondial pour le stress résultant de la vie professionnelle.

Personne pour remettre en question ce sujet brûlant et mortel, au contraire nos dirigeants ne cessent de ressasser qu’heures supplémentaires, travailler plus, meilleure productivité seraient les solutions pour sortir du marasme général.

Mais quelles sont les raisons de cette régression ?

Les uns vous diront les 35 heures, d’autres la fainéantise, d’autres encore les soucis de transport.

Les 35 heures furent en leur temps décriées comme une atteinte à la productivité et à la rentabilité des entreprises, mais c’était sans compter sur la malice des dirigeants qui surent adapter la productivité aux horaires sans agir dans le sens de l’embauche, but initial de cette réforme, ces mêmes dirigeants qui continuent à crier haut et fort que les 35 heures leur font perdre de l’argent alors que le CAC 40 n’a jamais été aussi bien portant.

La fainéantise, elle, est le poncif de la pensée reptilienne, la France étant dans le peloton de tête de la productivité industrielle, la première consommatrice de produit de jardinage et de bricolage en Occident, toute notion de travail pensée comme bien-être est plaisir associé à l’idée de passion pour le citoyen lambda.

Alors que se multiplient métros, tramways et TGV, sont mises en avant les grèves incessantes des transports, or celles-ci sont de moins en moins fréquentes, et le stress est ordinaire à la SNCF comme à la RATP.

Non, personne ne l’avoue, mais l’archaïsme de nos entreprises ne serait-il pas le motif primordial de cet état de fait, entendons archaïsme de système, de dirigeant, de fonctionnement, d’adaptabilité du travail ?

Nos entreprises ne semblent pas mesurer l’enjeu des conditions de travail, quand elles multiplient leurs bénéfices, l’investissement dans le confort et les technologies innovantes s’avère être nul, les techniques de gestion du personnel restent moyenâgeuses, la prise en compte des desiderata "mélioratifs" demeure incongrue. Il réside dans cette banalisation de "l’à peu près", du "pis aller", de la torpeur maladive, pour ne pas dire dans cet entêtement conservateur, que les employés sont mal dans leur peau, qu’ils investissent chaque matin un tunnel sans fin qui réduit leur volonté, borne leur ambition légitime, et les pousse, au pire, vers la liberté fatale.

Nous vivons dans cet univers du "plus" où le plaisir et la passion du travail bien fait, constructif, épanouissant marque le pas, où les technologies libératrices deviennent asservissantes, où les prérogatives des uns abrutissent les espoirs des autres tout au long de la pente pyramidale des hiérarchies sociales et professionnelles.

A l’heure de la course échevelée au profit, les citoyens ont soif de certitude, d’engagement sincère, espèrent se poser, s’installer, les réponses sont précarité, mobilité, chômage et, extrême indignité, chantage. Lors, tout est réuni pour que le déséquilibre se transforme en angoisse suicidaire. Les clignotants allumés depuis longtemps, telle l’ultraconsommation d’antidépresseurs, n’ébranlent pourtant pas les gens de pouvoir, avec leur vision à court terme, ils ne perçoivent pas la chance qu’ils auraient à provoquer les montagnes en réagissant de manière innovante, en promouvant un travail humain, en considérant l’individu comme une force multiple intéressant l’ensemble de la société ou du monde professionnel.

Les nomenklaturas politiques, les élites industrielles ou artistiques se révèlent exogènes à la société de masse, leur éloignement du vécu commun aveugle leur entendement en une société multiforme et leurs seules références reposent sur les épaules de conseillers, de philosophes ou d’experts issus de leur milieu propre. En dépit d’innombrables appels du pied, de cris du coeur, leur immobilisme statuaire reste coi devant la misère sociale, physique intellectuelle ou morale qu’ils génèrent. Trouvant à chaque mal une médication inadaptée, ils traitent le mal plutôt que de le prévenir, cette quantité de potions miracles ne faisant qu’empiler les détresses, ruinant le peu de crédit qui leur reste, épuisant la nation de leurs turpitudes dérisoires.

Et chaque échelon hiérarchique singe l’échelon supérieur, préséances et pouvoirs en moins, il règne en "dominus" sur l’échelon inférieur, jusqu’à la base à qui ne restent plus qu’indigence et assistanat, ultime déchéance dédaignée, néanmoins partagée majoritairement.

La veulerie et l’incontinence sociale, l’ambition parasitaire, la léthargie coupable des notables ne figurent dans aucun programme politique alors qu’elles sont les principales affections de notre démocratie, en est la preuve la sclérose créatrice quant aux réformes du travail et des domaines professionnels dans l’expectative d’une humanité guérissant.

Que dire des dominants face à leurs reculades devant les OGM, unanimement rejetés, avec raison, aux derniers éléments connus, que dire des dominants face à l’euthanasie qu’ils confient pitoyablement au glaive de la Justice, que dire des promesses systématiquement reléguées au tiroir vertical, que dire des lois universelles bafouées allègrement si leur confort est en jeu, que dire de leur béatitude face à la colossale inégalité des salaires et profits ? Décidément la "potencratie" reste pétrifiée devant ses obligations sociales, engluée de suffisance et douillette inertie, glosant sur les déboires d’une nation aux abois, faisant de "l’arnaquisme" la seule idéologie digne d’être adulée, et tant que travaille le peuple misérable, qu’il en jouisse ou en périsse, les ors du pouvoir restent acquis.



