jeudi 27 septembre 2018 - par alinea

Un monde fou plein de fous ?

 

 Est-ce cela un monde où on ne sait plus si c’est celui qui accuse ou celui qui est accusé qui est fou ?

Est-ce fou de croire encore à la sagesse, à la convivialité, la confiance ? Ou bien est fou celui qui n’y croyant plus traite de fou celui qui y croit encore ?

Un monde fou celui qui envoie Marine le Pen chez un psychiatre pour s’être défendue follement d’avoir été comparée à DAESCH ! Pas fous ceux qui l’ont fait ?

Fou un monde qui ne sait pas où il va, qu’il consomme et pollue à outrance, qu’il fasse des guerres pour quelque vanité, qu’il mente en riant de pouvoir le faire en toute impunité, qu’il rêve de Mars en pensant que détruire est incontournable, fou de ne plus savoir que l’humain est créateur ?

Folle l’inconscience, de tous ceux qui cédant à la facilité inondent le monde de déchets sans raison valable ? Folle la vanité de ceux qui croient voyager mais transportent avec eux tout le confort qu’ils pensent être dû, au détriment d’une curiosité, d’un partage, d’un dérangement pourtant fort positif pour la santé mentale ? Et qui ramènent du vivant qui s’installe, se plaît, envahit et détruit tout de l’abeille au buis.

Et, n’est-ce pas folie de ne pas voir qu’on ne voit pas ? N’est-ce pas folie, dans les moindres choses quotidiennes où l’on impose soi comme évidence à l’autre qui ne sait pas le faire ? Sans le voir sans le ressentir, une présomption à être, écrasante ? Comment peut-on croire voir, en cécité, hors folie ?

Est-ce folie le respect volontaire d’autrui ou bien folie son déni impuni et encouragé ? Est-ce folie de ne se point fondre à la folie ou folie de s’y livrer ?

Fou c’est comme con, un mot vague, on y surfe, on y met ce qu’on veut, pourtant quand la mauvaise foi ne nous ronge pas, on sait tous bien ce que cela veut dire.

On est assaillis de toutes parts ; assaillis, ça veut dire qu’on ne recherche rien, même plus besoin de tourner un bouton, juste un clic et toute l’ineptie du monde nous tombe dessus ; s’en défendre est un acte de résistance, qui nous isole, il est rare et inutile car le monde s’insinue, partout.

J’essaie de me mettre à l’abri de l’agression que je subis, de temps en temps, par absence de clics justement, mais je n’échappe pas à la malédiction.

Il y a bien des moments de bonheur, fort heureusement sinon nous serions tous morts depuis longtemps, des rires vrais, de vraies amitiés, de beaux spectacles, mais je ressens en arrière qu’ils sont résurgences, réminiscences et sursis.

La seule chose qui nous manque, et je vous dirai en quoi je suis bien placée pour le dire, c’est le manque. Ce n’est pas parce que s’agglutinent en ville des gens en manque de tout que la grande majorité de nos concitoyens le connaissent. Le manque, c’est une réelle carence, pas un désir non satisfait immédiatement ; le manque, ou le vide ou l’ennui est porteur de désir, le désir est notre énergie positive ( comme la pulsion l’est au négatif), il nous fait soulever des montagnes, réparer des dommages, apprendre, imaginer, créer ; je vais le prendre ici pour l’axe le plus important de notre intelligence donc de tout ce qu’elle pourrait nous faire accomplir de beau, de joyeux, de bénéfique…

On peut encore ânonner des créations, des idées, des synthèses, des analyses mais elles ne contiennent rien de décisif et d’indispensable à un réel changement. Elles sont un pis-aller pour une intelligence qui s’échappe par quelque soupape mais rien dont on sent qu’il pourra s’incarner, se concrétiser, enthousiasmer au point de réveiller les foules.

Redites, répétitions… tout est semblable, y compris mes élucubrations. À cause de l’abandon, nous avons abandonné notre incarnation.

Je le vis quand je lis ou rencontre des analyses, par exemple, excitantes, justes et innovantes, qui réveillent le désir enfoui d’y croire, au réveil, et puis, pffuuit, disparues le lendemain, remplacées par d’autres peut-être, le plus souvent par rien de bien charnu.

Quelques claquements de doigts, essayez, sont un rythme, claquements de mains, frottement, rien, avec rien, on fait une musique ; la musique, c’est l’âme qui la porte qui en fait le poids… nous ne sommes même plus capables de ça. Tout se rabougrit au niveau individuel, tout se rétrécit, et au mieux, à moi/toi.

La folie de notre monde qui a oublié d’avoir besoin des autres.

De ma fenêtre je vois une foule de rats se précipiter vers des appâts, les Européens du nord descendant dans le sud de la France pour y acheter des maisons des terrains faisant que plus tard les Français n’ayant plus les moyens descendent au Maroc, aujourd’hui au Portugal, pour faire la même chose.

Ce besoin de soleil. Mais juste pour le fun, les affaires, c’est dans la brume qu’elles se font. Je me permets de critiquer tout ça parce que je vois et sais l’ennui de ces populations émigrées ; bien sûr, elles se replient sur elles-mêmes comme pour se rassurer , elles se fréquentent et beaucoup renoncent ou refusent d’apprendre la langue, pour garder leur ethnicité !

L’artifice, le passage à l’acte règnent en maître, et quel maître !! mais en attendant, la destruction est à l’œuvre et ce vide si immense qu’il ne peut plus porter à la création se remplit de niaiseries en une abondance de bulles qui éclatent au gré des mémoires qui flanchent.

Cette émigration bourrée de fric ne donne pas des boutons au petit peuple dont le regard est hypnotisé par un foulard, pourtant toutes deux sont les deux faces d’une même pièce : la déliquescence d’une culture, d’une civilisation causée par l’appât – je ne parle pas là de l’avidité maladive du un pour cent le plus riche, mais bien de ces dix ou vingt pour cent peut-être qui le valent bien, enfin qui valent bien ce qui s’est vendu sur les chaînes pendant des décennies ; ceux qui valent plus se replient, ceux qui ne valent rien survivent ou crèvent.

Reprenons : à force de se faire croire que nous sommes tous loyaux, lucides et justes, bons n’en parlons pas, à force de se consoler à penser que le un pour cent est coupable de tout par une surnaturelle puissance sans bras, nous oublions les causes réelles de la décadence qui tiennent dans une multitude de petits cerveaux abîmés par la flatterie et dont chacun ignore, par facilité, le pouvoir de nuisance que sa complaisance ou, et, sa complicité développe.

Il est bien évident que le monde ne se fait pas par en haut mais par l’acceptation, la complicité, la servilité d’en bas.

Quand on vit une époque où l’on fait croire à chacun qu’il est libre, d’être homotrans et faire faire un enfant par une pauvre, mais qu’on ne lui dit pas qu’il est aliéné, justement, par cette mode, ces modes qui le canalisent, cette pub et propagande qui le lobotomise, on n’espère pas de miracles.

Quoi d’autre qu’un miracle peut libérer de la folie ? Les psy on le sait sont impuissants, les chamans peu nombreux et les causes se multiplient !

Je vais décortiquer une folie beaucoup plus sournoise, celle quotidienne qui se cache sous le lieu commun, mais qui, partagée devient mortifère.

On feint d’imaginer, du moins le sous-entendons nous, que le diable est fourchu, repérable à mille lieues, le nocif est faux-cul mais repérable par tous lui aussi, le pollueur affiche son train de vie et crache ses microparticules en d’épaisses fumées noires derrière son 4X4 hors d’âge, l’exploiteur a le sourire carnassier, et il est rare que l’on cache une meuf dans le tableau. Malheureusement on sait tous qu’il n’en est rien et je veux insister sur le fait que cette individualisation imposée voici quelques décennies pour vendre a fini par faire oublier à chacun qu’il fait partie de tous. Se mêlent à cet endroit une morale et une honnêteté qu’on s’est bien gardé de faire fructifier de manière à ce que chacun l’occulte ou l’ignore de sorte qu’il puisse agir seul, vraiment seul, sans dieu ni juge, sans maître ni censeur ( ce qui fait dire à beaucoup aujourd’hui qu’ils sont anarchistes, mais c’est une autre question) ; le « ça ne se fait pas » n’était pas qu’un handicap et une injuste entrave à la jouissance, c’était aussi une façon de vivre ensemble, confortable si possible avec cette décence des humbles qui savaient s’il le fallait s’effacer devant un autre pour que le mouvement reste ample et fluide. ( Je ne parle pas ici des querelles et autres rivalités aussi vieilles que le monde mammifère mais juste de cette vie ensemble consciente qui nécessitait, pour une économie d’énergie et une plus grande confiance, quelques règles de conduite).