62 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 14 mars 2007 13:21

    Merci patron , merci patron , quel plaisir de travailler pour vous...... smiley

    Salut emile,s’il ne tenait qu’à moi ,on peut m’envoyer mon chèque en se dispensant de ma présence , mais mon chef veut pas !très bonne analyse ,moi qui travaille dans l’industrie , il y a ici aussi la caste du haut déconnecté de la réalité du terrain que vit la caste du bas occupée à faire tourner les installations à la mc gyver vu que les investissement et la maintenance préventive sont les parents pauvres pour respecter les objectifs financiers du LBO . Nouveauté , la quête obsessionelle du zéro accident , le port des EPI , etc etc tant que ça coûte pas trop cher à la boite smiley


    • Asu Asu 14 mars 2007 13:50

      « Nouveauté , la quête obsessionelle du zéro accident , le port des EPI , etc etc »

      c’est qd meme une obligation réglementaire xD

      la mal est plutot sur la manière dont c’est mené :

      « Trouvant à chaque mal une médication inadaptée, ils traitent le mal plutôt que de le prévenir, cette quantité de potions miracles ne faisant qu’empiler les détresses, ruinant le peu de crédit qui leur reste, épuisant la nation de leurs turpitudes dérisoires. »

      c’est tellement vrai xD


    • (---.---.140.77) 15 mars 2007 23:56

      Le travail est une maladie... C’est pour cela que l’on a créé la médecine du travail !!!


  • troll (---.---.82.131) 14 mars 2007 13:34

    salut vieux du sud !

    allez les Girondins ! smiley


  • Bob (---.---.34.107) 14 mars 2007 14:03

    Le plus gros tort de notre société est surtout cette course effrênée au « toujours plus » : toujours plus d’options sur le téléphone portable, toujours plus de sensationnel aux « infos », toujours plus de démagogie et de tape à l’oeil, et bien entendu toujours plus de bénéfices... tout augmente, sauf les salaires !

    Le jour où les gens comprendront qu’ils n’ont pas besoin de consommer en masse et d’avoir 3 crédits parcequ’ils s’achètent l’ordi dernier cri on aura peut-être bien progressé. Mais pour ça il faudrait que l’environnement entier de la société (matraquage publicitaire en tête) soit remis en cause.

    En attendant on en arrive à des devises style Sarko : « travailler + pour gagner + »... et on fonce sans doutes dans un mur qui traine pas loin devant nous vu que le nombre de personnes capables de suivre cette cadence va diminuer.


    • parkway (---.---.18.161) 14 mars 2007 15:03

      il est vrai que une des solutions pour lutter contre la surconsommation, c’est de s’en prendre aux pubs.

      Immaginez des équipes de ’résistants anti-pub’ ...comme dans le métro !

      en plus, c’est pas trop difficile à faire. (même sarko, il pourra pas tout surveiller)

      y’a des partisans ?

      chant des partisans de kessel et druon :

      Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme. Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

      Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

      C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

      Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe. Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

      Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?


    • (---.---.140.77) 15 mars 2007 23:58

      Oui est après travailler plus, ce sera travailler plus vite bande de feignasses !!!


  • UGH (---.---.29.92) 14 mars 2007 14:17

    Tout à fait d’accord avec ces idées. Cependant, une remarque : la santé du CAC 40 n’est pas corrélée à celle de l’économie française car la majorité du chiffre d’affaire de ces sociétés est réalisée à l’étranger


    • parkway (---.---.18.161) 14 mars 2007 15:21

      et c’est d’ailleurs pour cette raison que ces sociétés dites « françaises » n’ont pas grand chose à faire avec les travaileurs français ( voir la politique du Médef).

      ce ne sont plus des entreprises cratrices de travail, elles sont créatrices de profits (100 milliards d’€ en 2006, après impôts !).

      Et elles se plaignent, les pauvres, pire que les fonctionnaires !


    • (---.---.185.253) 14 mars 2007 15:42

      Les francais ne travaillent plus, il est normal d’aller chercher les profits a l’etranger.


    • Manugeo (---.---.44.22) 14 mars 2007 18:22

      Pourquoi ’Pire que les fonctionnaires’ ?

      Quel est le rapport ?

      Amalgamer les patrons du CAC 40 et les fonctionnaires... Ou trouves-tu la moindre légitimité dans cette remarque ?

      Si c’est si bien d’être fonctionnaire, pourquoi ne rejoins-tu pas leurs rangs ?

      PS : je ne suis pas fonctionnaire, mais travailleur indépendant. Mais je n’aime pas ces remarques corporatistes, souvent portés par l’ignorance plus que la haine.

      Ne mélangeons pas tout.


    • Emile Red Emile Red 15 mars 2007 08:45

      @ UGH

      Il est vrai que les profits générés sont, en partie, en provenance de l’étranger, mais la problématique est la même et souvent pire dans ces pays sans aucun garde-fou sociaux et les proportions sont rarement dévoilées (voir les mensonges de Total).

      D’autre part si les Stés Française font du profit hors frontières, nombreuses et importantes sont les Stés étrangères qui font du sur-profits en France...


  • aquad69 (---.---.33.228) 14 mars 2007 14:42

    Bonjour Emile,

    le travail, sujet important, en effet.

    Car le travail d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’activité enrichissante que l’on appelait jadis « métier », et qui était un support d’épanouissement, et qui « qualifiait » l’humain.

    Ce n’est plus que l’acceptation d’être réduit au rang de petit rouage dans une grande machine, cad une soumission... Pas seulement par besoin d’argent.

    Petite question : pourquoi la condition de femme au foyer est-elle aujourd’hui vécue comme une brimade et une humiliation, véritable « dégradation » de celle qui en est la victime ?

    Parce que le travail (on ne peux plus réel) à la maison ne serait fait que de corvées ? Voyons, pas plus que celui de caissière, de secrétaire ou de travail à la chaîne.

    Tout le monde ne peux pas être médecin, avocate ou architecte...

    Mais si vous le demandez aux femmes, beaucoup d’entre elle vous répondrons que c’est pour sortir de chez elles, pour exister, cad pour avoir un statut, et donc une identité ; l’emploi aujourd’hui, ce n’est pas qu’un salaire, c’est aussi un satut, presque le droit d’exister : un chômeur éprouve cette souffrance du vide, cette impression de ne pas être à sa place, et souvent déprime, bien avant de manquer d’argent.

    C’est en entreprise que « ça » se passe, et que l’on retrouve un milieu à suivre


    • Emile Red Emile Red 15 mars 2007 08:55

      J’ai voulu éviter la guerre des mots, y suis-je parvenu ? Pas sur, cependant je te comprends très bien et c’est pour cette raison que je ne confonds pas métier et travail (cf l’origine latine de travail) ma mère ne travaillait pas à la maison mais clamait haut et fort qu’elle exerçait le « métier » de mère au foyer.

      Quant au terme « emploi » je le trouve consternant dans ce qu’il a de plus materiel (je ne dis pas matérialiste), j’emploie un stylo, j’utilise un stylo... la confusion entre l’être et l’objet est cinglante dans notre société actuelle...


  • RemiZ (---.---.178.10) 14 mars 2007 14:52

    On nous dit qu’on doit aimer notre boulot. Mais aussi sympathique soit-il, il est dur d’être passionné de la même chose 35 heures par semaine pendant 40 ans. L’épanouissement personnel est au moins aussi important.

    Les films de Pierre Carles, si ils sont un peu extrémistes (de gauche, voire totalement anar) dans leurs propos en sont pour autant totalement révélateurs du travail bouffant les individus.


    • parkway (---.---.18.161) 14 mars 2007 15:23

      remiz,

      la caricature est parfois nécessaire pour stygmatiser l’esprit, je ne sais pas qui a dit ça, certainement un grand esprit, comme moi...


    • RemiZ (---.---.178.10) 14 mars 2007 15:51

      Il me semblait que c’était ce qui transparaissait dans mes propos. Vous avez bien fait de préciser.

      Sinon, je recommande particulièrement l’excellent « Attention Danger Travail » de Pierre Carles.


  • tomer (---.---.60.8) 14 mars 2007 15:31

    Il parait même que travailler tue ! http://www.econsultantpointcom.com/index.php?e-boutik

     smiley smiley smiley


  • (---.---.185.253) 14 mars 2007 15:47

    Faire la meme chose pendant 40 ans, quelle horreur !! Il faut savoir changer. Je connais un americain qui a commence comme acteur, puis critique gastronomique, photographe, journaliste, prof, responsable des relations publiques, puis maintenant vice president...a 62 ans et pas question d’arreter de bosser. Il aimerait maintenant redevenir prof.


    • (---.---.185.253) 14 mars 2007 15:50

      Si les francais sont malheureux a leur travail, c’est qu’il n’ont pas le choix d’aller ailleurs, le marche etant sature. Les pays ou les employes sont heureux sont ceux ou le chomage est faible (US, Suisse) car avec un chomage faible, l’employe peut faire pression et partir.


    • Emile Red Emile Red 15 mars 2007 09:05

      Pour la Suisse je ne sais pas.

      En revanche, il est certain qu’il est très difficile de trouver un emploi stable aux USA dont le chomage en valeur corrigée doit avoisiner les 6 à 7%, et vue la propension de l’équipe Bush à maquiller tous les chiffres et à ne comptabiliser que ce qui la sert, on peut tabler sur du 9 à 10%, même chose qu’en France avec bien moins de partenariat social...


    • (---.---.185.253) 15 mars 2007 14:24

      Mouai, c’est vrai que aux US les employeurs ont du mal a trouver un employe stable. Moi meme, j’ai change de boulot par 3 fois en 3 ans aux US alors que mon visa ne le permettait que difficilement. Les boites US hesitent a former car n’importe qui peut partir en 2 semaines. C’est la precarite inversee.


    • (---.---.140.77) 16 mars 2007 00:06

      Moi aussi, je connais un copain très riche qui n’a jamais bossé et il est très heureux !!!


  • ARTEMIS voix libre 14 mars 2007 15:49

    BONJOUR votre article c’est comme un coup de poing je suis d’accord avec vous mais de nature je suis moins violente dans mes propos mais quelquefois la vivacité verbale ca fait du bien. je suis d’une génération à laquelle on a inculqué la notion du travail toujours plus toujours se dépasser et au finish j’ai passée toute ma vie au boulot 15 à 18 heures par jour pour réussir je disais pour donner plus plus à ma famille et en fait je n’ai rien donné si ce n’est du confort matériel. maintenant je suis chez moi et je n’ai plus envie plus envie de faire des courbettes plus envie de me vendre je veux paresser cultiver mon jardin perso. vous me direz que le travail est une obligation pour vivre en société biensur que oui je ne le nie pas mais il ne faut pas lui donner sa raison , sa santé et surtout son âme il faut apprendre à exister en dehors du travail en dehors de ce foutu statut social avoir le regard curieux et bienvaillant pour tout et pour tous vous remarquerez comment les gens se présentent ils se définissent d’abord par leur job comme si c’était un label de qualité c’est notre mentalité qu’il faut réformer !!!


  • LE CHAT LE CHAT 14 mars 2007 16:46

    T’as bien raison de bosser 8h

    ton salaire c’est l’salaire de la peur

    t’as bien raison de bosser 8h

    ton salaire c’est salaire de la sueur ...........

    OU

    Marche ou crève la vie que je vis n’est pas un rêve Marche ou crève c’est un combat il n’y a pas de trêve

    OU

    Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale ...

    avec la disparition de TRUST qui chante le desespoir du prolétaire de nos jours starcadémiques...... ?? smiley


    • LE CHAT LE CHAT 14 mars 2007 16:48

      heureuseument que henri Salvador nous donne du baume au coeur ....

      Ces gens qui courent au grand galop En auto, métro ou vélo Vont-ils voir un film rigolo Mais non, ils vont à leur boulot

      Refrain : Le travail c’est la santé Rien faire c’est la conserver Les prisonniers du boulot N’ font pas de vieux os.

      Ils bossent onze mois pour les vacances Et sont crevés quand elles commencent Un mois plus tard, ils sont costauds Mais faut reprendre le boulot

      Dir’ qu’il y a des gens en pagaille Qui cour’ nt sans cesse après le travail Moi le travail me court après Il n’est pas près de m’rattraper.