Ce qui est grave et me paraît fatal, c’est qu’il ne suffit pas de le dire, rappeler à l’ordre, puisque tout le monde le sait. Oserai-je répéter ici que savoir ne lève pas les foules, il n’y a que la conscience qui puisse le faire ?

Si c’est pas moi ce sera l’autre ; de toutes façons si je le fais ( ou ne le fais pas) cela ne changera rien puisque tout le monde le fait, sans parler du : je paye assez cher pour ça ( ils peuvent bien recycler mes poubelles, se débrouiller avec pour ne pas inonder le monde de plastiques, du reste, puisqu’il y en a, que j’en utilise ou pas c’est kif kif…)

Ce qui est curieux à cet endroit, c’est que là où il faudrait, comme preuve d’intelligence et de supériorité à l’animal, multiplier chacun de nos gestes habituels par soixante millions ( en ce qui nous concerne) pour avoir une idée de notre impact, tandis que l’humain si tant supérieur n’y pense pas du tout ! En général, quand j’émets cet argument, un silence même pas gêné s’installe, très court avant de parler d’autre chose. C’est moi qui suis complètement cinglée de penser à une chose pareille, nous verrons ça !

Si la folie est le contraire de la sagesse, nous voyons bien que personne ou presque n’y échappe tant la sagesse est un gros mot, si gros qu’on ne le prononce jamais, et si on le fait c’est plutôt pour parler de la morale lénifiante de vieux attardés à fuir.

Si la folie est le contraire de la santé nous voyons bien que même les cochons n’y échappent pas à qui l’on doit arracher les dents et couper la queue pour qu’ils ne s’attaquent pas, et ne se blessent pas.

La santé mentale, l’équilibre psychique, déjà si difficile chez les mammifères, comment voulez-vous les retrouver dans l’environnement actuel ?

Et si la folie est le contraire de la raison, dans la jeunesse et ses audaces, chez les pionniers et leur détermination, chez les héros et leur altruisme, nous regrettons alors son absence trop souvent.

La folie est toujours un passage à l’acte, aujourd’hui je la situe aussi dans la résignation, dans l’inconscience que l’on s’autorise et dans cette distance qui s’agrandit entre l’Idée de soi et ses engagements. Aussi dans ces offuscations de prétendus scandales comme exposés d’une morale à deux balles à laquelle on ne peut guère croire.

La vitesse à laquelle, sous nos yeux, le monde s’enfonce dans la bêtise admise, cette caricature de fausseté, est folle ! On imaginait pas que l’être humain puisse redevenir aussi soudainement la masse ignorante de jadis.

En tout cas, je fais partie de cette génération qui, s’il elle commence la vieillesse à soixante ans plutard qu’à cinquante comme naguère, est la première à ne plus retrouver dans le monde qui l’entoure les valeurs chères qui l’ont construite.



120 réactions


    • Le421... Refuznik !! Le421 28 septembre 2018 21:03

      @Le421
      Pardon... Cet article !!


    • alinea alinea 28 septembre 2018 21:26

      @Le421

      Je vois que tout le monde associe « folie » à gestes désordonnés,voix haute, attitudes ostentatoires, enfin quelque chose qui se montre !!
      C’est insensé,pour ne pas dire fou : la folie est une maladie mentale, une déviance du psychisme, qui peut très bien rendre les gens inertes ou biens gris passe partout !!!

    • alinea alinea 28 septembre 2018 21:29

      @Le421

      Vous savez que la pyrale n’a rien à voir avec le changement climatique, pas plus que le frelon asiatique ou le varroa !
      mais tout à voir avec le mondialisme. le transport aéroporté, non polluant bien sûr.

    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 28 septembre 2018 23:21

      @Le421

      « ...Il paraît que le changement climatique, c’est du pipeau.... »

      Tu devrais qd meme relire les articles des 80’s ou les memes nous annoncaient la glaciation smiley

      je ne nie pas les fait (le rechauffement) le pb c’est que nous n’avons pas le recul et les connaissance nécéssaires en « climatologie » et les autres sciences pour etre dans l’affirmative indiscutable.