      Maint’ nant dans le plus p’tit village Les gens travaillent comme des sauvages Pour se payer tout le confort Quand ils l’ont, eh bien, ils sont morts.

      Homm’s d’affaires et meneurs de foule Travaillent à en perdre la boule Et meur’ nt d’un’ maladie de cœur C’est très rare chez les pétanqueurs.


    • LE CHAT LE CHAT 14 mars 2007 16:53

      Continuons le top50 des travailleurs

      excuses moi emile de troller un peu chez toi , mais ça me change de la politicaille smiley

      Quand on arrive à l’usine La gaité nous illumine L’idée de faire nos huit heures Nous remplit tous de bonheur D’humeur égale et joyeuse Nous courons vers la pointeuse Le temps d’enfiler nos bleus Et nous voilà tous heureux La ï ti la la la ï ti la la ï hé

      Refrain : Merci patron merci patron Quel plaisir de travailler pour vous On est heureux comme des fous Merci patron merci patron Ce que vous faites ici bas Un jour Dieu vous le rendra

      Quand on pense à tout l’argent Qu’au fin de mois on vous prend Nous avons tous un peu honte D’être aussi près de nos comptes. Tout le monde à la maison Vous adore avec passion Vous êtes notre bon ange Et nos chantons vos louanges La ï ti la la la ï ti la la ï hé

      Refrain

      Mais en attendant ce jour Pour vous prouver notre amour Nous voulons tous vous offrir Un peu de notre plaisir Nous allons changer de rôle Vous irez limer la tôle Et nous nous occuperons De vos ennuis de patron La ï ti la la la ï ti la la ï hé

      Nous serons patron nous serons patron A vous le plaisir de travailler pour nous Vous serez heureux comme un fou Nous serons patron nous serons patron Ce que vous avez fait pour nous Nous le referons pour vous La ï ti la la la ï ti la la ï hé


    • (---.---.160.98) 14 mars 2007 19:34

    • Emile Red Emile Red 15 mars 2007 09:10

      Ha là !! Miaou...

      Je n’ai rien contre le trollage tant qu’il garde mesure et respect, et je ne suis pas plus ici chez moi qu’un autre j’occupe seulement un strapontin...


    • LE CHAT LE CHAT 15 mars 2007 09:17

      moi c’est pareil , mon lutin , tant qu’on me tire pas les moustaches ....

      vamos a trabajar , vamos à gagner des dollars ..... smiley


  • Emmanuel (---.---.135.250) 14 mars 2007 17:13

    Oui, n’oublions pas que le travail est un moyen et non une fin, pour arriver à quoi ?

    Telle est la question que la plupart des gens a oubliée...

    Par priorité : boire, manger, se vêtir, habiter, se soigner, se cultiver, améliorer l’environnement...

    En réflechissant un peu, le travail salarié peut se réduire significativement.

    A bas le travail, vive les activités ! smiley


  • Malkut Malkut 14 mars 2007 17:15

    D’accord sur l’archaïsme de l’entreprise.

    Le dernier système féodal de nos sociétés ?


  • Reinette (---.---.2.214) 14 mars 2007 17:32

    Salut Emile

    (Je n’ai pas eu le temps de te lire - je taffe - en attendant je t’envoie ça... A demain après lecture de ton article... Amicalement)

    TRAVAILLEZ PLUS POUR TRAVAILLER PLUS !

    « Travailler plus pour gagner plus. » Slogan publicitaire du candidat Sarkozy, hiver 2006/2007

    « Et vice versa. » Fabien Lesueur, technicien intérimaire en maintenance informatique, 09/02/2007

    « L’essentiel est le sens de la vie. Le travail fait partie intégrante de l’équilibre de la condition humaine car il constitue la contribution de chacun à la vie en société. Le loisir n’existe que par rapport au travail. Aujourd’hui, alors que l’automatisation tend à éliminer les tâches pénibles et répétitives, le moment est venu de réhabiliter le travail. L’exemple à donner aux jeunes est simple : les gens les plus heureux sont ceux qui travaillent beaucoup et s’épanouissent dans leur travail. » Claude Allègre, L’Express, 25/10/2001

    Moins tu en fais, plus tu l’espères, Plus ta santé déjà précaire Te libère de ses tourments. Gagner ta vie ne vaut pas l’coup, Attendu que tu l’as déjà. Le boulot y en a pas beaucoup, Faut le laisser à ceux qu’aiment ça. COLUCHE, « Sois fainéant »


  • hubert (---.---.84.103) 14 mars 2007 19:40

    Il est vrai qu’on a jamais autant parlé de travail qu’aujourd’hui, cet article excellent est donc le bienvenu, histoire de faire le point.

    Si l’on parle tant de travail ce n’est plus parce qu’il fait partie intégrante de nous-même comme une source d’enrichissement personnel et collectif, mais bien parce qu’il est devenu un nid à problèmes. On ne se soucie plus de bien faire son travail, mais simplement de le faire, le « bien » correspondant à la valeur ajoutée a disparu, ce « bien » qui faisait de chacun un « créateur »par le don de soi. Aujourd’hui le travail étant compartimenté et hiérarchisé plus que jamais, nous avons tous perdu ce fil conducteur qui reliait notre travail au besoin de l’autre et nous apportait la satisfaction de nous sentir comme faisant partie de ce grand tout qu’est une nation.

    Aujourd’hui travail entre en résonnance avec chômage, précarité, au noir, licenciement, politique de l’emploi, RER, embouteillages, stress et j’en passe... Nous sommes tous captifs de ce système que nous avons nous même mis en place, une sorte de spirale qui ejecte sans ménagement ceux qui n’ont pas le profil du tourbillon.

    Alors quelles solutions préconiser pour retrouver notre âme ? Une remise en question générale du système sans doute, mais par quel bout commencer ? Pacifiquement, la solution ne peut venir que d’en haut, les premiers à pouvoir inverser la spirale sont ceux là même qui profite le plus de ce système, sont-ils prêts à se tirer une balle dans le pied ? Par une révolution, si c’est le peuple qui s’en charge, mais pour cela il faudrait qu’il sorte de cette torpeur, cette peur entretenue de perdre encore plus que ce qu’il a déjà perdu, pour réfléchir et agir.

    J’ai cependant bon espoir qu’à l’occasion de ces élections et ce qui s’en suivra on se dirige petit à petit vers un changement des mentalités, pour l’instant on croise encore les doigts et on attend...


  • Marcia Marques Rambourg (---.---.125.215) 14 mars 2007 20:00

    plus que d’accord.


  • aurelien (---.---.251.138) 14 mars 2007 22:14

    Excellent article, chapeau euh... bonnet


  • magdalène12 (---.---.48.146) 14 mars 2007 23:16

    Arf, vivement les vacances !


  • ExSam (---.---.184.151) 15 mars 2007 09:55

    Bon article, porté par une plume pugnace.

    Il est de plus en plus évident, sauf pour les profiteurs gonflés de thunes mais ralant toujours contre les « assistés », c’est-à-dire les types qu’ils ont pressés jusqu’à la moelle, avant de les balancer kleenex, ou que ces derniers se suicident, comme chez notre marque nationââââââle Renault, évident, donc, que LE problème de notre pays ce sont les élites.

    Ce qu’à dit on ne peut plus clairement Olivier Todd. Pour lui les élites de notre pays ont « pété les plombs » et, pour continuer à nier la colère et la frustration qu’elles générent et font grossir sans cesse, elles seront obligés de « supprimer le suffrage universel », dernière arme que possèdent le pressuré lambda.

    Nul doute que le Parti de la Mort y pense fortement, on le sent bien, quand on le voit couvrir totalement ses nervis qui tabassent les militants élus et non élus de Réseau Education Sans Frontières, ou ses brigades cagoulées qui maltraitent les prisonniers dans l’esprit Guantanamo.


  • Claude N. (---.---.155.200) 15 mars 2007 10:10

    Il y a plus de trente ans, avant le début du chômage de masse, j’avais publié sur la « névrose du travail », montrant que l’addiction au travail était l’addiction la plus répandue, mais socialement valorisée. Je montrais aussi qu’elle n’était pas sans lien avec l’excès de la consommation de boissons alcoolisées, de tabac et, dans certaines professions, du recours aux amphétamines. Aujourd’hui, nous avons d’un côté le chômage et, d’un autre côté, le harcèlement moral au travail, destructeur de valeur humaine et, à terme de valeur industrielle car les procédures de contrôle quantitatives à court terme, issues d’une dérive idéologique à partir du cognitivocomportementalisme, méconnaissent l’importance du temps pour penser et de l’affectivité humains.


    • pingouin perplexe (---.---.214.246) 15 mars 2007 11:59

      Les cinéphiles se souviennent peut être du film culte de Chaplin « Le dictateur ». Un moment intéressant, par rapport à la question du cognitivo-comportementalisme concerne la scène dans laquelle Hynkel reçoit Napaloni. Dans cette scène, on voit que tout a été préalablement étudié pour que Napaloni se sente en situation d’infériorité, jusques et y compris la taille ridicule du strapontin qui lui est proposé. Ce qui est désopilant, tient en définitive au fait que la manoeuvre ne fonctionne pas. Toute analogie potentielle avec des situations d’entretien de recrutement peut éventuellement correspondre à des faits qui sont souvent loin d’être humoristiques pour les personnes qui se présentent pour un emploi. C’est d’ailleurs là que le cognitivo-comportementalisme utilisé dans le management met souvent singulièrement à l’épreuve les nerfs des candidats. Car il est à la fois question de répondre à un formatage tout en faisant acte d’habileté, voire, de démontrer une capacité à encaisser des inepsies en serrant les dents. Que dire, aussi, de toutes les préoccupations affichées par rapport à la loyauté alors que tant de choses se jouent sur des questions de look et de réflexes. On est effectivement loin de la prise en compte de la dimension correspondant à une affectivité et à une pensée propre. Les compétences, quant à elles, ont le dessous par rapport à des critères d’adéquation à des scénarii. C’est effectivement comme du Chaplin, sauf que c’est moins drôle. Qu’est-ce alors que le management ? Une sorte de psychopathie appliquée, sans humeurs ni états d’âme, propre à ravir les adeptes du réflexe conditionné ? Qu’est-ce que la personne, s’il est question de savoir se vendre comme un produit ? A noter que la mesure aurait consisté à ne vendre que des compétences et des activités. Comment se fait-il que cela aille si souvent trop loin ? Eventualité d’un essor de la psychopathie dans l’économie ?