      Et loi de moi l’idée de dire qu’il faut continuer à polluer, c’est meme tout l’inverse.

      Ce qui est par contre scientifiquement mesurable, c’est la perte tres grave de la bio-diversité et ceci de plus sur l’ensembmle de la planète (mers compris)

      Mais ceci ne permets pas de création de nouvelles taxes « simplistes » donc les politiques ET ceuxs qui y gagnent revenu n’en pipent mot.

      Ni non plus sur la croissance démographique exponentielle, ca aussi, sous le tapis.

      Pour revenir à l’article, je vais faire bref :
      La france (et une partie de l’UE ) est devenu un asile géant à ciel ouvert.

      Les dirigeant planifiant le changement de population sonts euxs réeelement fous à lier,
      et ceux-cis sont dehors, et le reste des autres fondus du carafon les élisent ce qui est assez ...historique de voir ....
      Les poules contentes d’élire un renard smiley



    • alinea alinea 28 septembre 2018 23:43

      @Ouam

      ou les souris un chat !
      ils le sont tellement qu’on commence à le dire dans le poste, mais comme les autres le sont aussi, cela ne dérange personne !
      Notre président est psychomachin ? ah bon, Trump aussi, alors... ça n’empêche pas de désigner l’ennemi Poutine ou Assad !!
      On devrait collecter les gens qui nous paraissent sains d’esprit dont on parle dans les médias ! Si on s’y tient on verra que dans six ans on n’aura pas rempli un cahier !

    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 29 septembre 2018 00:21

      @alinea

      ouais je suuis ’accord avec toi (ils sonts tous fous)
      déja par un égocentrisme plus que démesuré...
       
      Mais il y en à des plus dangeureuxs que d’autres et cetains prets à tout sacrifier (y compris leurs peuples) pour arriver à leurs fins.
       
      Certes la différence n’est pas si grande....
      Mais qd meme un peu pour nous les sans dents du bas

      tu veut quelques exemples pour commener ton post.
      Trump n’est pas net du tout, mais c’est un buisnessmann et un infernal joueur de poker, il n’est en revanche pas de nature tres belliqueuse et ne hais pas les autres tant qu’on lui fout la paix dans ses affaires commerciales.
      Si tu avais eu hilary présidente, la tu avais réllement de quoi flipper sévère, vu sa haine des russes et des dirigeants ainsi que son passé et ses appointances avec les néocons.
      Et je te signale que nous somme géographique pres des deuxs belligerants et que la tsar bomba est russe, et si une se perdais...ben....

      Poutine n’est pas non plus de nature belliqueuse et lui défends son peuple, lors du grand incendie en russie il y à quelques années, ils s’est publiquement excusé car n’ayant pa reussi (d’apres lui) à en faire assez pour l’eteindre au mieux.
      Alors qu’il n’etais absolument pas responsable du fait.

      En france tu à déja entendu les excuse d’un de nos présidents ?
      JAMAIS !
      Et pourtant meme lors du tres grand mensonge du nuage de techrnobill ou tous les autres pays onts EUXS prévenus leurs populations de ne pas consommer certains produits...
      Non il fallait vendre du lévotyrox et en plus les réemposonner en plus avec la nouvelle formule.
       
      Tu à entendu toi à l’époque une excuse du pdt pour ce mensonge d’etat manifeste ?
       
      Tu saisis mieux la différence entre les degres de folies, cad leurs impacts sur leurs peuples respectifs entre tes exemples , un poutine, un trump, voire meme un orban qui sonts classés comme « affreuxs » par nos dirigeants francais et leurs clubs de valets de bien pensants serviles rémunérés pour distribuer leurs « propagande » mensongère.

      a +

    • alinea alinea 29 septembre 2018 10:14

      @Ouam

      Oui ouam ! j’espère que tu ne crois pas que je pourrais voir les choses autrement ! ça fait si longtemps que je vois que ma folie ( à leurs yeux) à moi ne fait pas de mal à un mouche, tandis que la leur m’abat !
      Alors quand on change d’échelle !!!
      bonne journée

  • Ciriaco Ciriaco 29 septembre 2018 12:57
    Dans ce contexte, je me demandais ce matin ce qu’on pouvait collectivement penser des volontés de « civiliser » les internets. Cela fait quelques années que divers gouvernants pointent le sujet du doigt, et récemment Mahjoubi, secrétaire d’État, remet le couvert.

    Évidemment que les comportements sur internet qui relèvent de la haine ont une fréquence qui est entrée dans le visible (ce qui me frappe est surtout l’énorme confusion, la surréaction permanente, créée par les bulles médiatiques, qui infusent les cerveaux).

    L’idée du gouvernement actuel est de légiférer les comportements en obligeant les grandes plateformes à des procédures technologiques de signalement.

    Bien sûr, cela va faire un buzz énorme, et tout et n’importe quoi sera souvent dit : de la question de la liberté d’expression, qui est liée en fait à la légitimité et à la composition de l’autorité en charge, on verra ça et là dans la sphère publique surtout celle de pouvoir s’exprimer en dépit de la « morale » établie.

    La question devrait être à mon sens celle du choix : autorité technologique et expertise au choix des patrons des nouveaux internets - auxquels nous donnons déjà, je le signale au passage, régulièrement et massivement tout notre accord - ou autorité constituée d’élus et de la société civile ?

    Ton avis ?

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 29 septembre 2018 13:09

      @Ciriaco

      Faut tout interdire afin qu’il y ait ,enfin ,des autorisations.


    • Ciriaco Ciriaco 29 septembre 2018 13:14

      @Aita Pea Pea
       smiley Reste à trouver l’élu, le Leto II du Sentier d’Or, t’es fou lui smiley


    • alinea alinea 29 septembre 2018 13:23

      @Ciriaco

      Mon avis c’est que d’une manière générale on pose toujours les problèmes à l’envers et on trouve toujours des remèdes ou solutions bien émiettés.
      Il suffit de relire quelques fils de ce site il y a dix ans, six ans, puis après Charlie, pour que saute aux yeux la cause de cette violence, cette impossible communication, ces impossibles échanges.
      À soulever chaque détail, on étale en tableau une mixture dégoûtante, cela atteint tout le monde et n’importe qui si bien que le moral dans les chaussettes, la colère à la bouche, le premier venu sert de défouloir.
      L’inanité de tout échange, l’éphémère de toute idée ne laisse comme passage à l’acte que la violence ; aucune énergie construite ne peut devenir projet dans ce trop plein.
      Au mieux on pose sa crotte, au pire on pose sa bombe mais rien ne s’emmaille dans une construction.
      la société va mal, de pire en pire, tous ses sujets le trahissent.
      Changer la société, certains s’y sont essayé en propositions devenant programme, mais les Français ont préféré le pire, parce qu’ils ne l’avaient pas vu venir, osent-ils.
      Alors je n’ai pas de solution ; si internet meurt étouffé sous la connerie de ses consommateurs/participants, je n’irai pas à l’enterrement ; ça m’attristera, je me dirai, tiens voilà encore une belle chose que l’humain a gâché. Ce ne sera pas la première, il paraît que c’est une malédiction.

    • Ciriaco Ciriaco 29 septembre 2018 13:35

      @alinea

      Reprend ton drapeau alinea, ne te laisse pas démettre par le cynisme, par les coups. On sait que tous que ceux qui pensent autrement vivent durement et à l’écart, c’est une constante sociale.

    • Ciriaco Ciriaco 29 septembre 2018 15:23

      @Self con troll

      Je ne comprends pas bien en quoi celui ou celle qui fait de son espace un espace commercial est actuellement dérangé dans son activité : c’est au contraire ce qu’on appelle les nouveaux modèles économiques et ils sont fleurissants.

      Mais je ne connais pas votre système  ; si vous croyez dans votre idée, il faut en discuter avec des gens de la quadrature du net, par exemple. Faites-le, rien ne vous en empêche.

      En tout cas ceux-là se prononceront certainement sur le sujet dont je parle, mais la décision législative finale, si les... « citoyens » ne s’emparent pas de la question avec un minimum de jugeote, restera unilatérale et entourée d’une grande confusion.

    • Cateaufoncel3 Cateaufoncel3 30 septembre 2018 16:31
      "C’est pour cela que je dis que tant que l’humain n’aura pas changé sa mentalité pour s’élever , non pas intellectuellement, mais plus en profondeur, rien ne sera bon !"