    • pingouin perplexe (---.---.61.240) 16 mars 2007 23:00

      vu que le langage des sciences humaines gagnerait souvent à être explicité et simplifié pour les gens qui ne disposent pas nécessairement du temps nécessaire pour s’y plonger. La notion de psychopathie est loin d’être claire lorsque l’on n’a pas au préalable jeté un oeil sur quelques bouquins de psy. Il est donc important d’essayer d’illustrer, quitte à amplifier, pour que l’idée et les similitudes s’en trouvent mieux saisies. A nouveau, un petit passage cinématographique. Le film de Spielberg « La liste de Schindler », approche romancée d’une histoire vraie, met en perspective une période pendant laquelle des personnalités manifestement psychopathiques pouvaient se livrer sans conditions à leurs penchants destructeurs. On voit à ce propos la figure d’Amon Goeth. Effrayant au possible. Absence de conscience morale, de vie émotionnelle, et illusion de se sentir vivant en contemplant la souffrance provoquée chez les autres. De tels profils auraient-ils disparu de la surface du globe au moment où les Alliés ont eu le dessus ? Il me semble qu’ils existent encore, sous une forme différente, et heureusement atténuée, mais conservent quelques caractères communs, à commencer par l’absence de limites donnée à la puissance. Dans ces terribles années 30, l’une des ambitions affichées était de se débarasser des « faibles », c’est-à-dire, des « inférieurs », et il y eut même un certain Carl Schneider à considérer que la médecine devait emboiter le pas dans cette funeste aberration. Nous n’en sommes pas là, loin s’en faut, mais il est sans doute toujours nécessaire de se souvenir afin de limiter les risques de reproduire sous d’autres formes. Les signaux d’alerte gagnent à être considérés, même lorsque les faits n’ont pas de commune mesure manifeste. Quelles sont les conditions qui conduisent à produire des personnalités « psychopathiques », et comment prévenir les dégats humains ? Se peut-il, aussi, que les personnalités en difficultés diverses, fragilisées, soient parfois comme laissées au jeu de telles personnalités, qui ne se priveraient pas de les traiter comme des pions, ni d’en user et d’en abuser ? Et la fonction du cognitivisme dans tout cela ? Comprendre les comportements et éclairer des alternatives, mais aussi, maleureusement, parfois, contribuer délibérément aux manipulations psychopathiques et à leurs dégats. Il n’est pas nécessairement aisé de faire la part des choses de la manière la plus adéquate, mais il semble bien que la seule alternative à l’essor de la cruauté consiste à revitaliser les solidarités.


  • wired (---.---.92.11) 15 mars 2007 11:34

    déjà il faut en avoir du travail ! On est plus à se demander que pourrais je faire d’épanouissant et de valorisant, on est juste à se demander comment survivre afin de payer son loyer, ses factures , ses impots...Tout ca pour vivre dans un clapier à Lapin...Mon épanouissement se sera en dehors du boulot.


  • tovara (---.---.149.181) 15 mars 2007 12:27

    Le Français est travailleur, mais caractériel et individualiste, il est donc mauvais patron et mauvais salarié.


  • Redwolf777 15 mars 2007 12:37

    De l’esclavagisme soft, voilà ce qu’est le travail. Et encore, certains esclaves en leur temps étaient mieux traités que certains salariés actuels.

    Redwolf


    • Briseur d’idoles (---.---.168.138) 15 mars 2007 12:42

      Absolument !

      Et si le travail n’était pas une maladie, on n’aurait pas de « médecin du travail » !


  • gderidet (---.---.154.244) 15 mars 2007 15:43

    Dans le temps on aurait foutu le feu à cette société pourrie. Aujourd’hui, on se suicide. C’est beau le progrès !

    « La preuve que l’homme n’est pas fait pour le travail : ça le fatigue ! » Jules Renard


    • (---.---.140.77) 16 mars 2007 00:22

      «  »Dans le temps on aurait foutu le feu à cette société pourrie. Aujourd’hui, on se suicide. C’est beau le progrès !«  »

      Le progrès. Cela me rappelle une ancienne pub SNCF : le progrès ne vaut que s’il est partagé par TOUS !!!


  • (---.---.159.35) 15 mars 2007 17:15

    Salut Emile,

    Suicides au travail en France

    Un mort par jour

    Enquête : Selon une étude du Conseil économique et social, chaque jour, en moyenne, une personne se donne la mort, victime, semble-t-il, du stress au travail. A l’image de REnault ou d’EDF, de nombreuses entreprises sont touchées. Devant ce fléau qui angoisse, certaines sociétés, telles que Boiron, le leader mondial de l’homéopathie, cherchent la parade. (le Parisien du 14/03/2007)

    « On recense en France entre 300 à 400 décès par suicide par an, liés directement aux conditions de travail. C’est un chiffre en augmentation. Mais j’estime qu’il est sous-évalué » - Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social de la branche textile.

    « Nous sommes face à un phénomène important et de plus en plus préoccupant, lié à la dureté du monde du travail et à sa précarité. Cela touche tous les milieux, mais en particulier les cadres » - Michel Debout, président de l’Union national de la prévention du suicide.

    Hier, la direction d’EDF a annoncé la mise en place d’une « mission d’écoute et de compréhension » pour les employés de la centrale nucléaire de Chinon.

    centrale nucléaire de Chinon : 3 employés s’y sont donné la mort ces 6 derniers mois, 4 en 2 ans.

    Cher RENAULT, site Guyancourt, la direction a décidé de lancer un vaste plan de réorganisation des services pour tenter d’enrayer la spirale des drames.

    RENAULT : depuis 2 ans, 3 salariés se sont suicidés et un 4e a fait une tentative. Le 22/01/2007, un technicien de 44 ans a ainsi été retrouvé sans vie et le 20/10/2006, un ingénieur s’est jeté du 5e étage du bâtiment principal, devant des dizaines de témoins.

    « Par peur de perdre leur boulot, les gens acceptent plus qu’avant des pressions psychologiques et un langage insultant. On leur dit de sourire pour se vendre mieux et ils n’y arrivent pas. Alors ils se disent que ce sont eux qui sont à l’origine du problème et is se mettent à plonger ». - Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social de la branche textile.

    Selon un rapport de l’OMS, la FRANCE occupe la 3e marche du podium des nations où les dépressions liées au travail sont les plus nombreuses, devancé par l’UKRAINE et les ETATS-UNIS.


    • Reinette (---.---.159.35) 15 mars 2007 17:16

      Salut Emile,

      Suicides au travail en France

      Un mort par jour

      Enquête : Selon une étude du Conseil économique et social, chaque jour, en moyenne, une personne se donne la mort, victime, semble-t-il, du stress au travail. A l’image de REnault ou d’EDF, de nombreuses entreprises sont touchées. Devant ce fléau qui angoisse, certaines sociétés, telles que Boiron, le leader mondial de l’homéopathie, cherchent la parade. (le Parisien du 14/03/2007)

      « On recense en France entre 300 à 400 décès par suicide par an, liés directement aux conditions de travail. C’est un chiffre en augmentation. Mais j’estime qu’il est sous-évalué » - Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social de la branche textile.