      C’est ce que voulaient les communistes, ça a foiré complètement partout, de La Havane à Hanoï, de Moscou à Maputo, de Conakry à Pyongyang, de Pékin à Tirana...Résultats : des millions de morts.

      Dix millions ou cent millions ne changent rien à l’affaire, les familles endeuillées, les gosses devenus orphelins, les vieux se retrouvant sans descendance, ont souffert tout pareillement.

    • alinea alinea 30 septembre 2018 16:43

      @arthes

      C’est faux arthes.
      Le système social dans lequel on vit fait notre bonheur ou malheur.
      On (je) met(s) de côté là les histoires familiales, les névroses et autres complexes dus à la petite enfance, le caractère, l’énergie, etc, tout ce qui est propre à l’individu qui, de toutes façons vivra des duretés, mais aussi des réjouissances.
      La politique, qui organise la société, impose un ordre ; si cet ordre est juste, et on peut le rêver vraiment juste, mais il peut être juste simplement dans le temps où l’on est, chacun trouvera peu ou prou sa place, avec ce minimum de liberté que nous laisse la vie ensemble.
      Aujourd’hui, il y a plein de gens qui trouvent leur bonheur, qui ont les moyens de bouger, voyager, rencontrer, dépenser, se soigner, ont une famille unie où tout va bien ; il y en a plein des gens comme ça.
      Mais notre système politique, d’une part commence à les attaquer, mais finit d’attaquer ceux qui n’ont pas eu la chance au berceau d’être dans ce cas-là.
      On peut se demander après tout de quoi se mêle-t-on si on est heureux ?
      Moi je suis pas heureuse, je prends tout dans la tronche, je suis faible et dehors, donc je ressens tout ; d’autant que ça n’a pas été toujours le cas. Moi aussi j’ai vécu dans une bulle et c’est regret de la bulle que j’ai.
      En ce qui me concerne, tout n’est pas la faute de la politique, loin de là, mais ce qui est de la faute de la politique, ce sont les petites choses extérieures, matérielles, les embûches, aussi l’ordre décrété juste, qui, se multipliant, font de ma vie une sorte d’enfer que beaucoup de gens ne pourraient pas vivre.
      Vivre dans un monde où la violence n’est pas reine, où chacun a sa place, où la pitance n’est pas un poison, où l’espace n’est pas une prison... c’est politique ; et ça change tout.
      L’individu parano sur les dents haineux, s’il est rassuré, assuré de bouffer, faire vivre sa famille, ne pas être spolié cambriolé exploité... sera le plus merveilleux voisin qui soit.

    • Cateaufoncel3 Cateaufoncel3 30 septembre 2018 16:55
      @alinea

      " s’il est rassuré, assuré de bouffer, faire vivre sa famille, ne pas être spolié cambriolé exploité... sera le plus merveilleux voisin qui soit."

      Vous ne connaissez pas la bête. Il ne vous pardonnera jamais de l’avoir humilié en repoussant ses avances, lui qui, justement s’estimait si merveilleux voisin.

    • Cateaufoncel3 Cateaufoncel3 30 septembre 2018 18:07

      @arthes

      "...la fraternité qui galvanisa la classe ouvrière et les intellectuels car intrinsèque à la nature humaine...« 

      Je ne crois pas à votre »intrinséquité".

      Voici ce que j’écrivais, le 21 septembre, ici même, dans une autre discussion :

      « Pour ce qui est de la révolution aboutie, elle passe généralement, par quatre phases et autant de générations : l’euphorie, l’espoir, la routine, le ras-le-bol. Les deux premières générations sont celles qui se nourrissent de souvenirs vécus du régime précédent. »

      Je ne le précisais pas alors, je mets l’euphorie initiale sur le compte de la chaleur communicative des révolutions, qui dure un plus longtemps que celle des banquets, et j’attire votre attention sur le fait qu’Hitler a suscité la même

      https://www.youtube.com/watch?v=qFaT_nLhYMY

      Comme disait Marc Ferro, en commentant ces images sur Arte, « Il n’y avait vraiment pas beaucoup d’opposants », parole d’historien.