      « Nous sommes face à un phénomène important et de plus en plus préoccupant, lié à la dureté du monde du travail et à sa précarité. Cela touche tous les milieux, mais en particulier les cadres » - Michel Debout, président de l’Union national de la prévention du suicide.

      Hier, la direction d’EDF a annoncé la mise en place d’une « mission d’écoute et de compréhension » pour les employés de la centrale nucléaire de Chinon.

      centrale nucléaire de Chinon : 3 employés s’y sont donné la mort ces 6 derniers mois, 4 en 2 ans.

      Cher RENAULT, site Guyancourt, la direction a décidé de lancer un vaste plan de réorganisation des services pour tenter d’enrayer la spirale des drames.

      RENAULT : depuis 2 ans, 3 salariés se sont suicidés et un 4e a fait une tentative. Le 22/01/2007, un technicien de 44 ans a ainsi été retrouvé sans vie et le 20/10/2006, un ingénieur s’est jeté du 5e étage du bâtiment principal, devant des dizaines de témoins.

      « Par peur de perdre leur boulot, les gens acceptent plus qu’avant des pressions psychologiques et un langage insultant. On leur dit de sourire pour se vendre mieux et ils n’y arrivent pas. Alors ils se disent que ce sont eux qui sont à l’origine du problème et is se mettent à plonger ». - Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social de la branche textile.

      Selon un rapport de l’OMS, la FRANCE occupe la 3e marche du podium des nations où les dépressions liées au travail sont les plus nombreuses, devancé par l’UKRAINE et les ETATS-UNIS.


    • Reinette (---.---.159.35) 15 mars 2007 17:25

      « Ma femme a été poussée à bout » David D., mari de Frédérique qui s’est pendue dans son bureau.

      (Le Parisien, 14/03/2007)

      Le drame a été passé sous silence.

      Frédérique D, cadre de 31 ans, s’est pendue avec une écharpe dans son bureau, fin 2006, au siège d’un laboratoire pharmaceutique à Neuilly sur Seine (92).

      David D, le mari de Frédérique, incrimine les méthodes de management dont aurait pâti sa compagne : « Frédérique est d’abord tombée en disgrâce, puis on l’a de nouveau encouragée, lui faisant miroiter un nouveau poste. Le chaud et le froid... A force d’être manipulée, Frédérique a perdu ses repères et a fini par craquer ».

      ......la direction refuse de s’exprimer sur les raisons possibles du geste de cette salariée. "Un suicide est extraordinairement subjectif, dit-on simplement à Neuilly. !!!


    • Reinette (---.---.159.35) 15 mars 2007 17:34

      POLICE PARTOUT SAUF CONTRE LES PATRONS

      1 250 agents de contrôle pour 15 millions de salariés, en 2003.

      Les effectifs de l’Inspection du travail avaient déjà beau être minables, c’était encore trop pour la droite, qui a virer ce petit caillou de la chaussure vernie du patronat.

      Les patrons sont des délinquants lorsqu’ils ne respectent pas les dispositions du code du travail.

      Par exemple, les accidents mortels - 2 par jour, en France [1] - sont la plupart du temps causés par des machines insuffisamment sécurisées, l’absence de formation, des durées du travail illimitées, des contrats précaires à foison...

      On sait qu’en matière de non-paiement des heures supplémentaires, un employeur sur deux est un délinquant »

      [1] Dont un tiers dans le seul secteur du bâtiment


    • Reinette (---.---.159.35) 15 mars 2007 17:45

      « Le travail, c’est l’émancipation. Le chômage, c’est l’aliénation. » Nicolas Sarkozy, sur TF1, 05/02/2007

      « Il faut réhabiliter la valeur travail. » Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, 06/11/2004

      « Le travail, c’est le ciment ultime de la société. » Claude Allègre,L’Express, 09/08/2004

      EN 1938 DEJA ON REMETTAIT « la France au travail »

      L’injonction à « remettre la France au travail » est calquée mot pour mot sur une formule d’Edouard Daladier, lancée en 1938 pour casser les acquis du front populaire.

      Juin 1937, le gouvernement Blum tombe, le patronat exulte.

      Revenue aux affaires, la réaction se met à l’ouvrage. Les mêmes hommes qui interneront les réfugiés espagnols républicains fuyant le franquisme et qui voteront les pleins pouvoirs à Pétain entendent bien « sonner la fin de la récréation », comme le dira Seillière 65 ans plus tard. « La volonté d’en découdre avec le monde ouvrier - à travers sa représentation syndicale - est illustrée par la concentration du tir sur le thème des « 40 heures », note l’historien Pierre Laborie.

      S’ajoutent, à la critique technique des effets néfastes de la loi, des reproches culpabilisateurs sur la paresse, la facilité, les loisirs, la semaine des deux dimanches, sans jamais mettre en cause les responsabilités éventuelles du patronat et l’inadaptation des structures aux nouveaux besoins de la production, c’est toucher au domaine ultra-sensible du symbolique et de l’affectif. » [1].

      Le 21 août 1938, le radical-socialiste Edouard Daladier, nouveau président du Conseil, déclare : « Il faut remettre la France au travail. »

      C’est mot pour mot la formule dont le Medef et l’UMP useront et abuseront en 2003 pour lancer leur train de mesures en faveur du patronat. Le gouvernement actuel a supprimé un jour férié et à permis aux entreprises, en compensation des « 35 heures », d’accroître les heures supplémentaires imposées à la main d’oeuvre.

      Le gouvernement de 1938 agit de même, avec une série de décrets-lois qui reviennent sur la semaine de 40 heures et suppriment le samedi chômé (« la semaine des deux dimanches »).

      En préfiguration des vols groupés de Sarkozy, on assortit la casse sociale d’une répression accrue à l’égard des étrangers.