    • alinea alinea 30 septembre 2018 18:14

      @arthes
      C’est intéressant mais ça risque d’être long !Quand je dis imposer un ordre, c’est ce qui s’est toujours fait et on peut se poser la question de savoir pourquoi, mais c’est juste que l’exploiteur ne fera rien qui le démunisse ou l’amoindrisse ; quant à l’exploité, l’histoire nous prouve que lorsqu’il se rebelle, il es est à un stade de colère où il ne veut pas construire du juste et du beau, il veut juste se venger.L’individu, arthes, n’existe pas tout seul, il est le « produit » d’une histoire, familiale, et, politique.

      Attendre que chacun des milliards d’individus vivant en même temps sur cette planète prenne conscience que le vivre ensemble, l’amour de la terre, de la Vie est primordial, lui laisser le temps d’être sans jalousie sans rancœur sans frustration... mais par quel miracle ?
      Vous constatez quand même, j’espère, que tout au long de ces siècles dont on a des échos, il y a eu des gens avant-gardistes, épris de choses publiques, audacieux et tenaces.
      Ce n’est pas le cas de tout le monde ; ces gens-là deviennent guides, ils tirent en avant, ils éveillent...
      J’ai été dans l’intimité de pas mal de gens et je connais bien les souffrances, les doutes de gens qui par ailleurs n’ont aucun problème, genre trivial, survie, logement, fric ou autres. Je sais que ces gens-là vous laissent sur le cul quand ils racontent ce qui les fait souffrir, au point d’en déduire qu’au fond la souffrance et la bouderie du bonheur sont bien dans les gènes !
      Mais non, c’est juste politique, une société qui a fait croire que le « un », le « soi », le « moi », le « je » étaient « le », et, sorti du primitif environnement de survie, combat pour la survie, se trouvait démuni, perdu.
      je me place dans ce lot. Mon exigence, mon intransigeance, ma perception des choses, donc ma solitude, me placent dans un malheur qui n’a pas lieu d’être si on ne meurt pas de faim.
      On n’évolue pas si on n’en a pas besoin.
      Je ne dis pas que les gens sont heureux parce qu’ils sont nantis, je dis que le système politique actuel donne à certaines personnes le loisir d’être nanties. Leur mal être peut venir d’histoire familiale, ou bien d’une ambiance dont ils n’ont pas forcément conscience mais qui pourrit l’environnement.
      le bonheur n’existe pas, c’est une espèce de mythe plein de lieux communs ; en revanche l’adéquation au monde existe, et c’est cela qu’il faut favoriser. Et pour ce faire il faut avoir une moindre idée de ce que ça peut être !
      En tout cas arthes, vous devez avoir une cinquantaine d’années, vous faites partie de cette génération « perso », vous êtes le fruit de votre éducation et bain social. Comme nous tous.
      Est-ce que vous pensez arthes, que les enfants orphelins de la guerre 14/18 ne doivent rien de leurs problèmes à la politique ? Ou que celle-ci est indifférente parce que, socialement, certains s’en sont sortis d’autres non ?
      Pensez-vous que le vivre ensemble est juste l’accumulation du vivre individuel ?
      Vous devriez faire un tour en orient !
      En tout cas soyez sûre que le mauvais en nous trouve à s’exprimer selon les conditions ; tout comme le bon. Mais qu’en aucun cas, nous deviendrons tout bons.

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 septembre 2018 18:11

    Simple réflexion par rapport à ces « psychopathes » manifestes qui nous gouvernent. Quand on dû remplacer ma vieille chaudière (presqu’une oeuvre d’art, en poids aussi), j’ai vu arriver 4 malabars tatoués. Je me suis dit : une semaine de calvaire. Mais d’autre part : qui d’autre aurait pu accomplir ce travail ???? 


    • velosolex velosolex 29 septembre 2018 23:11

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      La casquette sur l’œil
      Quatre malabars tatoués
      Beaux comme les costauds d’un tableau de Fernand Léger
      Lourds et épais dans leur Marcel
      S’envolaient dans le ciel 
      Comme dans un tableau de Chagall
      Avec une vieille chaudière sur leurs épaules
      Une oeuvre d’art monumentale en fonte
      Datant de l’époque du kaiser ou du tsar
      Aussi légère qu’une robe de saphir étoilée

      " Où on la met m’dame Mélusine ?...
      Faut il la descendre à la cave
      Ou l’abandonner sur le quai de la gare à minuit
      Comme dans un tableau de Delvaux ?

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