      Le 14 avril 1938, le ministre de l’Intérieur, le radical-socialiste Albert Sarrault, demande à ses préfets « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous. »

      Deux semaines plus tard tombe un décret gouvernemental stipulant que « le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l’économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

      ...L’expression « tolérance zéro » n’existait pas encore, mais on l’entend qui macère. Hier comme aujourd’hui, on tape sur les immigrés pour faire oublier à « nos » ouvriers les coups qu’eux-mêmes reçoivent.

      [1] Pierre Laborie, L’opinion française sous Vichy, p. 146, Paris, Seuil, 1990, 405 pages


    • (---.---.140.77) 16 mars 2007 00:27

      Il y a aussi le Japon... Ils ne baisent même plus les pauvres pour cause de « burnes »-out !!!

      Voir article d’avant-hier :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20710


  • (---.---.226.228) 15 mars 2007 18:22

    Il était un Pays qui s’appelait la FRANCE dans ce pays 3 types de gens y vivaient : Les entrepreneurs et salariés à responsabilités qui pour certains gagnent très bien leur vie mais qui tous les jours sans vacances et peu de Week-end se vident les tripes pour que leur affaire tourne // Les privilégiés : FONCTIONNAIRES en tête pour qui l’emploi à vie, les multiples avantages corporatistes suffisent à justifier le statut de privilégié et explique pourquoi il passe leur temps égoïstement à le défendre // Les AUTRES : le plus souvent salariés du Privé, chômeurs, femmes ou homme au foyer, ouvriers, paysans pour qui 35H ne veut pas dire grand chose et qui partiront à la retraite à 65 ans comme prévu s’ils ne font pas parti d’une brouette plan social. Amis , si vous n’avez pas envie de ramer toute votre vie en subissant de plus les grèves des privilégiés, si vous n’avez pas envie de devenir aigrie et corporatiste comme la plupart des fonctionnaires, l’œil vissé sur la pendule et le panneau syndical, pas très loin de la machine à café, à vieillir comme un C.., et si la Nature ne vous permet pas de prendre des responsabilités ou de créer votre entreprise, ils vous reste une seule voie : La contestation. Car dans notre vieille FRANCE, Il faut être fou pour être artisan, fou pour être paysan, fou pour être un pauvre salarié de base du privé. DEVENEZ FONCTIONNAIRE, après une petite étape à y croire vous apprendrez la médiocrité, l’oisiveté, la routine, mais tout cela en étant payé et en plus vous pourrez à votre tour faire la grève et en profiter pour faire du shopping tout en empêchant les pauvres salariés du privé de bosser et la France de se développer. Mais tout cela faites le vite car un fonctionnaire ça ne produit pas de richesses et un pays pour payer ces fonctionnaires il a besoin qu’il y ait des gens pour en créer de la richesse et depuis 20ans nous ne sommes vraiment pas bon pour çà.


    • (---.---.140.77) 16 mars 2007 00:32

      Un peu basique, voire simpliste (simplet) ton argument 228 !


  • Marsupilami Marsupilami 15 mars 2007 18:28

    @ Emile Red

    Très bon article très bien écrit.

    Un lien vers Solidarité Souffrance au travail.


    • (---.---.140.77) 16 mars 2007 00:34

      Et après vous avoir demandé de travailler plus, on vous demandera de travailler plus vite bande de feignasses... autrement c’est la porte !!!


  • 128 (---.---.226.228) 16 mars 2007 10:03

    Il n’y a que la vérité qui dérange, j’en tire comme conclusions qu’agora compte beaucoup d’utilisateurs parmi la fonction publique, ceci expliquant celà , les commentaires qui remettent en cause les privilèges de la fonction publique avec des votes négatifs me prouvent qu’il y a beaucoup de fonctionnaires qui sont sur agora au lieu de bosser ! Pas étonnant que quand je demande un service dans une administration je suis obliger d’attendre deux plombes avant d’avoir quelqu’un qui daigne décrocher !


  • HS (---.---.117.140) 16 mars 2007 20:37

    Dans l’administration, on ne doit pas dormir au bureau le matin sinon on ne sait plus quoi faire l’après-midi. mc


  • brijclhf (---.---.21.173) 26 mars 2007 09:06

    comment voulez-vous que la France avance avec des commentaires comme ceux là. Je suppose que Mr ou Mme est bien content(e) de trouver une infirmière à sa disposition le dimanche, la nuit et les jours fériés ou bien encore un pompier quand sa maison brûle un dimanche . ...Merci pour le respect porté à toutes ces personnes.. Comment voulez-vous qu’on respecte les professeurs quand les parents ne respectent rien. Oui Monsieur ou Madame, il n’y a que vous et que vous qui travaillez ... ? Vous êtes inattaquable. ! Il n’y a que dans le secteur privé qu’on travaille, il faut vraiment arrêter avec ces vieilles idées rétrogrades qui n’abêtissent que celui ou celle qui le dit. Si vous pouvez faire plus de 8 heures par jour, c’est que votre travail n’est pas très fatigant ou que vous n’avez pas de vie de famille ou bien si vous en avez une, vous ne remplissez pas votre rôle d’éducateur (trice) et pas étonnant qu’on les retrouve dans la rue, les enfants.... Le travail ça se partage

    Sur ce salutations irrespectueuses


    • Emile Red Emile Red 26 mars 2007 16:07

      Il ne faut pas leur répondre ce sont des aigris qui ne savent pas ce qu’ils disent, ils rêvent d’un monde à l’américaine où dans certains quartiers de Los Angelès il y a régulièrement des coupures de courant d’une demi à une heure, ou de trains anglais qui ne cessent d’avoir des incidents ou pire.

      Ils oublient qu’en 99 après la tempète l’électricité a été rétablie en moins de 15 jours alors qu’en Louisianne, bientôt deux ans après la plupart des quartiers populaires sont encore dans le noir.

      Vive le privé c’est évident... La jalousie fait dire n’importe quoi vraiment.


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